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02/07/2016

Pour le maintien des chemins du Parc Intercommunal

IMG_2858.jpg


Il y a un mois, je me suis aperçu que certains chemins traversant le parc photovoltaïque en surplomb de La Découverte avaient été purement et simplement supprimés, des clôtures empêchant totalement le passage sur certains secteurs.

Ce n'était bien sûr pas prévu dans l'enquête publique de ce parc photovoltaïque.

J'ai donc pris contact avec la Communauté de communes et alerté son président.

Mais j'ai de plus profité du conseil municipal de hier soir pour proposer un vœu qui sera transmis à la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.

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Photovoltaïque - Photos - copie.jpgDès 2004, l’Agenda 21 du Bassin prévoyait de soutenir le développement des énergies renouvelables. Le projet de parc photovoltaïque sur le Parc intercommunal est réellement né en 2009.

L’enquête publique pour la réalisation de ce projet s’est déroulée du 8 juin au 9 juillet 2015. Le commissaire enquêteur a donné un avis favorable le 31 juillet 2015.

comparatif plans EP - PC-1015.jpgPour diverses raisons, la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin a déposé un nouveau permis de construire en octobre 2015, soit deux mois après les conclusions de l’enquête publique, agrandissant les surfaces de certaines zones sur la commune de Decazeville.

Les zones agrandies concernent le plateau de Nauquières qui avait été reboisé il y a maintenant plus d’une vingtaine d’années et le plateau situé en dessous allant de la barrière de Nauquières au dessus de Combes jusqu’au belvédère de l’Aérien à Decazeville.

Schéma zones 4,5,6,7.jpgDans cet agrandissement, les zones 4 et 5 du parc photovoltaïque ont été réunies et ceinturées par une seule clôture. Le chemin prévu dans l’enquête publique conduisant du bas de la zone 4 (barrière de Nauquières) jusqu’à la zone 6 a été supprimé.

Plus grave, une partie du chemin faisant le tour du plateau de Nauquières a été annexé par la zone 7 du parc photovoltaïque. serapias-2photos.jpgCe chemin très agréable et très prisé des promeneurs, abrite également une faune et une flore intéressante, témoin du passage de cet ancien terrain industriel en espace naturel. On peut notamment y découvrir depuis quelques années des espèces d’orchidées dont des Sérapias à languette. Si ces plantes n’ont pas été détruites dans la pose des clôtures, elles ne seront de toute façon plus visibles car annexées dans le périmètre de la zone photovoltaïque 7.

 (Voir le schéma à droite - Les flèches avec les numéros indiquent le numéro de la photo en haut de note et l'angle de prise de vue)

Il n’est bien sûr pas question de s’opposer à l’installation du parc photovoltaïque sur ces zones. C’est un projet que nous souhaitons voir aboutir dans les délais.

 

Mais la suppression de ces chemins est préjudiciable pour la libre circulation des promeneurs, randonneurs, cyclistes, naturalistes… mais aussi pour le développement d’un tourisme de découverte de notre patrimoine et de notre histoire sur le Parc Intercommunal.

C’est également préjudiciable au développement des énergies renouvelables car beaucoup vont rejeter la faute de la perte de ces chemins à la création de ce parc photovoltaïque.

Les retombées financières de ce parc photovoltaïque permettront très largement d’entretenir ces chemins.

 

Par ce vœu, nous demandons donc à la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin de tout mettre en œuvre pour maintenir ces chemins à la libre circulation des personnes comme cela était prévu dans l’enquête publique de juin et juillet 2015.

 

Cliquez sur les photos pour les agrandir

Centre-Presse et Midi-Libre ont consacré un article sur ce problème dans leurs éditions du 13 juillet (cliquez sur l'article pour l'agrandir)

Des chemins annexés par le parc photovoltaïque -CP-130716.jpg

18/05/2016

Parc Intercommunal : attention dangers !

lac-terril-vus du belvédère de cantagrel.jpgSi je me suis émerveillé dans la précédente note de la zone Natura 2000 de Montmurat proche de chez nous, je n’en demeure pas moins un amoureux de notre territoire et des surprises qu’il nous procure aussi en matière botanique.

Certains rêvent de faire de la Découverte et du Parc Intercommunal un espace dédié aux activités motorisées polluantes (pléonasme). On mettra ça sur le compte de l’ignorance et de l’incompétence.

Ignorance de la richesse et de la fragilité de cet espace en matière d’environnement : qualité de l’air et de l’eau, flore, faune, sols…

Incompétence dans le diagnostic et les mesures que nous devons à tout prix mettre en œuvre pour protéger globalement notre environnement et pour lutter contre les diverses pollutions et le réchauffement climatique.

 

Une promenade à l'intérieur du Parc Intercommunal, un espace de 535 hectares au cœur de nos cinq communes urbaines, suffit à percevoir ces richesses, ces fragilités et ces menaces.

tétards.jpgAu départ de Decazeville, c’est d’abord la visite de la zone humide constituée de mares temporaires située à l’arrière du musée géologique Pierre Vetter.

Encore cette année, de nombreux têtards sont présents. Rappelons que cette zone abrite des crapauds calamites et pélodytes ponctués, espèces rares et protégées comme tous les crapauds par ailleurs.

Voilà un lieu que les écoles de la ville devraient visiter à cette période. Cela ferait un excellent cours pratique de SVT.

Lotier des Alpes -web.jpgTout au long de la promenade dans ce parc, on peut apercevoir une nombreuse flore commune aussi mais des espèces plus rares. C’est ainsi que l’on peut voir maintenant de nombreuses orchidées, notamment sur les espaces réhabilités depuis maintenant plusieurs dizaines d’années.

 

orchidées-martinie.jpgC’est le cas à la Martinie et vers le cynodrome de Cransac-le-Thermes.

D’après une étude de 2010 sur la flore et la faune du Parc Intercommunal *, la Martinie représente un des lieux ou “ l’enjeu écologique est loin d’être négligeable “.

En partie considérée comme une prairie humide eutrophe, la zone de la Martinie possède un habitat de zone humide et joue un rôle de régulation hydrique et d’amélioration de la qualité de l’eau.

Il est à noter que l’étude de CERA Environnement de 2010 ne signalait aucune espèce d’orchidée.

Enjeux Habitat et Flore - Cartographie Valeco Photovoltaîque - ©Cera-Environnement.jpgConcernant les mammifères, l’étude notait que le “ secteur de la Martine se situe dans un contexte un peu plus naturel que les autres et héberge quelques espèces non retrouvées ailleurs, comme l’écureuil roux “.

Il ne me semble donc pas souhaitable que ce site serve d’accueil aux 7 500 tonnes de boues du bassin de Passelaygue. D’autant plus que le déplacement de ces boues se réaliseraient par camion à travers le Parc Intercommunal.

 

serapias-à-languette -160516.jpgAutre lieu visité, le plateau de Nauquières, sur les hauteurs de Combes et de Decazeville. Son chemin en boucle recèle une flore intéressante. C’est un secteur minier que les HBCM ont reboisé avec l’ONF et l’ASGE il y a plus de 20 ans, mais qui a été mal entretenu. Comme la forêt de la Vaysse c’est un “ espace artificiel devenu naturel “ comme les désignait à la fin des années 1990 M. Schoeller de l’ONF.

Orchis à fleurs lâches - Nauquières -web.jpgUne grande partie de sa surface est malheureusement maintenant amputée par les travaux du futur parc photovoltaïque. La surface déboisée est d’ailleurs plus importante que prévue dans l’enquête publique. Une partie du déboisage a été réalisée sans autorisation. Cette autorisation des services de l’Etat est arrivée après le déboisage, sans aucune enquête publique supplémentaire.

Comment voulez-vous que les gens participent aux enquêtes publiques quand ils savent pertinemment qu’elles sont truffées d’erreurs et orientées dès le départ, qu’il est pratiquement impossible de changer le cours des choses et qu’elles sont de plus régulièrement bafouées par les promoteurs de projet avec la complicité des collectivités et des services de l’Etat ?

nauquières-191015.jpgEt je le dis d’autant plus avec amertume que j’étais favorable au projet initial du parc photovoltaïque, même si j’avais souhaité un financement participatif incluant les collectivités et les citoyens.

Là aussi, l’étude de CERA-Environnement n’avait pas répertorié d’orchidée. Pourtant, je peux témoigner qu’il y avait déjà sur ce site en 2010 des Sérapias à languette.

Sérapias à languette - Nauquières -web.jpgHeureusement, elles y sont toujours et plus nombreuses avec d’autres espèces d’orchidées en bordure du chemin. Mais elles semblent terriblement menacées par les travaux en cours.

Vous avez tout le long de cette note des photos de quelques fleurs présentes sur ce parc intercommunal. Je n’ai pas la prétention de faire des leçons de botanique à qui que ce soit. Mes connaissance sont plutôt sommaires dans ce domaine. Mais ce que je sais, c’est que nous avons un patrimoine paysager, floristique et faunistique à mettre en valeur. Plutôt que mettre des motos ou autres engins motorisés sur ce parc (et j’ai pu noter qu’il y en avait lundi dernier), peut-être pouvons-nous nous inspirer du travail de la Chaîne des Terrils à Loos-en Gohelle pour créer ici chez nous, sur le Parc Intercommunal, une association ou une structure qui ferait le même travail de valorisation, de formation et d’expertise sur notre patrimoine.

Quoi qu’il en soit, il ne faut surtout pas refaire les mêmes erreurs que par le passé. La nature retrouvée n’est pas là pour assouvir les envies et les fantasmes de quelques personnes égoïstes et inconscientes des conséquences néfastes qu'ils génèrent pour l'avenir.

Vulnéraire -web.jpgComme je m’opposais il y a plus de dix à la montée impossible à la Martinie, je m’oppose maintenant à la venue de l’Aveyronnaise Classic à La Découverte, épreuve polluante et pétaradante ayant un impact négatif réel sur l’air, l’eau, le climat, la faune et la flore de notre département, produisant beaucoup de poussière et de bruit, posant des problèmes de sécurité des personnes (pilotes et public), et banalisant comme toutes les épreuves mécaniques de loisirs, la violence routière.

Ce genre d’épreuve ne vise qu’à faire la promotion de l’économie dite de la “ moto nature “ ou “ moto verte “, deux mots pourtant antinomiques.

Plusieurs fois sollicités par les organisateurs de cette épreuve, la Communauté de communes a toujours refusé avec raison de l’accueillir sur le Parc Intercommunal. Des passages de cette épreuve à Cransac en 2011 et 2013 ont généré des protestations. Je peux en témoigner. Il faut dire que faire une manifestation polluante et pétaradante dans la “ cité du bien-être “ du Bassin est pour le moins une provocation.

Silène fleur de coucou -web.jpgCette fois ci, sous la pression des élus de Decazeville, la Communauté de communes a cédé et a autorisé cette manifestation sur son terrain.

A l’époque, sûrement par naïveté, j’excusais et minorais un peu la responsabilité des organisateurs de la montée impossible. Ce n’est plus le cas. Les organisateurs locaux et départementaux de ce genre de manifestations sont pleinement responsables des conséquences futures qu'elles provoqueront sur notre santé et notre environnement. Tout comme les élus et les collectivités qui les soutiennent. A eux de choisir : continuer ou arrêter.

 

* Prédiagnostic d’étude d’impact sur les milieux naturels : Habitats, Flore, Avifaune et Faune terrestre de septembre 2010 réalisé par CERA-Environnement.

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

1 - Vue sur le magnifique site de La Découverte le lundi 16 mai 2016 - C'est sur ce lieu que 500 motards et la cohorte d'accompagnants et de spectateurs devraient s'adonner à leurs activités polluantes en août prochain - jlc - Licence Créative Commons

2 - Tétards, mares temporaires à l'arrière du Musée de géologie - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

3 - Lotier des Alpes - Parc Intercommunal - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

4 - Orchis à fleur lâche à la Martine - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

5 - Planche tirée de l'étude CERA Environnement - 2010

6 - Sérapias à languette - Nauquières - 16/05/2016  - jlc - Licence Créative Commons

7 - Orchis à fleur lâche - Nauquières - 08/05/2016  - jlc - Licence Créative Commons

8 - Déboisement à Nauquières - Janvier 2016  - jlc - Licence Créative Commons

9 - Sérapias à languette - Nauquières - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

10 - Vulnéraire - Parc Intercommunal - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

11 - Silène fleur de coucou - La Martinie - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

09/08/2015

Les eaux du lac de la Découverte fragilisées, le Parc Intercommunal oublié

lac-vert4.jpgDepuis avril 2014, le Parc Intercommunal semble un peu abandonné. Les projets étudiés il y a quelques mois pour l’avenir du site de la Découverte semblent tombés aux oubliettes. Le programme pluriannuel d’investissements de la communauté de communes mis à jour récemment, les envisage au mieux après 2020.

Je m’en était déjà inquiété il y a environ un an.

Pourtant, tout le monde reconnaît que nous avons là un site magnifique qu’il faudrait à tout prix aménager, au moins à minima. Quand je dis tout le monde, ce sont avant tout beaucoup de Decazevillois mais aussi de nombreuses personnes venus d’ailleurs.

livinhac-piscine.jpgLa canicule que nous avons supporté en juillet et qui est malheureusement appelée à se reproduire souvent, devrait à minima remettre à l’ordre du jour le projet de zone de baignade sur ce lac. Tout le monde n’a pas de piscine et beaucoup ne souhaitent pas aller à la piscine municipale pour diverses raisons (coût, chlore, vétusté, ligne électrique...). Les baignades hors piscines, gratuites et surveillées sont de toute façon de plus en plus recherchées. Il n’y a qu’à voir le monde qui se rend à Livinhac, y compris de Decazeville.

Si vous êtes un habitué du site de la Découverte, vous avez peut-être remarqué fin juin, avant la période de canicule que nous avons connu, le fort verdissement des eaux du lac de la Découverte.

Concernant cette dégradation des eaux, j’ai envoyé le 29 juin un courrier à Monsieur le Président de la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin, propriétaire des lieux, avec copie à Monsieur le Maire de Decazeville sur lequel ce site est situé :

 

Monsieur le Président,

Depuis quelques jours, les eaux du lac se sont troublées et ont pris une vive couleur verte (voir les deux photos de cette note). J’ai rencontré la responsable du service environnement et patrimoine qui m’a expliqué après s’être renseigné auprès d’Halieutilot, qu’il s’agissait vraisemblablement d’une efflorescence algale ou “ bloom algal “, phénomène totalement différent du retournement des eaux du lac de novembre 2008.

Les températures actuelles (avant le 29 juin) ne peuvent pas expliquer uniquement ce phénomène. D’abord elles ne sont pas si élevées que cela et les nuits sont encore fraiches. L’explication viendrait plutôt des fortes pluies datant d’une quinzaine de jours qui auraient lessivé les sols et emporté les eaux vers le lac. La relative chaleur actuelle ayant seulement précipité ce phénomène. Or depuis un peu moins d’un an, une quinzaine de chevaux résident en permanence sur les pentes de ce site. On sait que les déjections animales contribuent de façon non négligeable à la détérioration de la qualité des eaux sous des formes diverses.

lac-vert3.jpgL’étude du profil de baignade du lac de la Découverte réalisée par le Cereg Massif-Central en 2011 notait que seuls les ruissellements des eaux météoriques sur les flancs du site peuvent constituer des sources de pollution bactériologiques significatives.

Je rappelle que les eaux du lac sont rejetées dans le Riou-Mort, puis le Lot.

Il me semble qu’à minima, le BRGM et l’Onema devraient être alertés.

De votre côté, pourriez-vous faire réaliser une analyse des eaux du lac afin de connaitre d’où peut provenir exactement cette dégradation ?

Dans l’attente des résultats de ces analyses, pourriez-vous demander au propriétaire des chevaux de les retirer de ce site ?

D’autre part, j’ai pu lire dans la presse locale que la municipalité de Decazeville envisageait des animations de sports mécaniques sur ce lac fin août.

Nous savons que ce site est très fragile. C’est pour cela que nous envisagions avec le cabinet Alliance qui avait piloté l’étude pour un pôle de baignade et de loisirs à la Découverte, la pratique d’activités douces sur ce lac : baignade, canotage, pêche, plongée… en aucun cas des activités motorisées.

Les plongeurs du club subaquatique ruthénois qui avaient visité les profondeurs de ce lac en janvier 2012 avaient noté que les fonds étaient constitués de sédiments très fins qui se déplaçaient au moindre mouvement des plongeurs et créaient immédiatement des “nuages“ noirs très denses.

La démonstration de jet-ski et de flyboard prévue fin août me semble fortement préjudiciable pour la qualité des eaux du lac de la Découverte, de ses fonds et de ses berges.

Il y a beaucoup d’autres sites en Aveyron ou dans le Lot et le Cantal proche où on peut pratiquer ces activités. Si l’initiative d’organiser une animation sur le lac est louable, d’autres activités beaucoup moins polluantes peuvent se dérouler sur ce magnifique site de la Découverte pour l’animer le temps d’un week-end : joutes, parapente, modélisme, jeux divers de ballon, jeux gonflables… sans parler d’activité pédestre et cyclable, de découverte de la nature, du patrimoine minier... Il suffit juste d’un tout petit peu de conscience environnementale et d’imagination.

Il me semble donc souhaitable que vous reveniez sur la décision d’autoriser cette démonstration de sports motorisés sur le lac de la découverte.

Recevez, Monsieur le Président, mes salutations les plus distinguées. 

Jean-Louis Calmettes

Conseiller municipal de Decazeville

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On peut bien sûr se réjouir de la présence d’animaux sur ce site et notamment de chevaux. Et je serais le premier à le faire si cela n'avait pas de conséquences néfastes. Sauf que l’on en voit les limites. Certes, cela évite une tonte annuelle, voire deux, mais si c'est au détriment de la qualité des eaux, je ne pense pas que cela soit souhaitable. Je rappelle que dans mon courrier, je demandais simplement des analyses afin de vérifier la cause de ce "bloom algal" et que par précaution en attendant le résultat des analyses, on retire provisoirement les chevaux du site.

Mais il y a aussi une autre inquiétude pour les animaux. Une étude concernant le pastoralisme sur le Parc intercommunal avait été diligenté il y a quelques années par la Communauté de communes qui pensait à juste titre accueillir pour entretenir les nombreux hectares de cet espace, des animaux aussi divers que des bovins, des moutons, voire des lamas. Sauf que l’ingestion de plantes par des animaux sur ces anciens sols industriels peut être problématique. Les plantes peuvent avaler les pollutions éventuelles contenues dans ces sols (phytoextraction) qui sont ensuite ingérées par les animaux. Doit-on prendre ce risque qui touche à la santé et au bien-être des animaux, si minime soit-il ? Les précédents élus n’ont jamais voulu accueillir des animaux sur ce site au regard notamment des risques de recours juridiques de propriétaires d’animaux tombés éventuellement malades.

 

À ce jour, je n'ai toujours pas reçu de réponses à mon courrier, tant de la communauté de communes que de la commune de Decazeville.

Le phénomène d’efflorescence algale a disparu.

Les chevaux sont toujours sur le site de la Découverte et la manifestation d’activités mécaniques sur le lac prévue fin août est plus que jamais d’actualité.

 

Encore un peu, monsieur le bourreau…

 À pied, à vélo, avec le tub, je sauve le climat.jpgRien ne semble y faire. Pas même les canicules, les tempêtes et les alertes à la pollution de l’air à répétition. Un rapport parlementaire vient de confirmer que l’impact économique de la pollution de l’air est de plus de 100 milliards d'euros par an en France et que ce coût va encore empirer rapidement si nous ne faisons rien. Près de 700 décès supplémentaires seraient liés à l’épisode de canicule de juillet. Les allergies touchent de plus en plus de monde et les maladies chroniques dues aux pollutions diverses de notre environnement explosent. Des dizaines d’espèces animales et végétales disparaissent tous les jours dans le monde dans la plus grande indifférence.

Et les gens continuent à prendre inconsidérément l’avion pour passer un week-end à Prague ou à New-York, à acheter des voitures diesel, à surconsommer de la viande, à vouloir des produits fabriqués à l’autre bout du monde…

Mais là où ça devient incompréhensible, c’est quand certaines collectivités se complaisent à en rajouter.

En cette année de mobilisation pour le climat et de la conférence internationale COP21 qui se déroulera à Paris en novembre prochain, la municipalité visionnaire de Decazeville a décidé elle… de lancer des activités  motorisées sur le lac de la Découverte.

Elle est soutenue en cela par le Conseil Départemental qui alloue une large subvention de 2 000 euros, sans doute pour améliorer le plan climat que cette assemblée a pourtant voté le 28 octobre 2013.

On va me dire que les apports de cette manifestation au réchauffement climatique sont dérisoires par rapport à l’ampleur du problème. Certes, sûrement. Mais c’est justement l’accumulation de ces petites atteintes à l'environnement et au climat qui aboutissent à l’état catastrophique que supporte notre planète aujourd’hui. Et c’est surtout un mauvais signe donné à chacun d’entre nous. C’est nous dire : ne changez rien, vous pouvez continuer à faire comme avant, ce n’est pas si grave que ça…

Et bien non ! La situation est très grave !

Et surtout, une collectivité se doit de donner le bon exemple.

Ceux qui encouragent ce genre de manifestation participent inconsciemment ou consciemment (ce qui est encore plus grave) à rendre notre planète moins vivable et surtout à compliquer gravement la vie des jeunes générations.

 

Il y a des tas d’animations à organiser sur ce lac et au delà sur tout le site du Parc Intercommunal, qui n’impacteraient pas ou peu notre environnement et notre avenir et mettraient réellement en valeur ces espaces magnifiques. Comme dit plus haut, il faut juste un tout petit peu de conscience environnementale et d’imagination.

Concernant l'avenir du Parc Intercommunal, on ne peut bien sûr pas ignorer les difficultés actuelles des budgets des collectivités, mais il faut tout de même aller de l'avant en essayant de trouver des financements extérieurs. Pourquoi ne pas travailler sur un projet global incluant notamment le pôle vélo et en élargissant peut-être le périmètre à la Vallée du Lot, en répondant par exemple à l’appel à projets Pôles de pleine nature en Massif Central ?

 

rando-velo.jpgVoici quelques exemples d’animations ponctuelles, estivales ou permanentes possibles sur le Parc Intercommunal (il y en a sûrement des tas d'autres) :

Sur les chemins et pistes :

Balades en gyropodes

Balades en Rosalies électriques

Promenades en vélos et vélos à assistance électrique

parapente-DDM.jpgLa montée impossible… à VTT

Fat Bike

Courses de caisses à savon

Dévaler les pentes en trottinette

Essayer le Déval kart

Parcours acrobatiques, trampoline, tyroliennes

Beach-volley – Jeux de ballon – jeux de plage

Parapente au dessus de la Découverte (maintenant possible en toute sécurité depuis que la ligne électrique a été enlevée)

 

hydravions.jpgSur le lac :

Démonstration de modélisme : hydravions, voiliers… (déjà réalisé sur le lac de la Découverte)

Course d’OFNI (nombreux exemples en Aveyron et au delà)

Régates de bateaux en carton

livinhac-stand-up paddle -castor.jpgStand-up paddle

Bateau solaire (fabriqué sur le Bassin)

Pédalos, barques

Démonstration et pratique de la plongée (déjà réalisé sur le lac de la Découverte)

 

joutes.jpgJoutes lyonnaises et givordines (avec le club de Joutes de Boisse-Penchot)

 

 

 

Mais aussi autour et sur le lac : jeux gonflables, mini-golf, jeux de boules, pêche, randonnées thématiques : flore et faune, histoire et patrimoine, lecture de paysages…

cap-decouverte.jpg

Photos : jlc, ©creative commons

- sauf parapente : Photo DDM

- Cliquez sur les photos pour les agrandir.

 

plongée.jpg

 

 

 

foot-plage.jpg

capdenac-ofni.jpg

07/08/2015

VM Zinc, fidèle au fret ferroviaire

train umicore.jpgAutant je suis parfois assez prompt à dénoncer les possibles atteintes à l’environnement de certaines entreprises locales, autant je suis sensible aux efforts que font ces mêmes entreprises pour diminuer les impacts de leurs activités sur l’environnement.

C’est le cas du groupe Umicore, qui depuis des années, choisit de transporter par rail les bobines ou les plaques de zinc brut de son unité de fabrication VM Zinc d’Auby dans le Nord à l’usine de transformation et de finition de produits finis VM Zinc de Viviez. Un train par semaine arrive à Viviez, généralement le week-end, et il repart le lundi après avoir été déchargé.

Un premier appel d’offre en 2009 avait attribué ce marché de transport au groupe Logways et les wagons étaient tractés par des motrices d’Euro Cargo Rail.

motrices etf.jpgDébit 2015, un deuxième appel d’offre a attribué le marché à l’entreprise ETF, filiale d’Eurovia (groupe Vinci), spécialisée dans la construction et la maintenance d’installation ferroviaires, qui s’est lancée depuis peu dans le fret ferroviaire à travers sa filiales ETF Services.

Ces opérateurs ferroviaires de proximité ont malheureusement supplanté la SNCF sur de nombreux marchés, notamment pour les wagons isolés.

Il n’y a pas beaucoup d’entreprises du Bassin ou de l’Aveyron qui utilisent le rail pour leur logistique. Et c’est bien dommage. Il faut dire que l’Etat après avoir abandonné l'entretien des infrastructures ferroviaires, a pratiquement abandonné l’entreprise historique qui était chargée du fret. Comme il abandonne petit à petit le transport des voyageurs, notamment dans nos zones reculées. Tout cela pour mettre encore plus de camions et de cars sur les routes, avec les conséquences néfastes pour le climat, l’environnement et la sécurité de tous les usagers de la route.

Concernant l’usine VM Zinc de Viviez, il semble malheureusement que les produits finis repartent par la route.

Mais il y a une certaine dose d'incertitude concernant le mode de transport de marchandises à l'avenir puisque Umicore souhaite se débarrasser de VM Zinc.

En espérant que cela n'aura pas de conséquences fâcheuses sur le mode de transport.

Photos : jlc © creative commons - Cliquez sur le photos pour les agrandir

Le vélo, mal aimé du Bassin

velos-dkz.jpg

Dans La Dépêche du Midi du 7 août, Roger Lajoie-Mazenc s’inquiète de la manière dont on traite les cyclistes sur le Bassin, notamment à Viviez et à Decazeville. Et pour lui, il n’y a pas d’ambiguïté, on traiterait mal les cyclistes et ils seraient la dernière préoccupation des élus. Je partage malheureusement aussi cette constatation.

Le cycliste sous toutes ses formes, sportif, cyclo-randonneur, urbain… est totalement oublié des élus du Bassin. Pourtant, les cyclistes sont de plus en plus nombreux sur les routes et les chemins du Bassin. Cet été, nous voyons le passage de plus en plus important de cyclo-randonneurs qui sont perdus dans la traversée de Decazeville et Viviez. Ils prennent la RD 840 alors qu’elle est interdite aux cyclistes, parce qu’aucun fléchage ne leur indique la route à suivre. Et surtout, aucun aménagement spécifique n’est prévu pour leur usage et pour celui des cyclistes locaux. Quand aux cyclistes sportifs, rien n’est vraiment prévu tant pour les routards que pour les vététistes.

Les visites touristiques à vélo et la location de vélo pour les touristes se développent partout. Rien chez nous par manque d'intérêt et d'aménagements appropriés.

 

Pourtant les cyclo-randonneurs sont, comme les marcheurs du Chemin de Saint-Jacques. Ils mangent et se logent sur place dans des campings, des hôtels, des gîtes... C’est un apport économique important de mars à octobre qu’il ne faut pas ignorer. Et il sera de plus en plus important pour peu que l’on s’y intéresse. La future véloroute de la Vallée du Lot va encore amplifier la venue des cyclo-randonneurs chez nous. Il faut à tout prix les attirer et les accueillir par des aménagements et une signalétique dignes de ce qu’ils sont en droit d’attendre. Aménagements qui serviront de plus aux cyclistes locaux tout au long de l’année.

 

Je connais malheureusement le désintérêt complet des services du conseil départemental pour le vélo malgré un président qui claironne aimer le vélo mais qui ne fait rien pour favoriser son usage sur le département.

Durant ces derniers mois, de nombreux travaux ont été exécutés sur les voiries départementales et communales des communes du Bassin sans que l’on suive les préconisations du schéma des modes doux du Bassin pourtant adopté par les communes de la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.

Il était par exemple prévu une bande cyclable uniquement dans le sens de la montée de la Côte du Ruau, itinéraire alternatif pour les cyclistes à la dangereuse RD 840, après l’intersection avec la zone du Plégat afin de sécuriser un peu plus les cyclistes. Bilan, après travaux, pas de bande cyclable, mais au contraire, une bande rugueuse ! Rien de prévu non plus dans la traversée d’Aubin et visiblement rien non plus dans celle de Viviez, si ce n’est au contraire des obstacles à la circulation des cyclistes.

 

La mobilité est devenu un facteur important dans le choix de mode de vie de chacun d’entre nous, notamment au niveau financier. Les personnes souhaitant s’installer sur une commune regardent de plus en plus la présence ou non d’aménagements cyclables (et de transports collectifs) avant de décider. Des aménagements cyclables sur un territoire, c’est signe de modernité, de dynamisme et d’intérêt pour l’environnement pour de plus en plus de monde.

Il est encore temps de se réveiller. Mais il va falloir mettre les bouchées doubles si nous voulons un tant soit peu être attractifs à l’avenir.

06/08/2015

Maison de santé de Decazeville

maison-de-santé1.jpgComment peut-on construire un bâtiment aux normes BBC et faire de telles erreurs de conception ?

En lisant l’article de Centre-Presse du 6 août, on reste abasourdi. Les huisseries présenteraient des défauts, les baies vitrées ne sont pas adaptées, l’épaisseur de l’isolation végétale en toiture est insuffisante…

Comment des bureaux d’études et des architectes peuvent-ils faire de telles erreurs dans les règles de base de l’architecture bioclimatique ? La faute est-elle due à la volonté de passer dans les prix du marché ou dans la méconnaissance complète de ces règles ?

 

maison-de-santé2.jpgN’étant pas moi-même architecte, j’avoue que j’ai fait confiance à tout le monde concernant l’application de la norme BBC à ce bâtiment, mais que j’avais eu tout de même quelques doutes lors de la visite de la Maison de santé concernant plusieurs points :

-              - Pourquoi ne pas avoir prévu un bâtiment plus compact qui aurait procuré une meilleure inertie thermique, plutôt que ces trois bâtiments, communiquant de plus avec des couloirs de verre ?

-                 - Pourquoi ne pas avoir mis des protections solaires extérieures (ombriennes) aux parois vitrées exposées au soleil ?

-               - Pourquoi ne pas avoir prévu un puits provençal (ou canadien) afin de tempérer la température intérieure l’été et économiser du chauffage l’hiver ?

-                     - Pourquoi ne pas avoir prévu de surventilation nocturne des locaux pour l’été ?

           - Pourquoi ne pas avoir végétalisé les espaces entre les trois bâtiments ?

   Quoi qu’il en soit, être obligé d’installer une climatisation sur un bâtiment BBC est un échec pour la collectivité et les architectes qui ont conçu ce bâtiment. Mais qui aura malheureusement aussi des conséquences sur le climat et l’environnement. Sans parler des coûts supplémentaires pour l’installation et le fonctionnement de cette climatisation.

Si au moins ça pouvait servir de leçon...

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02/08/2015

Une aide municipale toujours pas claire pour les voitures électriques

Le dossier de bornes de recharge pour les véhicules électriques est revenu jeudi soir à l’ordre du jour du conseil municipal sous la forme du transfert de l’exercice de la compétence infrastructures de charge pour véhicules électriques hybrides rechargeables au SIEDA

 

Je ne vais pas redire tout le mal que je pense de ce projet national relayé ici par le SIEDA, projet qui est avant tout dogmatique : il s’agit de sauver la dangereuse et onéreuse filière nucléaire française avec l’argent des contribuables.

Comme je l’avais dit lors du conseil municipal du 25 septembre dernier, non, la voiture électrique ne sauvera pas la planète.

 

bus gnv-iveco.jpgLa directive de la commission européenne que cite le dossier du SIEDA veut favoriser TOUS les carburants de substitution au pétrole. Or, la France ne se consacre pratiquement qu’aux véhicules électriques alors qu’il ne s’est vendu dans le monde en 2012 que seulement 18 000 véhicules électriques contre par exemple 56 000 véhicules fonctionnant au GNV cité aussi comme carburant de substitution dans cette directive. 17 millions de véhicules roulent au GNV dans le monde.

Photo au dessus : bus GNV Iveco présenté aux Journées AGIR à Périgueux les 24 et 25 juin dernier - Photo jlc, ©creative commons

Il faut savoir que le GNV est beaucoup plus propre que l’essence (-23% de CO2, -52% de NOx, aucun rejets de particules…). Le GNV constitue donc réellement une alternative crédible pour baisser nos rejets de GES et moins polluer nos villes. Pas en France puisqu’il n’y a que 40 points de distribution de ce carburant chez nous contre plus d’un millier en Italie par exemple.

De plus, le prix des véhicules GNV avoisinent le prix des véhicules diésel. Il serait donc beaucoup plus efficace pour diminuer les impacts de nos déplacements sur l’environnement et le climat, d’aider par exemple au remplacement des vieux véhicules diesels qui polluent le plus, par des véhicules au GNV, plutôt que de donner des fortes subventions à des véhicules électriques très chers, réservés principalement à des personnes aisées, qui s’en servent comme deuxième ou troisième véhicule du foyer. Comme il serait plus efficace de soutenir l’installation de points de distribution du GNV plutôt que des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Surtout sur nos territoires ruraux.

 

Le dossier du SIEDA reste encore très incomplet.

zoe-electrique.jpgPour argumenter en faveur du véhicule électrique, le SIEDA fait le constat que la voiture est le moyen de transport le plus utilisé par les navetteurs en Aveyron. Certes c’est sûrement vrai, mais c’est surtout parce que rien n’est fait pour qu’il en soit autrement. Les transports départementaux, malgré une évolution récente, sont encore réduits au strict minimum en Aveyron comparativement à d’autres départements ruraux.

Sur notre territoire intercommunal, on a préféré augmenter les tarifs du TUB plutôt que de procéder à l’amélioration de l’offre de service qui aurait permis de diminuer les déplacements en voiture.

Pour les déplacements courts, le SIEDA note que 55% se font encore en voiture. Il suffirait juste de créer des aménagements cyclables et piétonniers sécurisés pour que cette part baisse fortement comme elle baisse partout ailleurs où ces aménagements ont été créés. 

Concernant les coûts de fonctionnement par borne de recharge, je note que la commune supportera l’abonnement et la consommation d’électricité qui est estimé à 550 euros par an.

Si nous avons les coûts estimés, nous n’avons toujours pas les recettes estimées et la répartition de cette recette. Ça me semble pourtant indispensable.

Ça rejoint d’ailleurs les questions qui étaient contenues dans le courrier envoyé à Monsieur le Maire le 28 novembre dernier :

-       - A qui reviendrait la recette de paiement aux bornes de recharge via les cartes de paiement des usagers ?

o   Directement au fournisseur d’électricité ?

o   Reviendrait-elle en totalité aux communes, au SIEDA, aux deux et quelle serait alors la clé de répartition ?

-       - Qui fixerait le prix du kilowatt/heure de vente de ce courant électrique vendu aux usagers de ces bornes ?

En effet, lorsqu’une commune rurale installe une pompe à essence sur son territoire, c’est cette commune qui fixe le prix de vente du litre de carburant en fonction du coût auquel elle achète ce carburant et de la marge qu’elle souhaite faire.

Je n’ai malheureusement pas eu de réponse à mon courrier.

Mais je n’ai pas non plus de réponses avec le document du SIEDA qui nous était fourni.

Je pose la question : comment décider d’un transfert de compétence dont on a approximativement les coûts de fonctionnement pour la commune sans savoir de l’autre côté à qui appartiendront les recettes et qui fixera le montant de ce service pour l’usager ?

A moins que ces bornes de recharge soient mises gratuitement à la disposition des utilisateurs de voitures électriques… Ce qui serait pour le moins injuste et honteux !

 

Je n’ai pas eu plus de réponses à me questions jeudi soir par Monsieur le Maire et j’ai donc voté contre de transfert.

 

Photos : jlc, ©creative commons

24/07/2015

Les déplacements à pied et à vélo en ville enfin facilités par l’Etat

DOUBLE SENS CYCLABLE - TOULOUSE - RUE D'AUSTERLITZ.jpgLe décret relatif au plan d’actions pour les mobilités actives et au stationnement est sorti au Journal Officiel du 4 juillet 2015.

Ce décret vise à sécuriser et à développer la pratique de la marche et du vélo. Il améliore le respect des cheminements piétons et des espaces dédiés aux cyclistes en aggravant notamment les sanctions en cas d’occupation par des véhicules motorisés.

Désormais, un automobiliste qui se gare ou s’arrête sur une bande cyclable, une piste cyclable, un passage pour piéton ou un trottoir pourra encourir un amende identique à celle pour un stationnement sur une place réservée aux personnes handicapées : 135 €.

Très important, ce décret généralise les doubles sens cyclables aux aires piétonnes et à l’ensemble des voies où la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 30 km/h et le permet même aux voies limitées à 50 km/h.

 

Il reste maintenant à voir ce décret appliqué localement.

Les doubles sens cyclable ne concernaient jusqu’à présent que les zones 30. Ils concernent maintenant toutes les voies où la vitesse autorisée est inférieure ou égale à 30 km/h. Cela concerne donc quelques voies à Decazeville, notamment le tronçon de la rue Cayrade rénové. Lors des réunions concernant la rénovation de la rue Cayrade et lors des travaux, j’avais demandé à maintes reprises que l’on prenne en compte la circulation des cyclistes, notamment avec la création d’un double sens cyclable rue Cayrade. Ce n’était visiblement pas la préoccupation de l’ancien maire, et la nouvelle municipalité n’a visiblement pas mis la priorité sur les mobilités actives. C’est le moins que l’on puisse dire.

Mais à partir du 1er janvier 2016 le double sens cyclable sera généralisé. A moins que la municipalité prenne exceptionnellement un arrêté de police de circulation justifiant la décision de ne pas généraliser cette décision.

Mais mettre un frein à l’usage du vélo ne me semble pas être d’en l’air du temps. A l’heure du réchauffement climatique et des pics de pollution, y compris chez nous, ce serait un mauvais signal aux yeux de la population locale et un pied de nez au Plan Local d’Urbanisme dont l’enquête publique s’est achevée le 22 mai dernier. En effet, le PLU recommande à maintes reprises le développement des modes alternatifs à la voiture notamment par les mobilités douces, et même de « programmer une semi-piétonisation du centre-ville ».

J’avais récemment évoqué la problématique de la mobilité à Decazeville.

La création d’une « zone de rencontre » sur le tronçon déjà limité à 20 km/h serait sûrement la meilleure solution.

Je reste bien sûr à la disposition de la municipalité pour voir quels aménagements mettre en place pour faciliter les doubles sens cyclables et les modes actifs en général à Decazeville.

Photo : double sens cyclable dans une rue étroite (rue d'Austerlitz à Toulouse) - jlc ©creative commons

05/07/2015

Avec la canicule, la qualité de l’air est médiocre sur le Bassin

qualité de l'air.jpgL’air que nous respirons durant cet épisode de canicule sur le Bassin de Decazeville est pour le moins médiocre. C’est en tout cas dans cette catégorie que l’ORAMIP le juge. Dans une échelle de 1 (très bon) à 10 (très mauvais), il est situé à 6.

Les fortes températures génèrent des formations d’ozone sur toute la région où la circulation routière ne faiblit pas en ce début juillet. L’action conjointe des émissions polluantes et des conditions météorologiques anticycloniques avec des températures élevées favorise la formation d’ozone sur l’ensemble de la région, précise l’ORAMIP. Et le Bassin n’est pas exempté.

Les conséquences sanitaires de ce mauvais état de l’air sont importantes. Elles vont d’une fonction pulmonaire déficiente jusqu’à la mortalité prématurée de plus de 42 000 personnes par an en France.

 

fontvergne-brouillard.jpgC’est l’occasion de rappeler que l’action de chacun est importante pour éviter que la qualité de l’air n’empire.

Les feux de jardin, comme j’en ai vu ce matin à Decazeville,  contribuent fortement à détériorer la qualité de l’air. Ils sont de plus strictement interdits. J’y avais consacré un article dans le bulletin municipal de 2012.

“Les déchets verts (tonte de pelouse, taille de haies et d'arbustes, résidus d'élagage...) sont aujourd'hui assimilés à des déchets ménagers, dont le brûlage à l'air libre est interdit par l'article 84 du Règlement Sanitaire Départemental. Cette interdiction s'applique aux particuliers et aux professionnels de l'entretien des espaces verts (paysagistes, collectivités…).

Contrairement à une idée reçue, l’impact environnemental et sanitaire des feux de jardin, particulièrement dans les zones habitées, est loin d’être anodin.

Brûler des végétaux à l’air libre peut d’abord provoquer des incendies.

Mais d’autres risques existent. Outre l’importante gêne pour le voisinage due au dégagement de fumées, la combustion de végétaux génère des polluants tels que des particules fines et autres produits toxiques ou cancérigènes qui sont dangereux pour notre santé.

Ces brûlages contribuent également à détériorer fortement la qualité de l’air et participent au réchauffement climatique.

Il faut donc composter les déchets verts sur place ou bien les porter à la déchetterie de votre commune. Si c’est une entreprise qui entretient vos espaces verts, il est impératif que vous lui demandiez de faire de même lors de l’établissement du devis.“

qualité de l'air,feux de jardin,pollution de l'airComplément d'information du 26 juillet 2015 :

la qualité de l'air sur le Bassin est même passée en catégorie 7 le 7 juillet sans que personne ne s'en inquiète. A quand une veille environnementale sur notre territoire ? Il me semble que vu les impacts sanitaires et environnementaux de cette pollution, les autorités locales devraient mettre en place un dispositif pour avertir au moins les personnes les plus vulnérables de ces pics de pollution. Et bien sûr engager des mesures pour les éviter ou tout au moins les maîtriser, notamment dans le domaine de la mobilité.

qualité de l'air,feux de jardin,pollution de l'airCentre-Presse et Midi Libre ont tout de même repris cette information dans leurs éditions du 25 juillet 2015.

30/06/2015

Centrale photovoltaïque à Decazeville et Aubin

photovoltaïque-cahors.jpgL’enquête publique en vue de l’exploitation d'une centrale photovoltaïque au sol d’une puissance de 12 MWc aux lieux dits de la « Bouyssonie » et du « Montet » sur les communes d’Aubin et de Decazeville est actuellement en cours. Elle se termine le 9 juillet à 17h00.

J'ai rencontré le commissaire enquêteur, M. Lefebvre, samedi matin afin de lui faire part de mes observations :

Je suis bien sûr favorable à l’installation de cette centrale solaire photovoltaïque sur des anciens sols industriels.

Je tiens toutefois à apporter deux nuances importantes à mes yeux concernant cette installation sur un des huit emplacements et sur le financement global.

 

Installation d’une centrale photovoltaïque au sol sur le plateau de Cérons à Aubin :

L’installation de la centrale photovoltaïque sur le plateau de Cérons n’était pas du tout prévue dans le projet initial. En effet cet ancien plateau minier était dévolu à accueillir des entreprises éventuelles dans un futur plus ou moins proche. La communauté de communes ne disposant pas de grandes surfaces de terrains, il me semble important de garder cette opportunité plutôt que d’artificialiser de belles terres agricoles. C’est d’ailleurs une recommandation de l’Etat pour la création des divers documents d’urbanisme et de programmation.

D’autre part, une étude commandée par la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin en 2014 envisageait également la création d’un pôle dédié au vélo sur ce plateau.

Le choix d’installer une centrale photovoltaïque sur le plateau de Cérons est arrivé tardivement à la demande de VALECO lors d’un comité de pilotage le 20 janvier 2013.

Il me semble primordial de ne pas hypothéquer l’avenir de ce plateau et y laisser plutôt la possibilité d’accueillir en priorité des entreprises créatrices d’emplois, et en complémentarité un pôle de loisirs dédié au vélo dans le futur.

cerons.jpgLa solution résiderait dans un bail de location précaire avec VALECO concernant l’installation de la centrale photovoltaïque sur la zone de Cérons. La Communauté de communes garderait la maîtrise de ce terrain pour installer d’éventuelles entreprises et VALECO pourrait utiliser ces sols dans l’immédiat.

Ce bail pourrait prévoir un préavis de six mois à VALECO pour quitter et réhabiliter ce site.

Ce plateau devait de plus abriter le poste de livraison. Il faudra donc veiller à ce que le lieu d’installation de ce poste de livraison ne gène en aucun cas l’installation future d’éventuelles entreprises sur cette zone.

 

Financement de ce projet :

A plusieurs reprises lors des comités de pilotage, le financement partiel de ce projet à travers un financement participatif de particuliers et de collectivités a été évoqué.

Ce financement participatif partiel aurait le mérite d’impliquer les citoyens du Bassin et au delà ainsi que les collectivités locales dans ce projet. Il avait été évoqué l’éventualité de la création d’une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) pour porter ce projet.

De nombreux projets d’installation de parc photovoltaïques ou éoliens privilégient ce mode de financement en totalité ou partiellement.

Cette possibilité n’est semble-t-il plus à l’ordre du jour dans le projet mis en enquête publique.

Il serait à mon avis souhaitable de remettre ce financement participatif d’actualité. Ce projet se veut pédagogique. Quoi de mieux que d’impliquer financièrement les habitants et les collectivités pour les intéresser sur le sujet des énergies renouvelables.

Pour favoriser ce financement participatif, il faut bien sûr une animation et un accompagnement professionnel par une association ou une entreprise spécialisée.

Voila les observations que j'ai apporté au commissaire enquêteur concernant ce projet.

Je rajoute que la création d'une SEM Energies locale incluant des particuliers, des collectivités, des associations, des entreprises du secteur de l'économie sociale et solidaire... aurait sûrement permis de piloter quelques projets de production d'énergies sur notre territoire plutôt que de les laisser à des entreprises privées. Je pense bien sûr à ce parc photovoltaïque, mais aussi à la chaufferie bois et au réseau de chaleur de Decazeville.

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24/06/2015

Une cogénération gaz à la chaufferie bois

CHAUFFERIE DECAZEVILLE.jpgNous devions voter hier soir en conseil municipal l'Autorisation d'Occupation Temporaire (AOT) donné à la société SETHELEC, filiale de GDF SUEZ COFELY pour l'exploitation d'une centrale de cogénération à la chaufferie bois de Decazeville moyennant un loyer annuel de 22 000 euros sur 14 ans, sauf la première année pour l'installation et la dernière année pour l'éventuelle désinstallation où ce loyer ne serait que de 500 euros/an.

Vous avez ci-dessous mon intervention :

J’avais souhaité avoir des éclaircissements sur certains points tant techniques que financiers concernant ce dossier. M. Lauzu (DGS à la Mairie de Decazeville) m’en a donné quelques uns et je le remercie, mais il reste tout de même beaucoup d'inconnues et d’interrogations sur ce projet.

Nous aurions vraisemblablement eu quelques réponses de plus à nos questions si nous avions été invité à la réunion du 21 avril 2015 où l’entreprise avait présenté ce projet aux conseillers municipaux. Visiblement, vous n’avez pas jugé souhaitable de nous inviter, ni d’inviter au moins les membres de la commission des travaux. 

Mes remarques sont de plusieurs ordres :

1 - Je trouve déjà pour le moins surprenant que la chaufferie bois tout juste terminée et mise en service, on nous propose de rajouter une unité de cogénération.

Pourquoi ne pas l’avoir inclus dès le départ ? Cofely, qui je n’en doute pas, avait déjà l’idée de cette cogénération dès le départ, aurait pu présenter une variante dans ce sens lors de l’appel d’offre.

2 - Manque de données techniques et financières qui auraient permis une véritable analyse de la pertinence de ce projet :

Si M. Lauzu m’a donné certaines réponses notamment concernant le type de cogénération (moteur gaz) et le mode de revente de l’électricité à EDF (MDSE - mise à disposition du système électrique), il manque beaucoup de données pour réellement prendre une décision dans ce dossier.

Je pense pourtant que Cofely a du réaliser une étude pour juger de la pertinence de cette installation. Et on peut être étonné de ne pas avoir ces informations.

-       Quelle serait la puissance de l’installation de cogénération ? Rien !

-       Quelle est l’estimation de production d’électricité par cogénération ? Rien !

3 - La production de chaleur à partir de la cogénération gaz viendra en concurrence de la production de bois.

-       Quelle est l’estimation de production de chaleur par cogénération ?

-       Quoi qu’il en soit, la production de chaleur par cogénération va grignoter la chaleur produite à partir du bois

-       Certes, le contrat de concession permet cette baisse de la production de chaleur par le bois (pas moins de 60% tout de même)

-       Gaz : énergie fossile, fortement productrice de CO2, de plus importée, pas une énergie renouvelable comme le bois.

-       La cogénération va donc fortement baisser le bilan environnemental de la chaufferie (production de CO2 beaucoup plus importante)

 

4 – La cogénération aura-t-elle une incidence sur le coût de la chaleur fournie aux usagers, notamment les nombreux logements du parc OPH desservi par le réseau de chaleur ? :

-       La chaleur produite par SETHELEC à partir de la cogénération serait vendue à Cofely pour alimenter le réseau de chaleur de Decazeville ? A quel prix ?

-       Le gaz est une énergie importée qui subit des variations importantes, souvent à la hausse, dues à des facteurs énergétiques et géopolitiques alors que le prix du bois est lui beaucoup plus stable car c’est un combustible plus ou moins local.

-       Quelles garanties avez-vous de Cofely concernant le prix de la chaleur vendue aux abonnés ?

 

5 - Cette convention avec SETHELEC a-t-elle fait l’objet d’une analyse ou de conseils par un bureau d’étude spécialisé ?

 

6 - Il y aura vraisemblablement des modifications sur le bâtiment de la chaufferie :

-       Modification sur l’avant du bâtiment (agrandissement du bâtiment et création d’une grande porte afin de rentrer le groupe de cogénération.

-       Cela a-t-il été étudié par les services de la mairie, notamment l’impact sur la voirie ?

 

7 - Dommages et nuisances extérieures :

MOTEUR GAZ JENBACHER - HAUTEVILLE-LOMPNES.jpgPour avoir visité des installations similaires, les moteurs gaz de cogénération font énormément de bruit (et produisent des vibrations)

Il y a des maisons situées en contrebas de la chaufferie, mais aussi le collège au dessus.

Certains riverains se plaignent déjà des bruits extérieurs, notamment de grincements produits vraisemblablement par le transporteur de bois.

Une isolation phonique du bâtiment abritant la cogénération est-elle prévue ?

 

Nous devons prendre toutes le garanties sur ce problème, notamment contractuellement.

L’article 6 de la convention traite de la responsabilité et des assurances de l’exploitant.

Mais il ne traite que des dommages et nuisances à l’intérieur du bâtiment, pas à l’extérieur.

Je pense qu’il faut responsabiliser l’exploitant sur les dommages et nuisances à l’extérieur du bâtiment en rajoutant un article à la convention qui traiterait de ce problème, notamment les problèmes de bruit.

 

8 - Pourquoi la cogénération gaz ?

La Cogénération est une technique maintenant ancienne, en tout cas pas novatrice, surtout les cogénérations à moteurs. Et elle demeure très polluante par rapport à d’autres modes de production d’énergie.

 

Vous aviez évoqué lors du dernier Salon Eco-Energies votre souhait de soutenir une filière hydrogène avec l’AFHYPAC. Cette filière figure bien dans le Contrat particulier Etat-Bassin 2014-2016 avec le développement d’un cluster Hydrogène.

Pourquoi ne pas regarder dans ce sens avec Cofely.

  

CHAUFFERIE DECAZEVILLE2.jpgNous manquons donc d’informations objectives sur ce dossier qui ne nous semble pas de plus aller vers un progrès environnemental et encore moins technologique. Quand au volet financier il est carrément inexistant. Comment a été établi le montant du loyer ? Il serait indispensable d’avoir un budget prévisionnel de l’exploitation de cette cogénération.  Nous ne sommes pas demandeurs de la cogénération. Nous pouvons négocier le prix du loyer à la hausse.

Notre groupe votera donc contre.

Photos : jlc © Créative Commons - Cliquez sur les photos pour les agrandir.

10/05/2015

Mobilités : où en est Decazeville ?

Le Plan Global de Déplacements initié par la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin en 2006 à la suite de la création de notre Agenda 21 avait déjà tracé les grandes lignes d’une mobilité durable sur le Bassin : transports collectifs et promotion d’une alternative à la voiture par la marche et le vélo.

Il est noté à de multiples reprises, tant dans la présentation du PLU actuellement en enquête publique que dans le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) joint au dossier, "que les mobilités douces doivent connaître un fort essor... que l’on doit sécuriser les axes structurants pour les piétons... que l’on doit favoriser les modes de déplacement alternatifs à la voiture comme les mobilités douces ou les transports en commun“ et même “programmer une semi-piétonisation du centre-ville“.

Il va s’en dire que j’approuve ces orientations.

 

Ça fait même plus de dix que je les réclame. La rubrique “ Transports et mobilité “ de ce blog est là pour le prouver.

Les transports collectifs :

tub-decouverte-221112.jpgC’est en février 2008 que notre service de transports collectifs, le TUB, a vu le jour. Il a depuis évolué, mais fort d’une expérience de maintenant huit ans, il gagnerait à franchir une nouvelle étape pour être vraiment efficace et représenter une véritable alternative à la voiture comme il est conseillé dans les divers documents d’urbanisme et de mobilité locaux et nationaux.

TUB - Cercles 300 m.jpgLa couverture de la population par le TUB est importante puisque plus de 70% des habitations sont à moins de 300 m à vol d’oiseau  d’un arrêt du TUB à Decazeville (voir carte)

Je l’ai déjà dit, l’étape suivante est le cadencement sur un axe Viviez – Decazeville – Firmi en n’oubliant pas le nord de Decazeville où habitent plus de 15% de la population du Bassin et où sont les établissements scolaires et de santé. Le cadencement, c’est un bus toutes les vingt minutes par exemple. C’est tout à fait réalisable avec un bus qui ferait ce trajet aller–retour en continu (qu’une partie du trajet à certains horaires) en complément des deux bus existant.

Pourquoi pas avec un bus plus petit que les actuels bus, ce qui permettrait alors d’envisager éventuellement un passage rue Cayrade.

Le PLU actuellement en enquête publique recommande aussi plus de fréquences et d’arrêts à la gare de Viviez.

La mise en place des nouvelles technologies numériques doit également aider les usagers de notre service de transports collectifs et scolaires, que ce soit dans la billettique si l’on veut continuer à faire payer ce service (titre unique, points de vente et de recharge automatiques, lecteurs sans contact, application smartphones…), et dans une application smartphone pour la géolocalisation des bus et des temps d’attente.

 

Les modes actifs

La France a lancé il y a un peu plus d’un an son Plan d’Actions pour les Mobilités Actives (PAMA) pour mettre au cœur de la mobilité les déplacements à pied et le vélo. 

Les “modes actifs“ de déplacements, que l’on appelait encore il y a peu “modes doux“ font l’objet de multiples citations dans le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de Decazeville.

 

Le vélo

Il s’est vendu en 2014 en France près de 3 millions de vélos neufs dont 77 500 vélos à assistance électrique. Dans le même temps, il ne s’est vendu que 1,795 millions voitures. Et on continue encore à penser l’aménagement de nos villes que pour la voiture.

bourse velo occase -dkz-0910.pngLe marché du cycle d’occasion est aussi florissant. Il n’y a qu’à voir les vide-greniers locaux ou les bourses aux vélos d’occasion pour s’en convaincre. Malgré le manque de magasin spécialisé, le marché local du vélo semble dynamique et c’est environ 8 vélos à assistance électrique que la Communauté de communes aide au financement chaque année, mais d’autres doivent être achetés sans subventions. Les Vélos à assistance électrique représentent 2,60 % du marché des ventes de cycles en France. Par extrapolation, on peut considérer qu’il s’est vendu environ 300 vélos neuf sur le Bassin en 2014 qui se rajoutent au parc important de vélos déjà existants.

Mais où sont-ils me demande-t-on ? Et bien les plus courageux essaient tant bien que mal de se déplacer à vélo sur le Bassin. Et on en voit heureusement de plus en plus. Mais disons-le très fort, tant qu’il n’y aura pas de vrais aménagements pour pouvoir circuler à vélo en toute sécurité, les habitants du Bassin continueront malheureusement à prendre leur voiture pour leurs déplacements quotidiens … enfin ceux qui en ont une. 

stationnement vélo - rue cayrade.jpgEt que dire des aires de stationnement pour les vélos ! Elles sont pratiquement inexistantes. Même pas d’arceaux à vélos sur le tronçon de la rue Cayrade nouvellement rénové ! Pourtant, toutes les études le démontrent, même si ce n’est pas ressenti ainsi par les commerçants et les élus, les cyclistes et les piétons sont des clients des commerces de centre-ville fidèles qui dépensent autant sinon plus que les clients en voiture. D’ailleurs, les associations de commerçant l’ont compris et organisent souvent des animations pour attirer et fidéliser des clients avec comme lots à gagner, des vélos. Pour favoriser le vélo, il faudrait également des abris à vélos, voire des box fermés sur divers lieux : centre-ville, gare routière, gare de Viviez, diverses entreprises, collectivités, établissements publics...

schéma cyclable -0910.jpgLe Schéma modes doux de la Communauté » de communes a été présenté en 2010 (voir carte ci-contre).

Où en sont les aménagements à Decazeville ? Pas folichon ! Bien triste même !

Aménagements cyclables Decazeville - 2014.jpgLa carte ci-contre montre l'état actuel du schéma. J’ai juste pu faire accepter deux petits tronçons de double-sens cyclable sur l’avenue Camille-Douls et aux Bonnières. Quelques nouveaux tronçons de voirie sont en zone 30, mais ce ne sont pas réellement des aménagements cyclables. Loin donc du schéma de 2010 et cela risque d’être encore pire avec les projets de circulation qui font totalement l’impasse sur la circulation des cyclistes. Il faudra que l’on m’explique comment on veut faire de Decazeville une ville moderne, jeune et dynamique sans des aménagements pour les jeunes et les mobilités de demain.

piste cyclable - trottoir en face gendarmerie.JPGLa voie cyclable et piétonne longeant la RD 840 est dans un piètre état et les obstacles pour une circulation cyclable confortable restent encore nombreux

voie cyclable -zone du centre.jpgQuant au nouvel aménagement pour les modes actifs traversant la zone du Centre, il semble que l'on ait pas du tout pensé au vélo en mettant une marche de vingt centimètres à son entrée côté Fontvergne.

De plus, une vraie “zone 30“ en centre-ville serait plus efficace que les tronçons à 30 km/h actuels. Cela éviterait la multiplication de panneaux routiers et légitimerait les double-sens cyclables. C’était d’ailleurs la préconisation du Plan Global de Déplacements.

zone de rencontre - panneau information Possy.JPGEt bien sûr, la création d’“une zone de rencontre“ sur le tronçon réaménagé de la rue Cayrade déjà limité à 20 km/h.

On peut se consoler en se disant que ce n’est pas mieux sur les autres communes du Bassin. On continue à refaire des rues sans jeter un coup d’œil sur le schéma des modes doux que toutes les communes ont voté. Les aménagements cyclables contribuent pourtant à apaiser et pacifier la circulation en ville et à éviter ainsi des accidents.

 

Les piétons et les personnes à mobilité réduite (PMR) ?

S’ils sont un tout petit peu moins ignorés que les aménagements cyclables, les aménagements pour le déplacement en toute sécurité des piétons et des PMR laissent réellement à désirer. Les continuités piétonnes sécurisées sont rares et l’accessibilité de la voirie, des bâtiments publics et des commerces pour les personnes à mobilité réduite avance trop doucement. J’avais évoqué dans une note précédente la gène pour les piétons et les PMR que représente les barrières sur les trottoirs du tronçon de la rue Cayrade nouvellement rénové. On peut regretter aussi que l’on ait pas réalisé l’accessibilité aux commerces en même temps que ces travaux.

La RD 840 représente une coupure entre le nord et le sud de notre ville. C’est un facteur contraignant en matière de mobilité piétonne. Il est de plus très dangereux de traverser cette voie aux trois giratoires urbains. Le passage sous la RD 840 par l’avenue du 19 mars 1962 est très étroit.

arc-en-ville.JPGLe passe-piéton (ou arc-en-ville) remédiait en partie à ce problème. Mais il ne fonctionne plus. Selon un devis datant maintenant de quatre ans, sa transformation en passerelle piétonne revenait à environ 100 000 euros. Personnellement j’y serais favorable, notamment pour les enfants et les jeunes. Vu qu’il s’agit d’une route départementale, je trouverai normal que les travaux soient pris en charge par le conseil départemental.

avenue-laromiguiere.jpgL’incivisme des automobilistes reste un problème préoccupant et dangereux. Le stationnement sur les trottoirs ou les bandes piétonnes, voire cyclables comme sur l’avenue Camille Douls,  est récurent et encore très rarement verbalisé.

stationnement marché4.jpgLe vendredi matin, jour du marché place Decazes, c’est à celui qui tentera de se garer le plus près du marché alors que de nombreuses places sont disponibles à seulement 150 mètres. Les véhicules stationnent alors sur des emplacements souvent interdits et dangereux, mettant en insécurité de nombreux piétons, dont des personnes âgées et des PMR.

Des petits aménagements et une réfection des revêtements pourraient déjà être réalisés, associés à une campagne de prévention, voire à une verbalisation pour les automobilistes récidivistes. C’est à réfléchir rapidement avant l’accident de trop. Il faudrait avoir ensuite une réflexion globale sur les aménagements futurs de la place Decazes.

 

Decazeville à pied

decazeapied.jpgSur le modèle d’autres collectivités, je me suis amusé à faire une petite étude sur les temps de circulation à pied sur notre commune. C’est assez instructif et on peut voir que certains trajets demandent peu de temps, notamment si l’on habite proche du centre-ville et que l’on peut réaliser des économies financières importantes en circulant à pied. Posséder un véhicule revient par exemple à 6 000 euros par an pour une Clio 3 essence selon l'Automobile Club. Marcher à pied, c’est aussi bon pour la santé.

A quand un vrai plan de déplacement piéton à Decazeville comme l’ont réalisé des petites ou grandes communes avec des aménagements, trottoirs et voies piétonnes bien entretenues ?

 

Les voitures

Il ne s’agit bien sûr pas d’interdire les voitures en centre-ville, mais de permettre aux autres modes de mobilité de s’y développer en favorisant leur pratique en toute sécurité.

Les jeunes sont beaucoup moins intéressés par la voiture. Les 18-25 ans ne sont plus que 44% à posséder le permis de conduire, alors que le taux atteignait les 60% en 1983. En cause, le coût de possession d’une automobile, mais aussi l’essor des transports collectifs et le développement des modes actifs. Pratiques que les jeunes aiment bien, surtout en zones urbaines.

Plutôt que de songer à aider les jeunes Decazevillois à passer leur permis de conduire comme souhaite le faire l’actuelle municipalité encore rivée au tout “bagnole“ des années Pompidou, il serait peut-être plus judicieux de développer les services du TUB et de créer des aménagements cyclables. Et surtout de ne pas augmenter les tarifs du TUB comme ces élus l’ont malheureusement fait en janvier dernier.

Et l’autopartage ?

La mobilité durable, c’est aussi le partage de moyens de mobilité. Qu’on le veuille ou non, nous allons devoir aller d’une économie de possession à une économie de partage ou d’usage. Et c’est peut-être pas plus mal ! Quand on songe que notre voiture reste à plus de 95 % dans notre garage ou sur une place de stationnement, il serait peut-être temps de nous poser la question de savoir si nous avons tous besoin d’un véhicule en permanence et s’il ne serait pas plus intéressant d’avoir à disposition un véhicule lorsque nous en avons réellement besoin.

Cela suppose bien sûr d’avoir d’abord des transports collectifs efficaces et des aménagements cyclables sécurisés. Mais pourquoi pas dans quelques années un service d’autopartage intercommunal avec des points de retrait et de dépôt dans toutes les communes en complément de l’autopartage entre particuliers ? C’est aux collectivités de piloter ces programmes d’avenir et de les initier sur leurs territoires. Pourquoi pas une expérience sur le notre ?

 

La complémentarité de tous les modes de mobilité : l’intermodalité et la multimodalité

Il n’est donc pas question d’imposer quoi que ce soit à quelqu’un. Et pour en revenir à l’introduction de cette note et comme le recommandent nos documents d’urbanisme et plus largement pour protéger notre planète et notre santé, il faut favoriser les alternatives à la voiture, y compris sur le Bassin.

Favoriser donc l’usage des modes actifs (vélo et marche à pied), des transports collectifs, du covoiturage, de l’autopartage… et favoriser la complémentarité de tous les modes de mobilité.

C’est pour cela que j’avais entre-autre initié la subvention pour l’achat de vélos pliants qui n’a certes pas connu le succès escompté car peut-être pas assez expliquée. Le vélo pliant est accepté dans le TUB et les trains au même titre qu’une poucette pour enfant et il permet de se rendre à un arrêt de transport collectif ou de le quitter. Il se glisse de plus facilement dans un coffre de voiture lorsque l’on se rend dans une ville car il n’y a pas de vélos en libre-service partout.

 

Le rail

J’avais évoqué dans une note précédente la suppression de la navette matinale SNCF en bus de Viviez à Villefranche pour prendre ensuite le train pour Toulouse. Elle n’a malheureusement toujours pas été rétablie. Le problème du rail est très grave puisque nos principaux élus nationaux et régionaux préfèrent favoriser la construction onéreuse de LGV utilisés par une minorité de personnes (les plus aisées) plutôt que les trains du quotidien utilisés par tout le monde.

 

Mobilité et urbanisme, aller vers une ville des courtes distances

lavillenepantoufle-pmadec.jpgSi vous croisez les images (plus haut dans cette note) du schéma cyclable, de “Decazeville à pied“ et de la couverture du TUB, vous avez les zones où il est le plus intéressant et le plus économe d’habiter à Decazeville en matière de mobilité. Pas de surprises, c’est le centre ville. Il faut aussi voir les autres avantages (proches des commerces, des services, des espaces culturels et sportifs…) mais aussi les inconvénients (bruit, pollutions diverses) d’habiter le centre-ville.

On voit donc qu’un des challenges des prochaines années est de rendre notre centre-ville agréable et attractif en matière d’habitat et de cadre de vie. La maîtrise de l’habitat, notamment insalubre, est une des clés. Racheter à bas prix quelques vieux immeubles insalubres et les détruire si l’on ne peut pas les rénover correctement est une voie à suivre. En faire des ilots de verdure et aérer et ventiler ainsi ces rues étroites pour lutter contre l'effet "ilôt de chaleur urbain" et diminuer ainsi les effets du réchauffement climatique. C’est d’ailleurs une des recommandations du PLU qui est à l’enquête publique. Le programme AMI Centre-Bourg doit également être réfléchi dans ce sens.

zone de rencontre - panneau.pngRendre le centre-ville agréable et attractif, c’est aussi s’attaquer à la diminution du bruit en veillant au respect des vitesses à 20 et 30 km/h et en décourageant la circulation automobile de transit (ceux qui ne font que passer sans s’arrêter) dans les rues Cayrade et Gambetta, en créant par exemple une zone de rencontre sur le tronçon rénové de la rue Cayrade pour favoriser les piétons et les commerces. Faire respecter la zone bleue est aussi important.

Mais vouloir habiter en périphérie de la ville et vouloir garder de bonnes jambes et une bonne santé en marchant et en pédalant est aussi intéressant. A condition d’avoir les aménagements piétons et cyclables appropriés.

 

Decazeville et la COP 21

je sauve le climat - a pied, a velo, avec le tub.jpgPlus personne n’ignore que va se dérouler à Paris en décembre prochain la 21ème  conférence de l’ONU sur le climat. Les collectivités locales ont bien sûr un rôle important à jouer pour éviter une catastrophe climatique à la fin de ce siècle.

D’après les derniers chiffres de l’OREMIP, la consommation d’énergie due aux transports représentait en 2012 en Midi-Pyrénées 36% de la consommation totale d’énergie et 34% des rejets de gaz à effet de serre totaux. Depuis 2005, on assiste à un ralentissement des consommations de carburants dans la région, principalement du à la crise économique. La route représente malheureusement plus de 90% de la consommation énergétique du secteur des transports.

Les collectivités doivent donc prendre à bras le corps le volet mobilité de leurs concitoyens, d’abord pour lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi pour permettre aux habitants de retrouver un peu de respiration économique.

A Decazeville et sur le Bassin, il faut donc faire évoluer le TUB et engager un plan piéton et un plan vélo ambitieux avec des aménagements appropriés, certains nécessitant peu de frais, juste une volonté politique.

Créez vous aussi votre sticker “Je sauve le climat“ en cliquant ici

 

Photos : jlc, sauf panneau routier, carte modes doux 2010- ©CCDA, la ville de la pantoufle - ©Philippe Madec, sticker "Je sauve le climat".

Cliquez sur les photos pour les agrandir 

20/10/2014

L’économie hydrogène, miracle, imposture... ou les deux ?

L’économie hydrogène “ est le titre d’un ouvrage de Jérémy Rifkin sorti en 2002, qui prétendait remplacer les énergies fossiles par de l’hydrogène tout en décentralisant et en démocratisant cette énergie.

Si diminuer fortement et remplacer les énergies fossiles était louable, l’enthousiasme qui a suivi la sortie de ce livre (je pense notamment à un article de Science & Vie de février 2003) est depuis fortement retombé.

SEMAINE ENR DKZ -24-280902.jpgJe me suis intéressé à l’intérêt de l’hydrogène il y a plus de 15 ans et je peux m’enorgueillir d’avoir fait venir à Decazeville en 2002, pour la Semaine des énergies renouvelables, devenue depuis Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées, l’Association Française de l’Hydrogène devenue elle aussi Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible. Thierry Alleau, à l’époque président de cette association et maintenant président d’honneur, y avait même animé une conférence très suivie sur la pile à combustible.

Le programme de la Semaine des Energies renouvelables de 2002 : Semaine des EnR -DKZ - Prog. -24-280902.pdf

 

polar observer - pac axane.jpgJe me suis déplacé plusieurs fois aux Assises de l’Energie à Grenoble, où le CEA travaille sur cette énergie ainsi qu’Axane, filiale d’Air Liquide.

 

taxi pac.jpgL’hydrogène n’est pas présent à l’état naturel. Ce n’est donc pas une énergie primaire. Il a besoin d’une énergie primaire pour le séparer de l’oxygène ou du méthane. En général on utilise l’électricité en grande quantité. Tout dépend donc de la manière dont on produit cette électricité et de la perte en énergie que cette transformation apporte. Si cet hydrogène est produit à partir d’énergies renouvelables, on peut considérer que cet hydrogène est propre. Si l’électricité est produite par EDF, elle est à 75% d’origine nucléaire.

 

ondulia.JPGIl semble que pour le véhicule expérimental équipé d‘une pile à combustible (PAC) de la société decazevilloise Ondulia, déjà présenté au salon 2012, l’électricité serait d’origine renouvelable. Ce système est installé sur un véhicule électrique fabriqué par Innovep.

ondulia2.jpgUne partie des batteries ont été supprimées pour laisser la place à une pile à combustible.

Fiche Ondulia : Hyrex, générateur d’électricité autonome à pile à combustible.pdf

 

Mais ne rêvons pas. Le véhicule hydrogène, comme le véhicule électrique, ne sauvera pas la planète. Je reprendrai les mêmes arguments que j’avais développés lors du conseil municipal du 25 septembre concernant la délibération sur les bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides.

 

La priorité est une forte baisse des consommations d’énergies et le développement des énergies renouvelables dans nos habitations, dans l’industrie et l’agriculture.

vélo-pac.jpgQuant à nos déplacements, les collectivités doivent plus fortement développer des transports collectifs en priorisant les transports de tous les jours et le confort plutôt que la vitesse, les modes actifs (vélo et marche à pied) pour les courts trajets, le covoiturage, l’autopartage… (en photo ci-contre, un projet de vélo PAC présenté aux Assises de l'Energie de Grenoble sur le stand de l'ASHPC)

A l’heure de l’internet rapide et des possibilités de conférences multisites, se déplacer plusieurs fois par mois à Paris où ailleurs pour une réunion est un gaspillage énorme d’énergie. Mais pas seulement. La cour des comptes vient d’ailleurs de pointer du doigt les dérives de la gestion des réseaux TGV.

 

L’hydrogène a peut-être une petite place à prendre pour nos véhicules, nos maisons…  s’il est produit à partir d’électricité renouvelable. Le développement d’une filière hydrogène à Decazeville dans le cadre de l’inscription au programme européen “ Fuel cell and hydrogen 2 “ est une bonne chose. Mais d’autres communes ou bassins miniers ont eu la même idée.

La Région Nord – Pas-de-Calais a elle une démarche plus globale en matière énergétique avec notamment la commune de Loos-en-Gohelle, laboratoire en matière d’énergie et de développement durable.

 

Fiche mairie de Decazeville : Decazeville - Du carbone fossile aux nouvelles technologies.pdf

 

En matière de mobilité, le Bassin devrait s’engager dans l’innovation et le développement des transports collectifs (le TUB par exemple peut encore évoluer, j’y reviendrai dans une prochaine note) et des aménagements piétonniers et cyclables. Dans ce dernier domaine, il y a pratiquement tout à faire.

 Ci-dessous, un article de La Dépêche du Midi du 19 octobre consacré à une énergie basée sur un catalyseur utilisant principalement de la poudre de nickel et de l'hydrogène, et ma position de prime abord, n'étant pas bien sûr un spécialiste patenté dans ce domaine.

Vers une nouvelle révolution énergétique -jlc-DDM-191014.jpg

 

enercoop.JPGJ’étais présent samedi et dimanche dernier au Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées de Decazeville où j’animai bénévolement le stand d’Enercoop. Johann Vacandare, directeur de l’Association de Préfiguration Enercoop Midi-Pyrénées et ancien directeur de Quercy Energies qui a eu une antenne à Decazeville durant trois ans, était présent hier où il a animé une conférence sur l’implication citoyenne autour de la consommation d’énergie.

Photos (cliquez dessus pour les agrandir):

1 : Ville de Decazeville

7 : La dépêche du Midi

Les autres : jlc

09/10/2014

Abandon de l'écotaxe - Une reculade de plus

CAMIONS4.jpgLe gouvernement a une nouvelle fois cédé à la pression des lobbies routiers et agricoles. La suspension sine die de la taxe poids lourds qui existe pourtant avec succès dans de nombreux pays européens est une mauvaise nouvelle pour notre pays et pour la planète.

Votée pratiquement à l’unanimité, cette taxe devait servir à réaliser des infrastructures de transport, notamment à engager le report modal des camions vers le rail, et à financer des projets de transports en commun. L’incertitude demeure sur le manque à gagner pour financer ces projets et pour dédommager Ecomouv’, la société chargée de collecter cette écotaxe.
L'avenir s'assombrit un peu plus pour les entreprises du BTP qui attendaient la réalisation de ces travaux pour pouvoir éventuellement embaucher, à minima ne pas être obligés de licencier.

Tous les citoyens risquent donc de faire les frais de ce nouveau recul. L’augmentation envisagée du diesel pour tous sans la taxation du diesel professionnel serait une injustice de plus. Les mesures prises ces derniers mois pour aider les transporteurs en prévision de l’écotaxe : baisse de la taxe à l’essieu, généralisation des 44 tonnes, exonération de taxes… doivent être rapidement supprimées. Les Français ne comprendraient pas que les transporteurs routiers bénéficient “du beurre et de l’argent du beurre“.

Cette reculade ne va bien sûr pas arranger la circulation sur nos routes aveyronnaises déjà bien encombrées par la circulation de camions en transit. Les contribuables aveyronnais devront supporter la part grandissante de l’entretien des routes du fait de l’augmentation du trafic de camions, notamment des 44 tonnes, et les accidents risquent de se multiplier.

Les questions locales de pollutions sonores ou de pollutions de l’air rencontrées par nos concitoyens, les questions internationales comme les émissions de gaz à effet de serre et de réchauffement climatique, devront attendre un gouvernement et des ministres plus courageux. Malheureusement, l’urgence est telle que l’on ne peut attendre.

07/08/2014

Sarrans sans eau

sarrans-barrage.jpg

Petite visite hier dans le nord Aveyron. Je voulais voir à tout prix les paysages du lac de Sarrans sans eau. Je n’avais pas pu me déplacer pour voir la vidange totale de 1979 et je ne suis pas du tout sûr de pouvoir voir la prochaine.

C’est effectivement impressionnant.

Un des points de vue les plus intéressants est bien sûr le belvédère qui surplombe le barrage. On peut y deviner d’abord l’ampleur des travaux avec le déploiement de matériel et de véhicules mais aussi les nouvelles voies tracées dans le lac pour accéder à l’édifice.

La végétation a repris vie sur pratiquement l’ensemble de la zone inondée.

Cet ouvrage qui a maintenant tout juste 80 ans est un des pus important de France. Il a une puissance totale de 183 MW, soit l’équivalent des besoins en électricité d’une ville de plus de 100 000 habitants. A titre de comparaison, l'Aveyron a 278 000 habitants.

laussac-deveze.jpg

Je me suis rendu ensuite à la presqu’île de Laussac. Un lieu que j’adore depuis longtemps. Vous pouvez voir sur la photo ci-dessus la comparaison entre le lac à moitié plein (c’était en 2011) et hier vers La Devèze.

Lacustra.jpg

 

Le bateau-habitat Lacustra repose maintenant sur le sable.

 

 

 

Pont.jpgLa vidange laisse apparaitre certains vestiges comme des maisons, des murs, des ponts...

 

 

 

 

PRESQU'ILE LAUSSAC 2014.jpgPresqu'île de Laussac - Roger Serpantié -1955.jpgSur la photo à gauche vous pouvez comparer la vue de la Presqu’île de Laussac hier et celle à droite peinte par le peintre de Saint-Géniez Roger Serpantié en 1955. Ce tableau est par ailleurs visible à la mairie de Decazeville où il a été restauré dernièrement. A noter que la fiche du Ministère de la Culture nomme ce tableau propriété de l’Etat « Presqu’île de Lansac » et qu’elle situe ce paysage dans les Hautes-Pyrénées. Un rectificatif s’impose.

Compte tenu du monde que j’ai trouvé tant à Laussac, qu’à Sarrans, il semble que le tourisme n’ait pas trop à souffrir de cette vidange.

Plus d’informations sur la vidange de Sarrans et toutes les animations prévues à cet effet sur : http://www.sarrans-vidange2014.com

 

Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir   

creative commons -88x31.png

25/01/2014

Le désert ferroviaire de l'ouest Aveyron avance dans l’indifférence

gare viviez - bus ter.jpgJ’étais invité hier à présenter notre service de transport collectif (le TUB) à un colloque à l’Université du Mirail à Toulouse. Comme chaque fois que je me rends dans la capitale régionale, j’essaie de m’y rendre en train. Et bien, ça ne s’arrange pas. La navette bus TER qui allait de la gare de Viviez-Decazeville à Villefranche-de-Rouergue pour pouvoir prendre le train vers Toulouse (départ à 6h41 de Villefranche) afin d’arriver dans la ville rose avant 9 h le matin n’existe plus depuis le 15 décembre. Il n’est donc plus possible d’aller à Toulouse en train pour une journée entière (journée de travail par exemple) depuis le Bassin du mardi au vendredi.

Je vous fais le pari que certaines navettes du retour de Villefranche vers Viviez-Decazeville le soir vont rapidement être supprimées, du simple fait qu’elles seront presque vides puisqu’on ne peut plus prendre celle du petit matin à l’aller.

J’ai donc été obligé de me rendre à la gare de Villefranche avec mon véhicule. Mais que peuvent faire ceux qui n’ont pas de véhicule, de plus en plus nombreux, ou ceux qui ne peuvent plus conduire ?

Decazeville,rail, train,TER,Le temps de trajet en bus puis en train de Viviez-Decazeville à Toulouse était certes légèrement supérieur au même trajet en voiture jusqu'aux portes de Toulouse. Mais si vous rajoutez les fréquents bouchons et le stationnement  dans la ville, aller à Toulouse en train est largement plus intéressant et moins fatigant. On peut de plus travailler ou lire durant le trajet.

Au delà de cette suppression, c’est bien d’un abandon progressif par la SNCF et la Région de nos petits territoires qu’il est question.

Après la fermeture de la boutique SNCF de la place Decazes à Decazeville, la réduction des heures d’ouverture de la gare de Viviez-Decazeville, la réduction du nombre de liaisons vers Brive et Paris, on s’attaque maintenant à la liaison vers Toulouse.

C’est inacceptable, surtout au moment où on veut dépenser des milliards d’euros supplémentaires (Etat et Régions) pour une LGV Bordeaux-Toulouse pour gagner seulement 6 minutes par rapport au réaménagement de la ligne existante pour faire rouler des TGV.

Hier à Toulouse, il était question de la mobilité dans les territoires peu denses à la croisée d’enjeux climatiques et sociétaux. Et le manque de vision à long terme des responsables politiques en matière d’aménagement du territoire, de climat et de mobilité a été plusieurs fois noté, notamment par la sociologue Marie-Christine Zélem. Je ne peux malheureusement que le confirmer. J’en ai fait l’expérience le matin même.

08/10/2013

Quel avenir pour le charbon ?

decouverte cantagrel.jpgVoilà le titre un brin provocateur de la conférence organisée par le Musée régional de géologie Pierre Vetter de Decazeville le 11 octobre prochain à la Strada.

Treize ans après l’arrêt de l’extraction du charbon à Decazeville et douze ans après l’arrêt de la centrale thermique de Boisse-Penchot, cette question paraît un brin surréaliste.

Il est vrai que les lobbies pour la défense du retour aux énergies fossiles sous toutes leurs formes (charbon, gaz de schiste ou de houille) mettent actuellement le paquet, que ce soit du côté des entreprises, Vallourec pour le gaz de schiste par exemple, de certains syndicats ou de partis politiques. Il faut aussi noter que la plupart des défenseurs du charbon sont en général des fervents défenseurs du nucléaire, mais aussi les principaux pourfendeurs des énergies renouvelables.

A les écouter, le charbon serait l’avenir énergétique de l’humanité. Tant pis pour les dégâts que les mines occasionnent sur les sols, les sous-sols (et nous sommes bien placés pour le savoir dans le Bassin), la biodiversité, mais aussi les conséquences des centrales sur la qualité de l’air, le réchauffement climatique et la santé des employés et des populations environnantes.

Mais qu’à cela ne tienne et on se souvient encore de cette proposition récente d’utiliser des « granulés » de charbon pour alimenter la chaufferie du réseau de chaleur de Decazeville. 

Les médias français nous inondent actuellement de reportages sur le retour du charbon en Allemagne. La vérité est que l’Allemagne a arrêté 8 réacteurs nucléaires, que la part des énergies fossiles dans la production d’électricité diminue et que les énergies renouvelables, qui font travailler actuellement 380 000 personnes dans ce pays, vont représenter 40% de cette production en 2020. Tout cela parce que l’Allemagne s’est lancé il y a déjà quelques années dans un plan de transition énergétique (Energiewende) que la France traine à mettre en place.

Avec toutefois un bémol, la légère augmentation de la production d’électricité à partir du charbon. Elle est malheureusement due au prix en baisse de la tonne de CO2 qui rend les centrales au charbon plus abordables que les centrales au gaz. 

Quoi qu’il en soit, l’Allemagne est sur la bonne voie pour peu que certains politiques ne mettent pas des bâtons dans les roues des énergies renouvelables.

L’Agence Internationale de l’Energie a annoncé fin juin que la production d’électricité renouvelable allait dépasser en 2016 celle produite avec le gaz naturel et atteindrait à cette date, le double du nucléaire.

En Allemagne, en avril dernier, 46% des capacités de production d’énergies renouvelables étaient dans les mains de particuliers et d’agriculteurs. Il y a environ 800 régies locales d’énergies, comprenant des particuliers (environ 131 000 membres) qui travaillent en partenariat avec des autorités publiques locales. Voilà également une voie que nous devrions rapidement explorer en France. Les réseaux de chaleur et les centrales solaires que nous avons installés ou que nous avons en projet sur notre territoire auraient pu et peuvent encore être conduits sur ce type de gestion plutôt que de laisser ça à des entreprises privées. Ca existe en France avec Energie Partagée, qui finance des projets coopératifs ou par des collectivités comme la commune de Montdidier par exemple qui a mis en place des actions d'économie d'énergies et de production d'énergies renouvelables à travers une régie communale.

Je ne pourrai pas être à la Strada ce soir là pour assister à cette conférence, mais souhaitons qu'elle conclura à la fin inéluctable de cette énergie non renouvelable et polluante et que l'avenir est aux énergies renouvelables.

 

journal enr 217.jpgExtrait du Journal des Energies Renouvelables – Septembre-Octobre 2013 - Allemagne, quelle transition après les urnes ?

En finir avec les contre-vérités sur le charbon

Non, la production d’électricité issue du charbon n’augmente pas en Allemagne à cause de l’Energiewende (transition énergétique), contrairement à l’antienne répétée par la presse française. Celle-ci vient de découvrir avec horreur que l’Allemagne est le premier producteur mondial de lignite depuis… l’après-guerre. Certes, les émissions de carbone du pays ont augmenté de 1,6% entre 2011 et 2012. Toutefois, ceci n’est pas du aux renouvelables mais au prix ridiculement bas de la tonne de carbone sur le marché européen des émissions de CO2. Les centrales au charbon sont ainsi favorisées de façon conjoncturelle au détriment des centrales gaz moins polluantes mais plus chères. Les médias oublient de dire que l’an dernier les émissions de carbone du secteur électrique français ont augmenté de 7% pour la même raison. Si l’on cesse de regarder l’Allemagne par le petit bout de la lorgnette, on constate que la part du charbon se réduit inexorablement. Elle est passée de 56,7% à 44,7% dans la production électrique entre 1990 et 2012. Le contenu en carbone du kWh produit est ainsi descendu de 744 à 576 gCO2/kWh sur la période. Bien que les électriciens traditionnels et leurs relais politiques défendent leur pré carré, la demande sociale d’une sortie du charbon se fait de plus en plus forte.

08/08/2013

Axel Kahn ne veut pas de gaz de schiste, mais à Decazeville, il faut voir…

gloriette gr65 dkz.jpgLes chemins de Saint-Jacques-de-Compostelles sont à la mode. Beaucoup de ceux qui le font tiennent un journal de bord pour raconter le récit de cette expérience unique autant physique qu’intérieure. Ils y notent leurs réflexions, leurs souffrances, leurs moments d’émotion, de joie, de sérénité, de doute… Récits qu’ils gardent généralement secrets.

Mais certains ont aussi vite compris le bénéfice de surfer sur cette mode. Et ce cheminement qu’ils réalisent souvent dans des conditions plutôt confortable par rapport à la plupart des autres marcheurs sert avant tout à sortir un livre qui aura vraisemblablement du succès. C’est dernièrement  le cas de l’écrivain-ambassadeur Jean-Christophe Ruffin dont le livre s’est vendu à 300 000 exemplaires en un mois.

C’est maintenant au tour du généticien Axel Kahn de s’engouffrer dans le filon. Il vient donc de finir de parcourir le chemin de Saint-Jacques entre Givet et Ascain et il est actuellement en train de faire la promotion du futur livre qu’il compte tirer de cette expérience.

Là où ça coince, c’est sur les impressions à la va-vite qu’il tire de son périple dans un blog qu’il a tenu au jour le jour. Et la description qu’il fait de son passage à Decazeville est apocalyptique et insultante pour les Decazevillois.

Mais outre les propos qu’il a tenu sur Decazeville sur son blog et rapportés dans La Dépêche du Midi d’hier, Axel Kahn était l’invité des « Grandes gueules » sur RMC lundi dernier.

Il en a bien sûr profité pour en remettre une couche sur Decazeville :

 
podcast
 

Sur ces mêmes ondes, il s’est ensuite lancé dans un discours sans concession contre l’exploitation des gaz de schiste qui génèrerait d’après lui beaucoup de pollutions, qui utiliserait beaucoup d’eau et qui serait dangereuse. Sur ce point, je ne peux que le rejoindre.


podcast

Mais que propose t-il ensuite ? « Pour Decazeville où il y a ces gens qui sont en train de crever vraiment, la seule possibilité qu’on voit, c’est avec de nouvelles méthodes respectueuses autant que faire se peut de l’environnement, c’est d’exploiter les gaz de schiste qui permettraient de recréer de l’emploi, alors j’ y regarderait à deux fois avant que d’être contre. »

Merci beaucoup mon bon seigneur ! En résumé, les gaz de schiste, il ne faut surtout pas les exploiter, mais à Decazeville, dans la m… où ils sont, on doit pouvoir le faire ! Ils nous remercieront même ! Voilà ce qui s’appelle faire de l’aménagement du territoire : à Paris et aux grandes métropoles, des entreprises performantes et propres, dans les territoires en difficultés, les industries polluantes que personne ne veut.

Non, Monsieur Axel Kahn, on a conscience de l’état et des difficultés de notre cité, mais ça, on en veut pas. Nous ne sommes pas désespérés à ce point.

depollution zac du centre.jpgC’est justement à cause de ce genre d’entreprises qui sont parties après avoir assis leur fortune en partie chez nous mais en nous laissant des ruines polluées que nous connaissons cette période difficile. Prenez Vallourec par exemple, un des acteurs majeurs mondiaux actuellement dans la fourniture de tubes pour l’exploitation des gaz de schiste justement. Vallourec, dont Delphine Batho dénonçait il y a peu le lobbying important qui a conduit à son éviction du gouvernement. Et bien ils sont parti comme des voleurs de Decazeville vers la fin des années 1980 en nous laissant des friches industrielles polluées aux hydrocarbures et autre joyeusetés et surtout un sous sol en feu qu’il a fallu excaver à une grande profondeur. Tout cela bien sûr aux frais de l’Etat, via le FIBM et l’ADEME et des collectivités locales, pendant que les patrons et actionnaires de Vallourec engrangeaient d’énormes bénéfices ailleurs.

On peut aussi parler de la sidérurgie, d’Usinor-Sacilor… Ils ont tous eu la même attitude.

Cela fait maintenant près de 30 ans que nous nous battons pour retrouver un semblant de vie sur la zone du Centre polluée aux hydrocarbures, à la créosote, à l’amiante… Nous y dépensons une énergie folle mais aussi malheureusement beaucoup d’argent public. Argent public que nous aurions plutôt souhaité investir dans la réhabilitation de l’habitat où l’amélioration de la desserte numérique par exemple.

Non monsieur Axel Kahn, nous ne voulons pas de votre charité nauséabonde. Il nous reste encore un peu d’amour propre et de bon sens. Gardez votre gaz de schiste pour vos anciens électeurs du 2ème arrondissement de Paris. Mais à mon avis, ça m’étonnerait qu’ils en veulent !

 

Photos :

1 - Aire de repos pour les marcheurs du Chemin de Saint-Jacques aménagée récemment par la mairie de Decazeville (jlc)

2 - Dépollution de la zone du Centre à Decazeville (jlc)

02/07/2013

Transports, le bon sens revient enfin grâce aux contraintes budgétaires

rn88-bourran.jpgPrioriser les transports de proximité plutôt que les grands projets d’infrastructures qui ne profitent qu’à une petite élite et qui vampirisent tous les moyens financiers. Tel est le sens du rapport Duron rendu le 27 juin dernier et que Jean-Marc Ayrault a repris dans ses grandes lignes. C’est ce que les écologistes ne cessent de dire depuis des années.

Les élus et notables locaux feraient bien de s’inspirer de la stratégie du rapport Duron et des décisions de Jean-Marc Ayrault pour leurs projets d’infrastructures. Pour l’Aveyron, les contraintes budgétaires devraient permettre aux élus de retrouver le bon sens à défaut de s’intéresser réellement aux réalités sociales, environnementales et climatiques de leurs politiques en matière de transports et de mobilité.

Si l’on avait écouté les Verts, la RN 88 serait pratiquement terminée. Certes pas en un couloir pour camions en transit à 2X2 voies comme  ils souhaitaient, mais comme une voie structurante, permettant d’irriguer le territoire au lieu de piller le reste du département, tout en sécurisant les usagers et les riverains et en permettant de se rapprocher suffisamment, mais sans trop, de la métropole toulousaine. Le Midi-Pyrénéen Robert Marconis, professeur émérite des universités en géographie, spécialiste des transports en commun et de l’aménagement urbain précisait le 5 février dernier : « De tout temps, avec les réseaux ferrés ou les autoroutes, le discours des élus a toujours été de dire : donnez moi la grande vitesse et le développement viendra avec. Sauf que cela relève de l’incantation, cela n’a jamais été scientifiquement prouvé cette espèce d’automaticité. On espère pouvoir conquérir des marchés extérieurs mais on oublie que le désenclavement fonctionne aussi en sens inverse et bénéficie à des intérêts extérieurs ». De nombreuses études montrent même que les infrastructures autoroutières bénéficient beaucoup plus aux métropôles qu'aux villes moyennes qu'elles traversent.

En Aveyron, les efforts doivent maintenant porter sur une offre en TER plus fréquent, plus rapides et plus confortables et en des transports départementaux dignes du XXIème siècle, parce que contrairement aux propos du président du Conseil Général, même les Aveyronnais aiment les transports collectifs, à condition que l’offre soit à la hauteur. Ce qui n’est visiblement pas le cas du schéma présenté dernièrement et qui devrait être en application à la rentrée. Là aussi, l’Aveyron devrait s’inspirer de l’expérience de départements limitrophes comme le Tarn par exemple où une vraie offre de transports collectifs digne de ce nom a été mise en place avec succès depuis maintenant quelques années.

pont la mative.jpgSi les élus départementaux avaient écoutés les Verts, ils auraient pu également économiser quelques millions. C’est une honte de voir de bonnes terres agricoles sacrifiées dans la création du créneau de dépassement de la côte d’Hymes sur la RD 840 alors que ce créneau aurait pu être réalisé sur la route existante où le département possède les emprises des anciens tracés. Combien a coûté le pont qui rejoint seulement un cul de sac ? Avec l’économie réalisée sur ce projet, on aurait pu continuer à assurer la gratuité des transports scolaire par exemple ou on aurait pu créer un vrai service de bus navettes interurbaines Figeac-Decazeville-Rodez !

r&r-capdenac.jpgIl faut également tout faire pour favoriser le transport de marchandises par voie ferrée. Il est pour le moins choquant d’entendre une entreprise capdenacoise de plats cuisinés se plaindre du manque de routes appropriées pour ses 20 camions qui arrivent et ses 20 camions qui repartent tous les jours alors qu’elle se trouve à moins de 100 mètres de l’étoile ferroviaire de Capdenac-Gare ! Il est encore plus choquant de voir la CCI lui emboîter le pas. Mais il est vrai qu'elle ne voit l'avenir qu'avec les avions et les camions. Pourtant, l’étoile ferroviaire de Capdenac, c’est quatre branches vers Aurillac-Clermont, vers Brive-Paris, vers Rodez-Séverac et vers Toulouse. Il y a de plus une cinquième branche qui gagnerait à être réhabilitée, Capdenac-Cahors, qui ouvrirait d’autres horizons notamment pour le fret.

Quant aux autres projets Midi-Pyrénéens cités dans le rapport Duron, il est aussi temps de revoir tout cela à la baisse. La LGV Bordeaux-Toulouse doit être transformé en TGV roulant sur les voies existantes. Les 7 milliards supplémentaires pour gagner 6 minutes ne se justifient pas. C’est d’ailleurs ce que confirme Gilles Savary, spécialiste des transports  et député PS de la Gironde dans Sud-Ouest du 2 juillet dernier.

Pour la RN 126 Castres-Toulouse que certains voulaient transformer en autoroute, il est temps que les décideurs choisissent, comme nous le proposions pour la RN 88, d’aller dans le sens  d’une solution sage et réaliste qui permette de sécuriser le trajet, de favoriser les transports en commun et de diminuer le temps de parcours tout en préservant l’environnement et les territoires.

Photos : JLC - Licence Créative Commonsrn88,rail,lgv,rapport duron

08/06/2013

La mauvaise foi, jusqu’où ?

Chaufferie bois - Calmettes contre - RLM-Nouvel Hebdo-070613 - copie.jpgRoger Lajoie-Mazenc revient dans le Nouvel Hebdo sur mon vote en conseil municipal concernant le passage au bois de la chaufferie du réseau de chaleur.

Mais, en commettant une grosse erreur. Je n’ai bien sûr pas voté contre comme il l’écrit, mais je me suis abstenu estimant que c’était une bonne chose  de passer du charbon au bois, mais malheureusement trop tardivement et en donnant de plus pour 20 ans à Coffely  ce réseau alimentant entre-autre 500 logements HLM.

Je m’en étais d’ailleurs déjà expliqué lors du conseil municipal de 29 septembre 2011 pour le choix du mode de gestion de cette chaufferie en adoptant le même vote.

Monsieur Lajoie-Mazenc nous avait habitué à plus de rigueur journalistique. Peut-être n’a-t-il pas encore digéré le fait que lors des municipales de 2008 à Firmi, les candidats Europe Écologie – Les Verts aient choisi de suivre un autre tête de liste que lui, l’éjectant ainsi de la mairie. Mais de là à écrire des bétises cinq ans après, il y a des limites à ne pas franchir !


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C’est avec surprise que j’ai reçu un mail de M. Lajoie-Mazenc me mettant en demeure d’insérer dans cette note son droit de réponse.

Je me suis bien sûr demandé si je devais le faire. Et je vais le faire. Non pas parce que je tremble devant les menaces contenues en filigrane dans sa demande, mais parce que son mail dénote bien de l’idée que ce monsieur se fait de sa personne.

Il ne me serait jamais venu à l’idée d’écrire au Nouvel Hebdo pour leur signifier l’erreur commise à mon encontre. Tout le monde sait que la moitié du rédactionnel du Nouvel Hebdo, journal satirique qui est la pâle copie locale du « Canard Enchaîné », est du copier-coller de la presse quotidienne locale et l’autre moitié sert de défouloir à des frustrés notoires que, par charité, je me garderai de nommer ici…   Leur répondre revient donc à s’exposer encore plus à leurs critiques.

Je préfère cent fois le blog Aligorchie ! Ils ont au moins l’avantage de ne pas se prendre au sérieux tout en faisant passer leurs infos. Et puis sur un blog, on peut laisser des commentaires pour pouvoir apporter des compléments ou rectifier avec humour une information erronée. Ce qu’aurait pu d’ailleurs faire M. Lajoie-Mazenc sur mon blog. Visiblement c’est pas son truc.

Voici donc ci-dessous l’intégralité du mail de M Lajoie-Mazenc.

Attention, prenez une aspirine avant de lire.

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« En pièce jointe veuillez trouver pour exécution une mise en demeure de Publication d'un droit de réponse conformément à la Loi.

 

Mise au point de Roger Lajoie-Mazenc

journaliste honoraire, ancien maire de Firmi

exerçant son droit de réponse

à l’endroit de Jean-Louis Calmettes élu decazevillois EELV

(transmise à l’intéressé pour mise en demeure)

 

On me signale ce jour 22 juin un écrit de votre part sur votre blog que je ne fréquente pas n’étant pas, pour ma part, adepte de ces bavardages gratuits et souvent incontrôlés. Il s’agit d’une déclaration faite en date du 8 juin pour vous inscrire en faux contre une information donnée par Le Nouvel Hebdo, information que vous dites inexacte, ce qui est votre droit, dont vous m’attribuez la paternité avec des commentaires n’ayant aucun rapport avec les faits mais dénotant une volonté de me nuire.

En conséquence, je vous demande de bien vouloir :

-       d’une part apporter un démenti à vos propres écrits dans les délais les plus brefs  et de bien vouloir maintenir ce démenti en ligne le même laps de temps qu’aura paru votre texte (déjà 15 jours de présence)

-       d’autre part de publier le texte ci-dessous en vertu du droit de réponse prévu par la Loi et de m’informer de la date de publication.

Votre blog ayant un caractère public, il va de soi que je me réserve le droit de rendre publique ma mise au point.

Jean-Louis Calmettes m’attribue sur son blog la paternité d’un texte paru dans « Le Nouvel Hebdo » relatif à un de ses votes en conseil municipal de Decazeville où, concernant la chaufferie, il se serait abstenu au lieu de voter contre comme rapporté par ce journal.

N’étant absolument pas l’auteur de cette information, dont il n’a, semble t-il, d’ailleurs jamais demandé rectification, je m’élève fortement contre son allégation qui dénote sa seule volonté de me nuire.

S’il indique que je l’avais habitué à plus de rigueur journalistique,  un rappel qui, soit dit en passant, honore ma qualité professionnelle, je ne lui renvoie pas le compliment car il aurait pu lui, en donneur de leçon qu’il veut paraître, s’enquérir auprès de la direction du journal de l’origine de l’info et, au besoin, demander une rectification de ce qu’il appelle « une grave erreur ». Cela ne semble pas avoir été le cas. 

Non content de me faire faussement endosser une  paternité, il en profite pour baver comme un crapaud sur les municipales de 2008 à Firmi qui n’ont absolument rien à voir avec le sujet. Pire, il croit devoir évoquer le choix d’alors « des candidats EuropeEcologie-les Verts » alors que cette étiquette n’existe que depuis 2010, une bien « grave erreur » celle-là de la part d’un militant. Du reste, on pourrait épiloguer sur la position prise par son parti, les Verts, mais  c’est vrai que toute la vérité n’est sans doute pas bonne à dire pour lui sur le contexte de cette époque-là. Sinon,  pourquoi « écrire des bêtises cinq ans après » si ce n’est pour décharger sa bile ? »

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Fin de citation.

Bien que l'envie ne me manque pas, je me garderai bien de répondre point par point à mon tour aux arguments contenus dans ce mail. J'ai bien peur que ça lasse un peu les lecteurs. Et puis il faut savoir arrêter un jour.

chaufferie bois,decazevilleHeureusement pour lui, monsieur Lajoie-Mazenc peut aussi être un bon journaliste et un bon écrivain. Son dernier ouvrage "Femmes et hommes fantassins de la démocratie sur le front d'Aveyron" est un remarquable dictionnaire de tous ces élus qui ont traversé l’histoire aveyronnaise depuis quelques deux cents ans. Fruit des nombreuses fiches qu’il met régulièrement à jour depuis des dizaines d’années, cet ouvrage est écrit avec toute la rigueur journaliste d’objectivité dont il sait faire preuve.

Preuve qu’il le peut, s’il le veut.