On l’appelle toujours le bassin. Il porte encore les stigmates de l’intense activité industrielle qui fit son heure de gloire. Collines noircies et pelées, bâtiments décrépis, densité d’un habitat disparate blotti le long d’une vallée étroite ; malgré une intense reconversion, les entrées de Viviez et de Decazeville n’incitent pas à l’arrêt touristique et tranchent d’emblée avec les charmes de la campagne environnante.
11/05/2011
Une aide pour l’achat de vélos à assistance électrique à Decazeville
On va dire que Decazeville suit la mode des subventions municipales à l’achat de VAE (vélo à assistance électrique) qui se multiplient en France. Certes, nous ne somme pas les inventeurs de ce concept, mais nous y réfléchissions depuis maintenant quelques mois au sein du groupe de travail « Transport et Mobilité » de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin. Il fallait juste que le budget communautaire soit voté pour mettre en place pratiquement cette aide.
Le vélo à assistance électrique représente réellement un plus par rapport au vélo ordinaire. Pour les personnes n’étant des cyclistes chevronnés et entraînés, l’aide du moteur permet de pratiquer le vélo en toute sérénité : monter des côtes difficiles et assurer des trajets un peu plus longs, tout cela sans arriver en sueur au travail, au ciné où ailleurs.
Possédant un VAE depuis maintenant deux mois, j’ai été conquis par les possibilités qui me sont maintenant offertes. J’ai opté pour un VAE pliable (pour rentrer éventuellement dans le coffre de ma petite C1) mais suspendu et confortable. Que ce soit en ville ou sur les chemins de la Découverte, ce vélo franchit tous les obstacles et l’autonomie et la puissance m’ont réellement séduit.
Cette aide pour l’achat de VAE n’est que la suite logique d’une politique locale qui veut favoriser les moyens de déplacements alternatifs à la voiture particulière.
Le premier volet a été de mettre en place une ligne de transports collectifs sur le Bassin. La réussite incontestable du TUB (Transport Urbain du Bassin) nous impose de poursuivre son développement. Cela va être maintenant possible grâce à la mise en place du « Versement Transport », cotisation sociale que devront payer tous les employeurs (publics ou privés) de plus de 9 salariés, mais aussi grâce à la réponse positive à notre dossier d’appel à projet « Pôles d’excellence rurale 2010 ».
Rappelons que, dans ce dossier, la Communauté de communes du Bassin Decazeville – Aubin est porteuse d’un projet de regroupement des professionnels de santé sur 2 sites, et d’amélioration des déplacements pour l’accessibilité à cette offre de soins, et d’une façon générale à tous les équipements et services du territoire.
Une réflexion pour une deuxième ligne de transports collectifs ainsi que pour la mise en place du Transport A la Demande (TAD) va débuter prochainement.
Favoriser les modes de déplacements doux sécurisés
C’est le deuxième volet du Plan Global de Déplacement du Bassin.
Suite à l’adoption du Schéma des déplacements doux par la communauté de communes en 2010, il faut maintenant passer aux travaux pratiques. Dans ce cadre, nous avons rencontré toutes les communes afin de faire un point technique sur les aménagements à réaliser. En effet, ces aménagements, qui concernent tant les pistes que le stationnement des cycles, doivent être réalisés par les communes.
Nous avons également rencontré les deux conseillers généraux du territoire afin de voir les complémentarités avec les routes départementales.
Nous avons notamment évoqué les travaux sur la RD 840 à Laubarède qui représentent un danger évident pour la circulation des cyclistes, notamment l’étranglement de la chaussée au niveau des ponts sur le Riou-Mort. Nous avons demandé la médiation du président du Conseil général et nous espérons rapidement aboutir à une solution. Laubarède constitue un point important pour notre terrtoire car c’est l’entrée du Bassin et de son futur réseau cyclable vers Decazeville (ancienne RD 840) et vers Aubin (RD 5). Mais c’est aussi c’est le point le plus proche de la future véloroute de la vallée du Lot situé seulement à 2,5 km. En matière touristique, il serait intéressant pour le Bassin d’aménager une liaison cyclable sécurisée entre ces deux points.
Rappelons que le projet de Véloroute de la Vallée du Lot va devenir une réalité puisque le Schéma régional des véloroutes et voies vertes de Midi-Pyrénées en cours de finalisation l’a retenue. Il reste aux collectivités concernées à donner maintenant les financements nécessaires à sa réalisation.
Une randonnée cyclable sur cette future véloroute « d’Aiguillon aux sources du Lot » est organisée en juillet pour sensibiliser sur ce projet. Elle passera par Livinhac le 9 juillet.
L’article de La Dépêche du Midi : Vélo électrique – Etre branché avec le Bassin
L’article de Centre Presse et Midi Libre : Le vélo électrique reçoit le soutien des élus.pdf
Téléchargez le Flyer de cette opération : Subvention VAE.pdf
15:06 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | | Imprimer |
24/04/2011
Encore quelques jours pour s’inscrire à « Une semaine sans ma voiture »
Inspiré de la journée mondiale « En ville sans ma voiture » et de l’animation organisée par le Grand Roanne en 2010 appelé « Star sans ma voiture », la communauté de commune Decazeville-Aubin a décidé d’organiser un jeu pour sensibiliser à l’usage des moyens alternatifs à la voiture particulière pour se déplacer sur notre territoire.
Utiliser le TUB, pratiquer les déplacements doux, vélo ou marche à pied, prendre le train pour des trajets plus longs, les moyens pour se déplacer localement sans voiture ne manquent pas. Certes, il faut parfois jongler avec les horaires du TUB et du train, mais au regard des derniers chiffres de fréquentation de notre service de bus urbain (plus de 77 000 passagers en un an), de plus en plus d’habitants du Bassin prennent les transports collectifs. Tout comme on voit circuler de plus en plus de vélos malgré encore le peu d’aménagements réalisés.
Pour encourager à ces pratiques, les trois candidats sélectionnés pour « Une semaine sans ma voiture » devront se déplacer sans leur véhicule personnel durant une semaine.
Ces candidats seront associés à l’association locale de leur choix
Attention, il ne reste que quelques jours pour s’inscrire. Si vous êtes une personne intéressée par ce défi ou une association désirant envoyer un candidat pour concourir, dépêchez-vous. De nombreux lots sont à gagner pour les candidats (Vélo à assistance électrique, VTC…) et des chèques de valeurs équivalentes pour les associations.
DERNIÈRE MINUTE : Afin d’obtenir un panel plus représentatif de la population, nous avons décidé de repousser le délai de candidature à fin Mai et nous sommes donc à la recherche de candidats ayant une activité salariée mais aussi des loisirs et donc des déplacements « réguliers et obligatoires » à réaliser.
Cela aura plus d'impact pour le but que nous nous sommes donnés : montrer que l'on peut se déplacer sur le Bassin sans voiture, ou, tout au moins, en utilisant son véhicule personnel le moins possible.
Ce défi se déroulera durant la semaine de la Mobilité du 16 au 22 septembre prochain.
Téléchargez la plaquette de présentation
Téléchargez le règlement
Retrouvez un film sur la présentation du jeu « Star sans ma voiture » de Roanne
13:40 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tub, transports collectifs, vélo | | Facebook | | Imprimer |
28/03/2011
Decazeville à l’honneur sur Friture mag
Friture mag, le “ média des possibles dans le Grand Sud “ consacre un article sur Decazeville.
Christophe Pelaprat est venu passer une journée dans notre ville et a rencontré divers acteurs locaux. Je l’ai guidé une partie de la matinée à travers les quartiers et les lieux symboliques de la ville.
A Decazeville (Aveyron), la vie après le charbon
27 mars 2011, par
Née pour le charbon, dévastée par la perte irréversible de son industrie, Decazeville n’est pas une ville comme les autres. Mais si la rupture fut douloureuse, ce n’en est pas pour autant une agglomération sinistrée. L’énergie, à défaut d’être fossile, se retrouve aujourd’hui dans la vitalité de ses habitants.
13:24 Publié dans Culture, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
27/03/2011
Et si on éteignait l’éclairage public ?
Tous ces lampadaires allumés à la nuit tombée et s’éteignant lorsque le jour se lève représentent un gaspillage énergétique énorme. Gaspillage qui a aussi un coût.
A Decazeville, la consommation de l’éclairage public est de plus de 1 million de kWh pour un peu plus de 87 000 euros. Cela représente le quart des consommations et des coûts de dépenses d’énergies.
Sur la communauté de communes, la consommation est d’un peu plus de 3 millions de kWh pour 241 000 euros. Cette consommation représente aussi 303 tonnes de CO2/an et 514 kg de déchets radioactifs, à vie longue et à vie courte, par an.
Si l’on rajoute les effets de cette pollution lumineuse nocturne sur la faune, notamment l’avifaune et les insectes, on comprend qu’il faut faire rapidement quelque chose pour diminuer l’impact de l’éclairage public. Voir la carte de la pollution lumineuse en Aveyron plus bas dans la note.
L’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN) milite pour la restauration et la défense de la qualité du ciel nocturne au plan national et international, notamment en luttant contre la pollution lumineuse.
Les solutions existent. Elles vont du remplacement des vieilles lampes énergivores, notamment de ces « boules » lumineuses qui éclairent plus le ciel que le sol, à la réduction des puissances à certains horaires, voire l’extinction totale de l’éclairage public de 23 h à 5 h.
Certains font valoir une meilleure sécurisation des voies de circulations éclairées. Rien n’est moins sûr puisque les études montrent que le confort et le sentiment de sécurité apportés par l'éclairage amènent les automobilistes à augmenter leur vitesse, ce qui entraîne des accidents plus graves. On pourrait plus sûrement augmenter la sécurité sur les routes en baissant la vitesse autorisée de 10 km/h la nuit.
Quant à l’insécurité qui constitue l’argument principal des opposants, les communes qui ont engagé l’expérience confirment qu’il s’agit essentiellement d’idées reçues, le vandalisme et le tapage nocturne étaient plutôt en régression après l’application de l’extinction. L’éclairage permanent créé une activité sociale nocturne qui génère des effets indésirables. Les fausses affirmations répandues à ce sujet prennent parfois la forme de pressions voire d’intimidations sur des élus locaux.
Quant aux cambriolages, il faut rappeler qu’ils ont lieu en journée à 80 %. Un système de détection de mouvement, qui déclenche la lumière en cas de présence, peut s’avérer plus dissuasif, le plus efficace étant le déclenchement d'une alarme qui fait fuir près de 95 % des intrus.
De nombreuses communes ont pris le parti d’éteindre leur éclairage public en totalité ou en partie et des mesures de diminution de cet éclairage. Elles sont regroupées au sein de “Villes et Villages Etoilés“ qui organise chaque année un concours.
Diverses actions existent pour sensibiliser sur ce sujet.
Earth Hour est un événement mondial à l’initiative du WWF durant lequel les citoyens, les pouvoirs publics, les villes et les entreprises éteignent leurs lumières pendant 1 heure pour lutter contre le changement climatique. Cette action a eu lieu samedi dernier et de nombreuses villes et monument dans le monde ont éteint leurs lumières.
Le Jour de la Nuit est une opération de sensibilisation à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé ainsi qu’une prise de conscience du problème de pollution lumineuse. Pour cela, l’événement repose sur l’organisation de manifestations et animations par une multitude de structures, associations et collectivités locales dans les territoires. La 3ème édition de cette opération aura lieu cette année le 1er octobre.
La FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la NAture) à édité un fascicule très complet sur ce sujet.
La Communauté de Communes du Bassin Décazeville-Aubin a décidé de sensibiliser sur ce sujet lors de la semaine du développement durable qui aura lieu cette année du 1er au 7 avril.
Elle organise une soirée conviviale le samedi 2 avril sur la commune de Firmi qui s’est montrée la plus volontaire pour organiser cette animation.
Elle se déroulera au hameau de La Besse Noîts sur les hauteurs du Bassin.
« Nuit noire à La Besse Noîts » vous propose par l’extinction de l’éclairage public de découvrir cette autre lumière chère à Edmond Rostand et de rompre avec les peurs ancestrales liées à l’obscurité.
Ainsi, cette soirée vous propose tour à tour, en compagnie de spécialistes, de contempler les étoiles avec Claire Henrion, de découvrir des textes lus par Eléonore Eychenne sur le thème de la nuit, de déguster à l’aveugle des chocolats aux saveurs originales et d’apprécier l’arôme de cépages comme la teneur en bouche de vins divers proposés par des commerçants locaux.
Prévoyez des vêtements chauds et des chaussures de marche. Pensez à prendre une lampe torche et éventuellement une paire de jumelles
Une navette gratuite sera mise en place sous réserve d’un nombre suffisant d’inscriptions.
Inscription conseillée pour la soirée, indispensable pour les navettes
Office de tourisme de Cransac au 05 65 63 06 80
Office de tourisme de Decazeville au 05 65 43 18 36
Téléchargez la plaquette : web-tract semainedd.pdf
L’article de La Dépêche du Midi : Venez apprécier la nuit, le 2 avril, à La Besse-Noîts
10:21 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : éclairage public, énergie | | Facebook | | Imprimer |
19/03/2011
Désenclaver, désenclavement :
Mots utilisés par des hommes politiques et par des présidents de chambres consulaires pour justifier la construction d'infrastructures de transport pharaoniques et polluantes sur le dos des budgets des collectivités locales de préférence. Le but réel est de favoriser la mondialisation libérale, les lobbies du BTP, du pétrole, de l’automobile, des transports routiers de marchandises, de l’aérien, des grandes enseignes de la distribution, de la finance...
Plus on fait dans la surenchère et la démagogie, mieux c'est.
En général, les pages de la presse quotidienne régionale leur sont grandes ouvertes, surtout en Midi-Pyrénées où le principal titre (et malheureusement unique titre dans certains départements) appartient à un notable politique cumulard du Tarn-et-Garonne bien connu pour ses positions pro-goudron, pro-nucléaire et anti-ours.
Citations :
J-C Luche, président du Conseil Général de l’Aveyron : « Je veux désenclaver ce département avec des routes neuves et les plus sûres possibles » - 7 janvier 2011
Manuel Cantos, président de la CCI, le 9 mars 2011 : « Comme le désenclavement routier se fait très lentement et que nous n'aurons jamais le TGV, il ne reste que l'aérien pour développer l'économie du département »
Martin Malvy, président du Conseil Régional, le 11 septembre 2009, justifiant le financement de la Région au doublement de la RN 88 : « Rien ne nous oblige à cet effort, si ce n'est ma volonté de permettre le désenclavement de Rodez »
Guy Durand, conseiller général de Millau, le 4 mars 2011 : « je considère que le désenclavement est la clef du département en Aveyron »
Ces phrases historiques de nos vaillants “désenclaveurs“ s’accompagnent en général de contrevérités et de mépris envers leurs contradicteurs.
Si vous n’adhérez pas à ce concept, malheur à vous ! Vous êtes un traître, un « has been », un anti-Français et anti-Aveyronnais, un « écologiste attardé qui veut retourner à la bougie », un baba, un bobo…
Citations :
Didier Mai-Andrieu, conseiller général de Baraqueville, constatant l’opposition des Verts au doublement intégral de la RN 88, le 24 octobre 2009 : « Les Verts sont fous ou quoi ? La RN88 à 2x2 voies est un axe privilégié pour le développement de l'Aveyron. Le département en a trop besoin. On ne peut donc pas se permettre d'avoir des considérations métaphysiques de ce genre »
Stéphane Bultel, conseiller général de Rodez-Est, le même jour pour le même motif : « Et c'est tout de même un comble que les Verts condamnent le seul projet routier qualifié de développement durable »
Jean-Louis Chauzy, président du CESR, le 28 février 2011 : « Dire en 2011, pas d’aéroport, pas de LGV, pas d’autoroutes, pas de fret ferroviaire dans les Pyrénées, c’est programmer le doublement du chômage et la précarité et accumuler les retards »
Manuel Cantos, le 23 janvier 2011 : « Moi, ce qui me choque, ce sont huit millions d’euros nécessaires pour construire un pont afin de sauver des écrevisses à pattes blanches »
En général les mêmes soutiennent aussi d’autres grands lobbies tout aussi polluants et destructeurs :
Jean-Louis Chauzy, qui n’est plus à une ânerie bêtise près : « L’énergie et la filière nucléaire doivent rester dans le domaine public pour préserver l’indépendance énergétique de la France et son excellence technologique » - 18 mars 2011
« Indépendance énergétique » avec le nucléaire ? Il n’est même pas au courant qu’il n’y a plus une seule mine d’uranium en France ?
J’envisage de poursuivre ce dictionnaire des meilleurs mots des décideurs de notre région (et d’ailleurs). Les thèmes ne manquent pas : ruralité, développement durable, créer des emplois…
Vous pouvez bien sûr m’aider à relever des perles.
Et vive les écrevisses à pattes blanches ! (Christian Laborde)
08:05 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : désenclaver, routes, rn 88, aéroport | | Facebook | | Imprimer |
14/03/2011
Decazeville, 15 mars, 13 h : Une minute de silence en solidarité avec le peuple japonais et pour dire NON au nucléaire au Japon comme partout ailleurs
Samedi 12 mars 15h, heure japonaise, à la suite d’un séisme important suivi d’un tsunami tout aussi dévastateur, une explosion s'est produite dans le bâtiment d’un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima-Daïchi.
Depuis, d’autres réacteurs de cette centrale ont procédé à la même manœuvre qui consiste à réaliser des rejets radioactifs dans l'air pour faire baisser la pression et tenter d’éviter une explosion du cœur des réacteurs en fusion. D’autres centrales nucléaires japonaises ont également été fortement touchées.
L’issue de ce que l’on peut d’ores et déjà appeler une catastrophe nucléaire est incertaine.
Mardi 15 mars, 13h, heure française, retrouvons-nous pour une flash mob géante partout dans les villes de France en solidarité avec le peuple japonais meurtri et pour dire NON au nucléaire au Japon comme partout ailleurs.
A Decazeville, le rendez-vous est fixé le mardi 15 mars à 13 h, place Decazes, devant la mairie
Flyer à diffuser : decazeville - solidarité japon.pdf
14:35 Publié dans Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : énergie, nucléaire, japon | | Facebook | | Imprimer |
22/02/2011
Comment peut-on encore défendre le nucléaire ?
En lisant Centre Presse ce matin, j’ai été passablement irrité par le communiqué d'un élu de Rodez membre du Parti Communiste (voir en bas de note), qui, sous le motif louable de protéger les usagers d’EDF, glorifie en fait le nucléaire en balançant au passage de gros mensonges.
J’ai donc répondu par l'intermédiaire du journal.
" Comment expliquer que 25 ans après l’horreur de l’explosion de la centrale de Tchernobyl qui fait encore des victimes tous les jours, le nucléaire trouve encore de si fidèles défenseurs si ce n’est que par aveuglement idéologique.
Comment peut-on parler de l’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire alors qu’il n’y a plus une seule mine d’uranium en France et que les mines exploitées par Areva à l’étranger le sont dans des conditions sociales et environnementales désastreuses comme au Niger.
Comment peut-on continuer à glorifier le nucléaire civil, marchepied du nucléaire militaire et de la prolifération nucléaire dans le monde. N’oublions pas que Nicolas Sarkozy voulait vendre des centrales nucléaires à Kadhafi et défendait des accords nucléaires avec Ben Ali, il y a encore peu de temps.
En défendant le nucléaire pour défendre les usagers de l’électricité, Jean-Albert Bessière se trompe. Mais en plus il nous trompe avec des arguments faux.
Comment expliquer que le nucléaire est moins cher que d’autres sources de production d’électricité alors que le nucléaire recule partout dans le monde. L’électricité nucléaire en France est moins chère parce qu’elle bénéficie depuis des dizaines d’années d’un soutien financier massif de la part des gouvernements successifs et qu’elle n’intègre pas totalement les énormes dépenses attendues par le démantèlement des centrales en fin de vie et la gestion des déchets. Nous laissons tout cela à nos enfants.
Jean-Albert Bessière nous trompe en faisant croire que la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) payé par tous les abonnés à l’électricité sert uniquement à racheter l’électricité d’origine photovoltaïque. Entre 2007 et 2010, les énergies renouvelables ont pesé entre 0 et 22 % de cette CSPE. Tout le reste des recettes de cette taxe est consacré au surcoût de production d'électricité, pour l'essentiel à base de pétrole, charbon ou gaz, dans les îles françaises, au rachat d’électricité produite par cogénération ou des moyens de production de pointe qui fonctionnent au gaz ou au pétrole et à la protection des consommateurs précaires. La production d'électricité émettrice de gaz à effet de serre a donc absorbé entre 68 et 88 % de la CSPE entre 2007 et 2010.
Alors oui à un service public de l’énergie, mais pas à celui que Jean-Albert Bessière rêve. Oui à un service public de l’énergie dont les trois piliers seront les économies d’énergies, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Oui à un service public de l'énergie, multi-énergies hors nucléaire et décentralisé.
En attendant ce service public que je souhaite ardemment, j’encourage les usagers de l’électricité à se tourner vers des fournisseurs vendant exclusivement de l’électricité d’origine renouvelable et ayant un statut de coopérative. Ca existe, j’y suis abonné et sociétaire et si on fait un peu attention à ses consommations, c’est moins cher que l’électricité nucléaire. Mais surtout on a la satisfaction de ne pas participer à cette folie nucléaire qui détruit les hommes, saccage la planète et engloutie des sommes faramineuses.
Jean-Louis Calmettes
Elu Europe-Ecologie – les Verts à Decazeville et délégué à la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin "
Le communiqué de Jean-Albert Bessière : Comment l'Etat vole les usagers de l'électricité - J-A Bessières.pdf
Jean Barrié a publié une tribune dans Centre Presse du 23 février 2011 : Les fourberies du nucléaire - Jean Barrié.pdf
13:45 Publié dans Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
15/02/2011
Boyer veut un PPP pour la RN 88
Avant de quitter le conseil général, Yves Boyer, maire de Laissac et fidèle lieutenant de Puech s’épanche dans Centre Presse du 8 février (voir en bas de note). Depuis trente cinq ans, ces deux acolytes ne voient pas que le monde est en train de changer et ils s’obstinent à soutenir un projet : le doublement de la RN 88. Yves Boyer revient dans cet article sur le financement du tronçon Rodez - A 75 qui pourrait se réaliser selon lui par un PPP (Partenariat Public Privé). Vieille idée de Jean Puech qui n’avait fort heureusement pas été retenue. Cela consiste à faire réaliser les travaux par une entreprise privée qui avancerait les fonds nécessaires, l’Etat et les collectivités locales payant un loyer durant un certain nombre d’années à cette entreprise. Ce mode de financement très prisé par la droite libérale est très lucratif pour les entreprises privées qui ont là des rentes avantageuses payées par les contribuables durant des années. On retrouve là les mêmes entreprises, qui après avoir fait fortune avec les autoroutes, les bâtiments publics, sont en train de signer des contrats juteux avec les collectivités locales pour les LGV (Lignes à Grande Vitesse) : Vinci, Bouygues, Eiffage…
Yves Boyer est très en colère de voir que « l’on s’inquiète plus du devenir du pique-prune et de l’écrevisse à pattes blanches que des vies humaines ». Propos honteux et caricaturaux ! S’i on avait écouté les propositions des écologistes, cela ferait longtemps que cet axe serait sécurisé ! Les causes des accidents, on les connaît : augmentation artificielle du nombre de véhicules sur cet axe, notamment de camions, vitesses excessives, imprudences diverses, alcool, aménagements sécuritaires demandés notamment par les riverains non réalisés (passages à niveau, embranchements dangereux, baisse de la vitesse, circulation agricole…). C’est pourquoi nous militons depuis longtemps pour des aménagements sur la RN 88 pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains sans doublement systématique. Nous préférons diminuer le flux de véhicules, notamment de poids lourds, réduire les vitesses, sécuriser les passages à niveaux, les carrefours et la circulation agricole et en même temps y augmenter les transports collectifs.
Je tiens à rappeler à Yves Boyer que la circulation entre Laissac et la A 75 est moins importante que sur la RD 840 dans la traversée de Firmi par exemple et que le nombre de poids lourds en transit national et international qui y circule peut être diminué en les interdisant purement et simplement sur cet axe, à l’exemple d’autres départements. C’est un choix. Mais on a bien compris qu’Yves Boyer préfère les poids lourds au pique-prune et à l’écrevisse à pattes blanches.
Nos vaillants défenseurs du doublement de la RN 88 auraient dû regarder l’édifiant reportage d’ « Envoyé spécial » consacré aux esclaves de la route.
Ils auraient compris que non seulement le transport routier massacre notre environnement et notre climat, mais il massacre surtout les hommes.
Que penser de ces routiers turcs ou polonais qui viennent récupérer leurs camions en France pour leur faire traverser toute l’Europe pour des salaires de misère. Et surtout que penser des conditions d’insécurité dans lesquelles ils mettent tous les autres usagers des routes, mais aussi eux-mêmes.
Que penser de ces patrons routiers esclavagistes qui obligent leurs chauffeurs à emprunter les routes nationales et départementales pour ne pas payer les péages des autoroutes ? Que penser de ces chauffeurs routiers stationnant sur les bandes d’arrêt d’urgence des routes nationales lorsqu’ils on atteint leurs limites horaires au mépris de la sécurité routière ? Voilà ce que va devenir la RN 88 si on continue à écouter Boyer, Luche et même la gauche départementale et régionale.
Si l’on rajoute l’autorisation des poids lourds de 44 tonnes et peut-être bientôt de 60 tonnes, nous allons vers un congestionnement et une dégradation rapide des routes aveyronnaises qui entraîneront des accidents de plus en plus graves et nombreux et des dépenses énormes en entretien du réseau routier. Il faut au contraire limiter la circulation routière en Aveyron, notamment de camions en transit, et la sécuriser, favoriser le fret ferroviaire et augmenter l’accès aux transports collectifs des personnes tant en zone urbaine que rurale.
Voir plus haut, la photo de Centre Presse d’aujourd’hui sur l’accident d’un camion polonais sur la RN 88 qui aurait pu être beaucoup plus grave
L'article de Centre Presse : Un PPP pour la RN 88 de Rodez à l'A 75.pdf
07:50 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn 88, camions, rail, conseil général | | Facebook | | Imprimer |
14/02/2011
Au secours, Puech revient !
On pensait qu’après avoir fait fortune en cumulant les indemnités d'élu et après avoir pris une veste monumentale lors des dernières élections sénatoriales, Jean Puech allait avoir la sagesse de prendre sa retraite. Que nenni, il n’en a pas assez. Pour le récompenser des bons services rendus à la droite et pour sûrement améliorer sa piètre retraite, Sarkozy lui confit de temps en temps des rapports à conduire. Il y a d’abord eu une mission sur la mise en valeur de la forêt française et le développement de la filière bois en 2009 dont les conclusions ne laissent aucun équivoque. Jugez-en :
- libérer les énergies, simplifier la réglementation qui s’est sédimentée, et redonner de la compétitivité et un souffle à l’ONF, aux CRPF et aux coopératives, ainsi qu’aux experts et organismes de gestion forestière,
- faire émerger une exploitation forestière moderne alimentant une industrie du bois performante, la moderniser et la mettre, si possible en cinq ans, en meilleur état de compétitivité face à la concurrence internationale »
On comprend mieux pourquoi l’Etat tente actuellement de procéder au démantèlement du régime forestier pour privatiser la gestion de la forêt domaniale et communale française comme en Angleterre.
La forêt ne s’en trouvera pas mieux protégée et exploitée durablement, mais la poursuite de la destruction de services dévoués et compétents comme l’ONF irait en s’accentuant et des entreprises privées s’enrichiront. Bientôt « Véolia Bois » ou « Bouygues Forêts » ? Peut-être à cause de Puech !
C’est maintenant au transport ferroviaire que Jean Puech décide de s’attaquer avec la même recette : privatiser encore plus.
Il participe au sein de l’ARAF (Autorité de régulation des activités ferroviaires), à un comité chargé d’émettre des avis sur la mise en concurrence du transport passagers et au bon accès au réseau pour les entreprises privées qui vont se manifester. Tout un programme… libéral.
Alors que l’urgence est au contraire ailleurs. De nombreux spécialistes s’inquiètent de l’état du réseau ferré et demandent un moratoire sur la construction de nouvelles LGV pour consacrer tous les moyens financiers à la restructuration du réseau existant. Même le très sarkozyste Nicolas Baverez du Point évoque un krach ferroviaire proche et des risques d’accidents majeurs si nous ne nous occupons pas du réseau existant.
Alors avant de privatiser le rail français décidons d'abord de rénover notre réseau.
Photo : Guillaume Paumier – Licence Creative Commons CC-BY-SA-2.5 - http://commons.wikimedia.org/wiki/User:Guillom
15:07 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rail, puech, forêt | | Facebook | | Imprimer |
05/02/2011
Gaz de schiste : l’ouest Aveyron est aussi concerné
Si nous entendons en Aveyron beaucoup parler du permis de recherche de gaz de schiste de Nant dans le sud du département, l’ouest n’en est pas moins concerné. En effet, le « permis de Cahors » englobe une grande partie du Lot, mais déborde également sur l’ouest du département touchant une surface à gauche d’une ligne qui évite Figeac mais qui rentre ensuite dans le territoire pour englober Villeneuve, Villefranche-de-Rouergue pour descendre jusqu’à Bor-et-Bar et partir ensuite vers le Tarn-et-Garonne.
La vallée du Lot à partir de Balaguier, le causse de Montsales, Martiel, Monteils et Najac sont englobés dans ce permis de recherche qui peut déboucher sur une exploitation. Après avoir été un temps choisi pour abriter les déchets nucléaires, la région de Sanvensa et de Najac voit maintenant arriver les pétroliers américains.
J’étais hier à Nant où Eva Joly et José Bové ont animé une réflexion sur ces permis de recherche. Ils ont dénoncé l'opacité dans laquelle des sociétés ont obtenu des permis d'exploration. Ils ont également dénoncé les méthodes employées pour extraire ce gaz, méthodes qui seraient très dommageables pour l'environnement en général et surtout pour l'eau souterraine. Ils demandent l'abrogation pure et simple de ces permis d'explorer. Le combat va se poursuivre sur le terrain et juridiquement.
Il serait souhaitable que les communes de l’ouest Aveyron se fédèrent et intègrent les collectifs lotois et le futur collectif national, car si pour l'instant une mission d'information a été demandée, les permis de recherche ne sont pas suspendus.
En vidéo, une courte partie de l’intervention d’Eva Joly à Nant.
13:47 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gaz de schiste, josé bové, eva joly | | Facebook | | Imprimer |
30/01/2011
Des bus à haut niveau de service pour désengorger Rodez ?
Le maire de Rodez se plaint une fois de plus dans la presse de l’engorgement de Rodez aux heures de pointe pour justifier le grand contournement de Rodez et le Barreau de Saint-Mayme.
Certes, il est évident que si on ne fait rien, la situation va empirer. Mais avant d’en arriver à ces constructions pharaoniques et onéreuses, il convient peut-être de trouver des solutions pour modérer la circulation sur la RN 88, notamment dans la traversée de Rodez. D’abord, diminuer la circulation de poids-lourds et de marchandises par l’interdiction des véhicules de plus de 7,5 T en transit national et international et les obliger à prendre les autoroutes. Ensuite, il faut modérer la circulation locale par la mise en place de transports collectifs.
C’est le sens des navettes interurbaines départementales voire interdépartementales que nous proposions déjà en 2006 et que reprend fort justement le PS dans ses propositions pour les prochaines cantonales.
Mais il convient aussi d’inciter les habitants de l’Agglo du Grand Rodez à utiliser les bus. Il y a certes un réseau Octobus intéressant qu’il conviendrait d’améliorer tant au niveau des circuits, que des horaires et des tarifs.
Mais les grandes villes et de plus en plus de villes moyennes s’équipent de transports collectifs en sites propres (TCSP) de surface qui ont le mérite d'être réguliers, rapides et confortables et moins chers que le métro. Ces grandes villes ont choisi dans les années 90 le tram. Le succès des réseaux de trams de Montpellier, Strasbourg, Nantes et maintenant Toulouse montre qu’il y avait une véritable attente des habitants. Toutes ces villes développent ou souhaitent développer maintenant des TCSP à base de bus. Ces bus spéciaux appelés Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) ressemblent d’ailleurs de plus en plus aux trams, mais ils reviennent beaucoup moins chers. Le deuxième appel à projet de TCSP financés par le Grenelle de l’Environnement voit les grandes villes proposer ces modes de transports en plus des métros et trams (Toulouse programme 4 lignes), mais des villes moyennes se lancent dans de tels projets : Niort, Brive, Périgueux, Quimper, Angoulême, Lorient …
Pour avoir goûté au BusWay de Nantes cet été, je peux dire que le succès des BHNS est réel.
Il serait peut-être intéressant que le Grand Rodez se positionne sur ce genre de projet tant qu'il y a encore des aides.
Toutes ces solutions associées à un transport par rail plus dense, à un réseau cyclable performant doublé de location de vélos, au covoiturage, voire à l’autopartage, à une plateforme de livraisons… permettraient à l’agglomération de Rodez de respirer et aux habitants de mieux se déplacer et d’économiser du carburant qui sera de toute façon de plus en plus cher. Ces solutions éviteraient aussi aux collectivités de s’endetter dans des projets routiers du siècle dernier.
L'excellente revue « Ville, Rail et Transports » consacre une douzaine de page de son dernier numéro de janvier aux BHNS.
Photo : Le Crealis d'Iribus-Iveco choisi par la ville de Nîmes
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15/01/2011
Le forcing pour le doublement intégral de la RN 88 s’accentue
Le mardi 11 janvier, c’est le président du conseil général de l’Aveyron qui veut financer le fameux « barreau de Saint-Mayme » pour la bagatelle de 25 M€ (les coûts réels iront sûrement au-delà) avec l’appuie du maire PS d’Onet-le-Château.
Le jeudi 14 janvier, ce sont les maires riverains de la RN 88 entre Laissac et Séverac qui demandent des travaux de doublement d’urgence.
Le samedi 15 janvier, on apprend par la presse que le comité syndical du syndicat mixte d’étude et de promotion de l’axe Toulouse-Lyon réuni à Mende, estime que l'aménagement à 2 x 2 voies de l'ensemble de l'itinéraire est nécessaire. Pour le financement, le comité syndical propose le partenariat (le fameux PPP de Puech) pour le tronçon aveyronnais et la concession pour les tronçons vers Lyon.
Pourquoi cet acharnement pour une route, qui, pour l’instant n’a pas plus de circulation entre Laissac et Séverac que la RD 840 dans la traversée de Firmi et tout juste un peu plus que la RD 920 avant Espalion ?
Tout simplement pour en faire un axe de transit pour les camions de toute l’Europe.
C’est donc une vision dogmatique libérale qui commande ce projet.
Vision dogmatique que je pourrais éventuellement comprendre si on choisissait les modes de transport de marchandises les moins polluants : le rail, le cabotage maritime…
Mais avec la route, on choisit le mode de transport le plus polluant pour notre air, notre climat, nos sols, la biodiversité…, mais aussi le plus accidentogène.
Répétons-le une fois de plus, il existe d’autres solutions que j’ai souvent développé : aménagements de la RN 88 pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains, interdiction de la circulation de transit national et international des camions de plus de 7,5 T, développement du transport ferroviaire des marchandises et développement des transports collectifs des personnes.
Ces solutions appliquées ailleurs permettront à notre conseil général (et régional) de ne pas s’endetter et de donner ainsi avec l’argent économisé, des moyens à certains secteurs importants comme le social, l’environnement ou l’aide aux collectivités.
Une satisfaction tout de même, celle de voir nos amis du Parti Socialiste proposer une navette bus entre Decazeville et Rodez à bas prix. Cette proposition, que je faisais pour la campagne des cantonales de 2008, est ainsi reprise et je m’en réjouis.
Ma proposition allait d’ailleurs plus loin puisque je j’envisageais une ligne Figeac-Decazeville-Rodez puisque les flux de personnes entre ces trois villes sont important.
Je rajoute pour avoir encore une longueur d’avance, que pour en faire une ligne attractive, il faut en faire une ligne express avec quatre à cinq arrêts maximum à de pôles multimodaux (train, bus urbains, TAD, covoiturage, vélo, parking relais) qu’il reste à créer (Figeac, Capdenac-Port, Bassin, Saint-Christophe ?, aéroport), et avec une circulation prioritaire des bus express réglementée par des feux sur certains tronçons (voies de dépassement, doubles voies, carrefours…).
Face à cette évolution importante du Parti Socialiste, je ne désespère pas voir leurs candidats reprendre nos propositions pour la RN 88. Mais en 2014 il sera trop tard !
Téléchargez les statistiques de circulation (708 Ko) :
recensement circulation 2009.pdf
11:12 Publié dans Climat, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn 88, routes, rail, bus | | Facebook | | Imprimer |
05/01/2011
Des départements interdisent la circulation aux camions en transit
L’entretien du réseau routier départemental, fortement dégradé par le passage des camions, pèse d’un poids de plus en plus lourd dans les budgets des conseils généraux.
Si le passage de camions travaillant sur le territoire ou les départements limitrophes est légitime, il n’en est pas de même pour les camions qui traversent la France en prenant des nationales et départementales afin d’éviter les péages des autoroutes. Les routes départementales dégradées par le passage de ces poids lourds qui n’apportent rien aux territoires traversés nécessitent des travaux à la charge des contribuables locaux. Il en est de même pour les routes nationales qui se retrouvent de plus en plus à la charge des contribuables locaux puisque l’Etat demande aux Départements et aux Régions de participer aux investissements.
Pour limiter les charges d’investissement, d’entretien et sécuriser ces axes, des départements ont donc pris des arrêtés afin d’interdire les camions de plus de 7,5 T en transit national et international sur certaines routes. C’est le cas de la Saône-et-Loire d’Arnaud Montebourg et du Jura de Jean Raquin. Un de gauche, l’autre de droite. On peut regretter cependant que l’amende de 22 euros prévue en cas d’infraction constatée ne soit vraiment dissuasive.
Voilà une bonne idée que l’on pourrait appliquer en Aveyron. Interdire la RN 88 aux camions en transit national et international réduirait fortement la circulation sur cet axe. Le doublement de cet axe serait encore moins justifié. Des aménagements pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains suffiraient amplement, aménagements que l’Etat pourrait prendre à sa charge intégralement puisqu’il s’agit d’une route nationale tout de même.
Il serait également intéressant d’inclure la RD 840 dans cette interdiction.
Voilà une mesure intelligente qui, associée à l’inexorable hausse du coût des carburants, remettrait au goût du jour le transport ferroviaire des marchandises.
Mais l’Etat veille et les Préfets de ces départements vont tout faire pour annuler ces arrêtés qui empêchent les hordes de camions de traverser nos campagnes.
Tant pis pour notre tranquillité, notre sécurité, nos paysages, notre air et pour la planète.
Mais l'Aveyron aura-t-il le courage de prendre un tel arrêté ? Même après les élections de mars prochain si la majorité change de bord ?
15:01 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : transports, camions, rn 88, rail, rd 840 | | Facebook | | Imprimer |
27/12/2010
Plus d’argent pour les routes ou pour l’aéroport ?
Depuis que Jean-Claude Luche a décidé d’être majoritaire dans la gestion de l’aéroport de Rodez-Marcillac et d’y mettre financièrement le paquet « quitte à rectifier deux ou trois virages en moins » sur les routes aveyronnaises, les conseiller généraux socialistes montent au créneau pour protester.
Un jour c’est le conseiller général-régional Régis Cailhol (et oui, il est déjà « conseiller territorial » et il n’est pas le seul en Aveyron, mais pour l’instant ça s’appelle du cumul de mandats) qui voudrait que les travaux concernant la RD 902 débutent rapidement, un autre jour c’est la conseillère générale de Séverac qui voudrait que l’on sécurise rapidement deux points accidentogènes.
Ce serait peut-être légitime.
Mais la gauche au conseil général serait plus crédible si elle n’avait pas voté le financement du doublement de la RN 88 qui est de la seule compétence de l’Etat. L’argent ainsi économisé aurait alors pu aller au financement pour la sécurité des routes aveyronnaises.
Les budgets n’étant pas extensibles, il faut faire des choix surtout par les temps de restrictions budgétaires que nous vivons du fait du désengagement permanent de l’Etat.
Les élus de gauche du conseil général en ont fait.
Mais on peut plus généralement se poser la question de savoir s’il est légitime qu’une collectivité territoriale, agglo, département ou région, soit majoritaire ou tout simplement actionnaire dans la gestion d’un aéroport. Les moyens mis pour le transport aérien d’une élite (élite salariale et financière, entreprenariale, administrative et aussi élite politique... clientèle majoritaire de l’avion vers Paris par exemple) ne le sont pas pour des transports collectifs terrestres qui seraient utilisés par tous les aveyronnais dans leurs déplacements quotidiens s’il y en avait. Surtout lorsque l’on sait que le transport aérien est cher et polluant. Et que dire aussi des subventions départementales pour une compagnie aérienne à bas prix dont le PDG a des comportements pour le moins douteux !
Lorsque l’on regarde le graphique ci-contre (cliquez dessus pour agrandir) on s’aperçoit que c’est sur l’urbanisme et les déplacements locaux qu’il faut agir si l’on veut réduire durablement les gaz à effet de serre dus aux transports, y compris dans les territoires ruraux. Il faut donc arrêter avant tout l’étalement urbain et faire des villes et des bourgs plus « denses ». Les nouveaux ScoT et PLU vont nous y aider. Il faut aussi développer les transports collectifs : navettes interurbaines départementales (voire interdépartementales) comme dans le Tarn par exemple, transports urbains dans les villes moyennes, TAD (Transports à la Demande), TER plus nombreux et plus fréquents, mais aussi il faut favoriser les modes doux (piétons et vélos) pour les courts trajets les plus nombreux. Choix écologique, mais aussi choix économique pour les aveyronnais avec l’augmentation programmée du pétrole et des énergies en général dans les années à venir. Tout comme les élus de notre département devraient défendre l’inscription de la ligne POLT au SNIT au lieu de fantasmer sur une LGV qui n’apportera aucun gain de temps aux aveyronnais mais renchérira le coût du billet de train vers Paris de 40 %. On a bien compris que ce ne sont pas les choix actuels de la droite au conseil général de l’Aveyron, mais on aimerait y entendre un peu plus la gauche défendre ces idées surtout dans une région championne de France pour sa part des rejets de gaz à effet de serre due aux transports. C’est aussi ça défendre nos territoires ruraux sans entrer dans la surenchère du « ruralisme » de bas étage. Photos : 1 – jlc - Travaux routiers au Roc de Gerles à Livinhac. Je n’ai d’ailleurs toujours pas eu de réponse du Conseil Général à mon courrier. Mais les travaux sont pour l'instant arrêtés. 2 - Graphique : Transflash 12-2010 – Certu
08:47 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
17/12/2010
Record de consommation d’électricité : pas de quoi être fier
Une nouvelle fois, la France vient de battre un record de consommation d’électricité le 15 décembre dernier.
Voici la réaction d’Isabelle AUTISSIER, présidente du WWF-France; Serge ORRU, directeur du WWF-France; Sandrine MATHY, présidente du Réseau Action Climat (RAC-France) et Thierry SALOMON, président de l’association négaWatt.
Réaction que je partage entièrement.
« Electricité : les vrais gagnants de la pointe
96,4 milliards de watts ce 15 décembre à 19 h !
Comme chaque année le record de puissance électrique est battu. Et cette fois-ci avant même l’arrivée officielle de l’hiver.
Un « record » dont on se passerait volontiers car à chaque fois que la bise fut venue, la fée Electricité se retrouve fort dépourvue. A tel point qu’elle est obligée d’importer au prix fort du courant et de construire de nouvelles centrales au gaz afin de subvenir aux usages de pointe : à la production, en amont de nos appareils de chauffage électrique, il y a de plus en plus de gaz russe ou de lignite allemande.
Les perdants de ce « record » sont innombrables :
* la planète par accroissement des émissions de gaz à effet de serre,
* la collectivité qui finance le surdimensionnement des infrastructures,
* les consommateurs qui paient au prix fort cette électricité de pointe,
* les contribuables qui couvrent le coût social de la précarité énergétique qui en découle.
Et même les producteurs, à commencer par le premier d’entre eux avec un parc nucléaire dont la productivité est faible, conséquence de cette curieuse exception française sur un parc très majoritairement nucléaire (adapté à la base) et un très fort taux d’équipement en chauffage électrique (utilisé en pointe).
Alors, qui sont les vrais gagnants de la pointe ?
Les traders qui jouent et spéculent sur l’électricité, les promoteurs de logements tout électrique (les occupants paieront la note plus tard) et les pays producteurs qui nous vendent du gaz. Des producteurs stupéfaits mais ravis de nous le vendre pour produire avec un médiocre rendement (40 % au mieux) de l’électricité pour chauffer nos logements. Alors qu’en utilisant directement ce même gaz pour se chauffer on diviserait par 2,5 les importations et les émissions correspondantes de CO2 !
Chaque nouveau « record » de la pointe électrique est donc une très mauvaise nouvelle pour la France, conséquence structurelle du développement sans frein du chauffage électrique : 75 % des constructions neuves en sont équipées. Une mauvaise nouvelle qui nous éloigne un peu plus du trio gagnant de la démarche négaWatt « sobriété, efficacité, renouvelables ».
Et qui nous rappelle qu’en matière de la pointe électrique, la France mérite … un zéro pointé ! »
Isabelle AUTISSIER, présidente du WWF-France
Serge ORRU, directeur du WWF-France
Sandrine MATHY, présidente du Réseau Action Climat (RAC-France)
Thierry SALOMON, président de l’association négaWatt
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10/11/2010
Eoliennes : l'indispensable concertation
Lors de l'Assemblée plénière du Conseil Régional du 8 novembre, Marie-Françoise Vabre a défendu le développement d'une production d'électricité alternative au nucléaire. Elle a aussi demandé que la Région Midi-Pyrénées soit moteur pour la mise en place de la concertation indispensable à l'acceptation des projets d'implantation des éoliennes sur les territoires.
Monsieur le Président,
Madame la vice-Présidente,
Chers collègues,
Nous ne pouvons que nous réjouir des actions que mène le Conseil Régional Midi-Pyrénées depuis plusieurs années en matière de lutte contre le changement climatique qu'il s'agisse du soutien aux économies d'énergie ou du développement des énergies renouvelables.
Nous savons tous ici que ces deux leviers sont indissociables si nous voulons agir à la fois sur la consommation énergétique qui croît au rythme de de 1,5 à 2% par an et produire des énergies propres alternatives aux énergie fossiles. Notre premier objectif devant être l’alternative au nucléaire dangereux et sans avenir (production de CO2 pour la construction et l'approvisionnement des sites, réserves de minerais limités, pollutions générées par leur exploitation et surtout impossible gestion des déchets).
Notre assemblée, qui se réunit au lendemain du transfert entre la France et l'Allemagne de 123 tonnes de déchets nucléaires, ne peut que saluer les mouvements de protestation qui ont eu lieu en France comme en Allemagne. Ce train de l'enfer a transporté au moins plus de deux fois la radioactivité émise par la catastrophe de Terchnobyl; transport le plus radioactif qui ait jamais eu lieu à ce jour.
Sans la large mobilisation des citoyens et de leurs des associations et organisations nous aurions été tenus dans l'ignorance la plus totale sur l'existence et les dangers d'un tel convoi sur son passage (radioactivité sur le trajet 20 fois supérieure à la radioactivité naturelle menaçant d'une contamination les cheminots, les usagers et les populations riveraines ) sans parler du risque d'accident.
Nous le savons tous ici dans le domaine de l'énergie électrique comme dans d'autres domaines il n'y a pas de fatalité. Il n'y a que des décisions et des volontés politiques. Sortir du nucléaire, programmer la fermetures des centrales ne plus être dépendant des énergies fossiles et suppose de mettre en oeuvre la production d'énergies électrique en utilisant des ressources renouvelables. Nous devons réduire la consommation énergétique globale.
Des propositions en la matière existent : le scénario négawatt est très explicite sur le sujet. Je vous invite à le lire si ce n'est déjà fait.
Je vais m’attarder ici sur le deuxième point : le développement d’une production alternative d’électricité.
Il me semble très important d’intervenir ici sur le problème d’acceptabilité des projets d’implantation des éoliens.
En tant qu’élue aveyronnaise, et nous sommes plusieurs ici à pouvoir en témoigner, je voulais vous parler des mouvements d’opposition aux projets éoliens, qui présentent souvent un argumentaire intéressant, à ne pas prendre à la légère ni à qualifier de grotesque ou d’obscurantiste. Ces réactions ne sont pas primaires, et souvent pas anti-éoliennes. Néanmoins, nous faisons le constat d’un véritable manque de concertation pour faciliter l’acceptabilité des projets. Les citoyens sont tout simplement dessaisis de la prise de décision.
La « concertation » telle qu’elle est définie dans la circulaire Fontaine – c’est la fameuse circulaire qui encadre le développement des projets d’ouvrages électriques - reste une procédure administrative qui ne permet pas d’impliquer les citoyens sur ce sujet.
Vous savez, l’acceptabilité des projets est un sujet difficile et qui ne date pas d’hier. Nous avons pu relire des chroniques qui relatent l’opposition des populations à l’implantation de moulin-à-vent dans le haut MoyenÂge.
Cependant, il n’y a pas de fatalité, et je pense ici à l’expérience allemande, qui démontre qu'avec un processus réel d'information, de concertation et d'association des populations le développement de l'éolien est possible sans générer des oppositions, des conflits, et hypothéquer les bonne relations de voisinage sur les territoires.
Dans cette délibération, il est évoqué que l’Etat nous demande, à nous Conseil Régional à suivre à ses côtés la territorialisation du Grenelle. Je crois savoir que nous avons déjà répondu positivement.
Je vous demande donc, Monsieur le Président, chers collègues, de nous emparer de cette question et de mettre en oeuvre un processus de concertation citoyenne, d’autant plus qu’ici en Midi-Pyrénées nous avons fait de la concertation citoyenne une priorité politique. Ainsi, nous pourrons permettre qu'un véritable débat public sur « qu'elle production d'énergie voulons-nous » puisse avoir lieu et nous pourrons donner ainsi un avis constructif dans le cadre de l’élaboration du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie, schéma qui intègre l’identification des zones favorables à l’implantation de parcs éoliens terrestres.
06:38 Publié dans Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | | Imprimer |
09/11/2010
Transportons-nous en Aveyron
La conférence départementale sur les transports terrestres est déjà ficelée
L’idée d’une « conférence départementale sur les transports terrestres » voulue par le président du conseil général de l’Aveyron était séduisante. On pouvait s’attendre à des débats où chacun aurait pu défendre ses positions et au final, faire une synthèse qui serait la voix de l’Aveyron. Mais hélas, ce ne sera pas le cas, tout est déjà ficelé. Elle ne servira en fait qu’à entériner et faire la promotion du doublement de la RN 88 et de la construction de la LGV Bordeaux-Toulouse. Deux projets inutiles, obsolètes et ruineux pour les Aveyronnais comme je l’ai démontré dans les notes précédentes.
Il est vrai que le président du conseil général n’a pas changé de stratégie d’un iota depuis quelques mois. Il participera au financement de la future LGV si l’Etat l’aide à financer le doublement de la RN 88 de Rodez à Séverac.
Le courrier qu’il vient d’envoyer à Borloo confirme cette demande. Il demande l’inscription de la RN 88 au SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport)… pour pouvoir accéder plus rapidement au TGV ! Où veut-il aller prendre le TGV ? A Clermont-Ferrand ou à Montpellier ? Il vaudrait mieux inscrire au SNIT la rénovation de la ligne Beziers-Neussargues à ce moment-là.
Tout comme il faut à tout prix défendre l’inscription de la ligne POLT au SNIT.
Heureusement le doublement de la RN 88 a du plomb dans l’aile. Les caisses de l’Etat sont vides.
Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, répondant en Commission de développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale le 2 novembre dernier au député lozérien Françis Saint-Léger sur le « désenclavement » souhaité du Massif Central » par le doublement de la RN 88, s’est montré assez vague : « un grand nombre d’aménagements sont prévus tout au long de cet axe structurant, dont certains figurent au SNIT. Mais nous n’avons pas de projet d’ensemble pour la rénovation de l’itinéraire »
L’ADM 12 file prendre l’avion à Toulouse pour aller à Paris
L’ADM (l’Association des Maires) de l’Aveyron devrait être exemplaire dans ses déplacements en faisant notamment la promotion des transports collectifs les moins chers, les moins polluants et les plus utiles pour les Aveyronnais. Et bien, figurez-vous que pour se rendre au prochain Congrès des Maire à Paris, elle propose ni plus ni moins à ses adhérents un voyage en avion… et au départ de Toulouse ! Sans doute pour faire la promotion de la RN 88 puisque le trajet vers Toulouse est prévu en bus. Bravo pour le bilan carbone de l’opération et la promotion du rail. Les contribuables locaux et les cheminots apprécieront.
TIPP et rail
Durant la séance plénière du Conseil Régional Midi-Pyrénées d’hier consacrée aux orientations budgétaires, Martin Malvy a proposé une augmentation légère de la TIPP. J’y suis plutôt favorable dans la mesure ou les recettes de cette TIPP permettront d’améliorer les infrastructures ferroviaires servant aux déplacements quotidiens des Midi-Pyrénéens, aux TER en particulier, et non à participer au gouffre financier d’un TGV réservé principalement à une élite qui se déplace de capitales en capitales.
Lors de cette séance plénière, le Groupe Europe Ecologie a déposé un amendement pour modifier l'affectation de ces recettes (qui devaient financer la prochaine LGV) afin que ces crédits servent à améliorer et à moderniser le réseau ferroviaire existant.
Pour lire l'intervention de François Simon en séance plénière du Conseil Régional Midi-Pyrénées concernant le financement de la LGV, cliquez ici
Avant de passer au vote de la Décision Modificative 2 portant sur le financement de la LGV, Guillaume Cros a présenté pour le Groupe Europe Écologie une proposition d'amendement. Les élu-e-s demandent la suppression d'un paragraphe proposant une autorisation de programme d'objectif de 102,387 millions d'euros, dans le but d'anticiper la signature d'une convention de financement de la LGV entre Tours et Bordeaux. Par ailleurs, Guillaume Cros a également demandé que soit ouvert un grand débat sur la question du financement des lignes LGV.
L'amendement n'ayant pas été retenu les élu-e-s Europe Écologie se sont abstenus lors du vote de la Décision Modificative 2.
Versement Transport
Dans cette même séance plénière, Martin Malvy a demandé la généralisation du versement transport, cotisation sociale minime que doivent actuellement payer les entreprises de plus de 9 salariés aux collectivités étant AOT (Autorité Organisatrice de Transport).
Cette demande rejoint celle que la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) a proposée lors de son assemblée générale le week-end dernier à Nancy. La FNAUT propose de généraliser le versement transport des entreprises à tout le territoire et d’y inclure les entreprises de moins de neuf salariés.
Je suis bien sûr favorable à cette option qui permettra aux collectivités de répondre un peu mieux à la demande des habitants de leurs territoires en matière de transports collectifs.
Quand le ministre de l'écologie se bat contre la réduction des rejets de gaz à effet de serre
Hervé Kempf, dans un article plein de bon sens paru sur son blog et dans le Monde, essaie de comprendre le comportement de Borloo lors des grèves pour le retrait de la réforme des retraites.
"Quelle est la conséquence du mouvement social qui prive une partie des automobilistes de leur essence ? Une baisse des émissions de gaz à effet de serre, bien sûr ! Or plutôt que de saluer les travailleurs qui sacrifient leur salaire pour bloquer les dépôts d’essence, plutôt que de féliciter les Français de supporter ce désagrément avec assez bonne humeur, plutôt que de montrer l’exemple en roulant à vélo, que fait le ministre de l’écologie ? Il s’obstine, nuit et jour, à faire venir des carburants de l’étranger. Ce garçon n’a pas son bon sens."
09:47 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn 88, rail, polt, beziers-neussargues, versement transport, tipp, lgv | | Facebook | | Imprimer |
18/10/2010
« Grenelle », ton heure de fin a sonné
Ci-dessous, un billet de Jean Barrié dans Centre Presse qui reflète bien ce que pense la majorité des français du « Grenelle de l’environnement », puisqu’un sondage paru aujourd’hui montre que pour 74 % d’entre-nous, le « Grenelle » est un échec :
" Souvenons-nous d’octobre 2007, de ce « Grenelle de l’Environnement » qui avait suscité tant d’enthousiasme et d’espoir, prélude à une probable rupture avec les modes de vie d’aujourd’hui gaspilleurs, pollueurs, saccageurs de planète !
À l’initiative de l’État, des représentants d’associations environnementales, de collectivités locales, de syndicats, furent réunis afin de mettre au point des engagements susceptibles d’apporter des changements profonds dans le fonctionnement de la société. L’environnement était incontournable dans les débats et les discours, la sensibilisation des populations évidente.
Or, trois ans après l’Office en grande pompe de l’automne 2007, le « Grenelle » s’est transformé en une gigantesque tromperie amplifiée par une déclaration tonitruante du Chef de l’État lors du dernier Salon de l’Agriculture, annonce destinée à rassurer ce monde agricole bougon dont il a tant besoin pour se faire réélire en 2012 ! : « L’environnement, çà commence à bien faire ! ». Ce fut le boulet fatal pour cette écologie de pacotille avide de paroles et de médias, sans base solide, une sorte d’écologie reposant sur « du vent ». Mais pouvait-il en être autrement lorsque des sujets majeurs étaient retirés de l’ordre du jour : OGM, nucléaire, autoroutes, incinérateurs, nouvelles technologies… ? À part un épais tapis de cendres en papier gaspillé, que reste-t-il de ce « Grenelle » mystificateur sinon que, pour la sauvegarde de la planète et de ses habitants, des solutions prônées depuis des années par les associations environnementales, sont toujours d’actualité. Parallèlement, celles-ci ont pu dénoncer la puissance des lobbies économiques qui pervertissent les décideurs au pouvoir.
Après les propos affligeants du Président en mars 2010, le Ministre de l’« Écologie du verbe » s’est senti totalement libéré. En avant toutes, pour la construction de 900 km d’autoroutes, d’un aéroport à ND des Landes en Loire-Atlantique… Afin de tempérer l’ire des « Verts », on appellera les autoroutes « éco-autoroutes », l’aéroport « grenelo-compatible » ! Peu importe les 236 hectares/jour confisquées à l’espace rural ou naturel !
La construction des réacteurs nucléaires continuera malgré leur fiasco financier. Par contre, l’éolien sera profondément affecté par des amendements éocides concernant de nombreux projets.
Honteuse la procédure qui range cette technique dans les installations classées comme la chimie, le nucléaire, les engrais, les explosifs ! Quant aux pesticides de toutes sortes, même reconnus dangereux, ils seront autorisés si leur interdiction risque de contrarier les profits de l’agro-business ! Empilons dans le panier de l’écologie-marchandise, souvent verte mais toujours perfide : la voiture électrique dite « vertueuse », les agrocarburants, la téléphonie mobile, les nano-particules, le nucléaire forcément « propre », les cultures transgéniques forcément saines, les insecticides exterminateurs d’abeilles, les incinérateurs, obligatoirement « propres », les camions de 44 tonnes, économes en énergie, évidemment… Autant de symboles d’un pays dynamique comme l’aime un Chef d’État accordant toujours la première place à l’économie et au profit et oubliant l’« écologie vraie » dans le panier des préoccupations accessoires. Peu importe l’état de la planète et la santé de ses locataires ! Depuis l’échec de ce pauvre Grenelle, mort à trois ans, comment pourrait-on croire que la moindre évolution écologique est possible dans le cadre d’une société de consommation incontrôlable ? Se gargariser oralement d’écologie superficielle est facile tandis que faire de l’écologie réelle est difficile tant nos sociétés sont prisonnières du culte d’une croissance consumériste « à l’occidentale ».
Le « Grenelle de la dérision » ? Terminé. Le paquet, vidé de son contenu, sera rangé dans l’armoire sombre des illusions perdues. Désormais, il nous appartient d’oublier ce passé « grenellien » si décevant pour orienter résolument nos pensées et nos actions vers des choses crédibles et sérieuses."
Photo 1 : Grenelle de l'entourloupettement : 5 pétards diamètre 20 dont un explosé - Création de Jacques-Rémy Girerd, réalisateur (Mia et le Migou - La prophétie des grenouilles...) et fondateur de Folimage à Valence - Expo « Peur bleue / colère verte » - Grenoble 2009
Photo 2 : Manifestation d’Europe Ecologie – Les Verts sur le site du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en août dernier lors des journées d’été du mouvement à Nantes
13:42 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grenelle de l'environnement | | Facebook | | Imprimer |
11/10/2010
La droite et la gauche aveyronnaise veulent achever le rêve de Giscard
Pensée dans les années 1970, la réalisation d’un axe Séville-Varsovie, appelé aussi la « diagonale du fou » passant par la RN 88, poursuit malheureusement son bonhomme de chemin.
Des élus de droite et de gauche poursuivent ce vieux rêve pensée à une époque ou nous ne connaissions pas la possibilité d’un « pic pétrolier », le réchauffement climatique et les effets néfastes de la circulation routière en matière sanitaire.
De cette route nationale où la circulation était relativement réduite, et elle est encore relativement basse dans la partie entre Laissac et Séverac (moins que sur la RD 840 sur le Bassin de Decazeville), on a créé artificiellement un passage de plus en plus important de véhicules par le doublement de certains tronçons (Toulouse-Albi - Tanus, Carmaux…) alors que des aménagements pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains auraient largement suffis, surtout à partir d'Albi.
Mais la mondialisation des échanges n’attend pas. Et, les mêmes qui vilipendent les délocalisations d’entreprises et l’arrivée sur nos territoires de produits agricoles et industriels à bas prix applaudissent des deux mains l’arrivée du doublement de la RN 88 censée nous sauver de notre « enclavement » comme ils disent.
Que la droite départementale soit favorable à cette mondialisation libérale qui se fait par du dumping social et environnemental avec l’argent des contribuables, on peut comprendre. Mais que la gauche départementale, celle qui se gargarise de « développement durable » dans des discours pathétiques, celle qui voudrait donner des leçons d’écologie à tout le monde leur emboîte le pas en soutenant le doublement de la RN 88, c’est incompréhensible.
On ne peut justifier les doublements de routes et la création d'autoroutes par l’augmentation inexorable de la circulation. Non ! Il s’agit d’une volonté politique pour favoriser cette mondialisation incontrôlée des échanges.
La RN 88 doublée ne sera qu’un axe gratuit de plus pour les camions traversant l’Europe avec leurs marchandises « low-cost » , et le développement économique attendu le long de cet axe se fera peut-être, mais il se fera surtout au détriment du reste de l’Aveyron.
Les eurodéputés écologistes l’expliquent mieux que moi.
La commission Développement du Parlement Européen a adopté la semaine passée, à l'unanimité, une opinion sur la politique commerciale sous les impératifs dictés par le changement climatique. Pour Catherine Grèze, eurodéputée verte française de notre eurorégion, rapporteure de l'opinion, « Il ne faut pas se voiler la face : le changement climatique est d'abord du à nos habitudes commerciales ».
Les député(e)s européen(ne)s ont soulevé la nécessité de changer de modèle commercial, dont les pollutions dues aux transports rendent inefficaces toute stratégie de réduction des émissions, en instaurant une économie de proximité pour un développement endogène de tous les pays, du Nord comme du Sud.
Economie locale vivante, économie résidentielle, villes « lentes », villes en « transition », slow food, circuits courts… les initiatives fleurissent en France et dans le monde pour retrouver une économie de proximité au service de l’humanité, où les échanges sont porteurs de sens et profitent à tous.
Mais les notables Aveyronnais résistent et ne veulent pas entendre parler de ça. Si le maire de Millau favorise fort justement le « slow food » dans sa ville, le conseiller général qu’il est aussi vote des deux mains les crédits pour le doublement de la RN 88 et va sûrement voter les crédits départementaux pour la RN 88 au nord de Rodez, le fameux barreau de Saint-Mayme (20 à 50 Millions d’€), comme ses amis de gauche. Jusqu’à quand jouer ce grand écart ?
Pourtant, des solutions existent pour réduire aussi durablement la circulation. Tout le monde peut constater le manque de transports collectifs urbains et interurbains en Aveyron et sur la région de Rodez. Tout comme le manque d’aménagements cyclables sécurisés.
Mais c'est sur le rail qu'il faut mettre le paquet. Rénover les lignes SNCF Béziers-Neussargues et Capdenac-Cahors et augmenter le nombre de trains (fret et voyageurs). Il passe trois fois plus de trains sur les lignes suisses qu'en France. Rénover la ligne POLT et y mettre des trains pendulaires plutôt que cette course ruineuse aux LGV.
C’est là qu’il faut agir.
A l’occasion d’une conférence de presse, les représentants de quinze associations locales et nationales ont décidé de structurer le Réseau « Stop-Autoroutes ». Face à l’adoption programmée d’un Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) qui fait la part belle à une relance massive du programme autoroutier hexagonal, le Réseau « Stop-Autoroutes » a vocation à s’opposer aux multiples projets routiers et autoroutiers actuellement décidés en catimini par Jean-Louis Borloo.
Parmi les associations fondatrices de ce réseau, figure l’association « Non à la deuxième autoroute » qui se bat contre le doublement de la RN 88 en Lozère.
Toutes mes notes sur la RN 88 en cliquant ici
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25/09/2010
Le Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées à Decazeville
C’est le week-end prochain que se déroulera la 4ème édition du Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées à l’espace Le Laminoir à Decazeville avec un programme des plus intéressant.
La journée du vendredi 1er octobre sera réservée aux professionnels (collectivités, bailleurs sociaux, organisme en lien avec l’habitat…) et traitera des apports du Grenelle II en matière d’urbanisme, d’habitat et d’énergies avec de nombreux témoignages et organismes divers.
A 18 h, suivra une conférence organisée par la CAPEB en collaboration avec la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin à destination des artisans. Les thèmes : l’efficacité énergétique, la Réglementation Thermique 2012 et la marque « Eco Artisan ».
Téléchargez le programme de cette journée (1,5 Mo) :
Invitation journée professionnelle.pdf
Toujours le vendredi, mais à 20 h 30 et au cinéma « La Strada » (situé en face du Laminoir), suivra la soirée : « L’après pétrole, des territoires se préparent ». Explication du « pic pétrolier », film documentaire sur les « villes en transition » et débat.
Téléchargez le programme (596 ko) :
Les 2 et 3 octobre, le salon sera ouvert au grand public avec plus de 70 stands pour trouver des conseils et des offres en matière d’économies d’énergies, d’énergies renouvelables, de mobilité, d’habitat…
Sur ce salon, vous pourrez voir des démonstrations et des animations réalisées notamment par l’association Canopée. Vous pourrez également assister aux nombreuses conférences qui se dérouleront tout le long de ces deux journées.
Téléchargez le programme des journées grand public (1,1 Mo) :
15:03 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : énergies, decazeville, aveyron, salon eco-energies midi-pyrénées | | Facebook | | Imprimer |