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21/03/2013

Ligne POLT - Il y aura-t-il des Aveyronnais pour défendre cette ligne ?

POLT - Colloque -210313.jpgNos chers élus aveyronnais ne voient un « désenclavement » de l’Aveyron que par la route ou par les airs. La chambre de commerce et d’industrie pousse depuis des années la RN 88, autrement appelée la « Diagonale du fou », et  la ligne aérienne Rodez-Paris que 98 % des Aveyronnais n’utiliseront pas encore cette année.

Je n’en connais pas beaucoup pour défendre le rail en général et la ligne POLT en particulier (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse), ligne pourtant indispensable au déplacement de la plupart des aveyronnais vers le nord de la France.

Pour vous donner une idée de la dégradation de cette ligne, juste un chiffre : il fallait vingt minutes de moins en 1969 pour aller de Rodez à Paris en train qu'actuellement. Et oui ! Le Capitole était plus rapide que les Teoz de maintenant. Je ne parle même de la fréquence journalière des trajets qui étaient plus nombreux et de la qualité des services.

Un peu d’histoire. La rénovation de la ligne POLT était bien prévue avec notamment le projet d’y faire rouler des trains pendulaires. C’est malheureusement en décembre 2003 que Jean-Pierre Raffarin a annoncé le retrait de ce projet afin de favoriser le barreau TGV Poitiers-Limoges pour plaire à Bernadette Chirac.

Depuis, cette ligne est volontairement sabotée par la SNCF, tout cela pour faire rentrer dans les esprits l’utilité du tronçon LGV Poitiers-Limoges sur une seule voie.

Heureusement d’autres départements sont actifs et veulent cette rénovation.

C’est le cas notamment du département voisin du Lot ou tous les élus, maires, députés, sénateurs… sont mobilisés, mais aussi des départements du centre de la France qui se retrouveraient complètement isolés par l’abandon de cette liaison par la ligne POLT.

POLT-KDelli.jpgLes élus Europe Ecologie – Les Verts sont également mobilisés pour la rénovation de cette ligne et la député européenne Karima Delli l’a rappelé lors d’un passage récent à Limoges en fin d’année dernière.

Un colloque est organisé aujourd’hui à l’Assemblée Nationale à l’initiative d’élus fortement concernés par l’avenir de la ligne POLT. Pas un élu aveyronnais parmi les ces élus qui invitent.

Peut-être que nos parlementaires aveyronnais trouveront un moment pour assister à ce colloque et montrer ainsi la solidarité des Aveyronnais à la défense de cette ligne.

Articles de presse suite au déroulement de ce colloque :

SNCF : Paris-Toulouse sous surveillance

Train POLT - Le ministère rassure les élus

POLT - Allers-retours maintenus

11/02/2013

Gaz de houille : ouille, ouille, ouille !

Depuis que notre ministre du redressement productif s’est pris de passion pour les exploitations minières, pas une seule semaine sans des annonces tonitruantes pour favoriser ce secteur. A la suite de Claude Allègre ou des socialistes Alain Vidalies ou Christian Bataille, Arnaud Montebourg déclarait en novembre dernier vouloir réfléchir à l’exploitation du gaz de schiste.

Il convient donc d’être très attentif à l’évolution de ce dossier car, même si l’exploitation par fracturation hydraulique semble bannie, d’autres techniques toutes aussi désastreuses pour l’environnement pourraient être privilégiées. Je ne vois pas comment on pourrait retirer les huiles et gaz qui sont contenus dans les roches sans dommages importants, notamment sur les nappes phréatiques.

Mais un nouvel eldorado pointe le nez, celui du gaz de houille.

Là aussi, notre ministre en vareuse, s’est déclaré le 24 janvier dernier favorable à son exploitation.

gazonor-avion.jpgJ’avais eu l’occasion de visiter la station de pompage et de traitement de gaz de mine de Gazonor à Avion dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. La collecte de ce grisou permet de réduire l’effet de serre tout en valorisant le méthane produit qui est réinjecté dans le réseau de gaz naturel. Ce gaz est récupéré des galeries de mines existantes.

L’exploitation du gaz de houille est d’une toute autre technique.

Ce gaz est collecté dans des couches de charbon inexploitées. Ce gaz "peut être produit par l'intermédiaire de simples forages verticaux quand la fracturation naturelle est suffisante pour obtenir un débit significatif de méthane. Dans le cas contraire, il faut stimuler la roche par fracturation hydraulique", expliquait un rapport parlementaire en mai 2011, au moment des débats sur l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

On est donc proche des techniques d’exploitation des gaz de schiste.

Decazeville étant sur un ancien bassin minier, on peut légitimement se poser la question de savoir si le gisement de houille encore présent sous nos pieds peut être exploitable pour en retirer du gaz ?

Gaz de houille - Joel Born.jpgHeureusement, il semble que non ! C’est en tout cas ce que dit Karim Ben Slimane, directeur du département prévention et sécurité au Bureau de recherche géologique minière (BRGM) dans un article de Midi Libre sur les possibilités d’exploitation de ce gaz dans les anciennes concessions des Cévennes, paru le 8 février dernier et repris par Joël Born dans l’édition aveyronnaise de ce journal (ci-contre).

"En Languedoc-Roussillon, il y a du potentiel à Alès. Ce n’est pas absurde qu’un opérateur pétrolier s’y intéresse. Par contre, du côté du Bousquet d’Orb, dans l’Hérault, ou de Decazeville, en Aveyron, il s’agit de petits bassins qui ont été beaucoup exploités. Il ne doit pas rester beaucoup de charbon vierge avec du gaz."

Sur notre territoire, le DPSM/UTAM Sud (Département Prévention et Sécurité Minière), dépendant du BRGM et situé à Gardanne, rend régulièrement aux élus locaux ses expertises de mesures concernant le suivi des unités hydrogéologiques, de gaz et des installations classées pour l’environnement pour les terrils de Lacaze, de l’Aérien et de Joany.

Event gaz à Cransac.jpgLe DPSM/UTAM Sud surveille treize forages de suivi de gaz situés sur les concessions de Combes et Cransac. S'il n’y a pas de mesure de quantité, les résultats notent toutefois la présence de CH4 (méthane), parfois de CO mais à faible pression.

Nous voilà donc rassurés. Il n’y aura vraisemblablement pas d’exploitation de gaz de houille sur le Bassin

Risques miniers - Les élus locaux en mission à Paris.jpgAlors que nous ne sommes pas encore sorti du Plan de Prévention des Risques Miniers (PPRM) qui risque de nous handicaper fortement dans nos possibilités d’utilisation des sols, recommencer des travaux d’exploitation qui risquent de modifier encore plus notre sous-sol aurait été difficilement compréhensible.

Quoi qu’il en soit, continuer à chercher l’avenir de notre pays dans des énergies du passé fortement émettrices de gaz à effet de serre a quelque chose de désespérant. L’avenir est ailleurs. Dans les économies d’énergies, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. 

Ci-dessous, l'article de Centre Presse et Midi Libre du 18 février sur le gaz de houille sur le Bassin (cliquez dessus pour agrandir) :

Gaz de houille - Le Bassin probablement pas concerné.jpg












Montebourg en remet une couche le 19 février 

Montebourg défend le gaz de houille et une recherche publique sur le gaz de schiste

Lire l'article de Midi Libre du 4 mars 2013, et les commentaires qui suivent l'article :

Cévennes : faut-il rouvrir les mines pour exploiter le gaz de houille ?

 

Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

1 - Gazonor à Avion - JLC

2 - Gaz de Houille - Article de Midi Libre

3 - Event de gaz à Cransac - DPSM/UTAM S4 - Risques miniers - Article de Midi Libre

07/02/2013

Photovoltaïque chez les particuliers : attention aux arnaques !

photovoltaïque.jpgPas un seul jour sans recevoir des appels téléphoniques de sociétés se réclamant d’EDF Bleu Ciel ou de GDF Suez qui souhaitent me vendre une installation photovoltaïque pour mon habitation.

Et pourtant mon numéro de téléphone est sur Pacitel. Je ne devrai donc à ce titre, ne pas recevoir d’appel téléphonique pour démarchage commercial par des entreprises dont je ne suis pas client. C’est dire l’efficacité de cette liste !

Les démarcheurs visent avant tout les maisons particulières et si les propriétaires sont des séniors (ils doivent croiser des fichiers), c’est encore mieux.

Les appels téléphoniques ne servent en général qu'à prendre un rendez-vous (téléphonique ou à domicile) et les sociétés qui sont chargées de prendre les rendez-vous cachent leur numéro ou bien il est impossible de trouver leur nom avec l'annuaire inversé pour celles dont le numéro s'affiche.

Les articles signalant ces arnaques dans la presse ou dans les forums sont maintenant nombreux et les associations de consommateurs sont débordées.

Il existe sur notre territoire, proche de votre domicile, des entreprises spécialisées qui sont à même de vous faire un diagnostic sérieux et de réaliser une installation réglementaire dans des meilleures conditions que vous proposent les arnaqueurs au téléphone.

Dans tous les cas, vous pouvez demander conseil à l’Espace Info Energie de votre département.

 

En tant qu’élu à l’urbanisme à Decazeville, je suis malheureusement un témoin impuissant de ces arnaques. Nous recevons dans le cadre de déclarations préalables de travaux des dossiers ahurissants. Certaines installations sont orientées sud-est, voire plein nord avec parfois des masques importants cachant les panneaux du soleil (arbres, collines…). Il est évident que le rendement annoncé par les marchands ne sera jamais réalisé et que la rentabilité de ces installations sera négative.

De plus, j’enrage quand je vois que ces installations sont prévues sur des habitations qui sont de véritables passoires thermiques.

En matière d’énergie, il faut avoir en tête le scénario Négawatt : sobriété, efficacité, et seulement après, énergies renouvelables.

Pour ceux qui veulent vraiment aider les énergies renouvelables, il vaut mieux qu’ils soient clients et sociétaires d’Enercoop et/ou d’Energie Partagée.

29/01/2013

Et Hop, un pas de plus contre le mur !

Quelle grande nouvelle pour l’Aveyron. Vous vous rendez compte ? Le billet d’avion pour Paris va pratiquement baisser de moitié. Voilà qui va faire plaisir aux 97 % des aveyronnais qui n’iront de toute façon pas à Paris en avion cette année.

hop-climat.jpgIl devient de plus en plus désolant de voir certains se réjouir de la vitesse à laquelle ils nous envoient contre le mur. Plus on nous dit que les prévisions sur le dérèglement climatique sont sous-estimées, plus ils font tout pour l’accélérer.

Il est désolant de lire, d’écouter, de voir ces élus, ces responsables de chambres consulaires, ces chefs d’entreprises qui n’ont pas bougé le petit doigt lorsque Raffarin a mis un coup d’arrêt à la ligne ferroviaire POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) en train pendulaire qui aurait permis de gagner un temps important en respectant l’environnement entre Rodez et Paris et être ainsi compétitif avec l’avion, se gargariser de la baisse des tarifs de l’avion sur Rodez-Paris.

Il est désolant de voir les mêmes ne rien faire pour la ligne Beziers-Neussagues.

Il est vrai que ce sont pratiquement ceux-là qui prennent l’avion pour un oui ou pour un non, en se faisant bien entendu rembourser le billet par leurs collectivités, l’Etat, leurs entreprises, leurs administrations…

Rodez-Paris à moitié prix.jpgEn peu de temps, ils ont réussi à démolir le rail et à favoriser la route et les airs. Le contraire de ce qu’il aurait fallu faire.

Voilà qui ne va pas améliorer le Plan Climat local dont se targue de mettre en place le Conseil Général à grands coups de communication (manipulation est le mot le plus juste).

Mais je suis bête. Bien sûr que les rejets de gaz à effet de serre dus à ces avions ne vont pas rentrer dans ce bilan départemental, tout comme les rejets de gaz à effet de serre dus aux camions en transit qui vont envahir la RN 88 à cause de son doublement.

Et bientôt, ils vont nous imposer d’agrandir encore l’aéroport de Rodez ou bien même de construire un nouvel aéroport, comme à Notre-Dame-des-Landes… et pourquoi pas de tripler la RN 88.

Pauvres enfants, pauvre planète ! Quel avenir terrible nous leur réservons.

16/12/2012

Est-il opportun d’augmenter la TVA sur des biens de première nécessité ? Les sénateurs écologistes ont dit NON !

hlm-fontvergnes-rénovation.jpgLe Sénat a rejeté hier le budget rectificatif contenu dans la loi de finances rectificative (PLFR) pour 2012. Ce budget prévoyait le crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi (CICE) réservé plus spécialement aux entreprises (20 milliards, dont il y aurait beaucoup à dire), financé entre autre par une hausse de la TVA. Les sénateurs écologistes ont voté contre ce budget rectificatif qui a été rejeté.

La principale raison du rejet de ce vote par les sénateurs écologistes est justement la hausse de la TVA sur certains produits, qui impactera directement les politiques ambitieuses qui pourraient être menées en matière de transition énergétique, de logement et de transports.

Cette hausse impactera directement notre territoire.

La ville, par l'intermédiaire de l'OPH de Decazeville, et la communauté de communes à travers son PLH sont engagées dans des programmes importants de construction et rénovation de logements. L'augmentation du taux de TVA sur le logement et sur la rénovation thermique menacera les objectifs de construction-rénovation prévus dans notre commune, mais aussi ceux fixés nationalement par le gouvernement.

chaufferie dkz.jpgDe plus, alors que notre ville va s'engager dans un projet de chaufferie bois alimentant un réseau de chaleur, le fait que la filière bois énergie soit soumise à une augmentation de TVA alourdira la facture pour les usagers. Pénaliser une énergie renouvelable et locale alors que l'électricité et le gaz  bénéficieront du taux le plus bas n'est pas non plus un bon signe pour aller vers une transition énergétique.

Enfin, en matière de transports collectifs, le passage de 7 à 10 %, après un récent passage de 5,5 à 7 % amènera là aussi à un quasi doublement du taux. Si le relèvement de la TVA à 10% était confirmé, ce serait un mauvais coup porté au développement des transports en commun dans notre ville et notre communauté de commune, alors que le réseau vient d'être récemment restructuré.

Cette hausse serait également un signal très négatif, à l’heure où tout le monde s’accorde sur la nécessité d’un transfert souhaitable de la voiture individuelle vers le transport collectif et sur la nécessité de lutter contre le changement climatique.

tub-decouverte-221112.jpgPouvoir se loger décemment, pouvoir se chauffer et se déplacer économiquement sont des biens à considérer comme des biens de première nécessité.

Les sénateurs écologistes ont donc eu raison de s’opposer à ce budget rectificatif. Il faut maintenant que le gouvernement prenne conscience de l’injustice de ce budget rectificatif et de ses conséquences sur nos territoires et qu’il décide de retirer ce projet. Les députés doivent faire remonter l’exaspération de leurs concitoyens, notamment les plus faibles, qui vont une nouvelle fois être les premiers touchés par ces mesures.


Une pétition circule invitant à ce que le gouvernement revienne sur cette augmentation de la TVA sur le logement social notamment.

Elle est signée par de nombreux élus de gauche et écologistes, y compris des élus du PS comme Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris et ancienne ministre du logement, mais aussi Dominique Voynet, ancienne ministre et maire de Montreuil.

Vous pouvez la retrouver et signer en cliquant ICI


La Dépêche du Midi revient aujourd'hui sur mon intervention en conseil municipal concernant ce point. 

"Coup de gueule

Jean-Louis Calmettes (adjoint au maire, élu EELV) a poussé un coup de gueule à l'encontre du gouvernement PS, à propos du logement social et les transports collectifs. «La TVA vient de passer de 7 % à 10 %, après être passée de 5,5 % à 7 %. J'appelle à signer une pétition en ligne, le logement et le transport collectifs sont, à mes yeux, de première nécessité».

Je tiens à apporter un léger rectificatif à ce passage.

J'ai parlé de ce sujet dans le cadre du point de notre conseil municipal consacré à la garantie d'emprunt pour un programme de construction de l'OPH de Decazeville, en notant que nous aurions peut-être à l'avenir moins l'occasion de prendre une telle délibération car l'habitat social était menacé par une hausse de la TVA.

J'ai ensuite précisé que cette augmentation de la TVA était prévue dans le cadre du pacte de compétitivité lancé par le gouvernement, sans préciser que ce gouvernement était PS comme dit dans l'article. Je suis tout de même au courant qu'il y a deux ministres EELV au gouvernement. 

J'ai précisé qu'une pétition était disponible et que j'encourageais chacun à la signer. J'ai rajouté que les signataires venaient de tous les courants politiques, et j'ai effectivement précisé, PS compris, puisque de nombreux élus socialistes l'ont signé, notamment marie-Noelle Lienemann.

Jean-Paul Boyer a ensuite pris la parole pour préciser que les élus du Front de gauche étaient également défavorables à cette hausse de la TVA sur le logement social.

Je me dois de préciser pour être complet que mon souhait initial était de présenter un vœu dans ce sens en conseil municipal, mais que cette proposition n'a pas reçu le succès escompté de la part de la plupart de mes collègues en réunion privée préalable. J'y ai donc renoncé pour ne pas qu'il soit rejeté et qu'il n'obtienne finalement que les voix de l'opposition et la mienne uniquement. j'ai alors choisi de faire une intervention sur ce thème lors du point de la garantie d'emprunt de l'OPH de Decazeville en conseil municipal et d'inviter à signer la pétition.

Je précise pour terminer que de nombreuses municipalités ou conseils régionaux de gauche dans toute la France, avec pour la plupart des maires ou présidents PS, ont formulés de tels vœux lors de leurs dernieres réunions de conseils municipaux ou régionaux, souvent sur proposition d'élus EELV. Quand le logement social est menacé, il faut le dire, surtout lorsque l'on est de gauche, même si l'on doit égratigner ses petits copains du même parti au gouvernement. C'est rendre service à la société... mais aussi à ce gouvernement. On ne peut pas se plaindre en permanence que l'on manque de moyens financiers dans les OPH, ce qui est vrai, et accepter sans sourciller cette augmentation injuste de la TVA.

Voir par exemple le vœu du Conseil régional PACA çi-dessous :

Voeu TVA PACA.pdf

Ci-dessous la fiche que j'avais préparé pour cette intervention :

TVA logement social - CM 201212.pdf

Centre Presse du 29 décembre 2012 (Cliquez sur l'article pour l'agrandir) :

J-L Calmettes dénoce une possible hausse de la TVA.jpg

12/12/2012

Création d’un Comité de soutien aux opposants du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Decazeville

NDDL-DKZ-flyer.jpgA l’initiative de citoyens du Bassin fortement mobilisés ainsi que de mouvements politiques et associatifs, une réunion est organisée le vendredi 14 décembre à 17h30 à la salle n° 6 de la Maison des Sociétés à Decazeville, esplanade Jean Jaurès. Le but de cette réunion est d’informer la population sur ce projet et de soutenir les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en proposant des actions locales. Après Rodez et le nord Aveyron, Saint-Affrique, Millau et Villefranche, le Bassin se mobilise à son tour.

Cette réunion débutera à 17h30 par la diffusion d’un film documentaire « Au cœur de la lutte » qui montre la mobilisation des paysans locaux contre ce projet.

Il sera suivi à 18h30 d’un débat entre les participants.

Nous vous attendons nombreux pour faire entendre votre voix face à ce projet inutile, ruineux et destructeur.

Renseignements : 06 85 39 04 98


courrier hollande - nddl.jpgComme le demandait l'association Canopée, j'ai envoyé le 15 décembre un courrier à François Hollande en renvoyant ma carte d'électeur afin de lui demander d'arbitrer en faveur d'une politique cohérente, responsable et consciente des grands enjeux auquels doit faire face la société française et par conséquent, de renoncer au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

 

L'article de La dépêche du Midi sur cette réunion :

Decazeville. Mobilisation anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes

 

nddl-reu-dkz-141212.jpgDes membres d'Europe écologie les Verts, de la gauche anticapitaliste, d'ATTAC et quelques citoyens concernés ont créé un comité du bassin de Decazeville de soutien aux opposants du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ils organisaient ce 14 décembre, maison des sociétés à Decazeville, une réunion d'information de la population sur ce projet. Après Rodez et le nord Aveyron, Saint-Affrique, Millau et Villefranche, le Bassin se mobilise à son tour aux fins de soutenir les opposants à la création de cet aéroport. La réunion, rassemblant environ 30 personnes, débutait par la diffusion d'un film documentaire «Au cœur de la lutte» d'une heure environ qui montre la mobilisation des paysans locaux contre ce projet et les commentaires de différents opposants, projection qui était suivie d'un débat au cours duquel chacun put s'exprimer sur «ce projet inutile, ruineux et destructeur».

 

La Dépêche du Midi

Photo : La Dépêche du Midi

25/11/2012

Notre-Dame-des-Landes - Quel gâchis !

Notre-Dame-des-Landes fait tache d'huile à Rodez.jpgTous les observateurs avertis avaient compris que la forte mobilisation du 17 novembre à Notre-Dame-des-Landes, mais aussi dans toute la France et même en Aveyron (voir article de presse en cliquant sur la photo), devait mettre un terme à ce projet d’aéroport. Ou tout au moins, était l’occasion de faire une pause dans son avancement pour une sortie en douceur. Tous, sauf les socialistes. Ils n’ont pas compris que c’était une forte aspiration du peuple de gauche et même de la société française de mettre un terme à ces grands projets tant pour des considérations environnementales qu’économiques. Pour eux, la résistance à Notre-Dame-des-Landes, c’était juste un dernier soubresaut d'une poignée d'anarchistes ou babas attardés qui voulaient refaire le Larzac. Ils ont tout faux !

Les propos honteux du ministre de l’intérieur ajoutés aux violences de l’intervention policière du 23 novembre ont jeté un discrédit total sur Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls.

Alors, quelle porte de sortie maintenant.

Soyons clairs. Cette prochaine commission de dialogue demandée par Europe Ecologie – les Verts ne constitue pas une porte de sortie honorable pour les socialistes. L’honneur, ils l’ont perdu vendredi par l’intervention violente des CRS à Notre-Dame-des-Landes et par les paroles honteuses du ministre de l’intérieur. L’honneur, les socialistes locaux l’ont aussi perdu en autorisant les CRS à évacuer la mairie de Saint-Affrique occupée par des militants non-violents.

L’honneur, cela aurait été de mettre en place cette commission de dialogue après la manifestation monstre du 17 novembre comme Europe Ecologie - les Verts le demandait. Maintenant, cette commission de dialogue doit permettre de montrer qu’il n’y a qu’une seule solution : l’enterrement en première classe de ce projet. Tout comme doivent être remis en cause sous peine de fortes contestations similaires d’autres projets aussi inutiles, destructeurs et ruineux encore dans le cartons.

aéroport,notre-dame-des-landes,socialistesSur les questions de société et d’environnement, la gauche française, celle qui a rejeté Nicolas Sarkozy et élu François Hollande, est beaucoup plus en avance que la plupart des élus nationaux et locaux socialistes. Si les socialistes ne veulent pas aller vers de fortes déconvenues lors des prochaines échéances électorales, ils doivent rapidement se ressaisir et remettre en cause leurs dogmes productivistes et destructeurs.

Enfin, les CRS doivent immédiatement partir du site de Notre-Dame-des-Landes. Ils seront beaucoup plus utiles ailleurs, notamment pour renforcer les commissariats et gendarmeries en sous-effectifs des petites villes et bourgs de notre pays, qu’à taper sur des militants qui se battent pour l’avenir de notre pays et de la planète.

Le combat continue donc et nous participerons aux rassemblements de tous les comités de soutien aux opposants de Notre-dame-des-Landes à commencer dès lundi à Rodez à 16h30 devant la préfecture de Rodez en attendant des rassemblements prochains dans l’ouest Aveyron notamment à Villefranche-de-Rouergue, place Notre-Dame... des-Landes.

Photo du bas : pancarte apercue lors de la manifestation d'hier à Nantes

aéroport,notre-dame-des-landes,socialistesDERNIÈRE INFO : Rions un peu. La mairie de Decazeville a été exceptionnellement fermée au public samedi matin 24 novembre par crainte d’intervention surprise de militants opposés à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes comme à Saint-Affrique. Pourtant il n’y a pas de sénateur-maire socialiste à Decazeville, ni encore de député-maire que je sache. Cela en dit long sur l’état d’esprit actuel des socialistes sur ce sujet...

L'intervention de Marie-Claude CARLIN d'Europe Ecologie - Les Verts de l'Aveyron dans Centre Presse du 27 novembre 2012 (Cliquez sur l'article pour l'agrandir)

Pour mieux comprendre ce projet : Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps

16/11/2012

Tribune pour le bulletin municipal

Nous devions remettre avant le 15 novembre les articles qui seront dans le prochain bulletin municipal. je devais pour ma part remettre la tribune pour le groupe Europe Ecologie - Les Verts en 3 000 carractères maxi, espaces compris.

La voici en primeur ci-dessous.

L'avantage d'internet par rapport à la version papier, c'est la possibilité d'insérer des liens pour mieux expliquer le texte.

 

Contre tous les grands projets inutiles, multiplions les petits projets utiles !

anim134x134.gifEn Espagne, des aéroports et des autoroutes construits dernièrement à coups de milliards par les Communautés autonomes sont déserts. La crise n’est bien sûr pas étrangère à ce fait. Mais pas seulement. Les autres causes de ce gaspillage d’argent public sont la mégalomanie et l’imprévision des dirigeants politiques, insensibles aux menaces que représentent la fin du pétrole bon marché, le réchauffement climatique et l’artificialisation des terres agricoles.

En France, c’est l’autoroute A 65 entre Pau et Langon construite dernièrement qui est désertée. Plus grave, de nombreux projets d’aéroport, d’autoroutes ou de LGV sont dans les cartons. Les collectivités locales sont sommées de participer financièrement à ces grands projets. C’est le cas en Midi-Pyrénées du projet d’autoroute Castres-Toulouse, mais aussi du doublement intégral de la RN 88 pour en faire un nouveau couloir européen gratuit pour les camions. Un projet qui va revenir très cher aux Aveyronnais et aux Midi-Pyrénéens et détériorer fortement l’environnement. Proche de nous, il y a le créneau de dépassement de la côte d’Hymes qui est réalisé sur de la bonne terre agricole au lieu d’utiliser le tracé existant où le département possède pourtant des emprises foncières. Le coût en est multiplié par quatre ou cinq.

Les grands projets d’infrastructures, souvent réalisés dans des conditions très avantageuses pour les grosses entreprises privées du BTP, ont aussi des conséquences désastreuses sur la vie des petites collectivités locales. Les moyens financiers n’étant pas extensibles, en privilégiant les grands projets onéreux, les aides pour les équipements et aménagements communaux et intercommunaux sont fortement revues à la baisse. Un exemple : la salle Yves Roques à Decazeville a été financée à un taux proche de 80% par des aides extérieures il y a environ huit ans, alors que les futurs travaux de la rue Cayrade ne seront financés qu’à hauteur d’un peu plus de 20% par l’Etat, la Région et le Département réunis.

Autre exemple : le conseil général de l’Aveyron a décidé de ne plus accorder d’aide financière pour la mise aux normes obligatoire de l’assainissement autonome des habitations des particuliers.

Il faut donc arrêter tous ces grands projets inutiles et ruineux et orienter les moyens financiers à l’amélioration de la vie quotidienne de nos concitoyens et ainsi faire travailler les entreprises locales. En matière de mobilité, nous n’avons généralement pas besoin d’autoroutes et d’aéroport pour nous rendre à notre travail, au guichet d’une administration, chez le médecin, à la médiathèque… Ce sont ces déplacements de proximité qui représentent plus de 80% de nos déplacements qu’il faut avant tout aider. La communauté de communes Decazeville-Aubin l’a bien compris en doublant les services du TUB.

Jean-Louis CALMETTES

Europe Ecologie – Les Verts

27/08/2012

Vélo et TUB

vae-1935-2012.jpgOn a l’impression de découvrir maintenant les avantages du vélo à assistance électrique : énergie non polluante (lorsque l’on est abonné à Enercoop comme moi), aide important pour le pédalage qui réconcilie avec le vélo et permet de monter facilement des côtes, rapport poids de l’engin / poids de la personne à déplacer très favorable par rapport à la voiture électrique…

Ce que l’on oublie, c’est que cet engin ne date pas d’hier. En effet, les brevets ont été déposés au 19ème siècle et le premier vrai vélo a été commercialisé vers 1935. C’était un EMI-Philips construit aux Pays-Bas, pays du vélo. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir la forte ressemblance entre ce vélo et un vélo actuel (mon vélo, un Matra i-speed Tourer X480). La petite différence réside dans l’emplacement du moteur qui est maintenant inclus dans le moyeu de la roue arrière. On peut admirer les magnifiques moufles qui permettaient d’utiliser ce vélo l’hiver.

Dans ce registre, la communauté de communes Decazeville-Aubin approche les 10 subventions pour l’aide à l’achat de vélos à assistance électrique cette année. Si vous rajoutez ceux qui n’ont pas demandé cette subvention et acheté tout de même un VAE et ceux qui ont acheté un vélo normal cette année, le parc de vélo sur notre territoire est en train de prendre de l’ampleur. Il reste plus qu’à réaliser rapidement les aménagements cyclables prévus dans notre schéma modes doux datant de 2010 pour que tous ces cyclistes puissent rouler sur nos communes en toute sécurité.

tub-maurs2.jpgDe passage en vélo à Maurs hier, quelle ne fut pas ma surprise de voir le TUB faire le tour de ville. Non, il ne s’agissait pas du bus Citélis qui dessert nos communes urbaines. Pour sa fête locale, le comité des fêtes de Maurs organisait un corso fleuri et le Tub en question était un char fleuri représentant le TUB... le même qui défilait lors de la fête de Decazeville 2009. Cela n’a pas empêché le commentateur de nous dire que ce char fleuri représentant le TUB avait été construit par une association locale maursoise. Certes, les fleurs de papier décorant ce char de 2009 devaient sûrement être légèrement ternies et remplacées, mais le char d’origine a bien été monté à Decazeville. Le TUB à Maurs, c'est peut-être là un signe qu'il pourrait déborder sur certaines communes rurales du Bassin comme il en avait été question à un moment.

16/08/2012

Des films documentaires du BRGM sur Decazeville

Le BRGM a mis en ligne une série de films sur l'exploitation des mines à Decazeville. On y voit le dur travail des mineurs au fond de la mine, l'arrivée de la mécanisation et de l'exploitation à ciel ouvert qui a rendu le travail un peu moins pénible et pour terminer, les travaux de mise en sécurité des sites.


La montagne qui brûle par BRGM


Aveyron - derniers regards charbon par BRGM


A Decazeville du charbon à la pelle par BRGM

18/03/2012

Le scénario Négawatt expliqué à Rieupeyroux

EELV-ouest12 - Négawatt-220312-web.jpg« J’en fais le serment, nous défendrons l’industrie nucléaire française, capitale pour notre indépendance, pour notre compétitivité ». C’est la phrase qu’a prononcée le candidat Sarkozy à Villepinte le jour même, comble du cynisme, du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima et jour de la chaîne humaine contre le nucléaire dans la vallée du Rhône.

Au delà de l’idolâtrie légendaire de la droite libérale pour cette énergie mortifère, mais la droite n’est pas la seule, cette phrase contient deux fausses affirmations répétées à profusion pour qu’elles rentrent bien dans nos cerveaux.

Non, le nucléaire n’assure pas notre indépendance énergétique car l’uranium permettant de faire tourner les centrales françaises provient exclusivement de l’étranger, notamment du Niger où il est extrait dans des conditions environnementales, sociales et sanitaires déplorables.

Non le nucléaire n’est pas compétitif. Cette filière bénéficie depuis des dizaines d’années de mirobolantes subventions de l’Etat tant pour le fonctionnement que pour la recherche. De plus, la gestion des déchets durant des dizaines de milliers d’années, le démantèlement des centrales en fin de vie, la construction de centrales nouvelles (voir le doublement du coût de des EPR de Flamanville et en Finlande), la sûreté… sont très largement sous-estimés. Sans parler d’un accident sur une centrale dont la probabilité est importante comme l’a démontré Bernard Laponche.


chaine humaine 6 - piolenc - 110312.jpgIl faut sortir de cette énergie chère, dangereuse, qui ne supporte pas la démocratie. Et le plus tôt sera le mieux !

Mais il faut aussi anticiper la fin des énergies fossiles.

C’est ce à quoi se sont penchés les ingénieurs et spécialistes de l’association Négawatt depuis maintenant près de dix ans. Après un premier scénario en 2003, ils ont publié fin 2011 un scénario actualisé plus ambitieux, qui comprend 10 points clés.

C’est ce que viendra exposer Christian Couturier, ingénieur énergéticien membre de l’association Négawatt, à Rieupeyroux (salle Vitrée) le jeudi 22 mars, invité par Europe Ecologie - Les Verts de l'ouest Aveyron, dans le cadre des « Jeudis de l’écologie ».

Christian Couturier travaille également au pôle Energie de l’association Solagro, dont le projet est d’ouvrir d'autres voies pour l'énergie et l'agriculture, pour une gestion économe, solidaire et de long terme des ressources naturelles (énergie, biodiversité, eau, air,...).

Solagro a produit l’an passé le scénario Afterres2050, un travail important sur l'utilisation des terres agricoles et forestières en France.

Christian Couturier a également travaillé sur le projet EVAM de méthanisation du plateau de Montbazens, projet qui est né à la communauté de communes Decazeville-Aubin lors d’une réunion en juin 2005.

nucléaire,négawatt,énergies renouvelablesL'ouvrage de 370 pages expliquant en détail le scénario Négawatt, "Manifeste Négawatt", écrit par Thierry Salomon, Marc Jedliczka et Yves Marignac et édité par Actes Sud - Colibris, sera en vente le soir même de la conférence au prix de 20 euros.

L'article de La Dépêche du Midi : Rieupeyroux, une fois par mois, rime avec écologie

Covoiturage à partir de Decazeville : 0685390498

A partir de Najac: 06.86.54.74.94 (Magali BRU)

Photo : Chaîne humaine contre le nucléaire : jlc

07/03/2012

Fukushima, un an après… Manifestations à Rodez et dans la Vallée du Rhône

fukushima-un an deja.jpgA la mémoire des victimes de Fukushima, de Tchernobyl, et de toutes les victimes du nucléaire, une manifestation symbolique est organisée le


Samedi 10 mars 2012 à 11h

devant la Préfecture de Rodez

 

Cette manifestation est à l'appel d'Action Environnement, d'Attac, du Comité Causse Comtal, du Collectifs Chaîne Humaine, d'Europe Ecologie - Les Verts, de la Ligue des Droits de L'homme, du Parti de Gauche et de Serènes Sereines 

Covoiturage au départ de Decazeville : 0685390498

Covoiturage au départ de Villefranche : 0676973255


N'oubliez pas dimanche, la Chaîne Humaine dans la Vallée du Rhône :

Encore des places au départ de Rodez et de Millau

Tract Fukushima EELV : Tract-1-an-Fukushima.pdf

15/01/2012

Les jeudis de l’écologie à Rieupeyroux le 19 janvier prochain avec Pierre Barriac

Rieupeyroux-jeudis de l'écologie.jpgAprès plusieurs réunions dans d’autres départements voisins, les jeudis de l’écologie arrivent en Aveyron. Ce sera le 19 janvier à 20h30 à la salle Vitrée de Rieupeyroux. Le thème choisi sera l’énergie et plus particulièrement les énergies renouvelables.

Le témoin de cette réunion sera Pierre BARRIAC, agriculteur à Rhôdes de Miquels sur la commune de Rieupeyroux.

Pierre Barriac a réussi de faire de sa ferme un outil de démonstration pédagogique de ces nouvelles énergies pour les scolaires, associations ou toute personne intéressée par ce sujet.

éolienne barriac.jpgNous profiterons donc de son expérience vraiment originale et de ses multiples connaissances sur les ressources énergétiques en France et plus particulièrement en Aveyron. Avec lui, nous aurons une meilleure compréhension des  énergies fossiles et renouvelables et leurs effets sur la planète.

Nous verrons enfin comment un meilleur comportement de chacun d’entre-nous en matière de consommation d’énergies, de transport, d’alimentation… peut changer beaucoup de choses.

Cette première réunion dans l’ouest Aveyron sera suivie par d’autres à Villefranche et sur le Bassin de Decazeville durant ce premier semestre 2012.

L'article de La Dépêche du Midi du 16 janvier 2012 : Rieupeyroux - Rencontre autour de l'écologie : c'est le jeudi

L'article de Centre-Presse : Pierre Barriac - le pionner des énergies renouvelables.pdf

Photo : l'éolienne installée par Pierre Barriac sur ce magnifique paysage de Rieupeyroux

Cliquez sur les photos pour les agrandir

14/11/2011

Encore un effort Monsieur Hollande

strasbourg - serènes sereines.jpgLes écologistes sont bien évidemment décidés à tout mettre en œuvre pour battre Nicolas Sarkozy et avoir une large majorité progressiste à l’Assemblée Nationale en 2012 avec les partis de gauche. Mais ils ont aussi des convictions, et certaines sont primordiales pour l’avenir de notre planète et des générations futures. Elles passent au dessus de toute considération à court terme, même électorale.

C’est le cas de la sortie du nucléaire et en premier lieu, le geste fort que constitue l’arrêt du chantier pharaonique et hors de prix de l’EPR de Flamanville. Ce geste est plus que symbolique car ce chantier lance en fait le premier maillon d’un nouveau programme de construction de centrales nucléaires.

Ce geste fort concerne également l’Aveyron. Nous ne sommes d'abord pas à l’abri des conséquences d’un accident majeur aux centrales de Golfech et de Blayes, même des centrales de la vallée du Rhône. Mais de plus, avec la poursuite d’un programme nucléaire, il est évident que le dossier de l’entreposage de déchets nucléaires reviendrait sur le tapis. Souvenons-nous qu’il y a moins d’une dizaine d’années, les territoires granitiques de l’ouest Aveyron étaient pressentis pour accueillir des déchets nucléaires. La construction de nouvelles centrales reposerait à coup sûr la question du stockage des déchets en zones granitiques, donc en Aveyron.

L’énergie nucléaire est une énergie qui s’accommode mal de la démocratie, qui supporte difficilement une remise en cause, qui génère d’énormes mensonges de ses défenseurs. Elle est majoritairement, mais pas seulement, défendue par la droite dure, productiviste, scientiste et insensible à toute considération écologique. Il n’y a qu’à écouter les Sarkozy, Fillon, Copé, Besson et autres politiques de droite.

Mais le nucléaire est aussi une énergie du passé. Beaucoup de pays européens et dans le monde l’ont compris et ont engagé une sortie de cette énergie pendant que beaucoup d’autres ont eu la sagesse de ne pas y entrer.

La gauche, qui sait être parfois généreuse, humaniste, inventive, émancipatrice, s’honorerait à sortir de cette technique énergétique dangereuse, mortifère et totalitaire.

"La sortie du nucléaire est d'abord un objectif moral incontournable. S'accommoder des événements de Fukushima ou de Tchernobyl est incompatible avec l’idée d'une civilisation"  écrivait Nicolas Hulot dans le dernier JDD.

Au nom d’un monde plus écologique, plus solidaire et plus humain, il faut que le Parti Socialiste réponde favorablement à la demande d’Europe Ecologie – Les Verts de fermer le chantier de l’EPR de Flamanville et décide d’engager dès mai 2012 une sortie du nucléaire. Cette alternative est réalisable comme le démontre le scénario Négawatt.

Je souhaite de tout cœur qu’un accord puisse être trouvé cette semaine. Il faut que la gauche sorte de la vieille économie pour rentrer dans une nouvelle ère où l’homme et la nature seront au centre des préoccupations politiques.

En cas de refus de François Hollande, c’est sans haine ni état d’âme, mais avec enthousiasme et détermination que je soutiendrais notre candidate Eva Joly pour l’élection présidentielle et les candidats Europe Ecologie – Les Verts sur les trois circonscriptions de l’Aveyron.

30/09/2011

Le réseau de chaleur de Decazeville donné au privé pour 20 ans

chaufferie dkz.jpgDans l’ordre du jour du conseil municipal d’hier figurait le mode de gestion de la nouvelle chaufferie et du réseau de chaleur.

Decazeville possède une chaufferie importante qui alimente un réseau de chaleur fournissant le centre hospitalier, le lycée, le collège, une école, un foyer logement et un EHPAD ainsi que 500 logements HLM environ.

Cette chaufferie créée au tout début des années 90 fonctionnait avec du charbon extrait de la Découverte de Decazeville. Mais depuis 2001, date de la fermeture de la mine à ciel ouvert locale, ce charbon vient de Colombie. Oui, vous avez bien lu, de Colombie ! 

Cela fait plusieurs années que ce dossier traîne

Dès le départ, je n’ai pas senti une réelle volonté de le prendre en main.

J’avais d’ailleurs consacré plusieurs notes sur ce sujet en 2006.

Il y eu de notre part durant quelques années un suivi aléatoire de l’exploitation technique de la chaufferie et du respect du contrat d’affermage qui a conduit l’exploitant à certaines libertés. Heureusement, ces dernières années, ce suivi a été mieux respecté.

Il y a eu au sein de la municipalité une remise en cause permanente du bois énergie, alors que nous brûlions du charbon de Colombie. Tous les faux motifs nous ont été donnés. Le bois revenait plus cher que d’autres combustibles, il est plus polluant, il n’y a pas assez de bois dans la région… Tout cela en fait pour défendre d’autres énergies : le gaz voire encore le charbon !

Il est ahurissant qu’hier soir encore, le Parti Communiste ait proposé de poursuivre l’utilisation du charbon pour alimenter cette chaufferie. Certes d’une manière masquée puisqu’on nous parle maintenant de granulés de charbon. D’autant plus ahurissant qu’il n’y a plus aucune mine de charbon en France et que même la centrale thermique au charbon de Gardanne va vraisemblablement être transformée en centrale biomasse bois et produits végétaux.

Jusqu’à la dernière seconde, le lobby de Total, qui fournit le charbon colombien de Decazeville, aura été  important.

Mais également, tout a été fait pour essayer de rendre la concession inéluctable :

-       Pas de discussion avec les autres clients du réseau de chaleur sur le mode de gestion en Régie

-       Pas de provisions budgétaires.

Toutes ces hésitations et atermoiements ont également retardé le projet et les subventions qui l’accompagnaient. Elles étaient il y a encore trois ou quatre ans à près de 80 %. Certains en ont fort justement profité, je pense à nos voisins de Cransac avec la réussite de leur chaufferie aux noyaux de fruits. 

Je ne suis pas favorable à une Délégation de Service Public

La durée du contrat de 20 ans est trop longue. Nous venons d’ailleurs d’en sortir.

Certes, nous n’assurerons pas l’investissement de départ, mais soyez assuré que les abonnés, eux, le payeront, avec en plus, les frais de fonctionnement et la marge bénéficiaire de l’exploitant durant 20 ans. 

Je suis plutôt favorable à une exploitation en Régie avec une  Prestation de Service

L’exploitation d’une chaufferie bois demande de la technicité et un suivi en permanence. Le prendre en Régie totale est difficile, car cela demande du personnel qualifié et peut donc être onéreux.

La Régie avec prestation de service est le système que nous avons mis en place pour le pompage et le traitement de l’eau. Il nous donne jusqu’à présent entièrement satisfaction.

La Régie avec prestation de service permet un contrôle et un suivi étroit de la collectivité sur le service et le prix pratiqué aux usagers (notamment aux locataires des HLM) . C’est la collectivité qui facture directement aux abonnés.

Il n’y a pas de contrainte temporelle comme la DSP. A tout moment, nous pouvons changer le mode de gestion.

La Régie avec prestation de service ne demanderait pas beaucoup d’heures de personnel :

-       Surveillance technique des installations et analyse contractuelle de la prestation de service comme nous le faisons actuellement pour le service de l’eau

-       Surveillance de l’approvisionnement en combustible (par contrat avec un fournisseur ou le prestataire de service si nous ne voulons pas l’assurer nous même)

-       Facturation mensuelle à seulement cinq abonnés.

-       Bilans financiers annuels (comme pour l’eau).

Mais c’est la collectivité qui assure l’investissement. Certes, il est important : 1,9 million d’euros TTC, et peut réduire fortement les possibilités d’investissement de la commune. Mais la TVA est récupérable et on peut encore espérer des subventions pouvant aller jusqu’à 56 % comme pour la chaufferie bois de Livernon dans le Lot. Le concessionnaire en bénéficiera lui aussi de toute façon.

Mais le dossier peut également être porté par une SPL (Société Publique Locale) créée à l’occasion et réunissant les cinq clients du réseau de chaleur ou bien par l’OPH (Office Public de l’Habitat) de Decazeville, principal client du réseau de chaleur.

Tout cela n’a malheureusement jamais été étudié ni même abordé. 

Dimension politique de la Régie

Il ne suffit pas de défiler dans la rue ou de faire des communiqués et des tracts pour défendre les services publics pour, lorsqu’on a la possibilité de passer aux travaux pratiques localement, se débiner et choisir la Délégation de Service Public.

C’est un service important notamment pour les abonnés des HLM, mais aussi pour les autres abonnés raccordés au réseau de chaleur.

Il faut savoir que beaucoup de réseaux de chaleur sont exploités en Régie, avec ou sans prestation de service, avec la satisfaction des collectivités et des abonnés.

ST MARCELLIN - CHAUDIÈRE.jpgIl existe même de nombreuses collectivités locales qui exploitent des Régies d’énergies en France. Elles distribuent non seulement de la chaleur, mais aussi de l’électricité et du gaz. Je pense notamment à Saint-Marcellin dans l’Isère dont j’avais visité la chaufferie en 2002.

Mais il y a aussi proche de nous la RMGE de Carmaux devenue ENE’O : depuis 1881, 6 600 clients et 10 M€ de CA. Il existe aussi une deuxième régie dans le Tarn.

Toutes ces collectivités sont regroupées au sein de la FNCCR (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies).

 

Un peu d’histoire

En 1946 lors du projet de loi de nationalisation de l’électricité, le Vice - Président de la FNCCR de l’époque a défendu la sauvegarde des droits et prérogatives des collectivités locales, arguant du fait « qu'elles avaient très tôt su organiser la distribution "hors la loi du profit" ». Il a eu gain de cause et les Régies en place ont pu continuer à fonctionner. Ce vice-président de la FNCCR s’appelait Paul Ramadier, ancien Maire de Decazeville. Il a toujours défendu le rôle des collectivités locales en matière d’énergie, notamment au travers du FACÉ (Fonds d'Amortissement des Charges d'Electrification).

 

Le bois énergie, une énergie locale

Alors que l’Aveyron est un département fortement boisé où la forêt gagne du terrain chaque année, il n’y a pas de réelle volonté départementale de pousser le bois énergie.

Le Lot avec le SYDED créé au départ pour s’occuper de la collecte et du traitement des déchets, a décidé de prendre la compétence Bois Energie et s’occupe de la construction et du fonctionnement des chaufferies ainsi que de la fourniture et la distribution de combustible.

Pour conclure :

Bien que tardif, le choix de transformer la chaufferie charbon en chaufferie bois est un choix judicieux tant en termes de coûts pour les abonnés que pour l’environnement.

Mais malheureusement, le choix de gestion par une Délégation de Service Public sur 20 ans ne me convient pas

C’est pour cela que je n’ai pas voté cette délibération et que je me suis abstenu.

Les six élus de l’opposition se sont également abstenus car ils estimaient ne pas avoir assez d’informations sur ce projet. 

Les autres élus présents ou représentés ont voté pour la mise une Délégation de Service Public pour 20 ans.

 

J'ai également voté contre la demande de subvention pour l'installation d'un système de vidéoprotection (ou vidéosurveillance ?) à la piscine municipale car je n'ai pas eu l'assurance que les caméras fonctionneraient seulement en dehors des heures d'ouverture.

Photos : jlc 

19/09/2011

Le département étranglé

equilibre.jpegDifficile de faire un budget départemental lorsque l’on s’aperçoit que depuis quelques années l’Etat a transféré de nombreuses compétences sans donner les moyens financiers de les assurer, quand on a programmé des travaux onéreux qui ne sont pas de sa compétence et que l’on veut garder tout de même une politique clientéliste pour chouchouter les conseiller généraux de son bord.

Pour pouvoir tenir ses engagements de doublement de la RN 88 qui est de la compétence seule de l’Etat, Jean-Claude Luche continue sa politique de paupérisation des budgets des transports interurbains, de la culture, des aides aux collectivités en matière d’environnement, d’aides sociales…

Mais cela ne suffit plus. Il taille donc maintenant dans le personnel, dont celui des TOS des collèges, mais aussi dans le budget de l’Adalpa, machin créé par son prédécesseur pour contrer la gauchiste Fol, dans l’aide aux gîtes ruraux (on ira tous en Aveyron dit la chanson), dans la Maison de l’Aveyron à Paris (là, on ne s’en plaindra pas), dans d’autres bricoles et surtout dans le budget des routes départementales.

Même si je ne suis pas un fanatique du goudron, ce sont justement ces routes qu’il faut au contraire essayer d’entretenir et d’améliorer pour éviter les nombreux accidents routiers qui s’y produisent.

Mais la vision dogmatique libérale de Luche et de ses amis de droite qui est de favoriser le transport routier plutôt que par le rail, les importations de toute l’Europe plutôt que les échanges locaux et les circuits courts, conduit à poursuivre la construction de cette deuxième autoroute Aveyronnaise qui va assécher économiquement le reste du département et favoriser une évasion commerciale vers la capitale régionale. Tout cela au mépris de toute considérations sociales et environnementales.

Pendant ce temps, d’autres départements donnent les livres scolaires et un ordinateurs aux collégiens, créent un vrai service public pour la création et l’entretien de chaufferies bois et de réseaux de chaleur, aident fortement les collectivités dans leurs travaux d’assainissement, de protection de l’environnement, d’énergies renouvelables, de réhabilitation du patrimoine et de l’habitat, d’aménagements touristiques, de création et d’animation de lieux de culture…

L’Aveyron est le département Français où les transports collectifs interurbains sont embryonnaires et archaïques et reste toujours le seul département Français où il n’y a pas un seul kilomètre d’aménagement cyclable départemental alors que le tourisme cyclable explose partout.

Après ce constat, on pourrait penser que les élus de gauche au conseil général montent au créneau pour proposer une vraie politique de soutien aux Aveyronnais avec des investissements réellement utiles. Et bien, c’est manqué !

Comme ils soutiennent avec la droite le doublement de la RN 88 qui étrangle les budgets tant au Département qu’à la Région, ils ne proposent en fait que quelques mesurettes qui ne changeront rien.

C’est un changement politique profond qu’il faut opérer au conseil général de l’Aveyron et plus généralement en France. Et il ne pourra pas se réaliser avec les personnes en place à l’assemblée départementale.

11/09/2011

Hydroélectricité et baignade naturelle

barrage.jpgJ’ai profité du CPR (Conseil Politique Régional) d’Europe Ecologie - Les Verts Midi-Pyrénées à Lannemezan (65) samedi dernier pour faire la veille quelques visites dans le secteur.

A Saint-Laurent-de-Neste, un village à environ une quinzaine de kilomètres de Lannemezan j’ai rencontré Christian Peyres, propriétaire d’une microcentrale hydraulique sur la Neste.

La particularité de cette microcentrale est que l’électricité produite est revendue non pas à EDF, mais à Enercoop, SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) dont je suis moi-même client et sociétaire, qui commercialise uniquement de l’énergie renouvelable à ses abonnés.

Laure Noualhat de Libération s’était déplacée à Saint-Laurent-de-Neste et avait consacré un récent article à ce sujet, et à la suite, Christian Peyres avait fait l’objet d’un reportage sur France 3 Sud.

J’ai donc visité l’installation avec son propriétaire.

Petite installation, mais bien entretenue, tant au niveau de la retenue d’eau que de la centrale de production. La grande échelle à poisson permet aux truites et gardons fréquentant ce cours d’eau de passer l’obstacle sans problèmes et les rapports avec les sociétés de pêche locales sont bons.

Un grand merci à Christian Peyres qui me permet d’avoir à mon domicile de l’électricité non nucléaire et sans CO2. Certes, ce n’est pas l’électricité produite sur la Neste qui arrive directement chez moi, mais ma consommation 100 % d’énergies renouvelables permet aux producteurs d’écouler leur production. De plus, compte tenu de la production excédentaire d’électricité en Aveyron (essentiellement à base d’hydraulique et dans une moindre mesure d’éolien), je pense que ce sont des électrons renouvelables qui doivent alimenter les foyers aveyronnais, même chez les plus fanatiques des tenants du nucléaire.

J’encourage donc les propriétaires locaux aveyronnais de microcentrales et d’éoliennes à avoir la même conscience environnementale et citoyenne que leur collègue des Hautes-Pyrénées et à travailler avec Enercoop.

baignade st-laurent-de-neste - régénération.jpgDeuxième visite de la journée à quelques centaines de mètres de la microcentrale sur la route de Nestiers : celle de la baignade naturelle, les Ocybelles, mise en service le 9 juillet et inaugurée deux jours plus tard.

J’avais prévu cette visite afin de voir de près cette installation au cas où les eaux du lac de la Découverte n’étaient « baignables ». Il semble que ce ne sera pas le cas et que l’eau du lac devrait permettre la baignade.

Les Ôcybelles est la première installation de baignade naturelle collective dans le grand sud.

J’ai découvert là une installation séduisante. J’en ai d’ailleurs profité pour prendre ce qui sera sans doute mon dernier bain de l’été.

Quel plaisir de se baigner dans une eau claire sans odeur de chlore !

Quel bonheur de voir que cette eau est filtrée et régénérée avec des plantes installées en bordure de la baignade.

Cette baignade (on ne parle pas de piscine) a connu une fréquentation modeste en juillet à cause du mauvais temps comme partout, mais le mois d’août a vu la fréquentation exploser au point que les gestionnaires du site ont dû limiter les entrées à 250 personnes environ. Les plantes étant encore jeunes, la filtration et la régénération risquaient de ne pas s’opérer dans des bonnes conditions et l’eau subir ainsi une dégradation.

L'aménagement du site avec une baignade d’une superficie de 800 m2 a coûté un million d’euros aux « Carrières de la Neste », qui ont rétrocédé l’installation à la communauté de communes pour un euro symbolique. Joli cadeau ! Mais qui a son revers de médaille, celui de la poursuite de l’exploitation des gravières. La noria de camions passant en bordure de la baignade réduit un peu le plaisir de profiter de cette magnifique installation.

En tout cas, voilà le type d’installation collective, qui ne coûte pas plus cher qu’une piscine à l’investissement et sûrement moins en fonctionnement et en entretien, qu’il faudrait voir fleurir en Midi-Pyrénées.

Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir

03/08/2011

L’Aveyron : son goudron, ses camions

Le décret relatif à « la consistance du réseau routier local soumis à la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises » a été diffusé le 27 juillet dernier.

Ce décret indique les routes locales (en fait des ex routes nationales gérées par les départements) qui seront soumises à la taxe kilométriques poids lourds.

Pour l’Aveyron, ce décret n’indique aucune route départementale soumise à la taxe kilométrique poids lourds.

Lorsque l’on sait que c’est après consultation des conseils généraux que ces routes ont été choisies, on en déduit que le conseil général de l’Aveyron ne désire pas pénaliser les camions circulant sur son territoire et au contraire, choisit de favoriser la circulation de poids lourds, notamment ceux en transit.

Lorsque l’on sait également qu’une partie de cette taxe revient aux départements pour l’entretien du réseau routier, le département de l’Aveyron choisit donc délibérément de se priver d’une recette fiscale. Mais elle devra de toute manière trouver des moyens financiers pour entretenir ce réseau routier départemental. C’est malheureusement en pénalisant d’autres domaines dont elle a directement la compétence : collèges, social, environnement, habitat, aide aux collectivités… qu’elle financera le goudron.

Pourtant certaines routes départementales (ex RN) méritaient largement d’intégrer cette liste. Je pense notamment à la RD 840, à la RD 9 et d’autres routes départementales où la circulation devient difficile et dangereuse du fait même d'une circulation de poids lourds déjà en forte augmentation.

Avec la décision prise par le conseil général de l'Aveyron, ces difficultés et cette dangerosité augmenteront encore plus sur nos routes car les camions choisiront en priorité les itinéraires non soumis à la taxe afin de réaliser des économies.

Alors que d’autres départements essaient de limiter la circulation de poids lourds en transit sur les routes nationales et départementales de leurs territoires, l’Aveyron au contraire la favorise.

Visitez l’Aveyron : son goudron, ses camions !

giga liner.jpg

Il reste aussi à connaître la date de mise en œuvre de ce décret. Et ça, c'est pas gagné !

Comme un bonheur n'arrive jamais seul, les supers poids lourds (25,25m - 60T) reviennent sur le tapis. Le ministre des Transports danois Hans Christian Schmidt a annoncé dans une interview avec le magazine allemand de transport DVZ ce même 27 juillet que le Danemark veut pousser l'admission à l'échelle européenne des véhicules plus longs et plus lourds (VLL) au cours de sa présidence du Conseil dans le premier semestre de 2012

Attention aux chaussées dégradées, aux giratoires grignotés et aux accidents !

24/05/2011

Intercommunalités : les citoyens et les écologistes oubliés

Carte interco.jpgLes grandes manœuvres pour se partager les pouvoirs locaux ont débuté. Et dans cette bataille, les grands perdants sont les habitants ballottés d’un territoire à l’autre sans qu’on leur demande leur avis.

Si les cartes proposées par les Préfets doivent recueillir l’avis des instances d’élu-es, il n’est à aucun moment prévu que les citoyens soient consultés. On va encore un peu plus éloigner les habitants de décisions importantes qui les intéressent au plus haut degré. Et après, on s’étonnera qu’ils ne vont plus voter.

Que penser aussi de la composition de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale où l’on s’est soigneusement partagé les rôles entre notables Aveyronnais en évitant de demander à certaines minorités politiques, notamment aux écologistes qui représentent maintenant plus de 10 % des votes en Aveyron, si certains élus désiraient intégrer cette commission. C’est d’ailleurs un problème national puisque la représentation de l’écologie politique est quasi nulle dans toutes les CDCI.

Mais dans ces transactions pour les découpages de territoires, mon inquiétude réside dans le fait que des territoires vécus dans la vie quotidienne des habitants ne voient pas le jour parce que certains petits ou grands élus n’en veulent pas pour une vision essentiellement politique. La peur des élus des petites communes d’être « avalés » par les communes plus importantes est certes compréhensible. Mais rester coincé sur son petit territoire alors que la réalité de la vie quotidienne des habitants dépasse largement ce petit territoire conduit à un repli et à un déclin en termes d’activités économiques, culturelles et associatives. Les citoyens participent déjà à ces territoires élargis. On le voit notamment dans la fréquentation des associations où les adhérents viennent de diverses communes rurales et urbaines locales.

On le voit aussi dans les trajets domicile-travail où beaucoup d’habitants des communes rurales viennent travailler dans les communes urbaines.

On le voit dans les activités culturelles, sportives et festives où les habitants de toutes les communes participent sans tenir compte des frontières intercommunales actuelles.

Les communautés de communes du Bassin Decazeville-Aubin et celle de la Vallée du Lot ont un destin commun auquel peuvent se joindre certaines communes isolées comme Bouillac. Ce territoire constitue un vrai territoire de projets avec des complémentarités évidentes.

Quant au SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), je maintiens la position que j’avais exprimé lors du conseil municipal de décembre dernier, à savoir la création d’un SCOT sur le territoire du Pays du Rouergue Occidental. Un SCOT a une autre dimension que l’intercommunalité. Ce n’est en rien un périmètre administratif ni gestionnaire. Il vise à répondre à des menaces importantes qui pèsent globalement sur notre planète mais également sur nos territoires : étalement urbain, surconsommation d’espaces, dépérissement de certains quartiers, ségrégation sociale et inégalités écologiques, surcoût des infrastructures, déploiement des transports collectifs et écologiques, réchauffement climatique… L’aire du Pays Rouergue Occidental me semble la plus évidente pour répondre à ces enjeux et pour ne pas être écrasé face aux deux SCOT qui se précisent autour de nous : celui du Pays Ruthénois et celui du Pays de Figeac. Il est évident que des passerelles doivent être construites avec ces deux entités à travers une charte Interscot.

Quoi qu’il en soit, dans le cas de l’évolution de intercommunalité comme dans celui de la création du SCOT, il me semble maintenant nécessaire d’informer la population sur ces deux grands enjeux à travers des réunions publiques où la parole leur serait donnée.

19/05/2011

Chauzy finit son discours sans les écologistes

ap-discours-chauzy.jpgJ’ai maintes fois dénoncé sur ce blog les visions ultra-libérales et le ton méprisant vis-à-vis de ses contradicteurs de Jean-Louis Chauzy président du Ceser Midi-Pyrénées.

Il en remet d’ailleurs une couche aujourd’hui dans la presse locale : Jean-Louis Chauzy : "Rodez doit se doter d’une technopole"

C’est pour dénoncer cette attitude et ses propos que les élus Europe Ecologie – Les Verts au conseil régional Midi-Pyrénées ont quitté la salle lors de l’assemblée plénière d’aujourd’hui.

Lire le communiqué de presse ci-dessous :

Les élus EELV boycottent le discours partisan, anti-écologiste et antidémocratique du Président Chauzy !

A l'occasion de l'assemblée plénière qui se tient ce jour au Conseil régional, le Groupe EELV a dénoncé l'attitude du Président du Ceser Mr Chauzy. A l'annonce de son discours les conseillers régionaux EELV ont quitté la salle pour exprimer leur opposition aux positions répétées et personnelles de Mr Chauzy. Cette action symbolique ne visait bien évidemment pas l’institution qu'est le Conseil Économique Social et Environnemental Régional qui joue un rôle démocratique important dans notre république. C'est bien les positions les plus souvent dictées par les intérêts des puissants et des lobbies qui est sont mises en cause. En effet, lors de ces différentes interventions, souvent anti-écologistes primaires, le Président du Ceser porte des positions personnelles, partisanes et méprisantes, qui la plupart du temps n'ont pas été débattues au Ceser. Guillaume Cros a critiqué ce mépris à l'encontre de l'écologie, des citoyens mais aussi de la démocratie en citant une des interventions du Président Chauzy devant le Medef « l’intégrisme écologique est devenu un thème électoral, qui s’est répandu partout entrainant une diabolisation du développement économique des activités de production, rendant de plus en plus difficile la construction de projets ferroviaires, routiers, de réserves d’eau ,sans contradicteurs. »

Le Président du groupe EELV a dénoncé cette vision rétrograde de l'écologie et a appelé à la responsabilité du plus grand nombre pour oeuvrer en faveur de l'intérêt général et non des plus puissants.

Les écologistes déplorent que le responsable d’une assemblée qui doit donner des perspectives à la politique régionale reste pétri de certitudes dans des schémas dogmatiques dépassés. Les exemples ne manquent pas : OGM, nucléaire, autoroute, ours, LGV, Traversée Centrale des Pyrénées…

Guillaume Cros a conclu son intervention rappelant qu'il est plus que temps d'anticiper le réchauffement climatique, les dérèglements énergétiques et de répondre aux urgences. Cela implique de sortir des modèles qui ont créés le réchauffement et les urgences, ceux-là mêmes encore défendus par Mr Chauzy au profit des intérêts particuliers et au dépend de l'intérêt collectif.

Les élu-e-s Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional Midi-Pyrénées

L'article de Libération avec des commentaires intéressants : Les écologistes et le président du Conseil économique et social de Midi-Pyrénées: «dogmatique toi-même!»