29/12/2006
Vœux du Nouvel An
Une année se termine, une autre va débuter.
Que pouvons-nous souhaiter pour 2007 ?
D’abord une bonne santé à tous les habitants du Bassin. Bonne santé qui ne pourra être possible qu’avec le maintien de notre centre hospitalier et de tous les services dont il dispose.
Bonne année à tous les privés d’emploi de notre territoire mais également aux 4,5 millions de privés d’emploi de toute la France. Je voudrais leur dire qu’ils ne sont en rien responsables de leurs malheurs, que cette situation de « rareté du travail » est voulue et organisée et que nous devons tous nous battre pour y mettre un terme.
Bonne année à tous ceux qui souffrent, les jeunes, souvent stigmatisés par certains et qui ont peur de ne pas trouver leur place dans la société, les personnes âgées et les personnes seules, avec ou sans enfant à charge qui ont de plus en plus de difficultés à assurer un train de vie convenable, les personnes malades, les SDF qui attendent plus que des promesses en période pré-électorale, promesses souvent vites oubliées, une fois les élections passées.
Bonne année à notre planète. Que nous prenions tous conscience de sa fragilité et que nous adoptions tous des pratiques pour que les générations futures puissent connaître la joie de respirer un air meilleur, de se baigner dans des rivières où l’eau sera limpide et manger des aliments sains.
Je ne veux pas oublier ceux qui, dans d’autres continents, n’ont même pas assez d’eau potable et d’aliments pour subvenir à leurs besoins essentiels, mais également à ces réfugiés économiques que nos sociétés égoïstes ont créés et ces futurs réfugiés climatiques qui vont frapper à notre porte dans les années futures si nous ne faisons rien. Pour ceux-là, il est urgent que nous nous mobilisions.
Localement, que 2007 voit le début d’une réelle conscience environnementale sur le Bassin. La mise en place de notre Agenda 21 local et de notre Plan Climat local, la dépollution et l’aménagement de la Zone du Centre à Decazeville, la mise en route des transports collectifs, la construction d’un quai de transfert des déchets ménagers, la protection et la mise en valeur de notre magnifique Parc Intercommunal… sont autant de challenges que nous n’atteindrons pas uniquement avec des paroles. Il faut que les actions mises en place dans le cadre de ces projets montrent une véritable volonté d’agir tous ensemble pour le bien-être de nos concitoyens, l’amélioration de notre environnement et la lutte vitale pour l’avenir de notre planète contre le réchauffement climatique.
Bonne année à tous.
Voir également les vœux des Verts de l'Aveyron.
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Il y a bien 4,5 millions de privés d’emploi en France
Comme je l’indiquais dans de précédentes notes et comme l’écrivait Fabienne Brutus dans son livre « Chômage, des secrets biens gardés » en ce début d’année (réédité en format de poche), il y a bien au moins 4,5 millions de Français qui sont actuellement privés d’emploi. Et ce n’est pas en masquant cette vérité et en ne donnant que les chiffres de la catégorie 1 (chômeurs disponibles immédiatement et demandant un emploi à plein temps) que les Français seront rassurés.
Cette manie de masquer les vrais chiffres du chômage ne date certes pas d’aujourd’hui et divers gouvernements de gauche y ont participé, mais actuellement, les chiffres masqués des chômeurs (catégories 2 à 8) sont pratiquement supérieurs aux chiffres officiels donnés à grand renfort de communication tous les mois par le gouvernement actuel.
En plus, ne sont pas comptabilisées les personnes non inscrites à l’Assedic et dont on a perdu la trace.
Si l’on rajoute tous les emplois précaires, contrats d’avenir (26 h/semaine au Smic)… créés dernièrement afin de faire dégonfler les chiffres officiels du chômage, la situation de l’emploi en France est catastrophique.
Et ce n’est pas en faisant travailler plus ceux qui ont un travail comme le propose Sarkozy que les privés d’emploi auront une chance de retravailler et d’avoir un revenu décent.
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25/12/2006
Gaspillage énergétique
On ne peut que s’inquiéter de cette mode venue des Etats-Unis qui arrive maintenant chez nous et touche le moindre petit village ou hameau.
Illuminer sa maison tout le mois de décembre jusqu’aux premiers jours de janvier est à la mode. Et c’est à celui qui réalisera le plus de motifs, qui éclairera le plus fort, que l’on verra de plus loin, qui fera déplacer le plus de monde.
La presse locale étale tous les jours des photos de réalisations et des municipalités irresponsables organisent même des concours.
Quelle gabegie énergétique pour présenter des illuminations représentant toutes les mêmes silhouettes, d’étoiles, de Pères Noël en traîneaux, de rennes ou autres motifs qui ne présentent aucun intérêt artistique.
Plus c’est de mauvais goût, plus cela plait à certains.
Tout cela pour le plus grand bonheur d’EDF et des commerçants, surtout la grande distribution qui achètent ces illuminations fabriquées à bas prix en Asie.
N’avons-nous pas des moyens plus intelligents et plus artistiques pour faire rêver et réfléchir nos enfants à cette période ?
Certains nous disent que ces illuminations ne consomment presque rien. C’est faux, mais de plus, leur multiplication est malheureusement importante et cela dans une période ou la consommation d’électricité est déjà forte.
On nous fait fort justement remarquer que la seule consommation énergétique des veilles de nos appareils divers, téléviseurs, ordinateurs… représente la production d’une centrale nucléaire, et qu’il est très facile d’éviter ces consommations. Mais rien n’y fait et dès que l’on modère une consommation électrique sur un secteur, on trouve toujours moyen de créer de nouveaux besoins aussi inutiles qu’énergivores.
Certaines collectivités, conscientes de ce problème, essaient de réduire les consommations des illuminations de Noël en utilisant des nouvelles technologies.
A Decazeville, nous avons remplacé les éclairages spéciaux pour les fêtes locales par des guirlandes non éclairantes et nous avons réduit de 30% nos consommations d’éclairages de Noël en 2005 par rapport à 2004 tout en gardant une qualité appréciée par tous, en remplaçant les vielles guirlandes lumineuses par des éclairages LED (diodes électro-luminescentes).
Mais à quoi servent ces efforts des collectivités pour diminuer les consommations énergétiques et agir ainsi sur le réchauffement climatique si les particuliers augmentent inconsciemment les leurs ?
N’encourageons donc pas ce genre de pratique en évitant de nous y rendre par exemple.
Pour ma part, je veillerai à ce que la ville de Decazeville fasse de nouveaux efforts pour économiser l’énergie dans le futur, à Noël et tout le long de l’année.
Editions du 28 décembre 2006
NOËL : Elles illuminent chaque année les rues et certaines maisons
Chères et brillantes décorations
Certes, c’est plutôt joli. Parfois c’est carrément beau. Encore que certains ne semblent pas du tout réceptifs à ce genre de spectacle. En dehors d’un quelconque jugement de valeur, les illuminations de Noël ont un coût et des conséquences. A Decazeville, par exemple, la seule installation des décorations lumineuses au fil des rues mobilise 15 000 euros. A cette installation s’ajoute la consommation électrique, soit 13 338 kW/h en 2005, entre le premier week-end de l’Avent et l’Epiphanie, ce qui a occasionné une facture de 2 106 euros. Pour établir une comparaison, ces chiffres peuvent être appliqués à la consommation et à la facture électrique annuelle de l’école maternelle Jean Moulin.
Et pourtant, comme l’explique Jean-Louis Calmettes, adjoint Vert à la municipalité, « depuis deux ans nous faisons des efforts. Nous avons remplacé les éclairages spéciaux pour les fêtes locales par des guirlandes non éclairantes. Nous avons aussi réduit de 30 % nos consommations d’éclairages de Noël par rapport à 2004, en remplaçant les guirlandes lumineuses par des éclairages LED (diodes électro-luminescentes). » En effet, en 2004, la facture électrique des décorations de Noël decazevilloises avait été chiffrée à 2 330 euros, soit une consommation de 19 240 kW/h.
A cet aspect collectif des illuminations, s’est greffée depuis quelques années la mode venue des Etats-Unis, de la décoration individuelle des maisons. De plus en plus de particuliers se prêtent au jeu et le Bassin n’est pas le dernier au classement départemental des plus belles réalisations. Là aussi, et alors que certains apprécient et d’autres pas du tout, l’ardoise générée n’est pas négligeable. Les créateurs locaux interrogés sur la question disent avoir du mal à situer leurs dépenses précises en la matière.
Selon des sources Internet et à titre indicatif, 300 à 400 mètres de guirlandes électriques avec environ 2 100 ampoules, un attelage de rennes en tubes de néon, six pères Noël grandeur nature aux barbes incandescentes et quelques autres gadgets du même acabit représentent, à tarif plein, un investissement de plus de 5 000 euros (les éléments sont souvent achetés sur plusieurs années). Et on ne parle pas du surcoût énergétique, estimé entre 100 et 500 euros à suivre sur la facture EDF de janvier. Tout comme on ne parlera pas, au risque de passer pour les rabat-joie de service, de la notion de développement durable, oubliée de cette « magie lumineuse de Noël » si peu respectueuse de l’environnement, car contribuant directement à l’émission de gaz à effet de serre.
F.C.
Lire à la suite un article de Libération sur ce sujet
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23/12/2006
Plan Global de Déplacements du Bassin
J’avais déjà dénoncé lors du conseil communautaire du 1er juin dernier, le manque d’ambition du PGD qui nous était proposé. Je l’ai répété lors de ce dernier conseil.
Nous aurions dû nous inspirer de celui de Figeac (10 500 habitants) qui, avec une dizaine de lignes de bus, a déplacé l’an passé plus de 300 000 personnes.
Notre projet ne prévoit qu’une seule ligne avec une liaison bi-quotidienne en transports collectifs entre les cinq villes, du transport à la demande pour les écarts et du transport à la carte. L’ambition de notre PGD est de déplacer en transport collectif seulement 10 000 personnes pour un territoire de 17 000 habitants.
Si un réseau de transports en commun intéresse en premier lieu les personnes ne possédant pas de moyen de transport (30% dans le Bassin), il doit être assez attractif pour inciter les personnes utilisant leur voiture personnelle, pour des trajets domicile-travail par exemple, à les utiliser.
Le scénario proposé ne répond pas à la demande forte formulée par la population lors du questionnaire Agenda 21. En traitant cette question importante à minima, nous courons le risque d’aller vers l’échec et à une remise en cause et pour longtemps de toute idée de transports collectifs sur le Bassin.
Afin d’éviter cet échec et avant d’aller le plus rapidement possible vers un plan plus ambitieux, j’ai proposé quelques améliorations.
Premièrement, inclure dans les transports collectifs réguliers, alors qu’ils ne sont traités qu’en transports de séjour, les quartiers nord de Decazeville.
En effet, c'est dans ces quartiers que vivent près de 15% de la population du Bassin (cités du Baldy, du Sailhenc, de Trépalou, les Bonnières), mais où sont situés également le centre hospitalier, le collège, les lycées, des installations sportives…
C'est de plus dans ces quartiers que vivent le plus de personnes qui ne possèdent pas de moyens de transport.
Deuxièmement, Le coût d’utilisation de ces transports collectifs pour les usagers du réseau urbain doit être le plus bas possible afin d’être utilisés par le plus grand nombre.
Il vaut mieux 50 000 personnes à 20 centimes d’euros que 10 000 à 1 euro, comme prévu dans ce projet.
Enfin, des mesures techniques afin d’agir pour la sécurité routière et protéger les piétons et les personnes à mobilité réduite peuvent être prise rapidement : par exemple les zones 30 dans les centres-villes (passages protégés, pincements de chaussée, ralentisseurs, mobilier anti-stationnement…)
Les aménagements cyclables doivent être réalisés le plus rapidement possible, notamment sur l’axe Firmi, Decazeville, Viviez et inclus lors de tous futurs aménagements de voiries.
08:15 Publié dans Développement durable | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
13/12/2006
Le cyberpaysage politique aveyronnais est une vaste friche
A lire l’édition aveyronnaise de La Dépêche du Midi d’aujourd’hui, les blogs politiques ne sont pas nombreux dans le département. Seulement une poignée. Les élus locaux n’ont semble t-il pas encore compris l’importance que va prendre dans les mois à venir ce moyen de communication interactif. Certes le contact direct est primordial dans un département rural, mais internet touche de plus en plus de monde, jeunes et moins jeunes. Je suis heureux de faire partie de ces défricheurs et la fréquentation de mon blog (1 049 visites en novembre pour 11 481 pages lues) me fait penser que les problèmes environnementaux de la planète, de l’Aveyron et du Bassin decazevillois intéressent de plus en plus de monde. Merci donc à tous les visiteurs.
A signaler l’ouverture il y a quelques jours du blog des Verts Aveyron
12:12 Publié dans Politique locale | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | | Imprimer |
Les Verts, meilleur parti politique pour défendre l’environnement
L’Alliance, regroupement de 80 associations de défense de l’environnement (WWF, Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, Greenpeace, Les Amis de la Terre…) a évalué l’action des partis politiques en faveur de l’environnement lorsqu’ils étaient aux responsabilités.
L’UMP arrive dernière avec 4,5/20. Viennent ensuite l’UDF avec 5/20, le PC avec 5,5/20 et le PS avec 6,5/20.
Les Verts arrivent en tête avec une note de 11/20.
C’est certes encore faible, mais si les Verts souhaitent installer des mesures importantes pour l’environnement lorsqu’ils sont aux responsabilités, ces mesures sont malheureusement souvent revues à la baisse par leurs collègues avec qui ils ont conclu des alliances.
Pratiquement aucune radio ou télé n’a fait mention de cette notation importante des politiques environnementales. Juste un article dans Le Monde et quelques lignes dans Libération.
Tous ont préféré titrer sur la visite de Nicolas Hulot à Ségolène Royal.
Ségolène Royal a promis d’inclure des normes environnementales, notamment pour favoriser les énergies renouvelables, dans les permis de construire. C’est bien, mais elle va avoir du boulot. Elle ne doit pas connaître les difficultés qu’ont les élus locaux Verts à simplement essayer de faire intégrer les normes environnementales actuelles (RT 2005) ou la HQE (Haute Qualité Environnementale) dans les projets de construction ou de réhabilitation de bâtiments publics ou HLM auprès de leurs collègues socialistes.
Elle va devoir organiser des grandes séances de sensibilisation et de formation des élus socialistes qui sont encore dans leur grande majorité peu sensibles à l’environnement si ce n’est pour faire des effets oratoires.
Mais, j’ai bien peur, qu’une fois les élections présidentielles et législatives passées, le naturel revienne au galop. Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Les seuls qui mettront en pratique les promesses électorales environnementales, ce sont les Verts, et cette notation de l’Alliance le montre.
10:15 Publié dans Environnement, Verts | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
12/12/2006
Quai de transfert des déchets : un NON surprenant d’Aubin
La dérobade des conseillers municipaux d’Aubin concernant l’installation d’un quai de transfert des déchets ménagers à Combes a de quoi surprendre. C’est après avoir visité celui de Millau qu’ils s’étaient portés volontaires pour accueillir cet équipement sur leur territoire.
Il faut dire que les décharges qui accueillaient les déchets sur le territoire de la communauté de communes étaient exploitées dans des conditions désastreuses.
Il y a presque dix ans, alors membre de l’ASGE (Association de sauvegarde et de Gestion de l’Environnement), j’avais participé à une opération de comptage de camions extérieurs au Bassin qui venaient déposer à la décharge du Montet. Des camions de tout le sud de la France qui venaient porter des déchets « non toxiques » de l’industrie automobile afin de « diluer » les boues de station d’épuration de la station de Viviez, chargées en métaux lourds. Ce sont du moins les renseignements que voulaient bien nous distiller les dirigeants du SIVU à l’époque. Nous avions compté jusqu’à 30 camions par jour. Par la suite, je ne suis pas sûr que le défilé de camions ait cessé, même encore dernièrement.
Bien avant d’être élu, je m’inquiétais de la décharge de La Romiguière, notamment de ses rejets de lixiviats dans le milieu naturel. Une fois élu en 2001, ma première demande a été que nous nous penchions sérieusement sur ce problème. A mon avis, et d’après l’étude réalisée en 1999 par une bureau spécialisé, la création d’un deuxième bassin de décantation était une opération urgente à mettre en place et l’exploitation de cette décharge devait faire l’objet de plus de soins. Je n’ai malheureusement pas été écouté.
Nous avons donc décidé dernièrement de mettre un terme à ces deux importants foyers de pollution, dus il est vrai, à un désintérêt ambiant sur tout ce qui touche à l’environnement en général et aux déchets en particulier de la part de leurs responsables et donc à une mauvaise exploitation de ces équipements.
Ces deux décharges seront fermées prochainement et réhabilitées dans la suite.
A la place, nous devions indiquer au SYDOM le lieu où nous souhaiterions voir installer un quai définitif de transfert des déchets ménagers ainsi que le lieu où installer un quai provisoire durant les travaux.
Je faisais partie de la délégation d’élus du Bassin qui s’est déplacée à Millau afin de voir (et de sentir) les désagréments que pouvaient provoquer l’installation d’un tel équipement.
Tout le monde a été convaincu qu’il n’y en avait pas. Le centre de transfert de Millau comporte de plus une unité de compostage de déchets fermentescibles et est situé sur une zone industrielle ou est implanté notamment le centre de restauration municipal. Pas une seule de ces entreprises riveraines ne semble être gênée par la présence d’un quai de transfert à proximité.
Pourtant, dès l’annonce de la possible installation de cet équipement sur la zone de la Bouysonnie à Combes (commune d’Aubin), quelques particuliers, poussés par l’opposition municipale, sont montés au créneau.
Cet équipement installé là, présentait pour eux tous les défauts du monde. Les décharges de La Romiguière et du Montet devait peut-être leur paraître exemplaires.
Dans la foulée, on s’en prend même à un futur lotissement HQE prévu sur les hauteurs.
Il faut dire que l’intérêt pour la nature et l’environnement des opposants à ce quai de transfert est tout relatif. Parmi elles, figurent même des personnes qui font un lobbying incessant afin de pouvoir faire de la moto et du quad dans la magnifique forêt de la Vaysse.
En résumé, comme pour de nombreux projets, leur message était clair : on veut bien un quai de transfert, mais loin de chez nous. Le syndrome « Nimby » a encore frappé (Not In My BackYard – Pas dans mon jardin).
Mais voir des élus changer d’avis si rapidement et leur emboîter le pas me semble incompréhensible.
Qu’a-t-il pu se passer ? Est-ce une manœuvre politique pour obtenir d’éventuelles compensations ? A l’approche des élections municipales, ont-ils cédés face au mécontentement d’une poignée d’individus manœuvrés de plus par l’opposition ? Est-ce une cabale contre la Communauté de Communes ?
Espérons que le bon sens reviendra et qu’une solution apparaîtra rapidement.
09:35 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
L’ « insoutenable » développement durable
Notre ami Jean Barrié s’est fendu d’un courrier traitant du développement durable et de ce qu‘en font certains, dans l’édition dominicale de Centre Presse.
Je ne peux résister à en donner ici quelques extraits.
« « Semaine du développement durable », « Journée mondiale de l’environnement », « Conférence sur le réchauffement climatique à Nairobi »… Il est partout le « développement durable » ! « La maison brûle » et soudainement, dans les hémicycles, dans les discours, dans les conversations, l’environnement est devenu le thème dont il faut obligatoirement parler.
Louable que de vouloir concilier économie, social et environnement. Cependant, cette généreuse idée effraya les milieux financiers qui virent là une entrave possible aux profits. Rapidement, elle fut dévergondée par les réformistes de tous bords qui décidèrent de « vider la coquille » car il était inconcevable que l’équilibre entre économie et environnement remette en cause le dogme du marché. Le monde de la finance s’empressa de se transformer en apôtre du développement durable, celui-ci ouvrant d’inattendues perspectives aux échanges marchands.
Le «développement durable devint une « tarte à la crème » inépuisable pour s’accaparer les marchés, un « plus médiatique » dans les colloques politiques et économiques. On a même prétendu « faire du développement durable » en élargissant les routes pour aller plus vite et plus nombreux vers les supermarchés qui encerclent nos villes, en promouvant le tri des déchets mais pas leur réduction à la source, en encourageant avec des primes l’agriculture dite « raisonnée » avec moins de pesticides mais sans les interdire, en invitant à économiser l’eau mais sans condamner les excès de l’irrigation… On peut même échanger ou vendre des « droits à polluer » en développement durable.
Le développement durable est devenu le contraire de sa définition initiale, une béquille servant d’alibi au système en place. Il est si dévoyé que ses initiateurs osent à peine l’évoquer ! … Certes, on fait semblant de prendre grand soin de celui-ci en responsabilisant les individus jusqu’à les culpabiliser, en adoptant des gestes simples (respect de l’eau, tri sélectif, économies d’énergies…).
Soit, mais parallèlement, aucune remise en cause par les décideurs d’un système économique ravageur ; toujours plus de camions, d’emballages, d’objets jetables, de plastiques, d’autoroutes, de grandes surfaces, d’agriculture intensive…pour plus de réchauffement climatique nous rapprochant du chaos ultime perçu comme inéluctable destin du Monde.
Heureusement, cette perspective mortifère peut être évitée à condition qu’un changement radical s’opère d’urgence. La seule solution réside dans une nouvelle logique généralisée basée sur le « bien vivre intelligent » et les « bonheurs simples », solidairement partagés dans une société des hommes remplaçant une suicidaire société des capitaux. La fin de la dictature de la finance et de la spéculation permettra alors à des développements aujourd’hui maltraités ou oubliés (social, humain, environnemental, culturel…) d’occuper toute leur place. Il est évident que l’humanité aspire à un développement global heureux, en harmonie avec la planète, libérée de la gangue étouffante du profit et de la consommation déifiés, ou l’écologie ne serait plus le jouet dérisoire d’un business d’outre-tombe. »
Malheureusement, sur la même page de Centre Presse que le courrier de Jean Barrié, un autre lecteur demandait une nouvelle route afin d’éviter Rodez et son agglomération par le sud et les pages « auto » présentaient des véhicules dont la moins puissante produisait 146 gCO2/km et la plus puissante 227 gCO2/km.
Ce n’est pas gagné, Jean. Mais tu as raison, c’est en répétant inlassablement ce message pour une autre société plus solidaire, plus frugale, plus joyeuse, moins matérialiste que nos concitoyens réagiront.
07:50 Publié dans Développement durable | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
10/12/2006
Depuis aujourd’hui, le train direct Rodez-Paris n’existe plus
Nous étions nombreux aujourd’hui en gare de Figeac à dire notre colère contre la suppression autoritaire de ce train direct par la SNCF. Dorénavant, les usagers désirant se rendre de Rodez à Paris (et en sens inverse) devront changer de train à Brive. Les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite qui prenaient ce train justement parce qu’il était direct seront pénalisées. C’est un fait de plus après tant d’autres, qui nous conduit vers une détérioration et un abandon progressif des services publics en zones rurales.
S’il y avait de nombreux élus de gauche et écologistes de l’Aveyron et du Lot à cette manifestation, les élus de droite ont comme d’habitude brillé par leur absence. Le dimanche doit être sacré pour eux. Pourtant à les écouter, ce sont les premiers à vouloir défendre les services publics en milieu rural, mais lorsqu’ils sont à l’Assemblée Nationale et au Sénat, ils votent toutes les lois tendant à une destruction ou une privatisation de ces mêmes services publics.
Le train est vital pour nos régions. Mais il est également vital pour notre planète. Favoriser le rail pour le transport des voyageurs et des marchandises doit être une priorité.
Heureusement, La Région Midi-Pyrénées l’a bien compris en initiant un programme de 500 millions d'euros pour moderniser le réseau férré. Mais pas le gouvernement actuel et la direction de la SNCF.
Devant ce dictat, nous n’allons pas baisser les bras et nous serons sûrement appelés à nous mobiliser à nouveau dans les jours à venir. Restons mobilisés.
15:05 Publié dans Développement durable, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
07/12/2006
L'horreur SDF
Les infos du jour nous apprennent qu’un Français sur deux a peur de devenir sans domicile fixe. Près de 85 % pensent que le nombre de SDF a augmenté.
Il n’y a plus de secteurs et de classes protégées. Cette crainte de basculer dans la précarité et dans la perte de son logement touche maintenant les classes moyennes qui se croyaient intouchables. Mais quand les classes moyennes éternuent, les classes inférieures étouffent.
Je me suis souvenu de cette phrase de Patrick Declerk :
« Curieusement, le SDF, exclu parmi les exclus, se révèle à l’analyse, au contraire, tout ce qu’il y a de plus inclus. Il occupe position et fonction dans la société. Il joue sur la scène du théâtre social un double rôle essentiel. Celui de victime sacrificielle. Et celui du contre-exemple. Il est la moderne version du corps des suppliciés pourrissant jadis en place de Grève. L’incontournable démonstration du prix de la transgression. Que l’on s’attarde. Que l’on contemple. Que l’on médite. Et qu’on se le dise… Et derrière nos bienveillantes démocraties, se cache, mutique, mais vigilante, une totalitaire obligation : Citoyen sera productif ou, lentement, et passivement, et sans bruit, mis à mort. Que l’on ne s’y trompe pas. La souffrance est organisée, mise en scène, et nécessaire. L’ordre social est à ce prix. »
Patrick Declerck – Le sang nouveau est arrivé – L’horreur SDF – Gallimard – 10/2005
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De la prison avec sursis pour avoir barbouillé des panneaux publicitaires
Les marchands de panneaux publicitaires qui enlaidissent et polluent nos villes et nos villages peuvent dormir tranquille. Les publicitaires qui veulent nous faire croire que la pub est de l’information et non de la propagande également. La pub qui, dans le meilleur des cas, est du mensonge et au pire de la manipulation a de beaux jours devant-elle. La police et la justice aveyronnaises veillent à protéger ce bras armé et puissant du consumérisme aveugle.
J’avais raconté dans une précédente note la mésaventure arrivé à trois jeunes gens de la région de Saint-Affrique qui avaient bombardé avec des coquilles d’œufs remplies de peinture des panneaux publicitaires. Ils avaient été interpellés en flagrant délit par le PSIG local.
La sanction est tombée : quinze jours de prison avec sursis et 300 euros d’amende pour chacun des prévenus.
L’article paru dans Midi Libre, détaille la manière odieuse avec laquelle la présidente du Tribunal correctionnel et le procureur ont voulu donner une leçon à ces empêcheurs de consommer.
18:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
06/12/2006
La Région veut rénover le réseau ferré
Face au désengagement de l’Etat qui a décidé de décentraliser des compétences aux collectivités locales, notamment aux Régions et aux Départements, sans réellement transférer les moyens financiers qui vont avec, comment peuvent réagir ces collectivités qui doivent par ailleurs poursuivre leurs politiques locales engagées ?
De plus, la réforme de la Taxe Professionnelle décidée unilatéralement par l’Etat, va encore priver les collectivités locales de recettes précieuses.
La décision du Conseil Régional Midi-Pyrénées de moduler la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) de 1,1 centime d’euro par litre de SP 95 et de 0,79 centime d’euro le litre de gazole me semble une bonne solution. Solution qui se justifie d’autant plus, puisque cette modulation de la TIPP va aider la Région à rembourser un emprunt de 500 millions d’euros pour rénover le réseau ferroviaire, et ainsi offrir une alternative crédible à l’utilisation de la voiture particulière et aux personnes ne possédant aucun moyen pour se déplacer.
Cette modulation de la TIPP ne changera pas grand chose du point de vue du citoyen-automobiliste, quand on sait que la hausse du prix à la pompe a été de 17% entre 2005 et 2006 à cause des tensions sur le marché international.
Mais elle va permettre d’améliorer le réseau ferré régional en état d’abandon par l’Etat et au Conseil Régional de poursuivre sa politique vers le rail par la création de nouvelle lignes, de mise en service d’autorails performants et de rotations plus nombreuses et plus rapides.
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Le Conseil Général de l’Aveyron veut traquer les fraudeurs au RMI
L’Aveyron serait-il devenu le repaire de dangereux réseaux de détournement d’argent public ? Le Conseil Général de l’Aveyron semble le croire. Pourtant, en 2005, seulement trois signalements de fraude au RMI ont été transmis au procureur de la République et en 2006 nous en sommes à 10 signalements pour un montant de 60 851,33 euros. Mais, face sûrement à cette « forte recrudescence », le Conseil Général va prendre en charge le salaire et les frais de déplacement d’un agent de la CAF, soit 60 000 euros, pour effectuer des contrôles auprès des « bénéficiaires » du RMI. Rappelons qu’en Aveyron, ils ne sont que 3 109.
La meilleure façon de combattre la fraude au RMI c’est d’offrir un emploi et un revenu décent à tout le monde. Il y a en France près de 5 millions d’actifs sans emplois. Et ce que le gouvernement Villepin-Sarkozy, ami des élus de la majorité du Conseil Général de l’Aveyron, a à leur offrir, ce ne sont dans le meilleur des cas, que des contrats précaires qui ne permettent pas de vivre. Alors que la pauvreté n’a jamais été aussi présente en France et en Aveyron, la fréquentation aux Restaurants du Cœur du département l’atteste malheureusement, la droite départementale préfère s’en prendre aux plus faibles et aux moins nantis.
La fraude aux prestations de la CAF en France s’est élevée à 21,5 millions d’euros en 2005. Soit 0,035 % des 61 milliards d’euros distribués. Elle est donc insignifiante et essentiellement due à des réseaux de malfaiteurs organisés qu’il faut certes combattre.
Mais il est indécent de culpabiliser aux yeux de la société tous les privés d'emplois et allocataires du RMI comme le fait le Conseil Général et son responsable de la délégation à l’Action Sociale.
Enfin, à titre de comparaison, 21,5 millions d’euros de fraude à la CAF en France, c’est sensiblement le coût de la remise en navigabilité d’une vingtaine de kilomètres de la rivière Lot, projet contesté, porté avec l’argent des contribuables par le Conseil Général de l’Aveyron et son visionnaire élu de Decazeville qui veut taper sur les chômeurs.
Les petites fraudes des Rmistes aveyronnais sont ridicules face à ce gaspillage d’argent public qui se répètera de plus chaque année dans les coûts de fonctionnement, comme pour Micropolis, Noria...
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04/12/2006
Inondations : déjà trois ans et toujours rien de prévu
Pourquoi les élus ont-ils boycotté samedi dernier, la réunion organisée par l’Association des Sinistrés de la Vallée du Lot pour commémorer les trois ans de la dernière forte crue qui avait occasionné des dégâts énormes tout en ne faisant par miracle aucune victime ?
Parce que les élus font le pari qu’il ne se produira pas de nouvelle inondation avant les prochaines élections municipales et cantonales et qu’il n’est pas utile de perdre du temps et de l’argent à proposer des solutions qui, si elles s’avèrent efficaces, n’en sont pas moins onéreuses (mais éviteraient beaucoup de dépenses inutiles), et ne sont surtout pas électoralistes.
Le « temps politique » est différent du « temps naturel » nous a expliqué Stéphane Beaumont, Maître de conférences à la Faculté de Droit de Toulouse et avocat de l’association.
16:30 Publié dans Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |