20/10/2014
L’économie hydrogène, miracle, imposture... ou les deux ?
“ L’économie hydrogène “ est le titre d’un ouvrage de Jérémy Rifkin sorti en 2002, qui prétendait remplacer les énergies fossiles par de l’hydrogène tout en décentralisant et en démocratisant cette énergie.
Si diminuer fortement et remplacer les énergies fossiles était louable, l’enthousiasme qui a suivi la sortie de ce livre (je pense notamment à un article de Science & Vie de février 2003) est depuis fortement retombé.
Je me suis intéressé à l’intérêt de l’hydrogène il y a plus de 15 ans et je peux m’enorgueillir d’avoir fait venir à Decazeville en 2002, pour la Semaine des énergies renouvelables, devenue depuis Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées, l’Association Française de l’Hydrogène devenue elle aussi Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible. Thierry Alleau, à l’époque président de cette association et maintenant président d’honneur, y avait même animé une conférence très suivie sur la pile à combustible.
Le programme de la Semaine des Energies renouvelables de 2002 : Semaine des EnR -DKZ - Prog. -24-280902.pdf
Je me suis déplacé plusieurs fois aux Assises de l’Energie à Grenoble, où le CEA travaille sur cette énergie ainsi qu’Axane, filiale d’Air Liquide.
L’hydrogène n’est pas présent à l’état naturel. Ce n’est donc pas une énergie primaire. Il a besoin d’une énergie primaire pour le séparer de l’oxygène ou du méthane. En général on utilise l’électricité en grande quantité. Tout dépend donc de la manière dont on produit cette électricité et de la perte en énergie que cette transformation apporte. Si cet hydrogène est produit à partir d’énergies renouvelables, on peut considérer que cet hydrogène est propre. Si l’électricité est produite par EDF, elle est à 75% d’origine nucléaire.
Il semble que pour le véhicule expérimental équipé d‘une pile à combustible (PAC) de la société decazevilloise Ondulia, déjà présenté au salon 2012, l’électricité serait d’origine renouvelable. Ce système est installé sur un véhicule électrique fabriqué par Innovep.
Une partie des batteries ont été supprimées pour laisser la place à une pile à combustible.
Fiche Ondulia : Hyrex, générateur d’électricité autonome à pile à combustible.pdf
Mais ne rêvons pas. Le véhicule hydrogène, comme le véhicule électrique, ne sauvera pas la planète. Je reprendrai les mêmes arguments que j’avais développés lors du conseil municipal du 25 septembre concernant la délibération sur les bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides.
La priorité est une forte baisse des consommations d’énergies et le développement des énergies renouvelables dans nos habitations, dans l’industrie et l’agriculture.
Quant à nos déplacements, les collectivités doivent plus fortement développer des transports collectifs en priorisant les transports de tous les jours et le confort plutôt que la vitesse, les modes actifs (vélo et marche à pied) pour les courts trajets, le covoiturage, l’autopartage… (en photo ci-contre, un projet de vélo PAC présenté aux Assises de l'Energie de Grenoble sur le stand de l'ASHPC)
A l’heure de l’internet rapide et des possibilités de conférences multisites, se déplacer plusieurs fois par mois à Paris où ailleurs pour une réunion est un gaspillage énorme d’énergie. Mais pas seulement. La cour des comptes vient d’ailleurs de pointer du doigt les dérives de la gestion des réseaux TGV.
L’hydrogène a peut-être une petite place à prendre pour nos véhicules, nos maisons… s’il est produit à partir d’électricité renouvelable. Le développement d’une filière hydrogène à Decazeville dans le cadre de l’inscription au programme européen “ Fuel cell and hydrogen 2 “ est une bonne chose. Mais d’autres communes ou bassins miniers ont eu la même idée.
La Région Nord – Pas-de-Calais a elle une démarche plus globale en matière énergétique avec notamment la commune de Loos-en-Gohelle, laboratoire en matière d’énergie et de développement durable.
Fiche mairie de Decazeville : Decazeville - Du carbone fossile aux nouvelles technologies.pdf
En matière de mobilité, le Bassin devrait s’engager dans l’innovation et le développement des transports collectifs (le TUB par exemple peut encore évoluer, j’y reviendrai dans une prochaine note) et des aménagements piétonniers et cyclables. Dans ce dernier domaine, il y a pratiquement tout à faire.
Ci-dessous, un article de La Dépêche du Midi du 19 octobre consacré à une énergie basée sur un catalyseur utilisant principalement de la poudre de nickel et de l'hydrogène, et ma position de prime abord, n'étant pas bien sûr un spécialiste patenté dans ce domaine.
J’étais présent samedi et dimanche dernier au Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées de Decazeville où j’animai bénévolement le stand d’Enercoop. Johann Vacandare, directeur de l’Association de Préfiguration Enercoop Midi-Pyrénées et ancien directeur de Quercy Energies qui a eu une antenne à Decazeville durant trois ans, était présent hier où il a animé une conférence sur l’implication citoyenne autour de la consommation d’énergie.
Photos (cliquez dessus pour les agrandir):
1 : Ville de Decazeville
7 : La dépêche du Midi
Les autres : jlc
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17/10/2014
Visite d’un éco-lotissement à Laguiole (12)
J’étais mercredi dernier à Laguiole à l’initiative de la mairie de Laguiole et du CAUE de L'Aveyron pour visiter l’éco-lotissement du Frêne. J’avais déjà visité ce site il y a environ deux ou trois ans toujours grâce aux mêmes initiateurs. J’ai donc pu apprécier l’évolution d’un chantier qui n’était à l’époque qu’au niveau du traçage de la voirie et des réseaux.
Mais déjà, j’avais été impressionné par ce chantier où tout était fait pour protéger certains éléments du paysage comme ce fameux frêne qui donne son nom au lotissement, entouré d’une clôture pour éviter que les engins de chantier ne viennent l’abîmer ou tasser les racines, conduisant ainsi à sa mort lente.
J’avais également apprécié l’enlèvement de la terre végétale sur une profondeur d’une quarantaine de centimètres environ et de toute la biodiversité qu’elle contenait, et son stockage sur une parcelle toute proche pour pouvoir la remettre ensuite une fois le chantier terminé. On apercevait le traçage des noues et des futurs bassins d’orage enherbés ou caillouteux.
Trois ans après, on découvre un lotissement pratiquement terminé ou la voirie à sens unique toute en courbes douces est volontairement étroite pour éviter que les véhicules roulent trop vite, mais assez large pour permettre le passage d’un chasse-neige dans cette région de l’Aubrac. Les noues et les bassins d’orage ont montré leur efficacité, le frêne trône magnifiquement sur une placette enherbée entouré de deux bancs en bois de style contemporain. Le jardin partagé est magnifique et les premiers légumes et les premières fleurs ont été récoltés cet été.
Les dalles du chemin menant au cœur du village tout proche ont été construites sur place avec des pierres du lieu et ce chemin est éclairé par des leds inclus dans les dalles.
Reste le problème des habitations elles mêmes. Si quelques propriétaires ont fait l’effort de poursuivre cette démarche écologique dans la construction de leurs habitations, certains semblent s’en être quelque peu éloigné. Pourtant l’accompagnement de la mairie, du CAUE et du maitre d’œuvre (l'architecte-urbaniste Jean-Yves Puyo), de la création de ce projet à l’aboutissement et l’accompagnement des futurs propriétaires, était exemplaire. Le règlement était plus incitatif que répressif et certains au cours de la construction de leur habitation ont pris quelques libertés. Tant pis pour eux.
Quoi qu’il en soit, ce lotissement reste exemplaire tant dans la démarche que la réalisation, surtout dans un village rural de 1 200 habitants, qui connait tout de même un essor touristique et est un bassin d’emploi important du nord-Aveyron.
Il me prend à rêver d’une telle initiative et d’une telle réalisation à Decazeville…
Téléchargez ci-dessous les documents donnés à l’occasion de cette visite :
Eco-lotissement du Frêne à Laguiole.pdf
Enfin, pour ceux intéressés par tout ce qui touche à l’urbanisme et l'habitat, un prochain rendez-vous qui me semble important : les Quatrièmes Rencontres interrégionales de l’Urbanisme qui se dérouleront au Palais des Congrès de Toulouse le 4 décembre prochain. Ce sera l’occasion de voir de nombreux projets ou réalisations du grand sud dans le domaine de l’habitat, de l’aménagement urbain ou rural. Un petit problème tout de même, c’est payant !
Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir
11:05 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eco-lotissement, laguiole, aveyron, construction écologique, éco-quartier | | Facebook | | Imprimer |
09/10/2014
Abandon de l'écotaxe - Une reculade de plus
Le gouvernement a une nouvelle fois cédé à la pression des lobbies routiers et agricoles. La suspension sine die de la taxe poids lourds qui existe pourtant avec succès dans de nombreux pays européens est une mauvaise nouvelle pour notre pays et pour la planète.
Votée pratiquement à l’unanimité, cette taxe devait servir à réaliser des infrastructures de transport, notamment à engager le report modal des camions vers le rail, et à financer des projets de transports en commun. L’incertitude demeure sur le manque à gagner pour financer ces projets et pour dédommager Ecomouv’, la société chargée de collecter cette écotaxe.
L'avenir s'assombrit un peu plus pour les entreprises du BTP qui attendaient la réalisation de ces travaux pour pouvoir éventuellement embaucher, à minima ne pas être obligés de licencier.
Tous les citoyens risquent donc de faire les frais de ce nouveau recul. L’augmentation envisagée du diesel pour tous sans la taxation du diesel professionnel serait une injustice de plus. Les mesures prises ces derniers mois pour aider les transporteurs en prévision de l’écotaxe : baisse de la taxe à l’essieu, généralisation des 44 tonnes, exonération de taxes… doivent être rapidement supprimées. Les Français ne comprendraient pas que les transporteurs routiers bénéficient “du beurre et de l’argent du beurre“.
Cette reculade ne va bien sûr pas arranger la circulation sur nos routes aveyronnaises déjà bien encombrées par la circulation de camions en transit. Les contribuables aveyronnais devront supporter la part grandissante de l’entretien des routes du fait de l’augmentation du trafic de camions, notamment des 44 tonnes, et les accidents risquent de se multiplier.
Les questions locales de pollutions sonores ou de pollutions de l’air rencontrées par nos concitoyens, les questions internationales comme les émissions de gaz à effet de serre et de réchauffement climatique, devront attendre un gouvernement et des ministres plus courageux. Malheureusement, l’urgence est telle que l’on ne peut attendre.
18:25 Publié dans Développement durable, Energie, Environnement, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ecotaxe, réchauffement climatique | | Facebook | | Imprimer |
03/09/2014
L’Etat et le conseil général socialiste du Tarn choisissent de saccager une zone humide et d’imposer le projet de barrage de Sivens par la violence
J’étais dimanche à Sivens pour protester contre ce projet aberrant de construction d’un barrage envisagé principalement pour l’irrigation du maïs.
Les arguments contre ce projet sont légion : destruction de la dernière zone humide sur le Tescou, conflit d’intérêt, études manipulées, déni de démocratie, argent public dilapidé, soutien à une agriculture productiviste et polluante…
La commission nationale de la protection de la nature (CNPN) a prononcé par deux fois des avis négatifs en 2013 sur ce projet.
Vous pouvez retrouver tous ces arguments et l’historique de ce projet sur le site internet très complet du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.
Sur le plan politique, c’est un conseil général socialiste, celui du Tarn, qui porte ce projet avec la CACG (Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne) où siègent de nombreux élus socialistes et des délégués des chambres d’agriculture principalement des FDSEA.
C’est un gouvernement socialiste qui envoie les gendarmes mobiles contre les protecteurs de cette zone humide. Un gouvernement socialiste qui engage là une bien mauvaise transition écologique.
Et enfin, Martin Malvy, président socialiste du conseil régional Midi-Pyrénées, mais aussi de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne soutient ce projet en finançant notamment les études. Le silence des élus socialistes tarnais et midi-pyrénéens sur l’intervention violente des forces de l’ordre ces trois derniers jours est d’ailleurs assourdissant.
Pourtant, tous se gargarisent à qui veut les entendre de « développement durable », de « protection des trames vertes et bleues », de « protection de la biodiversité »…
Le coût de ce projet est de 8,4 millions d’euros financé entièrement par de l’argent public et le fonctionnement est estimé à environ 325 000 euros par an. Tout cela pour permettre à un peu plus d’une vingtaine d’agriculteurs en réalité (et non 82 comme dit dans l’étude) de poursuivre une agriculture productiviste et polluante au mépris des petits agriculteurs ! On assiste là vraiment à du gaspillage d’argent public !
Les élus régionaux et locaux Europe Écologie – Les Verts, ainsi que les militants locaux sont très mobilisés. Des militants écologistes de l’ouest Aveyron n’hésitent pas à prêter main forte aux côtés de militants associatifs, de ceux de la Confédération Paysanne ou de simples sympathisants. Les habitants de la ZAD, "Zone à Défendre", font preuve d'une remarquable maîtrise face à la violence des forces de l'ordre.
N’oublions pas que l’Aveyron est aussi concerné par de tels projets. Certains ne rêvent que de remettre en selle le projet de retenu de Vimenet. Faire barrage au projet de Sivens est primordial si nous ne voulons pas voir ressurgir le projet de Vimenet.
J’appelle les élus socialistes aveyronnais à intervenir auprès de leurs collègues tarnais pour que cesse immédiatement le déboisement débuté lundi à Sivens, pour demander le retrait des forces de l'ordre et demander qu’un moratoire soit mis en place en attendant le résultat des trois actions en justice non encore jugées.
Jean-Louis Calmettes
Secrétaire du groupe Europe Écologie – Les Verts de l’Ouest Aveyron
Conseiller municipal de Decazeville
13:11 Publié dans Développement durable, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
11/08/2014
Où est passé le pôle de baignade et de loisirs à la Découverte ?
La communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin avait confié début janvier 2013 au Cabinet Alliances, secondé par E2S et A3 Paysage, le soin de réaliser une étude pour l’aménagement d’un Pôle de Loisirs à la Découverte et Pôle Vélo à Cérons.
La phase 1 de cette étude « Evaluation de l’opportunité et définition des concepts » a été rendu en mai 2013 à la commission chargée de suivre ce dossier que j’animais alors.
La phase 2 « Proposition de scénarii d’aménagement et d’exploitation » a été rendue en août 2013 à cette même commission
Le Bureau de la communauté de communes avait fait le choix de présenter la phase 3 comportant la réalisation des esquisses de ces aménagements, après les élections municipales afin de ne pas « perturber » ces élections.
Je ne vois d’ailleurs pas ce qui aurait perturbé cette élection.
Plus de quatre mois après ces élections, on est en droit de se demander où en est maintenant ce dossier important pour la communauté de communes et la ville de Decazeville ?
Je pense que le Cabinet Alliance a du rendre la dernière partie de son étude avant les élections mais que l’on temporise à la communauté de communes. On va sûrement nous dire que les nouveaux élus doivent s’emparer de ce dossier au même titre que beaucoup d’autres dossiers importants. Certes, on peut comprendre, mais on a surtout bien compris (et je l’avais bien compris avant) que ce n’est pas une priorité pour tous. La volonté de certains élus de faire du lac de la Découverte un lac de pêche (alors que le poisson ne serait pas mangeable) afin de mettre un terme au projet de baignade et de loisirs est sûrement toujours bien vivace, surtout après l’élimination de certains élus favorables au projet de baignade et de loisirs notamment à Decazeville.
Le Bassin va-t-il une nouvelle fois laisser passer une opportunité en matière de tourisme et de loisirs, mais aussi de développement économique local et social ?
A juste raison, d’autres n’ont pas les mêmes états d’âmes et ont compris les avantages à tirer de tels aménagements.
Malgré cet été pourri, la base de loisirs de Livinhac connaît depuis trois saisons touristiques un succès grandissant avec beaucoup d’activités tant dans et sur l’eau que sur terre : baignade surveillée, location de pédalos, de bateau électrique, de vélos, stand-up paddle… tout cela à côté d’un camping, d’un boulodrome, d’une aire de jeux pour enfant et d’une aire pique-nique.
Rappelons que Livinhac avait présenté son projet de baignade à l’ARS en même temps que la communauté de commune Decazeville-Aubin pour le lac de la Découverte en 2011.
J’étais la semaine passée au lac de Pareloup pour visiter notamment la nouvelle plage des Vergnes à Salles-Curan. Voilà une réalisation simple mais agréable et fonctionnelle avec une baignade surveillée et des aménagements de loisirs sur un vaste espace : une plage de sable fin et une pelouse, des tables abritées pour lire ou pique-niquer, un terrain de beach-volley, un terrain de pétanque, des jeux pour enfants… et bien sûr un poste de secours, des sanitaires, une douche…
Le financement a été réalisé dans le cadre des Pôles d’excellence rurale : 20% de l’Etat, 15% du Conseil Général, 15% du Conseil régional, EDF pour 16% et le restant (36%) par la communauté de communes de Curan-Lévezou, pour un coût global de 500 000 euros.
Alors certes le lac de Pareloup, qui a de nombreuses zones de baignades surveillées, n’est pas le lac de la Decouverte. Mais une baignade libre et surveillée sur le Bassin urbain (17 000 habitant + touristes l’été) ne serait pas du luxe et ne viendrait pas en concurrence des piscines existantes mais vieillissantes.
Mais nous ne pouvons pas faire l'économie d'une réflexion concernant la politique de baignade et de loisirs sur notre territoire englobant les baignades libres et surveillées et les piscines.
Salles-Curan va également engager une rénovation complète de son aire de camping-cars que j’ai aussi visité. Nous devons également engager rapidement une réflexion sur un tel projet pour aboutir à la création d’une aire à la Découverte, sur les deux plateaux disponibles route de Lacaze par exemple. De nombreux camping-cars s’arrêtent à Decazeville sans savoir où faire étape. Il y a là une opportunité à ne pas manquer pour faire connaître notre ville et faire travailler les commerces.
13:03 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : decazeville, la découverte, baignade | | Facebook | | Imprimer |
09/07/2014
Depuis avril, avec la droite dans les municipalités, la bagnole revient encombrer et polluer les centres villes
J’ai évoqué dans la note précédente le plan de circulation de Decazeville présenté par la nouvelle municipalité qui donnait une place encore plus importante à la voiture en centre-ville.
Ce plan de circulation découle de plus d’un diagnostic erroné car il est basé sur l’idée qu’il y avait plus de voies pour sortir du centre-ville de Decazeville que pour y entrer. Le plan ci-dessous montre le contraire.
Je ne suis pas fondamentalement défavorable au sens unique dans le haut de la rue Cayrade, mais dans ce cas, c'est pour laisser plus de place aux piétons et aux modes doux en général. A l’expérimentation en sens unique proposé par la majorité, je préfèrerai l’expérimentation en double sens avec stationnement en alternance afin de ralentir la vitesse et d’éviter de faire de grands détours (voir le plan ci-dessous)
De plus, mettre la rue du Maréchal Foch en double sens est pour moi inutile car la nouvelle entrée sur la zone du Centre après le giratoire Jean Jaurès fait office d’entrée directe dans le centre-ville et est parallèle à la rue du Maréchal Joffre. Cette rue doit donc rester à sens unique avec double sens cyclable.
Mais la première des actions à mettre en place à Decazeville, c’est la zone bleue pour réguler le stationnement en centre-ville. On ne peut pratiquement plus stationner dans les rues du centre-ville car toutes les places sont occupées par les résidents et les pendulaires (personnes travaillant dans les commerces, administrations, services…). La zone bleue, c’est une urgence à Decazeville ! Elle aurait du être mise en place dès le premier juin !
Mais Decazeville n’est malheureusement pas la seule ville passée à droite où l’on veut remettre les voitures en centre-ville.
Sur Toulouse, alors que la circulation sur le périphérique stagne et que la circulation en centre-ville baisse grâce à la politique des transports de la municipalité précédente dans laquelle les Verts s’étaient fortement impliqués, le nouveau maire décide de faire marche arrière et de pénaliser les transports collectifs.
La SMTC, le syndicat mixte qui gère le réseau de transports de Toulouse a décidé aujourd'hui d’augmenter les tarifs des abonnés argumentant sur la hausse certes préjudiciable de la TVA de 7 à 10% depuis le 1er janvier de cette année. Les Verts toulousains se sont bien sûr opposés à cette augmentation injuste des tarifs des abonnés. Il s’agit bien là aussi d’un choix politique puisque dans le même temps, Montpellier baisse son prix du ticket à 1 euro (1,60 à Toulouse actuellement) pour gagner de nouveaux usagers.
Mais ce n’est pas tout. La nouvelle municipalité veut favoriser la circulation automobile et pénaliser les bus en donnant aux voitures le droit de circuler sur toute la voie multimodale du Sud-Est (LMSE) qui relie Ramonville à Saint-Orens sur 5 km, jusque là réservée aux bus, piétons et cyclistes.
Et pour couronner le tout, Jean-Luc Moudenc veut supprimer la prime accordée à l’achat de vélos à assistance électrique qui avait permis à de nombreux toulousains de se remettre au vélo, notamment les plus âgés. De quoi faire réagir mes collègues élus à Toulouse et à Toulouse Métropole.
A Thionville, c’est la maire UMP qui supprime des pistes cyclables au profit de la circulation automobile.
A Angers, la nouvelle municipalité augmente le ticket de transports collectifs de 2,8% et offre par contre la première heure de stationnement aux voitures (manque à gagner de 500 000 euros). Comble du cynisme, ce sont donc les usagers des transports collectifs qui vont payer le stationnement des voitures.
Pour terminer cet inventaire, revenons en Aveyron où Espalion a décidé de supprimer la zone bleue et fait face depuis au mécontentement des commerçants (voir article ci-contre).
La FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports) dresse dans le dernier numéro de sa revue FNAUT Infos, un inventaire sidérant des premières dispositions prises par des municipalités de droite, mais pas seulement, en matière de mobilité : arrêt des projets de transports collectifs en site propre, réintroduction de la voiture sur des voies consacrées aux bus, suppression de voies cyclables, aménagements de parkings en centre-ville, stationnement gratuit partiel... On revient aux années 60, sous Pompidou !
Après les élections municipales - Pas de tramways, des parkings - FNAUT Infos -0714.pdf
Sur ce thème, lire aussi l'article d'Olivier Razemon, spécialiste des transports et de la mobilité, sur son blog du Monde : Ces nouveaux maires qui réintroduisent la voiture en ville
Nous sommes donc bien dans une vision politique dogmatique rétrograde voulant favoriser la voiture en ville au détriment des transports collectifs et des modes actifs, vision politique il faut bien le constater, majoritairement poussée par des élus de droite.
Alors que les pics de pollutions dus aux rejets des véhicules, notamment de particules des diesels, se multiplient dans les grandes villes mais pas seulement, avec les effets dramatiques sur la santé que l’on connaît, alors que les menaces dues au réchauffement climatique se font de plus en plus réelles, alors que de plus en plus de personnes ne peuvent plus ou ne veulent plus utiliser une voiture, ces élus là remettent en selle des idées du siècle dernier.
Cliquez sur les plans et les photos pour les agrandir
Photo 1 : Plan entrées et sorties Decazeville : jlc
Photo 2 : Plan rue Cayrade : mairie de Decazeville
Photo 3 : Tram T1 Toulouse : jlc
Photo 4 : Article de Centre-Presse
14:42 Publié dans Développement durable, MUNICIPALES 2014, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
21/04/2014
Rue Cayrade : et si on enlevait ces barrières inutiles qui dérangent les piétons
N’ayant pratiquement pas été consulté par le maire sortant sur le chantier de la rue Cayrade comme la plupart de mes colistiers d’alors, je me pose bien sûr quelques questions alors que sa fin définitive approche.
Je précise que j’ai seulement vu les plans définitifs lorsqu’ils étaient apposés sur la vitrine qui sert de local pour les réunions de chantier.
Je suis intervenu à une réunion publique avant le début de la deuxième phase pour demander que l’on place dans cette rue un parking pour les deux-roues motorisés et non motorisés comme nous l’avions fait pour la rue Gambetta. Je ne sais d’ailleurs toujours pas si cela a été prévu avec la deuxième phase.
Je me suis également interrogé sur le fait que les travaux pour l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite des commerces n’ont pas été réalisés en même temps que les travaux de voirie en collaboration avec la CCI et les associations de commerçants. Des aides auraient pu être possibles et les travaux auraient été réalisés en même temps que la rue pour éviter de gêner par la suite les clients. Mais peut-être cela a t-il été évoqué et repoussé. Quoi qu’il en soit, ces travaux d’accessibilité seront à réaliser comme le demande la loi.
Quant à la zone bleue, je m’étais positionné pour sa mise en place après les travaux et après une phase d’information importante des riverains et usagers des rues concernées
Mais que va-t-elle advenir avec la nouvelle municipalité ?
Mais un problème me dérange : ces barrières qui empiètent largement sur les trottoirs côté droit en montant, gênant en cela le déplacement des personnes. Ces barrières servent-elles à quelque chose ? Pour ma part, je pense qu’elles ne servent à rien. On me dit que c’est pour empêcher les voitures de se garer sur le trottoir. Ah bon ? Les voitures peuvent maintenant se garer sur le trottoir ? Je pense que non ! Les agents de surveillance de la voie publique qui surveilleront la zone bleue (éventuelle), peuvent également verbaliser le stationnement gênant.
Il suffirait de mettre seulement une ligne blanche sur le bord droit de la chaussée avant le caniveau (photo-montage 1 en haut) pour faire comprendre aux automobilistes qu’il ne faut pas se garer sur les trottoirs. Si l’on veut réellement être encore plus efficace, la pose de séparateurs de voies avant le caniveau aurait le mérite de mieux matérialiser le stationnement des véhicules (voir photo-montage 2).
Quoi qu’il en soit, je pense qu’il faudrait enlever ces barrières gênantes du premier tronçon et éviter d’en poser peut-être sur le deuxième tronçon.
Je terminerai pour dire que, malgré les problèmes soulevés ci-dessus, la rénovation de cette partie de la rue Cayrade reste assez réussie dans son ensemble et qu’elle correspond aux promesses que nous avions faites en 2008 avec Pierre Gadéa. Tout n’a pas été pourtant facile. Certains voulaient continuer à faire de cette rue un couloir à voiture et maintenir la circulation à double sens, d’autres voulaient à contrario une circulation uniquement piétonne. C’était peut-être la bonne solution. La solution retenue permet de modérer la circulation tout en permettant un stationnement proche, pour peu que la zone bleue soit mise en place.
Il restera à poser la signalétique (au sol et verticale) pour la circulation des vélos, car les vélos, et eux seuls, doivent utiliser cette rue dans les deux sens.
Photos et photos montages (pas trop réussis) : jlc
Cliquez sur les photos pour les agrandir
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18/04/2014
Un milliard d’euros pour la ligne POLT
Voilà une bonne nouvelle due au travail de l’association Urgence Ligne POLT.
Cette somme devrait être injectée pour la rénovation des infrastructures et pour le remplacement du matériel roulant avec au bout du compte un gain de temps dans le trajet et un confort amélioré pour les usagers.
Comme Urgence ligne POLT, je pense qu’il faut un nouveau matériel roulant qui corresponde réellement aux spécificités de la ligne POLT à savoir, une ligne à caractère national de 712 km à traiter dans l’intégralité de Paris à Toulouse, sans tronçonnage « régionalisé ». C’est l’occasion peut-être de mettre en place ces Trains à Haut Niveau de Service (THNS) que soutient EELV. Il ne faudrait surtout ne pas faire la même erreur qu’en 2003 quand nous avons abandonné le projet de trains pendulaires parce qu’ils n’étaient pas fabriqués en France mais en Italie (par une entreprise maintenant rachetée par Alstom). Quoi qu’il en soit, la mise en circulation d’anciennes rames TGV n’est pas la meilleure solution et il faut éviter à tout prix la rénovation des rames Teoz actuelles.
Il restera au Conseil Régional à assurer des correspondances rapides et nombreuses pour notre territoire à partir et vers Brive-la-Gaillarde. La rénovation de la ligne Rodez – Capdenac – Brive réalisée dans le cadre du Plan Rail il y a quelques années et l’arrivée de nouvelles rames TER Régiolis d’Alstom doivent permettre là aussi de gagner des précieuses minutes dans le temps de trajet et le confort des usagers.
Mais quel temps de perdu et quel gâchis à cause d’élus et de notables aveugles ! Quand on pense que les Teoz d’aujourd’hui mettent vingt minutes de plus que les Capitoles de 1969 pour un trajet Paris – Rodez ! Oui, il n’y a pas que l’avion et la bagnole pour les trajets vers Paris ou ailleurs. Il faut que l’Aveyron gagne aussi la bataille du rail, pour le transport des voyageurs, mais aussi pour celui des marchandises.
Il est maintenant impératif que l’Aveyron intègre le futur comité de pilotage qui sera créé en septembre comme l’a confirmé le représentant du ministère des Transports. Mais il faut aussi que les associations comme Urgence ligne POLT qui a fait un travail formidable, la FNAUT et autres associations locales en soient également membres.
Photos : en haut : Bombardier
Plus bas : Régiolis - Kévin B - Wikimedia Commons
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16/04/2014
Pas d’avion de Paris pour l’inauguration du musée Soulages ? Ceux qui l’aiment peuvent toujours essayer de prendre le train !
La tuile. Compte tenu de la faible fréquentation de la ligne aérienne Rodez-Paris à certaines périodes, la compagnie HOP a décidé de supprimer des rotations. Le pont de l’ascension fait partie de ces délestages. Or, dans les dates de ce pont il y le 30 mai, jour de l’inauguration du musée Soulages à Rodez.
Comment vont venir à Rodez la noria de notables, journalistes et autres personnes du monde de la culture et de l’art parisien ?
Pour nos stratèges départementaux, il n’y a depuis des dizaines d’années que la voie des airs qui suscite leur intérêt. Ils ont abandonné depuis longtemps le rail, pourtant la seule bonne solution pour un transport économique et écologique des personnes et des marchandises. Certes, c’est un peu plus long, mais s’ils s’étaient un peu intéressés à la ligne POLT, la différence de temps de Rodez-Centre à Paris-Centre en train ou en avion ne serait pas si énorme que cela.
Avec Soulages, c’est peut-être aussi l’occasion de s’intéresser à cette ligne comme je le souhaite depuis longtemps.
On peut s’interroger aussi sur la rentabilité de la ligne aérienne Rodez-Paris puisque la compagnie aérienne HOP instaure des délestages sur cette ligne dont les tarifs sont pourtant élevés, réservés à une élite qui la plupart du temps ne paye pas directement le billet.
Ce qui est sidérant, c’est que lorsqu’on regarde sur le site de la SNCF les horaires pour se rendre de Paris à Rodez ce 30 mai, aucun train circulant sur la ligne POLT et passant par Brive n’est signalé. On vous fait passer par Clermont-Ferrand, Lyon, Montpellier, Toulouse ou Montauban avec des temps énormes et des prix prohibitifs. Et lorsque l’on demande à passer par Brive, on vous fait passer tout de même par Clermont-Ferrand. Une aberration ! Ou une volonté de tuer définitivement la ligne POLT et commencer à habituer les voyageurs à prendre le futur TGV de Paris à Toulouse (1).
Concernant le déplacement des parisiens pour l’inauguration du musée Soulages, je vous fais mon pari qu’une solution sera trouvée rapidement avec la compagnie aérienne HOP ou une compagnie privée.
Alors que ça aurait eu de la gueule de faire un train spécial rapide de Paris à Rodez aller-retour, prélude à l’amélioration de la ligne POLT (2).
(1) Après enquête, la circulation des trains Intercités sur la ligne Paris - Limoges - Toulouse est interrompue dans les deux sens le week-end de l'Ascension sans que la SNCF ne donne la raison (vraisemblablement pour travaux). Effectivement, lorsque la ligne est ouverte, les trains passent par Brive où l'on change de train (Intercité et TER) sauf pour le train Intercité de nuit qui est direct. Voir sur voyages-sncf.com
(2) Mais cela aurait été malheureusement impossible car la ligne est interrompue le week-end de l'Ascension.
ÉPILOGUE : Il n'a pas fallu une semaine pour que Hop annonce le rétablissement de sa ligne aérienne Rodez-Paris pour le week-end de l'Ascension. L'Aveyron respire ! On espère que le Conseil Régional mettra autant de rapidité pour remettre la desserte Decazeville - Villefranche du matin pour pouvoir se rendre à Toulouse et le Conseil Général pour mettre en place une ligne de Car à Haut Niveau de Service entre Figeac - Decazeville - Rodez comme le fait avec succès le département voisin du Tarn.
09:44 Publié dans Culture, Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polt, rail, trains | | Facebook | | Imprimer |
25/01/2014
Le désert ferroviaire de l'ouest Aveyron avance dans l’indifférence
J’étais invité hier à présenter notre service de transport collectif (le TUB) à un colloque à l’Université du Mirail à Toulouse. Comme chaque fois que je me rends dans la capitale régionale, j’essaie de m’y rendre en train. Et bien, ça ne s’arrange pas. La navette bus TER qui allait de la gare de Viviez-Decazeville à Villefranche-de-Rouergue pour pouvoir prendre le train vers Toulouse (départ à 6h41 de Villefranche) afin d’arriver dans la ville rose avant 9 h le matin n’existe plus depuis le 15 décembre. Il n’est donc plus possible d’aller à Toulouse en train pour une journée entière (journée de travail par exemple) depuis le Bassin du mardi au vendredi.
Je vous fais le pari que certaines navettes du retour de Villefranche vers Viviez-Decazeville le soir vont rapidement être supprimées, du simple fait qu’elles seront presque vides puisqu’on ne peut plus prendre celle du petit matin à l’aller.
J’ai donc été obligé de me rendre à la gare de Villefranche avec mon véhicule. Mais que peuvent faire ceux qui n’ont pas de véhicule, de plus en plus nombreux, ou ceux qui ne peuvent plus conduire ?
Le temps de trajet en bus puis en train de Viviez-Decazeville à Toulouse était certes légèrement supérieur au même trajet en voiture jusqu'aux portes de Toulouse. Mais si vous rajoutez les fréquents bouchons et le stationnement dans la ville, aller à Toulouse en train est largement plus intéressant et moins fatigant. On peut de plus travailler ou lire durant le trajet.
Au delà de cette suppression, c’est bien d’un abandon progressif par la SNCF et la Région de nos petits territoires qu’il est question.
Après la fermeture de la boutique SNCF de la place Decazes à Decazeville, la réduction des heures d’ouverture de la gare de Viviez-Decazeville, la réduction du nombre de liaisons vers Brive et Paris, on s’attaque maintenant à la liaison vers Toulouse.
C’est inacceptable, surtout au moment où on veut dépenser des milliards d’euros supplémentaires (Etat et Régions) pour une LGV Bordeaux-Toulouse pour gagner seulement 6 minutes par rapport au réaménagement de la ligne existante pour faire rouler des TGV.
Hier à Toulouse, il était question de la mobilité dans les territoires peu denses à la croisée d’enjeux climatiques et sociétaux. Et le manque de vision à long terme des responsables politiques en matière d’aménagement du territoire, de climat et de mobilité a été plusieurs fois noté, notamment par la sociologue Marie-Christine Zélem. Je ne peux malheureusement que le confirmer. J’en ai fait l’expérience le matin même.
14:51 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, rail, train, ter | | Facebook | | Imprimer |
15/12/2013
Profiter de l’aménagement de l‘entrée ouest du Bassin pour sécuriser les cyclistes
Le projet d’aménagement de l’entrée ouest du Bassin nous a été présenté lors du dernier conseil communautaire .
L’entrée ouest est l’arrivée dans le Bassin par la RD 840 en venant de Capdenac-Figeac. C’est donc un projet très important pour l’image de notre territoire, mais aussi pour celle de Viviez.
Ce projet est divisé en trois secteurs :
- - Le plateau de Laubarède, d’une superficie de près de 10 000 m2, actuellement un no-man’s-land hétéroclite propriété de l’État et de RFF qui pourrait accueillir des commerces ou des PME.
- - L’impasse de l’avenue Adam Grange qui serait remodelé avec une réduction importante des surfaces de voiries et une végétalisation des accotements et pieds de façades
- - Le secteur de la Maison des Célibataires, propriété du Conseil Général, où le projet consistera à aménager les abords du bâtiment.
Le tout pour un montant de 1,3 M€ avec des aides attendus de l’État, de la Région, du Département et de la commune de Viviez.
Un bon projet donc, mais qui demanderait à être également réfléchi pour les circulations douces. Des passages sous la RD 840 sont déjà opérationnels pour les piétons, mais rien n’est prévu pour les cyclistes dans ce secteur. Toutes les associations de cyclistes ont dénoncé la dangerosité de l’étranglement de la chaussée au niveau du pont sur le Riou-Mort sur la RD 840 sans aucune alternative pour les cyclistes. Je m’en était également fait la voix sur ce blog, repris par la presse locale.
Une première demande d’aménagement avait été proposée par la communauté de communes au conseil général de l’Aveyron. Ces aménagements consistaient à une entrée cyclable sur la RD 5 par la RD 840 en venant de Boisse-Penchot et à une sortie cyclable de l’avenue Adam Grange vers la RD 840 (voir plan ci-contre – cliquez pour agrandir). Ces deux aménagements avaient le mérite d’éviter aux cyclistes le passage du pont et éventuellement le giratoire de Laubarède. La DRGT, l’organe qui s’occupe des routes au conseil général de l’Aveyron, toujours aussi peu sensible à la circulation des vélos sur ses routes, avait balayé d’un revers de main ce projet.
Le bureau d’étude chargé du projet de l’entrée ouest va tout de même l’inclure dans le projet et nous allons le représenter au conseil général en espérant que, cette fois-ci, il sera accepté. La sécurité des cyclistes, de plus en plus nombreux sur le Bassin mais aussi sur la RD 840 et la RD5, en dépend.
J’en profite pour rappeler qu’il existe un schéma des modes doux du Bassin Decazeville-Aubin que les élus ne doivent pas oublier lorsqu’ils font des aménagements de voirie sur leurs communes respectives. Ce schéma n'est d'ailleurs pas restrictif et on peut aller au delà des préconisations qu'il délivre. Il serait peut-être utile d’organiser une « vélorution » sur le Bassin durant la campagne électorale des municipales pour rappeler aux candidats et futurs élus que ce schéma existe.
Photos :
1 - Dessin de Lolmède tiré de "Extraits Naturels de Carnet Spécial Decazeville"
2 : jlc
3 et 4 : CCDA (Communauté de Communes du bassin Decazeville-Aubin)
08:19 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
08/12/2013
Le centre de la France sacrifiée sur l’autel des LGV
Il y a maintenant longtemps que j’alerte sur l’incapacité des élites locales à défendre une vraie liaison ferroviaire entre notre territoire et Paris. Des chambres consulaires aux parlementaires en passant par le Département et la Région, tous ignorent le train et ne voient un « désenclavement » de l’Aveyron que par la route et les airs. Il faut dire qu’ils ne doivent pas être souvent dans un train et préfèrent prendre l’avion, qu’ils ne payent généralement pas directement.
Précisons que ce point de vue ne vaut malheureusement que pour l’Aveyron. Car il faut bien le noter, les élus et notables des départements voisins concernés par la ligne POLT se battent bec et ongles pour conserver et améliorer cette liaison. Les parlementaires lotois sont par exemple en première ligne tant pour défendre les arrêts, que la fréquence des liaisons ou le temps de trajet. Les associations lotoises de défense des gares et des trains et l’association Urgence Ligne POLT qui regroupe des élus des collectivités situées le long de cette ligne sont très actives. Mais pas un élu aveyronnais pour y siéger. Certes, nous ne sommes pas directement riverain de cette ligne, mais elle constitue le maillon essentiel d’une liaison convenable vers Paris. Et ce d’autant plus que dans le cadre de son Plan Rail, la région Midi-Pyrénées a régénéré la ligne reliant Brive à Rodez.
Certes, la Région avait participé au financement des études pour l’amélioration de cette ligne par des travaux sur les voies pour y faire rouler des trains pendulaires. Mais on connaît malheureusement la suite.
Depuis, Decazeville a perdu son agence SNCF sans que la Région ou l’Etat s‘émeuve pour autant. Elle n’est certes pas la seule en Midi-Pyrénées. Mais là aussi, on ne peut pas dire que nos élus régionaux ou nationaux locaux se soient réellement bougés. On est pas dans le Lot.
On nous avait aussi promis mordicus pour nous endormir que l’on ne toucherait pas à la gare de Viviez. C’est pourtant malheureusement ce qui devrait se passer à partir du 15 décembre.
Nous avons donc adopté une motion au dernier conseil municipal de Decazeville :
« Une organisation syndicale des cheminots nous alerte au sujet du nouveau service horaire d’hiver que la SNCF veut mettre en place au 15 décembre 2013. Selon ce projet, la gare de Viviez-Decazeville verrait son ouverture réduite, ainsi que les services rendus aux usagers. Plus aucun service à la sécurité ne serait assuré le soir après 21h35, et plus aucune présence commerciale non plus. L’activité de la gare sera fortement réduite et sa pérennité compromise. En l’absence de croisement sur cette gare, la régularité des trains serait affectée. Ainsi, la liaison du soir Paris-Rodez resterait un quart d’heure supplémentaire en gare de Capdenac.
A peine quatre mois après la fermeture de la boutique SNCF de Decazeville centre, cette nouvelle réduction du service rendu est inadmissible.
Le conseil municipal demande à la SNCF le maintien des heures d’ouverture actuelles avec :
- - La présence d’un agent assurant la sécurité des circulations et des voyageurs du premier train jusqu’en fin de soirée.
- - La présence d’un agent commercial pour l’achat des billets et les informations.
Le conseil municipal souhaite également que le conseil régional Midi-Pyrénées, qui a compétence pour ce qui concerne le transport ferroviaire, intervienne fermement en ce sens auprès de la SNCF».
Réduire l’amplitude horaire d'ouverture de la gare et allonger la durée de trajet serait d’autant plus dommageable que le Ministre des Transports vient d’engager le renouvellement des Trains d’Equilibre du Territoire dont fait parti la ligne POLT. Les Coradia Liner d’Alstom devraient remplacer les vieux trains Corail à partir de 2015. Un début pour aller vers les Trains à Haut Niveau de Service que nous souhaitons sur ces lignes.
Mais sur le fond, la politique de la SNCF soutenue par l’État est malheureusement claire. D’abord les LGV et après… peut-être les autres lignes, s’il reste de l’argent. A ce sujet, le documentaire « Pièces à conviction » diffusé le 4 décembre 2013 sur France 3 après le Soir 3 était édifiant.
Comment est-on arrivé à cette TGVmania qui coûte cher aux contribuables, aux usagers, vampirise les moyens financiers du rail aux dépends des trains de tous les jours pour des trains principalement réservés à une élite qui la plupart du temps ne paye pas directement le billet. Ce sont les entreprises ou les collectivités qui rincent.
On apprend aussi dans ce document que la LGV Bordeaux-Toulouse coûtera 5 milliards de plus qu'un TGV roulant sur les voies existantes pour gagner seulement 6 minutes. Ce gaspillage financier partagé par l'Etat, la Région Midi-Pyrénées et d'autres collectivités locales est pour le moins honteux, surtout en période de crise.
C’est d’ailleurs ce que dénonce également Gilles Savary, député de la Gironde et spécialiste des transports au Parti Socialiste sur Facebook (cliquez sur la photo pour agrandir) :
Je serai bien sûr le jeudi 12 décembre à 17h à la gare de Viviez pour défendre cette ligne et défendre la gare de Viviez.
Mais il faut bien comprendre que si les grands élus locaux ne bougent pas comme le font les élus du Lot, et bien non seulement notre gare ne sera vouée qu’à voir ses heures d’amplitude d’ouverture réduites et la ligne vers Paris déconsidérée.
10:53 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, viviez, gate, rail | | Facebook | | Imprimer |
03/12/2013
Une zone bleue à Decazeville
Nous devions voter hier soir pour la mise en place de la zone bleue sur une toute petite partie de la rue Cayrade, celle qui vient de faire l’objet de travaux.
Je voudrais dire ici ma surprise d’avoir appris cette proposition de mise en place de la zone bleue dans notre ville il y a moins de dix jours.
Une fois de plus, c’est sans aucune consultation de la très grande majorité des élus et du bureau de la commune que le maire a pris cette décision qui demande pourtant une grande préparation. Je ne suis pas sûr non plus que les résidents et les usagers pendulaires des rues du centre ville aient été aussi consultés.
Qu’en est-il du stationnement dans le centre ville de Decazeville ?
Un diagnostic avait été réalisé lors de la création de notre PGD (Plan Global de déplacement) en 2005, qui notait que nous avions :
- - Une offre de stationnement surdimensionnée à Decazeville qui était à réorganiser (2 300 places, soit 375 places pour 1 000 habitants !),
- - Mais quelques points de saturation, notamment dans les rues commerçantes.
Il nous faut donc adapter le stationnement aux trois catégories d’usagers de ces rues commerçantes :
- - Stationnement des résidents, ceux qui habitent au dessus des boutiques
- - Stationnement des usagers pendulaires (actifs venant travailler à Decazeville dans les commerces, services ou administration du centre-ville notamment),
- - Stationnement pour les accès aux commerces, services et administrations de la population locale et des visiteurs occasionnels.
Comme la plupart de mes collègues, je suis bien sûr favorable à l’installation d’une zone bleue à Decazeville car :
- - Elle permet une bonne rotation du stationnement dans les rues commerçantes,
- - Le stationnement est gratuit,
- - Elle permet aux résidents de stationner proche de leur domicile entre 18-19h le soir et 8-9h le matin,
- C’est une mesure que je propose d’ailleurs depuis longtemps sans jamais être entendu, notamment lorsqu’il a été question de remettre les horodateurs en fonctionnement. Le maire l’a toujours refusé. Cela faisait parti des propositions d’EELV pour notre ville, que j’ai présenté récemment.
Mais mettre le stationnement en zone bleue en test sur quelques places (16 à 17 places), afin de l’étendre à court terme sur un périmètre plus important risque d’avoir des conséquences importantes :
- - Les résidents et les usagers pendulaires aillant l’habitude de stationner sur le tronçon proposé vont donc stationner leurs véhicules sur les autres tronçons proches en stationnement libre des rues commerçantes, se rajoutant aux résidents et pendulaires de ces sections. Cela va donc pénaliser les commerçants des autres sections de rues commerçantes (le reste de la rue Cayrade, rue Gambetta, haut de la rue Clémenceau) où il sera encore plus difficile de stationner, pour ne pas dire impossible. C’est ce qui c’est d’ailleurs passé durant les travaux de la première tranche de la rue Cayrade.
De plus, d’après le CERTU (Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques) et en suivant les expériences de diverses communes qui ont mis en place la zone bleue, deux mesures importantes doivent être prises en compte pour sa réussite :
Mettre en place un stationnement réglementé nécessite de mettre en place le contrôle régulier de ce stationnement :
- - Or, nous n’avons qu’un seul policier municipal dont l’activité est déjà saturée, notamment par des taches administratives.
- - J’ai bien peur que la police nationale ne soit pas attentive à ce problème
On va donc arriver rapidement, comme pour les horodateurs que nous avions encore récemment en place, à ce que personne ne respecte cette zone bleue faute de contrôle.
Mais nous avons appris de la bouche du maire hier soir que la création d’un poste de policier municipal ou d’ASVP serait prévue lors du prochain conseil municipal du 17 décembre. Nous verrons bien. Mais c’est de toute façon c’est ce que je propose depuis des années sans jamais être écouté. Bizarre… Il faut dire que les élections municipales approchent, et il faut essayer de couper l’herbe sous les pieds aux futurs adversaires.
Sauf que nous aurons toujours un temps d’avance.
Mettre en place une zone bleue demande aussi une campagne de d’information et de communication importante bien en amont :
- Un mois avant la mise en place, avec en plus les fêtes de fin d’année, est un délai trop court
Quelle a été ma proposition ?
Mettre en place le stationnement en zone bleue à la fin des travaux des deux premières tranches de la rue Cayrade :
- - Sur l’ensemble de la rue Cayrade, de la rue Gambetta et des hauts des rues Clémenceau et Foch (A cette date, le parking de l’école Jean Macé devrait être à nouveau totalement disponible),
- - Préparer cette mise en place par une information et une communication adéquate avec les commerçants vers les trois catégories d’usagers de nos rues (plan notant les points de stationnement en centre ville (nombre, catégorie…)
- - Prévoir les moyens de contrôle de ce stationnement
Ma proposition a été rejetée, notamment grâce aux six voix de l’opposition.
J’ai également demandé de prévoir un espace de stationnement pour les deux roues motorisés et non motorisés sur le tronçon déjà réalisé ou à réaliser prochainement (une place de stationnement par exemple, comme pour la rue Gambetta par exemple). C’est tout de même malheureux que cela n’est pas été prévu dès le départ. Il est vrai que quand on décide tout seul, on ne peut pas penser à tout.
C’était notamment le cas pour les dernières mesures prises par le maire en matière de circulation et de stationnement :
- - Interdiction de la circulation sur la place Decazes les jours de marché,
- - Emplacements pour les livraisons décidés sans concertation par le maire, contestés immédiatement par les commerçants et qui n’ont heureusement jamais été respectés.
On connaît la suite…
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L'article de La Dépêche du Midi du 4 décembre 2013 :
Decazeville. Une zone bleue en janvier rue Cayrade
L'article de Centre-Presse du 4 décembre 2013 (cliquez dessus pour agrandir) :
05:36 Publié dans Développement durable, MUNICIPALES 2014, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
08/10/2013
Quel avenir pour le charbon ?
Voilà le titre un brin provocateur de la conférence organisée par le Musée régional de géologie Pierre Vetter de Decazeville le 11 octobre prochain à la Strada.
Treize ans après l’arrêt de l’extraction du charbon à Decazeville et douze ans après l’arrêt de la centrale thermique de Boisse-Penchot, cette question paraît un brin surréaliste.
Il est vrai que les lobbies pour la défense du retour aux énergies fossiles sous toutes leurs formes (charbon, gaz de schiste ou de houille) mettent actuellement le paquet, que ce soit du côté des entreprises, Vallourec pour le gaz de schiste par exemple, de certains syndicats ou de partis politiques. Il faut aussi noter que la plupart des défenseurs du charbon sont en général des fervents défenseurs du nucléaire, mais aussi les principaux pourfendeurs des énergies renouvelables.
A les écouter, le charbon serait l’avenir énergétique de l’humanité. Tant pis pour les dégâts que les mines occasionnent sur les sols, les sous-sols (et nous sommes bien placés pour le savoir dans le Bassin), la biodiversité, mais aussi les conséquences des centrales sur la qualité de l’air, le réchauffement climatique et la santé des employés et des populations environnantes.
Mais qu’à cela ne tienne et on se souvient encore de cette proposition récente d’utiliser des « granulés » de charbon pour alimenter la chaufferie du réseau de chaleur de Decazeville.
Les médias français nous inondent actuellement de reportages sur le retour du charbon en Allemagne. La vérité est que l’Allemagne a arrêté 8 réacteurs nucléaires, que la part des énergies fossiles dans la production d’électricité diminue et que les énergies renouvelables, qui font travailler actuellement 380 000 personnes dans ce pays, vont représenter 40% de cette production en 2020. Tout cela parce que l’Allemagne s’est lancé il y a déjà quelques années dans un plan de transition énergétique (Energiewende) que la France traine à mettre en place.
Avec toutefois un bémol, la légère augmentation de la production d’électricité à partir du charbon. Elle est malheureusement due au prix en baisse de la tonne de CO2 qui rend les centrales au charbon plus abordables que les centrales au gaz.
Quoi qu’il en soit, l’Allemagne est sur la bonne voie pour peu que certains politiques ne mettent pas des bâtons dans les roues des énergies renouvelables.
L’Agence Internationale de l’Energie a annoncé fin juin que la production d’électricité renouvelable allait dépasser en 2016 celle produite avec le gaz naturel et atteindrait à cette date, le double du nucléaire.
En Allemagne, en avril dernier, 46% des capacités de production d’énergies renouvelables étaient dans les mains de particuliers et d’agriculteurs. Il y a environ 800 régies locales d’énergies, comprenant des particuliers (environ 131 000 membres) qui travaillent en partenariat avec des autorités publiques locales. Voilà également une voie que nous devrions rapidement explorer en France. Les réseaux de chaleur et les centrales solaires que nous avons installés ou que nous avons en projet sur notre territoire auraient pu et peuvent encore être conduits sur ce type de gestion plutôt que de laisser ça à des entreprises privées. Ca existe en France avec Energie Partagée, qui finance des projets coopératifs ou par des collectivités comme la commune de Montdidier par exemple qui a mis en place des actions d'économie d'énergies et de production d'énergies renouvelables à travers une régie communale.
Je ne pourrai pas être à la Strada ce soir là pour assister à cette conférence, mais souhaitons qu'elle conclura à la fin inéluctable de cette énergie non renouvelable et polluante et que l'avenir est aux énergies renouvelables.
Extrait du Journal des Energies Renouvelables – Septembre-Octobre 2013 - Allemagne, quelle transition après les urnes ?
En finir avec les contre-vérités sur le charbon
Non, la production d’électricité issue du charbon n’augmente pas en Allemagne à cause de l’Energiewende (transition énergétique), contrairement à l’antienne répétée par la presse française. Celle-ci vient de découvrir avec horreur que l’Allemagne est le premier producteur mondial de lignite depuis… l’après-guerre. Certes, les émissions de carbone du pays ont augmenté de 1,6% entre 2011 et 2012. Toutefois, ceci n’est pas du aux renouvelables mais au prix ridiculement bas de la tonne de carbone sur le marché européen des émissions de CO2. Les centrales au charbon sont ainsi favorisées de façon conjoncturelle au détriment des centrales gaz moins polluantes mais plus chères. Les médias oublient de dire que l’an dernier les émissions de carbone du secteur électrique français ont augmenté de 7% pour la même raison. Si l’on cesse de regarder l’Allemagne par le petit bout de la lorgnette, on constate que la part du charbon se réduit inexorablement. Elle est passée de 56,7% à 44,7% dans la production électrique entre 1990 et 2012. Le contenu en carbone du kWh produit est ainsi descendu de 744 à 576 gCO2/kWh sur la période. Bien que les électriciens traditionnels et leurs relais politiques défendent leur pré carré, la demande sociale d’une sortie du charbon se fait de plus en plus forte.
09:00 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : decazeville, charbon, énergies renouvelables | | Facebook | | Imprimer |
11/09/2013
Côte d’Hymes : le massacre continue
Voici quelques photos, avant et pendant le massacre, des travaux de la côte d’Hymes. C’est le développement durable à la sauce départementale et régionale. Quant aux coûts des travaux, des surprises sont vraisemblablement à attendre. De 6 millions initialement prévus, on parle déjà de 7 millions, et les travaux sont loin d’être terminés.
Tout cela pour des aménagements qui auraient très bien pu se réaliser sur la voie existante ou le département possède déjà des emprises.
Et que dire de la gestion lamentable des terres agricoles touchées par ces travaux par les collectivités et organismes concernés ! Une véritable honte qui a consisté à spolier deux agriculteurs locaux qui proposaient des échanges équitables. On est loin du Schéma Directeur Départemental des Structures de l’Aveyron qui vise avant tout à favoriser l’installation durable d’agriculteurs et prioritairement l’agrandissement des exploitations agricoles de dimensions économiques insuffisantes afin de leur permettre d’atteindre le revenu de référence et de les rendre transmissibles et à permettre l’installation ou conforter l’exploitation d’agriculteurs pluriactif dans les zones en déprise ou périurbaines.
Photos : jlc (cliquez dessus pour agrandir)
Un article de centre-presse du 21 septembre 2013 (Cliquez dessus pour agrandir)
10:28 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : routes, rd 840, decazeville, côte d'hymes | | Facebook | | Imprimer |
05/09/2013
En attendant des trains modernes, Lolmède prend la ligne POLT
Ce magnifique dessin réalisé par Laurent Lolmède lors d'un récent retour à la capitale illustre bien les progrès qu’il y a à réaliser pour un meilleur confort des passagers sur la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse). Les vieux wagons Corail ont visiblement fait leur temps. Certes, ils permettent une certaine convivialité et même promiscuité, mais un tel inconfort durant six heures est parfois difficile à vivre et explique le fait que de plus en plus de personnes se détournent du train. Même si ce n’est pas la seule raison.
Un train rapide n’est pas seulement un train qui va vite. C’est le nouveau concept de train que proposent les élus Europe Ecologie – Les Verts : le Train à Haut Niveau de Service (THNS). Ce train combine tous les ingrédients de la performance : desserte fréquente, accélération rapide, confort et services à bord, arrivée en centre-ville, connexion avec les autres modes de transports, tarification simple..
Le THNS pourra desservir les villes moyennes de manière efficace, à commencer par celles du cœur de la France. Le THNS, c’est donc une nouvelle vision de l’aménagement du territoire. Il a de plus l'avantage d'utiliser les infrastructures existantes, est moins gourmand en énergie et beaucoup moins cher qu'un TGV.
J’ai pour ma part été séduit par ces nouveaux trains qui permettraient de rejoindre Capdenac au centre de Paris en 4h30mn environ (Paris-Limoges en 2h20) contre 5h44 dans le meilleur des cas actuellement. Et avec un confort très nettement supérieur.
Le concept nous a été présenté lors des Journées d’Été d’EELV à Marseille en présence de Philippe Duron, rapporteur de la commission Mobilité 21 et d’Eva Sas, députée EELV et également membre de cette commission.
Dessin : Country Sketchbook, © Lolmède - Le blog de Lolmède en cliquant ici
Photo train : Bombardier
14:41 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polt, trains | | Facebook | | Imprimer |
15/08/2013
La droite villefranchoise découvre le train
Après l’école d’infirmières, Laurent Tranier se lance maintenant dans une croisade pour réhabiliter la ligne SNCF Najac – Villefranche – Paris (voir article de Centre-Presse en bas de note).
Mais il a vraisemblablement la mémoire courte.
Il semble oublier que ses amis politiques de l’UMP lorsqu’ils étaient aux commandes de l’Etat ont totalement délaissé le transport par rail au profit de la route, tant pour le transport des voyageurs que des marchandises à tel point que nous mettions vingt minutes de moins en 1969 pour aller à Paris avec le Capitole qu'actuellement.
Il semble aussi oublier que c’est grâce à l’action du Conseil Régional Midi-Pyrénées et de son Plan Rail que les lignes Teisonnières - Villefranche – Capdenac et Capdenac – Brive ont été entièrement rénovées alors qu’elles étaient pratiquement moribondes.
Il semble également oublier que c’est Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre UMP, qui a donné le coup de grâce à la ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges - Toulouse) que les voyageurs Aveyronnais utilisent de Brive à Paris. Alors qu’elle devait être rénovée afin d’y faire rouler des trains pendulaires susceptibles de faire gagner énormément de temps entre Brive et Paris, Jean-Pierre Raffarin a dénoncé le 18 décembre 2003 la convention entre RFF, l’Etat, la SNCF et les trois régions concernées, pour plaire à Bernadette Chirac qui voulait son le barreau TGV Poitiers-Limoges.
Le Conseil d’Etat avait d’ailleurs condamné par la suite l’Etat à verser 340 000 euros à la Région Midi-Pyrénées pour le remboursement de crédits d’études.
S’il veut défendre cette ligne, je lui suggère ainsi qu’aux parlementaires et grands élus aveyronnais de droite et de gauche également absents sur ce dossier de rejoindre l’association Urgence Ligne POLT, qui se bat elle depuis des années pour cette ligne.
Pour notre part, à EELV, il y a longtemps que nous nous battons pour la rénovation de cette ligne dans toutes les régions qu’elle traverse, même en Aveyron.
Une récente étude que nous avons financé permettrait de relier Paris à Capdenac dans un temps d'environ 4h30 grâce à des Train à Haut Niveau de Service de Paris à Brive.
Photo en haut de note : travaux de rénovation des voies en gare de Villefranche lors de la rénovation de la ligne Teissonnières – Capdenac (jlc)
L'article de La Dépêche du Midi consacré à la charge de "Vivre et Agir pour l'Ouest Aveyron" en cliquant ici
13:34 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
08/08/2013
Axel Kahn ne veut pas de gaz de schiste, mais à Decazeville, il faut voir…
Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelles sont à la mode. Beaucoup de ceux qui le font tiennent un journal de bord pour raconter le récit de cette expérience unique autant physique qu’intérieure. Ils y notent leurs réflexions, leurs souffrances, leurs moments d’émotion, de joie, de sérénité, de doute… Récits qu’ils gardent généralement secrets.
Mais certains ont aussi vite compris le bénéfice de surfer sur cette mode. Et ce cheminement qu’ils réalisent souvent dans des conditions plutôt confortable par rapport à la plupart des autres marcheurs sert avant tout à sortir un livre qui aura vraisemblablement du succès. C’est dernièrement le cas de l’écrivain-ambassadeur Jean-Christophe Ruffin dont le livre s’est vendu à 300 000 exemplaires en un mois.
C’est maintenant au tour du généticien Axel Kahn de s’engouffrer dans le filon. Il vient donc de finir de parcourir le chemin de Saint-Jacques entre Givet et Ascain et il est actuellement en train de faire la promotion du futur livre qu’il compte tirer de cette expérience.
Là où ça coince, c’est sur les impressions à la va-vite qu’il tire de son périple dans un blog qu’il a tenu au jour le jour. Et la description qu’il fait de son passage à Decazeville est apocalyptique et insultante pour les Decazevillois.
Mais outre les propos qu’il a tenu sur Decazeville sur son blog et rapportés dans La Dépêche du Midi d’hier, Axel Kahn était l’invité des « Grandes gueules » sur RMC lundi dernier.
Il en a bien sûr profité pour en remettre une couche sur Decazeville :
Sur ces mêmes ondes, il s’est ensuite lancé dans un discours sans concession contre l’exploitation des gaz de schiste qui génèrerait d’après lui beaucoup de pollutions, qui utiliserait beaucoup d’eau et qui serait dangereuse. Sur ce point, je ne peux que le rejoindre.
Mais que propose t-il ensuite ? « Pour Decazeville où il y a ces gens qui sont en train de crever vraiment, la seule possibilité qu’on voit, c’est avec de nouvelles méthodes respectueuses autant que faire se peut de l’environnement, c’est d’exploiter les gaz de schiste qui permettraient de recréer de l’emploi, alors j’ y regarderait à deux fois avant que d’être contre. »
Merci beaucoup mon bon seigneur ! En résumé, les gaz de schiste, il ne faut surtout pas les exploiter, mais à Decazeville, dans la m… où ils sont, on doit pouvoir le faire ! Ils nous remercieront même ! Voilà ce qui s’appelle faire de l’aménagement du territoire : à Paris et aux grandes métropoles, des entreprises performantes et propres, dans les territoires en difficultés, les industries polluantes que personne ne veut.
Non, Monsieur Axel Kahn, on a conscience de l’état et des difficultés de notre cité, mais ça, on en veut pas. Nous ne sommes pas désespérés à ce point.
C’est justement à cause de ce genre d’entreprises qui sont parties après avoir assis leur fortune en partie chez nous mais en nous laissant des ruines polluées que nous connaissons cette période difficile. Prenez Vallourec par exemple, un des acteurs majeurs mondiaux actuellement dans la fourniture de tubes pour l’exploitation des gaz de schiste justement. Vallourec, dont Delphine Batho dénonçait il y a peu le lobbying important qui a conduit à son éviction du gouvernement. Et bien ils sont parti comme des voleurs de Decazeville vers la fin des années 1980 en nous laissant des friches industrielles polluées aux hydrocarbures et autre joyeusetés et surtout un sous sol en feu qu’il a fallu excaver à une grande profondeur. Tout cela bien sûr aux frais de l’Etat, via le FIBM et l’ADEME et des collectivités locales, pendant que les patrons et actionnaires de Vallourec engrangeaient d’énormes bénéfices ailleurs.
On peut aussi parler de la sidérurgie, d’Usinor-Sacilor… Ils ont tous eu la même attitude.
Cela fait maintenant près de 30 ans que nous nous battons pour retrouver un semblant de vie sur la zone du Centre polluée aux hydrocarbures, à la créosote, à l’amiante… Nous y dépensons une énergie folle mais aussi malheureusement beaucoup d’argent public. Argent public que nous aurions plutôt souhaité investir dans la réhabilitation de l’habitat où l’amélioration de la desserte numérique par exemple.
Non monsieur Axel Kahn, nous ne voulons pas de votre charité nauséabonde. Il nous reste encore un peu d’amour propre et de bon sens. Gardez votre gaz de schiste pour vos anciens électeurs du 2ème arrondissement de Paris. Mais à mon avis, ça m’étonnerait qu’ils en veulent !
Photos :
1 - Aire de repos pour les marcheurs du Chemin de Saint-Jacques aménagée récemment par la mairie de Decazeville (jlc)
2 - Dépollution de la zone du Centre à Decazeville (jlc)
09:08 Publié dans Développement durable, Energie, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
06/08/2013
Il faut garder la boutique SNCF de Decazeville-centre
C’est avec surprise que j’ai lu dans la presse l’argumentaire de la direction de la SNCF pour justifier la fermeture de sa boutique à Decazeville-centre. Un des motifs invoqués serait l’intermodalité des horaires arrivé et départ des trains à la gare de Viviez-Decazeville avec le TUB (Transport Urbain du Bassin).
Certes, dès 2008, lors de la mise en service de notre service de transport urbain, nous avons pris en compte dans la mesure du possible la concordance des horaires TUB et TER pour certains trains. Le TUB a d’ailleurs un arrêt à la gare de Viviez-Decazeville avec un abribus sur un terrain que la communauté de communes loue à une entité de la SNCF.
Prévoir l’intermodalité entre tous les modes de transport et de déplacements (train, bus, vélo…) est la base de la réflexion lorsque l’on créé et l’on gère un service de transport collectif.
Mais on ne vend pas de billets de la SNCF dans le TUB comme le fait la boutique SNCF de Decazeville, tout comme on ne peut renseigner les usagers du TUB sur les horaires, les tarifs et les correspondances des trains.
Avec le changement d’horaires du TUB le 2 septembre prochain, la communauté de communes a essayé de maintenir tant bien que mal cette concordance des horaires. Mais cela ne concernera que très peu de trains s’arrêtant à Viviez-Decazeville, puisque il n'y a de toute façon qu'un passage du TUB dans le même sens toutes les deux heures à Viviez. En aucun cas, cela ne remplacera les services qu‘assuraient avec compétence les agents de la boutique SNCF de Decazeville.
Située en centre ville, proche des commerces et services, d’un centre commercial et du plus important marché hebdomadaire de la région, cette boutique rend des services inestimables à la population du Bassin, notamment les personnes âgées.
Il faut donc avant tout, tout faire pour maintenir cette agence SNCF en centre ville de Decazeville.
Mais si ce n'était finalement pas possible en l'état, pourquoi par exemple, ne pas réféchir dans sa transformation en Maison de la mobilité, qui renseignerait et vendrait des titres de transports pour les trains SNCF, les bus départementaux et régionaux, le TUB... ? Pourquoi pas également la location de cycles et d'autres services ? En matière de mobilité, je pense qu'il ne faut rien s'interdire et au contraire envisager toutes les possibilités, y compris dans nos petits territoires. La mobilité, tout comme l'eau et l'énergie, sera au cœur des principaux problèmes dont nous aurons à trouver des réponses pour nos concitoyens dans l'avenir.
09:21 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trains, sncf, tub | | Facebook | | Imprimer |
02/07/2013
Transports, le bon sens revient enfin grâce aux contraintes budgétaires
Prioriser les transports de proximité plutôt que les grands projets d’infrastructures qui ne profitent qu’à une petite élite et qui vampirisent tous les moyens financiers. Tel est le sens du rapport Duron rendu le 27 juin dernier et que Jean-Marc Ayrault a repris dans ses grandes lignes. C’est ce que les écologistes ne cessent de dire depuis des années.
Les élus et notables locaux feraient bien de s’inspirer de la stratégie du rapport Duron et des décisions de Jean-Marc Ayrault pour leurs projets d’infrastructures. Pour l’Aveyron, les contraintes budgétaires devraient permettre aux élus de retrouver le bon sens à défaut de s’intéresser réellement aux réalités sociales, environnementales et climatiques de leurs politiques en matière de transports et de mobilité.
Si l’on avait écouté les Verts, la RN 88 serait pratiquement terminée. Certes pas en un couloir pour camions en transit à 2X2 voies comme ils souhaitaient, mais comme une voie structurante, permettant d’irriguer le territoire au lieu de piller le reste du département, tout en sécurisant les usagers et les riverains et en permettant de se rapprocher suffisamment, mais sans trop, de la métropole toulousaine. Le Midi-Pyrénéen Robert Marconis, professeur émérite des universités en géographie, spécialiste des transports en commun et de l’aménagement urbain précisait le 5 février dernier : « De tout temps, avec les réseaux ferrés ou les autoroutes, le discours des élus a toujours été de dire : donnez moi la grande vitesse et le développement viendra avec. Sauf que cela relève de l’incantation, cela n’a jamais été scientifiquement prouvé cette espèce d’automaticité. On espère pouvoir conquérir des marchés extérieurs mais on oublie que le désenclavement fonctionne aussi en sens inverse et bénéficie à des intérêts extérieurs ». De nombreuses études montrent même que les infrastructures autoroutières bénéficient beaucoup plus aux métropôles qu'aux villes moyennes qu'elles traversent.
En Aveyron, les efforts doivent maintenant porter sur une offre en TER plus fréquent, plus rapides et plus confortables et en des transports départementaux dignes du XXIème siècle, parce que contrairement aux propos du président du Conseil Général, même les Aveyronnais aiment les transports collectifs, à condition que l’offre soit à la hauteur. Ce qui n’est visiblement pas le cas du schéma présenté dernièrement et qui devrait être en application à la rentrée. Là aussi, l’Aveyron devrait s’inspirer de l’expérience de départements limitrophes comme le Tarn par exemple où une vraie offre de transports collectifs digne de ce nom a été mise en place avec succès depuis maintenant quelques années.
Si les élus départementaux avaient écoutés les Verts, ils auraient pu également économiser quelques millions. C’est une honte de voir de bonnes terres agricoles sacrifiées dans la création du créneau de dépassement de la côte d’Hymes sur la RD 840 alors que ce créneau aurait pu être réalisé sur la route existante où le département possède les emprises des anciens tracés. Combien a coûté le pont qui rejoint seulement un cul de sac ? Avec l’économie réalisée sur ce projet, on aurait pu continuer à assurer la gratuité des transports scolaire par exemple ou on aurait pu créer un vrai service de bus navettes interurbaines Figeac-Decazeville-Rodez !
Il faut également tout faire pour favoriser le transport de marchandises par voie ferrée. Il est pour le moins choquant d’entendre une entreprise capdenacoise de plats cuisinés se plaindre du manque de routes appropriées pour ses 20 camions qui arrivent et ses 20 camions qui repartent tous les jours alors qu’elle se trouve à moins de 100 mètres de l’étoile ferroviaire de Capdenac-Gare ! Il est encore plus choquant de voir la CCI lui emboîter le pas. Mais il est vrai qu'elle ne voit l'avenir qu'avec les avions et les camions. Pourtant, l’étoile ferroviaire de Capdenac, c’est quatre branches vers Aurillac-Clermont, vers Brive-Paris, vers Rodez-Séverac et vers Toulouse. Il y a de plus une cinquième branche qui gagnerait à être réhabilitée, Capdenac-Cahors, qui ouvrirait d’autres horizons notamment pour le fret.
Quant aux autres projets Midi-Pyrénéens cités dans le rapport Duron, il est aussi temps de revoir tout cela à la baisse. La LGV Bordeaux-Toulouse doit être transformé en TGV roulant sur les voies existantes. Les 7 milliards supplémentaires pour gagner 6 minutes ne se justifient pas. C’est d’ailleurs ce que confirme Gilles Savary, spécialiste des transports et député PS de la Gironde dans Sud-Ouest du 2 juillet dernier.
Pour la RN 126 Castres-Toulouse que certains voulaient transformer en autoroute, il est temps que les décideurs choisissent, comme nous le proposions pour la RN 88, d’aller dans le sens d’une solution sage et réaliste qui permette de sécuriser le trajet, de favoriser les transports en commun et de diminuer le temps de parcours tout en préservant l’environnement et les territoires.
08:10 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn88, rail, lgv, rapport duron | | Facebook | | Imprimer |