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15/03/2009

Et si le Bassin était maintenant en avance

agenda21locaux-meeddat-20090312.jpgEn matière de protection de l'environnement, nous avions beaucoup à nous faire pardonner. Après 170 ans de développement non durable, la prise de conscience a eu lieu avec la préparation du CIADT de mai 2000 qui a vu la participation active des forces vives de la cité et de la population.
Cette dynamique s’est poursuivie et a abouti en 2007 à l’élaboration de l’Agenda 21 de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin qui a été l’un des premiers Agenda 21 en France labellisé « Agenda 21 local de France » par le Ministère de l’Ecologie dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. Avec 31 autres collectivités, nous faisions partie de la première session des collectivités récompensées. Depuis, 70 collectivités nous ont rejoint lors des sessions de 2008 et de 2009.
C’est pour marquer cette reconnaissance que nous étions invité jeudi dernier au Ministère.
Jean-Louis Borloo retenu à Berlin pour un conseil européen, c’est Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie et Michèle Pappalardo, Déléguée interministérielle au développement durable qui étaient chargées de récompenser ces collectivités en présence des représentants des associations concernées et d’élus.

C’est bien sûr une satisfaction de voir ainsi notre travail reconnu nationalement alors que, dans le Bassin, certains se complaisent en permanence à le dénigrer, noircissant le tableau à outrance.
Mais il reste beaucoup à faire, et le fait de voir notre territoire reconnu dans les plus hautes instances françaises et européennes pour ses efforts en matière de protection de l’environnement, de développement économique maîtrisé, de bonne gouvernance et de création de lien social et culturel peut nous ouvrir certaines portes.

Téléchargez ci-dessous, l'article de Midi Libre du 18 mars 2009 :
DECAZEVILLE - Environnement - l'action du Bassin reconnue.pdf

planetegagnante-tub.jpgReconnaissance encore dans la dernière lettre de janvier du « Club Planète Gagnante ». Une page entière est consacrée aux actions en matière de développement durable réalisée par la Communauté de Communes Decazeville-Aubin, notamment la mise en place du TUB.
Le Club Planète Gagnante de l’ADEME est une plate-forme d’excellence, d’innovation et d’échanges en matière de réduction des impacts environnementaux. Son rôle est de relayer les messages des campagnes de communication et de sensibilisation de l’ADEME, mais également d’encourager la mise en œuvre dans les organisations membres de plans d’action visant à réduire leur impact environnemental.

semainedd-cover.jpgDans cette même thématique, la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin organise de nombreuses animation dans le cadre de la semaine du développement durable qui se déroulera cette année du 1 au 7 avril.
Aubin sensibilisera sur les économies d’eau et d’énergies à travers la réhabilitation de leur gymnase, Cransac sur l’énergie avec la nouvelle chaufferie biomasse aux noyaux de fruits et son réseau de chaleur qui alimente entre autre des bâtiments tertiaires et un futur lotissement HQE et Firmi sur la protection des milieux aquatiques.
Quand à Decazeville nous avons choisi de sensibiliser sur la biodiversité avec la découverte de la faune et de la flore sauvage en milieu urbain à travers une conférence débat et une promenade pédagogique avec Boris Presseq, botaniste au Muséum d’Histoires Naturelles de Toulouse.
Points forts de cette semaine, la conférence sur l’innovation territoriale à Cransac et la conférence-débat animée par Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Economiques dont le thème sera l’intitulé du dernier numéro de la revue : « Et si on changeait tout.
Nous allons nous régaler. J’y reviendrai bien sûr dans d’autres notes
Programme détaillé à télécharger ci-dessous (680 ko).
semainedd-ccdecazevilleaubin-prog.pdf

Malgré cela, je passe encore malheureusement aux yeux de certains de mes collègues pour un martien lorsque je dénote la schizophrénie qui nous anime quand nous votons des subventions.
Alors que nous sommes donc engagés dans un Agenda 21 et que cet agenda comporte notamment un Plan Climat local destiné à réduire nos consommations énergétiques et nos productions de gaz à effet de serre, nous devions voter jeudi soir en conseil communautaire une subvention pour un rallye automobile.
Il m’est bien sûr impossible de voter une aide pour une activité qui constitue une incitation, ou tout au moins une banalisation, à la consommation de carburants et à l’accroissement de gaz à effet de serre. Sans parler du mauvais exemple en matière de violence routière.
Une fois de plus, bien que certains m'ont dit par la suite que j’avais raison, je me suis retrouvé tout seul à voter contre cette subvention.
Alors que des experts scientifiques du climat réunis à Copenhague la semaine dernière annoncent qu’il est probable que c’est le scénario le plus noir (+ 6,4 °C à la fin du siècle) qui se profile, nous en sommes encore à donner des subventions à des activités polluantes. Désolant.

Photo 1 : jlc
Photos 2 et 3 : CCDA

22/02/2009

Cormorans et cirques avec des animaux sauvages

cormorans.jpgLa guerre est déclarée aux grands cormorans
Comme chaque année à pareille époque, les articles de presse se font l’écho d’une recrudescence des cormorans sur la rivière Lot.
La Dépêche du Midi y a consacré plusieurs articles , entre autre le 10 mars 2000, le 4 février 2008 et dernièrement le 18 février 2009.
Des pétitions pour demander l’élimination des cormorans circulent actuellement.

Il faut dire que l’exemple vient d’en haut.
Le député Charles de Courson déclarait, lors de la séance du 12 octobre 2004 à l’Assemblée Nationale « Une attaque de cormorans, c'est pire qu'un bombardement allemand en piqué ! J'ai vu des poissons, des milliers de tanches, terrorisés ! (Rires sur les bancs du groupe UMP et du groupe UDF) Ceux qui ont vu la scène n'en plaisantent pas ! Il est intolérable que les ministres successifs protègent ces cormorans-nazis ! Si vous ne prenez pas un engagement ferme, les choses se passeront très mal la prochaine fois. »
Déjà en janvier 2004, il demandait à la ministre de l’Ecologie des carabines 22 long rifle à lunette pour éradiquer ces bandes de « cormorans nazis » : « Certes, vous avez augmenté le quota de chasse, mais insuffisamment. Cependant, vous allez dans la bonne direction. Le problème, comme vous l'avez dit, c'est de le réaliser. Pourquoi est-ce si difficile ? Pour une raison technique, mes chers collègues. Comme vous le savez, les cormorans chassent en bande et certains d'entre eux sont des guetteurs. Sans une carabine 22 long rifle à lunette, vous n'arriverez pas à les tuer. Or cette arme est proscrite et vous serez donc sanctionnés si vous l'utilisez. Pour réaliser les quotas, il faudrait, madame la ministre, que vous autorisiez la possibilité d'utiliser des armes adaptées. »

Qu’en est-il exactement ?
Menacé à l’échelle européenne le cormoran est protégé au titre de la directive Oiseaux depuis 1979. L’augmentation des effectifs dans les pays d’Europe du Nord a provoqué une expansion des populations hivernantes dans le sud de l’Europe, notamment en France. Mais la progression du nombre d’oiseaux hivernants, d’abord exponentielle jusqu’en 1992 a commencé à ralentir depuis, tendant vers une stabilisation (1).
La LPO de l’Aveyron explique fort justement que c'est la quantité de nourriture qui détermine le nombre des oiseaux. En clair, on peut bien abattre quelques individus, mais ils seront systématiquement remplacés si le garde-manger le justifie. Bref, les tirs sont inutiles et n'ont guère qu'une utilité : calmer l'exaspération des pêcheurs.
La LPO tient d'autre part à relativiser le rôle du prédateur dans la raréfaction du poisson. Samuel Talhoet estime que les bouleversements physiques (rectifications et canalisations de cours d'eau, multiplication des drainages, etc.) et les agressions chimiques (engrais, pesticides, rejets d'effluents, etc.) font bien plus de ravages que le grand cormoran. Ce dernier ne serait donc que l'arbre qui cache la forêt.
Il semble donc qu’il ne soit pas utile d’armer la population avec des 22 long rifle à lunette pour réduire la population de cet oiseau.

Vous pouvez voir ci-dessous le reportage à Cajarc de France 3 Quercy-Rouergue le 26 février dernier, sur la "prolifération" des cormorans dans la Vallée du Lot. Ce reportage est bien sûr incomplet, voire caricatural, car il ne propose que la position des pêcheurs et des pisciculteurs et pas celles des associations de protection de la faune sauvage comme la LPO par exemple.
Reportage caricatural car tous les pêcheurs ne sont heureusement pas comme ceux montrés dans ce reportage. En Aveyron par exemple, la politique d'alevinage de la Fédération de pêche est plutôt en déclin. Elle préfère favoriser une reproduction naturelle des poissons, notamment des truites, en réalisant des travaux de protection et d'entretien des cours d'eau. Aleviner revient à donner de la nourriture supplémentaire aux cormorans et donc à augmenter leur nombre.

Cormorans-Vallée du Lot
Vidéo envoyée par calmettes



OISEAU MORT FOSSÉ.jpgRappelons que les plus grands destructeurs de la faune sauvage ne sont pas les cormorans et les éoliennes, mais bien les hommes et leurs activités polluantes (chimie, agriculture, énergie…), le réchauffement climatique (également dû aux activités humaines) et les transports. Il n’y a qu’à regarder les routes et leurs fossés pour comprendre que les calandres et les roues de nos voitures et camions font une hécatombe.

(1) Faune sauvage de l’Aveyron – Atlas des vertébrés – Editions du Rouergue - 2008

tigre zoo.jpgJ’ai toujours été très réticent, pour ne pas dire hostile, à l’accueil de cirques traditionnels avec des animaux sauvages sur notre commune. Déjà, dans les années 90, je m’étais fortement impliqué avec "Causse en Liberté" contre la venue des lions du vicomte de la Panouse sur le magnifique causse de Mondalazac.
Il y a quelque chose de dégradant à enfermer des animaux sauvages toute leur vie dans des cages, loin de leurs territoire d’origine et à les voir exécuter des numéros grotesques pour quelques frissons malsains. Il n’y a surtout rien de pédagogique à les voir ainsi et il est navrant de voir des instituteurs amener leurs élèves ou des parents amener leurs enfants dans ce genre de spectacle.
Après avoir vu un reportage sur les animaux de cirque dans l’émission « 30 millions d’amis », j’ai donc signé la pétition « pour des cirques sans animaux sauvages ».

L’Article L 214-1 du Code rural qui précise que : tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.

Cet au nom de cet article que des communes ont pris des arrêtes pour interdire sur leurs territoires les cirques avec animaux sauvages.
C’est le cas notamment de Montreuil où Dominique Voynet est Maire

J’aime le cirque, mais le cirque qui respecte l’humanité et la nature, qui divertit, qui cultive et qui fait rêver sans pour autant faire souffrir un animal sauvage ou pas. Il y a suffisamment de cirques et de spectacles qui rentrent dans ces critères.

Photos : 1 et 2 : jlc - 3 : 30 millions d'amis

12/01/2009

Dernier ouvrage d’Hervé Kempf

pour-sauver-la-planete-sort.jpg« Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » paraît en janvier 2009, aux éditions du Seuil. 
 « Comment les riches détruisent la planète », l’ouvrage précédent qu’Hervé Kempf était venu présenter aux dernières Journées d’Eté des Verts à Toulouse, a rencontré un grand succès en France et dans le monde entier, avec des traductions en anglais, espagnol, italien et grec. Il est maintenant publié en poche (collection Points).

Un autre monde est possible, il est indispensable, il est à notre portée. Le capitalisme, après un règne de deux cents ans, est entré dans une phase mortifère : il génère tout à la fois une crise économique majeure et une crise écologique d’ampleur historique. Pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme, en recontruisant une société où l’économie n’est pas reine mais outil, où la coopération l’emporte sur la compétition, où le bien commun est plus important que le profit. Hervé Kempf explique comment le capitalisme a changé de régime depuis les années 1980 et a réussi à imposer son modèle individualiste de comportement, marginalisant les logiques collectives. Pour sortir du capitalisme, il faut prioritairement se défaire de ce conditionnement psychique. L’oligarchie cherche à détourner l’attention d’un public de plus en plus conscient du désastre imminent en lui faisant croire que la technologie pourrait surmonter l’obstacle. Cette illusion ne vise qu’à perpétuer le système de domination en vigueur. L’avenir n’est pas dans la technologie, mais dans un nouvel agencement des relations sociales. Ce qui fera pencher la balance, c’est la force et la vitesse avec lesquelles nous saurons retrouver l’exigence de la solidarité.
Hervé Kempf ménage encore moins ses lecteurs. Pour lui, les fameuses technologies vertes dont on nous rebat les oreilles, nous promettant grâce à elles le retour de la croissance (verte, la croissance!), sont plus dangereuses qu’utiles à la bonne santé de la planète.

hervé-kempf.jpgHervé Kempf était samedi dernier l’invité de Ruth Stégassy pour l’émission "Terre à Terre" sur France-Culture.
Quelques extraits :
« Le capitalisme est une philosophie qui considère que l’individu ne doit chercher avant tout que son propre intérêt et qui d’autre part estime que l’échange entre humains se déroule essentiellement par la marchandisation et par l’extension du règne de la marchandise à l’ensemble des rapports humains et à l’ensemble des biens sur terre. »…
« La force des tenants de ce capitalisme, c’est d’avoir transformé notre psychologie collective, notamment par l’aliénation individualiste et publicitaire. »…

« Depuis 30 ans, le capitalisme a changé de régime.
Il y a eu une très forte progression des inégalités. Quelqu’un de très riche gagnait dans les années 60-70, 40 fois plus que le salaire moyen, maintenant on en est 300, 400, 500 fois plus. On a crevé les plafonds de l’inégalité et donc de l’injustice.
Deuxième point, le capitalisme avait une certaine moralité. Depuis trente ans, on assiste à une généralisation d’un système de corruption tout à fait extraordinaire. Ceux que l’on appelle les élites que moi j’appelle oligarchie, que vous pourriez appeler les classes dominantes, sont maintenant arrivée à un degré de corruption du système extrêmement important, aussi bien pécuniairement par cette avidité et cette cupidité sans freins, que par une sorte de corruption morale d’oubli du soucis du bien commun, d’oubli du soucis de l’avenir, d’oubli du soucis des générations futures.
Troisième point, ce changement de régime du capitalisme a réussi de généraliser la philosophie individualiste à l’ensemble du corps social.
Avant, l’individu était tempéré par des solidarités collectives. Ce qu’a réussi le capitalisme ces trente dernières années, c’est à faire exploser ce sens de la coopération, de la solidarité, du bien commun, pour ne plus conserver que l’idée que les individus ne peuvent se réaliser que par eux-mêmes, en oubliant les autres. »

« Nous nous en sortirons en changeant notre façon d’être ensemble
Sortir du capitalisme c’est dire nous sommes des humains, être humain c’est parler, parler c’est échanger, et nous voulons moins de biens, plus de liens, moins de choses, plus d’esprit. »


Les solutions ? Pour Hervé Kempf, elles tiennent en trois ou quatre points : mettre l’économie au service de l’homme et de la planète, favoriser l’économie coopérative, sociale et solidaire, se réapproprier les moyens de production sans tomber dans un marxisme intégriste (repenser Fourrier, Proudhon…), remettre en question les inégalités, opérer des transferts de revenus vers les plus pauvres par une fiscalisation accrue des hauts revenus, instaurer un Revenu Maximum Admissible (comme l’avait déjà instauré Roosevelt,le père du New Deal, en 1942)…
Dans toutes ces politiques, la protection de l’environnement doit être une priorité et nous devrons obligatoirement repenser la question de la production agriculture.

Ces quelques points qu’a développé Hervé Kempf sur France-Culture (radio publique) me donnent envie d’en savoir un peu plus.

Hervé Kempf anime le site internet Reporterre
Vous pouvez réécouter ou podcaster l'émission "Terre à Terre"
Hervé Kempf sera l'invité de "La bas si j'y suis", l'émission de Daniel Mermet sur France Inter le mercredi 14 janvier à 15 h. Vous pourrez écouter ou podcaster l'émission sur : http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis

Photo d'Hervé Kempf : jlc

04/01/2009

Bulletin municipal

fleurissement.jpg
Vous avez dû recevoir cette semaine le bulletin municipal dans votre boite à lettres. C’est en vélo et par un soleil magnifique que j’ai effectué vendredi dernier la distribution du quartier qui m’était dévolu, le nord de notre ville : le Pont de Livinhac, Bouquies, route de Flagnac, Thels, Fayet, Cahuac, le Sailhenc-Haut, le chemin de Bouquies, le Thaur, la route de Livinhac. C’est ce que l’on peut appeler Decazeville-sur-Lot.

Bien que cela fasse maintenant plusieurs années que je porte le bulletin sur ce secteur, il est possible que j'ai oublié une boite à lettres. Si vous êtes dans ce cas, n’hésitez pas à passer chercher un exemplaire à la mairie ou à me laisser un message pour que je passe vous le porter.

Téléchargez ci-dessous les pages « Environnement » de ce bulletin municipal (2,5 Mo) :
bulletin municipal decazeville -12:08 Environnement.pdf

Téléchargez ci-dessous l'article de Midi Libre du 9 janvier 2009 relatif à la gestion des espaces verts :
DECAZEVILLE - Espaces verts - la mairie s'engage dans une gestion plus écologique.pdf

25/12/2008

Plan climat territorial et transports collectifs sur le Bassin

La presse locale a fait écho dernièrement de deux domaines où je suis fortement impliqué au sein de la communauté de communes Decazeville-Aubin.

agirpourleclimat-cover.jpgLe premier concerne le Plan Climat Territorial.
Nous avons été la première collectivité en Midi-Pyrénées à nous préoccuper des conséquences du réchauffement climatique et des possibilités qu’ont les collectivités pour en atténuer les effets.
Dès 2005, les domaines de l’énergie et du climat faisaient l’objet de préoccupations des groupes de travail chargés de mener à bien l’Agenda 21 local du Bassin
Notre Agenda 21, labellisé « Agenda 21 local de France » par le délégué Interministériel au Développement Durable, comporte donc un Plan Climat Local.
Un plan en cinq points :
- Réalisation d’un bilan des consommations énergétiques et des émissions de CO2 sur le patrimoine communal (éclairage public compris) et intercommunal afin de cibler les sites sur lesquels agir. Sur cette action, Decazeville est en avance, puisque depuis 2003 nous réalisons ce diagnostic.
- La formation d’un binôme agent technique/élu au niveau des communes à la gestion du suivi des consommations énergétiques. Une première formation a eu lieu dernièrement. Elle a été réalisée avec l’ARPE (l’Agence Régionale pour l’Environnement)
- L’éclairage public. Il s’agit d’abord de réaliser un diagnostic des points lumineux de chaque commune et de créer une base de donnée sur le SIG. Cette base de données permettra de proposer des pistes d’actions à entreprendre. L’adhésion de Decazeville au SIEDA devrait faciliter la mise en place rapide de travaux.
- Les bâtiments de l’OPH de Decazeville. L’ARPE a réalisé des visites conseils sur certains sites afin d’identifier les points noirs et les pistes d’amélioration.
- Et enfin, l’édition d’un guide de sensibilisation « Agir pour le climat », destiné à tous les habitants du Bassin dont j’avais déjà parlé.

Afin de diminuer les rejets de CO2, les collectivités et les particuliers peuvent être producteurs et consommateurs d’énergies renouvelables.
En terme de consommation d’énergie, je ne saurais trop vous rappeler qu’il existe des sociétés qui fournissent de l’électricité 100% renouvelable. Je suis moi-même usager et sociétaire du fournisseur Enercoop. Les collectivités peuvent également se fournir en électricité renouvelable en totalité ou en partie.
Mais on peut également être producteur d’énergies renouvelables : solaire thermique et photovoltaïque, bois énergie, hydraulique, éolien…
La commune de Cransac est en train de terminer l’installation d’une chaufferie bois qui alimentera un réseau de chaleur.

Ce Plan Climat est bien sûr appelé à évoluer car l’objectif d’un tel outil au niveau local est de pouvoir fédérer tous les acteurs d’un territoire en faveur d’une diminution des gaz à effet de serre sur celui-ci.


tub-placedecazes.jpgLe deuxième point sur lequel je suis intervenu dans la presse locale concerne les transports sur le Bassin.

Ca été l’occasion de faire un point sur le TUB et son évolution, sur le nouveau service que nous allons mettre en place : le TAD, le transport à la demande et sur les déplacements cyclables.

Concernant le TUB, les chiffres parlent : 48 000 passagers en 9 mois alors que l’étude n’en prévoyait que 12 300 (certes à 1 euro). Dès le mois de févier, suite aux deux enquêtes de juin dernier, les horaires vont être réaménagés et trois arrêts supplémentaires seront créés.
Le changement du bus pour un bus ayant une capacité bien supérieure devrait intervenir vers la fin du premier semestre avant d’envisager dans les années futures la création d’une deuxième ligne.

La mise en place du TAD (Transport à la demande) devrait intervenir vers la fin février.
Le TAD permettra de compléter l’offre actuelle dans les zones non desservies par le TUB et d’offrir aux personnes à mobilité réduite un moyen de transport facile et au plus près de leurs attentes.
Par un simple appel, vous réservez le TAD, au plus tard la veille de votre départ, en indiquant votre arrêt de départ et d’arrivée, ainsi que l’horaire et le jour du déplacement. Le TAD vient vous chercher à l’heure et à l’arrêt convenus. Vous vous acquittez du paiement de votre voyage auprès du conducteur. Mobilité pratique, écologique et intelligente car les véhicules ne se déplacent qui si les usagers en formulent la demande à certains jours et horaires prédéterminés.

randovelo-ccda.jpgTroisième volet du Plan Global de Déplacement du Bassin, les déplacements cyclables.
La Communauté de Communes va lancer en 2009 un « Schéma de référence d’Itinéraires Cyclables ».
D’or et déjà, nous devons favoriser la création d’un traversante cyclable de Viviez jusqu’à Firmi. Actuellement, la seule voie accessible aux vélos est le chemin piétons/vélos parallèle à la RD 840 entre les giratoires de la Vitarelle et de la gendarmerie.
Il est primordial qu’un aménagement en piste ou voies cyclables soit prévu en même temps que l’ouverture de la déviation de Decazeville-Viviez dans l’avenue Léon Blum, entre le rond-point de la Vitarelle et le stade. Il est également indispensable que le rond-point de la Vitarelle comporte une voie matérialisée pour les cyclistes.
C’est une obligation de la loi LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie) pour toute nouvelle création de voie, mais c’est aussi le souhait de tous les cyclistes qui ont participé en septembre dernier à la semaine européenne de la mobilité.

Cet aménagement minime en terme technique et financier ne devrait pas poser de problèmes si il y a réellement une volonté politique d'œuvrer pour un développement soutenable.

Avant la création d’autres aménagement pour les cyclistes, l’installation d’une vingtaine d’arceaux de stationnement est prévu en 2009 à Decazeville.

Téléchargez ci-dessous, l’article de presse de Midi Libre sur le Plan Climat :
Le Bassin lance son « Plan climat local » Midi Libre.pdf

Téléchargez ci-dessous, les articles de presse de Midi Libre et La Dépêche du Midi sur les transports collectifs sur le Bassin :
Après le Tub, le transport à la demande (Tad).pdf




Decazeville adhère au SIEDA

sieda-logo.gifC’est avec un peu de retard, que les trois dernières communes aveyronnaises (Rodez, Decazeville et Millau) qui n’avaient pas encore délégué la compétence électricité au SIEDA (Syndicat Intercommunal d'Énergies du Département de l'Aveyron) ont signé une convention d’élargissement de la concession électrique.
J’avais il y a un peu plus de deux ans exprimé en conseil municipal mon souhait que Decazeville adhère et participe à cette structure qui constituait un vrai service public pour les collectivités. Deux ans après, nous y adhérons. Certes, la part de gâteau en terme financier est plus alléchante aujourd’hui, mais que de temps perdu pour une collectivité qui a un réseau d’éclairage public obsolète et donc grandement surconsommateur.
Guy Durand, le maire de Millau a souligné fort justement qu’avec cette convention, « la solidarité départementale avec un bon équilibre entre urbain et rural est réelle ». Solidarité que nous avons tendance parfois à oublier.
Il reste maintenant à mettre rapidement en place avec les techniciens du SIEDA, un programme pluriannuel sur trois ans de remise à niveau de notre éclairage public qui en a grandement besoin. Un programme qui devra avoir comme devise : éclairer mieux et consommer beaucoup moins.

Téléchargez ci-dessous, l’article de Midi Libre du 23 décembre 2008 :
Rodez, Decazeville, Millau rejoignent le Sieda.pdf

03/11/2008

New Green Deal

europe-ecologie.jpgCa y est ! Les écologistes ont décidé de se réunir autour d'un manifeste et de listes pour les élections européennes de 2009 au sein d'"Europe Ecologie".
Les dernières journées d’été des Verts à Toulouse avaient vu les retrouvailles des Verts avec José Bové, avec les amis de Nicolas Hulot ainsi qu’avec Régions et Peuples Solidaires. Depuis, ce manifeste a reçu l’accord de nombreuses personnes venant du milieu associatif environnemental.

La principale question posée, surtout avec la période difficile que nous sommes en train de vivre, est de savoir si le devenir de notre planète et des générations futures est compatible avec cette société ultralibérale que s’obstinent à vouloir sauver à coups de centaines de milliards Nicolas Sarkozy et les principaux responsables mondiaux.
Faut-il donner tous les moyens financiers à la poursuite de ce système économique dont nous voyons chaque jour un peu plus qu’il nous amène vers le néant ? Le dogme de la « croissance » infini du PIB, censé arroser toutes les couches de nos sociétés est-il souhaitable, réaliste et compatible avec les limites physiques de notre planète ?
Une croissance « verte » comme proposent le tenants de cette société ultralibérale est-elle possible ou bien faut-il changer carrément de système économique ?

A toutes ces questions, Jean-Paul Besset, proche de Nicolas Hulot et membre du comité de pilotage d'"Europe Ecologie", vient de répondre clairement dans un courrier à Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'écologie et secrétaire nationale de l'UMP :

j-p-besset.jpgLettre à NKM

Le 27 oct. 2008 à 11:46 par Jean-Paul Besset

Chère Nathalie Kosciusko-Morizet, 



Après votre tribune parue dans Le Monde du 24 octobre, on serait tenté de vous dire : "Bienvenue au club, Madame la secrétaire d'Etat !"
Dans une belle envolée, n'appelez-vous pas à "changer les horloges" puisque, dites-vous, "nous avons changé de monde" ? Vos mots clés sont les nôtres: "équilibres naturels", "vrais besoins", "justice sociale", "régulation"... Vos rejets rejoignent nos refus : "surproduction", "surconsommation", "gains excessifs", "éphémère", "gagner", "amasser"... "Il faut voir loin" concluez-vous pour appeler à la révolution écologique. Permettez-nous d'y regarder d'abord d'un peu plus près.
Comment parvenir au lointain désiré dont nous partageons semble-t-il les valeurs ? Comment faire, par quelles voies ? Car c'est bien ce qui compte. Sauf à tracer un chemin accessible, les horizons radieux resteront dans la brume. Vous affichez, Madame, les résultats du Grenelle de l'environnement comme démarche probante. Nous ne vous chercherons pas querelle d'apothicaire là dessus. Ce Grenelle, dont vous avez été un acteur actif et convaincu, constitue sans doute le meilleur compromis possible au regard du rapport de force actuel dans la société, un morceau du chemin.

Mais pour aller où ? Pour "additionner écologie et économie" répondez-vous, espérant ainsi embarquer l'humanité sur les ailes de la "croissance verte". Patatras ! Nous voici revenus au point de départ. En reconvoquant "l'économie" sans nous dire de laquelle il s'agit, sans préciser en quoi celle-ci aura dû faire une reconversion copernicienne et en rabattre dans sa prétention à dominer l'humain et la nature, vous reprenez de facto la même : la productiviste, la polluante, l'inégalitaire, la précarisante. Vous réintroduisez en majesté la mécanique - car ce n'est qu'une mécanique - responsable du désastre. Lui ajouter un partenaire "raisonnable" - l'écologie - n'y change rien, sinon aux marges. D'autres, dans l'histoire, l'ont essayé avec le social et l'immense foule des exploités en paye toujours le prix. Si on n'en conteste pas la prééminence, l'économie continuera de tout ordonner autour de son axe, par essence insensible aux hommes et à la nature.
A preuve : vous fixez toujours, Madame, l'augmentation de la croissance - fut elle mâtinée de vert - comme objectif central. C'est toujours cette abstraction comptable qui vous obsède alors qu'on sait aujourd'hui qu'elle débouche sur... la récession.
Comment alors, dans cet esprit, l'écologie et son projet de civilisation deviendraient-ils autre chose qu'une pelletée de charbon d'appoint pour la locomotive, un truc sympa pour seulement relancer la machine économique ?

Nous, c'est l'inverse. Nous voulons changer la locomotive et faire en sorte que la mécanique économique s'y adapte. Pas pour tuer celle-ci car l'économie reste un mode incontournable d'administration des richesses et des activités entre les hommes. Mais en la mettant en quelque sorte sous tutelle. La tutelle des hommes et de la nature. Tout le monde aujourd'hui évoque une nécessaire régulation de l'économie mondiale mais beaucoup, en particulier chez vos amis politiques Madame, entretiennent un flou prudent sur les critères de cette régulation.
Pour nous, la bonne question est : qui doit réguler ? Ce qui revient à se demander qui doit dominer. Notre réponse est sans ambiguïté : nous revendiquons le primat de l'écologie - et de son indissociable compagnon de route, le social - sur l'économique. C'est çà le fond de notre New Green Deal, notre proposition de nouvelle donne à l'échelle européenne qui ne se confond pas avec votre projet de croissance verte.
Encore un effort, Madame, pour changer d'heure avant d'imaginer changer d'horloge.



Rejoignez les 2000 signataires du manifeste « Europe Ecologie »

18/10/2008

Le goudron n’intéresse pas les Aveyronnais

j'enveux.jpgA la lecture de Centre-Presse, on s’aperçoit qu’il n’y a finalement que quelques hauts « décideurs » Aveyronnais pour croire que le doublement en 2 X 2 voies de la RN 88 est bon pour l’Aveyron.
C’est le résultat d’une enquête d’opinion réalisée du 2 au 7 octobre par la société Télécontact pour Centre-Presse.
48,5 % des Aveyronnais interrogés ne se sentent pas concernés par ce projet et seulement 7 % seraient prêts à descendre dans la rue pour manifester. Le bide.

Mais ça ne démonte pourtant pas nos décideurs.
Pour Jean-Claude Luche, président du Conseil Général : « Le relatif désintérêt des Aveyronnais pour ce dossier ne va en rien affecter la volonté du conseil général. Il en va de l’avenir du département ». Fichtre !
Cela en dit long sur l’idée qu’il a de la démocratie. Je me méfie toujours de ces gens qui veulent faire le bonheur des autres malgré eux.
Pour Martin Malvy, président de la Région et Ludovic Mouly, président de l'Agglo du Grand Rodez, c’est la faute au retard pris par les élus aux commandes depuis des années en Aveyron. Pan sur Puech et Censi !
Mais de droite ou de gauche, pas un ne remet en cause ce projet pourtant boudé par les Aveyronnais.

Même entêtement aux chambres consulaires et chez certains chefs d’entreprises.
Alain Fabre, directeur de la RAGT prend exemple sur le « succès du désenclavement » de la Bretagne pour justifier le doublement de la RN 88.
Parlons-en ! Quelle réussite ! Le « désenclavement » de la Bretagne à conduit à un exode massif des Bretons vers Paris et à l’arrivée d’une industrie agro-alimentaire polluante (élevages porcins et avicoles en surnombre, algues vertes, ruisseaux et sols extrêmement pollués…). Voilà ce que veut faire M. Fabre de notre département, en plus d’une terre pour les OGM.

Tous nous disent que ce projet va « désenclaver » l’Aveyron et attirer les entreprises.
Pour ma part, je ne me sens pas du tout enclavé. Et si la SNCF favorisait le fret ferroviaire et le Conseil Général, responsable des transports en Aveyron, décidaient de favoriser les transports collectifs et les circulations douces comme la Région aide le transport des passagers avec notamment le Plan Rail et de nouvelles lignes TER, nous aurions un territoire attractif.
Mais n’oublions pas que ce relatif isolement routier est aussi un attrait en matière touristique, de sécurité, de qualité de vie, de protection contre les pollutions…

On nous dit que cette future route va attirer les entreprises. Mais malheureusement se sera surtout des délocalisations d’entreprises proches, en grande partie du département.
Parlez des bienfaits de la A 75 aux habitants de l’est de la Lozère ou bien aux habitants du Vigan qui ont vu une entreprise de 60 personnes délocalisée à La Cavalerie !
Nous ne sommes plus dans de l’aménagement d’un territoire mais dans du déménagement du territoire.

Je ne reviendrai pas sur les effets destructeurs pour notre environnement et pour le climat du doublement de la RN 88.
Je ne reviendrai pas non plus sur l’escroquerie qui a consisté à peinturlurer ce projet en vert en l’appelant honteusement « itinéraire de développement durable » au grand dam des associations de protection de l’environnement qui ont quitté le comité de pilotage.

Enfin, la réaction de Jean Puech sur ce sujet est pitoyable. Non content de ne pas remettre en cause ce projet et de vouloir à tout prix le faire payer pour moitié par les contribuables Aveyronnais et ceux de la région Midi-Pyrénées alors qu’il s’agit d’une route nationale, il critique le « Plan Rail » mis en place par la Région.
Quand on est à ce point déconnecté des habitants et des élus de base d'un département, on comprend mieux pourquoi il a perdu les dernières élections sénatoriales.

Alors, comme semble le souhaiter la majorité des Aveyronnais, oui à des aménagements pour la tranquillité et la sécurité des riverains, non au doublement de la RN 88 qui augmenterait considérablement le flux déjà important de véhicules en transit dont beaucoup de poids lourds.

Ci-dessous, téléchargez l’enquête de Centre-Presse :
RN 88 - Indifférence aveyronnais - Centre Presse - 121008.pdf

et la conférence de presse de Jean Puech du 15 octobre vue par La Dépêche du Midi :
PUECH - LA DEPECHE 161008.pdf

09/10/2008

Vous avez dit voiture « propre » ?

04102008-mondialauto.jpgA l’occasion du Mondial de l’automobile qui se tient actuellement à Paris, tous n’ont que deux mots à la bouche : « verte » et « propre ». La voiture de l’avenir doit devenir « verte » ou « propre ».

Une généralité d’abord : même si la voiture de demain roulait à l’air, elle représenterait toujours un grave danger pour l’environnement.
Il faut d’abord les fabriquer avec des matières premières souvent polluantes et qui s‘épuisent.
Ce processus demande de plus beaucoup de consommations d’énergie et d'eau.
Il faut ensuite construire des routes, grandes consommatrices de granulats, de matières premières à partir de produits pétroliers et d’énergie, routes qui participent grandement à la perte de la biodiversité, à l’artificialisation des sols…
Et puis il y a les centaines de milliers de morts et de blessés dans le monde suite à des accidents de la circulation.
Rien qu’à partir de cet état des lieux, on comprend que la voiture particulière n’a rien de « propre ».

Regardons ensuite les propositions des constructeurs et des hommes politiques hauts placés dont le premier d’entre-eux, Nicolas Sarkozy.
La voiture « propre » ou « verte » serait donc électrique.
Tous leurs propos sont bien sûr relayés à outrances par les radios, journaux écrits et télévisés dans des reportages (on devrait dire publi-reportages dans ce cas) à la gloire de la voiture électrique. Il faut dire que Dassault, Bolloré et d’autres, propriétaires de grands médias investissent également dans ce secteur.

Avec les réserves déjà émises dans le premier paragraphe, je rajouterais que la voiture électrique pourrait éventuellement être un peu plus propre que les autres si on produisait en grande quantité de l’électricité propre.
Or, ce n’est pas le cas, puisque notamment en France, 85 % de l’électricité est produite à partir de centrales nucléaires.

Deuxièmement, qui dit voiture électrique, dit batteries pour le stockage de l’électricité.
Même si des progrès ont été réalisés, leur poids et leur encombrement dans les véhicules ainsi que leur fabrication et leur recyclage posent encore d’énormes problèmes.
De plus, les batteries modernes et futures seront fabriquées à partir de lithium.
Or, le prix du lithium a déjà décuplé depuis 2003.
Pendant que « Les Echos » s’extasient sur ce nouveau paradigme de la voiture « verte » et électrique (avec un encart publicitaire d’une quinzaine de pages pour une marque de berline allemande très polluante), Hervé Kempf, dans Le Monde du 8 octobre, s’intéresse à juste titre aux réserves mondiales de lithium.
« Une étude du consultant Meridian International Research, publiée au mois de mai (The trouble with lithium 2), a jeté un froid : examinant attentivement les configurations géologiques des différents sites de production, elle concluait : "Les augmentations réalistes de production du lithium ne permettront pas de satisfaire une révolution de la propulsion automobile dans la prochaine décennie. (...) Dans le scénario le plus optimiste, elles ne pourraient fournir que 8 millions de véhicules hybrides du type GM Volt" »

Mais ces données sont sans importance pour certains.
Pour Nicolas Sarkozy, une voiture propre est une voiture électrique, voiture que fabrique comme par hasard son grand ami Bolloré qui lui avait prêté son yacht après son élection.
Et il annonce aujourd’hui une aide à la recherche et au développement de 400 millions d’euros : "La France va s'engager dès maintenant dans un vaste plan de recherche et de soutien aux véhicules décarbonés, c'est-à-dire de véhicules ayant les plus faibles niveaux d'émission de CO2 possibles, qu'il s'agisse de véhicules entièrement électriques ou de véhicules hybrides rechargeables"
Protestation immédiate de certaines associations environnementales.

Je dis oui aux véhicules décarbonés, mais non aux véhicules nucléarisés.

La meilleure alternative à la production de CO2 par les voitures reste encore de développer les alternatives à la voiture : transports en commun nombreux et efficaces, et développement de l’usage du vélo pour les trajets courts par des aménagements cyclables nombreux et sécurisés.

Mais dans l’immédiat, si nous devons acheter un véhicule personnel, favorisons les véhicules produisant peu de gaz à effet de serre.
L’ADEME édite un guide sur les consommations de carburant et émissions de CO2 de nombreux véhicules.
On notera qu’aucun véhicule français n’a la classe A (moins de 100 g CO2/km). Ils ne sont d’ailleurs pas nombreux.

Les associations Agir pour l’Environnement, les Amis de la Terre, la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports), Greenpeace, le Réseau Action Climat et le WWF lancent une pétition à destination du Président de la République pour demander d’agir en faveur d’un règlement européen ambitieux qui doit :
- fixer un seuil de 120 g/km de CO2 applicable dès 2012
- fixer un objectif de long terme de 80 g de CO2/km applicable en 2020.
L’application de ce règlement serait beaucoup plus efficace, rapide et moins onéreuse pour « décarboner » l’automobile que les propositions de notre président aujourd’hui.
Je pense même que l’on doit aller plus vite et plus loin. J’ai en tout cas signé cette pétition.

Photo en haut de la note : Le samedi 4 octobre 2008 au Mondial de l'automobile, une cinquantaine de militants se sont installés dans les véhicules les plus polluants exposés sur les stands des principaux constructeurs allemands et se sont attachés au volant.
© Mora/Greenpeace / Mora


L'agité du Mondial

l'agité-du-mondial.jpgQu’avaient dit de si dérangeant ces militants écologistes pour que Sarkozy les traite « d’agités du bocal » lors de sa visite au Mondial de l’automobile?
Seulement deux phrases de bon sens qui ont déplu à notre valeureux président dans son soutient inconditionnel aux filières de l’automobile et du nucléaire réunies : « Les voitures sont pas écolos » et « Climat en danger, Sarko complice ».
Moi je trouve ces militants écologistes plutôt sympas. Et en plus, ils répondent à « l’agité du Mondial » sur le site de koléos tv.
Après le « casse toi pov’ con » du salon de l’agriculture, notre président devient un habitué des dérapages de langage et de l'insulte. Chassez le naturel, il revient au galop.

Voir le reportage de TF1 sur cet épisode.


02/10/2008

Développement durable sur le Bassin Decazeville-Aubin

decouverte-n22-cover.jpgVous pouvez télécharger ci-dessous le dernier numéro de "Découverte", le magazine d'information de la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.
Au menu, le point sur l'Agenda 21, la présentation de quelques actions sur notre territoire, notamment les actions de Decazeville en matière d'économies d'énergies et le projet de lotissement HQE du Belvédère à Cransac.

Téléchargez ci-dessous le numéro 22 de "Découverte" :
DECOUVERTE N22 - 09:2008.pdf


agirpourleclimat-cover.jpgLors du Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées qui s'est déroulé le week-end dernier à Decazeville, la Communauté de communes, engagée dans un Plan Climat Local, a distribué un fascicule "Agir pour le climat" en Midi-Pyrénées. Il est destiné au grand public, notamment à celui du Bassin. Son objectif : réduire de une tonne par personne les rejets de CO2, soit pour le Bassin, 17 000 tonnes de CO2 en moins.
A chacun de s'engager et les élus doivent montrer l'exemple.

Téléchargez ci-dessous ce fascicule :
agirpourleclimat-decazeville.pdf

25/09/2008

Mes derniers jours d’électricité nucléaire

enercoop-logo.gifCa y est ! J’ai passé le cap et je me sens soulagé.
A partir du 1er décembre prochain, mon habitation ne sera alimentée qu’avec de l’électricité d’origine renouvelable. Fini les watts nucléaires.
Plus les jours passaient, plus la politique d’EDF me rebutait : construction d’un réacteur nucléaire en France, puis annonce de la construction d’un deuxième et maintenant la main mise sur le nucléaire anglais pour des milliards d’euros. Non ! Je ne veux plus participer à la mise en danger des générations futures par un risque accentué d’accident nucléaire et par l’accumulation de déchets dangereux durant des milliers d’années.

J’ai choisi le fournisseur d’électricité Enercoop.
Enercoop parce que c’est une société coopérative et je suis donc sociétaire, et mon électricité est garantie d’origine renouvelable.

J’encourage bien sûr le maximum de personne à faire comme moi, et ce d’autant plus que cela ne supprimera aucun emploi localement puisque le réseau de distribution est toujours de la compétence d’ERDF.

Voir également le site des Amis de l'électricité verte et citoyenne, la vraie : les amis d'Enercoop

Le TUB sur France 3

France 3 dans son édition Quercy-Rouergue a diffusé un reportage sur le TUB (Transport Urbain du Bassin) mis en place il y a quelques mois par la Communauté de Communes Decazeville-Aubin.
Quelques secondes sont consacrées à mon intervention.



seemp2008.jpgCi-dessous, vous pouvez télécharger le diaporama de ma présentation du Plan Global de Déplacements et du TUB lors du Salon Eco-Energies de Decazeville le 26 septembre 2008 :
Salon Eco Energies PLAN GLOBAL DEPLACEMENT.ppt



Téléchargez ci-dessous les horaires du TUB (valables jusqu'au 21 février 2009) :
tub-horaires.jpg


24/09/2008

Gros succès des randonnées cyclables dans le Bassin

af45fb50d6223fd14554ca953a327ac0.jpgLes randonnées cyclables organisées par la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin dans le cadre de la Semaine Européenne de la Mobilité ont connues un grand succès.
Le beau temps était de la partie et c'est près d'une centaine de cyclistes qui ont pris part aux deux randonnées.
Beaucoup d'enfants et de jeunes qui ont découvert des petites routes ou des chemins pratiquement plats pour pouvoir se déplacer à vélo en toute sécurité.

Il reste à la Communauté de Commune à élaborer son Schéma de Référence d'Itinéraires Cyclables et aux communes à réaliser les équipements nécessaires.

Encore merci aux associations de cyclistes du Bassin pour leur collaboration et à Monsieur Siffray de l'Association départementale pour la Défense et la Sécurité des Cycliste en Aveyron de s'être déplacé spécialement de Rodez.

Vous pouvez voir quelques photos de cette animation en cliquant ici
Merci à Alain Guillermou pour les photos.
Alain Guillermou me demande de signaler le rendez vous annuel des Cyclo Campeurs Internationaux, qui aura lieu à BAGNAC sur Célé du 20 au 24 Mai 2009.

Vous pouvez voir les articles de presse en cliquant ci-dessous :
rando vélo bassin - revue presse.pdf

Voici un petit film réalisé à cette occasion

18/09/2008

Les bus interurbains à bas prix, ça marche… sauf en Aveyron

44496b0eb857547b52cc1729fb55c465.jpgHier, dans le cadre de la Semaine Européenne de la mobilité, les bus de la plupart des villes étaient à un euro. La Communauté de Commune du Bassin Decazeville-Aubin n’a pas pu s’associer à cette animation puisque le prix du ticket pour un déplacement à bord du bus du TUB (Transport Urbain du Bassin) est à 20 centimes d’euro.
Oui, le TUB est un succès. Pratiquement 28 000 passagers en six mois alors que les études étaient basées sur 12 300 passagers/an (mais avec un tarif à 1 euro).
Globalement, les transports en commun enregistrent une fréquentation en hausse dans notre Pays.
Du fait de l’offre d’abord. En matière de trains, les conseils régionaux, notamment le conseil régional Midi-Pyrénées, ont investi dans des rames neuves et dans la rénovation des voies. Le succès ne se fait pas attendre et les trains sont pris d’assaut.
Mais les bus interurbains connaissent également du succès dans les départements qui mettent en place une politique de transport dynamique.
Le conseil général des Pyrénées-Orientales a choisi de pratiquer un tarif unique à un euro quel que soit le trajet.

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Le conseil Général du Tarn avait mis une mesure similaire sur la ligne Castres-Albi. Il a créé il y a quelques temps une ligne cadencée avec un bus tous les quart-d’heure en heures de pointe au tarif unique de deux euros. Là aussi le succès est là : plus 111 % de fréquentation soit 40 481 voyageurs de plus.
Autant de voitures en moins sur les routes et autant d’économies réalisées par les voyageurs qui sont ravis.

Et en Aveyron, ce n’est pas possible ?
C’était la proposition que faisaient les candidats des Verts pour les dernières élections cantonales. Pour ma part, je proposais la création d’une ligne de bus cadencée Figeac-Capdenac-Decazeville-Rodez à tarif bas et unique.
Apparemment, ce n’est pas dans les cartons du conseil général de l’Aveyron, qui préfère engloutir des millions dans la route (dont le futur doublement désastreux de la RN 88) alors que la circulation automobile est en constante diminution en France depuis 2005.
Cette diminution de la circulation automobile va d’ailleurs s’accentuer puisque la consommation de carburant a observé au dernier mois d’août une baisse historique de 12,3 % par rapport au mois d’août 2007.

Alors, pour protéger notre environnement, pour faire des économies, pour retrouver une vie conviviale, facilitons les transports collectifs et les circulations douces.

14/09/2008

Des bonnes nouvelles pour le vélo dans le Bassin et pour la véloroute de la Vallée du Lot

a79c62cb51ff1c3d8471e8b9bce5e6b7.jpgSe déplacer à vélo dans le Bassin peut sembler incongru à certains. Pourtant, on voit sur nos routes et dans nos rues de plus en plus de personnes se déplaçant à bicyclette. Le coût des carburants, l’envie de pratiquer une activité bénéfique pour la santé, la prise de conscience des problèmes environnementaux… tous ces facteurs poussent à la pratique du vélo.
Malheureusement, il n’y a actuellement aucune réelle politique ni aucune infrastructure pour ce mode de déplacement. Pas de voies ou de pistes cyclables, ni de véloroutes et voies vertes.
La seule voie accessible aux vélos est le chemin parallèle à la RD 840 entre les giratoires de la Vitarelle et de la gendarmerie.
Après avoir mis en place avec succès le TUB (Transport Urbain du Bassin) la Communauté de Communes Decazeville-Aubin a décidé de lancer une étude sur un « schéma de référence d’itinéraires cyclables » et le lancement d’une consultation pour le choix de prestataire à qui la mission de réalisation de ce schéma pourra être confié.

C’est pour cette raison que, dans le cadre de la Semaine Européenne de la mobilité, la Communauté de Communes Decazeville-Aubin organise deux randonnées cyclables afin de sensibiliser aux alternatives à la voiture.
Un premier parcours de 13,3 km accessible à tous (VTT, VTC, vélos de ville, pas aux vélos de route ou de course) sur un circuit à faible déclivité et circulation démontrera que l’on pourra aller dans peu de temps (à l’ouverture de la déviation de Viviez) de Firmi à Viviez dans de bonnes conditions de sécurité et de confort, si ce n’est aux giratoires (Fontvergnes, La Vitarelle et peut-être les futurs giratoires de Viviez), pas encore équipés pour la circulation des cycles.
Un second circuit de 27,6 km réservé plutôt aux cyclistes initiés, traversera les cinq communes de la communauté de communes.
Les associations cyclistes du Bassin (Guidon Decazevillois, Vélo Passion et le Cyclo Club de Firmi) ainsi que l’Association Départementale pour la Défense et la Sécurité des Cyclistes collaborent à l’organisation de cette initiative.
Comme cette manifestation tombe en même temps que les Journées du Patrimoine, on profitera du passage de ces randonnées à travers certains sites historiques du Bassin pour raconter un peu l’histoire de notre territoire.

Téléchargez ci-dessous le tract de cette animation
bougez a vélo dans le bassin - tract.pdf

Téléchargez ci-dessous les circuits de cette animation :
bougez a velo dans le bassin-circuits.pdf

Téléchargez l'article de Midi Libre :
Tout le Bassin à bicyclette le 20 septembre.pdf

Téléchargez l'article de La Dépêche du Midi :
ladepeche-a pied ou a velo bougez autrement.pdf


d22500ce277b7d138a6846ed0d4f251a.jpgLa véloroute de la Vallée du Lot évolue.
Julien Savary, vice-président de l’AF3V m’apprend que le département du Lot a aménagé 80 kilomètres de véloroute de Soturac à Cahors. Certes de façon minimale par de simples panneaux et sans aucune sécurisation, mais c’est déjà un début.
Cette initiative est complétée par l’édition d’un document à vocation touristique, commun aux départements du Lot et du Lot-et-Garonne, décrivant la véloroute d’Aiguillon à Cahors.
L’AF3V demande l’amélioration de cet itinéraire en suivant les recommandations de l’étude qu’elle a réalisée en 2001.

Dans l’Aveyron, la situation semble également évoluer positivement.
Suite à mon courrier d’avril dernier, le président du Conseil Général m’informe qu’une « réflexion était en cours concernant la réalisation d’itinéraires de type véloroute » et que l’AF3V (que je représente pour l’Aveyron) y serait associée.
Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’évolution de ce dossier.

Téléchargez ci-dessous le document touristique de la véloroute de la Vallée du Lot traversant le Lot et le Lot-et-Garonne :
Véloroute Vallée Lot-Lot:Lot-et-Garonne.pdf

Téléchargez ci-dessous le courrier du Conseil Général de l'Aveyron :
véloroutes- courrier conseil général 12-280808.pdf

05/08/2008

Yves Paccalet à Bozouls

5d9a159a4612252bdebc931a0a67d2e0.jpgJe vous avais déjà parlé d’Yves Paccalet lors de la sortie de ces deux derniers ouvrages : « L’humanité disparaîtra, bon débarras » et « Sortie de secours ».
Livres que j’avais aimé tant pour le contenu scientifique et réaliste qu’ils font de l’état de notre planète et de ce qui risque d’arriver si nous ne réagissons pas rapidement, que pour l’écriture claire, avec ce qu’il faut d’humour et de dérision pour ne pas tomber dans un profond désarroi.

Yves Paccalet sera demain soir à 20 h 30 à la salle des fêtes de Bozouls pour une conférence « l’humanité face à sa menace de disparition », dans le cadre du Festival des Sciences de la Terre.
Un grand moment à ne pas manquer.
Relisez quelques lignes de « L’humanité disparaîtra… » notamment ce qu’il dit de notre frénésie à artificialiser les sols, thème de ce Festival, pour vous préparer.

« Désormais, le premier sculpteur de la Terre, c’est nous. Chacun des six milliards et demi d’humains (nouveau-né et vieillards inclus) remue en moyenne, six tonnes de matériaux par an. Les plus riches sont aussi les plus excités : trente tonnes pour l’américain… Durant les cinq mille ans qui viennent de s’écouler, notre espèce a déplacé un tel volume de terre et de pierres qu’on aurait pu s’en servir pour construire une montagne de cent kilomètres de longueur, quarante de largeur, et quatre de hauteur. Le volume des Alpes françaises. Pour la même besogne, les agents géologiques demandent cinq millions d’années. Ils sont mille fois moins rapides que nous.
L’Homme est plus puissant que les volcans, les tremblements de terre et les tempêtes. Il en tire vanité
…Mais notre montagne d’orgueil nous retombera sur la figure. Nous défigurons la Terre – notre mère, Gaïa. Nous la griffons, nous la lardons de coups de poignard, nous la zébrons de plaies profondes et de cicatrices indélébiles. La biosphère n’y survivra pas.
Et c’est ainsi que l’humanité disparaîtra. »


Les promoteurs du doublement de la RN 88 appellé honteusement "itinéraire de développement durable" et d'autres itinéraires ou aménagements dévastateurs, seront-ils présents à cette conférence ?
Moi, j'y serais !

19/07/2008

L’opposition est encore en campagne électorale

cb1f30e7ab76164a0765da5c22c715e4.jpgJ’ai toujours été un fervent défenseur du droit des minorités dans les municipalités, c’est à dire à la possibilité donnée à l’opposition, mais aussi aux minorités de la majorité, de participer aux commissions et d’avoir un espace de communication dans le bulletin municipal et sur le site internet de la commune.
Mais il faut aussi que la minorité joue le jeu et que sa participation à une commission ne soit pas un obstacle à son bon fonctionnement et à la volonté de la politique majoritaire.
Durant la campagne électorale et depuis le début de ce nouveau mandat, l’opposition se répand dans la presse pour dénoncer les logements sociaux à Decazeville.
Encore, le 4 juillet dernier dans la Dépêche du Midi, François Marty déclarait « Il faut stopper les logements sociaux… bâtir des lotissements et arrêter la construction de logements sociaux qui sont aujourd’hui en surnombre dans la ville ».

Qu’en est-il exactement ?
Les 1 040 logements de l’Office Public de l’Habitat de Decazeville représentent 26,71 % des 3 893 logements recensés en 2006 à Decazeville. Cet habitat social ne date pas d’hier. L’histoire ouvrière de Decazeville et dernièrement le rachat des anciens logements des HBCM ont favorisé un logement social fort. Mais cet habitat décroît. Les opérations de « démolition-reconstruction » et les opérations de rénovation du parc HLM de Decazeville pour améliorer la qualité et le confort des logements font qu’actuellement on construit moins de logements que l’on en détruit.
Il faut également y rajouter le parc social privé

Certes, ces chiffres sont en dessus des 20 % de logements sociaux demandés par la loi SRU aux villes de plus de 3 500 habitants. Mais il faut bien que des collectivités soucieuses de leurs concitoyens compensent le peu de logements sociaux construits dans les villes que dirigent ou ont dirigé les amis politiques de M. Tieulié et de l’opposition.
A la vitesse ou Sarkozy et ses amis fabriquent des pauvres, il faudra bien trouver des solutions pour les loger.
De plus, les communes rurales du canton de Decazeville possèdent très peu de logements sociaux.

Quant à construire des lotissements à Decazeville, la municipalité l’a fait et continuera à le faire lorsque cela sera possible, mais la rareté et la topographie des terrains disponibles pour en créer sont un obstacle important. De plus la construction de ces lotissements revient extrêmement cher aux collectivités en aménagement de terrains, voiries et réseaux.
Si l’on regarde le ratio, nombre d’habitants gagnés et coût pour la collectivité, il est plus bénéfique de faciliter la rénovation ou la construction de petit collectif privé en centre ville, ou les réseaux et la voirie existent, que des lotissements ou il faut tout créer.
La collectivité soutient la création de lotissements privés, mais les prétendants ne sont pas nombreux.

De plus la priorité doit être ailleurs. Avec les coûts des déplacements en augmentation liés à la hausse inéluctable des carburants, les gens vont chercher à revenir habiter en ville, proche des commerces, de leur lieu de travail ou des transports collectifs existants. Mais pas dans la ville telle qu’elle est actuellement. A nous de leur donner envie !
Il y a à Decazeville 518 logements vacants soit plus de 13 % du total de l’ensemble des logements. Vacances dues principalement au mauvais état et à la vétusté de ces logements. 433 logements privés de Decazeville sont fichés potentiellement « indigne ».
La priorité doit être donné à la réhabilitation de ces logements vacants et à la construction d’autres.
Il faut redonner l’envie de vivre en ville avec des habitations collectives à mixité sociale et générationnelle qui ont les caractéristiques de l’habitat individuel, à savoir des bâtiments fractionnés qui génèrent une intimité, en petites unités, en ayant des parties communes végétalisées…
Si de plus, ces habitations sont à basse consommation d’énergie voire à énergie positive, c’est le top. D’ailleurs dans mes propositions pour les élections cantonales, je proposais la construction d’un éco-quartier à Decazeville (pourquoi pas sur la zone des Equipages ou la zone du Centre).
C’est aux collectivités locales d’enclencher des programmes de ce genre. Le PLH (Plan Local de l’Habitat) et le PIG (Programme d’Intérêt Général) en place sur le Bassin vont dans ce sens, mais manquent cruellement de moyens financiers.
Le Conseil Général de l’Aveyron, qui a en charge la politique de l’habitat, propose des aides minimales par rapport à d’autres départements qui ne dépensent certes pas tout leur budget dans des programmes routiers démentiels, des infrastructures touristiques inadéquates ou surdimensionnées et des opérations de communications onéreuses.

Mais il faut également redonner vie au centre ville pour donner envie d’y revenir habiter, en aménageant les rues, en les rendant plus agréables, qu’elles ne soient pas uniquement ces couloirs à voitures sur trois voies. Il faut y apaiser la circulation motorisée (à cause notamment du bruit, des risques d’accidents et de la pollution de l’air qu’elle engendre), faciliter les autres modes de déplacements (transports en commun, à vélo, à pied), réglementer le stationnement et les livraisons. Il faut aménager en centre ville des trottoirs larges où les gens prendraient plaisir à flâner, à fréquenter les commerces, à s’arrêter à une terrasse de café ou sur un banc dans un petit espace vert…
Le défi urbanistique de Decazeville et des villes moyennes en général est là : densifier l’habitat en centre ville tout en bénéficiant d’une vraie qualité de vie.

Pour revenir sur le fond du débat de ce dernier conseil municipal, on peut regretter l’amalgame fait par un élu de l’opposition entre « logements sociaux » et « cas sociaux »
Le fait de quitter le conseil municipal était préparé, l’opposition ayant prévu de quitter la salle du conseil municipal en cas de refus de l’obtention d’un délégué à l’Office Public de l’Habitat.
Coup monté qui à fait « pschitt » puisque le conseil municipal s’est poursuivi dans une ambiance consciencieuse et sereine.

aab3c0a78716e28f71518fca766914be.pngEntre logements sociaux et... cas sociaux

Le dernier conseil municipal a été une fois de plus "boycotté" par l'opposition Il semble bien qu'il faudra s'y habituer. Une fois de plus, les représentants de l'opposition, même en l'absence de Christian Tieulié, ont décidé mercredi soir de quitter la séance du conseil municipal après seulement une petite demi-heure de débats.
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02/07/2008

Le Conseil Général est en panne

d08a5d258386df1b0b67281307338939.jpgCertes, comme le dit Stéphane Bultel dans « La dépêche du Midi » du 19 juin, le nouveau président du Conseil Général de l’Aveyron qui bénéficie d’une majorité encore importante, fait du surplace.

Mais les récriminations de Stéphane envers le président Luche sont plus sur la forme que sur le fond. En lisant cet article on s’aperçoit que la majorité et la minorité sont d’accord sur pratiquement tout, notamment le programme démentiel routier, basé sur la vieille économie : celle qui agonise un peu plus tous les jours, celle qui favorise la pollution, le réchauffement du climat, l’artificialisation des sols, la destruction de la biodiversité, mais également celle qui facilite l’ultra-libéralisme, les délocalisations (surtout internes en Aveyron), les inégalités sociales et est peu créatrice d’emplois.

Pourquoi défendre comme la droite, un programme routier qui va vampiriser une grande partie des finances du département et anéantir tous les moyens à mettre d’urgence en œuvre en matière d’aide sociale, de protection de l’environnement, de développement des transports collectifs, d’aide à l’équipement des communes… ?
Déjà, comme je le prédisais lors de la campagne des cantonales, le président Luche parle d’augmentation de la fiscalité départementale.
La A 75 gratuite (à part le mini péage du viaduc) et le doublement de la RN 88 sont une insulte aux peuples qui souffrent déjà fortement du réchauffement climatique, un mépris des générations futures, mais également un non-sens économique à l’heure où les coûts énergétiques explosent et les ressourcent deviennent rares.

La pétition parue hier dans le Monde et le Figaro à l'initiative du Syndicat mixte d’étude et de promotion de l’Axe Toulouse-Lyon, signée par de nombreux socialistes dont Martin Malvy, Pierre Cohen et Ludovic Mouly est inquiétante.
Au nom de « l’équité nationale », d’un « enclavement routier et ferroviaire », se recommandant du « Grenelle de l’Environnement » (?) et portant un projet pilote qui se veut « la première infrastructure conçue selon le principe du développement durable » (?), réalisé suite à « large concertation » (?), tous demandent à ce que l’Etat s’engage fortement et rapidement.
On peut noter déjà que le transport ferroviaire est pratiquement oublié dans cette pétition. Pas de demande à l’Etat pour un doublement, ou au moins un aménagement de la voie ferrée Toulouse-Séverac.
Non, je le répète, un doublement de la RN 88 ne procèdera jamais du développement durable. Une infrastructure qui favorisera le transport routier, qui contribuera à l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre, à la destruction d’habitats naturels, à la compartimentation d’espaces naturels rares, au déplacement d’entreprises qui vont quitter le reste du département pour aller le long de cet itinéraire… ne peut qu’être néfaste à notre territoire et à la planète en général.
Les associations environnementales ne s’y sont d’ailleurs pas trompé en quittant le comité de pilotage de la charte : « Le but des politiques publiques n’est pas de suivre des tendances prétendues inéluctables mais de chercher à les infléchir dans le sens de l’intérêt général et du long terme. Vouloir anticiper la demande de transport et donc inciter à son développement dans une région qui jusqu’à présent était préservée de la plupart des nuisances routières ne peut donc être un objectif du « développement durable » ».

Oui, le changement au Conseil général passera par une véritable alternance, comme le dit Stéphane Bultel. Mais le changement des hommes ne suffira pas. Il faudra également faire d’autres propositions que celles que défendent la droite et la gauche au Conseil Général de l’Aveyron si l’on veut réellement une autre société dans un monde vivable.

Si la gauche et les écologistes veulent gagner les prochaines élections, il est indispensable de répondre au plus près aux préoccupations des Français et de ne pas singer la droite.
Gagner des élections par défaut, parce que les électeurs en auraient assez de la droite et de Sarkozy, pour leur proposer ensuite le même programme ou à peu près, serait suicidaire.
Travaillons ensemble sur un programme réellement novateur basé sur une économie respectueuse de nos ressources et de notre environnement, sur la solidarité, sur la convivialité, le plaisir d’échanger et d’apprendre des autres, une société où l’homme et la nature en seraient le centre.
Même en Aveyron.

L'article de La Dépêche du 19 juin :
panne generale pour l'aveyron-bultel.doc

Samedi 12 juillet, grande manifestation « pour un monde sans nucléaire » à Paris

84f30454af5eb4033e3a2605172aa00a.pngLes Verts seront présents en nombre le samedi 12 juillet à Paris pour demander un « monde sans nucléaire ».
Cette manifestation organisée par « Sortir du nucléaire », réseau regroupant 823 associations anti-nucléaires en France, est extrêmement importante. Elle se situe la veille du rassemblement des 13 et 14 juillet où Nicolas Sarkozy recevra à Paris des dizaines de chefs d’Etat de l’Union européenne et du pourtour méditerranéen pour les convaincre entre autre de se lancer dans cette production d’énergie mortifère, polluante et épuisable.

Tous à Paris, le samedi 12 juillet, pour dire NON au nucléaire et OUI aux alternatives énergétiques, seules porteuses d’avenir !



Retrouvez Didier Anger en Podcast pour tout savoir sur le nucléaire en France et dans le monde

Lisez la lettre électronique des Verts, Vert Electro, sur ce dossier

29/06/2008

Succès de la Fête des Langues 2008

9d3ea3aec1fdf20b75658daa03738c58.jpgC’est surtout après 20 heures, moment où le soleil tapait moins fort sur la place Decazes, que la foule est arrivée.
Beaucoup ont mangé sur place grâce aux stands des divers pays qui proposaient des menus traditionnels.
Puis place à la musique.

Après avoir été présenté avec une émotion non dissimulée et communicative par Jean-François Mariot, Kesaj Tchavé, groupe de jeunes musiciens chanteurs, danseurs roms slovènes à littéralement enchanté et envoûté durant plus de deux heures les 1 200 personnes présentes ce soir là .
Leur bonheur d’être sur scène transpirait jusque dans le public qui ne demandait que ça.
Un vent de fraternité, de paix et de joie est passé sur Decazeville pendant ce voyage à travers l’Europe, l’Asie et le monde donné par Kesaj Tchavé.

A l’année prochaine pour une autre grande Fête des Langues.

Suivez Kesaj Tchavé sur leur blog