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08/06/2013

La mauvaise foi, jusqu’où ?

Chaufferie bois - Calmettes contre - RLM-Nouvel Hebdo-070613 - copie.jpgRoger Lajoie-Mazenc revient dans le Nouvel Hebdo sur mon vote en conseil municipal concernant le passage au bois de la chaufferie du réseau de chaleur.

Mais, en commettant une grosse erreur. Je n’ai bien sûr pas voté contre comme il l’écrit, mais je me suis abstenu estimant que c’était une bonne chose  de passer du charbon au bois, mais malheureusement trop tardivement et en donnant de plus pour 20 ans à Coffely  ce réseau alimentant entre-autre 500 logements HLM.

Je m’en étais d’ailleurs déjà expliqué lors du conseil municipal de 29 septembre 2011 pour le choix du mode de gestion de cette chaufferie en adoptant le même vote.

Monsieur Lajoie-Mazenc nous avait habitué à plus de rigueur journalistique. Peut-être n’a-t-il pas encore digéré le fait que lors des municipales de 2008 à Firmi, les candidats Europe Écologie – Les Verts aient choisi de suivre un autre tête de liste que lui, l’éjectant ainsi de la mairie. Mais de là à écrire des bétises cinq ans après, il y a des limites à ne pas franchir !


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C’est avec surprise que j’ai reçu un mail de M. Lajoie-Mazenc me mettant en demeure d’insérer dans cette note son droit de réponse.

Je me suis bien sûr demandé si je devais le faire. Et je vais le faire. Non pas parce que je tremble devant les menaces contenues en filigrane dans sa demande, mais parce que son mail dénote bien de l’idée que ce monsieur se fait de sa personne.

Il ne me serait jamais venu à l’idée d’écrire au Nouvel Hebdo pour leur signifier l’erreur commise à mon encontre. Tout le monde sait que la moitié du rédactionnel du Nouvel Hebdo, journal satirique qui est la pâle copie locale du « Canard Enchaîné », est du copier-coller de la presse quotidienne locale et l’autre moitié sert de défouloir à des frustrés notoires que, par charité, je me garderai de nommer ici…   Leur répondre revient donc à s’exposer encore plus à leurs critiques.

Je préfère cent fois le blog Aligorchie ! Ils ont au moins l’avantage de ne pas se prendre au sérieux tout en faisant passer leurs infos. Et puis sur un blog, on peut laisser des commentaires pour pouvoir apporter des compléments ou rectifier avec humour une information erronée. Ce qu’aurait pu d’ailleurs faire M. Lajoie-Mazenc sur mon blog. Visiblement c’est pas son truc.

Voici donc ci-dessous l’intégralité du mail de M Lajoie-Mazenc.

Attention, prenez une aspirine avant de lire.

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« En pièce jointe veuillez trouver pour exécution une mise en demeure de Publication d'un droit de réponse conformément à la Loi.

 

Mise au point de Roger Lajoie-Mazenc

journaliste honoraire, ancien maire de Firmi

exerçant son droit de réponse

à l’endroit de Jean-Louis Calmettes élu decazevillois EELV

(transmise à l’intéressé pour mise en demeure)

 

On me signale ce jour 22 juin un écrit de votre part sur votre blog que je ne fréquente pas n’étant pas, pour ma part, adepte de ces bavardages gratuits et souvent incontrôlés. Il s’agit d’une déclaration faite en date du 8 juin pour vous inscrire en faux contre une information donnée par Le Nouvel Hebdo, information que vous dites inexacte, ce qui est votre droit, dont vous m’attribuez la paternité avec des commentaires n’ayant aucun rapport avec les faits mais dénotant une volonté de me nuire.

En conséquence, je vous demande de bien vouloir :

-       d’une part apporter un démenti à vos propres écrits dans les délais les plus brefs  et de bien vouloir maintenir ce démenti en ligne le même laps de temps qu’aura paru votre texte (déjà 15 jours de présence)

-       d’autre part de publier le texte ci-dessous en vertu du droit de réponse prévu par la Loi et de m’informer de la date de publication.

Votre blog ayant un caractère public, il va de soi que je me réserve le droit de rendre publique ma mise au point.

Jean-Louis Calmettes m’attribue sur son blog la paternité d’un texte paru dans « Le Nouvel Hebdo » relatif à un de ses votes en conseil municipal de Decazeville où, concernant la chaufferie, il se serait abstenu au lieu de voter contre comme rapporté par ce journal.

N’étant absolument pas l’auteur de cette information, dont il n’a, semble t-il, d’ailleurs jamais demandé rectification, je m’élève fortement contre son allégation qui dénote sa seule volonté de me nuire.

S’il indique que je l’avais habitué à plus de rigueur journalistique,  un rappel qui, soit dit en passant, honore ma qualité professionnelle, je ne lui renvoie pas le compliment car il aurait pu lui, en donneur de leçon qu’il veut paraître, s’enquérir auprès de la direction du journal de l’origine de l’info et, au besoin, demander une rectification de ce qu’il appelle « une grave erreur ». Cela ne semble pas avoir été le cas. 

Non content de me faire faussement endosser une  paternité, il en profite pour baver comme un crapaud sur les municipales de 2008 à Firmi qui n’ont absolument rien à voir avec le sujet. Pire, il croit devoir évoquer le choix d’alors « des candidats EuropeEcologie-les Verts » alors que cette étiquette n’existe que depuis 2010, une bien « grave erreur » celle-là de la part d’un militant. Du reste, on pourrait épiloguer sur la position prise par son parti, les Verts, mais  c’est vrai que toute la vérité n’est sans doute pas bonne à dire pour lui sur le contexte de cette époque-là. Sinon,  pourquoi « écrire des bêtises cinq ans après » si ce n’est pour décharger sa bile ? »

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Fin de citation.

Bien que l'envie ne me manque pas, je me garderai bien de répondre point par point à mon tour aux arguments contenus dans ce mail. J'ai bien peur que ça lasse un peu les lecteurs. Et puis il faut savoir arrêter un jour.

chaufferie bois,decazevilleHeureusement pour lui, monsieur Lajoie-Mazenc peut aussi être un bon journaliste et un bon écrivain. Son dernier ouvrage "Femmes et hommes fantassins de la démocratie sur le front d'Aveyron" est un remarquable dictionnaire de tous ces élus qui ont traversé l’histoire aveyronnaise depuis quelques deux cents ans. Fruit des nombreuses fiches qu’il met régulièrement à jour depuis des dizaines d’années, cet ouvrage est écrit avec toute la rigueur journaliste d’objectivité dont il sait faire preuve.

Preuve qu’il le peut, s’il le veut.

20/05/2013

Inondations du Lot – Enfin un PAPI, mais que de temps perdu !

inondation-boissepenchot-041203.jpg10 ans après les grandes inondations de la rivière Lot de décembre 2003, l’Entende interdépartementale du Bassin du Lot élabore enfin un dossier de candidature de PAPI d’intention. C’est l’étape intermédiaire entre le Schéma de Prévention des Inondations sur le bassin du Lot et un vrai PAPI (Programme d’Action de Prévention des Inondation).

10 ans de perdus et des moyens financiers importants à l’époque qui se sont envolés. Il est vrai qu’il est plus valorisant pour un élu ou un notable de couper le ruban d’inauguration pour une écluse ou un bateau-promenade que pour des aménagements de ralentissement dynamique des eaux en amont de la rivière ou des aménagements de protection localisés.

 Depuis 10 ans, je travaille sur le problème des inondations du Lot car en 2003, nous avons frôlé la catastrophe. J’ai visité de nombreux sites soumis aux inondations : Cahors, Lézignan-Corbières, Sommières… J’ai rencontré de nombreux élus et vu sur place les solutions misent en place tant pour la prévention que pour la gestion des crues.

Mais il est toujours difficile d'avoir raison tout seul et trop tôt. Dès le début, la mise en place d’un PAPI sur le bassin du Lot était pour moi une évidence. Je l’écrivais d’ailleurs en 2006 sur ce blog et j’y ai consacré de nombreuses notes. J'avais également défendu la création d'un PAPI lors de l'élection cantonale de 2008. j'étais le seul candidat à m'inquiéter des inondations du Lot et à apporter des solutions lors de cette campagne électorale.

Les associations locales, que ce soit le Collectif des Sinistrés des Inondations de 2003 du Bassin à Boisse-Penchot ou l’Association des Sinistrés de la Vallée du Lot à Espalion, ont proposé à maintes reprises des solutions pour modérer et prévenir les crues.

Rien n’y a fait.

Alors, on ne peut que se réjouir que l’Entente décide enfin de se lancer dans ce programme.

D’abord, le temps presse. Il est à souhaiter que le temps de l’étude et de la réalisation de travaux ou des préconisations ne dure pas encore 10 ans. Il y a urgence !

Les pluies de ces derniers jours ont encore montré la rapide montée des eaux du Lot et de ses affluents.

Ensuite, je serai très attentif aux propositions de ce PAPI, car ce soudain intérêt de l’Entente pour les inondations après 10 ans de quasi ignorance (si ce n'est une petite étude du CEREG) me laisse perplexe. Il ne faudrait pas que les aides allouées pour réaliser des ouvrages et mettre en place des mesures adéquates afin de modérer la vulnérabilité des inondations soient réduites afin de favoriser la poursuite de la navigabilité, joujou coûteux de nos chers élus, mais qui pour moi, ne doit pas être la priorité. D'abord assurer la protection des personnes et des biens au regard des inondations, puis retrouver et maintenir une bonne qualité des eaux, ensuite aménager la véloroute et après poursuivre la navigabilté.

31/03/2013

Paul Ramadier : Il faut périr ou vouloir ! Accepter la souffrance, résister, tenir, ou bien consentir

paul-ramadier.jpgFrance Inter a diffusé dans sa matinale du 28 mars dernier une étonnante archive sonore de l’INA datant de mars 1947.

Dans cette archive, on entend Paul Ramadier, ancien maire socialiste de Decazeville et député de l’Aveyron s’exprimer à Villefranche-de-Rouergue alors qu’il était à l’époque président du Conseil.


podcast

« L’an dernier, le budget ordinaire s’est soldé encore par 111 milliards de déficit. Cette année-ci, nous voulons qu’il soit équilibré. Il le sera, mais soyez en sûr, vous en souffrirez. Nous allons vous vendre de l’essence à un prix qui vous paraîtra anormal. Nous procédons en ce moment à 50 000 suppressions d’emplois. Tout cela est dur. Tout cela dans une certaine mesure est injuste, mais c’est le salut et il n’y a pas d’autres voies que cella là. Il faut périr ou vouloir ! Accepter la souffrance, résister, tenir, ou bien consentir »

 

Dans son ouvrage consacré à Paul Ramadier (1), Aline Fontvieille-Vojtovic décrit fort bien la période à laquelle a été prononcé ce discours.

Le 17 janvier 1947, Paul Ramadier est nommé président du conseil par Vincent Auriol nouveau président de la république élu un jour plus tôt. Cette nomination est avant tout due à son expérience gouvernementale et à une amitié ancienne entre les deux hommes. Il est le premier président de Conseil de la IVème République.

Le gouvernement qu’il a créé comprend en dehors de lui-même, 8 socialistes, 5 membres du MRP, 5 du PCF (qu’il remerciera le 4 mai 1947), 2 de l’UDSR, 3 Radicaux et 2 indépendants.

La phrase de Ramadier prononcée à Villefranche-de-Rouergue (ou à Capdenac-Gare, puisque Aline Fontvieille-Vojtovic parle d’un passage et d'un discours dans cette ville le 30 mars 1947) annonce les séances de « guillotine » organisées par le gouvernement lors des réunions du samedi au château de Champs-sur-Marne pendant l’été 47 pour préparer le budget.

Peut-on voir un parallèle entre les propos de Paul Ramadier et ceux de François Hollande sur France 2 jeudi dernier ?

Certes Paul Ramadier n’était pas le premier à nous promettre du sang et des larmes. Sauf que la période à laquelle il à prononcé ce discours n’est pas à comparer avec la période actuelle. En 1947, la France sortait d'une guerre qui l'avait laissé dans un état complètement exsangue. Je ne justifie pas pour autant sa politique. Il y avait sûrement d'autres solutions. Le débat était d'ailleurs vif à cette époque à la SFIO entre les « gouvernementaux », ministres et parlementaires soucieux avant tout du fonctionnement de la République et acceptant pour cela des alliances au centre et donc des concessions au programme, et des militants, soucieux eux de la force de leur parti et donc intransigeants sur les actes. Le débat était aussi très dur entre le trio Auriol-Ramadier-Blum et la direction de la SFIO menée depuis 1946 par Guy Mollet qui avait peur à juste titre de se couper de la classe ouvrière en gouvernant avec le MRP et en évincant le PCF.

Si comparaison il y a à faire avec la période actuelle, elle se situe plutôt vers les années 1930. Les problèmes sociétaux et budgétaires que nous connaissons actuellement viennent avant tout des gouvernements successifs qui ont fermé les yeux et même favorisé l'accaparation par une petite minorité des fruits de la relative prospérité de ces trente dernières années, qui ont également favorisé une réglementation du secteur bancaire favorable à la spéculation,  et qui ont aussi réalisé il faut bien le dire des dépenses inconsidérées. 

Et les effets de cette crise d’austérité et de rigueur que l’on nous inflige actuellement risquent d’être plutôt désastreux.

(1) Paul Ramadier (1888-1961), élu local et homme d’État – 1993 – Publications de la Sorbonne

Pour terminer sur une note optimiste, un succès du visionnaire Albert Préjean qui chantait en 1934 "La crise est finie". On connait malheureusement la suite.

17/03/2013

Porcherie de Causse-et-Diège : Chauzy déraille une fois de plus

Chauzy pour que les pauvres mangent de la merde.jpgLes propos du président du CESER Jean-Louis Chauzy rapportés dans Midi Libre du 17 mars 2013 montrent une fois de plus le fossé qui existe entre la population et les élites économiques. Elle est même empreinte de mépris pour les plus pauvres d’entre-nous. Pour lui, il faut certes produire de la viande bio qui ne serait soi-disant réservée qu’aux plus riches mais surtout produire une viande industrielle de mauvaise qualité qui serait réservée aux plus pauvres.

Pour les écologistes, s’il faut globalement réduire notre consommation de produits carnés, les pauvres comme les riches ont droit à une viande bio et de bonne qualité à des prix accessibles à tous. C’est pour cela que nous souhaitons multiplier les élevages à taille réduite de porcs sur paille ou en plein air comme se propose d’ailleurs d’aider M Lagarde, le PDG de Nutergia à Foissac.

Ce n’est pas la première fois que M Chauzy montre son mépris à l’encontre de l’écologie. Il a toujours soutenu les lobbies pollueurs industriels et agricoles de notre région : OGM, Charlas, retenues collinaires, LGV, nucléaire, autoroute Castres-Toulouse…

Sans connaître réellement le dossier de la porcherie de Causse-et-Diège, il apporte aveuglement une fois de plus son soutien à une agriculture productiviste et polluante. Il méprise en cela les Aveyronnais habitant sur ce magnifique causse qui veulent garder un environnement sain, une entreprise locale qui souhaite s’agrandir ainsi que le développement d’un tourisme patrimonial et culturel avec l’inestimable grotte de Foissac.

Pourtant, ça aussi c’est de l’économie M Chauzy ! Et autrement plus intéressante pour nous tous que celle que vous soutenez.

15/03/2013

Porcherie de Causse-et-Diège : le bon sens et la sérénité doivent revenir dans ce dossier

Porcherie Causse-et-Diège.jpgOn aurait pu penser qu’après les nombreux scandales sanitaires de ces dernières années dus à l’agriculture productiviste, puis maintenant avec le scandale alimentaire de la viande de cheval du à la cupidité d’industries agroalimentaires, les divers représentants au Coderst de l’Aveyron (Conseil départemental de l'environnement et des risques technologiques) allaient prendre une sage décision concernant la porcherie de la Sanguinette. Il n’en fut rien. A la majorité, ils ont donné un avis favorable à l’extension de cette porcherie avec de plus, les félicitations du jury pour les porteurs du projet. Désespérant. Remercions tout de même les quatre membres courageux du Coderst qui ont voté contre cette décision.

Cette décision n’est pas anodine. Elle vient après le refus de quelques dossiers du même type. C’est donc à nouveau une porte ouverte à la création ou à l’extension de nouveaux élevages industriels porcins en Aveyron.

On connaît pourtant les dégâts considérables sur l’eau, sur l’air et sur les sols de l’épandage des lisiers provenant de ces élevages industriels en Bretagne et même en Aveyron. On connaît aussi les nuisances tant olfactives que sonores pour les riverains des bâtiments d’élevage.

On sait que les animaux se trouvant dans ces usines à cochons sont « élevés » dans des conditions parfois indignes pour le bien être animal.

On sait que les animaux provenant de ces élevages industriels produisent une viande de piètre qualité alimentant principalement la grande distribution et l’exportation.

On sait que de graves épidémies peuvent provenir de tels élevages et que pour les éviter, les animaux sont bourrés de médicaments dont des antibiotiques, favorisant ainsi une résistance à ces mêmes antibiotiques qui peut être transmise aux humains.

Tout cela n’a pas intéressé la plupart des membres du Coderst qui doivent visiblement vivre loin de tout élevage industriel porcin.

Jusqu’au dernier jour, le collectif opposé à cette porcherie a méthodiquement démonté avec sérénité et dignité tous les arguments contenus dans le dossier de demande d’extension.

La proposition d’Antoine Lagarde, le PDG de Nutergia, est une proposition sage et inespérée pour les exploitants de cette porcherie. Ils ont là quelqu’un qui se propose de les aider dans la mise en place d’une exploitation exemplaire de production de porc.

Cette solution aurait le mérite de satisfaire les riverains, de procurer aux éleveurs un outil de travail d’avenir en produisant une viande de bonne qualité à commercialiser en circuit court, de protéger le patrimoine inestimable de la grotte de Foissac et d’éviter la délocalisation des créations d’emplois promise par Nutergia sur le territoire de la commune de Causse-et-Diège, si cette porcherie ouvrait dans les conditions du dossier actuel.

Il faut que le bon sens revienne dans ce dossier.

Il faut que certains arrêtent de mettre de l’huile sur le feu en proférant des menaces permanentes de violences.

Tout le monde, agriculteurs, services de l’Etat, élus locaux, représentants des riverains, doit maintenant se retrouver autour d’une table pour mettre en place concrètement la proposition de M. Lagarde et agir ainsi pour protéger ce magnifique causse de l’Aveyron et le bien être de ses habitants.

 

Pour le groupe Ouest Aveyron d’Europe Écologie – Les Verts

Jean-Louis Calmettes, secrétaire.

06/03/2013

La politique 2.0 en Aveyron : peut mieux faire

Un article de Midi Libre fait le point sur la présence des personnes politiques aveyronnaises sur internet. Le diagnostic n'est pas brillant. Nous ne sommes pas nombreux à nous impliquer sur la toile.

Avec ce blog que j'ai débuté en 2006, je suis donc un précurseur et surtout le seul à l'avoir maintenu en réelle activité depuis.

Les politiques aveyronnais ne secouent pas la Toile.jpg

 

L'article en ligne sur le site de Midi Libre en cliquant ici

02/03/2013

Accord emploi-compétitivité, redressement productif et réforme territoriale

TO.pngVoila les thèmes qui ont été développés mardi dernier à l’émission Table Ovale sans Ellipse animée par Claude de Vesins sur CFM Radio.

-       Quelle incidence peut-on espérer de l’accord national sur l’emploi?

-       Quels secteurs et quelles entreprises requièrent une attention particulière en Aveyron?

-       Qu’a été l’activité du commissaire régional en Aveyron? Se trouve-t-il être davantage un sauveteur qu’un promoteur ?

-       La réforme territoriale, ses implications pour la ruralité, la parité, et sur le sénat.

 

Nous étions quatre à répondre aux questions de Claude de Vesins :

-       Jean-Michel BOUISSIE, du Parti Socialiste

-       Jean-Louis CALMETTES, d’Europe Ecologie les Verts

-       Bernard MORRE, du Nouveau Centre

-       Laurent TRANIER, de L’Union pour un Mouvement Populaire

 

Vous pouvez retrouver cette émission sur le site de CFM et même la télécharger en cliquant ici, ou la réécouter demain matin dimanche 3 mars de 11h à 12h sur CFM Radio

11/02/2013

Gaz de houille : ouille, ouille, ouille !

Depuis que notre ministre du redressement productif s’est pris de passion pour les exploitations minières, pas une seule semaine sans des annonces tonitruantes pour favoriser ce secteur. A la suite de Claude Allègre ou des socialistes Alain Vidalies ou Christian Bataille, Arnaud Montebourg déclarait en novembre dernier vouloir réfléchir à l’exploitation du gaz de schiste.

Il convient donc d’être très attentif à l’évolution de ce dossier car, même si l’exploitation par fracturation hydraulique semble bannie, d’autres techniques toutes aussi désastreuses pour l’environnement pourraient être privilégiées. Je ne vois pas comment on pourrait retirer les huiles et gaz qui sont contenus dans les roches sans dommages importants, notamment sur les nappes phréatiques.

Mais un nouvel eldorado pointe le nez, celui du gaz de houille.

Là aussi, notre ministre en vareuse, s’est déclaré le 24 janvier dernier favorable à son exploitation.

gazonor-avion.jpgJ’avais eu l’occasion de visiter la station de pompage et de traitement de gaz de mine de Gazonor à Avion dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. La collecte de ce grisou permet de réduire l’effet de serre tout en valorisant le méthane produit qui est réinjecté dans le réseau de gaz naturel. Ce gaz est récupéré des galeries de mines existantes.

L’exploitation du gaz de houille est d’une toute autre technique.

Ce gaz est collecté dans des couches de charbon inexploitées. Ce gaz "peut être produit par l'intermédiaire de simples forages verticaux quand la fracturation naturelle est suffisante pour obtenir un débit significatif de méthane. Dans le cas contraire, il faut stimuler la roche par fracturation hydraulique", expliquait un rapport parlementaire en mai 2011, au moment des débats sur l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

On est donc proche des techniques d’exploitation des gaz de schiste.

Decazeville étant sur un ancien bassin minier, on peut légitimement se poser la question de savoir si le gisement de houille encore présent sous nos pieds peut être exploitable pour en retirer du gaz ?

Gaz de houille - Joel Born.jpgHeureusement, il semble que non ! C’est en tout cas ce que dit Karim Ben Slimane, directeur du département prévention et sécurité au Bureau de recherche géologique minière (BRGM) dans un article de Midi Libre sur les possibilités d’exploitation de ce gaz dans les anciennes concessions des Cévennes, paru le 8 février dernier et repris par Joël Born dans l’édition aveyronnaise de ce journal (ci-contre).

"En Languedoc-Roussillon, il y a du potentiel à Alès. Ce n’est pas absurde qu’un opérateur pétrolier s’y intéresse. Par contre, du côté du Bousquet d’Orb, dans l’Hérault, ou de Decazeville, en Aveyron, il s’agit de petits bassins qui ont été beaucoup exploités. Il ne doit pas rester beaucoup de charbon vierge avec du gaz."

Sur notre territoire, le DPSM/UTAM Sud (Département Prévention et Sécurité Minière), dépendant du BRGM et situé à Gardanne, rend régulièrement aux élus locaux ses expertises de mesures concernant le suivi des unités hydrogéologiques, de gaz et des installations classées pour l’environnement pour les terrils de Lacaze, de l’Aérien et de Joany.

Event gaz à Cransac.jpgLe DPSM/UTAM Sud surveille treize forages de suivi de gaz situés sur les concessions de Combes et Cransac. S'il n’y a pas de mesure de quantité, les résultats notent toutefois la présence de CH4 (méthane), parfois de CO mais à faible pression.

Nous voilà donc rassurés. Il n’y aura vraisemblablement pas d’exploitation de gaz de houille sur le Bassin

Risques miniers - Les élus locaux en mission à Paris.jpgAlors que nous ne sommes pas encore sorti du Plan de Prévention des Risques Miniers (PPRM) qui risque de nous handicaper fortement dans nos possibilités d’utilisation des sols, recommencer des travaux d’exploitation qui risquent de modifier encore plus notre sous-sol aurait été difficilement compréhensible.

Quoi qu’il en soit, continuer à chercher l’avenir de notre pays dans des énergies du passé fortement émettrices de gaz à effet de serre a quelque chose de désespérant. L’avenir est ailleurs. Dans les économies d’énergies, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. 

Ci-dessous, l'article de Centre Presse et Midi Libre du 18 février sur le gaz de houille sur le Bassin (cliquez dessus pour agrandir) :

Gaz de houille - Le Bassin probablement pas concerné.jpg












Montebourg en remet une couche le 19 février 

Montebourg défend le gaz de houille et une recherche publique sur le gaz de schiste

Lire l'article de Midi Libre du 4 mars 2013, et les commentaires qui suivent l'article :

Cévennes : faut-il rouvrir les mines pour exploiter le gaz de houille ?

 

Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

1 - Gazonor à Avion - JLC

2 - Gaz de Houille - Article de Midi Libre

3 - Event de gaz à Cransac - DPSM/UTAM S4 - Risques miniers - Article de Midi Libre

10/02/2013

Un schéma directeur à la va-vite

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeur,Lors de notre dernier conseil communautaire le 6 février dernier, deux points étaient à l’ordre du jour : le débat d’orientation budgétaire et la préparation du nouveau schéma directeur.

Concernant le débat d’orientation budgétaire, peu de chose à dire en l’état actuel, sinon que je rejoins le camp des prudents. Attention à l’endettement en matière d’investissement ! D’autant plus que je suis aussi un fervent défenseur du budget de fonctionnement que tout le monde souhaite malheureusement faire diminuer. C’est à la mode. Si l’investissement c’est la préparation de l’avenir (avec l’endettement qui va avec), le fonctionnement, c’est la vie de maintenant. La vie du personnel intercommunal, la vie des animations, la vie des associations… enfin la vie de tous les jours. Avec la période difficile que nous vivons, il est important que la population et les associations soient soutenues.

Mon inquiétude vient aussi du gel et maintenant de la baisse annoncée des dotations de l’Etat. Dans ce domaine, les socialistes se comportent comme la droite qu’ils critiquaient : faire reposer sur le dernier maillon de la chaîne, les collectivités territoriales, les responsabilités et les financements qu’ils ne veulent plus prendre en charge. Je suis par exemple très inquiet pour la mise en place de la réforme sur les rythmes scolaires (outre le fait que je ne suis pas totalement convaincu par sa justification pédagogique) dont le coût sera essentiellement supporté par les communes à partir de 2014.

Mais la baisse des dotations de  l’Etat, qui se répercute dans la baisse des dotations régionales et départementales, est catastrophique pour les collectivités comme les nôtres qui n’arrivent déjà pas à financer le peu de projets pourtant indispensables à la vie de tous les jours.

Si l’Etat à des économies à faire, c’est dans la remise en cause de certains projets, notamment les grosses infrastructures de transport (aéroport de NDDL, LGV, autoroutes...), pas dans les aides aux collectivités, surtout en zones rurales.

Idem pour les conseils régionaux et départementaux. Pas une seule semaine sans que l'on apprenne l'abandon de financement d'un de nos projets par ces collectivités. Que de moyens dégagés pour aider les communes s’ils revenaient à la raison concernant par exemple le doublement intégral de la RN 88 ou la LGV Bordeaux-Toulouse. On s’aperçoit que les centaines de millions donnés ou provisionnés pour ce genre de projets vampirisent tous les autres petits projets pourtant utiles à la vie de tous les jours de nos territoires.

 

Mais la surprise est venue du point concernant la préparation du nouveau schéma directeur. Si nous savions qu’il devait être revu puisqu’il se terminait en 2014, la précipitation à laquelle on nous demande de le revoir ainsi que la méthode me laissent perplexe.

Un peu d’histoire.

Notre premier schéma directeur (2002-2008) venait après la participation de la population et de toutes les forces vives de notre territoire à travers « Vis ta mine », document réalisé pour la préparation du CIADT de mai 2000. Il était donc très participatif.

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeurLe second schéma (2008-2014) a déjà été plus expéditif, puisqu’il a consisté en un séminaire entre élus et cadres en mai 2008. Mais nous avions eu la délicatesse de le réaliser avec les nouveaux élus désignés en 2008. De plus, ce travail venait juste après l’élaboration de notre Agenda 21 qui avait vu la participation de la population et du conseil de développement local. On peut considérer qu’il avait été également un peu participatif.

Pour le troisième, on nous propose sa réalisation en petit comité d’élus et de cadres administratifs. La population est totalement absente. Tout ça pour se terminer, j’en ai bien peur, dans un conclave à cinq ou six personnes.

Tout cela en six mois, car il faut le faire avant les municipales ! Pourquoi ? Parce que soit-disant, les subventions n’attendront pas !

Du coup, on en est à nous proposer de voir d’abord quelles seront les futures aides européennes, nationales et régionales et après de faire notre programme en conséquence.

Au lieu d’élaborer d’abord un programme d’actions qui prends en compte les réels besoins de notre territoire, et de voir quelles lignes de subventions extérieures sont susceptibles de les financer.


Pas la bonne méthode :

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeurNous sommes tous conscients que le monde a énormément changé depuis notre premier schéma et même depuis le deuxième. La crise économique est passée par là et n’est malheureusement pas terminée.

Nous ne pouvons pas continuer à remplir les mêmes tableaux avec leurs états d’avancement datant de 2002 comme si de rien n’était.

Il faut tout repenser… et le faire collectivement.

De nombreuses collectivités lancent par exemple des ateliers de prospective territoriale (vision 2030-2050) en associant la population pour établir leurs futurs documents de planification.

Nous, nous allons réaliser notre futur schéma directeur en petit comité.

Je pense que nous avons un Conseil de développement et une population qui serait prêt à participer à ce genre de réflexion, qui se rapproche d’ailleurs de ce qui avait été fait pour « Vis ta mine » ou l’Agenda 21 ?

De plus, rendre un schéma directeur ficelé aux futurs élus qui nous remplacerons en 2014, c’est un peu les prendre pour des imbéciles.

Ils en feront de toute façon ce qu’ils en voudront.

J’ai bien peur que nous soyons en train de confondre schéma directeur et programme électoral.

Il y a encore quelques temps, tous les décideurs locaux et nationaux se gargarisaient « démocratie participative » dans leurs discours et de l’indispensable participation de la population à la définition de leurs projets. Ca à l’air malheureusement bien fini.

Si nous sommes élus, c'est à la population que nous le devons. Il ne nous est pas tombé une grâce divine depuis, qui ferait que nos décisions seraient exemptes d'erreurs. Nous devons faire preuve d'un peu d'humilité et ne pas avoir peur de constulter la population pour un projet si important pour l'avenir de notre territoire.

 

Nous sommes dans la précipitation :

Pour être terminé fin septembre 2013, nous avons en gros cinq à six mois, dont deux mois d’été ou beaucoup de monde est en congé, pour élaborer ce schéma directeur. Ce me semble bien trop court.

 

J’ai donc proposé de laisser l’élaboration de ce futur schéma que je souhaite le plus participatif possible, aux nouveaux élus de 2014.

Même si nous devons dès à présent commercer à réfléchir au prochain schéma, nous pouvons faire quelques mois de plus avec l’ancien schéma, en y apportant éventuellement quelques améliorations si nous le souhaitons.

Je n’ai visiblement pas été entendu puisque avant que je termine mes observations, les formulaires pour nous inscrire aux groupes de travail étaient distribués.

 

Et l’AGENDA 21 dans tout ça ?

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeur,Un encadré dans la note qui nous était présentée sur le schéma directeur faisait mention du renouvellement de notre Agenda 21.

Dans ce domaine, je suis fortement déçu. Nous étions montré en exemple, il y a encore quelques temps.

Nous sommes nombreux à nous souvenir ici de l’énergie et du temps qu’il a fallu pour élaborer notre Agenda 21 de 2004 à 2006, et  pour arriver à sa labellisation en 2008.

Ca a été une formidable aventure.

Nous avions réussi à créer une dynamique importante dans l’élaboration de ce programme avec les associations mais aussi la population.

Dynamique qui s’était poursuivie quelques années en mettant en place les actions contenues dans le plan et des animations nombreuses qui étaient très suivies.

Maintenant, lorsque je vais au Conseil régional ou à L’ARPE on me demande ce que l’on fait avec notre Agenda 21.

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeur,Des communes qui ont été labellisée en même temps que nous, je pense notamment à Pamiers, sont déjà engagées dans un nouvel Agenda 21 depuis pus d’un an.

Nous n’avons même pas entrepris l’évaluation de notre ancien Agenda 21. Nous avons plus de deux ans de retard.

Comme pour le schéma directeur, il y a un manque d’anticipation, peut-être du à un manque d’intérêt de la plupart de mes collègues sur cette démarche qui est pourtant primordiale.

On sait pourtant que cet Agenda 21 labellisé nous a permis d’acquérir une certaine notoriété qui nous a bien aidé pour l’obtention de certaines aides.

Il faut maintenant rapidement réaliser l’évaluation de notre Agenda 21 et lancer un autre programme d'actions. C’est urgent.


L'article de La Dépêche du Midi sur le conseil communautaire du 6 février 2013 en cliquant ici

Photos : 

1 - Article de Centre-Presse concernant le conseil communautaire du 6 février 2013 (cliquer sur la photo pour agrandir)

2 - Séminaire 2008 - Photo CCDA

3 - Les élus vont plancher sur le nouveau schéma directeur - CP-140213

4 - Agenda 21 CCDA - Couverture

5 - Remise officielle de la labellisation de notre Agenda 21 le 12 mars 2009 en présence de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée l’Ecologie et de Michèle Pappalardo, présidente de l’ADEME. A gauche, sur la photo, Pierre Gadéa, président de la Communauté de Communes Decazeville-Aubin et André Trigano, maire de Pamiers  (cliquer sur la photo pour agrandir). Photo : JLC

07/02/2013

Photovoltaïque chez les particuliers : attention aux arnaques !

photovoltaïque.jpgPas un seul jour sans recevoir des appels téléphoniques de sociétés se réclamant d’EDF Bleu Ciel ou de GDF Suez qui souhaitent me vendre une installation photovoltaïque pour mon habitation.

Et pourtant mon numéro de téléphone est sur Pacitel. Je ne devrai donc à ce titre, ne pas recevoir d’appel téléphonique pour démarchage commercial par des entreprises dont je ne suis pas client. C’est dire l’efficacité de cette liste !

Les démarcheurs visent avant tout les maisons particulières et si les propriétaires sont des séniors (ils doivent croiser des fichiers), c’est encore mieux.

Les appels téléphoniques ne servent en général qu'à prendre un rendez-vous (téléphonique ou à domicile) et les sociétés qui sont chargées de prendre les rendez-vous cachent leur numéro ou bien il est impossible de trouver leur nom avec l'annuaire inversé pour celles dont le numéro s'affiche.

Les articles signalant ces arnaques dans la presse ou dans les forums sont maintenant nombreux et les associations de consommateurs sont débordées.

Il existe sur notre territoire, proche de votre domicile, des entreprises spécialisées qui sont à même de vous faire un diagnostic sérieux et de réaliser une installation réglementaire dans des meilleures conditions que vous proposent les arnaqueurs au téléphone.

Dans tous les cas, vous pouvez demander conseil à l’Espace Info Energie de votre département.

 

En tant qu’élu à l’urbanisme à Decazeville, je suis malheureusement un témoin impuissant de ces arnaques. Nous recevons dans le cadre de déclarations préalables de travaux des dossiers ahurissants. Certaines installations sont orientées sud-est, voire plein nord avec parfois des masques importants cachant les panneaux du soleil (arbres, collines…). Il est évident que le rendement annoncé par les marchands ne sera jamais réalisé et que la rentabilité de ces installations sera négative.

De plus, j’enrage quand je vois que ces installations sont prévues sur des habitations qui sont de véritables passoires thermiques.

En matière d’énergie, il faut avoir en tête le scénario Négawatt : sobriété, efficacité, et seulement après, énergies renouvelables.

Pour ceux qui veulent vraiment aider les énergies renouvelables, il vaut mieux qu’ils soient clients et sociétaires d’Enercoop et/ou d’Energie Partagée.

30/01/2013

Le bulletin municipal est arrivé

distribution bulletin municipal.jpgJ’ai profité de ce bel après-midi de janvier où la température était printanière pour distribuer le bulletin municipal à vélo. Une quinzaine de kilomètre pour distribuer seulement 70 bulletins. Il faut dire que le secteur qui m’est attribué est un secteur rural : Pont de Livinhac, Bouquiès, Thels, Route de Flagnac, Col des Estaques, Cahuac, Chemin du Sailhenc Haut, Chemin de Bouquiès, chemin du Thaur et redescente vers le pont de Livinhac par la côte des Estaques. Peu de kilomètres, peu de bulletins, mais pas mal de dénivelé. Je suis en pleine forme pour une réunion à 16h30.

 

Téléchargez le Bulletin municipal en pdf en cliquant ici

28/01/2013

Cumul des mandats : quand le PS se mélange les pinceaux

cumul.jpgA force de cumuler, on ne sait plus au PS qui cumule et quels mandats les élus cumulent.

L’article de La Dépêche du Midi du 25 janvier notait que « Bien avant son vote, la député Marie-Lou Marcel a abandonné son siège au conseil régional ». Ah bon ?

Si l’on regarde la liste des élus aveyronnais au conseil régional Midi-Pyrénées, Marie-Lou Marcel siège toujours à cette assemblée. Certes elle a abandonné son poste de vice-présidente, mais elle est toujours membre de la commission permanente et de la commission des finances. Ce qui est loin des souhaits des militants socialistes comme le rappellent dans cet article Sarah Vidal et Monique Bultel-Herment.

Malheureusement, la loi en préparation sera semble-t-il très en deçà des souhaits des militants du PS, souhaits que par ailleurs je partage.

N’y voyez aucune rancœur personnelle. Je me suis fait à l’idée que notre députée ne démissionnera pas du conseil régional. Vous vous rendez compte que si elle démissionnait, elle laisserait son mandat au suivant sur la liste qui a le malheur de ne pas être PS mais Europe Ecologie – Les Verts, en l’occurrence, moi-même ? C’est impensable pour le PS ! Même à deux ans d’une future élection régionale. Il vaut mieux cumuler.

09/01/2013

Le cumul des mandats vu par un ancien député de l'Aveyron

Jean Rigal et le cumul des mandats.jpgCette petite phrase de Jean Rigal parue dans Centre Presse et Midi Libre d'aujourd'hui a le mérité d'être claire. C'est l'expérience qui parle. Sur les trois mandats successif de député qu'il a exercé. c'est celui ou il n'était que député qui a été le plus productif.

Espérons que nos actuels députés en votant prochainement la future loi sur le cumul des mandats vont s'inspirer de l'expérience de Jean Rigal.

16/12/2012

Est-il opportun d’augmenter la TVA sur des biens de première nécessité ? Les sénateurs écologistes ont dit NON !

hlm-fontvergnes-rénovation.jpgLe Sénat a rejeté hier le budget rectificatif contenu dans la loi de finances rectificative (PLFR) pour 2012. Ce budget prévoyait le crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi (CICE) réservé plus spécialement aux entreprises (20 milliards, dont il y aurait beaucoup à dire), financé entre autre par une hausse de la TVA. Les sénateurs écologistes ont voté contre ce budget rectificatif qui a été rejeté.

La principale raison du rejet de ce vote par les sénateurs écologistes est justement la hausse de la TVA sur certains produits, qui impactera directement les politiques ambitieuses qui pourraient être menées en matière de transition énergétique, de logement et de transports.

Cette hausse impactera directement notre territoire.

La ville, par l'intermédiaire de l'OPH de Decazeville, et la communauté de communes à travers son PLH sont engagées dans des programmes importants de construction et rénovation de logements. L'augmentation du taux de TVA sur le logement et sur la rénovation thermique menacera les objectifs de construction-rénovation prévus dans notre commune, mais aussi ceux fixés nationalement par le gouvernement.

chaufferie dkz.jpgDe plus, alors que notre ville va s'engager dans un projet de chaufferie bois alimentant un réseau de chaleur, le fait que la filière bois énergie soit soumise à une augmentation de TVA alourdira la facture pour les usagers. Pénaliser une énergie renouvelable et locale alors que l'électricité et le gaz  bénéficieront du taux le plus bas n'est pas non plus un bon signe pour aller vers une transition énergétique.

Enfin, en matière de transports collectifs, le passage de 7 à 10 %, après un récent passage de 5,5 à 7 % amènera là aussi à un quasi doublement du taux. Si le relèvement de la TVA à 10% était confirmé, ce serait un mauvais coup porté au développement des transports en commun dans notre ville et notre communauté de commune, alors que le réseau vient d'être récemment restructuré.

Cette hausse serait également un signal très négatif, à l’heure où tout le monde s’accorde sur la nécessité d’un transfert souhaitable de la voiture individuelle vers le transport collectif et sur la nécessité de lutter contre le changement climatique.

tub-decouverte-221112.jpgPouvoir se loger décemment, pouvoir se chauffer et se déplacer économiquement sont des biens à considérer comme des biens de première nécessité.

Les sénateurs écologistes ont donc eu raison de s’opposer à ce budget rectificatif. Il faut maintenant que le gouvernement prenne conscience de l’injustice de ce budget rectificatif et de ses conséquences sur nos territoires et qu’il décide de retirer ce projet. Les députés doivent faire remonter l’exaspération de leurs concitoyens, notamment les plus faibles, qui vont une nouvelle fois être les premiers touchés par ces mesures.


Une pétition circule invitant à ce que le gouvernement revienne sur cette augmentation de la TVA sur le logement social notamment.

Elle est signée par de nombreux élus de gauche et écologistes, y compris des élus du PS comme Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris et ancienne ministre du logement, mais aussi Dominique Voynet, ancienne ministre et maire de Montreuil.

Vous pouvez la retrouver et signer en cliquant ICI


La Dépêche du Midi revient aujourd'hui sur mon intervention en conseil municipal concernant ce point. 

"Coup de gueule

Jean-Louis Calmettes (adjoint au maire, élu EELV) a poussé un coup de gueule à l'encontre du gouvernement PS, à propos du logement social et les transports collectifs. «La TVA vient de passer de 7 % à 10 %, après être passée de 5,5 % à 7 %. J'appelle à signer une pétition en ligne, le logement et le transport collectifs sont, à mes yeux, de première nécessité».

Je tiens à apporter un léger rectificatif à ce passage.

J'ai parlé de ce sujet dans le cadre du point de notre conseil municipal consacré à la garantie d'emprunt pour un programme de construction de l'OPH de Decazeville, en notant que nous aurions peut-être à l'avenir moins l'occasion de prendre une telle délibération car l'habitat social était menacé par une hausse de la TVA.

J'ai ensuite précisé que cette augmentation de la TVA était prévue dans le cadre du pacte de compétitivité lancé par le gouvernement, sans préciser que ce gouvernement était PS comme dit dans l'article. Je suis tout de même au courant qu'il y a deux ministres EELV au gouvernement. 

J'ai précisé qu'une pétition était disponible et que j'encourageais chacun à la signer. J'ai rajouté que les signataires venaient de tous les courants politiques, et j'ai effectivement précisé, PS compris, puisque de nombreux élus socialistes l'ont signé, notamment marie-Noelle Lienemann.

Jean-Paul Boyer a ensuite pris la parole pour préciser que les élus du Front de gauche étaient également défavorables à cette hausse de la TVA sur le logement social.

Je me dois de préciser pour être complet que mon souhait initial était de présenter un vœu dans ce sens en conseil municipal, mais que cette proposition n'a pas reçu le succès escompté de la part de la plupart de mes collègues en réunion privée préalable. J'y ai donc renoncé pour ne pas qu'il soit rejeté et qu'il n'obtienne finalement que les voix de l'opposition et la mienne uniquement. j'ai alors choisi de faire une intervention sur ce thème lors du point de la garantie d'emprunt de l'OPH de Decazeville en conseil municipal et d'inviter à signer la pétition.

Je précise pour terminer que de nombreuses municipalités ou conseils régionaux de gauche dans toute la France, avec pour la plupart des maires ou présidents PS, ont formulés de tels vœux lors de leurs dernieres réunions de conseils municipaux ou régionaux, souvent sur proposition d'élus EELV. Quand le logement social est menacé, il faut le dire, surtout lorsque l'on est de gauche, même si l'on doit égratigner ses petits copains du même parti au gouvernement. C'est rendre service à la société... mais aussi à ce gouvernement. On ne peut pas se plaindre en permanence que l'on manque de moyens financiers dans les OPH, ce qui est vrai, et accepter sans sourciller cette augmentation injuste de la TVA.

Voir par exemple le vœu du Conseil régional PACA çi-dessous :

Voeu TVA PACA.pdf

Ci-dessous la fiche que j'avais préparé pour cette intervention :

TVA logement social - CM 201212.pdf

Centre Presse du 29 décembre 2012 (Cliquez sur l'article pour l'agrandir) :

J-L Calmettes dénoce une possible hausse de la TVA.jpg

25/11/2012

Une conférence-débat sur les réponses à apporter à la dette a attiré du monde à Decazeville

CAC - BRUYÈRE -DKZ-221112.jpgLa conférence-débat organisée par le Collectif decazevillois pour un audit citoyen de la dette publique le 22 novembre dernier a connu un succès d’estime puisque entre 70 et 80 personnes y ont assisté. Déplacer tant de personnes un mercredi soir pour une conférence débat dont le thème était « crise de l’Europe, crise de la démocratie » montre que beaucoup de monde se pose des questions sur le devenir de notre société. Mireille Bruyère, maître de conférences à Toulouse 2 et membre du conseil scientifique d’Attac a très bien expliqué d’où vient la dette qui nous accable et les solutions à y apporter. L’annulation pure et simple de cette dette que de toute façon, les états ne pourront jamais payer, est la seule solution si l’on ne veut pas désespérer les peuples d’Europe. Nous y viendrons tôt ou tard.

Mireille Bruyère a également fortement appuyé à plusieurs reprises sur l'indispensable prise en compte de l'écologie dans les politiques publiques futures.

Photo : Pascal Mazet

Une vidéo belge intéressante pour comprendre la dette 

Notre-Dame-des-Landes - Quel gâchis !

Notre-Dame-des-Landes fait tache d'huile à Rodez.jpgTous les observateurs avertis avaient compris que la forte mobilisation du 17 novembre à Notre-Dame-des-Landes, mais aussi dans toute la France et même en Aveyron (voir article de presse en cliquant sur la photo), devait mettre un terme à ce projet d’aéroport. Ou tout au moins, était l’occasion de faire une pause dans son avancement pour une sortie en douceur. Tous, sauf les socialistes. Ils n’ont pas compris que c’était une forte aspiration du peuple de gauche et même de la société française de mettre un terme à ces grands projets tant pour des considérations environnementales qu’économiques. Pour eux, la résistance à Notre-Dame-des-Landes, c’était juste un dernier soubresaut d'une poignée d'anarchistes ou babas attardés qui voulaient refaire le Larzac. Ils ont tout faux !

Les propos honteux du ministre de l’intérieur ajoutés aux violences de l’intervention policière du 23 novembre ont jeté un discrédit total sur Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls.

Alors, quelle porte de sortie maintenant.

Soyons clairs. Cette prochaine commission de dialogue demandée par Europe Ecologie – les Verts ne constitue pas une porte de sortie honorable pour les socialistes. L’honneur, ils l’ont perdu vendredi par l’intervention violente des CRS à Notre-Dame-des-Landes et par les paroles honteuses du ministre de l’intérieur. L’honneur, les socialistes locaux l’ont aussi perdu en autorisant les CRS à évacuer la mairie de Saint-Affrique occupée par des militants non-violents.

L’honneur, cela aurait été de mettre en place cette commission de dialogue après la manifestation monstre du 17 novembre comme Europe Ecologie - les Verts le demandait. Maintenant, cette commission de dialogue doit permettre de montrer qu’il n’y a qu’une seule solution : l’enterrement en première classe de ce projet. Tout comme doivent être remis en cause sous peine de fortes contestations similaires d’autres projets aussi inutiles, destructeurs et ruineux encore dans le cartons.

aéroport,notre-dame-des-landes,socialistesSur les questions de société et d’environnement, la gauche française, celle qui a rejeté Nicolas Sarkozy et élu François Hollande, est beaucoup plus en avance que la plupart des élus nationaux et locaux socialistes. Si les socialistes ne veulent pas aller vers de fortes déconvenues lors des prochaines échéances électorales, ils doivent rapidement se ressaisir et remettre en cause leurs dogmes productivistes et destructeurs.

Enfin, les CRS doivent immédiatement partir du site de Notre-Dame-des-Landes. Ils seront beaucoup plus utiles ailleurs, notamment pour renforcer les commissariats et gendarmeries en sous-effectifs des petites villes et bourgs de notre pays, qu’à taper sur des militants qui se battent pour l’avenir de notre pays et de la planète.

Le combat continue donc et nous participerons aux rassemblements de tous les comités de soutien aux opposants de Notre-dame-des-Landes à commencer dès lundi à Rodez à 16h30 devant la préfecture de Rodez en attendant des rassemblements prochains dans l’ouest Aveyron notamment à Villefranche-de-Rouergue, place Notre-Dame... des-Landes.

Photo du bas : pancarte apercue lors de la manifestation d'hier à Nantes

aéroport,notre-dame-des-landes,socialistesDERNIÈRE INFO : Rions un peu. La mairie de Decazeville a été exceptionnellement fermée au public samedi matin 24 novembre par crainte d’intervention surprise de militants opposés à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes comme à Saint-Affrique. Pourtant il n’y a pas de sénateur-maire socialiste à Decazeville, ni encore de député-maire que je sache. Cela en dit long sur l’état d’esprit actuel des socialistes sur ce sujet...

L'intervention de Marie-Claude CARLIN d'Europe Ecologie - Les Verts de l'Aveyron dans Centre Presse du 27 novembre 2012 (Cliquez sur l'article pour l'agrandir)

Pour mieux comprendre ce projet : Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps

20/11/2012

Une conférence à Decazeville pour expliquer la dette

conf du 22 recto.jpgC'est le jeudi 22 novembre à 20h30 à la salle 6 de l'immeuble Cayrol que le Collectif decazevillois pour un audit de la dette publique a invité Mireille Bruyère pour une conférence intitulée : "Crise de l'Europe, crise de la démocratie".

Mireille Bruyère est Maître de conférences à l'université de Toulouse 2 et membre du conseil scientifique d'Attac et du collectif des Economistes Attérés. Ses travaux portent sur l'emploi et le travail. Elle est membre du Laboratoire CERTOP-CNRS (Centre d'Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir)

Le tract recto : conf 22nov2012 recto.pdf

Le tract verso : conf 22nov2012 verso.pdf

16/11/2012

Tribune pour le bulletin municipal

Nous devions remettre avant le 15 novembre les articles qui seront dans le prochain bulletin municipal. je devais pour ma part remettre la tribune pour le groupe Europe Ecologie - Les Verts en 3 000 carractères maxi, espaces compris.

La voici en primeur ci-dessous.

L'avantage d'internet par rapport à la version papier, c'est la possibilité d'insérer des liens pour mieux expliquer le texte.

 

Contre tous les grands projets inutiles, multiplions les petits projets utiles !

anim134x134.gifEn Espagne, des aéroports et des autoroutes construits dernièrement à coups de milliards par les Communautés autonomes sont déserts. La crise n’est bien sûr pas étrangère à ce fait. Mais pas seulement. Les autres causes de ce gaspillage d’argent public sont la mégalomanie et l’imprévision des dirigeants politiques, insensibles aux menaces que représentent la fin du pétrole bon marché, le réchauffement climatique et l’artificialisation des terres agricoles.

En France, c’est l’autoroute A 65 entre Pau et Langon construite dernièrement qui est désertée. Plus grave, de nombreux projets d’aéroport, d’autoroutes ou de LGV sont dans les cartons. Les collectivités locales sont sommées de participer financièrement à ces grands projets. C’est le cas en Midi-Pyrénées du projet d’autoroute Castres-Toulouse, mais aussi du doublement intégral de la RN 88 pour en faire un nouveau couloir européen gratuit pour les camions. Un projet qui va revenir très cher aux Aveyronnais et aux Midi-Pyrénéens et détériorer fortement l’environnement. Proche de nous, il y a le créneau de dépassement de la côte d’Hymes qui est réalisé sur de la bonne terre agricole au lieu d’utiliser le tracé existant où le département possède pourtant des emprises foncières. Le coût en est multiplié par quatre ou cinq.

Les grands projets d’infrastructures, souvent réalisés dans des conditions très avantageuses pour les grosses entreprises privées du BTP, ont aussi des conséquences désastreuses sur la vie des petites collectivités locales. Les moyens financiers n’étant pas extensibles, en privilégiant les grands projets onéreux, les aides pour les équipements et aménagements communaux et intercommunaux sont fortement revues à la baisse. Un exemple : la salle Yves Roques à Decazeville a été financée à un taux proche de 80% par des aides extérieures il y a environ huit ans, alors que les futurs travaux de la rue Cayrade ne seront financés qu’à hauteur d’un peu plus de 20% par l’Etat, la Région et le Département réunis.

Autre exemple : le conseil général de l’Aveyron a décidé de ne plus accorder d’aide financière pour la mise aux normes obligatoire de l’assainissement autonome des habitations des particuliers.

Il faut donc arrêter tous ces grands projets inutiles et ruineux et orienter les moyens financiers à l’amélioration de la vie quotidienne de nos concitoyens et ainsi faire travailler les entreprises locales. En matière de mobilité, nous n’avons généralement pas besoin d’autoroutes et d’aéroport pour nous rendre à notre travail, au guichet d’une administration, chez le médecin, à la médiathèque… Ce sont ces déplacements de proximité qui représentent plus de 80% de nos déplacements qu’il faut avant tout aider. La communauté de communes Decazeville-Aubin l’a bien compris en doublant les services du TUB.

Jean-Louis CALMETTES

Europe Ecologie – Les Verts

31/10/2012

TUB - Journée d'information

tub2.jpgLa journée d'information sur les nouvelles lignes et les nouveaux horaires du TUB a été un franc succès. Beaucoup de monde pour visiter les deux nouveaux bus fraichement décorés exposés sur le parvis de la place Decazes à Decazeville. La présentation et les explications de la grille horaire étaient les principales demandes des futurs usagers.

Téléchargez le guide horaire en cliquant icitub1.jpg

Photos : JLC - Cliquez sur les photos pour les agrandir





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L'article de Centre Presse du 3 novembre 2012

Cliquez sur l'article pour l'agrandir

Le tub fait sa promo par l'info -ml-cp-031112.jpg


30/10/2012

Enquête publique pour un projet à l'usine Umicore de Viviez

umicore-travaux -281012.jpg

Nous devions nous prononcer jeudi soir en conseil municipal sur le projet d’UMICORE (UBPF) d’exploitation d’une unité de traitement de surface et de laquage sur la commune voisine de Viviez.

La simple lecture du résumé non technique (téléchargeable ci-dessous), que tout le monde aurait dû au moins lire avant de prendre une position (ce qui visiblement n’était pas le cas), pose de nombreuses questions sans que le reste du dossier n’apporte réellement des réponses.

Il y a déjà une erreur sur la première page de ce résumé non technique. Le prélèvement d’eau sur le Lot pour alimenter le site industriel n’est pas sur la commune de LIVINHAC-LE-HAUT comme indiqué, mais sur la commune de DECAZEVILLE, au pont de Livinhac.

Mais ma principale inquiétude vient de l’installation d’un oxydateur thermique, autrement dit un incinérateur, pour traiter les émissions de COV (composés organiques volatils) contenus dans les peintures lors des opérations de laquage.

Il existe trop d’inconnus et pas assez de garantis concernant les impacts sur l’environnement, notamment sur l’air, de cet oxydateur thermique situé vers le giratoire de Laubarède. Les risques me semblent sous estimés concernant les rejets possibles de dioxines, furanes et autres éléments chimiques toxiques, mais aussi sur les possibilités d'explosions et le bruit généré par les ventilateurs malgré les écrans anti-bruit prévus.

Les risques sanitaires globaux me semblent aussi sous évalués. Le résumé non technique note :

Les agents potentiellement dangereux qui sont mis en œuvre et émis par les installations actuelles et futures d’UBPF sont essentiellement constitués par les polluants émis à l’atmosphère lors des opérations de fusion du zinc, et lors du traitement de surface des bandes de zinc (prépatinage et laquage)

Les émissions de Cadmium, Plomb, Zinc, HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), Dioxines, Oxyde d’azote, Oxyde de souffre et poussières ont par conséquent été prises en compte pour évaluer les effets des activités UBPF sur la santé des riverains

Les effets systémiques et les effets cancérogènes ont été évalués pour des expositions par inhalation et par ingestion (via la chaîne alimentaire).

Les indices de risques, calculés sur la base de connaissances actuelles pour chaque substance et pour chaque scénario d’exposition (inhalation et ingestion), sont tous inférieurs à 1.

De la même manière, le risque cancérogène par inhalation et ingestion est jugé acceptable (Excès de Risque Individuel inférieur à 105).

Le risque d’atteinte à la santé des riverains liée aux activités d’UBPF est donc acceptable."

Nous voila rassurés.

Sauf que tout cela est purement théorique et ne tient pas compte de manœuvres humaines malheureuses, de l’usure de l’outil industriel, d’une éventuelle sous-estimation des quantités de ces rejets basés sur les données du constructeur, de connaissances futures sur les effets sur la santé des produits chimiques rejetés…

D’ailleurs, les réponses données à l’ARS par UBPF sur les questions des rejets me semblent plus qu’évasives. UBPF ne parle que des odeurs et minimise les rejets de dioxines et de furanes qui seront « mesurées à la mise en route de l’installation »

Et après ?

Fallait-il pour autant voter contre ? Peut-être pas !

Mais il fallait montrer nos doutes, basés avant tout sur l’expérience et le vécu des effets sur notre environnement et notre santé de l’activité de cette entreprise (elle n’est certes pas la seule). Et aussi montrer que nous serons attentifs sur l’activité future envisagée et que nous souhaitons des garanties.

C’est pour cela que la délibération qui nous était proposée ne me satisfaisait pas.

J’aurais préféré le projet de délibération proposé par Viviez qui nous a été lu lors de ce conseil municipal. Outre le fait que nous aurions eu une délibération commune sur notre territoire qui aurait eu plus de poids, elle me semblait beaucoup mieux construite et prenait en compte les doutes et les souhaits que j’ai exposé.

Elle soulevait aussi un point important, celui de la réalisation de mesures de suivi de l’air en amont de la vallée, notamment vers le stade de Decazeville comme préconisé dans la CLIS de 2011 et non mis en œuvre à ce jour.

On a malheureusement appris en 1986 en France, que la pollution ne s’arrêtait pas aux frontières, même communales.

Ce point de mesure sur Decazeville aurait le mérite de prendre aussi en compte les rejets d’autres activités.

Je me suis donc abstenu de voter la délibération telle que proposée à ce conseil municipal. J’aurais bien sûr voté favorablement à une délibération qui aurait repris le projet de Viviez.

 

Le peu d’intérêt des citoyens et des élus pour ce genre d’enquête doit nous interroger.

Les riverains sont-ils assez renseignés ?

La publicité des enquêtes publiques est-elle assez efficace afin de toucher toutes les personnes concernées par les projets ?

La procédure d’enquête publique n’est-elle pas plutôt faite pour que tout se passe dans la plus entière discrétion ? Je pense que oui.

Pourquoi ne pas rendre obligatoire une ou plusieurs réunions publiques d’information ? Elle ne sont actuellement que facultative liées au bon plaisir du commissaire enquêteur.

Pourquoi ne pas mettre le dossier d’enquête publique sur internet ?

Pourquoi ne pas rendre les enquêtes publiques plus longues pour que les gens aient les moyens et le temps de se renseigner ?

C’est notre démocratie qui est en jeu. Oui, il faut une réforme rapide de la procédure d’enquête publique et de débat public.

 

En attendant, c’est demain que se termine l’enquête publique.

Le commissaire enquêteur reçoit l’après-midi à la mairie de Viviez


Téléchargez ci-dessous le résumé non technique (4,7 Mo) :

UBPF - Enquête publique - Résumé non technique.pdf

Photo en haut de note (JLC) : L’usine Umicore où l’on peut voir que la construction des locaux abritant le futur projet est déjà bien avancée. L’autorisation d’exploiter cette nouvelle unité ne fait pas de doute malgré l’enquête publique.

Cliquez sur la photo pour l'agrandir