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16/01/2010

L’hôpital de Decazeville une nouvelle fois attaqué

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Cela en devient une habitude. Entre les menaces de suppression de services, l’étranglement budgétaire perpétuel et tous les coups bas possibles, le ministère de la santé et leurs représentants locaux ne désespèrent pas de fermer un jour l’hôpital de Decazeville, comme huit autres établissements en Midi-Pyrénées, afin d’en faire de simples hôpitaux locaux de seconde zone.

La loi HPST (Hôpital patients santé territoires) regorge de ratios à atteindre, notamment de sécurité, aussi insignifiants selon que l’on est un grand hôpital ou un hôpital de proximité comme le notre.

Comme cadeau de Noël, l’ARH a signifié à notre hôpital que les soins continus (réanimation…) ne seraient plus remboursés à partir du 1er janvier 2010 parce que n’atteignant pas certains de ces ratios. Ce qui représente un manque à gagner d’environ 300 000 euros par an et donc à terme l’arrêt de ce service. Sans ce service plus question d’assurer la maternité, la chirurgie et la prise en charge rapide d’accidentés. Voilà le programme de l’ARH.

C’est sans compter sur le degré de résistance et de pugnacité du personnel de l’hôpital et des habitants de ce territoire. La réaction s’organise. D’abord interne, puisque le CA de l’hôpital va engager un recours gracieux de cette décision auprès de la tutelle.

Ensuite externe, puisque le collectif "Tous Ensemble", au cœur des luttes locales depuis des années, a décidé d’organiser la résistance sur tout le territoire.

Dans un premier temps, il est demandé à toutes les communes dépendantes de cet hôpital de délibérer rapidement en conseil municipal sur une motion. Ensuite des réunions d’information seront organisées pour arriver à une première manifestation le 10 février 2010 vers 16 h 30 (des précisions plus tard). Ce n’est qu’un début !

Les articles de presse de La Dépêche du Midi :

Decazeville. Le personnel se mobilise face à l'asphyxie budgétaire de l'hôpital

Decazeville. Le collectif Tous ensemble organise la résistance

Les articles de Midi Libre et Centre Presse :

Hôpital : mobilisation en marche

Le CA de l'hôpital demande à la tutelle de revoir sa copie

Hôpital : une première manifestation le 10 février

Rejoignez le groupe Facebook de soutien au Centre hospitalier de Decazeville  en cliquant ici

01/01/2010

Vœux 2010 : on ne résout pas un problème avec la logique qui l’a engendré

On ne peut pas dire que l’année 2009 qui se termine ait apporté joie et prospérité aux Français. Près de quatre millions d’entre-eux sont maintenant totalement privés d’emploi pendant que d’autres ne travaillent pas assez pour faire vivre leurs familles et rejoignent ceux qui sont déjà dans une extrême pauvreté. Tout cela pour qu’une petite minorité, les plus riches, continue à accumuler avantages et exonérations en tout genres.

La crise a bon dos et ce sont ceux qui l’on provoqué qui prétendent trouver les solutions pour nous en sortir. En vérité, il ne veulent qu’une chose : poursuivre ces politiques destructrices d’emplois stables, de lien social et d’environnement pour le plus grand bénéfice d’une minorité cupide et égoïste dont ils sont ou espèrent faire partie.

 

« On ne résout pas un problème avec la logique qui l’a engendré » est écrit sur le clip de campagne pour les Régionales d’Europe Ecologie Midi-Pyrénées ci-dessous.

On ne peut pas faire confiance à ceux qui nous promettent un avenir meilleur en poursuivant des politiques productivistes inégalitaires et qui prétendent sauver la planète des périls dans lesquels ils nous ont eux mêmes plongé depuis des dizaines d’années avec les mêmes recettes éculées : croissance du PIB, exploitation sans fin des ressources énergétiques et de matières premières, pillage des pays du Sud, technologies imposées sans précaution pour la santé et l’environnement…

Ils essaient, en employant une nouvelle dialectique, de nous faire croire qu’ils ont compris et qu’ils vont changer : croissance verte, développement durable, énergie décarbonnée… mais dans les actes, ce sont toujours les mêmes projets destructeurs d’emplois, de lien social et d’environnement : taxes pour les plus pauvres, suppression de centaines de milliers d’emplois dans les services publics, paradis fiscaux toujours en place, toujours plus de construction de routes et d’autoroutes, nucléaire…

Il faut changer totalement de logique, globalement et localement : anticiper enfin, réorienter vraiment et gouverner autrement.

 

Alors que souhaiter pour 2010 ?

Que Midi-Pyrénées devienne en mars prochain lors des élections régionales, une des premières nombreuses « éco-région » de France avec une majorité de conseillers régionaux d’Europe Ecologie.

Localement, que la Communauté de Communes Decazeville-Aubin ait les moyens financiers et la volonté de poursuivre ses actions de requalification de zones industrielles, d’amélioration de notre environnement et de développement culturel. Qu’elle ait la possibilité et la volonté de mettre en place des transports collectifs performants et, avec les communes, des aménagements cyclables, pour nous permettre de nous déplacer à moindre frais et en polluant le moins possible.

Enfin, je vous souhaite tous mes vœux de santé et de bonheur avec les gens que vous aimez.

Bonne année 2010.

 

27/12/2009

Pierre Cohen en veut toujours plus

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La manière autoritaire dont Pierre Cohen essaie de s’emparer de Tisseo, tout comme l’accumulation de mandats par ce même personnage sont en train de décrédibiliser un peu plus les hommes politiques en général, et ceux du Parti Socialiste en particulier.

Je ne reviendrai pas sur le processus qui a abouti à l’éviction lamentable des Verts du Conseil d’Administration de Tisseo. Il est expliqué très en détail sur le site des élus Verts de Toulouse.

Voyons plutôt les conséquences. Et Gérard Onesta, tête de liste d’Europe Ecologie Midi-Pyrénées où figurent des Verts aux prochaines élections régionales, les explique à Jean-Manuel Escarnot  de Libération Toulouse.

« C'est un signal désastreux envoyé à celles et ceux qui espéraient que le PS pouvait encore changer. Car sur fond de leurs luttes internes, il y a là une triple rupture d'engagement de la part des socialistes : d'abord envers les citoyens qui voient désormais s'éloigner le plan de déplacement urbain ambitieux pourtant promis - ensuite envers leurs partenaires qu'ils n'arrivent à concevoir qu'en termes de supplétifs électoraux - enfin envers eux-mêmes, car en confisquant tous les pouvoirs Pierre Cohen méprise les militants socialistes qui viennent de voter contre tout cumul de mandat !... Pour tout dire, on s'y attendait un jour ou l'autre, car à peine élu à la Mairie, Pierre Cohen avait remis en cause les accords passés avec les Verts quant à leur présence au Grand Toulouse. Mais nous pensions que la période pré-électorale allait calmer son envie d'accaparer Tisséo en plus de la Mairie, de la députation, du Grand Toulouse et du Cancéropôle… À moins que ce coup de pied de l'âne dans les relations socialo-écologistes ne vise d'abord à déstabiliser Malvy dont il est de notoriété publique que Cohen veut entraver la réélection à la tête du Conseil Régional… 

Personne n'a oublié que le PS de Midi-Pyrénées aux dernières régionales - fait unique en France - a refusé de s'enrichir du projet des écologistes en leur barrant l'accès au Conseil régional… Il faudrait que le parti socialiste rompe avec ses vieux démons. Ainsi le silence de l'appareil PS face au coup de force de Pierre Cohen est incompréhensible, quant à celui de Martin Malvy, il est assourdissant. La façon dont les socialistes entendent mener la campagne régionale est tout aussi alarmante, tant elle en dit long sur leur incapacité à se renouveler. »

Malheureusement, cette manière de gouvernance autocrate et cette addiction à cumuler les casquettes ne sont pas propres à Pierre Cohen. Nous connaissons tous dans la région et même en Aveyron des élus de gauche qui ont les mêmes pratiques, imposant sans concertation des projets ayant des conséquences environnementales néfastes importantes ou refusant d’agir pour en améliorer d’autres.

A lire et écouter actuellement les réactions des élus Verts dans des collectivités socialistes de Midi-Pyrénées, la tendance majoritaire est au « ras-le-bol ». A part dans quelques rares villes où les élus Verts sont considérés comme des partenaires à part entière et respectés comme tels, la majorité d’entre-eux éprouvent d’énormes difficultés dans la gestion quotidienne de leurs délégations et des freins énormes à l’avancé de l’écologie dans les politiques publiques de leurs collectivités.

A signaler, et ce n'est pas anodin, que Pierre Cohen a eu à ses côtés des élus du PC et du PRG pour assurer son putsch à Tisseo.

J’apporte bien sûr tout mon soutien à Stéphane Coppey qui a de plus réussi à dénouer un conflit social et à trouver un accord raisonnable avec les syndicats de Tisseo lors de la grève dans le Métro Toulousain de la semaine passée.

Le communiqué d'Europe Ecologie Midi-Pyrénées

Les réactions du Partit Occitan et de Cap 21

Vous pouvez rejoindre le groupe : Aidez Pierre Cohen à vaincre son addiction, sur Facebook

Photo : Guillaume Paumier / Wikimedia Commons, CC-by-sa-3.0. A link to my website : http://www.gpaumier.org

20/12/2009

Copenhague, Toulouse, Rodez, même combat, même défaite

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Il y a des jours désespérants.

Pendant que les chefs d’Etat du monde entier échouaient lamentablement pour trouver un accord limitant les effets du réchauffement climatique sur notre planète au sommet de Copenhague, nos conseillers départementaux votaient des crédits pour augmenter les rejets de gaz à effet de serre sur notre territoire en voulant doubler la RN 88.

Cette coïncidence en dit long sur l’incapacité de nos gouvernants, qu’ils soient nationaux ou locaux, de droite ou de gauche, à anticiper et à répondre aux crises qui nous touchent ou vont nous toucher, qu’elles soient financières, écologiques, sociales, alimentaires, sanitaires…

De Copenhague, de Toulouse ou de Rodez, c’est le même message qu’ils nous envoient : sauvons le capitalisme et la société de marché plutôt que la planète et ses habitants.

Leur vision de l’avenir ne va pas plus loin que le bout de leur carrière politique qu’ils veulent la plus longue possible et même le fait que leurs propres petits-enfants subiront économiquement et physiquement de plein fouet les effets de leurs décisions ne semble pas les émouvoir.

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Les Aveyronnais payeront donc pour une route nationale qui est de la seule compétence de l’Etat. Et cela aura des conséquences importantes sur le financement des propres compétences du Conseil Général. Déjà très en retard par rapport à d’autres départements en matière d’aide sociale, de soutien à l’habitat, de transports collectifs, d’aide aux collectivités en matière d’environnement, de culture… les Aveyronnais s’enfonceront un peu plus tous les jours dans la pauvreté, la pollution, les retards technologiques… au profit d’un axe routier de transit qui va de plus piller les entreprises du reste du territoire comme l’a déjà fait la A 75.

D’autres solutions existaient bien sûr. Mais elles ne convenaient pas au « monde économique », cet espèce de « machin » où l’on retrouve seulement une poignée de chefs d’entreprises, d’élus locaux et de notables prêts à tout pour sauver un système dont ils sont les premiers bénéficiaires et qui nous mène droit dans le mur.

Oui, il était possible de sécuriser cet axe sans augmenter le flux de véhicules avec les seuls 140 millions que voulait bien donner l’Etat.

Oui il était possible de réaliser la déviation de Baraqueville, le contournement du Grand Rodez, de supprimer tous les passages à niveau et les points accidentogènes, d’aménager les embranchements dangereux, de sécuriser les traversées de villages et hameaux

Les Aveyronnais payeront d’ailleurs triplement puisque la Région va vraisemblablement participer à cette gabegie financière doublée d’un désastre écologique. Et ce n’est pas fini, puisque pris par l’enthousiasme de cette décision et drogués au goudron, les conseillers généraux de droite et de gauche ont voté une motion pour poursuivre ce doublement vers Séverac.

Mais l’histoire n’est pas terminée car, vous le l’ignorez pas, il y a au mois de mars des élections régionales où vous pourrez vous exprimer en rencontrant et en votant pour les seuls qui ne sont pas favorables à cette politique de courte vue, Europe Ecologie Midi-Pyrénées, qui ont sur la région une vision d’avenir, réaliste, solidaire et écologique.

 

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Continuons justement à parler de région. Dans la série, « Je me moque du climat, pourvu que l’on parle de moi », signalons l’aller-retour rapide le 15 décembre dernier de Martin Malvy à Copenhague. Y allait-il pour soutenir les ONG ? Non ! Y allait-il pour infléchir la position des nombreux négociateurs ? Non pas du tout ! Il y allait juste pour communiquer sur sa dernière grande idée : créer un « observatoire climatique des Pyrénées ».

Certes, pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut pouvoir le mesurer. Mais nous avons maintenant une bonne connaissance de ses effets dans les Pyrénées. L’association Moraine notamment, à travers ses observations, a montré le recul important des glaciers Pyrénéens. Ce n’est pas un thermomètre de plus qui va faire baisser la température. Non, ce qu’il faut maintenant, ce sont des actions concrètes.

 

Et ce d’autant plus que le président de Région est passé maître dans l’art de la manipulation des chiffres, notamment ceux des émissions régionales de gaz à effet de serre.

Pour lui, tout va bien. Il faut dire qu’il s’est arrangé pour faire baisser artificiellement les chiffres des rejets de gaz que l’on mesure très mal (avec des écarts de 50 %) et que la Région ne maîtrise pas comme le méthane (dû principalement à l’élevage chez nous) ou le protoxyde d’azote. Cela a permis de cacher la forte augmentation de CO2 que la Région est sensée maîtriser dans ses actions, notamment les rejets de CO2 dus aux transports, à l’habitat et au tertiaire.

Si les rejets des industries ont baissé en partie à cause des fermetures d’usines (AZF notamment) et des délocalisations, les rejets dus aux transports ont eux explosé (+2,3 % par an depuis 1990), ceux du résidentiel-tertiaire également (+1,7 %), alors que la croissance démographique n’a été que de 1,1 % par an dans le même temps.

Midi-Pyrénées est de loin la première région Française pour sa part des rejets de CO2 dus aux transports dans les rejets totaux.

Le doublement de la RN 88 et la transformation de la RN 126 en autoroute entre Castres et Toulouse vont sûrement améliorer ce diagnostic accablant !

Voilà ce qui s’appelle de la « Com » comme sait bien le faire Martin Malvy.

Mais les chiffres sont têtus. Et ce bilan en trompe l’œil masque difficilement le désintérêt de l’équipe Malvy pour les questions d’environnement et nous montrent qu’ils sont en fait dans la poursuite des politiques du siècle dernier.

 

rn88-jlc.jpgVous allez me dire que je tape plus sur la gauche que sur la droite ?

Oui, parce que d’abord je n’attends rien de l’UMP. Ils sont et resteront d’indécrottables pollueurs doublés de piètres démocrates.

La gauche est ma famille, mais quelle gauche ? Je me désole un peu plus tous les jours de voir la vieille gauche reprendre les mêmes idées et les mêmes pratiques que la droite, que se soit nationalement ou localement.

Et ce ne sont pas les petites chicaneries pitoyables entre conseillers généraux de droite et de gauche pour s’attribuer la paternité du déblocage de la RN 88 qui me feront changer d’avis. Au contraire.

Fiche RN 88-web-jlc.pdf

Photos : 

1 - Photothèque du mouvement social - resistancescaen

2 - JLC

3 - Association Moraine

16/12/2009

L’agriculture, enjeu important des prochaines élections régionales pour nos territoires

rignac-lapoujade.jpgGérard ONESTA, tête de liste Europe Ecologie Midi-Pyrénées pour les prochaines élections régionales des 14 et 21 mars 2010, était le 27 novembre dernier en Aveyron à la rencontre des militants locaux.

Il a profité de son séjour en Aveyron pour aller à Rignac à la rencontre de paysans bio qui travaillent en GAEC, et voir avec eux quels leviers techniques et financiers efficaces peut mettre en place la Région pour aider l’agriculture bio ou une agriculture s’y rapprochant.

Il était accompagné par des militants et futurs candidats locaux ainsi que par Alain MOLES, paysan et candidat Europe Ecologie dans le Tarn-et-Garonne.

Plusieurs thèmes ont été abordés : prix du lait, aides régionales, comment former, installer et soutenir les paysans, les circuits courts et les groupements d'achats...

Un court extrait de ce dialogue fructueux dans ce petit film

L’agriculture représente un enjeu important pour notre département et pour la région Midi-Pyrénées. C’est pourquoi il se rendra demain 17 décembre chez Jean-Luc Mourgues dans sa ferme à Cuzac dans le Lot (entre Bouillac et Capdenac). Jean-Luc Mourgues est producteur de lait et membre du conseil d’administration du SICASELI (coopérative agricole du Lot qui contribue à maintenir un territoire vivant de qualité)

Une réunion publique est ensuite prévue à Figeac, salle Roger Laval à 18 h.

Programme de la journée en cliquant içi

 

D’autres visites de Gérard ONESTA sont prévues en Aveyron, et de nombreuses réunions des candidats sont également prévues à partir de janvier. Le programme va suivre prochainement.

06/12/2009

Les habitants du Bassin et la planète punis

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Le report de l’instauration du versement transport lors de la dernière séance du conseil de la communauté de communes est un rude coup pour notre territoire.

 

Notre service de transports collectifs, le TUB, connaît un énorme succès, et le souhait de le voir évoluer se fait de plus en plus pressant, à tel point que même des communes rurales voisines sont intéressées.

Après 20 mois d’exploitation, nous avons maintenant l’assurance que ce service correspondait bien à un besoin des habitants du Bassin et les demandes analysées à la suite de plusieurs enquêtes nous montrent qu’il faut maintenant aller vers un développement de ce service.

Avec 6 226 passagers, le mois d’octobre 2009 a vu la plus forte fréquentation depuis sa création et les abonnements sont en constante augmentation.

De nombreux témoignages de la part des organismes d’Etat et privés attestent que depuis la mise en place du TUB, ils ont constaté une nette amélioration de l'accessibilité à l’emploi et à la formation 

Beaucoup d’habitants attendent la création d’une deuxième ligne qui desservirait des quartiers encore isolés, notamment de Combes, tandis que d’autres espèrent une plus grande amplitude horaire, des cadences plus nombreuses ainsi que des trajets plus courts et plus rapides.

La loi Grenelle 1 a par ailleurs confirmé la priorité donnée aux transports collectifs : « Le développement de l’usage des transports collectifs de personnes revêt un caractère prioritaire ». Et la loi Grenelle 2 en discussion actuellement à l’Assemblée Nationale devrait donner un peu plus de moyens à cette ambition.

 

Pourquoi le versement transport ?

Instauré par la loi 71-559 du 12 juillet 1971 et exclusivement appliqué comme prélèvement obligatoire en région parisienne, le versement de transport (VT) a été étendu, de façon facultative, aux autorités organisatrices des transports urbains de province de plus de 300.000 habitants par la loi n° 73-640 du 11 juillet 1973. Le seuil minimal de population a été successivement abaissé pour être fixé à 10.000 habitants (loi 2000-1208 du 13 décembre 2000).

Il serait d’ailleurs souhaitable que lors de la discussion de la loi Grenelle 2, le prélèvement facultatif de cette taxe devienne obligatoire pour toutes les autorités organisatrices des transports urbains comme cela est la règle pour la région parisienne.

Le Versement Transport est une taxe versée par les employeurs publics et privés de plus de 9 salariés qui permet le financement des dépenses d’investissement et de fonctionnement des Transports Publics. Les collectivités, administrations et établissements publics financeront donc également ce service. Son taux maximum est de 0,55% des salaires bruts. Il peut être majoré de 0, 05%.

financement tc.jpgAucun service de transport collectif en France ne vit avec la recette de la seule billetterie. La part de la recette de billetterie dans le budget global est en moyenne de 15 %. C’est d’ailleurs pour permettre aux collectivités de mettre en place et développer les transports collectifs sur leur territoire que le versement transport a été créé.

Partout en France, les collectivités de droite ou de gauche qui instaurent un versement transport pour leurs transports collectifs ne trouvent pratiquement aucune opposition. Au contraire. La cabale contre cette taxe qui a lieu actuellement à Decazeville doit d’ailleurs paraître surréaliste pour toutes les villes qui ont un service de transports collectifs.

Actuellement, le TUB est financé à plus de 95 % par les fonds propres de la communauté de communes Decazeville-Aubin (170 000 €/an).

Avec la recette du versement transport, nous avons la possibilité de mettre en place des transports collectifs performants qui serviraient à la fois au déplacement des nombreuses personnes sans moyens de transport, mais aussi à celles et ceux se rendant à leur travail.

 

Son entrée en vigueur était prévue le 1er janvier 2009

L’idée de l’instauration du versement transport dans le Bassin ne date pas d’hier et les entreprises le savent bien. Dès 2003, lors d’un forum organisé par le conseil de développement, j’avais présenté la possibilité de la mise en place d’un service de transports collectifs sur le Bassin et l’instauration possible de cette taxe.

En 2006, lors des études pour la mise en place du TUB, le principe du versement transport était retenu.

Lors du conseil communautaire du 26 février de cette année pour l’actualisation du schéma directeur, le Président de la communauté de communes avait rappelé que « le versement transport serait nécessaire pour développer le TUB. Il avait rappelé que dans la première esquisse du schéma directeur cette instauration était prévue en 2009 et que compte tenu de la crise économique sa création éventuelle ne sera pas effective avant 2011. »

J’avais rappelé que « l’instauration de cette taxe serait un jour nécessaire. Elle existe sur l’ensemble des autres villes à proximité : Figeac, Rodez ou Millau. Il n’y aurait donc pas de distorsion de concurrence. » (1)

 

Pourquoi l’avancer d’un an, le 1er janvier 2010 ?

Premièrement, parce que arrive à cette date le projet de Sarkozy supprimant la taxe professionnelle.

Il faut savoir que la recette de la taxe professionnelle (TP) progressait chaque année de près de 3% et rapportait en 2008 environ 5 M€, mais que la communauté de communes injectait en même temps près de 8 M€ (dont 7,55 M€ pour le seul investissement) pour le seul  développement économique, c’est à dire le développement de zones d’activité, l’aide directe aux entreprises, la pépinière et l’hôtel d’entreprises…

C’est donc bien une politique dynamique qui permettait à la fois aux entreprises de bénéficier d’aides pour se développer et à la communauté de communes d’avoir des recettes supplémentaires qui est maintenant cassée.

 

Dans ce projet de loi, décrié tant par la gauche que par beaucoup d’élus de droite, rien n’est prévu pour compenser à l’euro près la perte de la taxe professionnelle après 2011 et rien n’est surtout prévu pour assurer sa progressivité.

Si vous rajoutez à cela depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, la baisse globale des dotations de l’Etat (-10% de DGF l’an passé), les compétences supplémentaires données aux collectivités sans contrepartie financière et les impayés de plus en plus fréquents avec la crise… il faut bien que nous trouvions d’autres recettes.

Certes, la suppression de la taxe professionnelle (TP) pour les entreprises est compensée par l’instauration d’une Contribution Economique Territoriale (CET).

Mais la différence entre cette CET et la TP aura pour effet immédiat de réduire de plus de 25% la contribution des entreprises au financement de l’action publique. Dans le Bassin, cette diminution représenterait globalement prés de 2 330 000 €.

Le produit du versement transport ce serait 340 000 € pour la communauté de communes, soit 1/6 du gain obtenu par la réforme de la TP et pour les plus gros employeurs du Bassin cette proportion est de 1 à10.

 

Deuxièmement argument qui nous oblige à instaurer le versement transport dès le 1er janvier 2010, c’est à cette date que rentre en vigueur l’injuste et inefficace taxe carbone à la sauce Sarkozy qui va pénaliser tous les ménages.

Il faut donc développer les transports collectifs afin que les habitants du Bassin évitent au maximum d’utiliser leurs véhicules personnels (ceux qui en ont).

Seul le versement transport nous permettait ce développement.

D’où la bonne idée de l’instaurer dès le 1er janvier 2010.

 

Des réactions injustifiées et outrancières :

La réaction de certains patrons me paraît donc totalement injustifiée et même outrancière.

Lorsque je lis dans la presse que le patron de la principale entreprise du Bassin ne veut pas verser 100 000 € de VT pour les transports collectifs du territoire où il est implanté, soit seulement 0,156 % de son chiffre d’affaire (soit 1,56 euro de versement transport pour 1 000 euros de CA) et menace de licencier 3 employés si cette taxe était votée, je trouve cela totalement déplacé.

Et ce d’autant plus que le montant de son versement transports sera vraisemblablement très inférieur à 100 000 euros et que les employés de son entreprise profiteront de ce service.

Il y a fort à parier que le montant du versement transport que devrait verser cette entreprise est de très loin inférieur au salaire, primes et rémunérations diverses que touche son seul PDG annuellement.

Des entreprises du groupe Arche doivent d’ailleurs déjà cotiser pour le versement transport dans les villes où elles sont installées. Pourquoi le refuser à Decazeville ? Peut-être juge t-on que les habitants du Bassin sont trop riches alors que le revenu salarial moyen y est très faible (16 900 € brut annuel 2008). Pour ceux qui ont la chance d’avoir un salaire.

La question est aussi celle du lien entre les entreprises et le territoire sur lequel elles sont implantées. Ces liens doivent-ils être à sens unique ? Les collectivités et les habitants doivent-ils accepter en permanence les sollicitations de demandes foncières et financières et les atteintes environnementales des entreprises sans que celles-ci ne participent en retour à la vie de la cité ? Je ne le pense pas.

 

En conclusion :

Le projet de développement des transports collectifs et donc du versement transport répond d'abord à un problème social, aider les habitants du Bassin à se déplacer à moindre frais, mais aussi écologique, se déplacer en produisant le moins de gaz à effet de serre possibles. Enfin, les transports collectifs participent à la vie économique du Bassin, directement par les emplois créés localement, et indirectement en permettant à la population d’accéder à leurs lieux de travail, aux commerces et activités diverses.

 

A quelques jours du sommet de Copenhague sur le climat, le Bassin de Decazeville avait l’occasion de montrer sa volonté d’œuvrer pour réduire les gaz à effet de serre sur son territoire en développant les transports collectifs.

Ce n’est que partie remise.

Il faut que la raison reprenne le dessus.

Il faut remettre l’instauration du versement transport à l’ordre du jour d’un prochain conseil communautaire.

Comme il était prévu, il faut dès à présent lancer une étude pour intégrer dans le projet de développement de nos transports collectifs, la création d’une deuxième ligne, le réaménagement des horaires, des fréquences et des itinéraires ainsi que les déplacements des employés des entreprises du Bassin comme cela se fait partout ailleurs en France dans des villes de droite ou de gauche.

Tout le monde serait gagnant.

 

(1) Extraits du compte-rendu de la séance du conseil communautaire du 26 février 2009

 

Les articles de la presse locale :

 

La dépêche du Midi :

Les élus oublient provisoirement l’idée de la taxe transport

Rififi sur la taxe transport

 

Midi Libre :

Le projet d’une taxe transport redonne de la voie à l’opposition

Taxe transport : la reculade

Les patrons pour un moratoire

Les explications de la collectivité

Taxe transport : le coup de gueule de J.-L. Calmettes

15/11/2009

Ils sont tous écolo !

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A l’approche du sommet de Copenhague sur le climat et des élections régionales, on assiste à la multiplication d’opérations de « greenwashing », en français « d’éco-blanchiment ».

Si on écoute tous les élus en place dans les diverses collectivités, ils sont tous écolos.

 

Jeudi, c’était le Conseil Régional qui lançait son Plan Climat 2.

Après avoir vanté les mérites du Plan Climat 1 qui a permis de « stabiliser les émissions de gaz à effet de serre en Midi-Pyrénées de 1990 à 2007 », Martin Malvy a lancé le plan Climat 2 et l’assemblée régionale a même voté un Mémorandum pour le sommet de Copenhague et il a été annoncé la tenue à la mi-2010 en Midi-Pyrénées des 1ères Assises décentralisées de Copenhague. Ca n’engage à rien !

Mais si l’on regarde de plus près le bilan régional des émissions de CO2 sur le site de l’Oremip (Observatoire Régional de l’Energie Midi-Pyrénées) on fait une toute autre analyse que cet auto satisfecit. On peut d’ailleurs s’étonner que les journalistes locaux n’aient pas vérifié ces chiffres au lieu de reproduire béatement les communiqués de presse émanant de la Région.

Qu’en est-il réellement ?

Les rejets de CO2 entre 1990 et 2007 sont passés en Midi-Pyrénées de 11,2 millions de tonnes à 13,2 millions de tonnes, ce qui fait une augmentation de 17,4 %, soit 1 % par an.

Mais plus grave, si les rejets des industries sont à la baisse, « les émissions de CO2 issues du secteur des transports augmentent plus vite qu'au niveau national (+2,3% par an en Midi-Pyrénées, +0,6% en France). Cette croissance est d'autant plus inquiétante que le secteur des transports (essentiellement routiers) est le premier poste émetteur de CO2 et concerne la moitié des émissions régionales. On rappelle que plus de 60% du trafic est du aux particuliers ».

Midi-Pyrénées est de loin la région championne de France pour sa part des rejets de CO2 dus aux transports.

Ce qui n’a pas empêché les élus régionaux, lors du débat budgétaire qui a suivi cette autocongratulation, de prévoir dans la foulée des aides financières pour les routes nationales qu’ils n’ont pourtant pas à financer.

Ca va sûrement faire baisser les rejets de CO2 en Midi-Pyrénées.

Nous allons d’ailleurs être très attentifs sur les votes des conseillers régionaux lors du budget 2010.

Les élus PC vont-ils voter contre les financements pour le doublement de la RN 88 comme le propose la conseillère régionale Martine Pérez ? Ce serait tout à leur honneur.

Et que vont voter les conseiller régionaux du Parti de Gauche qui se disent plus écolos que les écolos ?

Fin du suspense dans quelques semaines.

Vivement que la campagne électorale des Régionales débute pour pouvoir exposer nos propositions.

 

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Vendredi, c’était au tour du conseil général de l’Aveyron d’organiser un séminaire sur les énergies renouvelables avec des spécialistes dont Vincent Jacques-le-Seigneur de l’INES, Thierry Le Pesant (Planète Publique)…

Jean-Claude Luche a ouvert la journée en annonçant un prix unique sur les transports en commun du département. Très bien, mais nous aurions aimé qu’il nous donne un ordre du prix de ce titre unique et surtout qu’il annonce la création de navettes bus interurbaines à bas prix. Apparemment, ce ne sera pas pour cette année encore.

Il s’est félicité d’une enquête qui classe l’Aveyron dans les départements où l’environnement est sain, mais lorsqu’on regarde cette enquête de plus près, on note par exemple que le problème de l’externalisation dans le Tarn du traitement des déchets n’est pas évoqué et que les chiffres des rejets de CO2 sont ceux de 2000.

En fait le critère qui a fait monter l’Aveyron dans ce classement est le vote écologiste aux dernières élections. Et là, nous en sommes directement responsables. M Luche aurait du remercier publiquement les Verts.

Ceci dit, la matinée de ce séminaire a été très intéressante.

Thierry La Pesant a fait un état objectif des données actuelles sur le réchauffement climatique et a donné des recettes pour relever le défit.

Nous avons de véritables opportunités en réorientant l’économie vers des emplois non délocalisables (isolation, énergies renouvelables, services…) et en favorisant une économie locale.

Nous devons « relever ce défit et faire renaître un espoir nouveau en agissant vite, fort et ensembles. Il faut construire une perspective collective en donnant un cadre, en étant exemplaires (surtout les collectivités) et en étant cohérents ».

Il n’a pas manqué de rappeler, avec d’autres dans la salle, que le scénario « Négawatt » : économies d’énergies, efficacité énergétique et énergies renouvelables, doit être la ligne de conduite pour l’avenir. D’abord réduire nos consommations énergétiques, ensuite trouver les meilleures techniques et seulement après, développer les énergies renouvelables.

Si beaucoup de personnes présentes dans la salle semblaient acquiescer, il s’est trouvé tout de même un ronchon de service pour nier le réchauffement climatique et  défendre les thèses de Claude Allègre.

Inquiétant, lorsque ce conseiller général a en charge l’habitat et l’Espace Info Energie du département. On comprend mieux le peu de moyens financiers donné à cet organisme en Aveyron alors que certains départements limitrophes ont eux, des Agences Locales de l’Energie. C’est le cas du Lot avec Quercy Energies qui, avec une dizaine de salariés, fait un travail formidable dans le domaine du conseil aux particuliers, aux professionnels, aux agriculteurs et aux collectivités.

Un des domaines où ils excellent est celui de la précarité énergétique où ils ne se contentent pas de donner des aides pour aider à payer les factures, mais réalisent le diagnostic des logements et essaient d’y apporter des améliorations en proposant de l’isolation et en changeant de mode de chauffage par exemple. Le conseil général du Lot aide bien sûr financièrement à la réalisation de ces opérations. On aimerait voir cela en Aveyron !

Le conseil général du Gard a lui décidé de doubler l’aide à la construction et à la réhabilitation du logement social.

Le conseil général de l’Aveyron aurait bien sûr les moyens financiers de réaliser de telles opérations, d’autant plus que des réserves importantes semblent prévues à cet effet. Mais si déjà le responsable de ces fonds n’y croit pas !

Il ne faudrait d’ailleurs pas que ces moyens financiers glissent malencontreusement dans un autre budget, celui du doublement de la RN 88 par exemple.

Concernant la RN 88, là aussi, nous serons très attentifs au vote des conseillers généraux de gauche dont certains se vantaient de ne pas avoir lu notre lettre ouverte à leur intention et donc analysé nos arguments, mais nous traitaient tout de même de fous.

 

Ecolos de droite et de gauche

altereco-1109.jpgDans l'éditorial du dernier numéro d'Alternatives Economiques, Philippe Frémeaux nous explique ce qu'est l'écologie de droite, rappelant que "Nicolas Sarkozy a confié à Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, la rédaction d'un rapport définissant la spécificité de l'écologie de droite. Autour de quelles idées fortes s'agit-il de la construire? L'écologie de droite ne doit pas être hostile à la croissance, elle doit compter prioritairement sur la technique pour résoudre les problèmes de l'humanité et laisser à chacun, au nom de la liberté, la possibilité de polluer autant qu'il le souhaite, moyennant quelques taxes supplémentaires... Bref, une écologie qui ne doit surtout pas faire peur au CAC 40 ni remettre en cause, sinon à la marge, les situations acquises et les modes de production et de consommation qui nous conduisent droit dans le mur. "

Oui, mais quelle est la différence avec la vision qu'on certains de l'écologie à gauche ?

 

A380viaduc-grandA-11910_07.jpg

Ultimatum climatique en Aveyron, acte II :

Après le succès de l’animation du samedi 7 novembre à Rodez, une autre manifestation est prévue. Elle se déroulera le dimanche 29 novembre à partir de 10 h 30 à l’aire de Brocuéjouls sur la A 75. Tout un symbole ! Le viaduc : symbole de la technique au service de la vanité, de l’orgueil, de la mégalomanie, du mépris pour la planète de certains décideurs.

Malheureusement, après l’ère Gayssot, Godfrain, Puech, Censi pour le projet du viaduc, nous poursuivons en Aveyron dans la démesure et l’inconscience avec le doublement de la RN 88 avec Borloo, Luche et Malvy.

L’histoire se répètera t’elle au risque de plonger un peu plus nos petits enfants dans le chaos ?

A vous de juger.

En tout cas, nous serons en nombre à Brocuejouls pour rappeler que le développement durable dont se gargarisent en permanence certains, c’est autre chose que la durabilité du développement actuel, en Aveyron et en Midi-Pyrénées.

Renseignements : http://www.ecomobilite-eve.fr

08/11/2009

Ultimatum climatique : mobilisation à Rodez

Canopée organisait hier à Rodez la première mobilisation aveyronnaise pour demander aux chefs d’Etats présents au Sommet de Copenhague sur le Climat des engagements ambitieux, équitables et contraignants.

Environ 200 personnes avaient répondu à cette mobilisation malgré la pluie.

Vous pouvez toujours signer l’Ultimatum climatique ici.

Ci-dessous, un petit film sur cette mobilisation aveyronnaise

 

Voir l’article de La Dépêche du Midi :

Pétition et marche pour sauver la planète

Et celui de Midi Libre :

Climat : l'heure de la mobilisation a sonné

28/10/2009

Ultimatum Climatique, tous à pied ou à vélo devant la cathédrale de Rodez

Climate.jpg

J – 51. Début décembre, les chefs d'état vont se réunir à Copenhague (Danemark), lors de la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique afin de formuler un nouveau traité sur le climat.

Il s'agit de la meilleure occasion dont nous disposons pour avoir une influence sur ce traité. L'association Canopée appelle à un rassemblement pour exiger de nos dirigeants un accord ambitieux, équitable et contraignant à Copenhague, à la hauteur de la catastrophe climatique annoncée par Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies : « J’ai observé la sombre réalité du changement du climat de mes propres yeux… L’Arctique se réchauffe plus rapidement que n’importe quel autre endroit sur Terre… Nous avons le pied sur l’accélérateur et nous nous dirigeons vers un abîme »

Pour Yvo de Boer, le plus haut responsable pour le réchauffement climatique auprès de l'ONU : " Si les organisations écologistes pouvaient entraîner tous leurs membres dans la rue avant Copenhague, cela serait incroyablement utile." -.

Comment participer ?

Venez nombreux au rendez-vous, en famille ou avec des amis, en vélo ou à pied, nous ferons ensemble un tour de ville symbolique et convivial pour montrer que nous sommes tous concernés par le Changement climatique. Chacun pourra signer l’appel.

Le rendez-vous est fixé le Samedi 7 Novembre à 9H 45 devant la cathédrale de Rodez

Vous vous sentez concernés ? C'est le moment de le dire !

Merci de mobiliser vos proches.

Objectif: remplir la Place d'Armes!

Pour plus de visibilité, chacun pourra se munir d'un gilet de sécurité jaune fluo pour la ballade.

Canopée a également invité, individuellement tous les élus de la région de Rodez, à venir signer l'appel. N'hésitez pas à relayer ce message auprès de vos élus locaux.

J'ai pour ma part signé cet appel et je serai le 7 novembre à Rodez.

Si vous ne pouvez pas venir, vous pouvez signer l’appel en cliquant ici

L'article de Midi LibreA pied, à vélo, tous en ville le 7 novembre

rn88-borne.jpgRN 88 - Pour poursuivre sur le thème du réchauffement climatique, les Verts de l’Aveyron ont envoyé un communiqué à la presse qui fait suite à l’article de La Dépêche du Midi consacré à la lettre ouverte des Verts aux conseillers généraux de gauche et surtout aux réactions caricaturales de certains élus.

Pour le lire, cliquez ici

 

23/10/2009

RN 88 - Lettre ouverte des Verts de l'Aveyron aux conseillers généraux de gauche

rn88-borne.jpgVous allez devoir voter prochainement sur le financement de la RN 88 par le département de l’Aveyron.

Nous pensons que ce projet est extrêmement préjudiciable pour les aveyronnais et ce pour plusieurs raisons.

Sur un plan environnemental tout d’abord, cette nouvelle balafre infligée à notre territoire va avoir des conséquences importantes sur la faune, la flore, les paysages, la qualité de l'air, les sols, l'eau, le bruit..., éléments déjà fortement mis à mal dans notre département.

De plus, comment peut-on proposer, à un mois et demi du sommet de Copenhague sur le climat, un projet qui va accroître la circulation sur cet axe et ainsi augmenter considérablement les rejets de gaz à effet de serre sur notre territoire et plus largement en France ?

Par ailleurs, et c’est un élément essentiel, ces travaux sur la RN 88 vont entrer en concurrence directe avec le « Plan Rail » mis en place par la Région Midi-Pyrénées que ce soit pour le transport des voyageurs comme pour celui des marchandises. On sait que lorsque l’on donne actuellement un euro pour la route et un euro au rail, l’avantage reste bien sûr à la route du fait de son avance en matière d’investissements depuis des années alors que dans le même temps on a totalement abandonné le rail.

Concernant le fret, si l’engagement national présenté par M. Borloo fin septembre vise à développer les « autoroutes ferroviaires », il oublie complètement les « nationales et départementales ferroviaires », notamment en Midi-Pyrénées et en Aveyron. Ainsi, les milliers de tonnes de marchandises des wagons isolés qui partent encore de nos gares SNCF aveyronnaises devront transiter soit par la route avec des conséquences désastreuses pour l’environnement et la sécurité, soit par rail avec des opérateurs ferroviaires de proximité privés. En votant des crédits pour la RN 88, vous vous feriez complices de ce plan.

En fait, ces travaux ne visent qu’à servir un des principaux dogmes de la droite libérale qui veut que les flux financiers et de marchandises prévalent sur toute considération sociale ou environnementale. Que le président UMP du conseil général de l’Aveyron et ses amissoutiennent ce projet, cela peut donc se comprendre. Mais que vous joignez vos voix à celle de la droite libérale, cela nous choquerait.

Il faut en finir avec le mythe du désenclavement routier ! Il y a des grands axes routiers sans développement et du développement sans grands axes routiers ! De nombreuses études le démontrent maintenant. Les grands axes routiers se développement souvent au détriment des territoires voisins proches. Des entreprises et des activités de Villeneuve, de Villefranche-de-Rouergue, du Bassin de Decazeville, de Capdenac, de Rignac… qui déménagent au bord de la RN 88, voilà ce qu’il risque surtout d’arriver avec ce projet. Le souhaitez-vous ?

Avec la grave crise qui nous touche et avec l’incertitude qui plane sur les recettes départementales avec la suppression de la taxe professionnelle, le conseil général a sûrement mieux à faire pour aider les Aveyronnais dans les compétences qui sont les siennes : santé et solidarité, transports interurbains, habitat, environnement…, que de financer des routes nationales qui sont de la seule compétence de l’Etat.

Nous tenons à vous rappeler que l’ADF (Association des Départements de France), par la voix de son président socialiste Claudy Lebreton, a demandé au gouvernement le 9 juin dernier, d’assurer totalement ses responsabilités juridiques et financières sans faire appel aux départements dans les domaines qui restent de sa compétence, notamment les routes nationales. De même, le président socialiste de la Région Auvergne René Souchon refuse fort justement de financer des travaux sur la RN 88.

Nous sommes bien sûr favorables à des aménagements sur la RN 88 pour la sécurité des usagers mais aussi pour la tranquillité et la sécurité des riverains. Nous sommes par contre fermement opposés à des travaux qui augmenteraient le flux de véhicules, notamment de camions, et qui défavoriseraient ainsi le rail.

L’Etat qui a prévu de mettre 140 M d’euros pour ce doublement doit plutôt utiliser ces moyens financiers pour améliorer et sécuriser cet axe, tout comme il doit fortement aider RFF (Réseau Ferré de France) à la rénovation des voies ferrées Rodez-Séverac, Rodez-Brive et Beziers-Neussargues.

En espérant que vous rejoindrez cette position et que vous voterez contre des financements départementaux à la RN 88, recevez nos amicales salutations.

 

D'autres notes sur la RN 88 en cliquant ici

07/10/2009

Abandon des wagons isolés : signez la pétition

fretcapdenac.jpgJ'ai signé cette pétition qui réclame la prise en compte par la SNCF des wagons isolés. En effet, ceux-ci ne seraient plus pris en charge dans le nouvel "Engagement national pour le fret ferroviaire" présenté il y a quelques jours, qui a également oublié tout le centre de la France. Tous ces wagons que nous trouvons par exemple chez-nous aux gares de Viviez et de Capdenac-Gare, partiraient par la route. Ce qui est d'un point de vue environnemental et en matière de sécurité inadmissible.  Photo : jlc

APPEL en faveur du fret ferroviaire (octobre 2009)

Fret ferroviaire : agir dès maintenant pour un report modal de la route vers le rail

Refuser les dispositions du plan SNCF/Borloo qui prévoit plusieurs milliers de camions supplémentaires sur les routes dès 2010 avec la suppression des 2/3 des wagons isolés

Les investissements prévus dans le plan Fret devraient permettre de transférer sur le rail près de deux millions de parcours de camions par an, mais seulement à l’horizon 2020. Le quasi abandon du wagon isolé envisagé par la SNCF aurait pour incidence, un transfert mais dans le sens contraire, cela dès 2010 et d’une façon irréversible suite à la suppression de moyens de production (fermeture de triages, de gares, …) et de 6 000 emplois. Ce n’est pas acceptable !

C’est dès maintenant qu’il faut agir pour préserver l’existant et mettre en œuvre le transfert modal de la route vers le rail.

La SNCF est entreprise publique, il est donc de la responsabilité de la représentation nationale et de l’Etat d’assurer ses responsabilités

Nous demandons :

- Un moratoire du plan de la SNCF quant à la suppression du wagon isolé avec  l'étude concrète de nouvelles  offres structurées de dessertes de territoire.

- une subvention versée par l’Etat à RFF destinée à compenser un montant des péages ramenés au plus bas niveau européen tant que la qualité des prestations offertes aux opérateurs de fret ferroviaire opérant en France ne s’est pas améliorée. Le niveau de qualité de référence pourrait être la situation allemande (date de réservation du sillon, qualité du sillon, fiabilité de la réservation, …).

o En 2008, les péages payés par Fret SNCF se sont élevés à 228 M€, soit 14% des produits du trafic. En prenant en compte la médiocre qualité des prestations de RFF, les ramener, par exemple, à 5% des produits du trafic aurait permis à Fret SNCF d’économiser 150 M€ sur cet exercice (soit près de la moitié du déficit 2008 …). Face à un déficit prévisionnel 2009 de près de 600 M€, cela pourrait être un élément conséquent de transition entre une situation actuelle extrêmement dégradée  et un possible rebond à moyen terme.

o Pour prendre en compte la médiocre qualité de l’accès aux infrastructures par les opérateurs de fret ferroviaire, l’Etat envisage aujourd’hui de stabiliser en euros constants le montant des péages jusqu’en 2015, un effort de l’Etat en faveur d’un report modal suppose d’aller plus loin en réduisant significativement le prix unitaire des péages. Mise en œuvre depuis plusieurs années en Suède, une telle action publique a eu des effets importants. Adressée à l’ensemble des opérateurs de fret ferroviaire opérant sur le territoire français, cette mesure serait conforme aux règles communautaires

o Une partie des ressources issues de la « taxe carbone » pourrait être utilisée à cet effet dès 2010.

- Une  application rapide et un renforcement des dispositions de la loi Grenelle concernant l'éco-redevance poids lourds.

o Si les coûts/avantages écologiques et sociaux de chaque mode de transport ne sont pas pris en compte, les investissements ferroviaires prévus ne seront pas suffisants pour provoquer un report modal à la hauteur des ambitions affichées.

- La mise en place d’une réelle concertation avec les 5 composantes du Grenelle à la fois au niveau national et régional.

 

Merci de signer et de faire signer cet appel.

Signatures à envoyer à Jean Yves Petit : chapetit@club-internet.fr - 06 45 71 65 22

Premiers signataires :

Jean Dessessard, sénateur (Vert), Noël Mamère, député (Vert), Jean Paul Besset, eurodéputé (Europe Ecologie), Malika Benarab Attou, eurodéputée (Vert), Jean Pierre Girault, président de la commission transport du conseil régional IdF (Vert, Jean Yves Petit, conseiller municipal 13420 (Vert),

Cliquez sur "Lire la suite" pour voir les autres signataires

Lire la suite

30/09/2009

Venez soutenir le service public postal !

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Jusqu’à samedi, nous allons pouvoir nous exprimer sur le changement de statut de La Poste en participant à la consultation nationale organisée à l’initiative du comité national contre la privatisation de La Poste pour un débat et un référendum sur le service public postal.

Le changement de statut de « La Poste » d’établissement public en société anonyme ouvre la voie à sa privatisation et fait peser de lourdes menaces sur le devenir de ce service public.

Le service public postal remplit des missions indispensables en matière d’aménagement du territoire et de lien social, surtout dans nos départements ruraux. Elles dépassent le cadre universel du courrier et de la presse, de l’accessibilité bancaire et de la présence postale territoriale dans les zones rurales comme dans les quartiers populaires.

D’ores et déjà, en France, 6 100 bureaux de poste sur 17 000 ont été transformés en « partenariats » et plusieurs milliers d’emplois ont été supprimés depuis 2002, au détriment de la qualité d’accueil des usagers, du service de distribution de courrier et des conditions de travail des salarié/es. En Europe, les privatisations postales ont engendré la baisse de qualité de service, une augmentation des tarifs et de nombreuses destructions d’emplois. 

urne-mairie.jpg

Le gouvernement et la direction de La Poste invoquent une directive européenne pour justifier leur projet. Cet argument est faux. En aucun cas l’Union européenne n’impose de modifier le statut de l’opérateur ni sa privatisation. Du point de vue financier, La Poste dispose d’autres moyens que l’ouverture du capital et la privatisation pour faire face à ses besoins de financement.

Rien ne justifie ce changement de statut. Le service public postal doit être maintenu, modernisé et rénové afin de répondre aux besoins de la population sur l’ensemble du territoire.

Les Verts  appellent  la population à venir s’exprimer lors de cette consultation. Ils ont participé à l’organisation de ce référendum et participeront à la tenue des urnes

Pour le Bassin, la plupart des mairies ont disposé une urne aux heures d’ouverture de la Mairie.

A Decazeville, une urne est disposée dans le hall d’accueil de la Mairie et une autre sera sur le marché vendredi matin.

Cliquez ici pour connaître les lieux et les horaires de votation en Aveyron : 

Photos : jlc

27/09/2009

Eco-responsabilité dans l’organisation des animations et des manifestations

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Tout le monde parle maintenant d’environnement et de développement durable.

Ce qui est sûr, ce que l’on a tous du mal à passer du théorique à la pratique, individuellement et collectivement.

Il y a un domaine où le message commence à passer, c’est celui de l’organisation d’animations, de manifestations et de festivals.

Cela fait deux ou trois ans que je m’aperçois que de plus en plus d’organisateurs de grandes manifestations ou festivals en France, en Midi-Pyrénées et même en Aveyron font des efforts pour prendre en compte l’environnement, la gestion des déchets, l’énergie, le climat, l’eau, le bruit, les transports…

Localement, toutes les associations sont concernées, qu’elles soient culturelles, sportives, économiques, touristiques…

Cela va de l’organisation de la petite kermesse d’école ou du petit quine au festival de pyrotechnie.

J’ai profité du Forum des associations qui s’est déroulé samedi dernier au Laminoir à Decazeville, pour présenter les initiatives en matière d’éco-responsabilité que peuvent prendre les organisateurs.

Téléchargez la présentation en cliquant ici

Photo : jlc

21/09/2009

Déviation de Viviez : les vélos totalement oubliés par le département

cycliste-rd840.jpg

Les stratèges de la DRGT (Direction des Routes et Grands Travaux) au Conseil Général continuent à ignorer les cyclistes et à faire des aménagements uniquement pour les voitures et les camions.

L’enquête publique pour les travaux de la 2ème tranche de la déviation de Viviez sur la RD 840 qui se termine le 25 septembre par du principe que, comme la première tranche avait ignoré les vélos, on doit faire pareil pour la 2ème tranche. Edifiant !

Effectivement, les vélos sont interdits sur la 1ère tranche de la déviation de Viviez ouverte en début d’année, mais aucune indication aux giratoires de la Vitarelle, Adam Grange ou celui d’Umicore n’indique aux cyclistes où ils peuvent passer. Alors, de nombreux cyclistes empruntent tout de même la déviation de Viviez (voir photo) au risque d'un grave accident.

Il aurait été pourtant si simple de rajouter une voie pour les cyclistes et les piétons (quitte à utiliser la voie de dépassement) dans l’aménagement de cette déviation.

J’ai bien sûr rencontré le commissaire enquêteur et je vais lui transmettre avant la fin de la semaine mon courrier (voir ci-dessous). Déjà, des personnes ont écrit des messages dans ce sens sur le registre et j’encourage les cyclistes à se rendre à la mairie de Viviez avant la fin de la semaine pour faire de-même.

Le commissaire enquêteur sera présent vendredi après-midi.

Les articles de presse :

Déviation de Viviez - Les cyclistes oubliés.jpgCentre Presse du 25 septembre 2009 : Déviation de Viviez, les cyclistes oubliés (cliquez sur la photo pour agrandir)

Midi Libre du 28 septembre 2009 : Le conseil demande à la DRI une liaison douce sous le futur pont

Midi Libre du 1 octobre 2009 : Voies cyclables, un cas "désespéré"

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Jean-Louis CALMETTES

Relais pour l’Aveyron de l’AF3V  - Association Française pour le Développement des Véloroutes et Voies Verts

Membre de l’Association pour la Défense et la Sécurité des Cyclistes en Aveyron

 

Objet : Enquête publique concernant la 2ème tranche de travaux de la déviation de Viviez

 

Monsieur le Commissaire Enquêteur,

Je tenais à attirer votre attention sur le peu d’intérêt pour les cyclistes et en général pour les circulations douces de ce projet.

Il n’y a aucun aménagement spécifique pour les cyclistes pourtant très nombreux sur cet axe.

Pourtant une loi oblige de tels aménagements. Codifié actuellement sous la forme de l'article L. 228-2 du code de l'environnement, l'article 20 de la Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Energie (dite " LAURE ") du 30 décembre 1996 énonce de la façon suivante les obligations des gestionnaires de voiries urbaines au regard de l'aménagement d'itinéraires cyclables :

« A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L'aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu'il existe. »

La Communauté de Communes Decazeville-Aubin est engagée dans un Plan Global de Déplacement et une étude pour les circulations douces est en cours.

Déjà, la première tranche de ce projet avait totalement ignoré les cyclistes et depuis l’ouverture de la déviation, les cyclistes empruntent tout de même cette déviation, ne sachant pas où aller car aucune indication ne leur indique où passer aux giratoires de la Vitarelle et à ceux de Viviez.

Je demande donc que ce projet comporte au minimum des aménagements cyclables spécifiques, notamment pour le franchissement des deux giratoires de Viviez (ilots de protection d’entrée et de sortie de giratoire, bande cyclable dans le giratoire…), une possibilité pour les cyclistes et les piétons venant de Viviez-Bourg et allant à Viviez-Pont (et vice-versa) de passer sous l'ouvrage d'art de franchissement du Riou-Mort, et dans tous les cas une signalisation horizontale et verticale appropriée pour les protéger et les guider.

Recevez, Monsieur le Commissaire Enquêteur, mes sincères salutations.

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Un panneau pour protéger les cyclistes sur la RD 963 à Decazeville

panneauvelo-rd963.jpgSur la demande de l'Association pour la Défense et la Sécurité des Cyclistes en Aveyron, les services du Conseil Général ont posé un panneau dans la Côte des Estaques pour inciter les véhicules à moteur à faire attention en doublant les cyclistes également nombreux sur cet axe rejoingnant la Vallée du Lot.

Il est malheureusement un peu caché par une clôture située quelques mètres avant. Mais c'est mieux que rien !

Photos : jlc

16/09/2009

Verts Aveyron : conférence de presse de rentrée politique

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Prévue de longue date, nous avons donné hier, Marie-Claude Carlin et moi-même, une conférence de presse pour marquer la rentrée politique des Verts de l’Aveyron.

Nous avons abordé de nombreux dossiers aveyronnais.

Nous avons d’abord tenu à redire notre opposition au doublement de la RN 88. Oui à des aménagements pour la tranquillité et la sécurité des riverains, non à des aménagements qui augmentent le flux de véhicules, notamment de camions.

L’Etat qui a prévu de mettre 140 M d’euros pour ce doublement doit utiliser ces moyens financiers à l’amélioration de cette voie. La Région Midi-Pyrénées et le Département de l’Aveyron ne doivent pas verser un centime et se consacrer à leurs compétences respectives.

Nous avons rappelé notre inquiétude de voir l’Etat et RFF abandonner la ligne SNCF Beziers-Neussagues.

Nous avons dit que le Département s’honorerait en appliquant la même règle à tous les élèves de l’Aveyron en matière de gratuité des transports scolaires, c’est à dire, gratuit pour tout le monde.

Nous avons dit notre satisfaction de voir la réalisation prochaine par le Département de la première navette bus interurbaine entre le Bassin et Rodez. C’était une proposition que nous avions fait lors des dernières élections cantonales de 2008. Nous avons tout de même souhaité apporter quelques améliorations : que son coût pour les passagers soit minime (1 euro) et que cette ligne soit rallongée jusque dans le Lot à Figeac. Une ligne Figeac-Decazeville-Rodez aurait du succès dans les deux sens. Cela nécessiterait bien sur une convention avec le département voisin.

Nous avons fait part de nos  inquiétudes face au peu d’intérêt de la DRGT (Direction des Routes et des Grands Travaux) au Conseil Général pour les aménagements cyclables. Toutes les routes départementales sont actuellement construites ou rénovées sans prévoir la circulation des cyclistes, ce qui nous semble impensable dans un département comme l’Aveyron ou les activités cyclables dans tous les domaines, sportif, loisir, touristique ou les simples déplacements quotidiens, sont en constante augmentation.

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Nous avons tenu à parler de la crise du lait qui secoue actuellement les éleveurs aveyronnais et à marquer notre soutien à José Bové qui fait actuellement un jeûne de solidarité au Parlement Européen, mais aussi à la Conf’ et à l’Apli.

Cette crise vise surtout à éliminer les petits éleveurs pour le plus grand profit des plus gros, de l’industrie agro-alimentaire et des distributeurs.

Nous avons dit notre soutien au référendum qui sera organisé début octobre pour le maintien de La Poste dans les services publics et notre opposition à sa privatisation.

Nous avons dit notre position sur la taxe carbone et sur la nécessaire mobilisation de tous lors du sommet de Copenhague sur le climat afin de faire pression sur Sarkozy et sur les négociateurs de tous les pays pour obtenir des décisions à la hauteur de l’enjeu planétaire qui est le nôtre.

Dernier point, nous avons abordé les élections régionales de mars prochain.

Marie-Claude Carlin a rappelé que nous sommes face à une crise globale qui n’est pas seulement économique. Elle est aussi sociale, écologique, alimentaire, énergétique…

A crise globale, il faut une réponse globale.

Il faut intégrer dans notre réflexion que la planète est finie, que nous n’en avons qu’une, que ses ressources en énergie, en matières premières sont limitées et que nous arrivons à ses limites. Nous sommes au bout d’un cycle et il faut repenser totalement nos modes individuels et de vie en société : il va falloir passer d’une société de gaspillage à une société de sobriété et de justice sociale. Tout cela dans la joie et la bonne humeur.

Avec les Européennes nous avons gagné une bataille des idées.

Nous avons obtenu aux dernières Européennes des scores importants en France, en Midi-Pyrénées et en Aveyron (devant le PS).

Les écologistes ont maintenant vocation à gérer des régions. Pourquoi pas Midi-Pyrénées.

Nous avons débuté un travail sur les actions et le programme à mettre en place pour être une des premières Eco-Région en France.

Nous allons maintenant nous mettre rapidement en ordre de marche avec une liste régionale Europe Ecologie qui comprendra bien sûr des membres des Verts, mais aussi de la mouvance altermondialiste de José Bové, des personnalités de la société civile : associatifs de l’environnement, de la culture et des occitanistes…

 

Je me suis ensuite rendu dans les locaux de Radio Totem pour répondre à une interview qui a été diffusée aujourd’hui et que vous pouvez écouter ci-dessous


podcast

 

Lire également ci-dessous les articles de presse relatifs à cette conférence de presse d’aujourd’hui.

Pour La Dépêche du Midi, cliquez ici : Les Verts visent la Région


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Édition du mercredi 16 septembre 2009

Les Verts mettent les pieds dans le plat avant les régionales

Forts de leur score en juin, ils veulent garder leur avantage.

12_dep_verts908.jpgPartagés entre un sentiment d'urgence et de satisfaction, tel est l'état d'esprit dans lequel les Verts de l'Aveyron font leur rentrée. L'urgence est évidemment celle de la situation environnementale et climatique : « On va droit dans le mur ! », lance Marie-Claude Carlin.

Et la satisfaction est celle que procure le résultat obtenu par la liste Europe Ecologie aux élections européennes de juin, qui ont propulsé le parti à la première place parmi les forces de gauche de l'Aveyron, et en seconde position en Midi-Pyrénées comme dans la France entière. Un avantage que les Verts entendent bien faire fructifier dès le prochain rendez-vous électoral, les régionales du mois de mars, où ils imaginent mal subir la même déconvenue que lors du précédent scrutin. « On aura vocation à diriger la Région si on arrive en tête » lance sans complexe Jean-Louis Calmettes, tandis que Marie-Claude Carlin insiste sur le fait que « si notre but est bien d'arriver en tête, ce n'est pas que pour prendre le pouvoir, mais d'abord pour faire avancer nos idées ».

 

Car celles-ci n'avancent vraiment pas assez vite à leur goût, y compris au sein de la région Midi-Pyrénées tenue par le PS. Les Verts en veulent pour preuve le dossier des transports, où ils n'admettent pas que la Région verse 200 millions à l'Etat pour la RN88 contre 100 millions qu'elle récupérera de sa part pour son plan rail : « Les routes nationales sortent des compétences des collectivités territoriales et cela se fait au détriment d'autres missions dont ces collectivités ont la charge », déplore Jean-Louis Calmettes. Tandis que sur le fond, les Verts dénoncent une mise à deux fois deux voies qui se fera « au détriment du rail ». D'autres dossiers font réagir les Verts, comme celui lié à la crise du lait, où ils soutiennent les actions de la Conf' ou la grève de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) en dénonçant « une politique libérale » qui frappe les plus petits au profit des plus gros. Même chose vis-à-vis des services publics, et en particulier de La Poste où le parti entend prendre toute sa part le 3 octobre lors de la votation citoyenne. Les Verts dénoncent enfin la taxe carbone telle que le gouvernement la dessine, en estimant qu'elle sera « socialement injuste et clairement insuffisante sur le plan énergétique et climatique ».

RÉGIONALES 2010 - Les Verts très ambitieux

Les Verts ne sont pas vraiment rancuniers, mais ils n'ont pas déposé les armes pour autant. Encore dans la dynamique des Européennes, ils affirment (par les voix de Marie-Claude Carlin et Jean-Louis Calmettes) ne pas être totalement obnubilés par le dernier épisode régional qui a vu l'actuel président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, les écarter sans ménagement lors des élections de 2003. Mais, dans le même temps, ils font savoir qu'ils vont se présenter, en mars 2010, dans le même état d'esprit qu'aux Européennes, et, surtout, dans la même configuration politique. C'est à dire en tendant la main aux associatifs de tout poil, ainsi qu'aux Occitanistes.

Dans la foulée, ils ne doutent donc pas que tout cela puisse déboucher sur un bon score. Et même, pourquoi pas, sur une victoire qui les conduirait à prendre la tête de la Région. En souriant, on pourrait leur faire remarquer que, comme ils ne sont pas rancuniers, ils pourraient alors proposer une vice-présidence à Martin Malvy. En tout cas, le PS ne devra pas, pour les prochaines régionales, prendre les Verts à la légère. A l'heure actuelle, ils ne disposent d'aucun élu à la région Midi-Pyrénées, ce qui ne peut que les renforcer dans un certain sentiment d'injustice. Et qui ne peut que les conforter dans leur décision de partir seuls au combat. Quitte à pactiser, au deuxième tour, avec les faux amis qui se sont révélés être de véritables adversaires. Mais en disposant, cette fois, d'un tout autre pouvoir de nuisance.

H. M.

 

Martin Malvy confirmé tête de liste socialiste

Ce n'est pas à proprement parler une surprise, mais plutôt une confirmation : Martin Malvy est le seul candidat socialiste à la tête de liste pour les régionales et on voit mal comment, il ne pourrait pas être désigné. Dans les prochains jours, il devrait annoncer la nomination de ses deux directeurs de campagne : Marc Carballido, élu de l'Ariège et président du groupe socialiste à l'assemblée toulousaine et Alain Fauconnier, sénateur-maire de Saint-Affrique. 

Luche candidat pour l'UMP en Aveyron

Hier, Jean-Claude Luche, président du conseil général de l'Aveyron nous a confirmé sa volonté de briguer la tête de liste pour l'UMP en Aveyron. Il soutient la candidature à la tête de liste aux régionales de Brigitte Barrèges, député-maire UMP de Montauban. Un candidature expliquée « par la perspective de la réforme territoriale qui pose la question de l'avenir des départements, et par mon souci pour gérer le conseil général de savoir ce qui se passe à la région. » Une prochaine réunion de l'UMP à Paris devrait permettre d'y voir plus clair sur le sujet.


Crédit photos

1 – La Dépêche du Midi

2 – jlc

3 – Midi Libre

03/09/2009

Le Parti Communiste contre le doublement de la RN 88 ?

martine-soutient-le-rail-e.jpgBonne nouvelle. Nous ne serions donc plus les seuls à demander l’abandon du financement du doublement de la RN 88 par le Conseil Régional.

Martine Perez, conseillère régionale de la Région Midi-Pyrénées annonce ce matin dans la presse (voir en bas de note) qu'elle va proposer au président du conseil régional de surseoir à la participation de la région au financement de la mise en 2X2 voies de la RN88, tant que l'Etat n'assurera pas la pérennité de la ligne SNCF Beziers-Neussargues et n'engagera pas les travaux nécessaires à sa modernisation et à la maintenance des voies.

Bien sûr que nous soutenons cette initiative.

L’abandon de la ligne SNCF Beziers-Neussargues est catastrophique pour le transport des voyageurs et des marchandises. Nous étions d’ailleurs le 18 juillet dernier avec José Bové à la gare de Millau pour soutenir le maintien et l’amélioration de cette ligne.

Malheureusement, il ne s’agit pas pour le PC, d’une demande d’abandon définitif du financement du doublement de la RN 88 comme nous le demandons.

Le PC continue de soutenir et le rail et la route. Ce qui revient, compte tenue des investissements énormes sur les infrastructures routières et sur l’abandon du rail ces trente dernières années, à donner encore l’avantage aux transports routiers des personnes et des marchandises.

Non ! Il faut réaménager la RN 88 pour la tranquillité et la sécurité des riverains, pas pour augmenter le flux des véhicules. Seuls les financements de l’Etat (140 M€) destinés initialement au doublement doivent servir à ces aménagements.

Mais il faut des investissements massifs vers le rail si nous voulons avoir un report modal de la route vers le rail des passagers et des marchandises et lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

 

J’avais dénoncé dans des précédentes notes l’abandon du transport des marchandises par la SNCF, premier transporteur routier avec Geodis, et notamment en premier lieu celui des « wagons isolés ». le problème se pose en Aveyron pour certaines entreprises, notamment pour Umicore à Viviez.

La commission « Transports, déplacements » des Verts avait travaillé lors des dernières Journées d’Eté de Nîmes sur la problématique du fret ferroviaire en recevant notamment Pierre Blayau, directeur général Fret et Logistique à la SNCF et Roland Le Bris, économiste, spécialiste du fret ferroviaire.

La Commission a rendu un avis qui a fait l’objet hier d’un communiqué de presse des Verts.

 

Communiqué de presse des Verts du 2 septembre 2009

Les Verts s'opposent à l'abandon du trafic ferroviaire de "wagons isolés"

fretcapdenac.jpgDans un contexte de baisse sensible du trafic de marchandises, la SNCF s'apprête à annoncer l'abandon d'une bonne partie du transport de wagons dits isolés, accusés de coûter plus à la SNCF qu'ils ne lui rapportent.

Le manque à gagner lié à ces transports serait, pour l'entreprise publique, d'environ 400 M€ par an, quand plusieurs dizaines de milliards sont dépensées annuellement par elle-même, par Réseau Ferré de France, par l'Etat et par les collectivités territoriales pour les infrastructures et le transport de voyageurs.

Cette annonce, qui mettrait 150 000 camions supplémentaires par an sur les routes françaises (dont ceux de Géodis, groupe SNCF), intervient quelques années après la réalisation de nouveaux raccordements d'industriels au réseau ferroviaire et la rénovation de nombreuses gares pour le bois notamment. Elle contredit surtout la nécessité de réduire le trafic de camions, source de nombreux accidents graves quotidiennement, et de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre.

La SNCF annonce être opposée à la généralisation de l'augmentation du gabarit des camions. Elle se dit favorable à une redevance poids lourds, au développement des autoroutes ferroviaires, des TGV fret et des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP). Pourtant toutes ces alternatives, si elles voient le jour, ne se substitueront que très partiellement au transport des wagons isolés. Les entreprises n'auront d'autre choix, d'ici là, que de se tourner vers la route.

Comme les associations de protection de l'environnement, les Verts considèrent que les calculs économiques sur lesquels s'appuie l'analyse de la SNCF (coût de la tonne de CO2 économisée ...) ne prennent pas en compte la taxe poids lourds, une autre répartition possible des péages ferroviaires, les autres polluants et les risques pour le santé et la sécurité liés à l'augmentation du trafic de camions.

Les Verts appellent l'Etat, avec la SNCF, à travailler avec les collectivités territoriales et les industriels, à la relance du fret ferroviaire et à la mise en place, dans les 5 ans, des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) et à assumer ses obligations de service public en matière de fret ferroviaire.

Les Verts demandent à l'Etat, propriétaire du réseau ferré, d'améliorer considérablement le rapport qualité / prix des sillons ferroviaires (1) et à amplifier la politique de rénovation de l'infrastructure afin d'améliorer le volume et la qualité de l'offre de transport. La concrétisation des dispositions du Grenelle de l'environnement doit passer obligatoirement par un report modal de la route vers le rail.

Les Verts

(1) Sillon ferroviaire : capacité d'infrastructure requise pour faire circuler un train donné entre deux points d'un réseau ferré pendant une période de temps donnée. Il existe des sillons-catalogue, des sillons sur mesure, des sillons spot. 

 

Midi Libre - Logo.png

 

 

SNCF - M. Pérez : « La Région doit entrer en résistance »

« Une étude orientée selon les souhaits du gouvernement, dite " Transports, communications, déplacements pour le Massif Central ", conclut à la nécessité de fermer notre ligne SNCF. Ce sont plus de 300 000 voyageurs par an qui sont concernés et qui utiliseront la route. Ce sont des centaines de camions supplémentaires sur nos routes, mais aussi 150 emplois supprimés entre Saint-Chély et Millau.

Une telle décision est bien sûr en contradiction totale avec le Grenelle de l'Environnement, dont on mesure à sa juste valeur le degré d'honnêteté et de sincérité. Elle est à mettre en parallèle avec l'arnaque de la "taxe carbone", nouvelle trouvaille de l'ancien premier Ministre socialiste Michel Rocard. Le comité pluraliste qui, depuis 1995, lutte avec acharnement pour le maintien et le développement de cette ligne, a sollicité les élus afin qu'ils s'engagent à défendre la ligne. Ayant été de tous les combats, je n'ai aucune difficulté à répondre présente. C'est pourquoi, je souhaite que le soutien des élus ne soit pas un soutien de façade, mais qu'il repose, au contraire, sur des actes et des engagements concrets.

Précisément, la région Midi-pyrénées, présidée par Martin Malvy, a beaucoup fait en faveur du rail et du développement des transports régionaux par voie ferrée.

Elle a aujourd'hui l'occasion de s'affirmer comme un pôle de résistance efficace à la politique de casse de Sarkozy. Je vais donc proposer au président du conseil régional de surseoir à la participation de la région au financement de la mise en 2X2 voies de la RN88, tant que l'Etat n'assurera pas la pérennité de notre ligne SNCF et n'engagera pas les travaux nécessaires à sa modernisation et à la maintenance des voies. Je propose que, dans la foulée, nous sollicitions le soutien de tous les élus concernés aussi bien par la ligne que par la RN88 en leur demandant d'avoir la même démarche dans leurs collectivités. »

Martine PÉREZ, conseillère régionale PCF

31/08/2009

Une antenne relais interdite par le tribunal de Créteil au nom du principe de précaution

viviole.jpg

C’est un jugement très important qu’a rendu le Tribunal de Créteil le 11 août dernier, jugement qui en appelle beaucoup d’autres puisque environ 70 plaintes sont actuellement en cours dans toute la France

Dans les motifs de la décision, il est écrit : « Il ressort des études scientifiques abondantes produites au dossier, même si ces études ne sont pas concordantes sur la certitude du danger causé par les ondes émises par les antennes relais de téléphonie mobile, qu’il existe au moins un risque découlant de la propagation des ondes envoyées par ces antennes pour la santé des personnes se trouvant à proximité»

« En prenant le risque de causer des dommages à la santé des occupants de l’immeuble, ORANGE contrevient tant au devoir de prudence qu’au principe de précaution qui s’imposent tous deux en la matière »

L’article 5 de la « Charte de l’Environnement » qui est adossée à la Constitution définie le principe de précaution : « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »

Le tribunal de Créteil a fait une bonne lecture de cet article et a conclu fort justement à un risque pour la santé des personnes se trouvant à proximité.

Alors maintenant que faire :

Laisser la jurisprudence faire évoluer le droit ou légiférer pour abaisser le seuil des intensités des antennes relais (0,6 V/m au lieu de 61 V/m actuellement pour le 3G), sans augmenter celle des téléphones qui est également élevée, comme le demandent les associations spécialisées ? Il est malheureusement peu probable que l’Etat  prenne l’initiative d’une loi dans ce sens.

Que peuvent faire les élus locaux face aux demandes des opérateurs en attendant l’évolution de la législation ?

D’abord, informer les populations concernées par des réunions de concertation préalable à toute installation voire la mise en place d’une commission municipale

Mais les élus locaux ont aussi des possibilités pour s’opposer à l’installation des antennes :

-       Ils peuvent proposer des moratoires qui doivent être limités dans le temps et dans l’espace (comme l’a fait Villefranche-de-Rouergue)

-       Ils peuvent refuser un permis de construire ou une autorisation préalable de travaux pour ces antennes en application de l’article R.111-15 du code de l’urbanisme qui mentionne que les demandeurs doivent respecter les préoccupations d’environnement définies aux articles L.110-1 et L.112-2 du code de l’urbanisme, parmi lesquelles figure le fameux principe de précaution. Ce sera alors à l’opérateur qui a vu sa demande refusée de porter l’affaire devant les tribunaux.

-       Les élus peuvent également redéfinir les conventions d’occupation du domaine public


J’ai été interrogé sur la décision du tribunal de Créteil par Radio Totem le 27 août dernier. En voici des extraits ci-dessous :


podcast


podcast

Le même jour, sur cette affaire, voici l’interview sur radio Totem de Christiane Ballade de l’association PRIARTéM


podcast

ladepeche-calmettes.jpg

Je suis en passe de devenir un spécialiste des antennes relais pour les médias Aveyronnais puisque La Dépêche du Midi, qui a consacré la une de son cahier départemental de ce lundi sur ce sujet, me site abondamment.

En espérant simplement que cela servira au débat et fasse avancer la législation vers plus de protection des personnes et de l’environnement.

D'autres notes sur les antennes relais à Decazeville : 

Les antennes-relais en centre ville de Decazeville se multiplient.

Antennes relais : le Bassin aussi

26/08/2009

Vallée du Lot : nous sommes tous des imbéciles !

housseboat.ecluse.jpg

A en croire les porteurs du projet Aveyronnais de navigabilité du Lot, nous serions des imbéciles, nous n’y comprendrions rien. Eux seuls  détiendraient la bonne parole.

Dans un récent article paru dans La dépêche du Midi, ils qualifient les « anti-navigabilité » d’ignorants ne connaissant pas le dossier.

D’abord, je ne connais pas de personnes qui soient totalement opposées à la navigabilité. La plupart des personnes critiquant ce projet sont irritées par les sommes englouties dans cette réalisation alors que ce n’est pas pour eux la priorité à réaliser sur cette rivière et sur notre territoire.

Mais ils ne sont pas totalement imbéciles. Ils ont bien compris que les moyens financiers attribués à l’aménagement de la Vallée du Lot ne doivent pas aller aux routes ou à l’aménagement des bourgs (bien que les routes aient bénéficié de moyens financiers dans un premier temps dans ce cadre).

Non, ils sont juste en colère de voir les sommes astronomiques dépensées pour la seule navigabilité alors que des projets leur semblent plus urgents.

C’est le cas pour des aménagements afin de modérer les crues, pour la véloroute de la Vallée du Lot, pour diminuer les rejets polluants des particuliers, des agriculteurs et des entreprises, pour l’entretien de la rivière et des berges

Toutes ces actions (et bien d’autres) sont d’ailleurs prévues dans les Axes 2 et 3 du Programme Interrégional d’Aménagement de la Vallée du Lot. Programme qui depuis maintenant 25 ans, bénéficie dans sa très grande majorité à la navigabilité de la rivière.

Comme si depuis 25 ans, le monde n’avait pas bougé, le réchauffement climatique n’existait pas (responsable de plus en plus des crues mais aussi des périodes d’étiage), les pollutions n’avait pas empiré (notamment agricole), que les activités touristiques n’avaient pas évolué et les habitudes de loisirs et de vacances n’avaient pas changé.


Les cyclos-randonneurs au rendez-vous.jpgOn nous dit : la navigabilité, c’est l’avenir

Mais à lire la presse locale, on s’aperçoit que c’est le contraire.

La Dépêche du Midi d’aujourd’hui fait une analyse des tops et des flops touristiques de cet été. Dans les flops, il est noté une baisse de 9 % de la fréquentation sur le Canal du Midi par rapport à 2008. Et dans les tops, il est noté le succès grandissant des randonnées à vélo.

Dans un autre article, il est fait état de la baisse de fréquentation sur la plupart des voies navigables locales : Canal du Midi bien sûr, mais aussi sur la Baïse, la Garonne et le Lot.

Le plus terrible, c’est que l’on va sûrement trouver plus de 30 millions d’euros pour construire la seule écluse de Laroque-Bouillac et que les élus et notables locaux défendant ce projet ne veulent pas mettre 4,7 millions d’euros pour 210 km de véloroutes en Aveyron dont 52 km en site propre, projet qui a beaucoup plus d’avenir, qui rapporterait localement plus et qui est beaucoup moins onéreux.

pont boissepenchot.jpgIls n'ont même pas été capables de trouver quelques dizaines de milliers d'euros pour garder au vieux pont de Boisse-Penchot actuellement en réfection, son aspect d'origine avec les pavés et les rails. Il vont les recouvrir d'enrobé. Par contre, ils vont trouver de l'argent pour l'éclairer et pour acheter un bateau promenade. Désespérant !

Cliquez sur les photos pour les agrandir notamment l'article de Centre-Presse d’aujourd’hui sur le tourisme cyclable sur le Bassin

11/08/2009

Visitez l’Aveyron, ses camions, sa pollution

CONSEIL GÉNÉRAL AVEYRON.png

En lisant le compte-rendu de la dernière commission permanente du Conseil Général de l’Aveyron dans la presse locale, je me suis demandé si je ne rêvais pas.

Le Conseil général a décidé le 27 juillet dernier d’octroyer 100 000 euros à l'Association Transports Routiers Aveyron Services pour une « campagne de promotion du département à afficher sur des poids-lourds ».

Oui, vous avez bien lu, l’Aveyron, département que l’on veut vert et encore protégé de toute pollution, va faire sa promotion sur des camions, responsables dans une part importante du réchauffement climatique, de la pollution de notre planète et de milliers d’accidents mortels.

Apparemment, les élus et les stratèges de la communication départementale n’ont vu aucune incompatibilité à la promotion d’un Aveyron « Terre de sensations et pays d’exception aux grandes régions naturelles » (comme écrit dans les dépliants touristiques du CDT), sur des camions pétaradants et polluants dans toute l’Europe.

Cela démontre une fois de plus la schizophrénie et l’obsession maladive pour le goudron et le béton de nos conseillers généraux, qui va jusqu’à financer des routes dont ils n’ont pas la compétence.

Car ne nous y trompons pas, au-delà de la promotion de l’Aveyron, cette subvention constitue une aide déguisée au transport de marchandises par la route et vise donc aussi à promotionner le doublement de la RN 88 et son financement par le département

chauffe-eau.solaire.jpg

Heureusement, il y a des départements qui, par des mesures sociales et écologiques efficaces, préfèrent avant tout contribuer à aider en priorité leurs concitoyens et à soutenir l'économie locale.

Il y a ceux qui ont mis en place des transports interurbains nombreux et peu chers afin de faciliter leurs déplacements.

Il y a les départements qui ont basé leur politique de déplacements et leur politique touristique sur les déplacements et le tourisme doux en aménageant des véloroutes et voies vertes et des sentiers de randonnée.

Et il y a aussi les départements qui aident les particuliers à améliorer les performances énergétiques et environnementales de leurs logements, avec un objectif de réduction des gaz à effet de serre. C’est le cas du Lot-et-Garonne qui a décidé dans sa commission permanente de 24 juillet dernier d’attribuer des subventions aux particuliers pour des travaux touchant le chauffage et l’eau chaude sanitaire (bois, pompe à chaleur, production d'eau chaude sanitaire solaire avec des capteurs intégrés en toiture…), mais aussi pour l'isolation thermique et la ventilation des habitations.

Bravo à toutes ces initiatives.

L’Aveyron est à l’inverse de ces départements, préfère utiliser une grande partie de son budget pour des projets polluants et onéreux, favorisant encore la « vieille économie », celle qui nous a conduit dans la grave crise économique, sociale et écologique que nous connaissons.

NOTRE-DAME-DES-LANDES.png

La semaine passée a été marquée en Loire-Atlantique, par des manifestations pour s’opposer à la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’UMP et PS, main dans la main, soutiennent ce projet.

Promotion d’un mode de transport fortement producteur de gaz à effet de serre, destruction de terres agricoles, artificialisation des sols, bruit, étalement urbain, coût sous-estimé… tout est néfaste dans ce projet.

Les alternatives à ce projet ne manquent pas comme la construction d’une piste perpendiculaire à la piste existante sur l’ancien aéroport. Mais les élus locaux (droite et gauche confondus, sauf les Verts) et la Chambre locale de Commerce et d’Industrie veulent à tout prix la construction d’un nouvel aéroport.

rn88-borne.jpgOn retrouve la même coalition pour défendre le doublement de la RN 88 en Aveyron : élus locaux de droite et de gauche associés à la très libérale Chambre de Commerce et d’Industrie, dirigé par le très libéral patron « OGM » de la RAGT, ainsi que le Conseil Economique et Social de Midi-Pyrénées mené par le très libéral et anti-écolo Jean-Louis Chauzy. Si l’on rajoute le soutien de certains titres de la presse locale qui ne manquent pas une courbette pour le président du Conseil Régional Martin Malvy, lui aussi grand défenseur de ce projet, vous avez le même panorama qu’à Notre-Dame-des-Landes et dans beaucoup de projets de routes, d’autoroutes, de rocades, d’aéroports, actuellement lancés en France : ces projets sont soutenus seulement par une poignée d’élus de l’UMP et du PS, de notables et de lobbies favorables à cette économie ultralibérale (BTP, transporteurs routiers et aériens, CCI, Medef…), la population étant pour une grand part indifférente quant elle n’est pas franchement hostile.

On atteint là les limites de la démocratie et on peut vraiment dire que le « Grenelle de l’Environnement » est mort-né car ce ne sont pas quelques petites mesurettes qui vont contrecarrer tous ces projets polluants et la logique libérale et productiviste qui les porte.

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La manière dont réagit le PS face à ces dossiers touchant des infrastructures de transports devient même pathétique. Prenons le cas de la LGV Sud-Europe-Atlantique. Dans un courrier adressé à François Fillon, Ségolène Royal s’insurge contre le gouvernement qui veut obliger les Régions à cofinancer la future LGV SEA. Elle parle fort justement de «chantage immoral» et d’«irresponsabilité». Tout ça pour finir par dire qu’elle participera tout de même à son financement,  tout comme les autres Régions concernées et détenues pourtant par la gauche. Il serait si simple que ces présidents de Régions de gauche disent au gouvernement qu’il n’y aura pas un seul centime des Régions pour la LGV, qui relève de la seule compétence de l’Etat. Certes, c’est peut-être reculer la construction de cette ligne, mais cela aurait le mérite d’être clair et cohérent.

La seule question que doivent se poser les présidents de régions sur ce projet est : la priorité des investissements régionaux en matière de déplacements de nos concitoyens doit-elle être dans la construction de la LGV ? L’urgence n’est-elle pas dans la restructuration des réseaux ferrés régionaux  et des dessertes locales en train et en bus : réaménagement des voies, multiplication des lignes, achat de rames supplémentaires, amélioration des horaires et des temps de trajets, embauche de personnel… ? C’est d’ailleurs ce que commence à faire la Région Midi-Pyrénées avec le Plan Rail lancé dernièrement pour restructurer le réseau ferré. Mais les efforts dans ce sens seront malheureusement anéantis par les aides en parallèle à la route.

Le véritable progrès pour un habitant de l’Aveyron serait de pouvoir aller en train de Rodez, de Capdenac ou de Millau à Toulouse en 1 h ½ voire en 1 h ¼ et sûrement moins de pouvoir aller à Paris en 4 ou 5 h. Nos échanges avec la capitale régionale sont tout de même bien plus nombreux que nos échanges avec Paris.

Le progrès serait aussi de voir toutes les marchandises voyager par rail dans la traversée est-ouest de l’Aveyron de Tanus à Séverac et dans le sens nord-sud, par la ligne Beziers-Neussagues que certains voudraient condamner.

Voilà quelques idées qui seront sûrement d’actualité dans les prochains mois, notamment à l’occasion des prochaines élections régionales

27/07/2009

A vélo sur nos routes

cyclo-livinhac.jpg

Les cyclos-randonneurs sont de plus en plus nombreux dans la vallée du Lot. Cyclistes isolés ou en groupe, ils traversent les villages et s’aventurent même à Decazeville où ils étaient une dizaine la semaine dernière à faire une pause sous les platanes du monument aux morts.

L’aménagement pour les cyclistes de la Vallée du Lot devient une réalité dans le Lot-et-Garonne qui était déjà précurseur en aménageant la véloroute sur 80 kilomètres. Il semblerait que le département du Lot ait la volonté de faire de même. Seul, l’Aveyron n’a toujours pas compris l’intérêt de s’engager fortement vers ce tourisme durable mais aussi lucratif, les cyclo-randonneurs consommant sur leur trajet pour se nourrir et se loger. C’est le même tourisme que celui du GR 65 dont nous connaissons maintenant bien toutes les retombées.

Vélo couché Lot Penchot.web.jpg

Des circuits commencent à se développer tel cette randonnée cyclable de 5 jours / 4 nuits, d'hôtel en hôtel, en 1/2 pension à partir de Villefranche-de-Rouergue et passant par Capdenac et Cajarc.

Mais la cinquantaine de cyclo-randonneurs traversant notre territoire tous les jours le font sur des circuits beaucoup plus longs, d’Aiguillon à Mende et même parfois beaucoup plus

L’aménagement de la véloroute de la Vallée du Lot doit maintenant être une priorité, tant pour les cyclos-randonneurs que pour les touristes et les habitants de nos villes et villages pour leurs déplacements quotidiens et de loisirs.

Sur les photos, un groupe de cyclos-randonneurs traversant Livinhac et un cyclo-randonneur sur un vélo couché sur la RD 627 longeant le Lot entre Livinhac et Penchot (cliquez sur les photos pour les agrandir).

 

route dégradée.jpg

La route départementale 21 dans la « Côte de Montredon » entre Livinhac et le croisement de Bagnac va-t-elle être transformée en voie ferrée ? C’est ce que l’on pourrait croire en regardant les bas-côtés jonchés de pierres de ballast venant de la carrière de Bagnac.

 

Non. Ce ne sont que des pierres tombant des 4 000 camions qui sont en train de faire la navette entre la carrière et les travaux de rénovation de la ligne Rodez-Toulouse entre Rodez et Albi (voir note sur ce sujet). 


routedégradée.jpgCette route est d’ailleurs fortement dégradée par le passage  de ces poids lourds, la chaleur faisant fondre le goudron n’arrangeant rien.

Les cyclistes sont là aussi les premiers en danger. Certes des panneaux annoncent la « projection de gravillons », mais les gravillons qu’ils risquent de trouver font environ 7 centimètres d’arête et pèsent 250 grammes. Des gravillons de gros calibre !