02/07/2016
Transfert de la compétence programmation culturelle à la Communauté de communes
Nous devions hier soir en conseil municipal voter pour le transfert de la compétence de la programmation culturelle à la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin à partir de septembre 2016.
Ce transfert comprends aussi une partie du personnel et des bâtiments comme la salle Yves-Roques et l’immeuble Jean-Macé.
Voici ci-dessous mon intervention.
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Depuis deux ans, les dépenses de fonctionnement du service culturel de la ville ont baissé. Cela concerne autant les dépenses de personnels que celles destinées à la programmation culturelle en elle même avec deux objectifs :
- faire des économies budgétaires sur le dos de la culture,
- faire en sorte que l’attribution de compensation baisse à minima lors du transfert à la Communauté de communes.
Concernant le personnel :
- nous avons regretté le non remplacement d’un cadre A (Marion David), pivot de la bonne marche du service culturel, d’une programmation culturelle attractive et d’aide et de soutien aux associations culturelles de la ville,
- Vous avez ensuite confié la gestion de la régie de la salle Yves Roques à des entreprises privées avant que vous ne compreniez que cela n’était pas la bonne solution et que vous repreniez cette année un régisseur, mais seulement à mi-temps.
Concernant la programmation culturelle, le budget a baissé et de ce fait :
- Le nombre de spectacles a été revu fortement à la baisse (5 spectacles seulement cette année !)
- Et surtout la qualité des spectacles proposés a aussi considérablement baissée (surtout les spectacles tout public).
Les Jeudi de l’été ont également subi une érosion budgétaire passant en trois ans de 19 400 euros à 11 200 euros.
Le plus grave dans ce transfert, c’est que la Communauté de communes envisage une programmation culturelle du même niveau où vous l’avez amenée : celle d’un petit bourg de 2 000 à 3 000 habitants, alors que nous sommes une communauté de communes de 16 000 habitants, bientôt 20 000.
Si nous souhaitons accueillir de nouveaux habitants, il est indispensable d’avoir une offre culturelle digne d’un territoire de notre importance. M. Andrieu vient de le dire, la culture, c’est aussi de l’économie.
Mais il n’y a pas que le fonctionnement qui ait souffert ces dernières années à Decazeville, il y a aussi l’investissement. Car on a bien compris qu’il fallait investir le moins possible, notamment dans les bâtiments potentiellement transférables.
La salle Yves Roques aurait mérité par exemple quelques investissements supplémentaires dans l’amélioration du son et de l’éclairage notamment.
Mais c’est aussi le cas pour le Musée Vetter que vous souhaitiez transférer. Les travaux de réfection totale de la toiture de ce Musée pourtant budgétisés en 2014 pour un montant de 72 000 euros n’ont jamais été réalisés.
Nous avons amplement déjà parlé du fonctionnement de cette structure qui a souffert en ce début d’année.
Je ne suis pas sûr que les conditions proposées dans ce transfert réussissent à redonner la dynamique que l’on est en droit d’espérer pour ce musée. Quoi qu’il en soit, le bâtiment reste à la commune et des travaux doivent être réalisés rapidement.
Concernant l’immeuble Jean Macé, je suis pour ma part surpris de l’annonce du transfert de la partie communale à la Communauté de communes. Nous n’en avons jamais entendu parlé que ce soit en commissions ou en conseil municipal.
Il s’agit là d’un désengagement patrimonial important de la commune.
Est-ce le moment de se désengager d’un patrimoine important dont la réhabilitation reste certes à terminer, alors que nous manquons par exemple cruellement de salles de réunions dignes de ce nom à Decazeville.
Il aurait peut-être fallu au préalablement nous informer sur le devenir de certaines salles communales comme celles du square Ségalat ou de l’immeuble des sociétés.
De plus, nous manquons d’informations concernant le transfert de cet immeuble.
- Qu’envisage de faire la CCDA de ces locaux ?
- Quels travaux sont-ils envisagés ?
- Quel serait le calendrier de ces travaux ?
Puisque nous sommes à l’immeuble Jean-Macé, je voudrais dire mon inquiétude pour le pôle musique qui devrait être créé au rez-de-parking. Ce qui devait être un vrai projet musical de territoire travaillant autant sur la formation que sur la création et la diffusion des musiques actuelles est en fait devenu une coquille vide. Nous aurons juste le transfert de quelques associations qui travaillent principalement dans la formation musicale. Tout a été fait pour tuer ce projet : des atermoiements de la Communauté de communes durant trois ou quatre ans à la suppression ciblée des subventions en 2016 pour certaines associations. Le départ annoncé de Zumol et du studio d’enregistrement pour Rodez est une mauvaise nouvelle pour notre territoire, notamment pour la jeunesse.
Je voudrais dire un dernier mot sur la manière dont a été réalisé ce transfert. Encore une fois, tout a été fait dans la précipitation et dans l’entre soi. Les commissions Culture de la ville et de la Communauté n’ayant eu que peu d’informations, peu de pouvoirs de proposition et encore moins de pouvoirs de décision.
La qualité de vie sur notre territoire est un élément essentiel pour garder et accueillir de nouvelles populations sur notre territoire. La culture en est un maillon indispensable.
Souhaitons qu’à l’avenir, une fois ce transfert réalisé et les deux communautés de communes réunies, une vraie politique culturelle se mettra en place sur ce nouveau territoire avec des projets ambitieux et un budget conséquent pour les accompagner.
Photos :
- Jeanne Cherhal à Decazeville : Yves Estival
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03/06/2016
Mieux respecter les animaux, c’est mieux respecter les Hommes
Il y a maintenant de nombreuses années que je défends la cause animale et que je milite contre l’exploitation des animaux sous toutes ses formes.
Vers la fin des années 1990, je soutenais et participais aux actions de l’association Causse en Liberté qui s’opposaient au parc animalier que voulait créer sur ce magnifique causse de Mondalazac le vicomte de La Panouse déjà propriétaire de plusieurs parcs animaliers. Malheureusement, nous avons perdu et ce parc s’est fait. Mais cette lutte m’avait très marqué. Elle m’avait aussi beaucoup appris pour la suite de mon militantisme tant pour la cause animale dans les parcs animaliers et cirques, que pour sa dimension non violente et culturelle. Je garde avec préciosité un livre dédicacé de Claude Nuridsany et Marie Perennou, auteurs du magnifique film Microcosmos, gagné à un « quine » organisé par Causse en Liberté. Mieux que de gagner un dindon ou un filet garni quand même ? Tout comme je garde le souvenir d’avoir assisté à la pièce d’Yves Garric « Les tigres de Cantagasse » jouée par la Compagnie du Théâtre à Moudre à la salle des fêtes comble de Salles-la-Source.
Le mémoire de sociologie que j’ai réalisé en 1998 dans le cadre d’études au CNAM partait de l’exemple de Mondalazac et traitait déjà d’un thème important à mes yeux : associations et conflits environnementaux.
Cliquez ci-dessous pour le découvrir (avec indulgence) :
Des moutons, pas des lions - Des vignes, pas des lignes - J-Louis Calmettes -1998-web.pdf
L’installation d’un parc animalier sur le type de Sigean à Millau est bien sûr une mauvaise nouvelle. Comment peut-on avoir des idées aussi saugrenues lorsque l’on est sur un territoire inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour son paysage culturel de l’agro-pastoralisme ? En plus d’une atteinte à l’intégrité des animaux, c’est un non sens !
Quoi de plus naturel ensuite de m’opposer aux cirques se déplaçant de ville en villes, transportant et exposant des animaux sauvages enfermés dans des cages minuscules.
Il y a quelque chose de dégradant à enfermer des animaux sauvages toute leur vie dans des cages, loin de leurs territoires d’origine et à les voir exécuter des numéros grotesques pour quelques frissons malsains.
Il n’y a surtout rien de pédagogique à les voir ainsi et il est navrant de voir des instituteurs amener leurs élèves dans les ménageries ou des parents amener leurs enfants dans ce genre de spectacle. Voir cette très belle illustration ci-contre.
J’ai donc signé en 2009 la pétition de 30 Millions d’Amis pour des cirques sans animaux sauvages, et j’ai toujours soutenu cette position auprès de mes collègues du conseil municipal de Decazeville afin que nous n’accueillions pas de cirques avec des animaux. Je me suis trouvé bien seul.
J’ai bien sûr rejoint le récent groupe Facebook « L’Aveyron dit STOP aux cirques avec animaux » qui a déjà de nombreux abonnés.
De la même manière, je suis depuis de nombreuses années un militant anti-corrida, adhérent au CRAC. La corrida n’est pas un art, même pas une tradition française. C’est avant tout de la torture en réunion sur des animaux.
Dès 2008, élu à la mairie de Decazeville, je me suis occupé avec l’association Aide aux Animaux Abandonnés du Bassin des animaux errants dans la ville. Dès cette année là, nous avons débuté une campagne de stérilisation et d’identification associée à une communication en direction des habitants. Grâce à cette action qui a été pérennisée par la mairie et à cette association, ce sont des centaines de chats qui ont été stérilisés et adoptés. Il ne manque plus qu'un véritable refuge-chenil sur ce territoire.
Enfin, j’ai toujours montré mon opposition aux élevages industriels. Qu’ils soient porcins, bovins ou avicoles, les animaux de ces élevages vivent leur courte vie dans des conditions de promiscuité et de maltraitance effroyables. Ces élevages représentent de plus un danger important pour notre santé et pour l’environnement, ruinent les agriculteurs, tuent l’emploi agricole et ne servent qu’à engraisser une poignée d’entreprises de l’agro-alimentaire.
Nous assistons actuellement en Aveyron à une recrudescence de l’augmentation du nombre d’animaux dans les élevages porcins existants et au développement d’une filière « canards » industrielle. Après l’ouest de la France où les plages sont polluées par les algues vertes et l’eau n’est plus buvable sans de nombreux traitements chimiques onéreux, allons-nous être le nouvel eldorado de l’agrobusiness ?
Personnellement, j’ai considérablement réduit mon alimentation carnée sans arriver pour l’instant à m’en passer totalement. C’est de toute façon une tendance qui augmente progressivement en France. Les éleveurs aveyronnais devraient rapidement prendre conscience de cette tendance et l’anticiper en diversifiant leurs activités vers d’autres filières alimentaires ou dans des élevages de qualité et bio qui prendront en compte le bien-être animal de la naissance à l’abattage.
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30/05/2016
Modes actifs de déplacement sur le Bassin, où en est-on ?
Modes actifs de déplacement : qu’est-ce que c’est ?
Qu’ils soient « actifs » ou « doux », il s’agit en fait de modes de déplacement dans la rue ou sur route sans apport d’énergie autre qu’humaine comme la marche, le vélo, les rollers...
52% de nos déplacements en voiture font moins de 3 km. C’est en priorité dans ces déplacements que les modes actifs doivent prendre toute leur place.
La Fête du Vélo se déroulera le week-end prochain (4 et 5 juin 2016) dans toute la France. En Aveyron, seule, la ville de Millau organise comme chaque année depuis sept ans une manifestation dans ce cadre.
C’est l’occasion de faire à nouveau le point sur ce mode de mobilité sur le Bassin.
En 2015, la vente de cycles a progressé de 0,7% en France pour un peu plus de 3 millions de cycles neufs vendus. La forte progression de la vente de vélos à assistance électrique (VAE) enregistré en 2014 se poursuit en 2015 où les 100 000 exemplaires sont atteints. Nous sommes certes encore loin des chiffres de l’Allemagne ou d’autres pays, mais cette hausse continue est encourageante.
Sans point de vente spécifique de cycles sur le Bassin, difficile de donner des chiffres de ventes.
Ce que l’on sait, c’est que la subvention de la Communauté de communes pour aider à l’achat d’un VAE concerne bon an mal an, environ 8 vélos/an. Mais d’autres VAE sont vraisemblablement achetés sans subventions par des habitants de notre territoire. Les VAE représentant 3 % du marché du cycle, on peut estimer en restant prudent entre 250 et 300 vélos neufs achetés en 2015 par les habitants des cinq communes urbaines du Bassin.
Ces vélos sont malheureusement achetés pour la plupart hors de notre territoire, chez des revendeurs, en grande distribution (spécialisée ou pas) et par internet. Le marché de l’occasion semble aussi important sur le Bassin. Il n’y a qu’à voir le nombre de vélos à céder sur le Bon Coin et dans les vide-greniers locaux.
Concernant l’usage pratique du vélo sur notre territoire, c’est malheureusement catastrophique. Une seule cause à cela : le manque de considération des élus locaux pour ce mode de mobilité et par conséquences le manque d’aménagements et d’infrastructures pour utiliser son vélo en toute sécurité et rendre ce mode de déplacement attractif. La plupart des élus en charge des affaires sur notre Bassin ont grandi dans les années « bagnole » (De Gaulle, Pompidou, Giscard), où le vélo était ringardisé et leur vision ne semble pas avoir évolué depuis. Plus grave, les « jeunes » élus locaux ont malheureusement acquis la même culture motorisée que leurs aînés.
Pourtant, le vélo est une réponse écologique pour nos déplacements, mais aussi une réponse sociale puisque Decazeville, notamment le centre-ville et les quartiers nord, a la population la moins motorisée du Bassin, 15% en dessous de la moyenne française.
Il n’y a pas de secret. Les villes où l’usage du vélo connaît une forte progression sont les villes (grandes ou petites) où les élus ont mis en place un programme de sensibilisation et d’aménagements important après une réflexion globale sur la circulation, le stationnement et la mobilité en général dans leur ville, notamment en centre-ville.
Cette réflexion globale, nous l’avons pourtant bien eu sur notre territoire.
Dès 2005, dans le cadre de l’Agenda 21 du Bassin, la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin s’est dotée Plan Global de Déplacements voulant favoriser les alternatives à la voiture et favoriser les transports collectifs et les déplacements piétons et cyclables
En 2010 la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin s’est même dotée d’un « Schéma Modes Doux ».
Et depuis ? Rien… ou très peu.
A Decazeville, seuls deux doubles sens cyclables ont été mis en place aux Bonnières (avec la mise en sens unique de la rue Hector Berlioz pour le passage du TUB) et dans la rue Camille Douls. Tout ça en 5 ans !
Pire, à l’opposé des préconisations actuelles de circulation qui recommandent de modérer les vitesses des véhicules motorisés en ville pour favoriser la cohabitation avec les modes actifs, la limitation à 20 kmh du tronçon rénové de la rue Cayrade est passée il y a quelques mois… à 30 kmh (voir photo ci-contre). Du jamais vu en France !
Pourtant, la législation française a évolué rapidement ces deux dernières années pour favoriser l’usage du vélo :
En mars 2014, le Plan d’Action Mobilités Actives (PAMA) délivrait une série de mesures pour encourager l’usage du vélo et de la marche à pied. Ces mesures visaient à un meilleur partage de l’espace public, à développer l’intermodalité entre les transports collectifs et les modes actifs, à prendre en compte les mobilités actives dans l’urbanisme, à développer des itinéraires de loisirs et le tourisme à vélo, etc…
Un PAMA 2, actuellement en phase de concertation, devrait voir le jour vers 2017-2018. D’où la nécessité de bien assimiler le PAMA 1 et de déjà mettre en place les mesures et actions qu’il préconise.
Les mesures de ce plan ont été inscrites dans la Loi avec le décret 2015/808 du 2 juillet 2015.
Dans la poursuite de la démarche « Code de la rue » et de l’introduction du principe de prudence à l’égard des usagers les plus vulnérables, ce décret vise à sécuriser et favoriser les cheminements piétons et cyclistes.
Lorsque la séparation entre les différents modes de transport n’est pas possible, le partage de l’espace public doit être une préoccupation constante en cherchant en particulier à réduire le différentiel de vitesse entre usagers.
Parmi ces mesures :
- Favoriser l’extension de ZCA (Zone de Circulation Apaisée)
- Généraliser les doubles sens cyclables dans les rues à sens unique ou la vitesse est limitée à 30 Kmh
- Favoriser un meilleur positionnement sur la chaussée…
La Loi relative à la Transition Énergétique Pour la Croissance Verte, qui dans sont troisième titre entend développer les transports propres, a entre autre créé l’indemnité kilométrique vélo (IKV).
Malheureusement cette mesure a été détricotée par l’exécutif dans la loi de finances rectificative 2015. Cette indemnité est donc relativement basse, facultative, plafonnée et est de plus limitée seulement au secteur privé.
L’Arrêté du 23 septembre 2015 relatif à la modification de la signalisation routière en vue de favoriser les mobilités actives vient compléter les mesures du décret 2015/808.
La signalisation à destination des cyclistes est renforcée, en particulier les marquages. Cet arrêté règlemente également la signalisation des zones piétonnes, zones de rencontre, zones 30, zones de livraison…
Cet arrêté permet aussi d’ajouter une signalisation d’“animation“ à la signalisation conventionnelle.
Je veux bien en convenir, seuls ceux qui s’intéressent à la mobilité en général et aux mobilités actives en particulier arrivent à suivre cette évolution réglementaire. Mais n’est-ce pas justement le devoir des élus ?
C’est pour cela que la formation est indispensable. Formation des services techniques des communes, mais également des élus, notamment ceux en charge de l’urbanisme et de la voirie.
C’est ce que je fais personnellement depuis plus de vingt ans en participant régulièrement aux Journées techniques du CoTITA Sud-Ouest (Conférence Technique Interdépartementale des Transports et de l’Aménagement), mais aussi à de nombreuses formations, rencontres, séminaires, salons... sur le thème des transports et de la mobilité en général.
Pour mieux assimiler l’évolution de la législation de ces deux dernières années, j’ai notamment participé en 2014 à un atelier dans le cadre des Journées d’Été d’EELV à Bordeaux qui m’a permis de mieux appréhender la législation concernant les modes actifs. L’intervenant n’était autre que Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo qui s’est principalement appliqué à nous présenter le PAMA annoncé quelques semaines plus tôt. Jean-Marie Darmian, maire de Créon et président du Club des Villes et Territoires Cyclables ainsi que Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports à la ville de Paris participaient également à cet atelier.
Egalement en 2014, j’ai assisté à une Journée Technique du CoTITA au CNFPT de Toulouse sur les “ zones de rencontre “.
Enfin, il y a quelques semaines, toujours dans le cadre des Journées techniques du CoTITA, j’ai suivi un après-midi d’information et d’échange sur le PAMA au CNFPT de Toulouse.
L’objectif de cette demi-journée était de présenter le contenu de toutes ces nouvelles règles, expliquer leur raison d’être et donner des indications de mise en œuvre possible.
Journée riche d’informations, qui m’a permis de mesurer le retard considérable que le Bassin accumule sur la législation, mais également par rapport aux réalisations concrètes de nombreuses autres collectivités, y compris de notre dimension. Je précise que d’autres villes sont dans le même cas en Aveyron, notamment Rodez. Seul Millau sort un peu du lot, surtout grâce à l’action de l’association EVE.
Alors que faire maintenant ?
Pour ma part, je continue à informer et à sensibiliser localement sur les mobilités actives toutes les personnes intéressées ou travaillant sur ce domaine. Je ne manque bien sûr pas d’informer mes collègues de la commune et de la communauté de communes.
J’ai publié régulièrement des notes sur ce thème sur ce blog, dont une note assez complète sur les mobilités actives et les transports collectifs sur le Bassin il y a environ un an.
Si on me le demande, je suis bien sûr prêt à participer à une réflexion locale pour la création d’aménagements et la mise en place d’actions concrètes.
Mais lorsque l’on voit que rien n’avance à cause principalement du désintérêt ou de la mauvaise volonté de certains décideurs, il faut envisager d’autres actions.
D’abord dénoncer ce désintérêt et cette mauvaise volonté. C’est le but de cette note.
Ensuite, faire en sorte que ces décideurs respectent au moins la législation actuelle, notamment les dernières évolutions. J’y travaille actuellement.
Et enfin, pourquoi ne pas envisager une action pour montrer que beaucoup attendent d’avoir une ville ouverte à tous les modes de mobilité. C’est en réflexion.
En cette année du passage du Tour de France dans notre ville, il serait peut-être temps que les élus de Decazeville et du Bassin prennent en considération ce mode de mobilité écologique et accessible pratiquement à tous et en profitent pour annoncer un programme de mesures et d'aménagements important en faveur des modes actifs.
Il serait incompréhensible que la mairie se félicite et fasse la promotion du passage du Tour de France à vélo à Decazeville et s'oppose à des aménagements pour favoriser l'usage du vélo dans la ville !
Certaines mesures demandent de plus peu d'investissements financiers : marquage au sol et panneaux de signalisation. Ce sont ces mesures et ces aménagements qui doivent être mis en place rapidement.
Plus de 50 % de la population active française travaille à moins de 8 km de leur domicile. Le vélo, notamment le VAE, est la solution pour ces déplacements. Les jeunes comme les moins jeunes aimeraient aussi pouvoir se déplacer à vélo sur le Bassin.
A condition d’avoir les aménagements nécessaires pour le faire en toute sécurité.
La véloroute de la Vallée du Lot :
Tout le monde peut voir maintenant l’avancée des travaux concernant cette véloroute sur la Communauté de communes de la Vallée du Lot. Le tronçon Bouillac – Pont de Boisse-Penchot est en cours de finition tandis que le tronçon sur Flagnac est en travaux.
Decazeville est concerné par une variante du Pont de Bourran au Pont de Livinhac par Bouquiès. Il serait peut-être temps de s’intéresser à ce projet et dans l’urgence, de s’occuper au moins de la voirie entre le Pont de Livinhac et Bouquiès qui est dans un état déplorable et inaccessible aux vélos, sauf aux VTT.
La randonnée cyclable que nous avions organisée avec l’AF3V en 2011 pour soutenir cette véloroute et qui s’était arrêté le 7 juillet à Livinhac, avait sensibilisé certains élus. Certes un peu tardivement, mais mieux vaut tard que jamais.
Une liaison cyclable entre le Pont de Boisse-Penchot et Viviez doit être envisagée rapidement. Elle constituerait un atout touristique indéniable pour les communes urbaines du Bassin, à condition que ces communes créent elles aussi des aménagements cyclables sécurisés pour accéder à leurs centres villes et aux sites touristiques.
Le Bassin à vélo (rural et urbain) doit être le projet de demain, et le plus tôt sera le mieux.
Pour avoir une idée des retombées économiques du tourisme à vélo en France, vous pouvez télécharger ci-dessous le Baromètre 2015 :
Baromètre 2015 du Tourisme à Vélo en France
Cet espace de stationnement vélo en plein centre ville de Decazeville en dit long sur l’intérêt de la municipalité pour les modes actifs. Non content de ne plus être protégé des voitures par des barrières, il ne comporte aucun arceau pour accrocher les vélos et éviter les vols. Il est bien sûr le plus souvent vide, ou occupé par des cyclos ou des motos et même parfois des voitures ! C’est toute une politique pour les modes actifs qu’il faut mettre en place.
Ci-dessous, l'article de Centre-Presse du 13 juin 2016 relatif à cette réflexion sur les modes actifs sur le Bassin (cliquez sur l'article pour l'agrandir) :
Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir
Toutes photos : jlc – Licence Créative Commons
Sauf :
- Le flyer pour la subvention VAE et le schéma des rues Victor Hugo et Léon Blum - Communauté de Communes
- Affiche Fête du Vélo
- Photo rue Cayrade à 20 kmh – La Dépêche du Midi - BHSP
- Logo Vélorution : ?
Ci dessous, une vidéo réalisée lors de l'animation organisée par la Communauté de communes pour la présentation du “ schéma modes doux “ en 2010 : bourse d'occasion de vélos, marquage vélos, essais de VAE, démonstration de BMX flat... Cette animation tombait en même temps que les Journées du Patrimoine. Ça a été l'occasion de faire une belle randonnée cyclable sur le Bassin à la découverte de certains sites emblématiques de nos communes.
Téléchargez ci-dessous le programme de ces deux journées d'animation :
Animation Vélo-Patrimoine - 18 et 19 septembre 2010 WEB.pdf
Beaucoup de participants à ces deux journées. Mais malheureusement, peu de suites à cette animation et au “ schéma modes doux “.
ANIMATIONS VÉLO - DECAZEVILLE - 18 ET 19 09-2010 par calmettes
09:28 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
20/05/2016
Conseil municipal du 19 mai 2016
C'est un conseil municipal relativement court (1h30) qui s'est déroulé hier soir à la mairie de Decazeville. Treize points étaient à l'ordre du jour. Pour la plupart des point habituels touchant à certains tarifs municipaux ou aux budgets nous avons voté favorablement. Tout comme nous avons voté favorablement à la demande de subventions concernant le programme AMI Centre-Bourg et le périmètre de la communauté de communes issu de la fusion entre la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin et la Communauté de communes de la Vallée du Lot. D'autres points ont suscité des débats et donc nos interventions. Elles sont développées ci-dessous.
Ce conseil municipal a débuté par une minute de silence en hommage à Fabrice Acoul-Vabre, agent communal qui s'est suicidé il y a maintenant trois semaines.
Festival international Pyromélodique :
Voici mon intervention ci-dessous :
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Nous profitons de ce point consacré aux décisions prises en délégation par le Maire pour vous poser quelques questions sur une convention que vous avez signé et qui aurait donc due être présentée dans cette liste de décisions.
Il s’agit de la convention de partenariat pour le Festival International Pyromélodique de Decazeville.
Il s’agit donc d’une convention tripartite entre la mairie, la Communauté de communes et la société Terre Evènement Ciel.
Or déjà, sur la page de garde, ne figure pas le logo Terre Evènement Ciel, mais celui de la société Ruggieri. Première confusion.
Page 2, à l’article 3, la SAS Terre Evènement Ciel (et pas Ruggieri) se vante de sa qualité de pyrotechnicien.
Puisque nous n’avons pas à notre disposition plus de renseignements sur ce dossier, je suis donc allé sur le site internet de Société.com pour mieux connaitre cette société Terre Evènement Ciel
On y apprend que la société Terre Evénement Ciel, domiciliée dans le Puy-de-Dôme, a été déclarée le 12 avril 2016, soit 9 jours avant la signature de cette convention.
On y apprend aussi que la société TEC, qui a pour objet le soutien au spectacle vivant, n’a aucun salarié, donc pas même un pyrotechnicien. Elle serait donc obligée de sous-traiter le tir des feux d’artifice.
On y apprend aussi que cette société est une SAS (Société par Actions Simplifiée) au capital social de 450 euros.
D’après la convention, elle aura à sa charge :
- toutes les prestations pour le tir du feu d’artifice
- Les droits SACEM et SACD
- Les assurances nécessaires
- Le matériel de sonorisation adapté au site et fournir un animateur
- Un dispositif de sécurité qu’elle devra donc aussi sous-traiter avec une société de gardiennage
- Un dispositif d’accueil avec du personnel
- Une billetterie avec sous-traitance avec une société spécialisée
- Des contrats d’espaces publicitaires, affichettes, flyers…
- Des chalets, barnums, groupe électrogène, station météo….
Et enfin qu’elle fait son affaire du remboursement des billets en cas d’annulation pour causes de sécheresse ou d’intempéries.
Je rappelle qu’il y avait sur notre territoire une association qui était ce qu’elle était, mais qui assurait tant bien que mal ce spectacle estival, avec de nombreux bénévoles locaux dévoués. Elle avait acquis un certain professionnalisme et elle n’a malheureusement pas semble-t-il été encouragée à poursuivre, ayant même été plutôt découragée notamment par votre prise de décision controversée d’annulation de ce spectacle au dernier moment en 2014.
J’en viens aux questions :
D’abord, qu’en est-il exactement de cette société TEC ?
Si ce qui est dit sur societe.com est vrai, comment une société avec aucun salarié et un capital social de 450 euros va t-elle faire pour assurer toutes les prestations prévue dans cette convention, surtout si le feu venait à être annulé ?
Ma crainte est que les sous-traitants et fournisseurs de personnel et de matériel, notamment locaux, ne soient pas payés en totalité de leurs prestations en cas d’annulation. Sans parler du remboursement des billets.
Il est bien fait mention page 4 d’“ Assurance Annulation “, mais pas clairement.
La phrase exacte est :
En cas de Météo défavorable enregistrée et identifiée par une installation d’un dispositif de Station Météo Professionnelle agrée par la Compagnie d’Assurance Annulation fournie par la société Terre Evènement Ciel…
C’est la station Météo qui est fournie par TEC, pas l’assurance annulation.
Par ailleurs, le paragraphe 3.2 de cette convention, spécifique aux assurances nécessaires et obligatoires, ne fait pas mention d’Assurance Annulation spécifique.
Ma dernière question est donc :
Afin que la mairie ne soit pas inquiétée, la société TEC a t-elle contracté une Assurance Annulation spécifique et à quel niveau de garantie ?
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Monsieur le Maire a refusé de nous répondre et on sentait une pointe d'agacement dans sa réponse.
Il nous a été répondu que ce n'était pas à l'ordre du jour de ce conseil municipal.
J'ai bien sûr répondu que cette convention annoncée à grand renfort de communication sur le site internet de la ville, la page Facebook et la presse locale aurait du être évoquée dans les décisions prises en délégation par le maire au même titre que les autres conventions qui nous étaient présentées.
J'ai bien sûr rajouté que le conseil municipal était le lieu du débat et pas seulement une chambre d'enregistrement des décisions de la majorité.
Une grand messe est encore organisée par la majorité avec la presse aujourd'hui sur ce feu d'artifice. Les points que nous soulevons seront peut-être éclaircis. C'est ce que nous souhaitons de toute façon.
Personnel :
Florence Bocquet est ensuite intervenue pour dire notre souci concernant la situation des agents de la commune.
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Les représentant syndicaux des agents communaux nous ont interpellé par courrier le 13 mai dernier sur la situation difficile qu’il connaissent actuellement, surtout depuis le suicide d’un de leur collègue, Fabrice Acoul-Vabre. Nous avons déjà réagi par voie de presse face à cette situation de crise. Nous sommes conscients de la difficulté que vous rencontrez en tant que responsable de la santé et de la sécurité des agents de la commune. Et nous ne nous engageons pas dans la facilité d’un ton moralisateur. Nous tenions à préciser qu’il existe des outils qui ont été mis en place dès 2010, tels que le document unique d’évaluation des risques professionnels avec un volet sur les risques psycho-sociaux. Il est impératif de mettre en place un programme annuel de prévention des risques professionnels prenant en compte les aspects techniques, organisationnels et humains dans chaque service. Je pense aujourd’hui qu’il y a urgence à mettre en place les moyens pour renouer le dialogue, afin de redonner confiance aux agents et leur donner un signe fort que vous prenez leur mal-être en compte. En tout état de cause, trois semaines après ce drame, les décisions doivent être prises rapidement pour instaurer un climat de sérénité au travail dans tous les services de la commune.
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Nom des rues de la zone du Centre :
Je suis intervenu sur ce dossier.
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C’est un dossier que l’ancienne municipalité avait travaillé en 2014 et qui était pratiquement prêt à être présenté à la Communauté de communes qui le demandait pour renseigner le cadastre et les entreprises publiques (La Poste, EDF, services de secours…)
Plutôt que de le présenter tel quel, vous avez préféré tout changer.
Il vous a fallu tout de même deux ans pour le terminer.
La stratégie que vous avez choisi pour nommer ces rues ne nous convient pas. La plupart des noms sont insignifiants et ne correspondent absolument pas au lieu et à l’histoire forte de cette zone pour Decazeville.
Ils sont pour la plupart d’une banalité affligeante.
Je vais donc énumérer nos propositions :
Si pour les giratoires 1 et 2, vous avez gardé les mêmes noms, il n’en est pas de même pour les rues.
3 – Place : vu l’état actuel de cet espace, nous pouvons prendre le temps pour le nommer. Place des Origines ne nous semble pas pertinent
4 – Rue du Progrès. Nous avions proposé rue des Hauts-Fourneaux. Ce qui est historiquement le lieu et l’activité d’origine de cette zone.
Je parlerai du numéro 5 à la fin
6 - Ce que vous appelez l'avenue du Futur n'est en fait que la prolongation de l'avenue Cabrol jusqu'au giratoire des Soufflantes, une fois que le bâtiment Destruel sera enlevé et que la voirie sera aménagée à sa place.
Une avenue Cabrol partant de l'église que Cabrol avait contribué à faire construire prolongée dans la zone du Centre, berceau de la sidérurgie à Decazeville qu'il avait contribué à faire naitre, nous semble tout à fait justifié.
L'exposition Cabrol réalisée par l'ASPIBD le démontre encore plus.
7 – Ce n’est pas à proprement parlé un impasse puisque les piétons et les cyclistes peuvent rejoindre la promenade centrale à partir de cette rue. Nous proposons donc de le nommer Passage de l’Acier.
De plus nommer « Impasse » de l’Acier ou « Impasse » du Charbon me semble pour le moins manquer de reconnaissance pour une ville qui doit sa naissance et une partie de sa richesse d’antan au charbon et à l’acier.
8 – Ce n’est pas non plus un impasse puisque cette rue fait le tour de la Maison de l’Industrie. Nous proposons donc le nom de rue de l’Industrie.
9 – Nous avions proposé Promenade du Centre. C’était peut-être pas génial, mais Promenade du Bien-Être, c’est pas mieux.
10 – Nous pensons qu’il sera toujours temps de trouver un nom à cet espace qui pourrait aussi bien s’appeler Parc ou Jardin suspendu.
J’en termine avec le n° 5
5 - Le remplacement du cours Pierre Gadéa par la rue de la Renaissance nous semble grave.
D’abord, pourquoi cours ?
Monsieur Gineste de la CCDA nous avait fait un topo sur les différences de voiries selon qu'elles sont des rues, avenues, boulevards, allées, mails, cours...
Ces règles sont certes loin d'être absolues et obligatoires.
Un "cours" est une avenue plantée d'arbres qui sert, dans les villes, de lieu de promenade ou de passage (Grand Robert). C’est le cas actuellement. Ceci dit, si vous voulez l’appeler avenue ou boulevard, cela ne nous pose pas de problème.
Ce qui nous pose un problème, c’est la disparition du nom de Pierre Gadea.
D’abord parce que Pierre Gadéa a fortement marqué la ville de Decazeville et la municipalité de cette ville. Elu pratiquement de 1965 à 2010, avec une interruption de 1977 à 1983, il a été conseiller municipal, 1er adjoint, maire, président de la Communauté de communes et conseiller général du canton.
Force est de reconnaitre aujourd'hui que la réhabilitation de la zone du Centre a été son cheval de bataille et que, si cette zone est en train de renaitre aujourd'hui, on le lui doit en grande partie.
Il n'a pas compté son temps sur ce dossier, se déplaçant pour aller partout où il le fallait pour rencontrer des décideurs afin de trouver des moyens financiers à la dépollution de cette zone et à son aménagement.
Je peux en témoigner. J'étais notamment avec lui en décembre 2003 à l’Assemblée Nationale à Paris pour la remise d'un prix qui nous avait été attribué dans le cadre des Trophées Eco-Actions.
Il n'aimait pas ce genre de manifestation. Monter sur les estrades n’était pas sa tasse de thé. Il me l’avait encore dit lors du voyage aller. Il aurait pu m’y laisser aller tout seul. Mais il avait tenu à venir parce que c’était Mme Bachelot, alors ministre de l’Environnement, qui remettait ce prix, et qu’il comptait en profiter pour sensibiliser la ministre et son cabinet sur les difficultés que nous rencontrions pour dépolluer et aménager cette zone du Centre. C’est ce qu’il a fait.
Et il a fait de même pour trouver des financements extérieurs du FIBM, de la Région et de l’Europe, avec le résultat que nous connaissons aujourd’hui.
Je le dis d'autant plus que nous n’étions parfois pas du même avis sur d'autres sujets, mais force est de reconnaitre que la zone du Centre lui doit énormément et qu'il aurait été juste qu'une rue porte son nom.
Je trouve que c'est pour le moins mesquin qu'un de ses successeurs essaie de rayer d'un trait tout le travail accompli par un de ses prédécesseurs. Travail dont nous profitons tous largement aujourd'hui.
Voilà. Ce sont nos propositions, elles nous semblent justes.
Nous espérons maintenant que vous allez revenir sur la dénomination de ces rues. Après deux ans d’attente, je pense que cette délibération peut attendre le prochain conseil municipal.
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Après un court débat, si nous avons obtenu satisfaction sur le Passage de l'Acier, l'impasse du Charbon devient Passage du Charbon et pas rue de l'Industrie comme nous le souhaitions.
Comme nous le proposions, la promenade de la Jeunesse est supprimé en attente de savoir comment sera aménagé cet espace.
Pierre Gadéa ne sera malheureusement pas honoré par son successeur, et c'est pour nous une grande injustice.
Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir
Toutes les photos : jlc - Licence Creative Commons,
Sauf plan de la zone du Centre - Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.
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18/05/2016
Parc Intercommunal : attention dangers !
Si je me suis émerveillé dans la précédente note de la zone Natura 2000 de Montmurat proche de chez nous, je n’en demeure pas moins un amoureux de notre territoire et des surprises qu’il nous procure aussi en matière botanique.
Certains rêvent de faire de la Découverte et du Parc Intercommunal un espace dédié aux activités motorisées polluantes (pléonasme). On mettra ça sur le compte de l’ignorance et de l’incompétence.
Ignorance de la richesse et de la fragilité de cet espace en matière d’environnement : qualité de l’air et de l’eau, flore, faune, sols…
Incompétence dans le diagnostic et les mesures que nous devons à tout prix mettre en œuvre pour protéger globalement notre environnement et pour lutter contre les diverses pollutions et le réchauffement climatique.
Une promenade à l'intérieur du Parc Intercommunal, un espace de 535 hectares au cœur de nos cinq communes urbaines, suffit à percevoir ces richesses, ces fragilités et ces menaces.
Au départ de Decazeville, c’est d’abord la visite de la zone humide constituée de mares temporaires située à l’arrière du musée géologique Pierre Vetter.
Encore cette année, de nombreux têtards sont présents. Rappelons que cette zone abrite des crapauds calamites et pélodytes ponctués, espèces rares et protégées comme tous les crapauds par ailleurs.
Voilà un lieu que les écoles de la ville devraient visiter à cette période. Cela ferait un excellent cours pratique de SVT.
Tout au long de la promenade dans ce parc, on peut apercevoir une nombreuse flore commune aussi mais des espèces plus rares. C’est ainsi que l’on peut voir maintenant de nombreuses orchidées, notamment sur les espaces réhabilités depuis maintenant plusieurs dizaines d’années.
C’est le cas à la Martinie et vers le cynodrome de Cransac-le-Thermes.
D’après une étude de 2010 sur la flore et la faune du Parc Intercommunal *, la Martinie représente un des lieux ou “ l’enjeu écologique est loin d’être négligeable “.
En partie considérée comme une prairie humide eutrophe, la zone de la Martinie possède un habitat de zone humide et joue un rôle de régulation hydrique et d’amélioration de la qualité de l’eau.
Il est à noter que l’étude de CERA Environnement de 2010 ne signalait aucune espèce d’orchidée.
Concernant les mammifères, l’étude notait que le “ secteur de la Martine se situe dans un contexte un peu plus naturel que les autres et héberge quelques espèces non retrouvées ailleurs, comme l’écureuil roux “.
Il ne me semble donc pas souhaitable que ce site serve d’accueil aux 7 500 tonnes de boues du bassin de Passelaygue. D’autant plus que le déplacement de ces boues se réaliseraient par camion à travers le Parc Intercommunal.
Autre lieu visité, le plateau de Nauquières, sur les hauteurs de Combes et de Decazeville. Son chemin en boucle recèle une flore intéressante. C’est un secteur minier que les HBCM ont reboisé avec l’ONF et l’ASGE il y a plus de 20 ans, mais qui a été mal entretenu. Comme la forêt de la Vaysse c’est un “ espace artificiel devenu naturel “ comme les désignait à la fin des années 1990 M. Schoeller de l’ONF.
Une grande partie de sa surface est malheureusement maintenant amputée par les travaux du futur parc photovoltaïque. La surface déboisée est d’ailleurs plus importante que prévue dans l’enquête publique. Une partie du déboisage a été réalisée sans autorisation. Cette autorisation des services de l’Etat est arrivée après le déboisage, sans aucune enquête publique supplémentaire.
Comment voulez-vous que les gens participent aux enquêtes publiques quand ils savent pertinemment qu’elles sont truffées d’erreurs et orientées dès le départ, qu’il est pratiquement impossible de changer le cours des choses et qu’elles sont de plus régulièrement bafouées par les promoteurs de projet avec la complicité des collectivités et des services de l’Etat ?
Et je le dis d’autant plus avec amertume que j’étais favorable au projet initial du parc photovoltaïque, même si j’avais souhaité un financement participatif incluant les collectivités et les citoyens.
Là aussi, l’étude de CERA-Environnement n’avait pas répertorié d’orchidée. Pourtant, je peux témoigner qu’il y avait déjà sur ce site en 2010 des Sérapias à languette.
Heureusement, elles y sont toujours et plus nombreuses avec d’autres espèces d’orchidées en bordure du chemin. Mais elles semblent terriblement menacées par les travaux en cours.
Vous avez tout le long de cette note des photos de quelques fleurs présentes sur ce parc intercommunal. Je n’ai pas la prétention de faire des leçons de botanique à qui que ce soit. Mes connaissance sont plutôt sommaires dans ce domaine. Mais ce que je sais, c’est que nous avons un patrimoine paysager, floristique et faunistique à mettre en valeur. Plutôt que mettre des motos ou autres engins motorisés sur ce parc (et j’ai pu noter qu’il y en avait lundi dernier), peut-être pouvons-nous nous inspirer du travail de la Chaîne des Terrils à Loos-en Gohelle pour créer ici chez nous, sur le Parc Intercommunal, une association ou une structure qui ferait le même travail de valorisation, de formation et d’expertise sur notre patrimoine.
Quoi qu’il en soit, il ne faut surtout pas refaire les mêmes erreurs que par le passé. La nature retrouvée n’est pas là pour assouvir les envies et les fantasmes de quelques personnes égoïstes et inconscientes des conséquences néfastes qu'ils génèrent pour l'avenir.
Comme je m’opposais il y a plus de dix à la montée impossible à la Martinie, je m’oppose maintenant à la venue de l’Aveyronnaise Classic à La Découverte, épreuve polluante et pétaradante ayant un impact négatif réel sur l’air, l’eau, le climat, la faune et la flore de notre département, produisant beaucoup de poussière et de bruit, posant des problèmes de sécurité des personnes (pilotes et public), et banalisant comme toutes les épreuves mécaniques de loisirs, la violence routière.
Ce genre d’épreuve ne vise qu’à faire la promotion de l’économie dite de la “ moto nature “ ou “ moto verte “, deux mots pourtant antinomiques.
Plusieurs fois sollicités par les organisateurs de cette épreuve, la Communauté de communes a toujours refusé avec raison de l’accueillir sur le Parc Intercommunal. Des passages de cette épreuve à Cransac en 2011 et 2013 ont généré des protestations. Je peux en témoigner. Il faut dire que faire une manifestation polluante et pétaradante dans la “ cité du bien-être “ du Bassin est pour le moins une provocation.
Cette fois ci, sous la pression des élus de Decazeville, la Communauté de communes a cédé et a autorisé cette manifestation sur son terrain.
A l’époque, sûrement par naïveté, j’excusais et minorais un peu la responsabilité des organisateurs de la montée impossible. Ce n’est plus le cas. Les organisateurs locaux et départementaux de ce genre de manifestations sont pleinement responsables des conséquences futures qu'elles provoqueront sur notre santé et notre environnement. Tout comme les élus et les collectivités qui les soutiennent. A eux de choisir : continuer ou arrêter.
* Prédiagnostic d’étude d’impact sur les milieux naturels : Habitats, Flore, Avifaune et Faune terrestre de septembre 2010 réalisé par CERA-Environnement.
Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir
1 - Vue sur le magnifique site de La Découverte le lundi 16 mai 2016 - C'est sur ce lieu que 500 motards et la cohorte d'accompagnants et de spectateurs devraient s'adonner à leurs activités polluantes en août prochain - jlc - Licence Créative Commons
2 - Tétards, mares temporaires à l'arrière du Musée de géologie - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons
3 - Lotier des Alpes - Parc Intercommunal - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons
4 - Orchis à fleur lâche à la Martine - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons
5 - Planche tirée de l'étude CERA Environnement - 2010
6 - Sérapias à languette - Nauquières - 16/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons
7 - Orchis à fleur lâche - Nauquières - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons
8 - Déboisement à Nauquières - Janvier 2016 - jlc - Licence Créative Commons
9 - Sérapias à languette - Nauquières - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons
10 - Vulnéraire - Parc Intercommunal - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons
11 - Silène fleur de coucou - La Martinie - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons
09:52 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, parc intercommunal, la découverte | | Facebook | | Imprimer |
05/05/2016
Le Puech de Salvageau, une promenade riche en biodiversité
Quelques uns se souviennent peut-être encore de cet immense “radar“ situé sur les hauteurs de Saint-Santin-de-Maurs à une douzaine de kilomètres de Decazeville. Radar qui n’était en fait qu’une station ionosphérique mais qui alimentait l’imaginaire et les rumeurs dans toute la région, chacun y voyant le lieu des pires expérimentations ou celui d’espionnage du monde entier (ce qui n'était peut-être pas impossible !).
Le “radar“ n’existe plus, il a été enlevé il y a un peu plus d’une dizaine d’années.
Mais le Puech de Salvageau où il était situé m’a toujours attiré par son sol aride et pierreux, son paysage, sa végétation.
Il est maintenant devenu avec divers autres sites aux alentours la zone Natura 2000 des vallées et coteaux thermophiles (qui aiment la chaleur) de la région de Maurs.
Je suis donc parti de l’aire de loisirs et de camping car de Montmurat, où est installé un des panneaux expliquant ce site Nature 2 000. Un autre panneau explicatif est situé proche de l’entrée sur le site du Salvageau.
Et là, c’est une nature magnifique qui s’offre à nous avec plusieurs espèces d’orchidées. Ma favorite est la Sérapias à languette, plus difficile à trouver.
Surtout ne pas cueillir les fleurs, faire très attention où l’on pose les pieds et respecter les clôtures mises en place pour favoriser la pâture de bovins à certaines périodes.
Je ne suis pas un professionnel de la botanique. Mais une application pour mobile est très intéressante pour un novice comme moi afin de reconnaître une fleur. Elle a aussi un rôle pédagogique. Il s’agit de Pl@ntNet.
Pl@ntnet est une application de collecte, d’annotation et de recherche d’images pour l’identification de plus de 800 espèces de plantes sauvages, de la flore française métropolitaine. C’est le fruit d’une collaboration de trois ans entre l'INRIA, l’Inra, le Cirad et l’IRD (agronomie tropicale), l’Inria (Informatique et sciences du numérique) et le réseau de botanistes amateurs Tela Botanica.
L’application disponible sur Apple store et sur Android ne met que quelques secondes pour fournir le nom vernaculaire et le nom scientifique.
Elle intègre un système d’identification automatique de plantes à partir de photos par comparaison avec les images d’une base de données botaniques. Les résultats permettent de trouver facilement le nom botanique de la plante, si celle-ci est suffisamment illustrée dans la base de référence.
A l’occasion de la Fête de la Nature, le CPIE de Haute Auvergne organise une sortie sur ce site Natura 2000 le samedi 21 mai 2016. Le rendez-vous est fixé à Montmurat, place de la mairie. C’est gratuit et vous passerez un superbe après-midi si le beau temps est en plus de la partie.
Ce même jour et à la suite de la promenade botanique, vous pourrez vous rendre juste à côté à Maurs aux premières CircoFolies organisées par l'Association "La Mazarotte et Cie".
Vous pourrez vous restaurer et assister à divers spectacles dont un feu d'artifice et participer à divers ateliers.
Photos : jlc (Licence Créative Commons) sauf affiches pour sortie botanique à Montmurat et CircoFolies à Maurs.
09:52 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
25/04/2016
La mairie de Decazeville veut "évangéliser avec le théâtre"
Après le comité des fêtes laissé à certains sympathisants du FN la semaine dernière, la mairie de Decazeville a accueilli en grande pompe dans la salle des mariages de la mairie une troupe de théâtre dont le but est d’“évangéliser avec le théâtre“.
Nous ne sommes pas dogmatiques ! Tel était le crédo de la nouvelle municipalité de Decazeville durant la campagne électorale. Malheureusement, les faits montrent le contraire.
Certes, nous avons réussi à éviter à ce que la commune de Decazeville et la Communauté de communes Decazeville-Aubin financent ce “spectacle“, mais le fait que la mairie le soutienne ostensiblement est très grave.
C’est sûrement ça le “souffle nouveau“ que nous promettait M. le Maire et sa liste : faire du prosélytisme politique et religieux alors que le moment devrait être à l’apaisement, à la solidarité et à éviter les replis identitaires.
Voici ci-dessous, le texte que j’ai lu sur ce sujet lors du conseil municipal du 14 avril dernier.
---------
“ Lors de la commission Culture du 18 février dernier à la Communauté de communes, nous avons été saisis d’une demande de subvention pour le spectacle d’une compagnie extérieure au Bassin : la compagnie Le Boléro
Ce spectacle n’est en fait qu’un prétexte pour faire du prosélytisme religieux.
Les principaux responsables de cette troupe ne s’en cache d’ailleurs pas, notamment sur leur site internet, puisqu’y figure un article intitulé « évangéliser avec le théâtre ».
L’affiche et le flyer de ce spectacle ne sont d’ailleurs pas équivoques tant par le texte que par les images.
La méthode me semble de plus pernicieuse et racoleuse puisqu’elle consiste à utiliser notre patrimoine et notre histoire locale pour arriver à leurs fins.
La commission Culture de la Communauté de communes a décidé pratiquement à l’unanimité de ne pas répondre favorablement à cette demande de subvention.
Néanmoins, le logo de la Communauté de communes figure toujours sur les documents de ce spectacle sur le site internet de la compagnie Le Bolero.
De même que le logo de la commune de Decazeville.
Nous n’avons jusqu‘à maintenant pas décidé dans ce conseil de subvention pour ce spectacle et cette troupe.
Il me semblerait difficile d’y répondre favorablement pour deux raisons principales :
- Alors que les subventions communales aux associations culturelles locales sont en baisse depuis deux ans, comment pourrait-on subventionner un spectacle d’une compagnie extérieure ?
- Une collectivité n’a pas à participer à la création et/ou à la diffusion d’une œuvre faisant du prosélytisme religieux, pour quelque religion que ce soit, surtout à la période que nous sommes en train de vivre.
Nous souhaiterions donc savoir, Monsieur le Maire, où en est cette demande de subvention au niveau communal ?
La subvention figure-t-elle dans ce budget à un poste caché ?
Nous souhaiterions bien sûr que la commune y réponde défavorablement et que vous utilisiez vos pouvoirs afin de faire retirer les logos de la commune des affiches, flyers et site internet de la Compagnie Le Boléro. “
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Le maire a répondu par la négative concernant la subvention municipale.
C'est sûrement du au véto quasi unanime de la Commission Culture de la Communauté de communes en février dernier.
Je précise que malheureusement, les logos de la commune de Decazeville et de la Communauté de communes figurent toujours sur les affiches distribuées en ville et sur le site internet de la Compagnie Le Boléro.
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07/04/2016
La ruralité sur CFM Radio
J’étais invité pour Europe Écologie - Les Verts le 29 mars dernier à l’émission « Table ovale sans Ellipse » animée par Claude de Vesins sur CFM Radio à Villefranche.
Je n’étais bien sûr pas seul. Jean-Sébastien Orcibal, pour le Parti Radical de Gauche et Bernard Morre, pour l’Union des Démocrates et Indépendants étaient les autres intervenants.
Le thème de cette émission politique proposé par Claude de Vesins était :
Quelles sont les opportunités que notre ruralité, qui dispose désormais d’un ministre issu de la région (aménagement du territoire, ruralité et collectivités territoriales), doit absolument saisir pour résoudre ou atténuer les problèmes qu’elle connait en agriculture, scolarité et dessertes aérienne et ferroviaire ?
Nous avons donc parlé agriculture, circuits courts, artificialisation des terres agricoles, commerces des centres villes, TGV, TER, aéroport, internet haut-débit, services publics…
On peut écouter et télécharger cette émission en cliquant ICI
12:52 Publié dans Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
16/02/2016
Zone humide de La Découverte - La suite
En attendant les premières pontes de crapauds calamites et pélodytes ponctués, les mares de la zone humide de La Découverte accueillent actuellement des canards qui ont trouvé sur cet espace un lieu propice à leurs ébats.
Il faut noter que, grâce aux fortes pluies de ces derniers jours, les mares ont atteint une surface importante et un niveau d’eau élevé. Espérons que ce niveau d’eau se maintiendra pour permettre aux têtards de se développer et aux futurs crapauds de grandir et à toute une biodiversité de vivre.
Espérons aussi que tout le monde comprendra l’utilité de cette zone humide sur cet espace artificiel devenu naturel, notamment comme amortisseur des effets du réchauffement climatique, et l’obligation que nous avons de la protéger et même de la mettre en valeur.
Les zones humides en milieu urbanisé font l’objet d’un intérêt de la part du Ministère de l‘Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. De nombreuses collectivités ont mis en place des plans de protection et de mise en valeur de leurs zones humides urbaines. Il me semblerait important que cette zone, et plus généralement la zone de La Découverte, s’inscrive dans un projet de ce type. La balle est dans le camp des décideurs. Mais les projets dévoilés ces derniers jours par les élus decazevillois pour cet espace ne m’incitent pas à l’optimisme...
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12/02/2016
Que va devenir le musée de géologie Pierre-Vetter
Comment ne pas être inquiet de l’annonce par la municipalité de la fermeture “pour inventaire“ du musée de géologie Pierre-Vetter.
La porte est d’ailleurs restée close cette semaine.
La soudaineté de cette décision alors qu'une exposition était en cours d'organisation et que des visites de groupes scolaires étaient prévues laisse perplexe.
Est-ce une fois de plus la façon d'exprimer que la culture coûte trop cher et que les habitants et scolaires du Bassin ainsi que les touristes de passage n'ont pas besoin de ce musée ?
Situé en bordure de l’ancienne exploitation minière de La Découverte, il fait partie intégrante de l’histoire et du patrimoine de notre ville. Les spécialistes de la géologie en France et au delà reconnaissent la qualité de ce musée.
Grâce à son conservateur qui a su mettre en valeur les riches collections qu’il abritait en les améliorant ainsi qu’aux moyens financiers accordés jusqu’à maintenant pour fonctionner, ce musée retrouvait une fréquentation plus qu’honorable.
Le choix de la vulgarisation de la culture scientifique et de la sensibilisation à l’environnement commençait à porter ses fruits. Les expositions temporaires, les conférences et les animations de haute qualité organisées par ce musée attiraient un public de plus en plus nombreux et de plus en plus jeune venant de tout l’Aveyron et au delà d’année en année.
Pourquoi donc la municipalité actuelle choisit-elle de casser cette dynamique ?
Il est au contraire important de poursuivre les efforts en faveur de ce musée, efforts qui devront être maintenus et accentués en synergie avec les autres musées lorsque la communauté de communes prendra les compétences de la culture et du tourisme le 1er janvier 2017.
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31/01/2016
Protégeons la zone humide de la Découverte
C’est mardi 2 février que se déroulera la Journée mondiale des zones humides. Des animations sont prévues partout pour sensibiliser sur ces zones indispensables à la survie de nombreuses espèces et donc à notre survie. Le thème de cette année est : Des zones humides pour notre avenir : Modes de vie durables.
Nous avons pratiquement en centre ville de Decazeville une zone humide. Elle se situe sur l’arrière du parking du Musée géologique. Elle n’est malheureusement pas protégée comme il le faudrait et des véhicules motorisés n’hésitent pas parfois à s'y aventurer : motos, voiture, camping-car…, tout comme des chevaux ou des chiens non tenus en laisse.
Pourtant, de nombreuses espèces y trouvent refuge. Le CPIE et la LPO avaient identifiés les parcelles concernées par la ponte de crapauds calamite et pélodyte ponctué et j’avais moi-même pu photographier une grenouille rousse. Les pontes sont visibles dès mars. Ces espèces sont bien sûr protégées et il est interdit de les détruire. Le CPIE avait noté que les petites mares (ou réservoirs) peuvent former un réseau depuis le bois situé à l’est. La présence de crapaud calamite peut aussi venir d’un dépôt de sable lié à des travaux. On peut donc se trouver en extrême limite d’un habitat beaucoup plus étendu que ce qu’il semble.
Il faudrait donc tout faire pour mieux connaître et préserver cet espace, notamment son alimentation en eau et éviter toute pollution venant du parking ou d'ailleurs.
Et enfin, il faudrait mettre en valeur cette richesse avec un projet d’aménagement pour protéger ce site et le mettre en valeur. D’abord pour les Decazevillois, notamment les scolaires, mais aussi pour les habitants du Bassin et pour les personnes de passage sur ce site. Cela ne demanderai pas beaucoup d'argent et ça constituerait un complément d'intérêt au Musée géologique proche et à la Découverte dans son ensemble.
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31/12/2015
Pacitel ferme, le problème reste
Pacitel était un service sensé lutter contre les appels téléphoniques commerciaux non désirés. A partir du 1er janvier, les services de Pacitel seront fermés.
Le motif ? La prospection téléphonique est maintenant encadré par la Loi Consommation n°2014-344 du 17 mars 2014 et complétée par son décret d’application du 21 mai 2015.
On ne dira jamais assez l’inefficacité de Pacitel dont les signataires de la charte n’étaient autres que les grandes organisations et fédérations de vente à distance autrement dit, le lobby des centres d’appels. Tout comme sera inefficace le nouveau service qui sera proposé en remplacement, pas avant l’été prochain.
Malheureusement, le lobby des centres d’appels et de la publicité par courrier non adressé est puissant au Parlement tant à droite qu’à gauche. Au nom de la sacro sainte croissance dont on voit un peu plus tous les jours les désastres qu’elle occasionne sur les hommes et l’environnement.
Mais on va me dire que des dizaines de milliers d’emplois de téléprospecteurs sont en jeu. Mais faut-il maintenir des emplois pour arnaquer tous les jours des centaines de personnes ? Les journaux de consommateurs sont remplis de témoignages de personnes qui se sont embarqués dans des projets onéreux de travaux sur leur maison à cause d’un appel téléphonique alléchant qui venait d’une entreprise honnête ou carrément d’escrocs.
La solution ? Inverser la demande. Que les personnes désireuses d’être prospectées s’inscrivent sur une liste. Et que l’on interdise toute prospection téléphonique vers les autres numéros.
Tout comme il faudrait instaurer une loi pour l’interdiction de courriers non désirés dans nos boites à lettre qui serait beaucoup plus efficace pour l’environnement que le Stop-Pub. Seuls ceux qui désireraient avoir des publicités en recevraient en s’inscrivant préalablement sur une liste et paieraient donc en conséquence une taxe sur l’enlèvement et le traitement des ordures ménagères majorée. De quoi baisser fortement la taxe de ceux qui ne souhaitent pas de publicités.
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18/12/2015
Dernier conseil municipal de 2015
C’était donc hier soir le dernier conseil municipal de l’année avec une vingtaine de points. Beaucoup ont été votés à l’unanimité. Je vais donc revenir sur les points où je suis particulièrement intervenu.
Prix de vente de l’eau aux communes voisines :
Je suis donc intervenu sur le prix de vente de l’eau aux communes voisines. Alors qu’au dernier conseil municipal la municipalité avait décidé sans notre accord d’augmenter fortement le prix de l’eau aux Decazevillois, notamment avec l’augmentation de l’abonnement de 18%, il était proposé de ne pas augmenter hier soir l'eau vendue aux communes voisines soit 0,71€ pour Firmi et 0,61€ pour le SAEP d’Aubin.
J’ai juste dit que l’augmentation de 1ct d’euro de ce prix de l’eau qui peut se justifier par des dépenses concernant le pompage et le traitement en légère augmentation (coût des produits, énergie…) n’handicaperait les communes voisines et permettrait la recette de 6 160 euros supplémentaires à notre commune.
Monsieur le Maire est revenu sur l’augmentation du prix de vente de l’eau potable à Decazeville votée au dernier conseil municipal, qu’il justifiait par l’harmonisation des tarifs sur tout notre futur territoire. Et il a énuméré une série de communes (dont beaucoup hors future communauté de communes) où le prix de l’abonnement au service de l’eau est supérieur à celui de Decazeville. C’est sûrement vrai, mais ce qui est important, c’est le prix final du mètre cube payé par l’abonné (abonnement + consommation). Et je maintiens que le prix de l’eau à Decazeville était avant l’augmentation à peu près égal (à 5 cts près) à celui des abonnés du Syndicat Nord Decazeville. Je suis bien placé pour le dire car j’ai une facture d’eau sur le syndicat Nord Decazeville. Après l’augmentation, le prix du mètre cube d’eau à Decazeville est 2 centimes plus élevé.
Ceci dit, si chacun court après l’autre pour augmenter les prix, où cela va-t-il s’arrêter ? Il faut justifier ces augmentations. Et l’harmonisation du tarif ne constitue pas pour le moment à mes yeux une justification. Il faut payer l’eau au vrai coût de revient.
Comparaison pour une facture type de 120 m3 :
2015 :
Prix pour 120 m3 à Decazeville :
Abonnement : 32,50 €
Consommation 120 m3 X 1,58 € = 189,60 €
Total pour 120 m3 : 32,50 € + 189,60 € = 222,10 €
Soit pour 1 m3 : 222,10 / 120 = 1,921 € HT soit 1,953 € TTC
2016 :
Prix pour 120 m3 à Decazeville :
Abonnement : 38,52 €
Consommation 120 m3 X 1,60 € = 192 €
Total pour 120 m3 : 38,52 € + 192,00 € = 230,52 €
Soit pour 1 m3 : 230,52 / 120 = 1,921 € HT soit 2,026 € TTC
Prix pour le Syndicat Intercommunal Nord Decazeville en 2015 :
Gestion par Suez Environnement - Lyonnaise des eaux
Dessert les communes de la CCVL
Abonnement particulier : 45,515 € HT
Prix du m3 : 1,5216 € HT
Prix consommation pour 120 m3 : 120 X 1,5216 € = 182,592 €
Total pour 120 m3 : 45,515 € + 182,592 € = 228,107 €
Soit pour 1 m3 : 228,107 / 120 = 1,900 € HT soit 2,005 € TTC
Je rappelle que cette augmentation représentera environ 8,25€ annuellement par abonné de Decazeville.
Il nous était proposé hier soir de décider d’une aide à la mobilité par l’acquisition du permis de conduire pour cinq jeunes de la ville. C’est la commission jeunesse de la commune (où siègent des élus) et différents partenaires, dont les auto écoles de la ville, qui décideront du choix de ces jeunes. Il sera demandé en contrepartie un travail de 35 heures en faveur de la collectivité dont 5 heures consacrés à l’éducation auprès des écoles primaires.
Voici mon intervention in extenso sur ce point :
Le problème de la mobilité des jeunes sur notre commune et plus particulièrement leur accès à l’emploi est un problème important. Les entreprises de formation, les organismes d’Etat et les associations d’insertion par l’activité économique présents sur notre territoire témoignent tous d’une nette amélioration de l’accessibilité à l’emploi et à la formation depuis la mise en place du TUB. Nos collectivités locales, notamment la Communauté de communes Decazeville-Aubin qui a la compétence des transports et de la mobilité, doivent donc poursuivre sur cette voie en améliorant encore notre service de transports collectif et en facilitant le développement et l’intermodalité de tous les modes de mobilité (TUB, bus départementaux, bus TER, rail, covoiturage, autopartage…). Elle doivent aussi créer des aménagements cyclables, notamment pour que les jeunes qui se déplacent de plus en plus nombreux à vélo autant par nécessité que par choix, le fasse en toute sécurité.
Ces propositions ont de plus l’avantage de convenir à toute la population, tous les âges et toutes catégories sociales.
Pour en revenir à votre proposition :
Je ne suis bien sûr pas opposé au principe d’aider quelques jeunes qui n’ont pas les moyens financiers d’obtenir le permis de conduire indispensable pour leur accès à l’emploi.
Mais le choix arbitraire difficile des cinq bénéficiaires où les élus sont impliqués, la “contrepartie“ qui ne me semble pas souhaitable tant dans son principe même que dans l’application que vous proposez m’incitent à m’abstenir de voter votre proposition.
Votre projet mérite toutefois de voir le jour. Pour être pleinement efficace, il doit me semble-t-il être abordé différemment.
En Aveyron, des associations facilitent la mobilité autonome et durable des jeunes en leur louant des moyens de transport (vélos, scooters, voitures), en les formant au permis de conduire à travers une auto-école solidaire et même à acheter et entretenir un véhicule. Je pense à Chorus à Decazeville, mais aussi en Aveyron à Mobil’Emploi sur le Pays Ruthénois soutenu par l’incubateur régional de l’économie sociale et solidaire Catalis, Aveyron Solidaire… La plupart de ces associations souhaiteraient d’ailleurs travailler avec les Communautés de communes, plus à même d’aborder ces problématiques.
Il me semble souhaitable que la Communauté de communes qui a la compétence de la mobilité sur notre territoire pilote ce projet et trouve avec des associations locales (2KZ, Chorus…) et départementales des solutions pour y répondre.
Cette solution aurait le mérite d’éviter en grande partie les écueils qui me semblent problématiques dans votre proposition et aurait aussi l’avantage d’être étendue aux cinq communes urbaines du Bassin.
C’est la proposition de départ de la majorité qui a été retenue pour le vote et je me suis donc abstenu.
Rapport annuel sur le prix et la qualité de service public de l’eau potable 2014 :
Ce rapport avait été reporté une première fois car il comportait des erreurs.
Pas grand chose à dire si ce n’est que j’aurai souhaité un rapport plus étoffé, avec comme les autres années, un descriptif détaillé des travaux sur le réseau de distribution (conduites et compteurs) ainsi que sur la station de pompage de Bouquiès et l’usine du Puech.
Le rendement de notre réseau a baissé en 2014. Il est vrai que nous avons remplacé cette année là que 250 mètres de conduite et le nombre de compteurs remplacés n’est malheureusement pas indiqué.
Concernant la qualité de l’eau, il est à noter que sur les 28 prélèvements effectués, aucun n’est non conforme et que les mesures sur l’aluminium sont elles aussi conformes. C’était un point sur lequel je m’étais inquiété auparavant.
Dérogation temporaire pour ouverture des magasins le dimanche :
Cette dérogation était jusqu’à présent de cinq dimanche par an. Mais avec la Loi Macron du 6 août 2015 “pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques“ (sic) le nombre de dimanche peut passer à douze. La décision est bien sûr du seul choix des élus. Et j’ai été le seul à voter contre.
Cette dérogation va bien sûr une fois de plus favoriser la grande distribution aux dépens des petits commerces.
Les salariés qui travailleront le dimanche n’ont réellement pas le choix. Si les salaires dans la grande distribution étaient plus élevés, peu choisiraient de travailler le dimanche.
Le dimanche, c’est fait pour rester avec sa famille ou ses amis, pour aller au cinéma ou au musée, pour se promener, faire du sport… ou tout simplement, ne rien faire.
Cela n’aura aucun effet sur l’emploi local si ce n’est de supprimer encore plus d’emplois dans le petit commerce et de vider un peu plus notre centre ville de ses commerces.
Le but de nos gouvernants est bien sûr de liquider insidieusement le code du travail à court ou moyen terme, notamment ce qui a trait au repos dominical, et rendre ainsi les salariés corvéables 7 jours sur 7.
La grande distribution pourra donc ouvrir onze dimanche en 2016 à Decazeville. Mais la décision a été faite sans moi.
Lors du débat, je me suis vu reprocher de faire de la politique. Un comble ! Bien sûr, et je le revendique, le conseil municipal est le lieu pour faire de la politique, pour s’occuper de la vie de la cité. Nos décisions sont éminemment politiques. Et si nous avions décidé de maintenir à cinq dimanche l’ouverture des commerces, nous aurions pu le faire. Mais la majorité a choisi de favoriser la grande distribution. Pour des élus qui ont fait de la défense du petit commerce une action forte, c’est mal parti.
Puisqu’on en est à parler de la défense des salariés, j’en profite pour reproduire ici une partie du discours prononcé le 11 octobre 1981 par Pierre Mauroy alors Premier Ministre lors de sa venue à Decazeville (cliquez sur la photo pour agrandir).
Cette partie de son discours concerne la réduction du temps de travail et même, vous lisez bien, le partage du travail pour que chacun puisse avoir un emploi. Mais ça, c’était en 1981, à l’époque où les socialistes étaient encore de gauche.
On est loin des lois Macron et de ces hommes politiques qui depuis trente ans organisent ni plus ni moins la rareté des emplois pour le plus grand bénéfice des patrons et rentiers de notre pays.
Mise en vente de terrains aux Bonnières :
Nous avons décidé hier soir la mise en vente de trois terrains propriété de la commune aux Bonnières.
Fin 2013, alors que je terminai mon mandat d’adjoint à l’urbanisme et devant le manque de terrains constructibles sur la commune, j’avais regardé avec les services d’urbanisme de la ville si il n’y avait pas des terrains disponibles pour la construction sur le nord de Decazeville. Et j’ai découvert ces “dents creuses“ sur le lotissement des Bonnières ainsi que quelques autres terrains autour. Nous avons donc fait un inventaire de ces terrains en prévoyant de mener une enquête sur le pourquoi de leur disponibilité et avec la ferme intention de les mettre en vente.
Certains se sont montrés inconstructibles car touchés par le PPRM ou le PPRN tandis que d’autres étaient difficilement constructibles (déclivité, superficie …).
J’avais clairement identifiés deux des trois terrains mis en vente hier soir.
Le troisième d’une superficie de 268 M2 rue Théodore Richard me semble difficile à la vente pour la construction, d’autant plus qu’il est situé sous une ligne à haute tension.
J’ai bien sûr été favorable à ces mises en ventes.
Le conseil municipal s’est terminé par le bilan d’activité de la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin et sur le Schéma de mutualisation des services de la communauté de communes et des communes membres que j’aborderai peut-être dans une prochaine note.
L'article de La Dépêche du Midi sur ce conseil municipal :
Les commerces pourront ouvrir 11 dimanche en 2016
L'article de Centre-Presse Aveyron :
Decazeville lance le permis citoyen
Photos : 1, 2, 3 et 6 : jlc ; 4 : bulletin municipal de Decazeville ; 5 : plan ville de Decazeville - Cliquez sur les photos pour les agrandir.
15:47 Publié dans Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
16/10/2015
La rue Jean Moulin à double sens : un fiasco annoncé !
J’avais évoqué il y a peu les graves problèmes de circulation et de mobilité à Decazeville depuis l’arrivée de la nouvelle majorité et la volonté de ces nouveaux élus de favoriser le tout voiture.
Le résultat était malheureusement prévisible : la rue Cayrade est devenu un couloir à voitures, ce qui est pour le moins néfaste à l’activité des commerces. Flâner dans cette rue et y faire des achats au milieu d’une circulation incessante de véhicules motorisés n’est pas du tout attractif.
La partie déjà aménagée aurait pu être le cœur de l’activité commerciale de la ville en y aménageant une zone de rencontre et en déviant la circulation de transit vers l’avenue Cabrol. Elle est devenue au contraire le lieu d’un passage incessant et bruyant de véhicules où il est difficile de traverser sans danger. Comble de la bêtise, cette portion de rue limitée il y a encore peu à 20 km/h est maintenant limitée à 30 km/h.
Mais c’était sans compter sur la persévérance des élus dans leur dogmatisme tout bagnole. Après le sens unique de l’avenue Cabrol et le double sens de l’avenue Foch dont l’efficacité ne saute pas aux yeux, bien au contraire, c’était au tour cette semaine de passer la rue Jean Moulin à double sens. Sauf qu’une fois de plus cette mesure a été prise sans concertation aucune avec les usagers particuliers et professionnels, notamment avec la communauté de communes intéressée pour le passage du TUB. Bien entendu cette mise en double sens de la rue Jean Moulin a été “reportée“, pour ne pas dire enterrée. Il n’y a pas besoin d’être un grand urbaniste pour comprendre que le petit giratoire à l’intersection des rues Jean Moulin et Alexandre Bos poserait des problèmes, notamment à certains horaires. Je l’avais d’ailleurs évoqué dans une réunion de la commission Urbanisme.
Il semblerait que ces changements de circulation commencent à irriter pas mal de monde à Decazeville, notamment chez les commerçants.
10:29 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
13/09/2015
Prédict lance son application pour les particuliers
La société montpelliéraine Prédict, associée avec Astrium, Météo-France et BRL, vient de lancer son application destinée aux particuliers.
Cette société est née de la nécessité pour les collectivités d’avoir des prévisions météorologiques plus fines afin de prévenir des risques naturels, notamment d’inondation, de tempête, de chute de neige…
J’ai eu connaissance de cette société il y a un peu plus de 10 ans, lorsque je me suis réellement intéressé à la prévision et la prévention des crues après les inondations du Lot du 3 décembre 2003.
Certaines communes que j’ai visité depuis, notamment Lézignan-Corbières et Sommières, travaillaient avec Prédict et en étaient relativement satisfaites. Il faut dire que ces communes avaient connu des inondations catastrophiques en 1999 et 2002.
C’est aussi cette société qui a été retenue par la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin dans le projet d’applications satellitaires pour suivre plus particulièrement les crues du Riou-Mort et ses affluents à Viviez. Elle a notamment travaillé sur le Plan Communal de Sauvegarde de cette commune.
L’application My Predict est gratuite et téléchargeable pour l’instant pour iTunes et Androïd. Elle prévient des risques météorologiques et hydrologiques sur le territoire ou l’on habite : inondation, submersion, tempête et fortes chute de neige.
L’application permet de visualiser les précipitations et leur intensité et donne des conseils sur le comportement à adopter.
Elle est aussi interactive puisque l’on peut envoyer des photos lors de ces épisodes d’intempéries et rendre compte directement à la société de l’évolution de l’épisode pluvieux ou du degré de la crue.
Les collectivités abonnées à Prédict on bien sûr des services largement supérieurs tant dans la prévision que dans la fréquence des mises à jour lors d’épisodes d’intempéries.
Mais cette application pour particuliers est fort utile pour les territoires non suivis par Prédict et elle devrait figurer dans les applications des téléphones des élus d’astreinte de toutes les collectivités.
Au même titre que d’autres outils informatiques qui permettent de prévenir et de suivre l’évolution des épisodes d’intempéries :
- Le site Vigicrue qui contient les cartes nationales des cours d’eau par bassin versant et le suivi en permanence du niveau de ces cours d’eau.
- Keraunos, l’observatoire français des tornades et orages violents
- Météo-France, que tout le monde connaît
Un dernier mot pour dire qu’après les fortes crues du Lot de décembre 2003 (presque douze ans), tout le monde voulait que l’on trouve des solutions pour prévenir et modérer les crues. Depuis, pas grand chose de fait. Le PAPI (Programme d’Action de Prévention des Inondations) que je réclame depuis des années, n’est qu’au niveau d’un PAPI d’intention et les riverains du Lot voient encore chaque épisode de fortes pluies avec angoisse.
Rajout du dimanche 13 septembre 2015
Comme beaucoup d'habitants du Bassin, j'étais hier soir samedi à la fête de Decazeville. Nous avons du subir au cours de la soirée d'abord des éclairs qui éclairaient le ciel et des coups de tonnerre (si vous n'étiez pas au milieu du bruit de la fête foraine) avant la pluie. J'en ai bien sûr profité pour tester l'application MyPrédict. J'ai donc pu suivre l'évolution de l'orage qui sévissait non loin du Bassin.
Sur la première capture d'écran à 21h28 (vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir), on voit la grande zone orageuse qui approche, avec une langue en vert, jaune et rouge qui signale une zone plus violente. Elle part de Montauban et arrive sur le Vallon, au nord de Rodez. C'est le moment où nous apercevons les premiers éclairs et entendons les premier coups de tonnerre.
Sur la seconde photo prise à 21h49, on voit plus nettement cette zone d'orages avec des points d'orages violents très localisés qui touche le sud du Villefranchois et va vers le nord-est vers Entraygues en frôlant le Bassin. La pluie n'a pas encore touchée le Bassin et la fête de Decazeville. On peut aussi voir des messages d'information en cliquant sur les deux pictogrammes qui signalent un orage intense peu mobile se déplaçant vers le nord-est avec des ruissellements dans les secteurs sensibles.
Sur cette dernière capture d'écran à 22h04, on voit très bien les points d'orages plutôt violents sur Rieupeyroux, Rignac et le Vallon, tandis que la pluie arrive sur le Bassin. Elle était sur la fête quelques minutes plus tard pendant que nous entendions au loin les coups de tonnerre et que des éclairs zébraient le ciel.
J'ai donc pu réellement apprécier en temps réel hier soir les qualités de cette application que je recommande vivement aux élus des communes de télécharger et d'utiliser en complément des sites cités plus haut.
Photos :
- Captures d'écran de l'application My Prédict
- autres photos : jlc - ©creative-commons
09:28 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inondations, lot | | Facebook | | Imprimer |
19/08/2015
Tout voiture, no future *
Trente deux ans séparent ces deux photos de la rue Cayrade à Decazeville. Quels points communs à ces deux photos ? La place envahissante donnée aux voitures sur cette rue commerçante et l’usage anarchique qu’elles en font.
On peut comprendre cet encombrement en 1983 car cette rue en plein centre-ville était alors une route nationale, la RN 140 ou l’axe Brive-Méditerranée.
Le dossier de la circulation à Decazeville figurait au menu du bulletin municipal de 1983 (que vous pouvez télécharger en bas de note). On y apprend que la municipalité Rouquette (1959 – 1971) avait mis en place le stationnement limité par zone bleue alterné par quinzaine et une réglementation des poids lourds pour les trajets et les horaires de livraisons.
On pointait déjà l’exode des Decazevillois habitant en centre-ville vers les quartiers périphériques ou plus loin dans les communes rurales, qui arrivaient tous les matins en même temps avec leurs voitures en ville et occasionnaient déjà des bouchons portant préjudice au commerce riverain.
La circulation sur la RN 140 amenait un flux important de véhicules qui traversaient notre ville. Un comptage a permis de noter que 80 % des véhicules étaient immatriculés hors du département de l’Aveyron certains jours de chassé-croisé de vacances d’été. La rue Gambetta voyait alors des pointes de 1 000 véhicules/heure et la rue Cayrade 800 véhicules/heure ces jours là.
Le moindre véhicule en stationnement en double file provoquait un bouchon important.
Personne ne respectait les horaires de livraison et dès 1978, la municipalité avait pris la décision avec la Chambre de Commerce de créer une “gare routière“ (entrepôt de marchandise) où tous les livreurs devraient déposer leurs colis qui seraient ensuite distribués par un seul camion en ville. Ce projet précurseur de ce qui se fait maintenant dans les grandes villes n’a jamais véritablement fonctionné, la Chambre de Commerce ne s’y étant pas vraiment investie.
En 1975, la municipalité Roques (1971 – 1977) avait lancé une étude sur la circulation à Decazeville et l’actualisation des propositions de cette étude sera réalisée par la municipalité Delpech (1977 – 1994) en 1978.
La première proposition était de régler les problèmes de circulation au carrefour du Broual (carrefour où se situent actuellement les bureaux de l’OPH), rue Maruejouls et les accès aux quartiers nord de la ville.
C’est aussi à cette période qu’ont débuté les travaux de la déviation de la RN 140, d’abord de Saint-Michel à la gare de Fontvernhes.
Il était prévu un dédoublement de la rue Gambetta par une « traversée » de la rue Jean-Moulin à la Vitarelle. Ce projet n’a jamais vu le jour.
Il était également prévu l’aménagement (au moins à sens unique) d’une voie pénétrante des Estaques au Sailhenc afin de soulager la circulation à la Vitarelle. Cette voie devait être au départ le Chemin du Sailhenc, l'avenue du 8 mai 1945 a été aménagée plus tard.
Il était même prévu d’étudier l’ouverture d’une nouvelle bretelle entre la Côte des Estaques et le quartier du Broual Trépalou (peut-être le chemin entre l’Envol et Trépalou ?).
Concernant la circulation rue Gambetta, il était proposé trois solutions, la troisième étant préférée :
1 – Mettre la rue Gambetta en sens unique
2 – Interdire tout stationnement rue Gambetta
3 - Matérialiser les emplacements de stationnement des véhicules de tourisme (avec parcmètres si nécessaire) sur un seul côté, toujours le même. Matérialiser les créneaux réservés aux livraisons. “L’application stricte de ces mesures serait nécessaire, sans aucune tolérance pour ceux qui ne la respecteraient pas. Sinon, elle serait sans effet réel“.
“Ces mesures peuvent être étendues rue Cayrade en fonction des résultats.
Il faut faire respecter les trottoirs. Notre appel du dernier bulletin municipal sur la sécurité des piétons, la gène de la circulation, le coût de détérioration des bordures, a été sans effet. Il faut donc en arriver aux sanctions (comme dans les autres villes)“.
Les diverses municipalités qui se sont donc succédées ont réglementé le stationnement, d’abord par zone bleue alternée par quinzaine, puis par des parcmètres qui étaient souvent en panne et qui ont été supprimés, et maintenant avec le retour de la zone bleue.
Malheureusement, la surveillance du respect des horaires des parcmètres ou de la zone bleue n’a jamais réellement été mise en place. Et c’est bien là le problème.
Pourtant, la route nationale ne traverse plus le centre-ville. La déviation mise en place, devenue depuis quelques années route départementale 840, draine toute la circulation de transit, notamment de poids lourds, avec une moyenne de 8 000 véhicules jour et des pointes de 10 000 véhicules/jour l’été.
Contrairement à ce que pense la municipalité actuelle, un flux important de véhicules dans des rues commerçantes ne favorise pas pour autant l’activité de ses commerces. Ce serait même le contraire.
Vouloir favoriser le commerce en augmentant à tout prix la circulation de voitures dans le centre ville sans penser aux autres modes de mobilité, notamment les modes actifs (vélos et piétons), est tout simplement contre-productif. C’est la politique d’un autre temps dont on voit partout l’échec où elle est mise en place, tant en terme économique (pour les commerces notamment), qu’environnemental (qualité des espaces urbains, qualité de l’air, bruit…) et social (mixité urbaine mise à mal…).
J’ai maintes fois eu l’occasion dans ce blog de revenir sur ce qui me semble les solutions les mieux adaptées à notre ville et à notre territoire où plus de 30 % des foyers n’ont pas de moyens personnels pour se déplacer. Chiffre qui est appelé à augmenter pour des raisons économiques mais aussi par le choix que font de plus en plus de personnes, notamment les jeunes, pour qui la voiture n’est pas la priorité.
Il faut améliorer les transports collectifs, notamment par un cadencement sur l’axe Viviez-Decazeville-Firmi (un bus toute les demi-heures par exemple), créer des aménagements pour les modes actifs (vélos et piétons), apaiser la circulation en ville par la création d’une zone 30 et d’une zone de rencontre sur le tronçon aménagé de la rue Cayrade…
Il faut réellement lancer notre ville dans une mobilité d’avenir en lien avec l’urbanisme, l’habitat et le commerce. Pour faire revenir les habitants et maintenir les commerces en centre-ville, il faut rendre notre centre-ville agréable à habiter et à arpenter. Et ce n’est pas au milieu des voitures et du bruit que l’on y arrivera.
* Tout voiture, no future est le titre d’un livre datant de 2007 écrit par Denis Baupin aux éditions de l’Archipel que je vous encourage à lire. Denis Baupin, actuel député EELV, dénonce dans ce livre les lobbies du tout bagnole, mais aussi le manque de vision à long terme des hommes et femmes politiques dans le domaine de la mobilité. Il donne bien sûr ses solutions pour sortir du “tout voiture“.
La circulation à Decazeville - Bulletin Municipal 1983.pdf
Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :
- - Cartes postales anciennes de Decazeville
- - Rue Cayrade de 1983 tirée du bulletin municipal de 1983 : Midi Libre
- - Rue Cayrade de 2015 : jlc - ©créative commons
14:45 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, circulation, mobilité | | Facebook | | Imprimer |
Sale temps pour les vélos !
Les vélos bénéficient à la gare de Viviez-Decazeville d’un superbe double arceau pour stationner.
Sauf que cette gare est fermée de 21h45 à 5h00 du matin. Cela a donc laissé du temps à des petits voleurs pour subtiliser les deux roues de ce vélo resté lui accroché à l’arceau par un antivol pourtant dérisoire.
De nombreuses gares sont maintenant équipées de box à vélos fermés.
En août 2011, j’avais moi-même préparé un courrier à la direction des infrastructures et transports du conseil régional Midi-Pyrénées pour demander l’installation de box à vélos fermés comme elle le fait dans de nombreuses gares de Midi-Pyrénées.
Le schéma des Modes doux de la Communauté de communes adopté aussi par les communes prévoyait 5 box sécurisées à la gare de Viviez. La Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin pourrait donc prendre en partie ou en totalité cet investissement à sa charge afin que de tels incidents ne se reproduisent plus et que les habitants du Bassin n’aient plus peur de laisser leurs vélos à la gare de Viviez pour prendre le train ou le TUB.
Photos : jlc ©créative commons
10:32 Publié dans Politique locale, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
09/08/2015
Les eaux du lac de la Découverte fragilisées, le Parc Intercommunal oublié
Depuis avril 2014, le Parc Intercommunal semble un peu abandonné. Les projets étudiés il y a quelques mois pour l’avenir du site de la Découverte semblent tombés aux oubliettes. Le programme pluriannuel d’investissements de la communauté de communes mis à jour récemment, les envisage au mieux après 2020.
Je m’en était déjà inquiété il y a environ un an.
Pourtant, tout le monde reconnaît que nous avons là un site magnifique qu’il faudrait à tout prix aménager, au moins à minima. Quand je dis tout le monde, ce sont avant tout beaucoup de Decazevillois mais aussi de nombreuses personnes venus d’ailleurs.
La canicule que nous avons supporté en juillet et qui est malheureusement appelée à se reproduire souvent, devrait à minima remettre à l’ordre du jour le projet de zone de baignade sur ce lac. Tout le monde n’a pas de piscine et beaucoup ne souhaitent pas aller à la piscine municipale pour diverses raisons (coût, chlore, vétusté, ligne électrique...). Les baignades hors piscines, gratuites et surveillées sont de toute façon de plus en plus recherchées. Il n’y a qu’à voir le monde qui se rend à Livinhac, y compris de Decazeville.
Si vous êtes un habitué du site de la Découverte, vous avez peut-être remarqué fin juin, avant la période de canicule que nous avons connu, le fort verdissement des eaux du lac de la Découverte.
Concernant cette dégradation des eaux, j’ai envoyé le 29 juin un courrier à Monsieur le Président de la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin, propriétaire des lieux, avec copie à Monsieur le Maire de Decazeville sur lequel ce site est situé :
Monsieur le Président,
Depuis quelques jours, les eaux du lac se sont troublées et ont pris une vive couleur verte (voir les deux photos de cette note). J’ai rencontré la responsable du service environnement et patrimoine qui m’a expliqué après s’être renseigné auprès d’Halieutilot, qu’il s’agissait vraisemblablement d’une efflorescence algale ou “ bloom algal “, phénomène totalement différent du retournement des eaux du lac de novembre 2008.
Les températures actuelles (avant le 29 juin) ne peuvent pas expliquer uniquement ce phénomène. D’abord elles ne sont pas si élevées que cela et les nuits sont encore fraiches. L’explication viendrait plutôt des fortes pluies datant d’une quinzaine de jours qui auraient lessivé les sols et emporté les eaux vers le lac. La relative chaleur actuelle ayant seulement précipité ce phénomène. Or depuis un peu moins d’un an, une quinzaine de chevaux résident en permanence sur les pentes de ce site. On sait que les déjections animales contribuent de façon non négligeable à la détérioration de la qualité des eaux sous des formes diverses.
L’étude du profil de baignade du lac de la Découverte réalisée par le Cereg Massif-Central en 2011 notait que seuls les ruissellements des eaux météoriques sur les flancs du site peuvent constituer des sources de pollution bactériologiques significatives.
Je rappelle que les eaux du lac sont rejetées dans le Riou-Mort, puis le Lot.
Il me semble qu’à minima, le BRGM et l’Onema devraient être alertés.
De votre côté, pourriez-vous faire réaliser une analyse des eaux du lac afin de connaitre d’où peut provenir exactement cette dégradation ?
Dans l’attente des résultats de ces analyses, pourriez-vous demander au propriétaire des chevaux de les retirer de ce site ?
D’autre part, j’ai pu lire dans la presse locale que la municipalité de Decazeville envisageait des animations de sports mécaniques sur ce lac fin août.
Nous savons que ce site est très fragile. C’est pour cela que nous envisagions avec le cabinet Alliance qui avait piloté l’étude pour un pôle de baignade et de loisirs à la Découverte, la pratique d’activités douces sur ce lac : baignade, canotage, pêche, plongée… en aucun cas des activités motorisées.
Les plongeurs du club subaquatique ruthénois qui avaient visité les profondeurs de ce lac en janvier 2012 avaient noté que les fonds étaient constitués de sédiments très fins qui se déplaçaient au moindre mouvement des plongeurs et créaient immédiatement des “nuages“ noirs très denses.
La démonstration de jet-ski et de flyboard prévue fin août me semble fortement préjudiciable pour la qualité des eaux du lac de la Découverte, de ses fonds et de ses berges.
Il y a beaucoup d’autres sites en Aveyron ou dans le Lot et le Cantal proche où on peut pratiquer ces activités. Si l’initiative d’organiser une animation sur le lac est louable, d’autres activités beaucoup moins polluantes peuvent se dérouler sur ce magnifique site de la Découverte pour l’animer le temps d’un week-end : joutes, parapente, modélisme, jeux divers de ballon, jeux gonflables… sans parler d’activité pédestre et cyclable, de découverte de la nature, du patrimoine minier... Il suffit juste d’un tout petit peu de conscience environnementale et d’imagination.
Il me semble donc souhaitable que vous reveniez sur la décision d’autoriser cette démonstration de sports motorisés sur le lac de la découverte.
Recevez, Monsieur le Président, mes salutations les plus distinguées.
Jean-Louis Calmettes
Conseiller municipal de Decazeville
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On peut bien sûr se réjouir de la présence d’animaux sur ce site et notamment de chevaux. Et je serais le premier à le faire si cela n'avait pas de conséquences néfastes. Sauf que l’on en voit les limites. Certes, cela évite une tonte annuelle, voire deux, mais si c'est au détriment de la qualité des eaux, je ne pense pas que cela soit souhaitable. Je rappelle que dans mon courrier, je demandais simplement des analyses afin de vérifier la cause de ce "bloom algal" et que par précaution en attendant le résultat des analyses, on retire provisoirement les chevaux du site.
Mais il y a aussi une autre inquiétude pour les animaux. Une étude concernant le pastoralisme sur le Parc intercommunal avait été diligenté il y a quelques années par la Communauté de communes qui pensait à juste titre accueillir pour entretenir les nombreux hectares de cet espace, des animaux aussi divers que des bovins, des moutons, voire des lamas. Sauf que l’ingestion de plantes par des animaux sur ces anciens sols industriels peut être problématique. Les plantes peuvent avaler les pollutions éventuelles contenues dans ces sols (phytoextraction) qui sont ensuite ingérées par les animaux. Doit-on prendre ce risque qui touche à la santé et au bien-être des animaux, si minime soit-il ? Les précédents élus n’ont jamais voulu accueillir des animaux sur ce site au regard notamment des risques de recours juridiques de propriétaires d’animaux tombés éventuellement malades.
À ce jour, je n'ai toujours pas reçu de réponses à mon courrier, tant de la communauté de communes que de la commune de Decazeville.
Le phénomène d’efflorescence algale a disparu.
Les chevaux sont toujours sur le site de la Découverte et la manifestation d’activités mécaniques sur le lac prévue fin août est plus que jamais d’actualité.
Encore un peu, monsieur le bourreau…
Rien ne semble y faire. Pas même les canicules, les tempêtes et les alertes à la pollution de l’air à répétition. Un rapport parlementaire vient de confirmer que l’impact économique de la pollution de l’air est de plus de 100 milliards d'euros par an en France et que ce coût va encore empirer rapidement si nous ne faisons rien. Près de 700 décès supplémentaires seraient liés à l’épisode de canicule de juillet. Les allergies touchent de plus en plus de monde et les maladies chroniques dues aux pollutions diverses de notre environnement explosent. Des dizaines d’espèces animales et végétales disparaissent tous les jours dans le monde dans la plus grande indifférence.
Et les gens continuent à prendre inconsidérément l’avion pour passer un week-end à Prague ou à New-York, à acheter des voitures diesel, à surconsommer de la viande, à vouloir des produits fabriqués à l’autre bout du monde…
Mais là où ça devient incompréhensible, c’est quand certaines collectivités se complaisent à en rajouter.
En cette année de mobilisation pour le climat et de la conférence internationale COP21 qui se déroulera à Paris en novembre prochain, la municipalité visionnaire de Decazeville a décidé elle… de lancer des activités motorisées sur le lac de la Découverte.
Elle est soutenue en cela par le Conseil Départemental qui alloue une large subvention de 2 000 euros, sans doute pour améliorer le plan climat que cette assemblée a pourtant voté le 28 octobre 2013.
On va me dire que les apports de cette manifestation au réchauffement climatique sont dérisoires par rapport à l’ampleur du problème. Certes, sûrement. Mais c’est justement l’accumulation de ces petites atteintes à l'environnement et au climat qui aboutissent à l’état catastrophique que supporte notre planète aujourd’hui. Et c’est surtout un mauvais signe donné à chacun d’entre nous. C’est nous dire : ne changez rien, vous pouvez continuer à faire comme avant, ce n’est pas si grave que ça…
Et bien non ! La situation est très grave !
Et surtout, une collectivité se doit de donner le bon exemple.
Ceux qui encouragent ce genre de manifestation participent inconsciemment ou consciemment (ce qui est encore plus grave) à rendre notre planète moins vivable et surtout à compliquer gravement la vie des jeunes générations.
Il y a des tas d’animations à organiser sur ce lac et au delà sur tout le site du Parc Intercommunal, qui n’impacteraient pas ou peu notre environnement et notre avenir et mettraient réellement en valeur ces espaces magnifiques. Comme dit plus haut, il faut juste un tout petit peu de conscience environnementale et d’imagination.
Concernant l'avenir du Parc Intercommunal, on ne peut bien sûr pas ignorer les difficultés actuelles des budgets des collectivités, mais il faut tout de même aller de l'avant en essayant de trouver des financements extérieurs. Pourquoi ne pas travailler sur un projet global incluant notamment le pôle vélo et en élargissant peut-être le périmètre à la Vallée du Lot, en répondant par exemple à l’appel à projets Pôles de pleine nature en Massif Central ?
Voici quelques exemples d’animations ponctuelles, estivales ou permanentes possibles sur le Parc Intercommunal (il y en a sûrement des tas d'autres) :
Sur les chemins et pistes :
Balades en Rosalies électriques
Promenades en vélos et vélos à assistance électrique
Dévaler les pentes en trottinette
Parcours acrobatiques, trampoline, tyroliennes…
Beach-volley – Jeux de ballon – jeux de plage
Parapente au dessus de la Découverte (maintenant possible en toute sécurité depuis que la ligne électrique a été enlevée)
Démonstration de modélisme : hydravions, voiliers… (déjà réalisé sur le lac de la Découverte)
Course d’OFNI (nombreux exemples en Aveyron et au delà)
Bateau solaire (fabriqué sur le Bassin)
Démonstration et pratique de la plongée (déjà réalisé sur le lac de la Découverte)
Joutes lyonnaises et givordines (avec le club de Joutes de Boisse-Penchot)
Mais aussi autour et sur le lac : jeux gonflables, mini-golf, jeux de boules, pêche, randonnées thématiques : flore et faune, histoire et patrimoine, lecture de paysages…
Photos : jlc, ©creative commons
- sauf parapente : Photo DDM
- Cliquez sur les photos pour les agrandir.
09:29 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | | Imprimer |
07/08/2015
Le vélo, mal aimé du Bassin
Dans La Dépêche du Midi du 7 août, Roger Lajoie-Mazenc s’inquiète de la manière dont on traite les cyclistes sur le Bassin, notamment à Viviez et à Decazeville. Et pour lui, il n’y a pas d’ambiguïté, on traiterait mal les cyclistes et ils seraient la dernière préoccupation des élus. Je partage malheureusement aussi cette constatation.
Le cycliste sous toutes ses formes, sportif, cyclo-randonneur, urbain… est totalement oublié des élus du Bassin. Pourtant, les cyclistes sont de plus en plus nombreux sur les routes et les chemins du Bassin. Cet été, nous voyons le passage de plus en plus important de cyclo-randonneurs qui sont perdus dans la traversée de Decazeville et Viviez. Ils prennent la RD 840 alors qu’elle est interdite aux cyclistes, parce qu’aucun fléchage ne leur indique la route à suivre. Et surtout, aucun aménagement spécifique n’est prévu pour leur usage et pour celui des cyclistes locaux. Quand aux cyclistes sportifs, rien n’est vraiment prévu tant pour les routards que pour les vététistes.
Les visites touristiques à vélo et la location de vélo pour les touristes se développent partout. Rien chez nous par manque d'intérêt et d'aménagements appropriés.
Pourtant les cyclo-randonneurs sont, comme les marcheurs du Chemin de Saint-Jacques. Ils mangent et se logent sur place dans des campings, des hôtels, des gîtes... C’est un apport économique important de mars à octobre qu’il ne faut pas ignorer. Et il sera de plus en plus important pour peu que l’on s’y intéresse. La future véloroute de la Vallée du Lot va encore amplifier la venue des cyclo-randonneurs chez nous. Il faut à tout prix les attirer et les accueillir par des aménagements et une signalétique dignes de ce qu’ils sont en droit d’attendre. Aménagements qui serviront de plus aux cyclistes locaux tout au long de l’année.
Je connais malheureusement le désintérêt complet des services du conseil départemental pour le vélo malgré un président qui claironne aimer le vélo mais qui ne fait rien pour favoriser son usage sur le département.
Durant ces derniers mois, de nombreux travaux ont été exécutés sur les voiries départementales et communales des communes du Bassin sans que l’on suive les préconisations du schéma des modes doux du Bassin pourtant adopté par les communes de la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.
Il était par exemple prévu une bande cyclable uniquement dans le sens de la montée de la Côte du Ruau, itinéraire alternatif pour les cyclistes à la dangereuse RD 840, après l’intersection avec la zone du Plégat afin de sécuriser un peu plus les cyclistes. Bilan, après travaux, pas de bande cyclable, mais au contraire, une bande rugueuse ! Rien de prévu non plus dans la traversée d’Aubin et visiblement rien non plus dans celle de Viviez, si ce n’est au contraire des obstacles à la circulation des cyclistes.
La mobilité est devenu un facteur important dans le choix de mode de vie de chacun d’entre nous, notamment au niveau financier. Les personnes souhaitant s’installer sur une commune regardent de plus en plus la présence ou non d’aménagements cyclables (et de transports collectifs) avant de décider. Des aménagements cyclables sur un territoire, c’est signe de modernité, de dynamisme et d’intérêt pour l’environnement pour de plus en plus de monde.
Il est encore temps de se réveiller. Mais il va falloir mettre les bouchées doubles si nous voulons un tant soit peu être attractifs à l’avenir.
10:06 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
06/08/2015
Des panneaux d’information pour les marcheurs du GR 65
L’initiative visant à inciter les marcheurs du GR 65, chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, à faire un détour par le centre-ville de Decazeville pour y faire étape ou avant de poursuivre leur route, est une bonne initiative.
Elle fait suite à la mise en place de panneaux informatifs et à l’installation de la gloriette au bas de la route de Nantuech équipée d’une table et de bancs, d’eau potable et de sanitaires auto-nettoyants que nous avions mis en place en 2013.
Les petits panneaux informatifs installés aux points de vues de notre ville en descendant de Viviole auraient peut-être pu être complétés par un QR Code dirigeant les utilisateurs de smartphone vers un lien sonore de la description détaillée du point de vue. il en est de même pour les petits panneaux installés à divers monuments de notre ville.
Beaucoup de marcheurs ou touristes sont maintenant équipés de smartphones ou de tablettes et utilisent couramment les QR Code.
Il serait peut-être intéressant de prévoir aussi un QR Code vers l’Office de Tourisme (voir ci-contre) et pourquoi pas la mairie de Decazeville.
On peut de toute façon rajouter ces indications sur des petits autocollants à poser sur ces panneaux informatifs.
Je note que de plus en plus de marcheurs se rendent des Estaques à Livinhac en descendant la RD 21. Or cette route départementale n’est pas équipée de bas-côtés permettant aux marcheurs d’être en toute sécurité. De plus, ce n’est pas le GR 65. Ces marcheurs arrivent généralement d’Agnac. J’avais fait installer il y a quelques années un panneau en trois langues invitant les marcheurs arrivant aux Estaques à remonter vers Saint-Roch pour retrouver le GR 65 et descendre vers Livinhac en toute sécurité.
Ce panneau a visiblement disparu. Il serait peut-être urgent de les réinstaller de nouveaux avant qu’il n’arrive un accident. Peut-être les installer en haut de l’avenue du 8 mai 1945, et au bas des chemins de Cahuac et du Conquet en arrivant aux Estaques.
Photos : jlc © creative commons - Cliquez sur le photos pour agrandir.
14:23 Publié dans Culture, Politique locale, Transports et mobilité, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |