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07/11/2010

Transports ferroviaires pour les Aveyronnais : LGV ou POLT

Liaisons ferroviaires Aveyron - Paris : l’existant

La ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse), que les Aveyronnais de l’ouest et du centre du département récupèrent à Brive, est le trajet historique et le plus direct pour se rendre à la capitale. Il est pour le moins curieux de vouloir passer par Montauban et Bordeaux pour aller à Paris de l’Aveyron. 

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Mais on s’est appliqué à dévaloriser cette ligne. Dans les années 1975-1980, le Capitole réalisait un Paris-Cahors en 4 h 52 mn. Le temps aujourd’hui est de 5 h 17, soit 25 minutes de plus. Sans oublier les retards fréquents qui contrarient les correspondances à Brive.

 Malgré cette volonté de la dévaloriser, la ligne POLT est une des quatre lignes rentables parmi les « trains d’aménagement du territoire » selon un récent rapport de la SNCF (lignes interrégionales Corail, Téoz, Intercités et Lunéa). 

Quel temps avec la future ligne TGV, Toulouse – Bordeaux – Tours - Paris pour les Aveyronnais ?

 Avec la future ligne LGV, il faudra compter 1 h 30 minimum pour aller (en voiture !) de Capdenac ou de Rodez à la gare de Montauban auquel on rajoute 2 h 45 minimum de Montauban-Paris soit un temps total de 4 h 15.

 Des essais effectués en 1997 avec des rames pendulaires italiennes ETR 460 mettaient Brive à moins de 3 h 15 de Paris (Cahors-Paris en 4 heures environ). Ces essais n’ont malheureusement pas eu de suite du fait de l’opposition de la SNCF et d’Alstom à l’utilisation des trains pendulaires. Ironie de l’histoire, Alstom Transport est devenu depuis propriétaire de Fiat Ferroviaria de Savigliano, et défend maintenant le système de pendulaison developpé par son unité italienne.

 Il faut actuellement compter entre 1 h 30 et 1 h 40 selon le nombre d’arrêts entre Brive et Capdenac soit 4 h 50 maximum pour un Paris-Capdenac en pendulaire (au lieu de près de 6 h actuellement).

 

Gain de temps pour un Capdenac-Paris en LGV : 35 minutes, mais cette différence va diminuer fortement si l’on prend en compte les gains de temps possibles suite aux travaux actuels sur les voies entre Brive et Capdenac (entre 15 et 40 mn) [1].

De plus, des études ont montré qu’avec des aménagements sur les infrastructures et en faisant rouler des trains pendulaires, on réaliserait un Paris-Brive en 2 h 50 maxi sur la ligne POLT actuelle. Avec cette éventualité, le trajet Aveyron – Paris serait plus rapide avec la ligne POLT qu’avec le TGV

Il est à noter que la création éventuelle de la ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Fd-Lyon, permettrait sur Paris-Vierzon un gain de temps appréciable pour la ligne POLT avec pendulaire, puisque les trains pendulaires sont adaptés pour rouler sur les voies TGV.

Signalons aussi que les liaisons directes ferroviaires Capdenac-Montauban ou Rodez-Montauban n’existent pas. Il faut prendre un bus de Capdenac jusqu’à Cahors, puisque la ligne Capdenac-Cahors est fermée, puis prendre le train à Cahors pour rejoindre Montauban, le tout en 2 h 53 mn de Capdenac !

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Nouvelles lignes ou meilleure exploitation des lignes existantes :

Les lignes existantes sont sous exploitées en France. Il passe par exemple trois fois plus de trains sur les rails suisses que sur les rails français. C’est le cas pour la ligne POLT

Les contraintes environnementales :

 Si l’on regarde le côté environnemental, la construction de nouvelles lignes LGV contribue fortement à l’artificialisation déjà galopante des sols en France et à la compartimentation d’espaces naturels.

 Concernant le volet énergétique, les rames TGV sont très consommatrices d’énergie. Un train lancé à 330 km/h consomme 60 % de plus qu’un train à 260 km/h. N’oublions pas que pour l’instant, la SNCF ayant revendu tous ses barrages, l’électricité alimentant les trains est fournie par la SNET à partir de centrales au charbon.

Le TGV, alternative à l’avion de l'Aveyron ?

On peut rajouter que si les TGV peuvent dans certains cas être des alternatives à l’avion en terme de temps de trajet, ce ne sera pas le cas pour l’Aveyron.

Quelles conséquences financières pour les usagers du TGV ?

 Nous venons de voir que le gain de temps des usagers aveyronnais se rendant à Paris sera pratiquement inexistant par la LGV, mais quel sera le coût d’un billet TGV pour les Aveyronnais si celui-ci doit passer par Montauban, Bordeaux et Tours ? Beaucoup plus élevé qu’un billet en POLT !

Actuellement, lors de la réservation d’un billet par internet, la SNCF propose systématiquement de passer par Toulouse pour aller de Rodez à Paris. Le prix est de 112 euros (plein tarif loisir) et le temps du trajet est de 8 h 30. En passant par Capdenac et en récupérant la ligne POLT à Brive, le prix n’est que de 77,50 euros, soit 45 % de moins, et le temps en moyenne n’est que de 7 h. Il est inadmissible que la SNCF oriente les usagers vers des itinéraires les plus longs et les plus chers. Tout cela on l’aura compris, pour déjà faire entrer dans les têtes que la ligne POLT n’existe plus et que l’avenir est à la LGV !

 Cela en dit long sur les tarifs qui seront appliqués aux Aveyronnais si l’on privilégie le TGV au lieu de la ligne POLT.

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Le département de l’Aveyron et la Région Midi-Pyrénées doivent-ils soutenir et participer au financement de la ligne LGV Toulouse – Bordeaux – Tours – Paris telle qu'elle est actuellement présentée ?

La SNCF constate ces derniers temps que la rentabilité des TGV est aléatoire. Certaines lignes accusent des forts déficits pendant que d’autres sont même supprimées.

Les budgets de l’Etat et des collectivités territoriales ne sont pas extensibles. Est-il souhaitable et raisonnable que les régions, les départements, les EPCI, déjà confrontées à des problèmes financiers permanents du fait notamment du transfert de compétences et du désengagement financier de l’Etat, participent à des projets dont ils n’ont pas directement la compétence, si en plus  l’intérêt économique, social et écologique n’est pas clairement démontré ?

Un financement pour cette infrastructure se réaliserait obligatoirement au détriment d’autres échanges plus utiles pour les Aveyronnais comme les transports urbains et interurbains, les déplacements en TER, et sûrement de la ligne POLT.

Ne convient-il pas mieux de renforcer et de moderniser la ligne POLT qui irrigue de plus les régions du centre de la France (Centre et Limousin, qui deviendraient un désert ferroviaire), en améliorant les infrastructures, les dessertes, les gares, les cadencements, et en y faisant rouler du matériel plus rapide et adapté comme des trains pendulaires de nouvelle génération ? 

 

Cette technique apparaît aujourd’hui comme le meilleur moyen d’effectuer un saut qualitatif dans l’offre ferroviaire de notre territoire sans recourir à une construction d’infrastructure supplémentaire onéreuse.

La mise en concession des lignes LGV dans le cadre d’un partenariat public privé pose également plusieurs problèmes. Le premier concerne l’endettement futur des collectivités du fait des sommes énormes qu’elles auront à rembourser aux entreprises retenues. Le pont d’or accordé aux entreprises concessionnaires nous semble indécent. Mais la  sécurité sur ces lignes et l’obligation de service public ne nous semble pas garantis par le mode de la concession.


En conclusion :

 « Nous pensons que toutes nos propositions doivent être ancrées dans la réalité budgétaire… être écologiste c’est être économe, solidaire, investir dans les femmes et les hommes et dans l’économie de demain » déclarait Eva Joly le 2 novembre dernier à Matthieu Ecoiffier de Libération.

Doit-on d’abord répondre aux attentes d’une population minoritaire, qui se déplace de capitale en capitale (50 % des voyages en TGV concernent les 10 % les plus riches) ou aux véritables besoins des Aveyronnais, de ceux qui chaque jour, seraient usagers de transports en communs, s’ils avaient à leur disposition des transports collectifs fiables, nombreux et réguliers, desservant efficacement les communes rurales autour de nos principales unités urbaines et vers les métropoles régionales ?

N’améliorera-t-on pas plutôt le quotidien des Aveyronnais avec la poursuite intensive de la rénovation des lignes existantes (POLT, Beziers-Neussargues, Capdenac-Cahors…), la création d’un réseau départemental de bus interurbains rapides et nombreux, de TAD (Transport A la Demande) efficaces dans les zones rurales, de transports collectifs dans les principales villes et d’aménagements cyclables et piétonniers sécurisés pour les courts trajets quotidiens (les plus nombreux) ?

N’améliorera-t-on pas plutôt le quotidien des Aveyronnais en favorisant une tarification plus lisible et plus équitable, en généralisant le titre de transport unique qui permet de passer d’un mode de transport à l’autre sans acheter plusieurs billets ou abonnements différents ?

N’améliorera-t-on pas plutôt le quotidien des Aveyronnais en donnant la priorité au rail pour le transport des marchandises avec la rénovation complète des lignes POLT, Beziers-Neussargues et Capdenac-Cahors et en conservant l’activité liée au trafic diffus (wagon isolé) qui concerne de nombreux sites en Aveyron ?

Le département de l’Aveyron avec les autres collectivités concernées doivent tout faire pour que la modernisation des lignes POLT et Beziers-Neussargues soient inscrites dans le prochain SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport).


Pour comprendre les enjeux de la ligne POLT :

 Des rapports consultables sur internet :

-       LIAISONS S.N.C.F. - GRANDES LIGNES ET ACTIVITES FRET DU LOT : étude adressée à l’Association « Tous Ensemble Pour Les Gares » - Jean-Noël BOISSELEAU – Août 2010

- Promotion et développement de la ligne et des dessertes ferroviaires de l’axe ParisOrléansLimogesToulouse Urgence ligne POLT – Mémorandum-Juin 2010

- UNE NOUVELLE AMBITION POUR LA LIAISON FERROVIAIRE PARIS-LIMOGES-TOULOUSECESR du Centre, du Limousin et de Midi-Pyrénées – Juin 2010 

 

Des sites internet à consulter :

 - Urgence Ligne POLT     

CLES Limousin

Bataille du rail, défense des gares 

NON aux LGV, OUI à l’aménagement des lignes existantes 


[1] Rapport de Jean-Noël Boisseleau – Août 2010 – Liaisons SNCF, grandes lignes et activités fret du Lot

01/11/2010

Les antennes relais installées contre le central téléphonique à Decazeville

antenne dkz - instal - 281010.jpg

Dans une note récente pour soutenir les amis d’Auzits qui luttent contre l’installation d’une antenne téléphonique proche d’habitations, j’avais tort de me réjouir du fait que les antennes prévues à Decazeville n’étaient toujours pas installées.

C’est maintenant chose faite. Tous les manifestants qui défilaient jeudi dernier contre la réforme des retraites de Sarkozy ont pu voir l’imposante nacelle permettant aux techniciens d’accéder en haut de la façade nord du bâtiment contenant les installations de France-Télécom pour y monter ces antennes.

Ces antennes, l’une orientée vers la Mairie, la zone commerciale et la zone du Centre, l’autre vers l’immeuble HLM des Casernes, la crèche intercommunale… se rajoutent à d’autres antennes déjà installées sur le toit du central. Elles sont prévues pour la technologie UMTS (1 800 Mhz - 41V/m) et 3G (2 100 Mhz - 61V/m).

Je rappelle, à ceux qui nous jugent pour des babas attardés, que nous ne sommes pas viscéralement et dogmatiquement opposés à l’installation d’antennes téléphoniques. Ayant moi-même un téléphone portable qui me rend bien des services, je comprends qu’il faille des antennes. Mais nous demandons l’application du principe de précaution. En attendant d’en savoir un peu plus sur les effets des rayonnements électromagnétiques des antennes, on doit limiter leur puissance à 0,6 V/m (soit 100 fois moins que les antennes installées actuellement pour le 3G), tout comme on doit agir sur la puissance des appareils téléphoniques, comme cela se fait déjà dans de nombreux pays européens.

Je rappelle également que je me suis retrouvé bien seul pour m’opposer à l’installation de ces antennes, la plupart de mes collègues élus ne m’ayant pas suivi et les riverains de ces antennes n’ayant pas beaucoup réagi. Mais cela ne m’empêchera pas de poursuivre ce combat, à Decazeville, à Auzits et ailleurs.

En attendant, essayons de nous exposer le moins possible au rayonnement de ces nouvelles antennes.

L'article de presse de Centre PresseDeux antennes de télécommunication en plus dans le paysage decazevillois.pdf

30/10/2010

La gauche qui veut diviser pour exister

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On pensait, qu’avec la période difficile que nous vivons tous avec cette désastreuse réforme des retraite voulue par Sarkozy, l’heure était plutôt à l’union des forces progressistes. Certains ont jugé que non.

Et de quelle manière : la désinformation et la calomnie.

Le premier coup est venu de Martine Perez, conseillère régionale communiste qui s’est épanchée dans la presse locale (voir en bas de note).

Pour elle, les élus écologistes au Parlement Européen auraient voté un texte préconisant ni plus ni moins la fin des retraites par répartition.

Plus grave, ces propos étaient repris noir (et rouge) sur blanc sur le tract distribué par le PC lors des manifestations de jeudi dernier contre la réforme des retraites.

Ces procédés sont inadmissibles et dénotent bien que certains militants de cette mouvance sont encore dans des pratiques d’un autre temps que nous croyions révolues.

Europe Ecologie – Les Verts de l’Aveyron tiennent à apporter une réponse et une explication à ces propos injurieux

Mais cela Madame Perez n’en parle pas !

Martinez Perez du Parti Communiste vient une fois de plus de s’en prendre aux « Verts », dans une tribune publiée par le Midi Libre du 26 octobre 2010.

De quoi s’agit-il exactement ? Le Parlement Européen a voté un rapport sur la crise financière, économique et sociale, rapport qui fait des  recommandations sur les mesures et initiatives à prendre

Ce rapport, comme tous rapports, est le fruit d’âpres négociations entre les différentes composantes du Parlement et de compromis pour obtenir qu’y figure des propositions jugées comme prioritaire par Europe Ecologie.

Il a été adopté par une majorité écrasante de 501 voix pour, 67 contre et 50 abstentions. Parmi les votes contre l’on trouve les élus du Front de gauche.

Parmi ses 226 articles (pas moins !) y figurent entre autre une  proposition qui ne peut que satisfaire tous les progressistes. Que dit-elle : « Elle recommande la mise en place d'une taxe sur les transactions financières, dont le produit améliorerait le fonctionnement du marché en réduisant la spéculation et en contribuant à financer les biens publics mondiaux et à diminuer les déficits public ; considère qu'une telle taxe devrait être établie sur la base la plus large possible, mais qu'à défaut, elle devrait être introduite dans un premier temps au niveau de l'Union européenne; invite la Commission à produire rapidement une étude de faisabilité intégrant la notion des conditions égales au niveau mondial et à présenter des propositions législatives concrètes dans les meilleurs délais »

Mais cela Madame Perez n’en parle pas

Dans son article 73 il : « propose que la future stratégie de l'Union soit durable sur les plans des marchés financiers, de l'économie, des dépenses publiques, de la dynamique économique et sociale, du climat et de l'environnement »

Mais cela Madame Perez n’en parle pas

Dans son article 182  il appelle à « la mise en place d'un nouveau programme de promotion du travail décent, de garantie des droits des travailleurs dans l'ensemble de l'Europe et d'amélioration des conditions de travail »

Mais cela Madame Perez n’en parle pas

L’article 187 : « presse l'Union d'associer son action en faveur de l'emploi à des mesures de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale ainsi qu'au fonctionnement efficace du marché intérieur pour les travailleurs au sein de l'Union, afin d'éviter que la crise ne creuse encore plus les inégalités »

Mais cela Madame Perez n’en parle pas

Pour ce qui concerne l’article 77 c’est vrai que la mission qui l’a rédigé : « prend acte de ce que le grand krach éclaire d'un jour nouveau le défi démographique et celui du financement des retraites; considère que le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public, mais doit reposer sur des systèmes à trois piliers, comprenant des régimes de retraite publics, professionnels et privés », mais il poursuit en précisant : « en outre que les retraites devront être réformées à l'échelle européenne pour contribuer à financer la solidarité intergénérationnelle ». La solidarité intergénérationnelle c’est essence même de la retraite par répartition et le contraire de la capitalisation.

Mais cela Madame Pérez oubli de le dire.

Au final le Front de gauche et le Parti Communistes n’ont pas voté ce rapport. Nous pourrions en conclure qu’ils sont donc opposés à une « taxe sur les transactions financières », à une stratégie durable portant entre autre sur les plans « du social, du climat et de l'environnement » à « l’amélioration des conditions de travail » ou à des actions en faveur « en faveur de l'emploi à des mesures de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale » !

Mais cela nous nous garderons bien de l’affirmer

 

Le texte de Martine Perez dans Midi Libre

"Il y a eu la déclaration de Strauss-Kahn, volant au secours de Sarkozy, au nom du FMI.A la télévision, Mme Aubry a tenu des propos plus qu’ambigus sur les retraites, provoquant des remous au sein même de la direction du Parti socialiste. «Ce mercredi 20 octobre, l’Assemblée européenne a adopté un rapport où il est écrit: «Le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public, mais doit reposer sur des systèmes à trois piliers comprenant des régimes de retraite publics, professionnels et privés!» C’est en fait la volonté d’en finir, comme le veut Sarkozy, avec la retraite par répartition, avec le système solidaire. «La droite européenne a, avec son extrême, voté ce rapport, ce n’est pas une surprise. Ce qui, en revanche, est insupportable, c’est que ce texte a été présenté par l’eurodéputée socialiste française Pervenche Berès et qu’il a été voté par les socialistes et les Verts! A gauche, seule, la Gauche unitaire européenne a voté contre. «Ce rapport qui livre nos retraites au privé intervient au moment même où l’on apprend que le frère de Sarkozy, Guillaume, vient de créer un groupe, Malakof Médéric, destiné à mettre en place un fonds de pension privé! «Je sais, qu’en dehors de la direction, il y a au PS comme chez les Verts, dans leur électorat, des citoyens sincères attachés aux valeurs de gauche, aux valeurs républicaines. «Au moment où la question d’un véritable changement de société se pose -et pas seulement le locataire de l’Élysée-, ils ont, dans le respect de leur sensibilité, toute leur place dans le Pacte d’Union populaire que nous bâtissons avec nos partenaires du Front de Gauche, qui s’élargit aux acteurs des mouvements sociaux. Ils ont leur place pour construire ce projet qu’une véritable gauche devra appliquer. «Plus que jamais rassemblons-nous dans l’unité, dans la clarté, dans le respect d’une éthique pour un Front Populaire à vocation majoritaire..."

Martine PEREZ, conseillère régionale PCF

16/10/2010

Au secours ! Les porcheries industrielles reviennent en Aveyron !

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Pas moins de deux enquêtes publiques en ce moment sur l’Aveyron pour l’extension de deux porcheries industrielles.

Ces projets, soutenus par la FDSEA, visent à produire des porcs IGP «  Jambon de Bayonne » ! Oui, vous avez bien lu. Du jambon de Bayonne industriel produit en Aveyron.

Europe Ecologie – Les Verts s’élève contre de tels procédés et ne veulent pas que les eaux et les sols de l’Aveyron deviennent comme ceux de la Bretagne.

Marie-Claude Carlin est allé à Baraqueville pour rencontrer le commissaire enquêteur pendant que Marie-Françoise Vabre, conseillère régionale Europe Ecologie – Les Verts soutenait dimanche dernier les habitants de Brasc

Marie-Claude Carlin a tenu à transmettre un communiqué.

Pas de porcheries industrielles en Aveyron !

Non, l'Aveyron ne doit pas devenir une deuxième Bretagne !

Les porcheries industrielles qui se sont développées en Bretagne ces vingt dernières années ont pollué avec leurs lisiers les nappes phréatiques, pollué les rivières et provoqué la prolifération d'algues vertes toxiques sur le littoral, véritable catastrophe écologique.

Si bien qu'aujourd'hui on assiste à un transfert de projets de la Bretagne vers l'Aveyron: projet de Brasc dans le Sud-Aveyron d'une grosse porcherie et projet de Baraqueville .

Pour Europe Ecologie – les Verts, il n'est pas pensable de laisser s'implanter ces véritables '' usines à cochons" .

- Pour des raisons environnementales d'abord. A cause de la pollution générée par les nitrates des lisiers sur les sols et l'eau malgré les précautions annoncées (on parle de plus de 500 ha de terre prévus pour l'épandage des lisiers à Vors ! ).

- Pour des raisons de santé publique. Ces porcs élevés intensivement en " batterie " sur caillebotis sont stressés (ou est le bien-être animal ? ), sont bourrés d'antibiotiques car fragiles et carencés, ce qui donne une viande de mauvaise qualité, et même nocive pour la santé des consommateurs.

- Enfin pour des raisons économiques. Les crises porcines successives qui se sont produites ces vingt dernières années et ont mené chaque fois à un effondrement des cours et à la ruine de certains éleveurs montrent que ce type d'élevage productiviste constitue une filière extrêmement fragile économiquement car soumise aux aléas d'un marché non régulé

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Et pourtant il y a place pour un élevage de porcs de qualité élevés sur paille ou en plein air, mis en oeuvre par des structures à taille humaine créatrices d'emplois, dégageant une forte valeur ajoutée avec des prix de vente rémunérateurs qui permet aux éleveurs de vivre de leur travail, tout en fournissant une viande de qualité au consommateur, sans polluer l'environnement. C’est ce modèle qu'il faut promouvoir, certains départements l'ont fait, par exemple avec le porc noir de Gascogne ....

L’article de La Dépêche du Midi : Brasc. Les mairies votent massivement contre la porcherie

Photo 1 : Une porcherie aveyronnaise

Photo 2 : races porcines disparues – photo de tournage du nouveau film de Stéphanie Muzard Le Moing : Du coq à l’âme

Vous pouvez être souscripteur de ce film et vous participerez ainsi au financement indépendant de la réalisation et création cinématographique d’une œuvre écocitoyenne.

Stéphanie Muzard le Moing viendra prochainement à Decazeville à la Strada présenter son film "Sans terres et sans reproches"

13/10/2010

Plus de 15 000 manifestants à Rodez contre la réforme des retraites

retraites-rodez-121010.jpgUne Place d'Armes pleine de monde à Rodez (16 000 personnes selon les syndicats) pour cette manifestation du 12 octobre. Mais la police n'a vu que 8 000 personnes. La volonté de minimiser les chiffres des manifestants est visiblement reçu comme une provocation et encourage au contraire plus de monde à se joindre aux cortèges.

Le combat continue contre ce président et ce gouvernement qui préfèrent défendre les riches qu'écouter le peuple.


MANIF RETRAITES - RODEZ - 121010
envoyé par calmettes. - L'actualité du moment en vidéo.

11/10/2010

La droite et la gauche aveyronnaise veulent achever le rêve de Giscard

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Pensée dans les années 1970, la réalisation d’un axe Séville-Varsovie, appelé aussi la « diagonale du fou » passant par la RN 88, poursuit malheureusement son bonhomme de chemin.

Des élus de droite et de gauche poursuivent ce vieux rêve pensée à une époque ou nous ne connaissions pas la possibilité d’un « pic pétrolier », le réchauffement climatique et les effets néfastes de la circulation routière en matière sanitaire.

De cette route nationale où la circulation était relativement réduite, et elle est encore relativement basse dans la partie entre Laissac et Séverac (moins que sur la RD 840 sur le Bassin de Decazeville), on a créé artificiellement un passage de plus en plus important de véhicules par le doublement de certains tronçons (Toulouse-Albi - Tanus, Carmaux…) alors que des aménagements pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains auraient largement suffis, surtout à partir d'Albi.

Mais la mondialisation des échanges n’attend pas. Et, les mêmes qui vilipendent les délocalisations d’entreprises et l’arrivée sur nos territoires de produits agricoles et industriels à bas prix applaudissent des deux mains l’arrivée du doublement de la RN 88 censée nous sauver de notre « enclavement » comme ils disent.

Que la droite départementale soit favorable à cette mondialisation libérale qui se fait par du dumping social et environnemental avec l’argent des contribuables, on peut comprendre. Mais que la gauche départementale, celle qui se gargarise de « développement durable » dans des discours pathétiques, celle qui voudrait donner des leçons d’écologie à tout le monde leur emboîte le pas en soutenant le doublement de la RN 88, c’est incompréhensible.

On ne peut justifier les doublements de routes et la création d'autoroutes par l’augmentation inexorable de la circulation. Non ! Il s’agit d’une volonté politique pour favoriser cette mondialisation incontrôlée des échanges.

La RN 88 doublée ne sera qu’un axe gratuit de plus pour les camions traversant l’Europe avec leurs marchandises « low-cost » , et le développement économique attendu le long de cet axe se fera peut-être, mais il se fera surtout au détriment du reste de l’Aveyron.

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Les eurodéputés écologistes l’expliquent mieux que moi.

La commission Développement du Parlement Européen a adopté la semaine passée, à l'unanimité, une opinion sur la politique commerciale sous les impératifs dictés par le changement climatique. Pour Catherine Grèze, eurodéputée verte française de notre eurorégion, rapporteure de l'opinion, « Il ne faut pas se voiler la face : le changement climatique est d'abord du à nos habitudes commerciales ».

Les député(e)s européen(ne)s ont soulevé la nécessité de changer de modèle commercial, dont les pollutions dues aux transports rendent inefficaces toute stratégie de réduction des émissions, en instaurant une économie de proximité pour un développement endogène de tous les pays, du Nord comme du Sud.

Economie locale vivante, économie résidentielle, villes « lentes », villes en « transition », slow food, circuits courts… les initiatives fleurissent en France et dans le monde pour retrouver une économie de proximité au service de l’humanité, où les échanges sont porteurs de sens et profitent à tous.

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Mais les notables Aveyronnais résistent et ne veulent pas entendre parler de ça. Si le maire de Millau favorise fort justement le « slow food » dans sa ville, le conseiller général qu’il est aussi vote des deux mains les crédits pour le doublement de la RN 88 et va sûrement voter les crédits départementaux pour la RN 88 au nord de Rodez, le fameux barreau de Saint-Mayme (20 à 50 Millions d’€), comme ses amis de gauche. Jusqu’à quand jouer ce grand écart ?

Pourtant, des solutions existent pour réduire aussi durablement la circulation. Tout le monde peut constater le manque de transports collectifs urbains et interurbains en Aveyron et sur la région de Rodez. Tout comme le manque d’aménagements cyclables sécurisés.

Mais c'est sur le rail qu'il faut mettre le paquet. Rénover les lignes SNCF Béziers-Neussargues et Capdenac-Cahors et augmenter le nombre de trains (fret et voyageurs). Il passe trois fois plus de trains sur les lignes suisses qu'en France. Rénover la ligne POLT et y mettre des trains pendulaires plutôt que cette course ruineuse aux LGV.

C’est là qu’il faut agir.

Stop autoroutes - APE.jpg

A l’occasion d’une conférence de presse, les représentants de quinze associations locales et nationales ont décidé de structurer le Réseau « Stop-Autoroutes ». Face à l’adoption programmée d’un Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) qui fait la part belle à une relance massive du programme autoroutier hexagonal, le Réseau « Stop-Autoroutes » a vocation à s’opposer aux multiples projets routiers et autoroutiers actuellement décidés en catimini par Jean-Louis Borloo.

Parmi les associations fondatrices de ce réseau, figure l’association « Non à la deuxième autoroute » qui se bat contre le doublement de la RN 88 en Lozère.

Toutes mes notes sur la RN 88 en cliquant ici

08/10/2010

Antenne téléphonique à Auzits dans l’Aveyron

auzits-antenne.jpg

Il n’y a pas qu’en ville que l’installation d’antennes téléphoniques pose problèmes. Les zones rurales ne sont pas épargnées. A Auzits, petite bourgade de l’Aveyron située sur deux lieux (Auzits et Rulhe), l’endroit choisi par Orange pour installer son antenne ne semble pas plaire à une partie des habitants. Et on les comprend. Les premières habitations sont situées à moins de 200 m. Mais c’est surtout sur la manière dont est arrivée ce projet qu’il faut s’attarder. Aucune information n’a filtré de la mairie et le dialogue entre les élus et les riverains n’a à aucun moment été réalisé. Tout a été fait dans le plus grand secret.

D’ailleurs, un autre projet intéresse les membres de l'association BVA (Bien Vivre à Auzits). C’est celui de la création d’un créneau de dépassement sur la RD 840 dans la côte d’Hymes. Là aussi, le climat n’est pas bon. Pourtant les riverains ont posé des questions et proposé des solutions concernant les problèmes fonciers. Mais là aussi, c’est le silence complet.

Sans vouloir être un donneur de leçon, il est encore temps pour les élus locaux et les responsables de ces projets d’ouvrir un dialogue avec les personnes concernées sur ces deux problèmes. Avec peut-être, si cela est nécessaire, la médiation de l’Etat comme les responsables de BVA semblent le souhaiter. Les membres de BVA ne sont pas de dangereux extrémistes, ils proposent des solutions, ils sont prêts à dialoguer si on les respecte.

Les membres de BVA qui ont empêché l’installation de cette antenne vendredi campent actuellement sur le site. Je suis allé les soutenir hier après-midi.

Une manifestation est prévue samedi 9 octobre à 14 h. Le rendez-vous est fixé devant la mairie d’Auzits pour se rendre ensuite sur le site.

J’ai connu les mêmes problèmes à Decazeville avec les projets d’installation d’antennes à Pomeyrol et sur le central téléphonique en centre ville et je m’y suis opposé avec véhémence. Ils ne sont toujours pas réalisés. Heureusement !

Je serai donc samedi à Auzits pour soutenir l’association BVA et j’invite le maximum de personnes à nous rejoindre.

Europe Ecologie – Les Verts du Rouergue Occidental soutiennent les propositions de BVA pour ces projets et demandent qu’une réunion de concertation soit organisée avec l’association BVA, les élus locaux et les porteurs de ces projets pour trouver un consensus.

La Dépêche du Midi et Midi Libre ont consacré dernièrement des articles à Auzits.

03/10/2010

Plus de 2 500 personnes à Decazeville contre la réforme des retraites

Retraites - 60 ans = Vélo.jpg

Franchement, on se demande comment a fait la police pour ne trouver que 1 200 personnes dans la manifestation d’hier à Decazeville. Il y a réellement une volonté de minimiser les chiffres des manifestants. Même la presse locale se rapproche des chiffres des syndicats et trouve les chiffres des « autorités » déplacés.

La vidéo ci-dessous, filmé devant La Poste, atteste du monde présent à cette manifestation.

La photo ci-dessus montre un manifestant qui a réussi à joindre sa passion pour le vélo avec la juste revendication de la retraite à 60 ans. Venu de Capdenac à vélo, il a rejoint après la manifestation le Salon Eco-Energie Midi-Pyrénées se déroulant au halls « Le Laminoir »


Rassemblement-Manifestation samedi 2 octobre à Decazeville
envoyé par pascalmazet. - L'info internationale vidéo.

 

25/09/2010

Le Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées à Decazeville

affiche2010.jpgC’est le week-end prochain que se déroulera la 4ème édition du Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées à l’espace Le Laminoir à Decazeville avec un programme des plus intéressant.

La journée du vendredi 1er octobre sera réservée aux professionnels (collectivités, bailleurs sociaux, organisme en lien avec l’habitat…) et traitera des apports du Grenelle II en matière d’urbanisme, d’habitat et d’énergies avec de nombreux témoignages et organismes divers.

A 18 h, suivra une conférence organisée par la CAPEB en collaboration avec la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin à destination des artisans. Les thèmes : l’efficacité énergétique, la Réglementation Thermique 2012 et la marque « Eco Artisan ».

Téléchargez le programme de cette journée (1,5 Mo) :

Invitation journée professionnelle.pdf

Toujours le vendredi, mais à 20 h 30 et au cinéma « La Strada » (situé en face du Laminoir), suivra la soirée : « L’après pétrole, des territoires se préparent ». Explication du « pic pétrolier », film documentaire sur les « villes en transition » et débat.

Téléchargez le programme (596 ko) :

Flyer Après pétrole.pdf

Les 2 et 3 octobre, le salon sera ouvert au grand public avec plus de 70 stands pour trouver des conseils et des offres en matière d’économies d’énergies, d’énergies renouvelables, de mobilité, d’habitat…

Sur ce salon, vous pourrez voir des démonstrations et des animations réalisées notamment par l’association Canopée. Vous pourrez également assister aux nombreuses conférences qui se dérouleront tout le long de ces deux journées.

Téléchargez le programme des journées grand public (1,1 Mo) :

Journée grand public.pdf

 

20/09/2010

Succès du week-end vélo sur le Bassin

thermes2.jpgLa bourse aux vélos d'occasion organisée samedi 18 a connu un petit succès. Il faut dire que c'était une première sur le Bassin. Première qui appellerait sûrement une suite.
Avec un temps magnifique, les 25 à 30 cyclistes qui ont participé à la rando vélo du dimanche 19 ont vu les difficultés à rouler dans le Bassin, mais aussi les formidables opportunités en matière de déplacements à vélo qu'il serait possible de réaliser.
Cette rando vélo était jumelée avec les Journées du Patrimoine. Au vu des avis des participants, la découverte du Bassin à vélo pourrait faire l'objet d'une offre touristique intéressante.
Cette randonnée a aussi été l'occasion pour de nombreuses personnes de tester les vélos à assistance électrique prêtés gracieusement par divers marchands de cycles.
Vous pouvez voir quelques images de cette animations en feuilletant l'album photo
Ci-dessous, un petit film souvenir de ces deux jours d'animation autour du vélo
Cette animation était le moment choisi pour faire la présentation du "Schéma modes doux" du Bassin. Vous pouvez ci-dessous télécharger le document réalisé à cette occasion (1,3 Mo et 1,7 MO).

06/09/2010

Tous à vélo les 18 et 19 septembre dans le Bassin

bougezautrement.jpg

A l’occasion de la semaine européenne de la mobilité, la Communauté de communes du Bassin Decazeville Aubin organise 2 journées de manifestations autour du vélo pour sensibiliser aux alternatives à la voiture et présenter son schéma des circulations douces.

Bande annonce de cette manifestation :


TOUS A VE�LO A� DECAZEVILLE LES 18 ET 19/09
envoyé par calmettes. - L'info video en direct.

Samedi 18 septembre : « Le vélo dans tous ses états »

-       sur le parking du Laminoir (ou à l’intérieur du Laminoir 2 selon la météo) de 10h à 17h30

o      bourse aux vélos et pièces d’occasions (possibilité de vendre soi-même ou de confier la vente à des spécialistes du Vélo Club de Firmi)*

o      essai de vélo à assistance électrique

o      marquage des vélos « bicycode » contre le vol (2 €)

o      exposition concernant le schéma des déplacements doux : vélos & piétons sur le territoire de la Communauté de communes

o      Animations :

-     tout au long de la journée animation musicale avec la cie « Aragon et Castille » : chansons françaises, orgue de barbarie à vélo,

-     jeux pour enfants, château gonflable, buvette,….

-     14h15 & 16h15 démonstrations de BMX Flat avec la participation de 2 champions du monde catégorie expert et professionnel Matthieu BONNECUELLE & Thomas NOYER de l’association Onet BMX Flat.

 

*2 formules sont proposées pour la bourse aux vélos :

-     un vide grenier « vélos et accessoires » - emplacements gratuits

-     une bourse aux « vélos et accessoires » tenue par les membres du vélo club de Firmi moyennant une participation de 10 % des ventes :

-      8h – 10 h : dépôt des vélos & accessoires à vendre (étiquetage des prix)

-      10h – 17h30 : vente

-      17h30 – 18h30 : reprise des invendus et règlement des ventes

-      Inscription conseillée auprès du service transports de 8h00 à 17h30 au 05.65.43.95.00 ou auprès de Didier Gutin à partir de 18h00 au 06.88.97.25.88

Dimanche 19 septembre : « Découvrez le patrimoine du Bassin à vélo ou en bus* »

-       rendez-vous à 14h00 à l’église de Combes,

-       retour vers 18h00 à l’église Notre Dame de Decazeville (possibilité de retour en bus à Combes).

-      randonnée cyclable de 15,6 km sur le thème de la découverte du patrimoine local avec essais de vélos à assistance électrique tout au long du parcours. Randonnée animée par un jeu quizz patrimoine avec de nombreux lots à gagner (un soin thermal, un lot de livres sur le patrimoine local, un abonnement cinéma, etc.)

Circuit traversant les communes de Aubin, Cransac, Viviez et Decazeville sur routes à faible circulation et chemins carrossables. Parcours à faible déclivité à l’exception de 2 côtes : la montée de Combes aux Thermes, et montée du plan d’eau du Gua au Plateau des Forges. Parcours accessible à tous à partir de 10 ans. Port du casque conseillé.

*possibilité de faire le circuit en bus : nombre de places limitées, inscription obligatoire.

Participation gratuite - Rafraîchissements offerts - Inscription obligatoire au 05.65.43.95.00 – service transports ou service animations culture & patrimoine

Pour mémoire, vous pouvez revoir ci-dessous la randonnée cyclable qui s’était déroulé en 2008 dans le Bassin toujours dans le cadre de la semaine de la mobilité.


RANDO VÉLO BASSIN - 200908
envoyé par decazeville-bassin. - L'info internationale vidéo.

Téléchargez ci-dessous le flyer de cette manifestation et faites le circuler :

Dépliant 25 08 10 basse déf.pdf

Manifestation organisée par la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin avec la collaboration du Vélo Club de Firmi, la ville de Decazeville, les Cycles LACOSTE à Decazeville et Figeac, Boutonnet Cycles, Vieilledent Cycles et Intersport à Rodez et Chrono-cycles de Villefranche

27/07/2010

Toujours les camions

Camions Pont de Livinhac.jpg

Je reçois de plus en plus de protestations concernant le passage incessant de camions traversant le village de Livinhac et allant rejoindre la RD 840 à Decazeville par le pont de Livinhac (et dans l’autre sens). Le plus surprenant c’est que ces camions venant de la carrière de Bagnac dans le Lot, transportent les pierres servant au ballast pour la rénovation des voies de chemin de fer Rodez-Capdenac et Villefranche-Tessonnières.

J’avais déjà dénoncé l’an passé dans une précédente note cette aberration et des courriers avaient été adressés dans ce sens au Conseil Régional. Des conseillers régionaux locaux avaient même été alertés lors de réunions. Mais rien n’y fait !

Alors que Midi-Pyrénées est la région championne de France pour sa part des rejets de gaz à effet de serre dus aux transports, les collectivités locales (régionale et départementale) continuent à favoriser le transport routier pour le transport des marchandises et des granulats par des marchés publics et par l’aménagement d’infrastructures : doublement RN 88, autoroute Castres-Toulouses...

Il faut dire que l’exemple vient d’en haut.

En matière de transports et de déplacements, le Grenelle de l’Environnement est devenu le Grenelle du bitume : annonce de la construction d’autoroutes et de 2 X 2 voies dans toute la France, taxe carbone avortée, étiquetage carbone repoussé aux calendes grecques, taxe poids lourds oubliée...

Sans oublier le dernier avant projet de SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport) annoncé en pleine période estivale qui inscrit 19 projets autoroutiers « justifiés par l’intérêt local ou les enjeux de congestion ou de sécurité ». Cela revient à étendre le réseau autoroutier français de plus de 8%, soit 879 kilomètres.

Hervé Kempf souligne dans « Le Monde » du 24 juillet l’impact négatif environnemental des projets contenus dans ce SNIT (routiers et ferroviaires car que des LGV - Lignes à Grande Vitesse), mais aussi leur impact social néfaste car ils participent au creusement des inégalités dans notre pays.

Les autoroutes payantes et les LGV (qui vont essentiellement vers Paris) pour les classes aisées qui privilégient un gain marginal de vitesse, pendant que l’on abandonne pratiquement le réseau ferroviaire secondaire (où qu’on le laisse à la charge des régions étranglée financièrement par l'Etat) indispensable au déplacement de la très grande majorité des personnes dont les plus pauvres.

On en profite également pour marginaliser le transport du fret par le rail, notamment avec l’abandon du wagon isolé chez nous alors qu'à titre d'exemple, il passe trois à quatre fois plus de trains sur les voies ferrées suisses que sur les voies françaises.

Mais aussi inégalité territoriale. En matière de transports, nous assistons à une métropolisation de la France et de l'Europe et les habitants des territoires ruraux comme le notre vont avoir de plus en plus de difficultés à se déplacer. D’autant plus que les collectivités locales sensées nous défendre, même celles de gauche, sont souvent complices de ces aménagements autoroutiers ou de LGV qu’elles voient comme un « désenclavement » salvateur alors qu’ils font de notre territoire une zone de transit entre deux grandes métropoles, occasionnant au passage d’énormes nuisances environnementales, économiques et sociales (Voir la fiche sur la RN 88 dans la colonne de gauche).

Lorsque l'on regarde une carte du réseau SNCF ou un Indicateur Chaix (horaires des trains) des années 1950-1960, on comprend ce que veut dire "aménagement du territoire" et "service public des transports". Le contraire de ce qui est fait maintenant.

14/07/2010

POLT : et si on revenait au pendulaire ?

teoz.jpg

Si le souhait de voir la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) classée comme grand axe ferroviaire d'intérêt national au futur Schéma National des Infrastructures des Transports est louable, je reste plutôt sceptique devant l’annonce faite par les trois conseils régionaux de Midi-Pyrénées, du Centre et du Limousin de voir des rames TGV remplacer les rames TEOZ actuelles. Le confort des passagers sera certes amélioré, mais cela revient à mettre un tortillard aux couleurs du TGV comme le dit fort bien Gilbert Laval de Libé Toulouse. Cette solution provisoire risque de masquer ou de retarder la vrai réponse au désir de voir des trains plus rapides desservir les trois régions concernées.

L’urgence est de remettre à l’ordre du jour la solution des trains pendulaires. On se souvient que cette solution avait été choisie avant que Jean-Pierre Raffarin ne dénonce le 18 décembre 2003 la convention entre RFF, l’Etat, la SNCF et les trois régions concernées, pour plaire à Bernadette Chirac défendant elle, le barreau TGV Poitiers-Limoges.

Le Conseil d’Etat avait d’ailleurs condamné par la suite l’Etat Français à verser 340 000 euros à la région Midi-Pyrénées pour le remboursement des crédits études.

CFF (Chemins de Fers Fédéraux) en Suisse, Deutsche-Bahn en Allemagne et Trenitalia en Italie, les équivalents de notre SNCF, exploitent de nombreuses lignes avec des rames pendulaires notamment sur des liaisons transfrontalières depuis plus de 10 ans. Cette technique donne entière satisfaction.

Mais malheureusement, la SNCF bannit les trains pendulaires. On ne sait pas pourquoi.

Pendo2.jpg

Une étude montrait les possibilités d’utilisation d’un train pendulaire sur la ligne Paris-Toulouse. Le temps actuel en IDTGV est de 5 h 26 dans le meilleur des cas. Avec un pendulaire (V 220), on peut gagner une heure.

Sur le trajet Paris-Brive qui intéresse plus particulièrement les Aveyronnais et les Cantaliens, le trajet en Téoz dure dans le meilleur des cas 3 h 59. La durée du trajet en pendulaire (V 220) n’est que de 2 h 53. Gain de temps, une heure là aussi. Rajoutez 1 h 40 pour venir de Brive à Capdenac-Gare en TER (là aussi on va peut-être pouvoir gagner du temps avec la voie refaite), cela fait un Paris-Capdenac en 4 h 40 mn. Il n’y a pas besoin de dépenser des milliards à construire le barreau TGV Poitiers-Limoges et même on peut légitimement se poser la question de l’utilité de la LGV Bordeaux-Toulouse. La rentabilité des lignes TGV n’est plus avérée et elles sont utiles uniquement pour des usagers allant à Paris ou Toulouse très souvent. Ce qui représente très peu de personnes pour les énormes investissements qu’elles nécessitent. Les voyageurs occasionnels, les plus nombreux, ne sont pas à une heure près.

800px-ICE-T_Neigung.jpgDe plus, lorsque l’on sait que les nouvelles générations de pendulaires roulent sur des lignes classiques et sur des LGV, il faut reprendre le plus rapidement possible les études interrompues par Raffarin.

Vite ! Des trains pendulaires pour l’Aveyron et pourquoi pas pour Toulouse !

Photo ICE T : Sebastian Terfloth User:Sese_Ingolstadt

DERNIÈRES INFOS (16 juin 2010) :

carte rail.jpgA la lecture de l’avant projet de Schéma national des infrastructures de transport mis en ligne hier, le centre de la France est toujours un grand désert ferroviaire.

Si la controversé LGV Poitiers-Limoges y figure bien, l’amélioration de la ligne POLT n’y figure pas, même si l'on trouve de la belle prose comme "la nécessité d'optimiser le système de transport existant notamment afin de limiter la création de nouvelles infrastructures" ou "assurer la robustesse du système de transport"...

D’ailleurs la part belle de ces projets est réservée aux LGV dont on connaît les coûts exorbitants de construction, le massacre environnemental qu’elles occasionnent et la rentabilité aléatoire par la suite.

Ce SNIT est soumis à concertation. Il est donc indispensable que nous nous mobilisions pour obtenir des aménagements sur cette ligne, accompagnés du changement de rames : des vieux Téoz, passons directement aux pendulaires qui pourront de toute façon rouler sur la LGV Poitiers-Limoges (si malheureusement elle se réalise).

 

L’étoile de Capdenac

capdenac.jpgDans le dernier numéro de « Midi-Pyrénées Info », le journal du Conseil régional de Midi-Pyrénées, un article est consacré à l’étoile ferroviaire de Capdenac-Gare et aux divers chantiers réalisés sur les voies dans le cadre du Plan Rail.

On ne peut que se féliciter des importants travaux réalisés grâce à la Région, RFF et l’Etat.

Mais il manque une branche à cette fameuse étoile : c’est la voie Capdenac-Cahors. A aucun moment elle n’est citée. Pourtant il me semble important de ne pas l’oublier. Cette voie a été fermée à la circulation des voyageurs en septembre 1980 et au fret le 1er octobre 1989.

En 1984, une association « Régiorail » qui deviendra par la suite « Quercyrail » s’intéresse à cette ligne pour y donner également une vocation touristique. Mais depuis 2004, RFF qui n’a fait aucun entretien sur ce tronçon exige que 1 000 traverses soient changées pour poursuivre l’activité touristique du train de Quercyrail. Ce que ne peut faire l’association et que n’ont pas la volonté de faire les collectivités départementales et Régionales.

Pourtant cette voie serait intéressante à améliorer pour des activités touristiques certes, mais aussi pour le transport du fret et pourquoi pas pour le transport des voyageurs.

Des exemples de réhabilitation de lignes existent. C’est le cas pour le train touristique du Pays cathare et du Fenouillède (TPCF) qui va diversifier son activité en tant que OFP (Opérateur ferroviaire de Proximité) au profit de l'économie locale et reprendre le trafic du fret abandonné il y a quelques années par la SNCF.

Voir cet article de Midi Libre : Aude - Le train touristique reprend le trafic du fret .pdf

Il serait donc intéressant que la Région et RFF s’intéressent de près à la ligne Capdenac-Cahors.

Cette voie ferrée pourrait poursuivre son activité en parallèle à la véloroute de la Vallée du Lot pressentie un moment pour utiliser l’emprise de la voie.

 

Wagons isolés :

plusdewagons-moinsdecamions.jpgIl faut se mobiliser pour éviter ou tout au moins retarder la mise en place du plan « Fret d’avenir » de la SNCF qui prévoit notamment l’abandon du « wagon isolé » et qui va mettre sur la route 2 millions de camions supplémentaires. Les entreprises commencent à réagir.

Dans notre région, des entreprises sont concernées (Umicore...) et si ce plan passe ce seront encore des centaines de camions en plus sur nos routes dont la RD 840.

Le sénateur Vert, Jean Desessard était le 6 juillet avec les associations environnementales qui s'opposent à ce projet

Communiqué – « Fret ferroviaire : la SNCF déraille ! »

6 juillet 2010

Le Plan « Fret d’avenir » de la SNCF prévoit l’abandon du « wagon isolé » et donc la disparition annoncée du fret ferroviaire de proximité. Soit le report sur la route de un à deux millions de camions en plus par an.

Pour le groupe des Verts au Sénat, il est aberrant de prétendre d’un côté respecter les engagements pris dans le cadre du Grenelle de l’environnement, et de l’autre soutenir un plan qui va accroître le nombre de camions sur nos routes.

« Dans le domaine du transport de marchandises comme dans tant d’autres, l’Etat ne souhaite plus assumer un service d’intérêt général ! » a regretté Jean Desessard.

Les Verts se prononcent pour un moratoire immédiat sur la partie « wagon isolé » du plan Fret SNCF, qui aura des conséquences catastrophiques sur l’environnement et détruira 6000 emplois. La mise en place d’une « taxe poids lourds », prévue initialement dans le Grenelle puis reportée, aurait permis de dégager des fonds pour maintenir l’activité fret de la SNCF.

C’est pourquoi Jean Desessard soutient le rassemblement des associations environnementales réunies mardi 6 juillet devant l’Assemblée Nationale pour demander le retrait du plan Fret de la SNCF.

21/06/2010

Un site remarquable en danger

gerles-travaux-dessus.jpg

Les petites routes départementales agréables où l’on se plait à circuler à vélo ou en voiture à l’ombre des arbres sont petit à petit en train de disparaître. Et oui, il faut bien que les hordes de camions servant cette mondialisation libérale puissent circuler partout, jusque dans le moindre petit hameau.

Et on coupe des virages ! Et on élargit des chaussées ! Et on fait des ponts (ouvrages d’art qu’ils appellent ça !) ! Et on goudronne de la bonne terre agricole ou des forêts centenaires (on artificialise la superficie d'un département français tous les dix ans) ! Et le plus terrible, c’est que ceux qui mettent en place ces programmes destructeurs s’en vantent (et sont en plus parfois réélus, mais pas tous, j'en connais).

Alerté par des personnes soucieuses de l’ampleur des travaux routiers au lieu-dit « Roc de Gerles » sur la commune de Livinhac-le-Haut entre Livinhac-le-Haut et Port-d’Agrès au croisement de la RD 72 et de la RD 627, je suis allé ce dimanche me rendre compte sur place. Et effectivement on est en train de supprimer la partie basse de ce rocher remarquable.

Pourtant, à cet endroit, la chaussée est déjà assez large. Certes il y a un virage, mais qui n’est pas accidentogène et il participe même à ralentir les automobilistes et les poids lourds avant d’aborder le pont à une voie et éventuellement de s’arrêter pour céder le passage.

On va encore nous dire que l’on a été obligé de réaliser ces travaux car la paroi du Roc de Gerles s’effritait. Mais pourquoi s’effritait-elle ? Parce que l’on avait commencé à la raboter pour élargir la chaussée et que les camions, de plus en plus nombreux à circuler sur cette route, occasionnaient des vibrations et des dégâts.

gerles-pont-travaux roc.jpgDans le dernier numéro de son magazine, le Conseil Général de l’Aveyron vante son intérêt pour la protection des espaces naturels sensibles. Certes, c’est louable. Mais au-delà de cette politique environnementale élitiste, qu’en est-il de tous les petits endroits riches par leur biodiversité, leur paysage, leur géologie, leur milieu… dans notre département ? Ces lieux sont aussi un « don de la nature » comme le titre la revue du Conseil Général et ils méritent eux aussi un intérêt tout aussi fort ou au moins de ne pas les détruire. Le classement en ZNIEF de nombreuses zones de l’Aveyron serait certainement bénéfique, mais on le comprend bien, embarrassant pour réaliser des aménagements, notamment d’infrastructures routières dont raffolent les conseillers généraux actuels, de droite et de gauche.

Le Roc de Gerles est connu depuis longtemps pour abriter une espèce végétale sensible : la joubarbe (Sempervivum). Cette plante figure dans la liste rouge provisoire des espèces rares ou menacées de la flore vasculaire de Midi-Pyrénées et d’Auvergne. Cette espèce se trouvait vraisemblablement sur la partie basse du Roc de Gerles, celle actuellement en travaux.

Je dis, se trouvait. Je ne prétends pas être un éminent botaniste, mais lors de ma promenade dominicale, je n’ai pas aperçu une seule espèce de cette plante sur le Roc de Gerles. J’espère me tromper. Je suis prêt à faire amende honorable si on me prouve le contraire et surtout s’il en reste, qu’on protège cette espèce et ce lieu. 2010 a été décrétée année de la "biodiversité".

Les Anglais avaient détruit le château de Gerles au Moyen Age (1), les camions et le conseil général de l’Aveyron achèvent de détruire ce site remarquable.

Je ne donne pas long feu du charmant petit pont à une seule voie sur le Ruisseau de Gerles (ou de l’Hermie), d’autant plus que les 20 rotations journalières de camions prévues lors de l’enquête publique pour le renouvellement de l’exploitation de la carrière de Saint-Santin sont devenus au fil des mois et des années le double, voire le triple.

Pourtant d’autres politiques sont possibles.

Pendant que le Conseil Général de l’Aveyron est en train de livrer notre département au goudron, aux camions et à la mondialisation libérale, d’autres départements se réjouissent de ne pas s’être laissé tenter par cette voie.

bbouniol-cci15.jpgC’est le cas du Cantal qui, par la voix de Bernard Bouniol, président de la chambre de Commerce et d’Industries du Cantal, vantait dans un reportage de TF1 le 31 mars dernier consacré à l’hôtellerie cantalienne les vertus du relatif enclavement de son département.

« Etre un petit peu enclavé nous a laissé à côté des grandes périodes où on a beaucoup massacré la nature. Le département est préservé, il est intact… On va rentrer de plein pied dans cette nouvelle économie dite durable ».

Ecoutez-le :

podcast

L’Aveyron reste scotché à la vieille économie du 19ème et du 20ème siècle, économie qui nous a certes permis pendant un certain temps des progrès énormes, mais qui nous a conduit à la grave crise que nous connaissons actuellement qui est autant économique, que sociale et écologique.

(1) : Dictionnaire des châteaux de l'Aveyron - Raymond Noël - Editions Subervie - Tome 1, page 438.

DERNIÈRES INFOS :

Dans un article intéressant, La Dépêche du Midi aborde l'aspect archéologique de ces travaux aussi important que les aspects botaniques et environnementaux, notamment la destruction complète des vestiges du château de Gerles :

Article de La Dépêche du Midi : Le conseil général s'attaque au château de Gerle

L'article de Midi Libre du 28 juin 2010 : La destruction du Roc de Gerles emporte plusieurs préjudices

Courrier envoyé à Monsieur le Président du Conseil Général de l'Aveyron : Gerle - Courrier Conseil Général.pdf


paccalet_-l'humanité.png

Je ne résiste pas à retranscrire ce passage de « L’humanité disparaître, bon débarras », ouvrage d’Yves Paccalet, compagnon de route de Cousteau et maintenant conseiller régional Europe Ecologie en Rhône-Alpes.

"Désormais, le premier sculpteur de la Terre, c’est nous. Chacun des six milliards et demi d’humains (nouveau-né et vieillards inclus) remue en moyenne, six tonnes de matériaux par an. Les plus riches sont aussi les plus excités : trente tonnes pour l’américain… Durant les cinq mille ans qui viennent de s’écouler, notre espèce a déplacé un tel volume de terre et de pierres qu’on aurait pu s’en servir pour construire une montagne de cent kilomètres de longueur, quarante de largeur, et quatre de hauteur. Le volume des Alpes françaises. Pour la même besogne, les agents géologiques demandent cinq millions d’années. Ils sont mille fois moins rapides que nous.

L’Homme est plus puissant que les volcans, les tremblements de terre et les tempêtes. Il en tire vanité

…Mais notre montagne d’orgueil nous retombera sur la figure. Nous défigurons la Terre – notre mère, Gaïa. Nous la griffons, nous la lardons de coups de poignard, nous la zébrons de plaies profondes et de cicatrices indélébiles. La biosphère n’y survivra pas.

Et c’est ainsi que l’humanité disparaîtra."

28/05/2010

Rayonnements électromagnétiques – 250 personnes à Rignac pour écouter le professeur Le Ruz

Le Ruz - Rignac.jpg

Il y avait du monde mardi soir à Rignac à l’initiative de l’association « Rencontres citoyennes » pour écouter les arguments du professeur Le Ruz contre l’accumulation des rayonnements électromagnétiques qui nous entourent.

Du monde, mais peu d’élus locaux (j’y étais tout de même), la commune de Rignac ayant programmé un conseil municipal le même soir.

Pierre Le Ruz est le Président du Criirem. Il est Docteur en physiologie animale, expert européen en nuisances électromagnétiques et en radioprotection. Il est auteur de livres et publications sur les effets biologiques des radiations non-ionisantes, mais également fondateur du CEPEM (Centre d’Etude en Protection Electromagnétique) et directeur scientifique de l’ABPE-Recherche (Association Biologie Prospective Environnement).

De nombreuses associations régionales (Toulouse, Albi…) étaient là pour témoigner du dur et long combat qu’elles mènent tant pour se battre contre les opérateurs privés de téléphonie mobile que contre l’administration française qui, dans ce domaine, fait preuve d’un laxisme complice notamment dans les contrôles des installations.

Les associations locales de Rignac et d’Auzits ont également tenu à s’exprimer et à souligner le peu de soutient, pour ne pas dire les entraves notamment pour l’accès de documents pourtant publics, de certains élus locaux.

Le professeur le Ruz était venu avec ses appareils de mesure et en compagnie de l’association Rignacoise, avait tenu à mesurer les rayonnements de l’antenne téléphonique à côté de la supérette de Rignac.

Outre que la signalétique au moyen de pictogrammes appropriés était absente, les mesures ont montré des rayonnements de 3V/m sur le parking et au bord de la clôture de l’école. Certes ces mesures sont en deçà de la législation mais au dessus du seuil recommandé par les associations environnementales : 0,6 V/m.

Souhaitons que ces mesures aient des suites rapides, notamment le déplacement de l'antenne comme le demande l'association, et réveilleront les élus locaux.

Concernant Decazeville, l’antenne de Pomayrol n’est toujours pas installée et les nouvelles antennes prévues sur le central téléphonique de Decazeville non plus. Mais la vigilance est de mise car d’importants travaux sur la toiture de ce central ont actuellement lieu.

L’article de la Dépêche du Midi : Rignac. Ces ondes qui menacent

Photo : La Dépêche du Midi

26/04/2010

Petit retour sur les élections régionales

Juste un petit retour sur les dernières élections régionales pour montrer à quel point certains hommes politiques (et oui, ce sont encore malheureusement majoritairement des hommes) ou des corporations (représentés plutôt par des hommes là aussi) sont souvent déconnectés des réalités de nos concitoyens.

L’agriculture « raisonnée » n’est pas raisonnable :

Gers-Courrier Agriculteurs-Regionales.jpg

La chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA du Gers n’y sont pas allés par quatre chemins entre les deux tours des élections régionales. Ils ont clairement identifié leurs ennemis : les écologistes. Le courrier qu’ils ont envoyé à leurs adhérents (avec invitation d’en parler autour d’eux) est sans équivoque et recommande implicitement à regarder les alliances concrétisées entre les deux tours. En clair : ne pas voter pour les listes où il y aurait des écologistes.

Je ne suis pas naïf au point de croire qu’il n’y a que dans le Gers que des consignes ont été données. Je suis persuadé que les mêmes consignes ont également été données dans l’Aveyron mais avec un peu plus de discrétion. Le sursaut au second tour du vote de droite dans notre département, notamment dans le nord Aveyron, vient d’abstentionnistes du premier tour qui sont allés voter au second tour, notamment dans les communes rurales.

Il faut dire que l’exemple vient d’en haut puisque le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer, sûrement encouragé par les propos anti-écologistes de Nicolas Sarkozy, a dénoncé récemment «l’arrogance, les certitudes, le mépris des représentants de mouvements associatifs et environnementalistes de tout poil !»

irrigation-affiches régionales.jpg

La manifestation des agriculteurs de la FRSEA du 8 mars dernier à Toulouse, en pleine campagne électorale des régionales, contre une directive-cadre sur l’eau qui pourrait les empêcher de poursuivre l’irrigation intensive de certaines cultures gourmandes en eau a connu une première victime : les affiches électorales d’Europe Ecologie (voir photo). Apparemment les électeurs qui votaient quelques jours après sont plutôt favorables à cette directive-cadre et plus généralement à ce que les écologistes aient des responsabilités politiques.

Quand un syndicat agricole et une profession sont tant coupés que cela de la population, y compris dans les territoires ruraux, ils devraient au contraire ouvrir le dialogue et accepter de remettre en cause certains dogmes et certaines pratiques plutôt que de s’entêter.

Ours y-es-tu ?

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L’appel entre les deux tours des élections régionales de certains socialistes demandant à Martin Malvy de ne pas intégrer dans la liste de gauche et des écologistes François Arcangéli, président de « Pays de l’Ours – ADET » et maire d’Arbas afin de ne pas perdre de voix, notamment dans les départements de montagne, montre déjà le peu d’intérêt de ces militants et élus socialistes pour les questions d’environnement et ensuite une totale méconnaissance des souhaits des habitants locaux.

Les listes de gauche et des écologistes ont réalisé au second tour des scores surprenant y compris dans les territoires où l’ours est présent, y compris dans l’Ariège, pays de Bonrepeaux et autres élus anti ours.

Et en Aveyron ?

Concernant l’Aveyron, il semble que la position des Verts et d’Europe Ecologie demandant un aménagement concerté et réfléchi de la RN 88 plutôt qu’un doublement sur toute la longueur, n’est pas eu d’impacts négatifs sur les votes. Au contraire. Les résultats au premier tour sur les cantons concernés sont en général bons.

Il serait intéressant lors des cantonales de 2011 que des candidats d’Europe Ecologie aille chatouiller les conseillers généraux sortant sur ces cantons, notamment celui de Naucelle qui, on s’en souvient, avait eu des propos assez méprisants pour les Verts.

08/04/2010

Le château d’eau du Puech a disparu

Le 19 novembre 2008, le château d'eau du Puech près de l’usine de traitement des eaux, a connu ses dernières heures de fonctionnement. Il a été remplacé par un surpresseur qui permet aux riverains d’avoir une pression constante à leurs robinets.

C’est donc hier à 11h30 précise qu’il a été dynamité avec précision par une équipe spécialisée.

C’est un monument bien visible des alentours de Decazeville qui a disparu sous les regards de curieux et des riverains.
DYNAMITAGE CHATEAU D'EAU DU PUECH - DECAZEVILLE (12)
envoyé par decazeville-bassin. - L'info internationale vidéo.

Lire l’article de Midi Libre : Les artificiers ont dynamité le château d'eau du Puech

 

30/03/2010

Vallée du Lot : AG des riverains

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J’étais vendredi dernier à l’assemblée générale du « Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 ».

Nous étions malheureusement moins nombreux que l’an passé et surtout pratiquement pas d’élus si ce n’est le conseiller général de Decazeville et une adjointe au Maire de Boisse-Penchot.

Pourtant le sujet est d’importance. Comment faire pour ne pas reproduire, ou tout au moins en limiter les impacts, la catastrophe due aux inondations de décembre 2003.

Le sujet est d'autant plus d'actualité après les graves inondations en Vendée le mois dernier.

On va nous dire que l’Entente s’est penché sur le problème des crues du Lot. Certes, mais très tardivement. Le schéma de cohérence pour la prévention et la gestion des inondations sur le Bassin versant du Lot réalisé par le CEREG constitue un début encourageant. Mais les actions structurelles prévues dans ce schéma ne me semblent malheureusement pas assez ambitieuses comparées à d’autres bassins qui ont mis en place des PAPI (Programmes d’Action de Prévention des Inondations) associés à des moyens financiers conséquents.

Néanmoins, la mise en place le plus rapidement possible des mesures organisationnelles et structurelles contenues dans ce rapport constituerait déjà un premier pas pour rassurer les riverains. Mais je persiste à dire qu’il faut mettre des moyens financiers et structurels bien supérieurs si nous voulons éviter une nouvelle catastrophe dans les années à venir. Aménagements qui passent par des actions de régulation du débit en amont grâce à la création ou à la restauration des champs d’expansion de crues (certes prévus dans l’étude du CEREG), mais aussi des aménagements hydrauliques, des actions de réduction de la vulnérabilité des constructions établies en zones inondables, voire le rachat à un juste prix d’habitations de riverains désirant quitter les zones fortement inondables qui n’auraient jamais dues être autorisées à construire.

Mais en même temps, nous devons prendre des mesures préventives : stopper l’artificialisation des sols tant en ville qu’en zones rurales et lutter contre le réchauffement climatique qui sera un facteur aggravant des crues dans les années à venir.

Le cahier des charges pour le renouvellement des concessions des grands barrages doit obliger les futurs concessionnaires à jouer un rôle "d’écrêteur" en cas de fortes pluies, comme cela se fait déjà pour le niveau d’étiage l’été afin de maintenir une qualité des eaux acceptable et la pratique d’activités nautiques.

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Mais le CSB 2003 ne se contente pas de réfléchir et de proposer des solutions pour modérer et prévenir les inondations. Leurs observations sur la vie de la rivière Lot les conduisent à noter de nombreuses atteintes à l’environnement dues aux pratiques de certains particuliers et de certaines entreprises.

Cela a été le cas du fonctionnement des volets de la microcentrale de Penchot, mais il semble depuis quelques jours que cela aille mieux (pour combien de temps ?).

Mais les atteintes à l’environnement concernent les nombreux dépôts (sauvages ou autorisés ?) de matériels divers et de terres polluées en divers endroits de notre territoire, jusqu’au bord de notre rivière. Cela concerne beaucoup de communes du canton.

Ces faits me semblent graves et le silence de l’Etat, pourtant alerté depuis quelques mois, n’est pas normal. Il est indispensable que les services de l’Etat procèdent à une identification des sites et à une vérification des contenus.

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S’il était avéré que ces sites ne sont pas autorisés ou que des déchets non conformes y figurent, l’Etat devrait rapidement prendre des mesures pour qu’ils soient réhabilités aux frais du propriétaire et des déposants.

L’absence de certaines communes pourtant invitées à l’AG de l’association ou le refus de dialogue avec leurs responsables ne me semble pas aller dans le bon sens.

Il y a peut-être des excès dans la manière de procéder de l’association, et on les comprend avec ce qu’ils ont subi, mais ce n’est pas en les traitant avec mépris que l’on avancera. C’est par l’écoute et la prise en considération des observations justifiées des riverains que l’on pourra trouver des solutions.

Mais y a-t-il réellement une volonté d’avancer sur les problèmes des inondations et des pollutions ?

Pourtant, les moyens financiers pour la Vallée du Lot semblent illimités. Il n’y a qu’à voir les travaux pour la navigabilité du Lot. Là, l’argent coule à flot. Tans pis si les devis sont largement dépassés et les avenants nombreux et coûteux.

Il est plus valorisant pour des élus et des notables de couper le ruban d’une écluse que d’inaugurer un ouvrage pour réduire les crues.

Encore dernièrement, c’est plus d’un million d’euros que le Comité interrégional de programmation vallée du Lot entend distribuer (et toujours pas un centime pour la véloroute de la vallée du Lot) dont plusieurs projets sur notre territoire.

Mais pour soutenir les riverains touchés dans leur chair par les caprices de la rivière aggravés par des erreurs humaines, rien.

Ces riverains demandent juste un peu de considération, qu’on écoute leurs propositions, qu’on les écoute lorsqu’ils dénoncent les pratiques délictueuses de certaines personnes ou entreprises préjudiciables pour la rivière, les riverains et l’environnement, que les élus locaux se démènent pour les soutenir plutôt que de les mépriser, que les administrations prennent leurs responsabilités en faisant contrôler leurs observations et en prenant des sanctions si nécessaire plutôt que de ne pas répondre aux courriers.

 

Téléchargez ci-dessous la présentation de l’Assemblée Générale du 26 mars 2010 du Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 (Attention, c’est un peu long – 8,5 Mo)

CSB 2003 - AG 260310.pdf

L’article de La Dépêche du Midi : Rivière Lot : Sécurité : les riverains toujours sans solution

Toutes mes notes sur la Vallée du Lot et les véloroutes et voies vertes

10/03/2010

Hôpital de Decazeville : un sursis

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C’est avec soulagement que toutes les personnes présentes hier devant les locaux de l’ARH place Saint-Etienne à Toulouse ont accueilli la décision de renouvellement pour deux ans supplémentaires du financement du service de soins continus du centre hospitalier de Decazeville.

Le combat continue pour garder la chirurgie et la maternité promis à fermeture en 2011.

manif arh-tlse - jlc-mfv.jpgEurope Ecologie était bien réprésenté à cette manifestation puisque Marie-Françoise Vabre, tête de liste pour l’Aveyron aux élections régionales, François Simon, médecin et troisième de la liste en Haute-Garonne et moi-même étions présents pour soutenir les manifestants.

Sur les photos plus bas (que vous pouvez agrandir en cliquant dessus) vous pouvez voir les nombreux « chirurgiens » locaux qui accompagnaient la manifestation.

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Revue de presse :

Midi Libre : L'ARH octroie un sursis de deux ans au service de soins continus

La Dépêche du Midi : Un sursis pour l'hôpital de Decazeville

11/02/2010

Les habitants du Bassin de Decazeville mobilisés pour leur hôpital

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Nous étions hier entre 2 500 et 3 000 personnes sur le parvis de l’hôpital de Decazeville pour exprimer notre colère et notre incompréhension face à la décision de l’ARH de ne plus rembourser les soins continus (réanimation). Et qui dit non remboursement des soins continus, dit à terme fermeture de nombreux services, chirurgie, maternité, urgences… et transformation de notre centre hospitalier en maison de retraite.

Tout est fait depuis des années pour saboter le travail de tout le personnel : sous dotation budgétaire, tarification à l’acte qui pénalise les petits hôpitaux, promesses non tenus concernant le bloc chirurgie, le transfert de Bournazel…

 

Hier, la population était là, mais aussi les élus du territoire, ceux des communes urbaines, mais aussi ceux des communes rurales, à l’exception remarquée du président de la communauté de communes de la Vallée du Lot qui a sans voulu une fois de plus montrer son soutien à la politique de Sarkozy, mais qui se démarque un peu plus des habitants de son territoire qui eux étaient nombreux. Souhaitons lui simplement une bonne santé.

 

Comme le souligne le Livre blanc de l’APVF « Les hôpitaux de petites villes : une composante indispensable pour une offre de soins de qualité sur tout le territoire », les dépenses des 500 plus petits hôpitaux français ne représentent que 5 % des dépenses totales de santé mais ces petits hôpitaux constituent un maillage sanitaire essentiel pour « assurer une prise en charge équitable des soins sur le territoire ».

 

Des petits hôpitaux de proximité travaillant en réseau, associés à un politique ambitieuse d’éducation et de prévention des nuisances sanitaires liées notamment à l’alimentation, aux transports, au stress, aux nouvelles technologies non évaluées…, voilà la solution pour l’avenir de nos territoires.

 

Le combat ne fait que commencer et si l’ARH (ou bientôt l'ARS) ne veut pas céder, Decazeville risque de devenir comme le petit village qui résiste dans Astérix (comme l’a dit le docteur Bidioui) ou pour rester en Bretagne, la ville de Carhaix. La mobilisation va s'amplifier.

Les articles de la presse locale :

La Dépêche du Midi : Plus de deux mille personnes mobilisées pour sauver l'hôpital

Midi Libre : Ils étaient près de 3 000, hier, à dire leur attachement à l'hôpital