01/02/2015
Elections départementales : c’est parti pour la gauche et les écologistes sur le Bassin
Nous avons donc annoncé hier matin nos candidatures pour les prochaines élections départementales. Quand je dis « nous », il s’agit du rassemblement d’Europe Écologie – les Verts et du Front de Gauche avec ses composantes locales pour les cantons Lot et Dourdou (Decazeville-Conques) et Enne et Alzou (Aubin-Rignac).
Il y a quelques semaines que nous travaillions à ce rassemblement, car il s’agit bien d’un rassemblement et non d’un ralliement d’une formation à une autre.
Pourquoi cette démarche ?
· Parce qu’il n’était d’abord pas possible de faire alliance avec le PS :
o Contexte national : lois et mesures gouvernementales qui vont à l’encontre d’une vrai politique de gauche et écologique et qui sont à l’opposé de ce qui avait été annoncé durant la campagne électorale des élections présidentielles par François Hollande
o Contexte local : pas réellement de différence entre un conseil général de droite ou de gauche. C’est même parfois pire avec un conseil général à majorité socialiste : Sivens dans le Tarn
· Mode d’élection injuste fait pour satisfaire les tenants du bipartisme (PS et UMP), sans même une dose de proportionnelle comme il était prévu pourtant à un moment.
· Partir séparés, c’était l’assurance de ne convaincre que nos militants et sympathisants respectifs, et encore…
· Nous voulons être présent au second tour (12,5 % des inscrits) et pourquoi pas, être élus.
· Après de nombreuses rencontres, nous avons choisi (PC, Parti de Gauche, EELV et Ensemble) de ne pas éparpiller les votes et d’essayer de construire une dynamique ensemble sur deux cantons touchant le Bassin, Enne et Alzou et Lot et Dourdou
· En unissant nos idées et nos forces et surtout en nous ouvrant vers les citoyens, nous espérons convaincre ou au moins intéresser au delà de nos cercles politiques respectifs et combattre ainsi l’abstention.
· Il ne s’agit bien sûr pas d’effacer nos petites différences mais d’offrir une autre perspective aux électeurs que celle de la droite départementale avec J-C Luche ou du PS local.
· Nous présenter ainsi unis, c’est aussi lutter contre le FN. On a vu avec les élections grecques que le meilleur rempart à l'extrême droite est la gauche que l’on appelle radicale associée aux écologistes, et non la droite ou le PS qui s’accommodent très bien de la présence de l’extrême droite.
· C’est une démarche que nous voulons ouverte à toutes les personnes qui ont envie de participer, de simplement nous rencontrer pour évoquer des souhaits, nous aider à enrichir nos propositions pour construire un Aveyron plus solidaire et durable, pour redonner un espoir à toutes celles et ceux qui rêvent d’un autre monde et ne se résignent pas à subir.
· Nous allons maintenant organiser sur les deux cantons des réunions pour aller à la rencontre des citoyens
Ci-dessous, vous pouvez télécharger la présentation des candidats :
Et ci-dessous, vous pouvez télécharger la note de présentation donné à la presse :
Pour une gauche citoyenne, écologiste et solidaire.pdf
Difficile en quelques lignes de présenter dans la presse les candidatures et les démarches des candidats. Il y a donc quelques petites erreurs dans les articles de la presse quotidienne régionale d’aujourd’hui. C’est le pourquoi de cette note sur mon blog.
L’article de La dépêche du Midi : Céline Cabrol et Jean-Louis Calmettes candidats
L’article de Centre-Presse ci dessous (cliquez sur l'article pour l'agrandir) :
08:22 Publié dans Départementales 2015, Europe Ecologie, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elections départementales, lot et dourdou, decazeville, conques | | Facebook | | Imprimer |
28/01/2015
Les élus écologistes régionaux seront à Decazeville le 17 février
En 2010, 15 élus d'Europe Écologie – Les Verts et du Parti Occitan accédaient à l’hémicycle du Conseil régional. Ils ont été rejoints en 2014 par une autre élue.
Lors de la campagne électorale, ils s’étaient engagés à rendre régulièrement compte de leur mandat. Ils l’ont fait une première fois il y a environ deux ans où ils s’étaient arrêtés à Rodez. Ils reviennent en février dans les départements pour faire en quelque sorte le bilan final de leur mandat puisque c’est en décembre prochain ou janvier 2016 que ce conseil va être totalement renouvelé avec comme particularité, le périmètre régional qui va changer puisque Midi-Pyrénées est maintenant associé avec Languedoc Roussillon.
Cette tournée passera cette année par Decazeville le mardi 17 février à 18h30 à la salle n° 6 de la Maison des Sociétés, esplanade Jean-Jaurès.
Venez les rencontrer, échanger avec eux et faire part de vos attentes.
Avant de venir à Decazeville, les élus régionaux s'arrêteront à Rodez pour une conférence de presse et pour soutenir Victor Pollet-Villard qui passera ce jour là en jugement à Rodez pour avoir manifesté lors de la venue de François Hollande lors de l'inauguration du musée Soulages.
Cliquez sur la photo pour l'agrandir
08:23 Publié dans Europe Ecologie, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe ecologie - les verts, conseil régional midi-pyrénées | | Facebook | | Imprimer |
12/01/2015
Fermetures fréquentes des bureaux de La Poste en zones rurales pour mieux les faire disparaitre
Il m’arrive parfois d’aller à La Poste de mon village, Livinhac-le-Haut, et cela fait maintenant plusieurs fois que je trouve porte close. Sans aucune explication. Juste un panneau indiquant que le bureau est fermé pour la journée. Panneau qui est d’ailleurs remplacé régulièrement. Il nous est conseillé d’aller au bureau ouvert, qui est celui de Decazeville… à 7 km.
J’imagine aisément le désarroi de certaines personnes arrivant déjà à pied à ce bureau de Poste et trouvant la porte fermée.
Ces faits se répétant régulièrement, les habitants, enfin ceux qui le peuvent, vont maintenant directement à Decazeville. Et on peut les comprendre. Mais ce n’est pas normal. On habitue les clients à déserter le bureau de Livinhac et ainsi à faire décroitre la clientèle et à justifier la fermeture du bureau. Inadmissible.
Que vont devenir ceux qui n’ont aucun moyen de transport, ou qui sont âgés, fatigués… Et bien La Poste a la solution. Elle crée avec les mairies des Agences Postales Communales (APC). La Poste a donc signé avec l’Association Départementale des Maires de l’Aveyron un Protocole territorial relatif à la présence postale dans le département de l’Aveyron. Ce protocole précise d’abord ce qui a conduit à cet accord, l’évaluation de l’activité d’un bureau, et les modalités de la convention. La Poste s’engage à verser une indemnité compensatrice forfaitaire mensuelle allant jusqu’à 962 euros dans les ZRR (Zone de Revitalisation Rurale). La durée est de neuf ans renouvelable la première fois par tacite reconduction. Et après ? Mystère… Une charge de plus transférée aux communes.
Les services financiers de ces APC seront réduits au minimum : retrait et dépôt d’argent pour 350 euros maxi tous les 7 jours.
Il est déjà étonnant que l’ADM12 ait signé ce protocole. Il est vrai que les maires “ apolitiques “ de l’Aveyron sont légion. Mais les “ apolitiques “ sont souvent de droite et cet accord répondait aux souhaits de Nicolas Sarkozy. On comprend mieux pourquoi depuis, Christian Teyssèdre, maire de Rodez, s’est retiré de l’ADM12. Il serait même souhaitable que d’autres maires le suivent.
Ce désengagement de La Poste, service public, en milieu rural est inadmissible.
Le maire de Livinhac avait signalé à plusieurs reprises son courroux contre la fermeture du bureau de La Poste.
J’avais rejoint il y a quelques semaines une manifestation pour protester contre ce problème à Cransac.
Le Front de Gauche et Europe Écologie – Les Verts du Bassin ont donc transmis ce communiqué à la presse :
Europe Ecologie-les Verts et le Front de Gauche du Bassin communiquent :
Non aux fermetures de bureaux de poste du Bassin, non à leur transformation en Agences Postales Communales (APC).
Malgré nos communiqués de presse, malgré un rassemblement de la population devant le bureau de poste de Cransac fin novembre, malgré l'alerte lancée par le maire de Livinhac qui s'insurgeait, lui aussi, des fermetures inopinées et fréquentes du bureau de poste Livinhac et malgré la déclaration à la presse de la directrice régionale de la communication de la Poste, qui disait en octobre que les bureaux de poste allaient fonctionner normalement, l'année 2015 a débuté avec à nouveau des fermetures de ces bureaux.
La direction de La Poste reste sourde à nos protestations et à celle de nos élus.
Elle continue son petit travail de sape de nos bureaux, un jour oui, un jour non ! Déshabituant ainsi la population à utiliser ce service public de proximité et la poussant à aller directement à Aubin ou Decazeville.
Ainsi, elle aura beau jeu de pouvoir dire : « ces bureaux sont peu fréquentés, nous vous proposons de les remplacer par des APC, si vous refusez nous ne pourrons leur garantir un fonctionnement régulier ».
Nous appelons les élus à ne pas céder à ce chantage, les APC ne sont pas des bureaux de poste de plein exercice. Elles ne rempliront pas leurs fonctions bancaires et une grande partie de la population du Bassin a besoin de cette fonction pour leur proximité, n'oublions pas que les banques du Bassin ont fermé la plupart de leurs agences à l'exception de celles de Decazeville. La Poste est la banque des foyers aux revenus les plus modestes et les moins mobiles, son implantation dans toutes les localités du Bassin est indispensable.
Le « Tous Ensemble » se réunira le 15 janvier et cette question sera abordée au cours de son assemblée. Nous soutiendrons les initiatives qu'il décidera de mettre en place pour la défense de ce service public pour le développement du Bassin et la satisfaction des besoins de sa population.
10:21 Publié dans Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : services publics, livinhac, decazeville, la poste | | Facebook | | Imprimer |
19/12/2014
Tarifs du TUB – Vrai ou faux ?
Beaucoup de bêtises ont été dites mercredi soir en conseil communautaire par les élus chargés de proposer les nouveaux tarifs du TUB.
Sur le principe de Désintox de Libération, je vais revenir sur leurs affirmations que j’ai pu lire dans la presse ce matin (voir articles de presse en fin de note)
“ Il s’agit d’éviter au maximum la manipulation toujours délicate d’argent le bus “ “ Nous éviterons les pertes de temps de ces manipulations “:
- FAUX !
- En quoi passer le prix du ticket de 0,30 à 0,50 ou le carnet de 2 € à 2,50 € va éviter la manipulation d’argent dans le bus. Il faudra toujours rendre la monnaie si l’usager n’a pas l’appoint et cela prendra autant de temps.
- Le seul moyen d’éviter la manipulation de monnaie et la perte de temps est la gratuité.
“ La fréquentation du bus ne baisse pas “ :
- FAUX !
- Nous n’avons d’abord jamais dit que la fréquentation du TUB baissait. Nous avons parlé d’une stagnation.
Le graphique ci-dessus montre bien cette stagnation, si ce n’est la fréquentation des mois de septembre et octobre 2014 supérieure à 2013. Cette hausse est vraisemblablement due aux scolaires qui voyagent avec des coupons mensuels ou des billets au lieu de cartes scolaires.
De plus, la fréquentation des transports publics en France a augmenté de 3,7 % sur les huit premiers mois de 2014. Cette augmentation n'est pas apparente concernant le TUB.
“ La dernière enquête de satisfaction a montré que 94 % des usagers étaient satisfaits du service “ :
- FAUX !
- Contrairement aux précédentes enquêtes, 78 % des usagers sont très satisfaits (89 % en 2012) ; 20 % sont moyennement satisfaits et 2 % pas du tout
- Ces chiffres sont certes encore bons, mais ils sont en forte baisse, d’où la nécessité d’apporter rapidement des améliorations comme d’ailleurs les usagers en proposent dans cette enquête.
“ La mise en place du transport à la demande, qui répondra là aussi à un véritable besoin d’une population souvent défavorisée “ :
- FAUX !
- La demande pour le transport à la demande est quasi nulle et ce, depuis des années.
“ Les CCAS ont, ne l’oublions pas, la possibilité d’aider les personnes les plus défavorisées en proposant les tickets du TUB “ :
- Les personnes les plus défavorisées se déplacent rarement au CCAS pour mendier des tickets de bus ou autre chose d’ailleurs.
- Par contre, l’augmentation des tarifs va très fortement les pénaliser. 30 % des foyers du Bassin n’ont aucun moyen de déplacement et les revenus sont chez nous beaucoup plus faibles qu’ailleurs.
On a bien compris que toutes ces fausses affirmations n’avaient de but que de convaincre les élus de la justesse de cette augmentation.
Visiblement, ça a marché.
Il est bien triste de voir des élus, dont certains se disent encore de « gauche », avec si peu de sens critique, votant les yeux fermés une forte hausse des tarifs des transports collectifs.
Il est vrai que dans ces élus, peu circulent en TUB.
Lorsque l’on avait augmenté les tarifs en 2012, devant ma forte réticence, on m’avait promis qu’il n’y aurait pas d’autres augmentations d’un moment.
Les temps ont changé. Il est vrai que dans les élus décideurs de maintenant, certains ne cachent pas leur soutien à la demande pressante des industriels locaux d’augmenter les tarifs du TUB et il y en a même qui ont voté contre le Versement Transport, taxe destinée à financer les transports collectifs dans toutes les collectivités qui ont mis en place ce service.
L’article de La Dépêche du Midi : Transports en commun : la hausse des tarifs validée
Ci-dessous, l’article de Centre-Presse (Cliquez dessus pour agrandir l'image)
15:51 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tub, transports collectifs, decazeville, decazeville-aubin | | Facebook | | Imprimer |
11/12/2014
Non à l’augmentation injuste des tarifs du TUB
Les commissions “Transport et Mobilité“ et “Finance“ de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin ont décidé à la majorité d’augmenter fortement les tarifs du TUB dès le 1er janvier 2015.
Pour nous, cette augmentation est injuste.
Il y a sur notre territoire plus de 30 % des foyers qui n’ont aucun moyen personnel pour se déplacer, 36 % de la population a plus de 60 ans et le revenu par foyer est chez nous plus faible qu’ailleurs.
De plus, les recettes de la billetterie et des cartes scolaires ne représentent que 5 à 6 % du budget total du TUB et même avec l’augmentation envisagée, cette part restera de toute façon la même.
Un autre constat est plus alarmant : la fréquentation du TUB connaît une stagnation depuis quelques mois et l’augmentation des tarifs risque encore d’aggraver ce fait.
L’augmentation des tarifs du TUB pourrait éventuellement se justifier s’il y avait en même temps une réelle amélioration du service qui permettrait également d’augmenter la fréquentation. Les usagers émettent des propositions dans ce sens lors des enquêtes réalisées par la Communauté de Communes :
- augmentation des fréquences
- quelques services le dimanche
- plus de trajets entre Viviez – Decazeville – Firmi
- diminuer le temps de trajet
Ces améliorations permettraient également d’attirer une autre clientèle qui ne prend pas le TUB à cause des horaires qui ne correspondent pas à leurs besoins, notamment pour les trajets domicile-travail.
Elles satisferaient donc les employés des entreprises privés et les agents des administrations publiques qui, à travers le Versement Transport, participent au financement du service.
Nous demandons donc aux élus de la Communauté de Communes qui vont décider des tarifs dans les prochains jours :
- de surseoir à l’augmentation injuste des tarifs du TUB
- d’engager une étude pour l’amélioration de ce service, notamment par la création du cadencement sur l’axe Viviez – Decazeville – Firmi (un bus toutes les 15 minutes environ),
- de réactualiser le Plan Global de Déplacements du Bassin au regard de l’évolution démographique et sociale de notre territoire et des lois récentes en matière de consommations d’énergies, de transition écologique et de mobilité.
Communiqué des sections locales d'Europe Écologie - Les Verts, du Parti Communiste et du Parti Socialiste
Photo : jlc (cliquez dessus pour agrandir la photo)
L'article de La Dépêche du Midi du 12 décembre 2014 :
"Non à l'augmentation injuste des tarifs du TUB"
On ne peut qu'être surpris par l'argumentation du président de la Communauté de Communes pour défendre cette augmentation.
Certes d’autres villes ont un coût de billet à un euro, mais d’autres collectivités on mis en place la gratuité.
Quelques chiffres sur le service transport de la Communauté de Communes :
Budget Transport 2014 :
Fonctionnement : 815 449,51 €
Investissement : 151 226,99 €
Total : 966 676,74 €
Recette billetterie :
Cartes scolaires (2014) : 21 557,27 € HT
TUB (2013) : 24 069,63 € HT
TUB (Prévision 2015, avec augmentation des tarifs) : 29 475, 45 € HT
La recette de la billetterie et des cartes scolaires représente un peu plus de 50 000 € sur un budget total de 966 680 €, soit entre 5 et 6 %.
Je ne suis pas un fanatique de la gratuité, car on le voit bien, les transports collectifs ont un coût. Mais le pragmatisme voudrait que l’on analyse réellement cette possibilité car les coûts occasionnés par la billetterie équivalent à peu de choses près la recette. En effet :
- la gestion de cette recette représente une énorme charge de travail pour la chargée de mission Transport et Mobilité qui se fait au détriment des autres volets du PGD, mais aussi pour la responsable du service et pour le personnel d’accueil de la communauté de communes.
-- les services d’accueil des mairies, notamment celui de Decazeville, passent beaucoup de temps pour la délivrance des billets, coupons et cartes d’abonnement.
- l’édition des billets et des cartes a aussi un coût.
- Le contrôle des billets et des cartes demande du temps et beaucoup d’attention aux conducteurs des bus et est parfois sujet à conflits.
- la vente de billets dans les bus occasionne parfois des retards des bus.
- L’exploitant du réseau passe aussi du temps à la gestion de cette recette ainsi que les chauffeurs en fin de service.
- l’installation dans un avenir plus ou moins proche d’un système de billettique dans les bus sera extrêmement couteuse. Avec un service payant, nous serons obligés d’y venir car la Région réfléchit à la mise en place du titre de transport unique en Midi-Pyrénées.
- comme nous l’avons constaté, le paiement d’un ticket n’empêche malheureusement pas les actes d’incivilité dans le bus ou aux arrêts.
Tout cela représente un coût important qui est sûrement supérieur à la recette de la billetterie et des cartes scolaires.
De nombreuses villes, notamment des petites villes ou des villes moyennes en Midi-Pyrénées et en France, avec des recettes de billetterie représentant comme chez nous une part minime dans le budget des transports, ont optées pour la gratuité : Figeac (270 000 montées alors que nous sommes péniblement à 110 000), Gaillac en Midi-Pyrénées, mais aussi Aubagne, Chateauroux…
L’abonnement au réseau de lecture publique du Bassin (médiathèques) est gratuit. Tout le monde trouve cela normal.
Je le répète, je ne souhaite pas la gratuité, mais la forte augmentation des tarifs du TUB me semble incompréhensible et injuste.
Quand au tarif du coupon annuel qui ne bouge pas selon M Martinez, c’est à relativiser. Une hausse de 10% en 2015 me semble très importante. Alors certes en valeur, cela ne représente que 5 euros, mais pour certains, ajoutée à d’autres augmentations, c’est beaucoup. Ils sont malheureusement de plus en plus nombreux à ne pas avoir pas les moyens de sortir 50 euros d’un coup pour prendre le coupon annuel.
13:43 Publié dans Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville-aubin, tub, transports collectifs, pgd | | Facebook | | Imprimer |
25/11/2014
Créneau de dépassement de la Côte d’Hymes : un petit projet inutile imposé de plus
Il y a les grands projets inutiles imposés (GPII) qui se bâtissent à la grenade comme à Sivens, et puis il y a tous ces petits projets inutiles imposés portés notamment par les Départements et/ou les Régions. Ils servent en général la même logique et le même dogme que leurs grands frères, celui du libéralisme. Comme pour leurs grands frères, ils impactent fortement l’environnement, l’argent public coule à flots et droite et gauche socialo-radicale sont main dans la main pour les porter et pour couper les rubans d’inauguration.
Le créneau de dépassement de la Côte d’Hymes est un de ceux là.
Pour nos chers élus, la création de ce créneau de dépassement va améliorer la liaison entre l’A20 et l’A75 et désenclaver l’Aveyron. Mais qui a réellement besoin de cette liaison : les Aveyronnais ? Les habitants du Bassin ? Non, vous n ‘y êtes pas. Ceux qui ont surtout besoin de cette liaison, ce sont les entreprises européennes qui veulent faire voyager leurs produits à travers la France et l’Europe sans payer le moindre péage. On l’a vu avec l’écotaxe où Ségolène Royal a malheureusement cédé sous la pression des lobbies ultralibéraux de toute sorte : transporteurs routiers, entreprises, agrobusiness...
Ce que vont gagner les habitants du Bassin dans ces travaux, c’est seulement l’assurance que de plus en plus de camions en transit vont traverser leur territoire avec les risques d’accidents supplémentaires, de pollutions, de bruit et d’encombrements, sans en tirer le moindre avantage. Les quelques dizaines de secondes gagnées par ce créneau de dépassement seront rapidement anéanties par le passage sur cet axe de camions qui seront de plus en plus nombreux et de plus en plus gros.
Et même si on allait plus vite entre Rodez et le Bassin, à qui profiterait ce pseudo avantage ? Au Bassin ou à Rodez ? J’ai bien peur que Rodez vampirise un peu plus les habitants et les activités du Bassin.
C’est la même problématique pour la RN 88. La baisse du temps de trajet routier de Rodez à Toulouse risque surtout de profiter à la métropole toulousaine.
Pour le géographe Robert Marconis, professeur émérite des universités en géographie, spécialiste des transports en commun et de l’aménagement urbain, « Il n’y a aucun lien de cause à effet entre l’arrivée d’une infrastructure à grande vitesse facilitant les déplacements et le développement économique… On espère pouvoir conquérir des marchés extérieurs mais on oublie que le désenclavement fonctionne aussi en sens inverse et bénéficie à des intérêts extérieurs »
En inaugurant ce créneau de dépassement à Hymes, on aura donc une fois de plus servi un des premiers dogmes du libéralisme qui veut que les flux de marchandises et d’argent prévalent sur toute considération sociale, environnementale ou financière.
Et c’est bien de cela que se félicitait la belle brochette d’élus de droite et de “ gauche “ présente pour l’inauguration.
Tant pis pour le dépassement de budget de 2 millions d’euros (+ 33%). De 6 millions au départ, on est à 8 millions à l’arrivée, soit à peu de chose près le coût du barrage de Sivens. Mais ce n’est pas grave, c’est de l’argent des contribuables. Et ce n’est bien sûr jamais de leur faute ; si il y a un surcoût c’est toujours la faute aux autres.
Tant pis pour l’artificialisation de bonnes terres agricoles sans que la FDSEA et les JA ne trouvent d’ailleurs rien à redire.
Tant pis pour les dommages environnementaux causés par ces travaux et ses conséquences pour l’avenir, car cette zone faisait fonction d’éponge (P 72 du rapport Opéra) pour éviter les forts écoulements d’eau sur la plaine firminoise.
Tant pis pour les deux agriculteurs spoliés et méprisés par les élus porteurs de ce projet.
Je l’ai dit et je le redit : ce créneau de dépassement, si tant est qu’il en fallait un, était possible sur l’ancienne route à moindre frais. Trois ou quatre fois moins cher. Mais la folie des grandeurs du conseil général, associé à un projet destructeur d’aménagement d’une zone d’activité sur ce secteur (et p 72 du rapport Opéra) a conduit à un gaspillage d’argent public et à un massacre environnemental.
Avec ces 8 millions d’euros investis autrement dans notre département, combien d’associations, combien de petites entreprises méritantes notamment du secteur de l’économie sociale et solidaire aurions-nous pu aider ? Combien de petits projets utiles portés par les communes, de projets pour la protection de la biodiversité ou de l’eau, de projets pour l’installation de jeunes voulant développer une agriculture paysanne et respectueuse de l’environnement aurions-nous pu soutenir ? Combien de petits spectacles aurions-nous pu aider à la création ? Combien de ligne de bus aurions-nous pu créer ou soutenir ?
Voilà un bon sujet à porter lors des débats pour les prochaines élections départementales et régionales : en cette période de chômage, de restrictions budgétaires et de forts risques environnementaux, faut-il poursuivre la politique des projets inutiles et ruineux imposés par des lobbies comme ceux de Sivens ou du créneau de dépassement de la Côte d’Hymes ou bien conduire une politique qui profite avant tout aux habitants, à l’environnement et à l’activité économique locale ?
08:29 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rd 840, decazeville, firmi, routes, camions | | Facebook | | Imprimer |
14/11/2014
Intervention lors du conseil municipal du 13 novembre 2014
Vous avez ci-dessous mes interventions lors du conseil municipal du 13 novembre 2014.
PLAN LOCAL D’URBANISME :
Nous allons vous donner nos observations à plusieurs voix.
Un premier constat : ce PLU reprend en grande partie le travail, la démarche et les zonages que nous avions initiés au mandat précédent. C’est pour cela que nos remarques ne seront pas trop nombreuses, mais celles que nous allons énumérer nous semblent par contre très importantes.
Nous tenons d’abord à remercier le travail et l’accompagnement d’Urbactis tout au long de ces trois ou quatre ans et plus particulièrement M. Carré.
Globalement les zones naturelles et agricoles sont protégées et même légèrement augmentées comme le demande la loi et comme nous l’ont recommandé les personnes publiques associées à l’élaboration de ce PLU. La possibilité de construire est maitrisée sans pour autant restreindre la possibilité d’amélioration et d’extension de l’habitat existant, ni même sur certaines zones la construction de maisons individuelles.
L’accent est mis sur le centre ville que nous devons à tout prix réhabiliter, même si nous n’obtenons pas les financement de l’AMI. Et pour cela, la politique de préemption que nous avions initié doit se poursuivre dans les limites des moyens financiers de la commune.
Vous avez supprimé certaines zones 1AU (zones pouvant être ouvertes à l’urbanisation et faisant l’objet d’une OAP) que nous avions retenues. Si pour certaines, cela peut être justifié, pour d’autres, nous trouvons que c’est regrettable de ne pas les avoir conservé, au moins en 2AU. Je pense à la Baldinie et aux Estaques. Ces zones proches de réseaux existants et du service du TUB auraient peut-être méritées d’être conservées. Pour la Baldinie, son classement en zone AP, la rendra très difficile voire impossible à aménager dans l’avenir. Quoi qu’il en soit, nous souhaitons que, dans une vision à long terme de l’urbanisme de notre commune, ces zones ne tombent pas dans l’oubli.
Concernant justement les zones 2AU, zones considérées comme des réserves pour un développement de l'urbanisation avec possibilité de préemption pour de futurs projets vous avez conservé la zone de Montarnal-nord et retenu une zone à Fareyrès que nous avions classé en 1AU avec un périmètre plus important. Je pense que notre proposition était pertinente, d’autant plus qu’une partie de ces terrains appartiennent déjà à la commune (anciennes serres). Un zonage en 2AU demande une modification du PLU alors que des aménagements sur cet espace étaient assez facile à réaliser.
Concernant les zones Uar, qui je le rappelle, sont des zones identifiées pour des opérations de renouvellement urbain et à rendre attractif le centre-ville, vous avez retenu les emplacements que nous avions identifiés.
Parmi ces zones, il y a les 4 000 m2 de l’ancienne propriété Tourtonde. Nous serons très attentifs à son avenir car il y a sur cet espace important en plein centre ville, proche des commerces et des services, la possibilité de réaliser des aménagements permettant d’accueillir au moins une trentaine d’habitants de plus pour notre ville
C’était en tout cas la volonté qui nous avions pour ce secteur.
Jean-Pierre Vaur et Jean-Paul Boyer sont ensuite intervenus concernant d'autres points de ce PLU, notamment les OAP (orientation d'aménagements et de programmations) et les zones Ul (zones de tourisme et de loisirs).
La minorité s'est abstenu sur ce PLU.
TRANSFERT DE LA COMPÉTENCE EN MATIÈRE DE PLU
Nous ne sommes bien sur pas opposés au transfert et à la création d'un PLUi.
Décision précipitée qui n’a même pas été discutée en commission Urbanisme de la commune.
Question : que va devenir le PLU ? Sera-t-il instruit par la commune ou la communauté de communes ?
Monsieur le Maire a certifié que ce serait la commune qui poursuivrait l'instruction du PLU.
Ce transfert à été voté à la majorité. La minorité a voté contre.
TAXE COMMUNALE D’AMÉNAGEMENT : Taux et exonérations facultatives
TLE (Taxe Locale d’Equipement) : Compte administratifs 2013 : 6 412,42 €
TA (Taxe d’Aménagement) : Budget 2014 : 11 228 €
Recette effective TA pour 10 mois de 2014 : environ 4 000 €
Le taux de la taxe n'est pas responsable de la baisse de la construction.
Il y a une baisse globale en France des demandes de permis de construire liée à la crise économique, à un avenir incertain, à la peur du chômage, aux crédits plus difficiles à obtenir…
Baisse des taux = baisse des recettes
On ne peut pas se plaindre en permanence d’avoir un budget difficile à boucler et des dettes, et se priver de recettes.
Avec une seule année d’application de la Taxe d’Aménagement, nous n’avons pas assez de recul pour pouvoir modifier dès à présent ce taux et les exonérations facultatives.
Repoussons cette décision au budget prochain.
Nous nous sommes abstenus sur ce point.
MISE À DISPOSITION D’UN PERSONNEL MUNICIPAL
Nous sommes très inquiets concernant les services à rendre à la population.
On déshabille des services importants alors que les besoins sont identiques : les surfaces de voirie et d’espaces verts, ainsi que le nombre de bâtiments à entretenir restent les mêmes.
Depuis six mois :
- - Un agent en moins (régisseur) à la salle Yves Roques : NON REMPLACÉ
o Service délégué au privé
- - Un ou deux ASVP pris sur les agents des services techniques : seront-ils remplacés ?
- - Un demi poste au SYDOM pour la station de transit
- - Plusieurs agents occupés presque à temps plein au marquage de la chaussée venant des services techniques ou des espaces verts.
Il y a une hémorragie de personnel dans certains services
Je sais bien qu’il faut faire des économies mais cela ne doit pas se faire au détriment des services à rendre à la population.
Cette mise à disposition a été voté à l'unanimité
Vous pouvez télécharger le compte-rendu de ce conseil municipal ci-dessous :
08:42 Publié dans Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, conseil municipal | | Facebook | | Imprimer |
04/11/2014
Sivens – Un peu de pudeur et du temps pour réfléchir
Il y a un peu plus d’une semaine, Rémi Fraisse était mortellement touché par une grenade explosive tirée par les forces de l’ordre à Sivens. Depuis, de nombreux rassemblement en hommage à Rémi se sont déroulé partout en France, notamment en Aveyron (voir article de Centre-Presse ci-contre), sans qu’il n’y ait de dérapages. Quelques rassemblements ont cependant connu des violences inexcusables, sans rapport avec les hommages à Rémi.
L’environnement et la jeunesse devaient être les deux priorités de François Hollande. Visiblement, c’est raté.
La jeunesse subit de plein fouet le chômage et n’a plus aucun espoir dans l’avenir. Elle est désabusée.
L’environnement n’a jamais été aussi déconsidéré. Le budget du ministère de l’Ecologie a encore fondu de plus de 6,5% pour 2015. La loi sur la transition énergétique est très loin des promesses attendues par les associations. Des projets destructeurs fleurissement un peu partout en France. Le gouvernement Valls veut relancer un programme autoroutier et veut favoriser le transport aérien alors que les transports collectifs quotidiens utilisés par nous tous sont abandonnés.
Plutôt que de faire profil bas, les lobbies défendant le projet destructeur de Sivens n’ont même pas la pudeur de respecter une trêve de deuil. Ils inondent actuellement la presse de communiqués pour justifier ce projet. Ils sont tous là, main dans la main : décideurs économiques, responsables de chambres d’agriculture ou de lobbies agro-alimentaires, syndicats productivistes agricoles… Pour justifier le barrage, ils s’appuient sur des rapports dont on voit un peu plus chaque jour qu’ils étaient bidonnés pour justifier ce projet. Avec certains responsables politiques locaux ou nationaux, ils n’hésitent pas à faire de la désinformation, prétextant par exemple que le barrage servirait à alimenter la ville de Montauban ou que ce barrage produirait de l’électricité renouvelable.
Ils s’appuient également sur des procédures obsolètes qui n’ont de démocratiques que le nom et qu’il faudra rapidement revoir. Quand aux élus locaux porteurs de ces projets, ils cumulent souvent depuis des années des postes électifs et des présidences ou participations dans diverses structures importantes (dont celles citées plus haut notamment). Ils fonctionnent en vase clos, loin des préoccupations de la majorité de la population, enferrés dans leurs certitudes. Cela vaut pour des élus socialistes mais aussi de droite.
Dans un communiqué paru dimanche 2 novembre dans la presse, la FDSEA 12 et les JA 12 cumulent les erreurs et les approximations. Ils écrivent que le projet bénéficierait à 81 agriculteurs. Le rapport des deux experts rendu dernièrement en trouve péniblement 40 et le chiffre de 20 est vraisemblablement le bon. 8,4 millions d’euros d’argent public pour 20 ou 40 exploitants agricoles. Chacun est libre de se faire une idée !
Ils écrivent également que le projet bénéficierait à l’environnement alors que les collèges d’experts régionaux et nationaux sur l’environnement qui avaient participé à l’enquête publique ont donné par deux fois des avis négatifs pour ce projet et qu’ils avaient jugé les mesures compensatoires à la destruction de cette zone “ hypothétiques “, voire “ inadéquates “.
Quand à qualifier les opposants “ d’obscurantisme d’une frange ultraradicale et violente “, ils ne font que reprendre les propos indignes du président de la FNSEA qui a qualifié les opposants au barrage de Sivens de « djihadistes verts ».
Que dire de syndicats agricoles qui saccagent un ministère et des préfectures, qui brûlent des bâtiments publics et des portiques d’autoroute…
En vérité, les écologistes ont toujours revendiqué la non-violence dans les luttes qu’ils mènent et, de Creys-Malville à Sivens en passant par le Rainbow-Warrior, c’est dans ses rangs que l’on trouve les victimes et non les agresseurs.
Ce n’est pas avec ces propos mensongers et outranciers de la FDSEA et des JA que l’on apaisera la situation.
L’heure est à la réflexion et au dialogue. Posons un moratoire général sur tous ces petits et grands projets inutiles, destructeurs, polluants et ruineux.
Revoyons les procédures obsolètes de l’enquête publique et de la DUP. Instaurons un dialogue et des expertises tout au long du processus : de la création du projet à la réalisation.
On est allé trop loin dans les atteintes profondes et parfois irrémédiables à notre environnement, mais aussi dans le rejet de la participation des citoyens au processus de décisions, laissant des pouvoirs énormes à des structures ou à des personnes tirant directement profit de ces projets. Revoyons le statut du l’élu, faisons une vrai loi sur le non cumul de mandat et des représentations dans les structures hors collectivités.
Il faut une pause. Nous n’avons de toute façon plus les moyens financiers de poursuivre tous ces projets. Ils se font aux dépends de projets et d’actions qui seraient beaucoup plus utiles. Les priorités doivent aller ailleurs : au bien-être quotidien de la population et à des projets plus modestes et réellement utiles.
Et c’est aux citoyens de notre pays de les proposer et de les réaliser. Pas à une pseudo élite politique, économique ou syndicale coupée de tout.
Photos :cliquez dessus pour les agrandir
1 et 2 : Centre-Presse
3, 4 et 5 : jlc
09:05 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sivens, eau, agriculture | | Facebook | | Imprimer |
22/10/2014
Affichage sauvage et publicitaire ? Tout à revoir !
Pas un jour sans qu’il n’y ait de nouvelles affiches sauvages implantées sur notre ville. Sur des transformateurs, sur les vitrines de magasins inoccupés, sur du mobilier urbain, accrochées aux mats d’éclairage public, aux panneaux de signalisation routière et autres supports. Collées sur du carton, imprimées sur des supports en polyuréthane, écrite à la peinture blanche sur une bâche plastique agricole noire et posée sur une palette de bois ou banderoles posées en dehors des endroits autorisés par la mairie… Et c’est la surenchère. C’est à celui qui en mettra le plus et qui mettra les plus grandes pour se faire remarquer ! Il y a les spécialistes de telle association ou de tel parti politique, et il y a les afficheurs plus discrets qui reviennent régulièrement chaque année. C’est pour une fête, un concert, un quine, une manifestation sportive… Certains sont raisonnables et n’en posent que une ou deux dans la ville pendant que d’autres couvrent notre ville de leurs affiches. Et bien sûr, une fois l’animation passée, beaucoup oublient de les enlever ou ne les enlèvent qu’en partie. Et pour en rajouter il y a les cirques et autres spectacles itinérants de passage dans notre ville qui utilisent tous les mats d’éclairage qui restent avec leurs affiches.
Et les inévitables tracts posés sur le pare-brise des véhicules le vendredi matin, jour du marché, que l’on retrouve une fois sur deux sur la voirie.
Adjoint, j’avais essayé avec le renfort de la police municipale de faire un peu de ménage dans cet affichage hétéroclite. J’avais du rapidement abandonner car les “ afficheurs “ venaient se plaindre au sommet de la mairie et je n’avais plus les moyens de faire respecter le règlement. J’avais pourtant sensibilisé les principaux intéressés à chaque forum des associations en présentant les règles et les préconisations en matière d’organisation de manifestation, notamment en matière d’affichage et de publicité. Je faisais distribuer aux associations un document de préconisation en matière d’affichage en même temps que le formulaire de demande de subvention. Peine perdue ! Toujours les mêmes qui ne respectaient pas notre ville.
Voir cette présentation en cliquant ci-dessous :
Manifestations eco-responsables - decazeville.pdf
Je pensais que la nouvelle municipalité, pleine de bonnes intentions et voulant mettre notre ville en valeur, allait mettre un peu d’ordre dans ce domaine en se donnant les moyens pour réussir, là où j'avais échoué par manque de soutien. Visiblement, ce n'est pas encore le cas.
Il ne suffit pas de mettre des petites fleurs un peu partout pour dire que l’environnement de notre ville s’améliore. Laisser ces horribles affiches s’installer partout encombre et enlaidit notre ville. Mais je reconnais qu'il faut une bonne dose de courage pour affronter le comportement égoïste, incivique et peu sensible à l'environnement de certaines personnes ou groupes de personnes.
Pour être complet sur ce sujet, je dois préciser que je poussais également à une restriction de l’affichage publicitaire commercial, à revoir notre règlement communal dans ce domaine et même mieux, de créer un règlement de publicité intercommunal. Les panneaux, enseignes et préenseignes interdites sont encore nombreux sur notre territoire.
Là aussi, je n’ai pas beaucoup été entendu.
Là où d’autres villes pourtant de gauche ont réussi à fortement diminuer la surface de l’affichage commercial, je pense à Figeac notamment, Decazeville a continué d’installer encore quelques horribles panneaux supplémentaires de 4 X 3 m.
Et je m’attends au pire, notamment à la guerre des enseignes et panneaux d'affichages si rien n’est fait avant l’installation du centre commercial de la zone du Centre.
Photos : jlc (cliquez sur les photos pour les agrandir)
16:25 Publié dans Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
20/10/2014
L’économie hydrogène, miracle, imposture... ou les deux ?
“ L’économie hydrogène “ est le titre d’un ouvrage de Jérémy Rifkin sorti en 2002, qui prétendait remplacer les énergies fossiles par de l’hydrogène tout en décentralisant et en démocratisant cette énergie.
Si diminuer fortement et remplacer les énergies fossiles était louable, l’enthousiasme qui a suivi la sortie de ce livre (je pense notamment à un article de Science & Vie de février 2003) est depuis fortement retombé.
Je me suis intéressé à l’intérêt de l’hydrogène il y a plus de 15 ans et je peux m’enorgueillir d’avoir fait venir à Decazeville en 2002, pour la Semaine des énergies renouvelables, devenue depuis Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées, l’Association Française de l’Hydrogène devenue elle aussi Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible. Thierry Alleau, à l’époque président de cette association et maintenant président d’honneur, y avait même animé une conférence très suivie sur la pile à combustible.
Le programme de la Semaine des Energies renouvelables de 2002 : Semaine des EnR -DKZ - Prog. -24-280902.pdf
Je me suis déplacé plusieurs fois aux Assises de l’Energie à Grenoble, où le CEA travaille sur cette énergie ainsi qu’Axane, filiale d’Air Liquide.
L’hydrogène n’est pas présent à l’état naturel. Ce n’est donc pas une énergie primaire. Il a besoin d’une énergie primaire pour le séparer de l’oxygène ou du méthane. En général on utilise l’électricité en grande quantité. Tout dépend donc de la manière dont on produit cette électricité et de la perte en énergie que cette transformation apporte. Si cet hydrogène est produit à partir d’énergies renouvelables, on peut considérer que cet hydrogène est propre. Si l’électricité est produite par EDF, elle est à 75% d’origine nucléaire.
Il semble que pour le véhicule expérimental équipé d‘une pile à combustible (PAC) de la société decazevilloise Ondulia, déjà présenté au salon 2012, l’électricité serait d’origine renouvelable. Ce système est installé sur un véhicule électrique fabriqué par Innovep.
Une partie des batteries ont été supprimées pour laisser la place à une pile à combustible.
Fiche Ondulia : Hyrex, générateur d’électricité autonome à pile à combustible.pdf
Mais ne rêvons pas. Le véhicule hydrogène, comme le véhicule électrique, ne sauvera pas la planète. Je reprendrai les mêmes arguments que j’avais développés lors du conseil municipal du 25 septembre concernant la délibération sur les bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides.
La priorité est une forte baisse des consommations d’énergies et le développement des énergies renouvelables dans nos habitations, dans l’industrie et l’agriculture.
Quant à nos déplacements, les collectivités doivent plus fortement développer des transports collectifs en priorisant les transports de tous les jours et le confort plutôt que la vitesse, les modes actifs (vélo et marche à pied) pour les courts trajets, le covoiturage, l’autopartage… (en photo ci-contre, un projet de vélo PAC présenté aux Assises de l'Energie de Grenoble sur le stand de l'ASHPC)
A l’heure de l’internet rapide et des possibilités de conférences multisites, se déplacer plusieurs fois par mois à Paris où ailleurs pour une réunion est un gaspillage énorme d’énergie. Mais pas seulement. La cour des comptes vient d’ailleurs de pointer du doigt les dérives de la gestion des réseaux TGV.
L’hydrogène a peut-être une petite place à prendre pour nos véhicules, nos maisons… s’il est produit à partir d’électricité renouvelable. Le développement d’une filière hydrogène à Decazeville dans le cadre de l’inscription au programme européen “ Fuel cell and hydrogen 2 “ est une bonne chose. Mais d’autres communes ou bassins miniers ont eu la même idée.
La Région Nord – Pas-de-Calais a elle une démarche plus globale en matière énergétique avec notamment la commune de Loos-en-Gohelle, laboratoire en matière d’énergie et de développement durable.
Fiche mairie de Decazeville : Decazeville - Du carbone fossile aux nouvelles technologies.pdf
En matière de mobilité, le Bassin devrait s’engager dans l’innovation et le développement des transports collectifs (le TUB par exemple peut encore évoluer, j’y reviendrai dans une prochaine note) et des aménagements piétonniers et cyclables. Dans ce dernier domaine, il y a pratiquement tout à faire.
Ci-dessous, un article de La Dépêche du Midi du 19 octobre consacré à une énergie basée sur un catalyseur utilisant principalement de la poudre de nickel et de l'hydrogène, et ma position de prime abord, n'étant pas bien sûr un spécialiste patenté dans ce domaine.
J’étais présent samedi et dimanche dernier au Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées de Decazeville où j’animai bénévolement le stand d’Enercoop. Johann Vacandare, directeur de l’Association de Préfiguration Enercoop Midi-Pyrénées et ancien directeur de Quercy Energies qui a eu une antenne à Decazeville durant trois ans, était présent hier où il a animé une conférence sur l’implication citoyenne autour de la consommation d’énergie.
Photos (cliquez dessus pour les agrandir):
1 : Ville de Decazeville
7 : La dépêche du Midi
Les autres : jlc
11:35 Publié dans Développement durable, Energie, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
17/10/2014
Visite d’un éco-lotissement à Laguiole (12)
J’étais mercredi dernier à Laguiole à l’initiative de la mairie de Laguiole et du CAUE de L'Aveyron pour visiter l’éco-lotissement du Frêne. J’avais déjà visité ce site il y a environ deux ou trois ans toujours grâce aux mêmes initiateurs. J’ai donc pu apprécier l’évolution d’un chantier qui n’était à l’époque qu’au niveau du traçage de la voirie et des réseaux.
Mais déjà, j’avais été impressionné par ce chantier où tout était fait pour protéger certains éléments du paysage comme ce fameux frêne qui donne son nom au lotissement, entouré d’une clôture pour éviter que les engins de chantier ne viennent l’abîmer ou tasser les racines, conduisant ainsi à sa mort lente.
J’avais également apprécié l’enlèvement de la terre végétale sur une profondeur d’une quarantaine de centimètres environ et de toute la biodiversité qu’elle contenait, et son stockage sur une parcelle toute proche pour pouvoir la remettre ensuite une fois le chantier terminé. On apercevait le traçage des noues et des futurs bassins d’orage enherbés ou caillouteux.
Trois ans après, on découvre un lotissement pratiquement terminé ou la voirie à sens unique toute en courbes douces est volontairement étroite pour éviter que les véhicules roulent trop vite, mais assez large pour permettre le passage d’un chasse-neige dans cette région de l’Aubrac. Les noues et les bassins d’orage ont montré leur efficacité, le frêne trône magnifiquement sur une placette enherbée entouré de deux bancs en bois de style contemporain. Le jardin partagé est magnifique et les premiers légumes et les premières fleurs ont été récoltés cet été.
Les dalles du chemin menant au cœur du village tout proche ont été construites sur place avec des pierres du lieu et ce chemin est éclairé par des leds inclus dans les dalles.
Reste le problème des habitations elles mêmes. Si quelques propriétaires ont fait l’effort de poursuivre cette démarche écologique dans la construction de leurs habitations, certains semblent s’en être quelque peu éloigné. Pourtant l’accompagnement de la mairie, du CAUE et du maitre d’œuvre (l'architecte-urbaniste Jean-Yves Puyo), de la création de ce projet à l’aboutissement et l’accompagnement des futurs propriétaires, était exemplaire. Le règlement était plus incitatif que répressif et certains au cours de la construction de leur habitation ont pris quelques libertés. Tant pis pour eux.
Quoi qu’il en soit, ce lotissement reste exemplaire tant dans la démarche que la réalisation, surtout dans un village rural de 1 200 habitants, qui connait tout de même un essor touristique et est un bassin d’emploi important du nord-Aveyron.
Il me prend à rêver d’une telle initiative et d’une telle réalisation à Decazeville…
Téléchargez ci-dessous les documents donnés à l’occasion de cette visite :
Eco-lotissement du Frêne à Laguiole.pdf
Enfin, pour ceux intéressés par tout ce qui touche à l’urbanisme et l'habitat, un prochain rendez-vous qui me semble important : les Quatrièmes Rencontres interrégionales de l’Urbanisme qui se dérouleront au Palais des Congrès de Toulouse le 4 décembre prochain. Ce sera l’occasion de voir de nombreux projets ou réalisations du grand sud dans le domaine de l’habitat, de l’aménagement urbain ou rural. Un petit problème tout de même, c’est payant !
Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir
11:05 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eco-lotissement, laguiole, aveyron, construction écologique, éco-quartier | | Facebook | | Imprimer |
05/10/2014
Dramatiser à outrance la situation de notre ville ne peut que lui porter tort !
Nous ne pouvions rester muets après la présentation en conseil municipal par M. le Maire d’un document d’information fortement orienté concernant la situation rencontrée en début de mandature.
Nous avons donc rencontré la presse afin de nous expliquer et fourni le communiqué suivant :
Groupe minoritaire, en réponse à la déclaration de M. Marty lors du conseil municipal du 25 septembre 2014 relative à la situation rencontrée en début de mandat
Monsieur Marty, lors du dernier conseil municipal, a produit un document d’information qui impose de notre part une réaction.
A la lecture de ce document, nous sommes critiques à la fois sur la forme et sur le fond.
Chaque point de son énumération fastidieuse de commentaires est contestable, voire faux. C’est loin de constituer une réelle information objective à la population.
1- Tout d'abord sur la forme, c’est anti-démocratique.
M. Marty fait distribuer en tout début de conseil, un document polémique sur la situation présentée comme catastrophique en début de mandat. Nous n’avions donc aucun recul pour analyser ce document et engager un débat posé et constructif. Il refuse de remettre ce débat à l'ordre du jour du prochain conseil, puis, dans la foulée, rejette notre demande de suspension de séance.
C’est l’irrespect du droit d'expression de tous en conseil municipal, lieu où le débat doit être au contraire vivant.
M. Marty s'est présenté à la population en mettant en valeur sa volonté de vouloir travailler avec tout le monde. Or il adopte une fois de plus une attitude totalement contraire en ne permettant pas la pleine expression de tous en conseil municipal.
2- Sur le fond, prenons 3 exemples :
a) M. Marty dramatise l'état des finances communales:
D'après l'équipe Marty "les caisses sont vides", c'est ce qu’elle s’emploie à faire circuler auprès de la population et du monde associatif.
Objectivement cette analyse est fausse car Decazeville n'est pas plus endettée que n'importe quelle ville comparable (voir l’encart sur ce sujet dans l’article de Centre-Presse ci-dessous). La ville n'est pas en faillite !
D’ailleurs, un rapport de la chambre régionale des comptes analysant les comptes de 2006 à 2012 a été présenté en conseil municipal 3 mois avant les élections. Il fait état d'une situation financière globalement saine.
M. Marty semble découvrir les finances communales alors qu'il était présent lors des conseils municipaux où il votait les plans de financement des gros investissements qui ont marqué le mandat précédent. Par exemple :
- La rue Cayrade pour 1,3 millions €,
- La part communale du gros-œuvre de l'ancienne école Jean Macé pour un montant de 700 000 €.
Rappelons qu’il a présenté les prévisions du budget 2014 en proposant un nouvel emprunt de 800 000 € pour effectuer de nouvelles dépenses d'investissement !
Il soulève également des problèmes résolus comme le budget de la cuisine centrale qui est équilibré depuis 2013. Prépare-t-il une privatisation de ce service ?
M. Marty donne à tort une image catastrophique de notre ville et de ses finances. Ce qui est fortement dommageable en terme d'attractivité pour notre ville.
b) M. Marty intervient sans ménagement dans la gestion des agents municipaux:
Dans sa note d’information, M. Marty est très sévère sur l'efficacité des services municipaux. Pourtant la prise en main des services par son équipe d'élus a pour l'instant créé plus de confusion et de mal être au travail que de réelles avancées. On constate depuis 6 mois un climat social fortement dégradé notamment à l'EHPAD et à la cuisine centrale.
c) M. Marty absent à la communauté de communes
M. Marty qui prétend faire de l'économie la pierre angulaire de son programme n’a pas encore réuni une seule fois en six mois la commission « économie » qu’il préside à la Communauté de Communes !
Concernant la zone du centre, il critiquait avec force la lenteur de l’avancement des travaux dans le mandat précédent. A part les constats sur les difficultés juridiques du dossier, qu’à t-il fait depuis 6 mois pour faire avancer ce dossier ? Pour l’instant, rien !
3- Pourquoi cette déclaration de François Marty ?
Six mois après son élection, un douzième de son mandat, son programme reste méconnu tout comme son plan d'action pour les cinq années à venir.
A la fin de sa note d’information il annonce devoir faire des choix qui risquent d'être douloureux.
En dramatisant la situation financière de notre ville sur la base d’arguments erronés veut-il simplement préparer la population à des choix politiques dont il veut faire rejeter la responsabilité à l’ancienne équipe ? La ficelle est un peu grosse. Si des choix politiques douloureux sont pris, la responsabilité en incombera uniquement au Maire et à son équipe.
Les Decazevillois peuvent compter sur nous pour les soutenir.
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Des informations orientées et fausses
Le document d'information de M. le Maire énumère une série de chiffres en grande partie faux ou orientés. Etant chargé du suivi des consommations énergétiques dans les mandats précédents, je me permets donc de rectifier l'affirmation sur les consommations et coûts énergétiques contenue dans ce document qui est : Le coût énergétique par habitant est passé de 55€ en 2009 à 90€ en 2013, soit +63% !
Cette affirmation est bien sûr fausse. Le tableau ci-dessous (cliquez dessus pour agrandir) montre que cette augmentation n'a été de 2008 à 2013 que de 43%, du fait surtout de la forte augmentation du coût des énergies (+37%) et de la baisse du nombre d'habitants. Pour une bonne information, M. le maire aurait dû rajouter que l'augmentation des consommations d'énergies sur la même période, n'a été que de 1%.
Alors certes, j'en conviens, il y a beaucoup à faire dans ce domaine et j'avoue que je n'ai pas toujours été entendu dans les mandats précédent. Mais il ne sert à rien à polémiquer.
Decazeville, malgré la baisse du nombre d'habitants doit assurer les mêmes services à la population et elle supporte en matière de consommations d'énergies beaucoup de charges de centralités avec des salles qui bénéficient à tous les habitants du Bassin : Le Laminoir, la salle Yves Roques, les gymnases, les salles associatives...
La partie municipale de l'ancienne école Jean Macé en grande partie rénovée par l'ancienne municipalité (la "coquille vide" de 700 000€ que beaucoup de communes aimeraient avoir !) devrait permettre de mutualiser des salles pour les associations ou autres activités, une fois la rénovation qualitative terminée, et de supprimer d'autres salles fortement énergivores.
Le pompier pyromane
Monsieur le Maire a tout de même un certain culot lorsqu’il déclare à la suite de notre conférence de presse ne pas vouloir « entrer dans la polémique » alors qu’il est justement à l’origine de la polémique ! S’il avait fourni ce document d’information en même temps que les autres documents du conseil municipal et non en début de conseil, il n’y aurait pas eu de polémique sur la forme. De même, s’il avait accepté la suspension de séance que Jean-Pierre Vaur avait demandé, cette polémique sur la forme aurait en partie disparue. Restait bien sûr celle sur le fond de ce document d’ « information » très orienté.
L’article de La Dépêche du Midi du 4 octobre 2014 qui titre dans son édition papier : "Situation municipale : la minorité fustige le maire", et sur l’édition internet : "Mal-être d’agents : l’alerte de la CGT au maire" – Cliquez ici
Ci-dessous, l’article de Centre-Presse du 4 octobre 2014 : La minorité municipale dénonce l’attitude de F. Marty - Cliquez sur la photo pour agrandir.
Photos :
1 : La Dépêche du Midi - BHSP
2 : Article de Centre-Presse
11:32 Publié dans Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, conseil municipal, dette | | Facebook | | Imprimer |
28/09/2014
Un conseil municipal agité
Nous avions jeudi dernier une réunion du conseil municipal. Nous savions par avance qu’elle serait sujet à des polémiques.
La principale : un document d’information de Monsieur le Maire quant à la situation rencontrée en début de mandature, dont vous pouvez retrouver les grandes lignes dans les articles de presse en bas de note. Jusque-là rien à dire. Sauf que ce document, au lieu d’être dans la liasse de documents que nous recevons cinq jours avant le conseil, nous a été donné en début de conseil municipal. Donc impossible pour notre groupe de préparer nos arguments et d’engager un vrai débat.
Jean-Pierre Vaur a donc protesté et demandé le report de cette information à un prochain conseil. Il n’y avait en effet rien d’urgent de communiquer sur cette situation. Refus du maire. Jean-Pierre Vaur a alors demandé une suspension de séance afin que nous puissions lire ce texte qui concernait par ailleurs plutôt le maire sortant, pour que nous l’analysions rapidement et que nous donnions nos premiers arguments. Nouveau refus du maire. Nous avons bien sûr protesté sur cette manière d’agir que l’on peut véritablement appeler un déni de démocratie.
Participation aux frais de fonctionnement de l’école privée Sainte-Foy :
Deuxième point litigieux, la participation aux frais de fonctionnement de l’école confessionnelle Sainte-Foy.
La majorité a choisi non seulement d’augmenter fortement la participation pour les élèves du primaire, en intégrant vraisemblablement la réforme des rythmes scolaires alors que Sainte-Foy ne l'applique pas, mais elle a décidé de donner une participation aux élèves de maternelle. Ce que la loi n’oblige pas.
Bilan : de 15 109 euros en 2013, la participation totale passe à 27 126 en 2014.
Nous sommes bien là dans une vision dogmatique et clientéliste. Alors que Monsieur le Maire se plaint du manque de moyens de notre commune, nous octroyons généreusement 12 000 euros supplémentaires à l’enseignement privé ! Nous avons bien sûr voté contre
Nous n’avons bien sûr pas voté ensuite des décisions concernant le CTP et le CHST puisque Monsieur le Maire a refusé que nous intégrions ces commissions.
Rétrocession d’un bien :
Je suis intervenu sur le point suivant qui concernait le droit de rétrocession-vente d’un bien. Cette vente concernait la vente d’un grand garage et du terrain attenant situé rue de Miramont que nous avions préempté il y a quelques mois. Nous l’avions acheté 26 000 euros dans le but d’aérer cette rue et de créer un parking et des petits espaces verts, d’abord pour les riverains, ensuite pour les personnes venant à des obsèques au cimetière tout proche de Miramont, et enfin pour les clients d’Emmaüs. Il y avait un vrai projet d’urbanisme dans l’achat de ce garage. Ce garage sera vendu 31 000 euros pour installer un artisan-peintre en plein secteur résidentiel alors que nous avons des zones d’activité libres ! Un non-sens !
Il nous a été reproché, comme dans la note d’information du maire, notre politique de préemption. A commencer par la propriété Tourtonde, préemptée à 140 000 euros au lieu de 300 000 euros que voulait l'acheter à l'époque l'ancien conseiller général C. Tieulié, propriété de 4 000 m2 située en plein centre-ville sur un endroit stratégique, que nous n’allions bien sûr pas laisser à une famille alors que l’on peut créer sur cet espace un vrai projet immobilier avec de nombreux logements. Tout comme l’immeuble du 29 rue Gambetta, objet du dernier conseil municipal, que nous avons bien fait de préempter en songeant à racheter la maison mitoyenne pour engager la démolition de cet ilot avec la communauté de commune dans le cadre du volet bâti-délabré du PLH.
Il est indispensable de maîtriser le foncier pour avoir une vraie politique d’urbanisme à long terme. La majorité ne l’a pas encore compris, engoncée dans une politique dogmatique libérale qui favorise la loi du marché (la fameuse main invisible d’Adam Smith)
Nous avons bien sûr voté contre cette vente.
Installation de bornes de recharge pour véhicules électriques :
Nous devions ensuite nous prononcer sur l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques dans le cadre du schéma départemental piloté par le SIEDA.
Je me suis exprimé en mon nom sur ce point.
Il s’agit d’une politique nationale relayée par les départements qui vise à faire progresser les ventes de voitures électriques par des fortes subventions (bonus) et des aides indirectes (bornes de recharge publiques notamment)
Pour un seul but :
- faire progresser fortement les consommations d’électricité pour rallonger la durée de vie des centrales nucléaires actuelle et relancer un nouveau programme nucléaire, car je vous fais le pari qu’elles seront à 95% branchés sur EDF. Ce qui me fait dire que les voitures électriques seront à 75% des voitures nucléaires, comme l'illustre Cabu plus haut. Ce qui va d’ailleurs à contresens du programme de transition énergétique du gouvernement qui veut passer de 75% à 50% la part du nucléaire dans l’électricité à l’horizon 2025.
En résumé : on est en train de faire avec la voiture électrique la même erreur que l’on a fait avec le chauffage électrique ou on a poussé tous les foyers de s’équiper. Bilan : c’est le mode de chauffage le plus cher et beaucoup de foyer ne peuvent plus payer leur facture d’électricité.
Les défauts de la voiture électrique sont nombreux : autonomie limitée, rechargement contraignant, coût d’acquisition d’un véhicule important (malgré le bonus énorme de 6 300 euros - (passé à 10 000 euros depuis quelques jours ! - note du 14/10/14 de jlc))…
Un des avantages est le coût faible de l’énergie (pour l’instant) mais les coûts de remplacement ou de location de batteries sont importants.
Même l’Ademe, dans un rapport de cette année émet des réserves sur la voiture électrique. Si elle émet moins de gaz à effet de serre et d’ozone, elle consomme autant d’énergie et génère plus de flux radioactif. Le potentiel d’acidification (pluies acides) dans l’atmosphère est élevé.
L’origine de l’électricité et les matériaux constituant la batterie sont important dans le bilan environnemental
Enfin, une voiture, qu’elle soit électrique ou thermique a beaucoup de consommations cachées (construction et déconstruction), et une vraie analyse du cycle de vie montre que les avantages ne sont pas évident.
Et puis la voiture a besoin de routes et de places de parking qui participent à l’artificialisation galopante des terres agricoles et urbaines.
Gardons les voitures électriques pour les grandes villes, les flottes captives, les voitures d’autopartage…
Travaillons plutôt sur le gigantesque réservoir d’économie d’énergie et de baisse de GES qu’est le renouvellement du parc actuel de vieux véhicules avec des véhicules moins puissants et consommant peu, des carburants moins polluant que le diésel, essence, GPL, GNV, et surtout en développant fortement les transports collectifs et les modes actifs (marche à pied et vélo)
J’ai vu dans le document fourni pour ce point que l’on avait immatriculé seulement 18 véhicules en Aveyron en 2013 (71 depuis 2010). En France près de 15 000 véhicules électriques (VL et VU) ont été immatriculé en 2013. Sur la même période 56 000 VAE (vélos à assistance électrique) ont été vendu en France sur un total de 2 785 300 vélos.
Mais transporter une personne de 70 kg environ avec une voiture d’un poids de 1,4 T (Zoé-Renault par exemple) est autrement plus énergivore qu’avec un VAE de 25 kg. En voiture, la consommation d’énergie est principalement utilisée pour transporter… la voiture, pas le conducteur. En VAE, c’est le contraire.
En conclusions, est-ce que ça vaut le coût d’investir maintenant pratiquement 1 million d’euros (coût total de ce programme) + 110 000 euros par an de fonctionnement pour si peu de véhicules (même si il y aura bien sûr quelques véhicules de passage) ?
Pour ma part, je n’en suis pas convaincu et j’ai voté NON.
Deux autres élus m’ont rejoint et neuf autres se sont abstenus.
Lire l'article de Reporterre : Auto électrique, la grande arnaque
Ci-dessous, l'article de La Dépêche du Midi sur ce sujet paru le 19 octobre
Règlement intérieur :
Nous devions voter à ce conseil le règlement intérieur qui va définir le mode de fonctionnement de notre municipalité pour les six ans à venir
Nous souhaitions que l’on rajoute un 7ème article au chapitre I, celui concernant les réunions du Conseil Municipal, après les articles 5 et 6 sur les questions orales et écrites.
Il concernait le dépôt des vœux ou de motions.
Nous avons déjà eu en Conseil Municipal à nous positionner sur certains vœux ou motions. Cela a par exemple été le cas au dernier Conseil Municipal avec la motion de l’ADM sur la baisse des dotations de l’Etat. Mais le règlement intérieur proposé, comme d’ailleurs l’ancien, n’évoque pas ce sujet.
Comme des règlements intérieurs de nombreuses communes, nous avons donc proposé ce nouvel article :
Article 7 : Vœux et motions :
Tout conseiller municipal peut adresser au maire les vœux et motions qu’il entend soumettre au conseil municipal, au moins 48 heures avant la date de la séance.
Un vœu ou une motion qui relèverait de l’urgence ou de l’actualité, pourrait, sur avis du Conseil, être accepté.
Les vœux et motions sont soumis au débat et au vote au même titre que les affaires soumises à l’ordre du jour.
Les vœux et motions sont traités à la fin de chaque séance. La durée consacrée à un vœu ou une motion pourra être raisonnablement limitée à 10 minutes environ.
Les vœux et motions adoptées n’entrant pas dans le champ d’intervention du conseil municipal sont transmis au représentant de l’Etat du département de l’Aveyron.
Il n’y avait rien à dire de plus à cet article sauf que Monsieur le Maire a voulu l’amender à son tour, dénaturant complètement cet article. En fait, pour lui, le dépôt de vœux et motions dépendrait uniquement de son bon vouloir.
Nous n’avons bien sûr pas participé à ce nouveau déni de démocratie.
Convention pour la maitrise de la demande en énergie avec le SIEDA :
Le Syndicat Départemental d’Electricité du Département de l’Aveyron (SIEDA) propose un service de maîtrise de la demande en énergie dont la mission principale est d’analyser la situation énergétique du patrimoine bâti et du parc d’éclairage public existant, de définir un stratégie d’économie et d’accompagner les communes dans la réalisation d’actions d’économies d’énergie.
J’ai précisé que nous connaissions exactement les consommations et les coûts de nos consommations d’énergie car depuis 2003, j’avais mis en place un service qui réalisait une comptabilité énergétique de tous les postes et de toutes les énergies de la commune. J’avais fait réaliser par Quercy Energies une étude thermographique des principaux bâtiments énergivores ainsi qu’un audit détaillé de notre éclairage public. Nous savons où il faut réaliser des économies et comment. Alors certes l’étude du SIEDA est gratuite, mais connaissant ce syndicat, j’ai demandé que nous soyons attentifs aux résultats. Le SIEDA, du fait de ses liens étroits avec EDF, a la fâcheuse habitude de forcer à la consommation d’électricité, notamment en éclairage public. La multiplication inutile de mats d’éclairage public est sa spécialité et il est même en guerre contre les communes qui décident d’éteindre l’éclairage public une grande partie de la nuit.
A noter que cette étude ne concerne que l’électricité et donc pas les autres consommations d’énergies de la commune : gaz, carburants, fioul.
Après ces recommandations nous avons bien sûr voté favorablement à cette étude.
Modification du titulaire de la licence de spectacle de la commune :
Enfin, concernant le dernier point qui traitait de la modification du titulaire de la licence de spectacle de la commune. J’ai interrogé Monsieur le Maire sur la restructuration du service Culture après le départ de Marion David pour Rodez et la perte d’un cadre de catégorie A à ce service.
Tout comme je me suis inquiété de la perte du poste de régisseur de la salle Yves Roques remplacé par un prestataire extérieur.
Monsieur le Maire a répondu que la recherche d’un nouveau régisseur était une voie qu’ils étudiaient.
La fin d’un mythe :
Un mythe est définitivement tombé lors de ce conseil municipal : celui du « gentil » François Marty. Du candidat qui se voulait consensuel, qui souhaitait gouverner avec l’opposition à qui il donnerait toute sa place, il ne reste plus grand chose depuis jeudi soir.
Les promesses de campagne du type « servir sans clientélisme ni démagogie », « vouloir gouverner hors de tout clivage politique », « vouloir travailler avec tous les Decazevillois, ne pas polémiquer, ne pas diviser… » sont tombées définitivement à l’eau.
Des souhaits qu’il avait émis lors de sa nomination comme maire en avril dernier comme « nous aurons besoin de tout le monde », « c’est ensemble solidaires et rassemblés que nous réussirons » ne sont plus d’actualité.
Et je dis cela avec beaucoup de regrets car je connais Monsieur le Maire depuis longtemps et je sais qu’il en était capable. Pourquoi un tel retournement ? Je suis incapable de le dire.
Cela a commencé par le refus d’intégrer des membres de l’opposition à diverses commissions importantes : le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), l’OPH (Office Public de l’Habitat, le CTP (Conseil Technique Paritaire) et le CHS (Comité d’Hygiène et Sécurité)
La note d’information donnée hier soir en début de conseil municipal afin de museler l’opposition est un déni de démocratie et va au delà de l’information financière qu’il avait donné lors du conseil du 29 avril. Elle contient de plus de nombreuses erreurs, mais elle est surtout plus dogmatique.
Mais c’est également le ton cassant et parfois méprisant qu’emploie Monsieur le Maire, le fait de ne pas écouter réellement les demandes objectives de l’opposition et de mener le fil du conseil à une vitesse digne d’une course de formule 1.
Le conseil municipal est le lieu du débat. C’est pratiquement le seul lieu où l’opposition peut s’exprimer. Pour ma part, j’ai toujours respecté l’opposition lorsque j’étais dans la majorité et je me suis souvent opposé à des pratiques d’un autre temps que je ne souhaitais pas comme la non représentation de l’opposition dans certaines commissions, allant jusqu’à ne pas voter sur mon nom dans la désignation des délégués à la communauté de communes ou de l’OPH.
Mais un fait est maintenant apparent : c’est bien une municipalité de droite qui est aux manettes à Decazeville.
Les positions que la majorité a soutenues lors des derniers conseils municipaux ne permettent plus d’en douter. Des subventions fortement augmentées à l’école privée, une politique d’urbanisme à courte vue, l’adhésion inutile à des services du Conseil Général…
Et comme par miracle, les subventions du Conseil Général de droite bloquées jusqu’à maintenant pour des raisons politiques par Jean-Claude Luche arrivent. Histoire de récompenser une municipalité qui a battu la gauche à Decazeville. Mais aussi histoire de dire aux grands électeurs decazevillois de la liste de François Marty de ne pas se tromper de bulletin de vote ce dimanche pour les élections sénatoriales.
Nous sommes donc maintenant prévenus et après un temps d’attente pour réellement voir la démarche de cette nouvelle majorité, nous allons maintenant adapter notre attitude.
L’article de La Dépêche du Midi du 27 septembre 2014 - Discorde sur l’état des lieux de début de mandat – Cliquez ici
Le titre est par ailleurs erroné puisque ce n’est pas sur l’état des lieux proprement dit que l’opposition a protesté, c’est sur le fait que le document ait été donné en début de conseil municipal et que monsieur le Maire ait refusé de le mettre plutôt à l’ordre du jour d’un prochain conseil municipal et ait également refusé une suspension de séance légitime.
Ci-dessous, l’article de Centre-Presse du 27 septembre 2014 :
Cliquez sur l'article pour l'agrandir
Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir
1 - Graphique jlc
2 – jlc
3 – Dessin de Cabu
4 – Graphique jlc
5 - Article de La Dépêche du Midi
6 – Inconnu
7 – Article de Centre-Presse
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03/09/2014
L’Etat et le conseil général socialiste du Tarn choisissent de saccager une zone humide et d’imposer le projet de barrage de Sivens par la violence
J’étais dimanche à Sivens pour protester contre ce projet aberrant de construction d’un barrage envisagé principalement pour l’irrigation du maïs.
Les arguments contre ce projet sont légion : destruction de la dernière zone humide sur le Tescou, conflit d’intérêt, études manipulées, déni de démocratie, argent public dilapidé, soutien à une agriculture productiviste et polluante…
La commission nationale de la protection de la nature (CNPN) a prononcé par deux fois des avis négatifs en 2013 sur ce projet.
Vous pouvez retrouver tous ces arguments et l’historique de ce projet sur le site internet très complet du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.
Sur le plan politique, c’est un conseil général socialiste, celui du Tarn, qui porte ce projet avec la CACG (Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne) où siègent de nombreux élus socialistes et des délégués des chambres d’agriculture principalement des FDSEA.
C’est un gouvernement socialiste qui envoie les gendarmes mobiles contre les protecteurs de cette zone humide. Un gouvernement socialiste qui engage là une bien mauvaise transition écologique.
Et enfin, Martin Malvy, président socialiste du conseil régional Midi-Pyrénées, mais aussi de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne soutient ce projet en finançant notamment les études. Le silence des élus socialistes tarnais et midi-pyrénéens sur l’intervention violente des forces de l’ordre ces trois derniers jours est d’ailleurs assourdissant.
Pourtant, tous se gargarisent à qui veut les entendre de « développement durable », de « protection des trames vertes et bleues », de « protection de la biodiversité »…
Le coût de ce projet est de 8,4 millions d’euros financé entièrement par de l’argent public et le fonctionnement est estimé à environ 325 000 euros par an. Tout cela pour permettre à un peu plus d’une vingtaine d’agriculteurs en réalité (et non 82 comme dit dans l’étude) de poursuivre une agriculture productiviste et polluante au mépris des petits agriculteurs ! On assiste là vraiment à du gaspillage d’argent public !
Les élus régionaux et locaux Europe Écologie – Les Verts, ainsi que les militants locaux sont très mobilisés. Des militants écologistes de l’ouest Aveyron n’hésitent pas à prêter main forte aux côtés de militants associatifs, de ceux de la Confédération Paysanne ou de simples sympathisants. Les habitants de la ZAD, "Zone à Défendre", font preuve d'une remarquable maîtrise face à la violence des forces de l'ordre.
N’oublions pas que l’Aveyron est aussi concerné par de tels projets. Certains ne rêvent que de remettre en selle le projet de retenu de Vimenet. Faire barrage au projet de Sivens est primordial si nous ne voulons pas voir ressurgir le projet de Vimenet.
J’appelle les élus socialistes aveyronnais à intervenir auprès de leurs collègues tarnais pour que cesse immédiatement le déboisement débuté lundi à Sivens, pour demander le retrait des forces de l'ordre et demander qu’un moratoire soit mis en place en attendant le résultat des trois actions en justice non encore jugées.
Jean-Louis Calmettes
Secrétaire du groupe Europe Écologie – Les Verts de l’Ouest Aveyron
Conseiller municipal de Decazeville
13:11 Publié dans Développement durable, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
Une aire de camping-car à Decazeville, ça presse !
Une aire de camping-car à Decazeville devient maintenant une nécessité. D’abord parce-que de nombreux camping-car font déjà étape à Decazeville et y restent au moins une nuit.
Mais créer une aire de camping-car sur Decazeville apportera une clientèle supplémentaire pour nos commerces et permettra de mieux faire connaître notre ville et le Bassin.
La place pour créer cet équipement ne manque pas. Les anciens terrains des HBCM devraient pourvoir l’accueillir. Les plateaux situés à Lacaze, proches du chevalement et du centre-ville, surplombant la future aire de baignade et de loisirs sur le lac de La Découverte devraient par exemple faire l’affaire. Il ne reste plus qu’à décider de lancer une vraie politique d’accueil touristique à Decazeville avec des équipements comme l’aire de baignade et de loisirs qui servirait aux touristes, mais aussi et surtout à la population de la ville et du Bassin.
Pour cela, les élus decazevillois doivent montrer leur forte volonté de réaliser ces équipements face à des élus intercommunaux d’autres communes qui souhaiteraient de simples petits aménagements à La Découverte.
Photos : 1, 3, 4, 5 : jlc - 2 : Géoportail-IGN
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08:44 Publié dans Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
11/08/2014
Où est passé le pôle de baignade et de loisirs à la Découverte ?
La communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin avait confié début janvier 2013 au Cabinet Alliances, secondé par E2S et A3 Paysage, le soin de réaliser une étude pour l’aménagement d’un Pôle de Loisirs à la Découverte et Pôle Vélo à Cérons.
La phase 1 de cette étude « Evaluation de l’opportunité et définition des concepts » a été rendu en mai 2013 à la commission chargée de suivre ce dossier que j’animais alors.
La phase 2 « Proposition de scénarii d’aménagement et d’exploitation » a été rendue en août 2013 à cette même commission
Le Bureau de la communauté de communes avait fait le choix de présenter la phase 3 comportant la réalisation des esquisses de ces aménagements, après les élections municipales afin de ne pas « perturber » ces élections.
Je ne vois d’ailleurs pas ce qui aurait perturbé cette élection.
Plus de quatre mois après ces élections, on est en droit de se demander où en est maintenant ce dossier important pour la communauté de communes et la ville de Decazeville ?
Je pense que le Cabinet Alliance a du rendre la dernière partie de son étude avant les élections mais que l’on temporise à la communauté de communes. On va sûrement nous dire que les nouveaux élus doivent s’emparer de ce dossier au même titre que beaucoup d’autres dossiers importants. Certes, on peut comprendre, mais on a surtout bien compris (et je l’avais bien compris avant) que ce n’est pas une priorité pour tous. La volonté de certains élus de faire du lac de la Découverte un lac de pêche (alors que le poisson ne serait pas mangeable) afin de mettre un terme au projet de baignade et de loisirs est sûrement toujours bien vivace, surtout après l’élimination de certains élus favorables au projet de baignade et de loisirs notamment à Decazeville.
Le Bassin va-t-il une nouvelle fois laisser passer une opportunité en matière de tourisme et de loisirs, mais aussi de développement économique local et social ?
A juste raison, d’autres n’ont pas les mêmes états d’âmes et ont compris les avantages à tirer de tels aménagements.
Malgré cet été pourri, la base de loisirs de Livinhac connaît depuis trois saisons touristiques un succès grandissant avec beaucoup d’activités tant dans et sur l’eau que sur terre : baignade surveillée, location de pédalos, de bateau électrique, de vélos, stand-up paddle… tout cela à côté d’un camping, d’un boulodrome, d’une aire de jeux pour enfant et d’une aire pique-nique.
Rappelons que Livinhac avait présenté son projet de baignade à l’ARS en même temps que la communauté de commune Decazeville-Aubin pour le lac de la Découverte en 2011.
J’étais la semaine passée au lac de Pareloup pour visiter notamment la nouvelle plage des Vergnes à Salles-Curan. Voilà une réalisation simple mais agréable et fonctionnelle avec une baignade surveillée et des aménagements de loisirs sur un vaste espace : une plage de sable fin et une pelouse, des tables abritées pour lire ou pique-niquer, un terrain de beach-volley, un terrain de pétanque, des jeux pour enfants… et bien sûr un poste de secours, des sanitaires, une douche…
Le financement a été réalisé dans le cadre des Pôles d’excellence rurale : 20% de l’Etat, 15% du Conseil Général, 15% du Conseil régional, EDF pour 16% et le restant (36%) par la communauté de communes de Curan-Lévezou, pour un coût global de 500 000 euros.
Alors certes le lac de Pareloup, qui a de nombreuses zones de baignades surveillées, n’est pas le lac de la Decouverte. Mais une baignade libre et surveillée sur le Bassin urbain (17 000 habitant + touristes l’été) ne serait pas du luxe et ne viendrait pas en concurrence des piscines existantes mais vieillissantes.
Mais nous ne pouvons pas faire l'économie d'une réflexion concernant la politique de baignade et de loisirs sur notre territoire englobant les baignades libres et surveillées et les piscines.
Salles-Curan va également engager une rénovation complète de son aire de camping-cars que j’ai aussi visité. Nous devons également engager rapidement une réflexion sur un tel projet pour aboutir à la création d’une aire à la Découverte, sur les deux plateaux disponibles route de Lacaze par exemple. De nombreux camping-cars s’arrêtent à Decazeville sans savoir où faire étape. Il y a là une opportunité à ne pas manquer pour faire connaître notre ville et faire travailler les commerces.
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23/07/2014
Conseil municipal du 22 juillet – Quelques interventions
Nous avions donc hier soir un conseil municipal avec un ordre du jour peu chargé.
En préambule, Alain Alonso a lu un communiqué du maire :
" Confronté à des ennuis de santé, je suis dans l'obligation d'arrêter mes activités momentanément : le corps médical me demande d'observer une période de repos total et de faire des examens supplémentaires. Je souhaite reprendre mes fonctions début septembre 2014.
Mon 1er Adjoint, Mr Alonso, ainsi que tous les Adjoints, assurent efficacement avec toute l'Equipe des Elus municipaux la continuité des services à la population avec le concours du personnel municipal ; qu'ils en soient tous vivement remerciés. "
Au nom de l’opposition, Florence Bocquet a demandé à Alain Alonso de lui transmettre nos vœux de prompt rétablissement.
Gaelle Brenon a ensuite profité du point à l’ordre du jour de ce conseil municipal sur le Mausolée Cabrol pour vous poser une question plus générale sur l’inscription de certains bâtiments au titre de monuments historiques.
" Des contacts avaient été établis avant les élections avec l’architecte des Bâtiments de France afin de classer certains de nos bâtiments.
Cela devient urgent pour les Soufflantes. Il devient impératif de réaliser des travaux sur ce bâtiment si nous tenons à le conserver. Son inscription permettrait d’avoir un appui technique de spécialistes sur les conditions de sa préservation et d’accéder aux financements publics (DRAC, Département, Région) pour sa sauvegarde et sa valorisation.
Mais le bâtiment des Soufflantes n’est pas le seul bâtiment patrimonial remarquable de notre ville à préserver et à valoriser.
Il y a aussi l’église Notre-Dame, la mairie avec la fresque d’Hector Espouy de la salle des Mariages, le Monument aux Morts, le Chevalement et diverses monuments et statues.
Ma question est donc : où en sommes-nous de l’inscription au titre de monuments historiques de certains bâtiments de notre commune et de l’institution de périmètres adaptés à ces monuments ? "
Alain Alonso a répondu que le dossier était suivi tant à la commune qu’à la communauté de commune, mais qu’un classement risquait de poser des problèmes pour de futurs aménagements autour des monuments classés.
Il me semble justement que les périmètres adaptés vont restreindre ses contraintes qui existaient à une certaine époque.
Quoi qu’il en soit, la sécurisation des Soufflantes est maintenant une urgence avant que ce site soit définitivement pillé et détruit par des irresponsables, mais aussi les intempéries. A moins que, comme la Modèlerie, certains aient décidé de s’en débarrasser.
Nous avons ensuite abordé le sujet de la vente d’une maison située au 29 rue Gambetta
Pour rappel, l’achat de cette maison avait fait l’objet d’un vif débat lors du conseil municipal du 25 juin 2013.
En préambule, j’ai dit que ce point posait la question de savoir quelle politique la ville allait suivre en matière d’urbanisme et d’habitat
Avec un constat : celui de la vente d’un certain nombre d’immeubles ces derniers mois dans les rues principales de notre ville (notamment lors de la dernière commission urbanisme de lundi dernier), sans connaître réellement les projets des acheteurs notamment sur les rénovations à venir :
o Se réaliseront-elles dans de bonnes conditions, c’est-à-dire selon les normes actuelles de confort sanitaire et thermique, en lien notamment avec l’OPAH-RU de la CCDA ?
o Ou seront-elles réalisées à la va vite, histoire de pourvoir louer rapidement des logements à bas coût ?
- Les conséquences sont importantes pour tout le monde, locataires, riverains dont les commerçants, la mixité sociale dans notre ville…
- Il y a aussi un risque de voir les locaux commerciaux disparaître dans les rues principales avec les rez-de-chaussée des immeubles aménagés en logements ou pire en garages à la place des commerces inoccupés. Ce serait préjudiciable pour les commerces restants du centre-ville. C’est d’ailleurs pour cela que nous avions adopté il y a quelques mois le droit de préemption sur les commerces. On peut éventuellement accepter des bureaux, des services…, mais des garages ne sont pas souhaitables me semble-t-il.
Pour les transactions de droit privé nous avons deux possibilités. Premièrement, préempter. C’est ce que nous avons fait pour certains immeubles ou propriétés stratégiques de notre ville, je pense notamment à la propriété Tourtonde (4 000 m2 en centre-ville), et que nous devrions continuer à faire sur certaines ventes d’immeubles stratégiques. Nous n’avons bien sûr pas les moyens de préempter sur toutes les ventes. Nous pouvons alors conseiller aux futurs acheteurs de se rapprocher des services urbanisme de la commune (aides pour les ravalements notamment) et de la communauté de communes pour les rénovations dans le cadre de l’OPAH-RU,
Il y a aussi l’espoir d’être retenu en novembre prochain parmi les communes éligibles au plan de revitalisation des centre-bourg piloté par l’ANAH et le ministère du Logement (AMI – Appel à Manifestation d’Intérêt). Il serait d’ailleurs peut-être prudent d’attendre le résultat de cette consultation avant de vendre une partie de notre patrimoine
Pour ce qui est de l’immeuble faisant l’objet de la délibération, nous aimerions avoir quelques précisions :
- Comment l’acheteur s’est-il manifesté ?
- Nous ne sommes pas totalement défavorables à la vente de certains immeubles de notre patrimoine à des privés mais nous aimerions avoir quelques assurances sur la qualité de la réhabilitation de cet immeuble situé dans une rue principale de notre ville. Pouvez-vous nous dire quels sont les projets précis de rénovation pour cet immeuble ?
Sur la première question : comment l’acheteur s’est-il manifesté ?
Réponse de C. Lacombe, adjoint à l’urbanisme : ayant appris que cette maison était à vendre, il s’est présenté au service urbanisme de la ville
Ma réponse : même si la vente à 15 000 euros représente une plus-value intéressante (acheté 9 500 euros, + 50% de plus value), je pense que pour la clarté de la vente, notamment pour éviter tout conflit d'intérêt éventuel et pour avoir la meilleure proposition (prix, mais aussi et surtout qualité de la rénovation…), nous devrions procéder par des annonces dans la presse locale comme le font d'autres collectivités en indiquant nos critères de choix.
Il serait aussi souhaitable de faire évaluer les offres d’achat par la commission urbanisme
Sur la seconde question : quels sont ses projets précis de rénovation pour cet immeuble ?
Réponse de C. Lacombe, adjoint à l’urbanisme : l’acquéreur n’a pas précisé quel serait le niveau de la rénovation.
Ma réponse : Pourquoi ne pas attendre et proposer plus tard un nouvel appel dans la presse en indiquant nos critères de choix. Le prix ne doit pas être le seul critère. Nous pouvons avoir une offre moins intéressante en prix mais plus audacieuse dans la rénovation.
Les réponses ne nous ont pas convaincus, la vente a été votée sans nos voix puisque nous nous sommes abstenus.
Dernier point abordé, celui d’une motion de l’AMF (Associations des Maires de France) pour alerter solennellement les pouvoirs publics sur les conséquences de la baisse massive des dotations de l’Etat
Sur le fond, nous ne pouvons qu’être d’accord. Cette baisse des dotations entrainera inévitablement une baisse des dépenses des collectivités, notamment des investissements avec des conséquences économiques sur les entreprises locales et l’emploi.
Sur la forme, nous nous étonnons que cette motion fasse curieusement l’impasse de certains faits antérieurs au gouvernement actuel, mais qui ont eu de graves conséquences sur les finances des collectivités locales :
- Il faut d’abord noter que les efforts disproportionnés demandés par l’Etat aux collectivités locales sont avant tout pour réduire une dette essentiellement réalisée par l’Etat lui même, particulièrement sous la présidence de Nicolas Sarkozy (600 milliards sur les 2 000 milliard de dette totale)
- Il y a eu le gel des dotations des collectivités en 2011, toujours sous le quinquennat Sarkozy pour payer des cadeaux fiscaux inutiles comme le bouclier fiscal pour les plus riches, la baisse de la TVA sur la restauration ou l’exonération des heures supplémentaires par exemple. Qui dit gel, dit baisse des dotations, même avec une inflation faible.
- Toujours sous l’époque Sarkozy, le transfert de certaines compétences aux collectivités locales sans les moyens financiers qui vont avec : vers les communes et EPCI, mais aussi vers les Régions et les Départements qui à leur tour baissent les aides vers les communes et EPCI
- Réforme de la Taxe Professionnelle qui a amputé les budgets des communes et EPCI ou tout au moins amputée la part de progressivité de cette TP
Je ne me souviens pas que nous ayons eu à cette époque des motions à soumettre en conseil municipal de la part de l’AMF.
Mais que penser de ces associations corporatistes comme l’AMF, dirigés par des cumulards notoires souvent déconnectés des citoyens, qui votent les Lois de Finance contenant le gel ou la baisse des dotations pour les collectivités locales lorsqu’ils sont à l’Assemblée Nationale ou au Sénat et rouspètent contre lorsqu’ils rentrent dans leurs mairies.
Si sur le fond nous ne pouvons qu'être d’accord et sommes bien sûr opposés à la baisse des dotations, nous ne pouvons participer à une motion orientée qui dans son historique fait l’impasse de tous les mauvais coups portés aux finances des collectivités locales ces dernières années.
Nous nous sommes donc abstenus
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09/07/2014
Depuis avril, avec la droite dans les municipalités, la bagnole revient encombrer et polluer les centres villes
J’ai évoqué dans la note précédente le plan de circulation de Decazeville présenté par la nouvelle municipalité qui donnait une place encore plus importante à la voiture en centre-ville.
Ce plan de circulation découle de plus d’un diagnostic erroné car il est basé sur l’idée qu’il y avait plus de voies pour sortir du centre-ville de Decazeville que pour y entrer. Le plan ci-dessous montre le contraire.
Je ne suis pas fondamentalement défavorable au sens unique dans le haut de la rue Cayrade, mais dans ce cas, c'est pour laisser plus de place aux piétons et aux modes doux en général. A l’expérimentation en sens unique proposé par la majorité, je préfèrerai l’expérimentation en double sens avec stationnement en alternance afin de ralentir la vitesse et d’éviter de faire de grands détours (voir le plan ci-dessous)
De plus, mettre la rue du Maréchal Foch en double sens est pour moi inutile car la nouvelle entrée sur la zone du Centre après le giratoire Jean Jaurès fait office d’entrée directe dans le centre-ville et est parallèle à la rue du Maréchal Joffre. Cette rue doit donc rester à sens unique avec double sens cyclable.
Mais la première des actions à mettre en place à Decazeville, c’est la zone bleue pour réguler le stationnement en centre-ville. On ne peut pratiquement plus stationner dans les rues du centre-ville car toutes les places sont occupées par les résidents et les pendulaires (personnes travaillant dans les commerces, administrations, services…). La zone bleue, c’est une urgence à Decazeville ! Elle aurait du être mise en place dès le premier juin !
Mais Decazeville n’est malheureusement pas la seule ville passée à droite où l’on veut remettre les voitures en centre-ville.
Sur Toulouse, alors que la circulation sur le périphérique stagne et que la circulation en centre-ville baisse grâce à la politique des transports de la municipalité précédente dans laquelle les Verts s’étaient fortement impliqués, le nouveau maire décide de faire marche arrière et de pénaliser les transports collectifs.
La SMTC, le syndicat mixte qui gère le réseau de transports de Toulouse a décidé aujourd'hui d’augmenter les tarifs des abonnés argumentant sur la hausse certes préjudiciable de la TVA de 7 à 10% depuis le 1er janvier de cette année. Les Verts toulousains se sont bien sûr opposés à cette augmentation injuste des tarifs des abonnés. Il s’agit bien là aussi d’un choix politique puisque dans le même temps, Montpellier baisse son prix du ticket à 1 euro (1,60 à Toulouse actuellement) pour gagner de nouveaux usagers.
Mais ce n’est pas tout. La nouvelle municipalité veut favoriser la circulation automobile et pénaliser les bus en donnant aux voitures le droit de circuler sur toute la voie multimodale du Sud-Est (LMSE) qui relie Ramonville à Saint-Orens sur 5 km, jusque là réservée aux bus, piétons et cyclistes.
Et pour couronner le tout, Jean-Luc Moudenc veut supprimer la prime accordée à l’achat de vélos à assistance électrique qui avait permis à de nombreux toulousains de se remettre au vélo, notamment les plus âgés. De quoi faire réagir mes collègues élus à Toulouse et à Toulouse Métropole.
A Thionville, c’est la maire UMP qui supprime des pistes cyclables au profit de la circulation automobile.
A Angers, la nouvelle municipalité augmente le ticket de transports collectifs de 2,8% et offre par contre la première heure de stationnement aux voitures (manque à gagner de 500 000 euros). Comble du cynisme, ce sont donc les usagers des transports collectifs qui vont payer le stationnement des voitures.
Pour terminer cet inventaire, revenons en Aveyron où Espalion a décidé de supprimer la zone bleue et fait face depuis au mécontentement des commerçants (voir article ci-contre).
La FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports) dresse dans le dernier numéro de sa revue FNAUT Infos, un inventaire sidérant des premières dispositions prises par des municipalités de droite, mais pas seulement, en matière de mobilité : arrêt des projets de transports collectifs en site propre, réintroduction de la voiture sur des voies consacrées aux bus, suppression de voies cyclables, aménagements de parkings en centre-ville, stationnement gratuit partiel... On revient aux années 60, sous Pompidou !
Après les élections municipales - Pas de tramways, des parkings - FNAUT Infos -0714.pdf
Sur ce thème, lire aussi l'article d'Olivier Razemon, spécialiste des transports et de la mobilité, sur son blog du Monde : Ces nouveaux maires qui réintroduisent la voiture en ville
Nous sommes donc bien dans une vision politique dogmatique rétrograde voulant favoriser la voiture en ville au détriment des transports collectifs et des modes actifs, vision politique il faut bien le constater, majoritairement poussée par des élus de droite.
Alors que les pics de pollutions dus aux rejets des véhicules, notamment de particules des diesels, se multiplient dans les grandes villes mais pas seulement, avec les effets dramatiques sur la santé que l’on connaît, alors que les menaces dues au réchauffement climatique se font de plus en plus réelles, alors que de plus en plus de personnes ne peuvent plus ou ne veulent plus utiliser une voiture, ces élus là remettent en selle des idées du siècle dernier.
Cliquez sur les plans et les photos pour les agrandir
Photo 1 : Plan entrées et sorties Decazeville : jlc
Photo 2 : Plan rue Cayrade : mairie de Decazeville
Photo 3 : Tram T1 Toulouse : jlc
Photo 4 : Article de Centre-Presse
14:42 Publié dans Développement durable, MUNICIPALES 2014, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
21/06/2014
Plan de circulation : tout pour la bagnole !
Nous avons donc pris connaissance hier soir en conseil municipal du plan de circulation que la nouvelle municipalité entend mettre en place rapidement, d’abord en phase expérimentation avant d’engager par la suite des travaux définitifs.
Vous avez ci-dessous les points de mon intervention d’hier soir suite à la présentation de ce plan.
Il y a plus de 10 ans que l’on ne parle plus de plan de circulation dans le sens où il nous a été présenté hier soir, c’est à dire un plan consacré uniquement aux véhicules motorisés individuels. On aborde maintenant l’usage de la voirie avec tous les modes de mobilité et pour tout le monde.
En faisant un plan uniquement axé pour les modes motorisés individuels, on exclu déjà automatiquement plus d’un tiers de la population du Bassin qui n’a pas la possibilité d’accéder à ce moyen de transport.
On aborde maintenant la voirie sous l’angle de la conciliation et du partage entre tous les usagers avec plusieurs objectifs :
- - La sécurité des personnes
- - La qualité des espaces publics et du paysage urbain (plus de place pour les piétons, plus de végétation et moins de voitures)
- - La préservation de la qualité environnementale : bruit, odeurs, réchauffement climatique…)
- - L’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (stationnement des véhicules et la mobilité sur les espaces publics)
- - L’angle social avec la lutte contre l’exclusion (personnes captives, sans voitures)
Cela passe par :
- - La réduction de la place de la voiture sur la voirie (comme cela a été réalisé pour la 1ère tranche de la rue Cayrade avec tout de même quelques réserves - voir photo plus haut) et par l’augmentation de celle accordée aux modes de déplacement actifs (marche à pied et vélo) et aux transports collectifs
- - La modération de la vitesse (pas que dans le centre ville d’ailleurs)
C’était d’ailleurs le sens du Plan Global de Déplacements qui a été élaboré après un diagnostic en 2006 en concertation avec toutes le communes par la CCDA
Je n’ai pas spécialement de parti pris pour le sens unique rue Cayrade et l’avenue Cabrol. Ce doit de toute façon être fait dans la concertation, notamment avec les commerçants.
Le double sens rues Cayrade et avenue Cabrol avec stationnement des deux côtés en alternance (comme la rue Gambetta) évite de faire des détours, mais utilise la même surface de chaussée qu’actuellement.
Mais mettre un sens unique dans ces rues commerçantes pour augmenter la place donnée au stationnement et donc utiliser la même surface pour les voitures ne me semble pas pertinent.
Si l’on veut redonner à la rue Cayrade sa fonction commerciale, il faut au contraire augmenter la place laissée aux piétons, aux aménagements publics (mobilier urbain, banc, placettes…) à la végétation afin de favoriser le commerce. La piétonisation de rue Alsace-Lorraine à Toulouse a par exemple augmenté la fréquentation des commerces de + 30 % depuis un an. Certes, comparaison n’est pas raison, mais ce qui est sûr, c’est que les rues où on facilite la circulation de piétons voient la fréquentation de potentiels clients augmenter.
Je ne suis pas sûr non plus que le stationnement en épi dans ces rues soit bien pertinent.
La circulation des vélos :
Les grands oubliés de ce plan sont bien sûr les piétons et les vélos.
Pourtant, il existe des aménagements qui ne coûtent pas cher comme les double sens cyclables dans les rues à sens unique pour éviter aux vélos de faire des détours et qui participent de plus à la modération de la vitesse. C’est possible depuis le 1er juillet 2010, c’est maintenant courant dans de nombreuses villes y compris en Aveyron. Nous en avons déjà réalisé quelques uns aux Bonnières et rue Camille Douls.
Ce devrait être la règle dans toutes les rues à sens unique. C’était prévu dans la rue Cayrade aménagée et ça tarde à se mettre en place.
Je dois rappeler que le vélo favorise le commerce de proximité. Ce n’est pas par hasard si l’association des commerçants et artisans de l’Aveyron organise annuellement des tombolas avec 20 Vélos à Assistance Electrique à gagner.
La déclivité moyenne de notre ville, raison pourtant invoquée pour ne pas faire d’aménagements cyclables dans notre ville, n’est pas un obstacle à l’utilisation du vélo. Ce qui est un problème, c’est le manque d’aménagements pour circuler et stationner.
Je rappellerai qu'il existe un Schéma des modes doux (vélos, piétons, PMR...) pour le Bassin, mais qu'il a du mal à se mettre en place du seul fait que les élus de toutes les communes n'ont pas la volonté de le mettre en place. D'ailleurs combien se déplacent à vélo ?
Une piqure de rappel est peut-être à prévoir avec l'organisation d'une "vélorution" sur le Bassin en septembre prochain pour la semaine de la mobilité.
Le stationnement :
Le diagnostic du PGD notait une offre conséquente de place sur la commune avec 2 300 places, soit un emplacement pour 2,6 habitants. Un nombre de places très au dessus des communes de notre strate et qui a un coût d’entretien (revêtement, marquage…) important. L’offre a encore augmentée depuis la réalisation de l’étude et augmentera encore avec l’aménagement de la Zone du Centre.
Plutôt que de rajouter encore d’autres places de stationnement comme proposé dans ce plan, l’objectif serait plutôt d’améliorer et de réguler le stationnement actuel pour que les diverses catégories d’usagers : résidents des lieux, pendulaires (ceux qui viennent travailler à Decazeville) et visiteurs (clients des commerces et services, touristes…), puissent trouver un emplacement rapidement.
Pour une ville comme la notre, la gratuité du stationnement doit pouvoir se poursuivre. Mais dans les zones commerçantes il faut réguler ce stationnement. La zone bleue est une bonne solution à condition de mettre en place des moyens de contrôle (Police municipale et ASVP). On peut aussi mettre quelques emplacements « minute » devant certains commerces. Sans oublier, comme il est proposé, des emplacements pour les livraisons (faire aussi respecter les horaires de livraison), des emplacements de stationnement pour les PMR et pour les deux roues motorisés et non motorisés.
Pour conclure :
Je suis favorable à l’expérimentation, mais après une réflexion globale sur l’usage de notre voirie et après une concertation.
Je suis bien sûr favorable à une circulation à 30 kmh en centre-ville.
Je suis bien sûr favorable à la zone bleue sur les rues Gambetta, Cayrade et le haut de la rue Clémenceau liée contrôle de ce stationnement. Je suis plus réservé sur la zone bleue à deux heures avenue Cabrol (pourquoi pas une heure comme les autres rues ?)
Je ne suis pas du tout favorable au double sens de la rue Foch qui encombrera un peu plus le petit giratoire de la place Cabrol. De toute façon, le Conseil Général refusera cette fois ci avec raison la modification du giratoire Jean Jaurès pour réaliser ce double sens. Il n'y a qu'à se souvenir des difficultés pour réaliser l'entrée sur la zone du centre qui elle, ne présentait aucun problème et qui a longtemps été refusée.
je suis par contre favorable au double sens cyclable de cette rue Foch.
Une réunion est prévue lundi. C’est bien. Il en faudra sûrement d’autres.
Il est donc encore temps d’aborder ce thème sous un angle un peu plus global
Oui à l’expérimentation mais pas à partir d’une vision des années 1990.
La voirie et la circulation avaient fait l'objet d'un paragraphe important dans les propositions d'Europe Ecologie - Les Verts du Bassin pour les élections municipales. Retrouvez-les en cliquant ici.
Photos : jlc (sauf publicité de l'association des commerçants et artisans de l'Aveyron)
07:53 Publié dans Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
21/04/2014
Rue Cayrade : et si on enlevait ces barrières inutiles qui dérangent les piétons
N’ayant pratiquement pas été consulté par le maire sortant sur le chantier de la rue Cayrade comme la plupart de mes colistiers d’alors, je me pose bien sûr quelques questions alors que sa fin définitive approche.
Je précise que j’ai seulement vu les plans définitifs lorsqu’ils étaient apposés sur la vitrine qui sert de local pour les réunions de chantier.
Je suis intervenu à une réunion publique avant le début de la deuxième phase pour demander que l’on place dans cette rue un parking pour les deux-roues motorisés et non motorisés comme nous l’avions fait pour la rue Gambetta. Je ne sais d’ailleurs toujours pas si cela a été prévu avec la deuxième phase.
Je me suis également interrogé sur le fait que les travaux pour l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite des commerces n’ont pas été réalisés en même temps que les travaux de voirie en collaboration avec la CCI et les associations de commerçants. Des aides auraient pu être possibles et les travaux auraient été réalisés en même temps que la rue pour éviter de gêner par la suite les clients. Mais peut-être cela a t-il été évoqué et repoussé. Quoi qu’il en soit, ces travaux d’accessibilité seront à réaliser comme le demande la loi.
Quant à la zone bleue, je m’étais positionné pour sa mise en place après les travaux et après une phase d’information importante des riverains et usagers des rues concernées
Mais que va-t-elle advenir avec la nouvelle municipalité ?
Mais un problème me dérange : ces barrières qui empiètent largement sur les trottoirs côté droit en montant, gênant en cela le déplacement des personnes. Ces barrières servent-elles à quelque chose ? Pour ma part, je pense qu’elles ne servent à rien. On me dit que c’est pour empêcher les voitures de se garer sur le trottoir. Ah bon ? Les voitures peuvent maintenant se garer sur le trottoir ? Je pense que non ! Les agents de surveillance de la voie publique qui surveilleront la zone bleue (éventuelle), peuvent également verbaliser le stationnement gênant.
Il suffirait de mettre seulement une ligne blanche sur le bord droit de la chaussée avant le caniveau (photo-montage 1 en haut) pour faire comprendre aux automobilistes qu’il ne faut pas se garer sur les trottoirs. Si l’on veut réellement être encore plus efficace, la pose de séparateurs de voies avant le caniveau aurait le mérite de mieux matérialiser le stationnement des véhicules (voir photo-montage 2).
Quoi qu’il en soit, je pense qu’il faudrait enlever ces barrières gênantes du premier tronçon et éviter d’en poser peut-être sur le deuxième tronçon.
Je terminerai pour dire que, malgré les problèmes soulevés ci-dessus, la rénovation de cette partie de la rue Cayrade reste assez réussie dans son ensemble et qu’elle correspond aux promesses que nous avions faites en 2008 avec Pierre Gadéa. Tout n’a pas été pourtant facile. Certains voulaient continuer à faire de cette rue un couloir à voiture et maintenir la circulation à double sens, d’autres voulaient à contrario une circulation uniquement piétonne. C’était peut-être la bonne solution. La solution retenue permet de modérer la circulation tout en permettant un stationnement proche, pour peu que la zone bleue soit mise en place.
Il restera à poser la signalétique (au sol et verticale) pour la circulation des vélos, car les vélos, et eux seuls, doivent utiliser cette rue dans les deux sens.
Photos et photos montages (pas trop réussis) : jlc
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11:00 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |