27/07/2018
Les cyclistes une fois de plus « oubliés » à Decazeville
Les travaux de voirie des rues Lassale et Miramont sur la RD 221 sont en cours de réalisation.
A l’examen de la pose des bordures de trottoirs, il semblerait que rien ne soit prévu pour la circulation des cyclistes dans cette rue en forte pente afin d’éviter qu’ils gênent la circulation dans le sens de la montée ou qu’ils soient percutés par l’arrière par des véhicules motorisés.
Le profil et la largeur de ces rues permettaient pourtant de réaliser une bande cyclable dans le sens de la montée sans toucher au stationnement, en gardant des trottoirs suffisamment larges et en sécurisant les sorties des rues de la Montagne, de l’Egalité, Emma Calvé et route de Vialarels.
C’était d’ailleurs une préconisation du Schéma Modes Doux adopté par la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin le 22 juin 2010, préconisation que j’ai maintes fois répété lors de commissions urbanisme ou travaux, en conseil municipal, ou sur ce blog.
De plus, l’article L228-2 du Code de l’environnement précise : « A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu’il existe. »
Des aménagements cyclables auraient donc du être prévus dans la rénovation de ces deux rues.
J’ai bien sûr alerté l’association aveyronnaise Cyclo-Motivés 12 qui a pris le relais de l’Association pour la Défense et la Sécurité des Cyclistes en Aveyron.
La politique de découragement de l’usage du vélo se poursuit à Decazeville. C’est surement ça le « souffle nouveau » que voulait la majorité municipale. Le souffle des années Pompidou : tout pour la bagnole. Ils ont seulement quarante ans de retard !
Pendant que l'ADEME, dans le dossier du dernier numéro de son magazine sur l'adaptation au réchauffement climatique, met en avant les déplacements cyclables, Decazeville s'entête à interdire les cyclistes de ses rues.
Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :
1 - jlc - Licence Creative Commons
2 - Schéma Modes Doux - Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin
3 - ADEME - Le Mag 117
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27/06/2018
Une voie verte magnifique pratiquement à l’abandon
La toute nouvelle association « Cyclo-Motivés 12 » qui a pris la relais de « l’Association pour le Développement et la Sécurité des Cyclistes en Aveyron » organisait samedi dernier une randonnée cyclable pour tout public. Le site retenu pour effectuer cette randonnée était un tronçon de la voie verte Bertholène-Espalion compris entre Bozouls et Espalion, d’une longueur de 11 km environ. La fiche descriptive de cette voie verte est visible sur le site de l’AF3V Sud.
J’avais déjà eu l’occasion de circuler sur le tronçon Bozouls-Espalion en 2015, notamment après l’installation de l’éclairage du tunnel de Biounac à partir de panneaux photovoltaïques. A cette époque, le revêtement de cette voie verte réalisée sur une ancienne emprise ferroviaire était dégradé.
Cela ne s’est malheureusement pas amélioré. Rouler avec un VTC n’est pas une partie de plaisir tant il faut une attention quasi permanente pour éviter les ornières, les cailloux, le sable, les flaques… Le revêtement de cette voie pas entretenue s’est fortement dégradé depuis 2015, peut-être à cause des orages de cet hiver. En tout cas, seuls les VTT peuvent y rouler pour l’instant.
Ce qui est tout de même dommage tant cette voie calme circulant sous des tunnels et sur des viaducs magnifiques, avec une déclivité légère et régulière et des paysages variés pourrait être un élément porteur du tourisme local.
Mais elle pourrait également être un axe structurant pour les déplacements du quotidien pour les populations riveraines et au delà, entre la RN 88 à Bertholène et la RD 920 à Bozouls et ensuite vers Espalion.
Une attention particulière devrait être portée à l’aménagement paysager de cette véloroute. L’entreposage en limite de voie d’un tas de fumier dont les jus dégoulinent on ne sais où et qui dégage une odeur pour le moins dérangeante devrait être évité.
Les maires de Bozouls et d’Espalion ont bien essayé de nous assurer de leur intérêt pour cet axe cyclable, mais je n’ai pas senti une réelle volonté d’investir quelques moyens financiers dans des travaux indispensables afin d’améliorer à minima la qualité du revêtement et encore moins dans la nécessaire réalisation d’un revêtement en dur.
Et c’est vraiment dommage pour les déplacements quotidiens des cyclistes locaux, mais aussi pour l’économie touristique locale.
L'association Cyclo-Motivés 12 :
La jeune association Cyclo-motivés 12 a pour objet de promouvoir le vélo , dans toutes ses composantes (utilitaire, loisir, tourisme, sportif) comme un moyen de locomotion alternatif dans la chaîne de mobilité. Sa démarche :
- Représenter les usagers auprès des décideurs pour tout ce qui concerne la circulation , la sécurité et le confort des cyclistes
- Promouvoir le développement des voies cyclables sur le territoire
- Se positionner en force de proposition auprès des décideurs
Pour les rejoindre, remplir le bulletin ci-contre et envoyez le avec votre chèque à l'adresse indiquée : adhésion 3 euros
Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir
Toutes photos : jlc - Licence Creative Commons
07:53 Publié dans Climat, Politique locale, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vélo route | | Facebook | | Imprimer |
22/03/2018
Il reste beaucoup à faire pour la mobilité cyclable sur le Bassin
La FUB (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette) a rendu public il y a quelques jours lors de son 18ème Congrès, les résultats du Baromètre des villes cyclables. Ces résultats sont le fruit de 113 000 réponses à travers toute la France. Seules les villes qui ont envoyé plus de 50 réponses sont analysées dans les résultats de ce Baromètre. Pour l’Aveyron, cela concerne donc Rodez et Villefranche-de-Rouergue.
Avec 25 réponses, Decazeville ne figure pas dans ce Baromètre, mais les réponses à cette enquête concernant Decazeville m'ont été communiquées.
Les points noirs pour Decazeville :
- la traversée de Decazeville et le franchissement des giratoires sur la RD 840,
- l’absence d’aménagements cyclables pour circuler en toute sécurité,
- bas de la rue Cayrade sans double sens cyclable qui oblige à un long détour,
- pas d’aménagements pour aller d’une commune à l’autre
- chaussées en très mauvais état
Parmi les réponses, on peut lire :
- tout est à faire car on part de zéro
- il faut que les véhicules respectent les vélos
- difficultés à circuler et à stationner à vélo
- prolonger la véloroute vers Capdenac
- pas de volonté locale,
- pratique du vélo dangereuse, non sécuritaire et un réseau routier déplorable,
- réseau de pistes à faire surtout que le Bassin est plat en partie…
On voit donc qu’il y a beaucoup à faire en matière de mobilité à vélo sur Decazeville et le Bassin. Espérons que le Schéma des Modes Actifs que Decazeville Communauté est en train d’étudier prendra en compte ces réflexions et surtout que les communes et Decazeville Communauté mettront rapidement en place des aménagements et des actions afin de rattraper ce retard préjudiciable pour l’attractivité de notre territoire.
Pour illustrer cette note, une photo prise il y a quelques jours à Decazeville
Ces touristes avaient garé leur camping-car à Boisse-Penchot et ils effectuaient une visite du Bassin avec leurs vélos à assistance électrique. Ils ont accepté de poser pour la photo.
Ils effectuaient quelques achats alimentaires à la boulangerie place Wilson. On voit donc l’intérêt de développer le tourisme cyclable sur tout le Bassin urbain et les communes de la Vallée du Lot avec des aménagements judicieux et sécurisés complémentaires de la véloroute de la Vallée du Lot, aménagements qui serviraient également aux déplacements quotidiens de nous tous.
Dans l'immédiat, il serait souhaitable de mieux organiser la cohabitation entre tous les modes de mobilité en apaisant la circulation sur les communes urbaines, notamment Decazeville, afin de protéger les usagers les plus vulnérables : piétons et cyclistes.
Encore merci à tous les répondants locaux de ce Baromètre des villes cyclables.
Il reste également à la ministre des Transports, madame Elisabeth Borne, à obtenir des arbitrages financiers auprès de Bercy qui soient à la hauteur du plan vélo sincère et structuré qu’elle a annoncé lors du Congrès de la FUB.
La presse quotidienne régional a consacré un article à cette note
Photo : jlc ©cc
18:15 Publié dans Politique locale, Transports et mobilité, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vélo, decazeville, véloroute | | Facebook | | Imprimer |
05/11/2017
Essor du vélo dans nos villes et sécurité routière
Le Cerema, Centre d’Etudes et d’expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement, est un établissement public à caractère administratif (EPA) sous la tutelle conjointe du ministère de la Cohésion des Territoires et du ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.
Il est un centre de ressource indispensable pour les collectivités locales et leurs élus. Il participe également à la formation des professionnels, des élus, des associations dans les nombreux domaines dont il s’occupe. C’est notamment le cas pour tout ce qui touche à la mobilité tant des personnes que des marchandises.
Je participe régulièrement depuis des années aux journées d’échanges que le Cerema organise dans tout le grand sud-ouest dans le cadre de « Une voirie pour tous ». Ces journées sont très riches. Elles permettent de faire un point sur la législation qui évolue en permanence dans ce domaine et sur les pratiques qui évoluent également, suivant notamment cette législation, mais allant parfois au delà, la loi mettant parfois du temps à rejoindre la pratique.
Le Cerema vient d’éditer une série de fiches téléchargeables concernant l’évolution du code de la route en faveur des piétons et des cyclistes.
Certaines me semblent importantes pour nos petites villes et bourgs aveyronnais. Faciliter les déplacements des piétons et des cyclistes devrait être au cœur des politiques de mobilité de nos territoires.
D’autant plus que certains aménagements pour un meilleur partage de la voirie et des espaces publics entre tous les usagers ne demandent pas beaucoup d’investissements financiers.
Les fiches sur le double sens cyclable, la zone de rencontre, la zone 30 ont retenu toute mon attention, parce que ces aménagements constituent le minimum pour une circulation apaisée dans nos centres villes et centres bourgs et peuvent éviter de nombreux accidents.
Ces aménagements ont aussi bien sûr un impact positif sur la qualité de vie en matière notamment d’environnement sonore et de qualité de l’air.
La révision du Plan Global de Déplacements et du Schéma des Modes Actifs sur le territoire de Decazeville Communauté est une chance pour intégrer ces nouvelles recommandations du code de la route.
Alors, on s’y lance sur le Bassin ?
Plus de villes cyclables :
Amis cyclistes du Bassin, vous pouvez toujours répondre à ce questionnaire sur le baromètre des villes cyclables pour exprimer votre avis sur la cyclabilité de nos villes, notamment Decazeville. Déjà cinq personnes du Bassin ont répondu à ce questionnaire. Rejoignez-les en répondant à votre tour à ce questionnaire.
Rue Cayrade : toujours la vitesse !
Une nouvelle sortie de route s’est déroulée avant hier dans la rue Cayrade, au même endroit que les deux précédentes. Sans vouloir remettre en cause la bonne volonté des services de l’Etat et de la police nationale qui ont fait dernièrement une opération de sensibilisation par des contrôles de vitesse, la solution ne viendra que par des aménagements obligeant à réduire la vitesse et dans un meilleur partage de la voirie par tous les usagers de cette rue. Le code de la route le recommande : la voirie sur cette zone doit être aménagée de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable.
Cette rue mise en double sens cyclable éviterait des grands détours aux cyclistes et obligerait les voitures à adopter un comportement prudent et respectueux des autres usagers, notamment les plus vulnérables, piétons et cyclistes. Son aménagement en zone de rencontre me semble aussi indispensable tant pour la sécurité routière que pour l’essor de la fréquentation commerciale et la qualité de vie dans cette rue.
Photos :
- 3 fiches du Cerema
- Article de La Dépêche du Midi du 4 novembre 2017
- Baromètre des villes cyclables - ©FUB
09:04 Publié dans Développement durable, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
13/04/2017
Budget et environnement
Le vote du budget hier soir en conseil municipal de Decazeville a été l’occasion de pointer du doigt le peu d’intérêt de la majorité pour les questions d’environnement, de mobilité et de santé. C’est le quatrième budget que présente la majorité de M. Marty et toujours pratiquement pas de mesures et d’investissements concernant divers domaines important touchant à la biodiversité, aux mobilités douces et aux énergies renouvelables. Il ne reste maintenant à la majorité municipale que deux budgets (2018 et 2019) pour redresser la barre. Mais visiblement, ce n’est pas encore à l’ordre du jour.
Ci-dessous, mon intervention :
“C’est en tant qu’élu écologiste que je souhaiterai porter un commentaire à ce budget.
1 – Arbres abattus non remplacés :
Je suis tout d’abord très inquiet par les coupes d’arbres qui se multiplient sur notre ville. On assiste à un véritable massacre à la tronçonneuse.
Les coupes les plus visibles sont les chênes rouges de la RD 840 et les peupliers sur cette même RD 840 réalisée par le département, mais aussi sur une multitude d’autres endroits de notre ville (cour de l’ancienne école Laromiguière, divers platanes sur la ville…). Je pourrai encore citer les nombreux hectares de la jeune forêt du plateau de Nauquières détruits pour laisser de la place au parc photovoltaïque dont j’ai déjà parlé ici.
Or les arbres sont indispensables pour le maintien de la biodiversité floristique et faunistique. Ils contribuent aussi à améliorer la qualité de l’air, à lutter contre le réchauffement climatique et à réduire les pics de température l’été en atténuant le phénomène d’ilot de chaleur urbain.
S’il fallait réaliser certaines de ces coupes pour des questions de sécurité, et je le comprends très bien, il est par contre indispensable de replanter. Si certaines plantations sont prévues, notamment rue Lassale, elles ne compenseront en rien ce qui a été détruit dernièrement. Or, je ne vois pas dans le budget une ligne pour des replantations importantes sur notre commune, pour compenser au moins les arbres abattus ces dernières mois.
2 – Absence de prise en compte des mobilités actives (vélo, marche) :
L’Observatoire des mobilités actives dans son récent rapport 2016 note que le budget consacré au vélo dans les collectivités locales est en moyenne de 7,70 € par habitant et par an. En sachant que ce sont surtout les grandes villes qui font monter ce budget, 3 € par habitant et par an me semblerait raisonnable pour Decazeville. Nous aurions donc du investir 18 000 € pour le vélo par an, soit environ 54 000 € dans vos trois premières années de mandat. Je ne crois pas me tromper en disant que cet investissement a été nul depuis trois ans.
Je vous concède que la précédente municipalité n’avait pas non plus été des plus audacieuses à mon souhait dans ce domaine, mais elle a tout de même eu le mérite d’avoir permis aux vélos d’emprunter la voie piétonne parallèle à la RD 840, d’avoir réalisé le schéma intercommunal pour les mobilités actives et d’avoir mis en place deux doubles sens cyclables à Decazeville : rue Camille Douls et rue Hector Berlioz. Depuis trois ans : rien ! Pire même, vous prenez des arrêtés pour interdire la circulation des vélos sur certaines rues.
Dans le programme d’investissement de la voirie pour 2017, rien n’est donc prévu pour les mobilités actives et je ne vois pas non plus la nécessaire rénovation du chemin de Bouquiès dans sa partie comprise entre le Pont de Livinhac et la cité de Bouquiès. Ce chemin, variante de la véloroute de la Vallée du Lot est actuellement difficilement praticable même à VTT. Je le signale d’ailleurs depuis plus d’un an en commission des travaux.
Cette variante de la véloroute de la Vallée du Lot par Bouquiès est maintenant signalée sur des cartes et balisée à l’entrée du chemin au Pont de Livinhac, commune de Decazeville. Ce serait dommage de donner une image de Decazeville à ce point dégradée surtout si les deux passerelles cyclables du Pont de Bourran sont posées.
Dans le domaine de la mobilité vous semblez malheureusement scootché au XXème siècle. Vos errements en matière d’expériences de circulation l’ont malheureusement démontré. La tendance depuis une dizaine d’année est de soutenir les mobilités actives par des mesures simples et des investissements modérés. Il s’agit avant tout de favoriser la cohabitation de tous les modes de mobilité, notamment en apaisant la vitesse des véhicules motorisés pour la sécurité de tous : voitures, piétons et cyclistes.
Il s’est vendu en 2016 un peu plus de 3 millions de vélos contre 2 millions de voitures. On assiste à un boum des ventes de VAE (vélos à assistance électrique). Il s’est vendu l’an passé plus de VAE que de cyclomoteurs. Et cet essor va encore s’accentuer puisque l’Etat a récemment décidé de donner une prime pour l’achat de tout VAE.
Quand allez vous prendre la mesure de ces changements importants en matière de mobilité et investir un minimum pour faciliter l’usage des modes actifs à Decazeville et à minima ne pas l’entraver ?
Concernant les véhicules communaux, j’aurai préféré que l’on remplace le petit véhicule électrique du service propreté pour un triporteur à assistance électrique dont s’équipent maintenant de très nombreuses collectivités plutôt que par un véhicule thermique. Les coûts d’investissement et de fonctionnement auraient été considérablement réduits, et vous auriez réalisé en plus une bonne action en faveur de la transition écologique et de la santé des agents.
Je note à la lecture du budget que deux camions sont prévus à l’achat cette année. Connaissant maintenant les nuisances sur l’environnement et la santé du diesel, j’espère que vous avez opté pour une autre énergie pour ces deux véhicules. Vous me le confirmerez… ou pas.
3 - Les énergies renouvelables oubliées :
Si des efforts sont réalisés depuis une quinzaine d’années pour baisser les consommations d’énergies notamment par l’isolation des locaux communaux, je note depuis que vous êtes aux commandes de la ville, qu’aucune installation d’équipements en faveur des énergies renouvelables n’a été réalisé, hormis la chaufferie bois dont le dossier était déjà très largement engagé avant votre arrivée et que vous avez terminé. Ce projet a malheureusement été pénalisé au niveau de son bilan environnemental par l’ajout d’une cogénération gaz.
Nous avions par exemple réalisé aux précédents mandats le chauffage solaire de l’eau de la piscine municipale qui permet de réaliser d’importantes économies tant de gaz que financières et nous avions installé une centrale solaire photovoltaïque et thermique au restaurant municipal. Depuis trois ans, alors que le coût d’installation des énergies renouvelables a considérablement baissé et qu’il est de plus en plus rentable de les utiliser, je constate qu’il n’y a plus aucun projet dans ce domaine.
Pourtant, les toitures de bâtiments communaux bien orientées pour installer du photovoltaïque ne manquent pas. Une étude avait été réalisée dans ce sens il y a quelques années. Il serait sûrement intéressant de la réactiver.
J’en profite pour renouveler ma proposition d’extinction de l’éclairage public à certaines heures de la nuit qui permettrait de réaliser d’importantes économies dans le budget de la commune sans nuire pour autant à la sécurité de nos routes et de nos rues. Des communes aveyronnaises sont de plus en plus nombreuses à mettre cette mesure de bon sens en place.
Je n’ai développé ici que les points touchant au budget communal, mais j’aurais pu citer d’autres exemple pour démontrer plus généralement votre peu d’intérêt pour les questions d’écologie et d’environnement et de son corollaire sanitaire. Ce sont pourtant des domaines vitaux pour l’avenir de notre ville et de ses habitants et bien sûr de notre planète. Cette inaction aura aussi un coût financier important pour les années futures ainsi que pour l’attractivité de Decazeville.
J’aurais sûrement l’occasion d’y revenir dans des prochains conseils municipaux.“
La réponse de M. le Maire ne laisse pas beaucoup d’espoir que ce message ait été entendu.
Concernant les mobilités douces, je n’ai pas eu réponse.
Sur les futurs achats de camions. M. le Maire a demandé à ce que soit étudié d’autres énergies et concernant l’achat d’un triporteur à assistance électrique plutôt qu’une voiture thermique, on m’a opposé que le personnel ne serait peut-être pas d’accord. Je pense que le personnel de la ville de Decazeville aurait la même attitude que celui d'autres collectivités qui choisissent des triporteurs à assistance électrique pour leur service propreté ?
On m’a même reproché, à moi qui suis depuis presque 10 ans à Enercoop, que l’énergie pour alimenter ce triporteur serait nucléaire. Certes oui pour l’instant. Mais Decazeville peut s’abonner à Enercoop au lieu d’EDF comme vient par exemple de faire dernièrement Mérignac en Gironde.
M. le Maire a précisé avoir fait réaliser une étude pour l’installation d’énergies renouvelables photovoltaïques sur la commune, mais que cela revenait trop cher. Sans doute a-t-il demandé conseil à ses amis d’EDF !
J’aurais pu terminer en énumérant les nombreuses atteintes à l’environnement dans les décisions ou les déclarations de M. le Maire : soutien aux compteurs communicants polluants qui portent atteinte à la vie privée, soutien au projet privé de mega-centre de traitement et de stockage des déchets de Viviez, soutien aux sports mécaniques sur le site de La Découverte (4 000 € de subvention tout de même !), accueil de spectacles maltraitant les animaux, etc…
Non seulement, les actions de la majorité en faveur de la protection de l’environnement sont pratiquement inexistantes, mais de plus, par certaines de leurs décisions et actions, ils contribuent à le dégrader.
Mais je ne désespère pas. Je suis d’un naturel optimiste. Il reste trois ans pour inverser cette tendance.
Addendum du 14 avril 2017 - 14h40) : M. Alonso, premier adjoint au maire de Decazeville, a répondu le lendemain de ce conseil municipal à l'AF3V Sud (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes) concernant le chemin de Bouquiès : “Nous avons bien reçu en mairie de Decazeville votre courrier, co-signé par M. Siffray président de l’ADDSCA (Rodez), concernant votre demande de travaux sur la chaussée du chemin de Bouquiès (véloroute de la vallée du Lot).
Nous en avons pris bonne note et dans la mesure de nos moyens budgétaires (qui demandent encore quelques ajustements en raison de nouvelles baisses de dotations de l’Etat) et financiers nous essaierons d’y accéder au plus tôt en relation avec Decazeville Communauté et sa nouvelle gouvernance.“
Vous pouvez retrouver ces échanges de mails et plus généralement les dossiers des véloroutes et voies vertes de l'Aveyron sur le site de l'AF3V Sud en cliquant ici
Je suivrai donc avec attention l'évolution de la voirie de Bouquiès.
Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir : jlc - Licence Creative Commons
Sauf graphique sur les investissements des collectivités en matière d'équipements pour les vélos - ©Observatoire des Mobilités actives - Club des Villes et Territoires Cyclables
09:40 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : biodiversité, arbres, énergies renouvelables, modes actifs, vélos, piétons, zones de circulation apaisées, decazeville | | Facebook | | Imprimer |
06/02/2017
Chronique du cycliste et du piéton (1)
Je vais essayer de tenir régulièrement sur ce blog une petite chronique concernant les modes actifs (marche et vélo) et les entraves que ces modes de mobilité subissent de la part des collectivités ou d’autres acteurs décisionnels. Mais je noterai aussi les actions et aménagements que des collectivités plus éclairées et audacieuses mettent en place pour les favoriser.
Une voie de plus fermée aux cyclistes du Bassin
Le Conseil Départemental a décidé de fermer l’accès à la rue des Granges à Viviez depuis la RD 840 sans prendre réellement une fois de plus en compte les conséquences pour les cyclistes.
En effet, cette rue représentait une alternative sécuritaire au passage resserré dangereux du pont sur le Riou-Mort de la RD 840 pour les cyclistes arrivant de Boisse-Penchot et une voie naturelle pour rejoindre la RD 5 vers Aubin en évitant ainsi le giratoire de Laubarède.
Pourquoi ne pas fermer cette voie aux seuls véhicules motorisés par des plots mais laisser l’accès aux cyclistes venant de Boisse-Penchot.
La véloroute de la Vallée du Lot sera opérationnelle dès cet été. Une liaison cyclable allant de la gare de Boisse-Penchot à Viviez, entrée du Bassin, est indispensable. Le Département et Decazeville-Communauté feraient bien de se pencher sur cette liaison courte (moins de 3 km) qui permettrait de relier la Vallée du Lot au Bassin urbain de Decazeville. Il existe seulement deux à trois points sensibles à régler pour que cette liaison soit opérationnelle rapidement. Avec de la volonté, il est donc possible de réaliser rapidement cette liaison.
Mais en attendant (le moins possible) il me semble important de garder l’accès à la rue des Grange aux cyclistes arrivant de Boisse-Penchot.
Centre-Presse du 13 février apporte des précisions concernant la fermeture de la rue des Grange.
Cette rue ne sera donc pas fermée aux cyclistes.
Voila une bonne nouvelle. Il n'en demeure pas moins qu'une voie cyclable entre le pont de Boisse-Penchot et la rue des Granges semble souhaitable tant pour la sécurité des cyclistes que pour le développement du tourisme cyclable sur le Bassin.
Le retour de la voiture en ville :
Les commerçant de Bourges ont bien compris que favoriser l’usage du vélo en ville peut leur être bénéfique et ils n’hésitent pas à donner quelques petits avantages à ceux qui viennent leur rendre visite à vélo dans le centre ville.
La municipalité de Bourges n’a visiblement pas la même approche sur l’usage du vélo et de la marche. L’aménagement de ce tronçon de la rue Emile Martin est une caricature de cette politique du retour de la voiture en ville que tentent de mettre en place certaines municipalités, principalement à droite, mais pas seulement.
Tout ce qu'il ne faut pas faire est dans cette image : circulation à double sens sans prévoir des voies pour les vélos et le pire, empiètement du stationnement des véhicules motorisés sur les trottoirs, laissant peu de place aux piétons et aux personnes à mobilité réduite. Tout simplement honteux !
A Thionville, depuis 2014 et l’arrivée d’une municipalité de droite, la voiture revient en force dans le centre ville. C’est à la demande des commerçants que certaines rues piétonnes seront ouvertes aux voitures de 17h à 19h après les avoir ouvertes de 9h à 12h. La piétonisation va donc devenir l’exception dans ces rues. Visiblement, les commerçant de Thionville n’ont pas la même vision qu’à Bourges.
Rappelons cette enquête réalisée à Rouen que rapporte Olivier Razemon sur son blog : « le cabinet Bfluid a demandé aux commerçants rouennais (ici, pages 70-71) quels étaient les principaux freins au shopping. 50% à 78% d’entre eux ont répondu : « pas assez de stationnement ».
Puis on a posé la même question à leurs clients. Entre 20 et 22% ont répondu, comme les commerçants, que le manque de stationnement constituait le principal frein. Les autres ont évoqué le bruit et la circulation, les obstacles sur les trottoirs, le manque d’espace pour marcher… »
Si la possibilité donnée aux vélos de circuler librement dans les rues est primordiale, leur stationnement est tout aussi important. Il faut donc des stationnements nombreux et adéquats avec de vrais arceaux qui permettent de placer son antivol correctement. Il faut arrêter d’installer des pinces-roues inefficaces qui de plus, voilent les roues des vélos.
Comme les commerçants de Bourges, les grandes enseignes ont aussi bien compris les avantages qu’il y avait à favoriser les modes actifs pour accéder à leurs commerces situés en centre ville. Sur la photo ci-contre, cet emplacement sécurisé pour un vélo cargo devant la vitrine de la Fnac de la place Kléber à Strasbourg est un exemple dont peuvent aussi s’inspirer les collectivités et les petits commerces des centres villes.
Une enquête récente sur le classement des villes les plus dynamiques d’un point de vue commercial en France a été réalisée par Procos.
De manière générale, Procos retrouve un élément commun entre tous ces territoires. Ils mènent tous «une politique concertée entre les acteurs, maîtrisée sur le plan de l'urbanisme commercial, multidimensionnelle en intégrant logements, transports, vie économique et sociale, activités culturelles et touristiques».
Retrouvez le dossier de presse de Procos en cliquant ici.
Pour Olivier Razemon, ce n’est pas un hasard si ces villes dynamiques d’un point de vue commercial sont aussi celles qui favorisent le plus la circulation des vélos.
Accidents de cyclistes
L’année 2016 a été terrible pour les cyclistes aveyronnais, principalement les cyclotouristes et les cyclosportifs. Les causes de ces accidents sont multiples et elles sont énumérées dans cet article de La Dépêche du Midi.
Une des principales causes de ces accidents est le non respect par les automobilistes de la distance de 1,50 mètre lors du dépassement des vélos.
Dernièrement, une cycliste en a fait les frais lors d’un dépassement du côté de Saint-Affrique. Elle a été touchée par le rétroviseur d’un véhicule qui l’a renversée.
Mais des accidents arrivent aussi en ville. Ce témoignage d’une cycliste millavoise victime elle aussi de la violence routière d’une voiture en dit long sur la méconnaissance des règles et le mépris de certains automobilistes vis à vis des cyclistes.
Les collectivités ont une carte importante à jouer dans les aménagements, l’enseignement et l’application des règles du code de la route tant par les cyclistes que par les automobilistes. Pour les aménagements, c’est leur rôle direct. Elles doivent réaliser des aménagements en faveur des modes actifs en lien étroit avec les associations de défense des cyclistes locales (commune ou département).
Pour l’application des règles, c’est aussi leur rôle de verbaliser les automobilistes imprudents que ce se soit en circulation ou en stationnement.
La formation des cyclistes peut être dispensée par les associations locales soutenues par les collectivités.
Piétons
Rodez Agglo est en train de comptabiliser sur certaines rues du centre ville de Rodez le nombre de passage de piétons. Si cette action n’a pas directement vocation à favoriser le passage de piétons sur ces axes, elle permettra de répondre aux commerçants et futurs commerçants qui souhaitent s’installer à Rodez. Mais il serait souhaitable que les élus et urbanistes de l’Agglo mettent également en place une politique favorable aux piétons et aux cyclistes sur leur territoire.
Il serait peut-être aussi urgent que Rodez et l’Agglo se penchent sur l’accidentologie des piétons sur son territoire. Cela devient inquiétant, notamment dans la traversée des giratoires de la RN 88 et en centre ville de Rodez. Des aménagements pour réduire la vulnérabilité des piétons doivent rapidement être mis en place, notamment en réduisant la vitesse des véhicules motorisés.
Olivier Razemon (encore lui) consacre une note à la “ligne de désir“. Sous ce titre poétique, il s’agit ni plus ni moins que des cheminements inventés par les piétons et parfois les cyclistes qui ont créé leurs propres chemins, préférant “couper“ parce que ça fait gagner du temps et que c’est plus pratique, notamment pour leurs trajets quotidiens.
Il serait intéressant que les aménageurs tiennent compte de ces usages et que la “ligne de désir“ ne soit plus ignorée, mais au contraire préférée lors des aménagements.
Aller au travail à vélo
Si en Occitanie la voiture représente le moyen le plus répandu pour se rendre à son travail à près de 80 %, le vélo reste marginal mais prend de plus en plus de place comme mode de déplacement principal. Les cyclistes allant à leur travail à vélo vivent plutôt dans les centres villes des grands pôles urbains où les aménagement sont plus nombreux et sécurisés et leur distance est généralement moins de cinq kilomètres. Les hommes ont davantage recours au vélo, les cadres et professions intellectuelles supérieures plus que les employés et ouvriers. En revanche, l’usage du vélo varie peu selon l’âge.
Retrouvez cette enquête de l’Insee en cliquant ici.
Vélo et tourisme
La véloroute de la Vallée du Lot avance rapidement entre Bouillac et Grand-Vabre. J’y consacrerai une note à part
A noter cette initiative intelligente de Najac qui vient d’acheter 20 vélos à assistance électrique pour 60 000 € avec des aides possibles à hauteur de 80 %. Ces vélos seront gérés par la base de pleine nature de Najac (AAGAC). Le but de ces achats de VAE est de créer une liaison interbastides dans le cadre du développement touristique de l’ouest aveyronnais.
Un exemple à suivre pour Decazeville Communauté. Encore faut-il qu’il y ait une volonté de favoriser l’usage du vélo. Ce qui est loin d’être le cas, du moins pour les communes urbaines. J’y reviendrai là aussi dans une prochaine note.
Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :
1 - Rue des Granges - GoogleEarth
2 - Association des commerçant de Bourges
3 - Mairie de Bourges
4 - Vélo cargo - Grégory Delattre à Strasbourg
5 - Article de La Dépêche du Midi
6 - Article de Centre-Presse
7 - Ligne de désir - Olivier Razemon
14:50 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
30/05/2016
Modes actifs de déplacement sur le Bassin, où en est-on ?
Modes actifs de déplacement : qu’est-ce que c’est ?
Qu’ils soient « actifs » ou « doux », il s’agit en fait de modes de déplacement dans la rue ou sur route sans apport d’énergie autre qu’humaine comme la marche, le vélo, les rollers...
52% de nos déplacements en voiture font moins de 3 km. C’est en priorité dans ces déplacements que les modes actifs doivent prendre toute leur place.
La Fête du Vélo se déroulera le week-end prochain (4 et 5 juin 2016) dans toute la France. En Aveyron, seule, la ville de Millau organise comme chaque année depuis sept ans une manifestation dans ce cadre.
C’est l’occasion de faire à nouveau le point sur ce mode de mobilité sur le Bassin.
En 2015, la vente de cycles a progressé de 0,7% en France pour un peu plus de 3 millions de cycles neufs vendus. La forte progression de la vente de vélos à assistance électrique (VAE) enregistré en 2014 se poursuit en 2015 où les 100 000 exemplaires sont atteints. Nous sommes certes encore loin des chiffres de l’Allemagne ou d’autres pays, mais cette hausse continue est encourageante.
Sans point de vente spécifique de cycles sur le Bassin, difficile de donner des chiffres de ventes.
Ce que l’on sait, c’est que la subvention de la Communauté de communes pour aider à l’achat d’un VAE concerne bon an mal an, environ 8 vélos/an. Mais d’autres VAE sont vraisemblablement achetés sans subventions par des habitants de notre territoire. Les VAE représentant 3 % du marché du cycle, on peut estimer en restant prudent entre 250 et 300 vélos neufs achetés en 2015 par les habitants des cinq communes urbaines du Bassin.
Ces vélos sont malheureusement achetés pour la plupart hors de notre territoire, chez des revendeurs, en grande distribution (spécialisée ou pas) et par internet. Le marché de l’occasion semble aussi important sur le Bassin. Il n’y a qu’à voir le nombre de vélos à céder sur le Bon Coin et dans les vide-greniers locaux.
Concernant l’usage pratique du vélo sur notre territoire, c’est malheureusement catastrophique. Une seule cause à cela : le manque de considération des élus locaux pour ce mode de mobilité et par conséquences le manque d’aménagements et d’infrastructures pour utiliser son vélo en toute sécurité et rendre ce mode de déplacement attractif. La plupart des élus en charge des affaires sur notre Bassin ont grandi dans les années « bagnole » (De Gaulle, Pompidou, Giscard), où le vélo était ringardisé et leur vision ne semble pas avoir évolué depuis. Plus grave, les « jeunes » élus locaux ont malheureusement acquis la même culture motorisée que leurs aînés.
Pourtant, le vélo est une réponse écologique pour nos déplacements, mais aussi une réponse sociale puisque Decazeville, notamment le centre-ville et les quartiers nord, a la population la moins motorisée du Bassin, 15% en dessous de la moyenne française.
Il n’y a pas de secret. Les villes où l’usage du vélo connaît une forte progression sont les villes (grandes ou petites) où les élus ont mis en place un programme de sensibilisation et d’aménagements important après une réflexion globale sur la circulation, le stationnement et la mobilité en général dans leur ville, notamment en centre-ville.
Cette réflexion globale, nous l’avons pourtant bien eu sur notre territoire.
Dès 2005, dans le cadre de l’Agenda 21 du Bassin, la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin s’est dotée Plan Global de Déplacements voulant favoriser les alternatives à la voiture et favoriser les transports collectifs et les déplacements piétons et cyclables
En 2010 la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin s’est même dotée d’un « Schéma Modes Doux ».
Et depuis ? Rien… ou très peu.
A Decazeville, seuls deux doubles sens cyclables ont été mis en place aux Bonnières (avec la mise en sens unique de la rue Hector Berlioz pour le passage du TUB) et dans la rue Camille Douls. Tout ça en 5 ans !
Pire, à l’opposé des préconisations actuelles de circulation qui recommandent de modérer les vitesses des véhicules motorisés en ville pour favoriser la cohabitation avec les modes actifs, la limitation à 20 kmh du tronçon rénové de la rue Cayrade est passée il y a quelques mois… à 30 kmh (voir photo ci-contre). Du jamais vu en France !
Pourtant, la législation française a évolué rapidement ces deux dernières années pour favoriser l’usage du vélo :
En mars 2014, le Plan d’Action Mobilités Actives (PAMA) délivrait une série de mesures pour encourager l’usage du vélo et de la marche à pied. Ces mesures visaient à un meilleur partage de l’espace public, à développer l’intermodalité entre les transports collectifs et les modes actifs, à prendre en compte les mobilités actives dans l’urbanisme, à développer des itinéraires de loisirs et le tourisme à vélo, etc…
Un PAMA 2, actuellement en phase de concertation, devrait voir le jour vers 2017-2018. D’où la nécessité de bien assimiler le PAMA 1 et de déjà mettre en place les mesures et actions qu’il préconise.
Les mesures de ce plan ont été inscrites dans la Loi avec le décret 2015/808 du 2 juillet 2015.
Dans la poursuite de la démarche « Code de la rue » et de l’introduction du principe de prudence à l’égard des usagers les plus vulnérables, ce décret vise à sécuriser et favoriser les cheminements piétons et cyclistes.
Lorsque la séparation entre les différents modes de transport n’est pas possible, le partage de l’espace public doit être une préoccupation constante en cherchant en particulier à réduire le différentiel de vitesse entre usagers.
Parmi ces mesures :
- Favoriser l’extension de ZCA (Zone de Circulation Apaisée)
- Généraliser les doubles sens cyclables dans les rues à sens unique ou la vitesse est limitée à 30 Kmh
- Favoriser un meilleur positionnement sur la chaussée…
La Loi relative à la Transition Énergétique Pour la Croissance Verte, qui dans sont troisième titre entend développer les transports propres, a entre autre créé l’indemnité kilométrique vélo (IKV).
Malheureusement cette mesure a été détricotée par l’exécutif dans la loi de finances rectificative 2015. Cette indemnité est donc relativement basse, facultative, plafonnée et est de plus limitée seulement au secteur privé.
L’Arrêté du 23 septembre 2015 relatif à la modification de la signalisation routière en vue de favoriser les mobilités actives vient compléter les mesures du décret 2015/808.
La signalisation à destination des cyclistes est renforcée, en particulier les marquages. Cet arrêté règlemente également la signalisation des zones piétonnes, zones de rencontre, zones 30, zones de livraison…
Cet arrêté permet aussi d’ajouter une signalisation d’“animation“ à la signalisation conventionnelle.
Je veux bien en convenir, seuls ceux qui s’intéressent à la mobilité en général et aux mobilités actives en particulier arrivent à suivre cette évolution réglementaire. Mais n’est-ce pas justement le devoir des élus ?
C’est pour cela que la formation est indispensable. Formation des services techniques des communes, mais également des élus, notamment ceux en charge de l’urbanisme et de la voirie.
C’est ce que je fais personnellement depuis plus de vingt ans en participant régulièrement aux Journées techniques du CoTITA Sud-Ouest (Conférence Technique Interdépartementale des Transports et de l’Aménagement), mais aussi à de nombreuses formations, rencontres, séminaires, salons... sur le thème des transports et de la mobilité en général.
Pour mieux assimiler l’évolution de la législation de ces deux dernières années, j’ai notamment participé en 2014 à un atelier dans le cadre des Journées d’Été d’EELV à Bordeaux qui m’a permis de mieux appréhender la législation concernant les modes actifs. L’intervenant n’était autre que Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo qui s’est principalement appliqué à nous présenter le PAMA annoncé quelques semaines plus tôt. Jean-Marie Darmian, maire de Créon et président du Club des Villes et Territoires Cyclables ainsi que Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports à la ville de Paris participaient également à cet atelier.
Egalement en 2014, j’ai assisté à une Journée Technique du CoTITA au CNFPT de Toulouse sur les “ zones de rencontre “.
Enfin, il y a quelques semaines, toujours dans le cadre des Journées techniques du CoTITA, j’ai suivi un après-midi d’information et d’échange sur le PAMA au CNFPT de Toulouse.
L’objectif de cette demi-journée était de présenter le contenu de toutes ces nouvelles règles, expliquer leur raison d’être et donner des indications de mise en œuvre possible.
Journée riche d’informations, qui m’a permis de mesurer le retard considérable que le Bassin accumule sur la législation, mais également par rapport aux réalisations concrètes de nombreuses autres collectivités, y compris de notre dimension. Je précise que d’autres villes sont dans le même cas en Aveyron, notamment Rodez. Seul Millau sort un peu du lot, surtout grâce à l’action de l’association EVE.
Alors que faire maintenant ?
Pour ma part, je continue à informer et à sensibiliser localement sur les mobilités actives toutes les personnes intéressées ou travaillant sur ce domaine. Je ne manque bien sûr pas d’informer mes collègues de la commune et de la communauté de communes.
J’ai publié régulièrement des notes sur ce thème sur ce blog, dont une note assez complète sur les mobilités actives et les transports collectifs sur le Bassin il y a environ un an.
Si on me le demande, je suis bien sûr prêt à participer à une réflexion locale pour la création d’aménagements et la mise en place d’actions concrètes.
Mais lorsque l’on voit que rien n’avance à cause principalement du désintérêt ou de la mauvaise volonté de certains décideurs, il faut envisager d’autres actions.
D’abord dénoncer ce désintérêt et cette mauvaise volonté. C’est le but de cette note.
Ensuite, faire en sorte que ces décideurs respectent au moins la législation actuelle, notamment les dernières évolutions. J’y travaille actuellement.
Et enfin, pourquoi ne pas envisager une action pour montrer que beaucoup attendent d’avoir une ville ouverte à tous les modes de mobilité. C’est en réflexion.
En cette année du passage du Tour de France dans notre ville, il serait peut-être temps que les élus de Decazeville et du Bassin prennent en considération ce mode de mobilité écologique et accessible pratiquement à tous et en profitent pour annoncer un programme de mesures et d'aménagements important en faveur des modes actifs.
Il serait incompréhensible que la mairie se félicite et fasse la promotion du passage du Tour de France à vélo à Decazeville et s'oppose à des aménagements pour favoriser l'usage du vélo dans la ville !
Certaines mesures demandent de plus peu d'investissements financiers : marquage au sol et panneaux de signalisation. Ce sont ces mesures et ces aménagements qui doivent être mis en place rapidement.
Plus de 50 % de la population active française travaille à moins de 8 km de leur domicile. Le vélo, notamment le VAE, est la solution pour ces déplacements. Les jeunes comme les moins jeunes aimeraient aussi pouvoir se déplacer à vélo sur le Bassin.
A condition d’avoir les aménagements nécessaires pour le faire en toute sécurité.
La véloroute de la Vallée du Lot :
Tout le monde peut voir maintenant l’avancée des travaux concernant cette véloroute sur la Communauté de communes de la Vallée du Lot. Le tronçon Bouillac – Pont de Boisse-Penchot est en cours de finition tandis que le tronçon sur Flagnac est en travaux.
Decazeville est concerné par une variante du Pont de Bourran au Pont de Livinhac par Bouquiès. Il serait peut-être temps de s’intéresser à ce projet et dans l’urgence, de s’occuper au moins de la voirie entre le Pont de Livinhac et Bouquiès qui est dans un état déplorable et inaccessible aux vélos, sauf aux VTT.
La randonnée cyclable que nous avions organisée avec l’AF3V en 2011 pour soutenir cette véloroute et qui s’était arrêté le 7 juillet à Livinhac, avait sensibilisé certains élus. Certes un peu tardivement, mais mieux vaut tard que jamais.
Une liaison cyclable entre le Pont de Boisse-Penchot et Viviez doit être envisagée rapidement. Elle constituerait un atout touristique indéniable pour les communes urbaines du Bassin, à condition que ces communes créent elles aussi des aménagements cyclables sécurisés pour accéder à leurs centres villes et aux sites touristiques.
Le Bassin à vélo (rural et urbain) doit être le projet de demain, et le plus tôt sera le mieux.
Pour avoir une idée des retombées économiques du tourisme à vélo en France, vous pouvez télécharger ci-dessous le Baromètre 2015 :
Baromètre 2015 du Tourisme à Vélo en France
Cet espace de stationnement vélo en plein centre ville de Decazeville en dit long sur l’intérêt de la municipalité pour les modes actifs. Non content de ne plus être protégé des voitures par des barrières, il ne comporte aucun arceau pour accrocher les vélos et éviter les vols. Il est bien sûr le plus souvent vide, ou occupé par des cyclos ou des motos et même parfois des voitures ! C’est toute une politique pour les modes actifs qu’il faut mettre en place.
Ci-dessous, l'article de Centre-Presse du 13 juin 2016 relatif à cette réflexion sur les modes actifs sur le Bassin (cliquez sur l'article pour l'agrandir) :
Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir
Toutes photos : jlc – Licence Créative Commons
Sauf :
- Le flyer pour la subvention VAE et le schéma des rues Victor Hugo et Léon Blum - Communauté de Communes
- Affiche Fête du Vélo
- Photo rue Cayrade à 20 kmh – La Dépêche du Midi - BHSP
- Logo Vélorution : ?
Ci dessous, une vidéo réalisée lors de l'animation organisée par la Communauté de communes pour la présentation du “ schéma modes doux “ en 2010 : bourse d'occasion de vélos, marquage vélos, essais de VAE, démonstration de BMX flat... Cette animation tombait en même temps que les Journées du Patrimoine. Ça a été l'occasion de faire une belle randonnée cyclable sur le Bassin à la découverte de certains sites emblématiques de nos communes.
Téléchargez ci-dessous le programme de ces deux journées d'animation :
Animation Vélo-Patrimoine - 18 et 19 septembre 2010 WEB.pdf
Beaucoup de participants à ces deux journées. Mais malheureusement, peu de suites à cette animation et au “ schéma modes doux “.
ANIMATIONS VÉLO - DECAZEVILLE - 18 ET 19 09-2010 par calmettes
09:28 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
29/09/2015
Il faut sauver la ligne Cahors-Capdenac
Le gouvernement vient de donner son accord pour la poursuite de la LGV de Bordeaux vers Toulouse et vers Dax pour un coût minimal de 8 milliards d’euros malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête et après un rapport de la Cour des Comptes qui dénonçait les dérives et la non rentabilité du système LGV. Une aberration, alors que faire rouler des TGV sur les voies existantes régénérées coûterait beaucoup moins cher pour seulement quelques minutes de trajet en plus.
Si cette LGV se réalise, ce sera bien sûr aux dépends des trains du quotidien qu’utilisent 95% des Midi-Pyrénéens. Les collectivités locales, dont le Conseil Régional, seront obligées de participer au financement qui risque de plus de se réaliser à travers un PPP (Partenariat Public Privé) qui est tout bénéfice pour les grosses entreprises multinationales du BTP.
La priorité est bien sûr ailleurs. Rénover les lignes délaissées depuis plus de 30 ans par la SNCF, RFF et l’Etat et en améliorer d’autres pour refaire circuler des trains de fret au lieu d’inonder nos routes de camions et maintenant de bus, et permettre aux usagers que nous sommes tous une meilleure mobilité.
Ce week-end, les élus et les usagers se sont mobilisés pour défendre deux lignes emblématiques de notre région.
D’abord pour la ligne Beziers-Neussagues. Alors que cette ligne est importante pour les voyageurs mais surtout pour le fret, notamment l’usine Arcelor de Saint-Chély-d’Apcher en Lozère, la SNCF veut la fermer fin 2016.
Les partisans de la ligne POLT (Paris – Orléans – limoges – Toulouse) se sont retrouvés eux à Gourdon pour émettre une motion en direction du gouvernement. Ils demandent la modernisation de cette ligne et le renouvellement du matériel roulant afin de gagner du temps sur ce trajet que les Aveyronnais retrouvent à Brive. Je n’ai malheureusement pas vu un parlementaire aveyronnais aux côtés de Dominique Orliac, députée du Lot, sur les photos de cette journée diffusés dans la presse.
Présent au Salon de la BD de Cajarc dimanche dernier, j’ai choisi la route buissonnière de la Vallée du Lot pour le retour. D’abord parce que le paysage de cette petite route est magnifique et ensuite parce que je voulais voir l’état de la voie ferrée qui longe la rivière, traversant la route à plusieurs reprises.
Cette ligne est complètement abandonnée et elle se dégrade de jour en jour. La végétation devient envahissante à tel point que la ligne n’est pratiquement plus visible sur certains tronçons. Ça, ce n’est pas le plus grave. On peut surtout imaginer que les tunnels, les traverses et les rails subissent également une lente dégradation. C’est bien sûr le souhait de l’Etat et de la SNCF qui veulent abandonner totalement cette ligne et du Conseil Général qui souhaite y aménager en lieu et place une véloroute,
Ma position est que l’on peut faire les deux. Gardons la voie ferrée pour les trains et aménageons la véloroute sur les petites routes et chemins existants comme il était prévu dans l’étude réalisée par l’AF3V de 2001.
Je me suis bien sûr arrêté au passage à niveau de Frontenac avec sa maison de garde-barrière qui a été un moment tenue il y a de cela quelques décennies par une grand-tante.
Pourquoi faut il garder et rénover cette ligne ?
D’abord pour le Fret. La ligne Capdenac - Cahors, cinquième ligne de l'étoile ferroviaire de Capdenac-Gare, est la seule ligne pertinente pour desservir l'Est du Lot et l'Aveyron. Techniquement, la ligne a un profil favorable, avec 2 locomotives, la charge remorquable est de 1 800 tonnes (l'équivalent de 60 camions) sur cette ligne contre 1 100 tonnes par la ligne Capdenac - Brive et de 1 440 tonnes par la ligne de Capdenac - Tessonnières.
Ensuite pour les voyageurs que l’on transporte en car depuis la fermeture de la ligne.
Et enfin pour remettre sur les rails le train touristique de Quercyrail
Rappelons que rénover cette ligne reviendrait à environ 30 millions d'euros, autant que pour aménager la véloroute à sa place. 30 millions d'euros que l'on peut trouver dans les 6 milliards d'économie si on aménage les lignes existantes au lieu de créer des LGV.
Le rail doit redevenir en France et sur notre région ce qu’il n’aurait jamais du cesser d’être : le transport collectif du quotidien le plus sûr, le plus écologique et le plus rapide (sur les rails existants rénovés) pour se déplacer.
Le contraire de ce que vient de décider le gouvernement.
Photos : jlc ©creative commons
09:43 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Régionales 2015, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | | Imprimer |
19/08/2015
Sale temps pour les vélos !
Les vélos bénéficient à la gare de Viviez-Decazeville d’un superbe double arceau pour stationner.
Sauf que cette gare est fermée de 21h45 à 5h00 du matin. Cela a donc laissé du temps à des petits voleurs pour subtiliser les deux roues de ce vélo resté lui accroché à l’arceau par un antivol pourtant dérisoire.
De nombreuses gares sont maintenant équipées de box à vélos fermés.
En août 2011, j’avais moi-même préparé un courrier à la direction des infrastructures et transports du conseil régional Midi-Pyrénées pour demander l’installation de box à vélos fermés comme elle le fait dans de nombreuses gares de Midi-Pyrénées.
Le schéma des Modes doux de la Communauté de communes adopté aussi par les communes prévoyait 5 box sécurisées à la gare de Viviez. La Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin pourrait donc prendre en partie ou en totalité cet investissement à sa charge afin que de tels incidents ne se reproduisent plus et que les habitants du Bassin n’aient plus peur de laisser leurs vélos à la gare de Viviez pour prendre le train ou le TUB.
Photos : jlc ©créative commons
10:32 Publié dans Politique locale, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
08/04/2014
Le jour d'après...
Balade hier de Livinhac à Montredon (46). Point de vue magnifique sur trois départements : Lot, Cantal et Aveyron. Au loin, les dernières neiges sur les monts du Cantal et du Puy de Dôme. Et toutes ces villes et petits villages que l’on aperçoit ou que l’on devine : Figeac, Capdenac-le-Haut, Bagnac, Maurs, Saint-Santin, Montmurat, Almont… et Decazeville.
Retour par le GR 65 (Chemin de Saint-Jacques de Compostelle) où déjà je croise de nombreux marcheurs et pélerins.
Repas à Port d’Agrès avec mes amis cyclistes : Julien Savary, délégué régional de l’AF3V (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes) et Alain Guillermou (Cyclo Camping International). Discussion sur l’enquête publique pour la Véloroute de la Vallée du Lot entre Bouillac et Grand-Vabre et le Schéma Régional des véloroutes et voies vertes. A suivre…
Rangé mon portefeuille ce matin et enlevé tous les documents maintenant inutiles. Je ne me souviens d’ailleurs pas avoir utilisé ma carte d’identité d’adjoint. Je dois de toute façon la renvoyer à la préfecture. Une autre vie commence… Des tas de choses à faire…
Photos : jlc. Cliquez sur les photos pour les agrandir.
08:30 Publié dans MUNICIPALES 2014, Politique locale, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
15/12/2013
Profiter de l’aménagement de l‘entrée ouest du Bassin pour sécuriser les cyclistes
Le projet d’aménagement de l’entrée ouest du Bassin nous a été présenté lors du dernier conseil communautaire .
L’entrée ouest est l’arrivée dans le Bassin par la RD 840 en venant de Capdenac-Figeac. C’est donc un projet très important pour l’image de notre territoire, mais aussi pour celle de Viviez.
Ce projet est divisé en trois secteurs :
- - Le plateau de Laubarède, d’une superficie de près de 10 000 m2, actuellement un no-man’s-land hétéroclite propriété de l’État et de RFF qui pourrait accueillir des commerces ou des PME.
- - L’impasse de l’avenue Adam Grange qui serait remodelé avec une réduction importante des surfaces de voiries et une végétalisation des accotements et pieds de façades
- - Le secteur de la Maison des Célibataires, propriété du Conseil Général, où le projet consistera à aménager les abords du bâtiment.
Le tout pour un montant de 1,3 M€ avec des aides attendus de l’État, de la Région, du Département et de la commune de Viviez.
Un bon projet donc, mais qui demanderait à être également réfléchi pour les circulations douces. Des passages sous la RD 840 sont déjà opérationnels pour les piétons, mais rien n’est prévu pour les cyclistes dans ce secteur. Toutes les associations de cyclistes ont dénoncé la dangerosité de l’étranglement de la chaussée au niveau du pont sur le Riou-Mort sur la RD 840 sans aucune alternative pour les cyclistes. Je m’en était également fait la voix sur ce blog, repris par la presse locale.
Une première demande d’aménagement avait été proposée par la communauté de communes au conseil général de l’Aveyron. Ces aménagements consistaient à une entrée cyclable sur la RD 5 par la RD 840 en venant de Boisse-Penchot et à une sortie cyclable de l’avenue Adam Grange vers la RD 840 (voir plan ci-contre – cliquez pour agrandir). Ces deux aménagements avaient le mérite d’éviter aux cyclistes le passage du pont et éventuellement le giratoire de Laubarède. La DRGT, l’organe qui s’occupe des routes au conseil général de l’Aveyron, toujours aussi peu sensible à la circulation des vélos sur ses routes, avait balayé d’un revers de main ce projet.
Le bureau d’étude chargé du projet de l’entrée ouest va tout de même l’inclure dans le projet et nous allons le représenter au conseil général en espérant que, cette fois-ci, il sera accepté. La sécurité des cyclistes, de plus en plus nombreux sur le Bassin mais aussi sur la RD 840 et la RD5, en dépend.
J’en profite pour rappeler qu’il existe un schéma des modes doux du Bassin Decazeville-Aubin que les élus ne doivent pas oublier lorsqu’ils font des aménagements de voirie sur leurs communes respectives. Ce schéma n'est d'ailleurs pas restrictif et on peut aller au delà des préconisations qu'il délivre. Il serait peut-être utile d’organiser une « vélorution » sur le Bassin durant la campagne électorale des municipales pour rappeler aux candidats et futurs élus que ce schéma existe.
Photos :
1 - Dessin de Lolmède tiré de "Extraits Naturels de Carnet Spécial Decazeville"
2 : jlc
3 et 4 : CCDA (Communauté de Communes du bassin Decazeville-Aubin)
08:19 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
20/05/2013
Inondations du Lot – Enfin un PAPI, mais que de temps perdu !
10 ans après les grandes inondations de la rivière Lot de décembre 2003, l’Entende interdépartementale du Bassin du Lot élabore enfin un dossier de candidature de PAPI d’intention. C’est l’étape intermédiaire entre le Schéma de Prévention des Inondations sur le bassin du Lot et un vrai PAPI (Programme d’Action de Prévention des Inondation).
10 ans de perdus et des moyens financiers importants à l’époque qui se sont envolés. Il est vrai qu’il est plus valorisant pour un élu ou un notable de couper le ruban d’inauguration pour une écluse ou un bateau-promenade que pour des aménagements de ralentissement dynamique des eaux en amont de la rivière ou des aménagements de protection localisés.
Depuis 10 ans, je travaille sur le problème des inondations du Lot car en 2003, nous avons frôlé la catastrophe. J’ai visité de nombreux sites soumis aux inondations : Cahors, Lézignan-Corbières, Sommières… J’ai rencontré de nombreux élus et vu sur place les solutions misent en place tant pour la prévention que pour la gestion des crues.
Mais il est toujours difficile d'avoir raison tout seul et trop tôt. Dès le début, la mise en place d’un PAPI sur le bassin du Lot était pour moi une évidence. Je l’écrivais d’ailleurs en 2006 sur ce blog et j’y ai consacré de nombreuses notes. J'avais également défendu la création d'un PAPI lors de l'élection cantonale de 2008. j'étais le seul candidat à m'inquiéter des inondations du Lot et à apporter des solutions lors de cette campagne électorale.
Les associations locales, que ce soit le Collectif des Sinistrés des Inondations de 2003 du Bassin à Boisse-Penchot ou l’Association des Sinistrés de la Vallée du Lot à Espalion, ont proposé à maintes reprises des solutions pour modérer et prévenir les crues.
Rien n’y a fait.
Alors, on ne peut que se réjouir que l’Entente décide enfin de se lancer dans ce programme.
D’abord, le temps presse. Il est à souhaiter que le temps de l’étude et de la réalisation de travaux ou des préconisations ne dure pas encore 10 ans. Il y a urgence !
Les pluies de ces derniers jours ont encore montré la rapide montée des eaux du Lot et de ses affluents.
Ensuite, je serai très attentif aux propositions de ce PAPI, car ce soudain intérêt de l’Entente pour les inondations après 10 ans de quasi ignorance (si ce n'est une petite étude du CEREG) me laisse perplexe. Il ne faudrait pas que les aides allouées pour réaliser des ouvrages et mettre en place des mesures adéquates afin de modérer la vulnérabilité des inondations soient réduites afin de favoriser la poursuite de la navigabilité, joujou coûteux de nos chers élus, mais qui pour moi, ne doit pas être la priorité. D'abord assurer la protection des personnes et des biens au regard des inondations, puis retrouver et maintenir une bonne qualité des eaux, ensuite aménager la véloroute et après poursuivre la navigabilté.
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23/12/2011
Véloroute ou voie ferrée ? Les deux, mon général !
Je viens de signer la pétition demandant la réhabilitation de la voie ferrée Cahors – Capdenac. Certes, les termes de cette pétition ne me conviennent pas totalement car ils tendent à opposer la voie ferrée à la véloroute de la Vallée du Lot. On ne doit surtout pas opposer ces deux projets et je l’ai bien sûr précisé dans les commentaires à ma signature.
Il faut bien évidemment, et je le dis depuis longtemps, conserver cette voie ferrée, cinquième branche de l’étoile ferroviaire de Capdenac, et la réhabiliter.
Les élus Europe Ecologie – Les Verts du Conseil Régional Midi-Pyrénées se sont également prononcés sur cette position en commission permanente du 16 décembre 2010. Je me permets de le rappeler car des personnes mal intentionnées se permettent de dire le contraire actuellement dans certaines réunions.
Mais on doit également aménager la véloroute de la Vallée du Lot dans le département du Lot. On peut, par exemple, réétudier l’itinéraire proposé par la pré-étude de faisabilité de 2001.
Et on doit bien sûr poursuivre la réalisation de cet axe dans l’Aveyron. Mais là, c’est une autre histoire, vu l’intérêt de nos élus départementaux pour le tourisme cyclable et les déplacements à vélo en général !
09:34 Publié dans Développement durable, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : véloroute, vallée du lot, rail, voie ferrée, cahors-capdenac | | Facebook | | Imprimer |
08/07/2011
Passage à Capdenac-Gare et arrivée à Livinhac-le-Haut de la Randonnée vélo « Pour la Véloroute Vallée du Lot »
Depuis 1999, l’AF3V (Association Française de développement des Véloroutes et Voies Vertes) demande aux cinq départements concernés, l’aménagement de "la Véloroute de la Vallée du Lot" : un itinéraire cyclable sécurisé de 550 km, entre Aiguillon (embouchure du Lot avec la Garonne) et les sources du Lot.
Pour faire la promotion de ce parcours, une équipe d'une cinquantaine de cyclo- randonneurs effectue actuellement le trajet sur les routes existantes du 4 au 13 Juillet.
A Chaque étape est prévue une rencontre avec la population, la presse et les élus locaux. L'objectif de cette démarche est de demander :
- Le raccordement d'Aiguillon à la véloroute du Canal des deux-mers (8km).
- L'amélioration des 150km déjà ouverts dans le Lot-et-Garonne et le Lot.
- Le prolongement dans le Lot, l'Aveyron et la Lozère, dont l'aménagement de la partie Aveyronnaise de Capdenac-gare à St-Laurent-d’Olt (146km).
Lors de l'étape Cajarc / Livinhac-le-haut, le groupe sera de passage à Capdenac, le Samedi 9 Juillet entre 11h30 et 14h00 pour un pique-nique tiré du sac, au petit bois sur les berges du Lot (ou à la salle Agora en cas de pluie). Le café est offert par l'Association "Courant d'arts".
L’arrivée de l’étape est prévue à 16h30 à Livinhac-le-Haut ou une petite réception à l’invitation du Maire de Livinhac et de l’AF3V est prévue à 18h.
Tout le monde est convié à venir faire un bout de chemin avec les randonneurs.
Venez nombreux soutenir ce projet qui sera bénéfique aux habitants et à l’économie touristique.
Pour tous renseignements voyez le site dédié à cette randonnée cyclable
L'article de La Dépêche du Midi : Livinhac, étape d'une rando militante samedi
Cliquez sur les photos pour les agrandir
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20/06/2011
Vélo ou pas vélo à Viviez ?
Depuis quelques jours, une brèche est réalisée dans le rail béton sur la RD 840 à Laubarède, côté avenue Adam Grange.
Tout comme ont débuté des travaux sous le pont de la RD 840 et de la RD 5
S'agit-il des aménagements pour les piétons et les cyclos que nous avions demandé ?
14:29 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
04/06/2011
Laubarède : il est encore temps d’éviter un grave accident
Jeudi prochain 9 juin, la deuxième tranche des travaux de la déviation de Viviez doit être inaugurée. Si cette déviation devenait indispensable pour la tranquillité et la sécurité des riverains, elle aurait dû prendre en compte tous les modes de déplacements, notamment les déplacements à vélo.
La première tranche les avait malheureusement oubliés.
Nous espérions que les travaux de la deuxième tranche y aurait pensé. L’association pour la Défense et la Sécurité des Cyclistes en Aveyron ainsi que l’AF3V (l’Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes) par ma voix en tant que relais local de cette association, étions intervenu dans l’enquête publique concernant ces travaux afin de demander des aménagements cyclables. Même pas une réponse ou une invitation à une réunion.
La Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin était également intervenue dans ce sens lors de l’enquête publique.
Cette même collectivité a envoyé plusieurs courriers pendant et à l’issue des travaux de l’aménagement du plateau de Laubarède car c’est sur ce lieu que se situe le principal danger.
L’étranglement de la chaussée au niveau des ponts de la RD 840 et de la RD 5 sur le Riou-Mort ne permet pas le passage en toute sécurité des cyclistes lors du croisement de véhicules, notamment de poids lourds.
Les cyclistes, s’ils ne sont pas directement accrochés par les véhicules, risquent d’être projetés contre les dangereux rails bétons.
La solution proposée consiste à une bretelle d’accès à la RD 840 de 1 m à 1,20 m de largeur uniquement réservée aux cyclistes par l’avenue Adam Grange dans le sens Decazeville – Capdenac et à une bretelle de sortie de la RD 840 avant les ponts dans le sens Capdenac – Decazeville. Ces aménagements peu onéreux (surtout s’ils avaient été réalisés pendant les travaux ou pendant les travaux de réparation de la paroi éboulée) permettraient aux cyclistes de rejoindre ou de quitter la RD 5 (vers Decazeville, Viviez-Bourg et Aubin) et de rejoindre ou de quitter l’avenue Adam Grange, itinéraires choisis dans le Schéma des Modes doux de la Communauté de Communes.
Laubarède constitue donc un lieu important pour notre territoire car c’est l’entrée du Bassin et de son futur réseau cyclable. Mais c’est aussi c’est le point le plus proche de la future véloroute de la vallée du Lot situé seulement à 2,5 km. En matière touristique, il serait intéressant pour le Bassin d’aménager une liaison cyclable sécurisée entre ces deux points.
Rappelons que le projet de Véloroute de la Vallée du Lot va devenir une réalité puisque le Schéma régional des véloroutes et voies vertes de Midi-Pyrénées en cours de finalisation l’a retenu. Il reste aux collectivités concernées à donner maintenant les financements nécessaires à sa réalisation.
Nous espérons donc que jeudi prochain, lors de l’inauguration de cette deuxième tranche de travaux, le président du Conseil Général, cycliste à ses heures, mais aussi Martin Malvy et Madame la Préfète, co-financeurs majoritaires, annonceront la construction de ces deux accès indispensables à la sécurité des cyclistes et plus généralement, qu’ils annonceront la prise en compte des déplacements cyclables lors de tous les projets de routes ou de voiries.
L'article de Centre Presse et Midi Libre paru le 6 juin 2011
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09:56 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rd 840, cyclistes | | Facebook | | Imprimer |
11/05/2011
Une aide pour l’achat de vélos à assistance électrique à Decazeville
On va dire que Decazeville suit la mode des subventions municipales à l’achat de VAE (vélo à assistance électrique) qui se multiplient en France. Certes, nous ne somme pas les inventeurs de ce concept, mais nous y réfléchissions depuis maintenant quelques mois au sein du groupe de travail « Transport et Mobilité » de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin. Il fallait juste que le budget communautaire soit voté pour mettre en place pratiquement cette aide.
Le vélo à assistance électrique représente réellement un plus par rapport au vélo ordinaire. Pour les personnes n’étant des cyclistes chevronnés et entraînés, l’aide du moteur permet de pratiquer le vélo en toute sérénité : monter des côtes difficiles et assurer des trajets un peu plus longs, tout cela sans arriver en sueur au travail, au ciné où ailleurs.
Possédant un VAE depuis maintenant deux mois, j’ai été conquis par les possibilités qui me sont maintenant offertes. J’ai opté pour un VAE pliable (pour rentrer éventuellement dans le coffre de ma petite C1) mais suspendu et confortable. Que ce soit en ville ou sur les chemins de la Découverte, ce vélo franchit tous les obstacles et l’autonomie et la puissance m’ont réellement séduit.
Cette aide pour l’achat de VAE n’est que la suite logique d’une politique locale qui veut favoriser les moyens de déplacements alternatifs à la voiture particulière.
Le premier volet a été de mettre en place une ligne de transports collectifs sur le Bassin. La réussite incontestable du TUB (Transport Urbain du Bassin) nous impose de poursuivre son développement. Cela va être maintenant possible grâce à la mise en place du « Versement Transport », cotisation sociale que devront payer tous les employeurs (publics ou privés) de plus de 9 salariés, mais aussi grâce à la réponse positive à notre dossier d’appel à projet « Pôles d’excellence rurale 2010 ».
Rappelons que, dans ce dossier, la Communauté de communes du Bassin Decazeville – Aubin est porteuse d’un projet de regroupement des professionnels de santé sur 2 sites, et d’amélioration des déplacements pour l’accessibilité à cette offre de soins, et d’une façon générale à tous les équipements et services du territoire.
Une réflexion pour une deuxième ligne de transports collectifs ainsi que pour la mise en place du Transport A la Demande (TAD) va débuter prochainement.
Favoriser les modes de déplacements doux sécurisés
C’est le deuxième volet du Plan Global de Déplacement du Bassin.
Suite à l’adoption du Schéma des déplacements doux par la communauté de communes en 2010, il faut maintenant passer aux travaux pratiques. Dans ce cadre, nous avons rencontré toutes les communes afin de faire un point technique sur les aménagements à réaliser. En effet, ces aménagements, qui concernent tant les pistes que le stationnement des cycles, doivent être réalisés par les communes.
Nous avons également rencontré les deux conseillers généraux du territoire afin de voir les complémentarités avec les routes départementales.
Nous avons notamment évoqué les travaux sur la RD 840 à Laubarède qui représentent un danger évident pour la circulation des cyclistes, notamment l’étranglement de la chaussée au niveau des ponts sur le Riou-Mort. Nous avons demandé la médiation du président du Conseil général et nous espérons rapidement aboutir à une solution. Laubarède constitue un point important pour notre terrtoire car c’est l’entrée du Bassin et de son futur réseau cyclable vers Decazeville (ancienne RD 840) et vers Aubin (RD 5). Mais c’est aussi c’est le point le plus proche de la future véloroute de la vallée du Lot situé seulement à 2,5 km. En matière touristique, il serait intéressant pour le Bassin d’aménager une liaison cyclable sécurisée entre ces deux points.
Rappelons que le projet de Véloroute de la Vallée du Lot va devenir une réalité puisque le Schéma régional des véloroutes et voies vertes de Midi-Pyrénées en cours de finalisation l’a retenue. Il reste aux collectivités concernées à donner maintenant les financements nécessaires à sa réalisation.
Une randonnée cyclable sur cette future véloroute « d’Aiguillon aux sources du Lot » est organisée en juillet pour sensibiliser sur ce projet. Elle passera par Livinhac le 9 juillet.
L’article de La Dépêche du Midi : Vélo électrique – Etre branché avec le Bassin
L’article de Centre Presse et Midi Libre : Le vélo électrique reçoit le soutien des élus.pdf
Téléchargez le Flyer de cette opération : Subvention VAE.pdf
15:06 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | | Imprimer |
17/04/2011
Une randonnée cyclable pour faire la promotion de la Véloroute de la Vallée du Lot
Grâce à son Délégué régional Julien Savary et à toute une équipe régionale dynamique (et même inter-régionale avec le Cantal, le Lot-et-Garonne et la Lozère), l’Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes (AF3V) organise du 4 au 13 juillet 2011 une randonnée vélo pour la « Véloroute de la vallée du Lot ».
Il s’agira d’une randonnée à vélo familiale et « active » pour faire la promotion d’un itinéraire de type « Véloroute », jalonné et sécurisé, dans cette magnifique vallée du Lot.
Cette randonnée de 540 km environ parcourue en une dizaine d’étapes de 40 à 70 km, permettra de réaliser des visites touristiques (sites, musées…) et de rencontrer les élus pour les sensibiliser à la réalisation rapide ce cet itinéraire.
Le programme :
Partie 1 – Lot aval : Aiguillon-Cahors 4 jours
Lundi 4 juillet - Aiguillon – Villeneuve-sur-Lot (61km)
Mardi 5 juillet - Villeneuve-sur-Lot – Condat (45km +16km Bonaguil)
Mercredi 6 juillet - Condat à Anglars-Juillac (42 km)
Jeudi 7 juillet - Anglars-Juillac à Cahors (47 km)
Partie 2 – Lot amont : Cahors-sources du Lot 6 jours
Vendredi 8 juillet - Cahors - Cajarc (59 km)
Samedi 9 juillet - Cajarc - Livinhac-le-Haut (50km)
Dimanche 10 juillet - Livinhac-le-Haut - Espalion par vallée (69km)
Lundi 11 juillet - Espalion – La Canourgue (63km)
Mardi 12 juillet - La Canourgue - Mende (50km)
Mercredi 13 Juillet - Mende - sources du Lot (41km)
(Etape au Bleymard ou Villefort +30km)
Cette randonnée sera l’occasion de rappeler les demandes de l’AF3V pour cet itinéraire :
Améliorer la Véloroute déjà jalonnée Aiguillon-Cahors (150km)
- connexion à la voie verte du canal des Deux-Mers Aiguillon-canal (8km)
- sécurisation des passages sur RD circulés et création de portions en voies vertes (anciens chemins de halage, anciennes voies ferrées,…).
Prolonger la Véloroute jusqu’aux source du Lot (total Véloroute sur 5
départements : 540 km dans la vallée/723km avec boucles et liaisons) :
- Lot : Cahors-Capdenac-gare (95km -total Lot : 156km), plus boucle vallée du Célé-Figeac (62km)
- Aveyron et Cantal: Capdenac-gare à St-Laurent-d’Olt (146km), plus boucle Conques-vallée du Dourdou (65km) et liaison Rodez (20km)
- Lozère : La Mothe-Banassac - sources du Lot (92km). Plus liaisons (49km).
Ce projet, lancé en 2001 par l’AF3V (association Française de développement des Véloroutes et Voies Vertes), est inscrit dans les Schémas régionaux et dans le Schéma national des Véloroutes et Voies Vertes. L’Entente inter-départementale Bassin du Lot soutient et co-finance le projet.
Le Lot-et-Garonne a jalonné la totalité, le Lot seulement 80km.
Les Conseils Généraux doivent décider rapidement la réalisation de cet itinéraire qui sera bénéfique pour l’économie touristique locale…
Cette randonnée fera donc trois étapes dans l’Aveyron qui seront suivies par l’Association pour la défense et la sécurité des Cyclistes en Aveyron, association relais de l’AF3V pour l’Aveyron.
Lors de l’étape de Livinhac le samedi 9 juillet, une réception sera organisée au boulodrome en bordure du Lot, à l’invitation de M. le maire de Livinhac et de l’AF3V.
Ce sera l’occasion d’expliquer aux personnes présentes les retombées en matière économique et touristique de ces aménagements qui peuvent servir tout au long de l’année aux populations locales pour les déplacements quotidiens ou de loisirs.
J’aurais l’occasion de revenir régulièrement plus en détail sur cette animation.
Cliquez sur les photos et les cartes pour les agrandir
Téléchargez le bulletin de participation : Bulletin d'inscription-definitif-060411.pdf
Visitez le site internet dédié à cette randonnée
Visitez le site internet des Véloroutes et Voies Vertes du sud de la France
La page des Véloroutes et voies vertes en Aveyron
Les pages réservées à la Véloroute de la vallée du Lot avec la pré-étude de faisabilité de 2001, les cartes, l’avancement du projet…
Je suis bien sûr disponible pour tous renseignements concernant cette randonnée : Envoyez un mail à Jean-Louis Calmettes
Qu'est-ce qu'une véloroute ? Où en est la véloroute de la vallée du Lot ? Cette vidéo datant de 2007 répond à toutes ces questions
08:55 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : véloroute, vallée du lot, vélo, randonnée vélo, tourisme | | Facebook | | Imprimer |
21/12/2010
Le Conseil Régional Midi-Pyrénées condamne la ligne Capdenac-Cahors
Alors que Martin Malvy avait inauguré en grande pompe la fin des travaux du Plan Rail à l’étoile de Capdenac, c’est en catimini que la commission permanente du Conseil Régional a décidé la suppression de la ligne ferroviaire Capdenac-Cahors, la cinquième branche de cette étoile ferroviaire. Tout ça pour faire plaisir au président du Conseil Général du Lot Gérard Miquel qui voudrait en faire une voie verte ouverte aux promeneurs et aux cyclistes. Cette décision n’a été possible que par le vote positif de la plupart des conseillers régionaux socialistes de cette commission. Les élus Europe Ecologie – Les Verts et du Front de Gauche s’y sont opposés.
Avec un budget en baisse, le financement ruineux de la LGV a aussi fini de décider les élus d'abandonner cette ligne.
Les cyclistes eux mêmes n'approuvent pas ce genre de décision. L’AF3V (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes) a signé en 2006 la Charte « Voies vertes et voies ferrées ». Celle-ci donne la priorité aux réouvertures possibles des lignes ferroviaires, sur la transformation en Voie Verte.
Cette Charte indique notamment : « Si une voie ferrée est encore circulée, même épisodiquement, ou si elle est fermée à tout trafic mais susceptible d’être réutilisée pour un usage ferroviaire (liaison voyageurs périurbaine, régionale ou interrégionale; itinéraire bis pour le fret ; accès à une gare TGV) ), elle ne doit pas être transformée en Véloroute ou Voie Verte. ».
Cette Charte a été signée par l’AF3V, la FNAUT (Fédération des Associations des usagers des transports), la FUBicy (Fédération des Usagers de la BICYclette), la FFCT (Fédération Française de Cyclo-Tourisme) et la FFUTAN (Fédération Française Union Touristique les Amis de la Nature).
Aujourd’hui, l’association Vélo, délégation régionale de l’AF3V, met en pratique la Charte signée par l’AF3V: elle ne demande donc pas la transformation de la voie ferrée Cahors-Capdenac en Voie Verte.
Ainsi l’AF3V a proposé –en 2001- la création d’une Véloroute de la Vallée du Lot, sur des petites routes et anciens chemins de halage. Dans le Lot, cet itinéraire n’emprunterait pas l’ancienne voie ferrée, il utiliserait seulement un pont de la voie ferrée, parallèlement à la voie, qui pourrait donc rester en activité.
Le Plan rail Midi-Pyrénées était jusque-là exemplaire. Pour prendre le train régulièrement, je peux témoigner du confort retrouvé sur la ligne rénovée Capdenac-Toulouse. C’est un plaisir de se rendre à Toulouse en train. Il reste à essayer d’augmenter la vitesse et sûrement les fréquences et l’amplitude des échanges.
Mais en votant contre la rénovation de la ligne Capdenac-Cahors, c’est un mauvais coup que font les élus socialistes au renouveau du rail régional, notamment au transport du fret et au train touristique QuercyRail.
Signalons tout de même le soutien au maintien de cette ligne du courageux conseiller général lotois de Livernon et président de Quercy Energies, Serge Despeyroux.
Les cheminots et les défenseurs du rail en général de notre région sont eux très en colère .
Le Communiqué de Presse du Groupe Europe Ecologie - Les Verts au Conseil Régional Midi-Pyrénées du 16 décembre 2010
Fermetures des lignes ferroviaires Cahors-Capdenac
Réhabiliter plutôt que démanteler
Le Groupe EE-LV a voté aujourd'hui contre la fermeture de la ligne Cahors-Capdenac. Alain Ciekanski, a défendu lors de cette Commission Permanente la nécessité d'une réhabilitation de la ligne afin qu'elle soit utilisée pour le fret, et ce en s'appuyant sur un état des lieux de l'association de défense et de promotion du rail et de la CGT Cheminots.
Réhabiliter plutôt que démanteler, reconstruire plutôt que détruire tels doivent être les objectifs d'une région qui souhaite défendre un plan rail ambitieux et promouvoir le fret dans nos régions !
Guillaume Cros, Président du groupe EE-LV
Le train pendulaire : solution technique et financière d’avenir
Concernant les lignes longues distances, les coûts astronomiques de construction de LGV remettent au goût du jour la solution du train pendulaire pour certaines lignes.
Rappelons que cette solution longtemps soutenue pour la ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse) avait été éliminée par Raffarin pour faire plaisir à Bernadette Chirac qui voulait son TGV pour la Corrèze, mais également parce que Alstom n’en voulait pas.
Depuis, Alstom a racheté Fiat Ferroviara et est devenu leader du pendulaire.
Par les périodes de restrictions budgétaires à laquelle nous devons faire face, les trains pendulaires, utilisés dans de nombreux pays, offrent le meilleur rapport rapidité des trajets/investissement sur certaines lignes. Ce ne sont donc pas des "TGV du pauvre".
Que de temps et d’argent perdu ! Mais il n’est pas trop tard pour remettre au goût du jour la pendulation sur la ligne POLT.
16:54 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rail, capdenac, polt | | Facebook | | Imprimer |
03/10/2010
Plus de 2 500 personnes à Decazeville contre la réforme des retraites
Franchement, on se demande comment a fait la police pour ne trouver que 1 200 personnes dans la manifestation d’hier à Decazeville. Il y a réellement une volonté de minimiser les chiffres des manifestants. Même la presse locale se rapproche des chiffres des syndicats et trouve les chiffres des « autorités » déplacés.
La vidéo ci-dessous, filmé devant La Poste, atteste du monde présent à cette manifestation.
La photo ci-dessus montre un manifestant qui a réussi à joindre sa passion pour le vélo avec la juste revendication de la retraite à 60 ans. Venu de Capdenac à vélo, il a rejoint après la manifestation le Salon Eco-Energie Midi-Pyrénées se déroulant au halls « Le Laminoir »
Rassemblement-Manifestation samedi 2 octobre à Decazeville
envoyé par pascalmazet. - L'info internationale vidéo.
08:42 Publié dans Politique locale, Travail - Emploi, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réforme des retraites, emploi, solidarité, temps de travail, manifestation, salon eco-energies midi-pyrénées | | Facebook | | Imprimer |