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30/03/2010

Vallée du Lot : AG des riverains

inondation-boissepenchot-041203.jpg

J’étais vendredi dernier à l’assemblée générale du « Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 ».

Nous étions malheureusement moins nombreux que l’an passé et surtout pratiquement pas d’élus si ce n’est le conseiller général de Decazeville et une adjointe au Maire de Boisse-Penchot.

Pourtant le sujet est d’importance. Comment faire pour ne pas reproduire, ou tout au moins en limiter les impacts, la catastrophe due aux inondations de décembre 2003.

Le sujet est d'autant plus d'actualité après les graves inondations en Vendée le mois dernier.

On va nous dire que l’Entente s’est penché sur le problème des crues du Lot. Certes, mais très tardivement. Le schéma de cohérence pour la prévention et la gestion des inondations sur le Bassin versant du Lot réalisé par le CEREG constitue un début encourageant. Mais les actions structurelles prévues dans ce schéma ne me semblent malheureusement pas assez ambitieuses comparées à d’autres bassins qui ont mis en place des PAPI (Programmes d’Action de Prévention des Inondations) associés à des moyens financiers conséquents.

Néanmoins, la mise en place le plus rapidement possible des mesures organisationnelles et structurelles contenues dans ce rapport constituerait déjà un premier pas pour rassurer les riverains. Mais je persiste à dire qu’il faut mettre des moyens financiers et structurels bien supérieurs si nous voulons éviter une nouvelle catastrophe dans les années à venir. Aménagements qui passent par des actions de régulation du débit en amont grâce à la création ou à la restauration des champs d’expansion de crues (certes prévus dans l’étude du CEREG), mais aussi des aménagements hydrauliques, des actions de réduction de la vulnérabilité des constructions établies en zones inondables, voire le rachat à un juste prix d’habitations de riverains désirant quitter les zones fortement inondables qui n’auraient jamais dues être autorisées à construire.

Mais en même temps, nous devons prendre des mesures préventives : stopper l’artificialisation des sols tant en ville qu’en zones rurales et lutter contre le réchauffement climatique qui sera un facteur aggravant des crues dans les années à venir.

Le cahier des charges pour le renouvellement des concessions des grands barrages doit obliger les futurs concessionnaires à jouer un rôle "d’écrêteur" en cas de fortes pluies, comme cela se fait déjà pour le niveau d’étiage l’été afin de maintenir une qualité des eaux acceptable et la pratique d’activités nautiques.

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Mais le CSB 2003 ne se contente pas de réfléchir et de proposer des solutions pour modérer et prévenir les inondations. Leurs observations sur la vie de la rivière Lot les conduisent à noter de nombreuses atteintes à l’environnement dues aux pratiques de certains particuliers et de certaines entreprises.

Cela a été le cas du fonctionnement des volets de la microcentrale de Penchot, mais il semble depuis quelques jours que cela aille mieux (pour combien de temps ?).

Mais les atteintes à l’environnement concernent les nombreux dépôts (sauvages ou autorisés ?) de matériels divers et de terres polluées en divers endroits de notre territoire, jusqu’au bord de notre rivière. Cela concerne beaucoup de communes du canton.

Ces faits me semblent graves et le silence de l’Etat, pourtant alerté depuis quelques mois, n’est pas normal. Il est indispensable que les services de l’Etat procèdent à une identification des sites et à une vérification des contenus.

canal écluse.jpg

S’il était avéré que ces sites ne sont pas autorisés ou que des déchets non conformes y figurent, l’Etat devrait rapidement prendre des mesures pour qu’ils soient réhabilités aux frais du propriétaire et des déposants.

L’absence de certaines communes pourtant invitées à l’AG de l’association ou le refus de dialogue avec leurs responsables ne me semble pas aller dans le bon sens.

Il y a peut-être des excès dans la manière de procéder de l’association, et on les comprend avec ce qu’ils ont subi, mais ce n’est pas en les traitant avec mépris que l’on avancera. C’est par l’écoute et la prise en considération des observations justifiées des riverains que l’on pourra trouver des solutions.

Mais y a-t-il réellement une volonté d’avancer sur les problèmes des inondations et des pollutions ?

Pourtant, les moyens financiers pour la Vallée du Lot semblent illimités. Il n’y a qu’à voir les travaux pour la navigabilité du Lot. Là, l’argent coule à flot. Tans pis si les devis sont largement dépassés et les avenants nombreux et coûteux.

Il est plus valorisant pour des élus et des notables de couper le ruban d’une écluse que d’inaugurer un ouvrage pour réduire les crues.

Encore dernièrement, c’est plus d’un million d’euros que le Comité interrégional de programmation vallée du Lot entend distribuer (et toujours pas un centime pour la véloroute de la vallée du Lot) dont plusieurs projets sur notre territoire.

Mais pour soutenir les riverains touchés dans leur chair par les caprices de la rivière aggravés par des erreurs humaines, rien.

Ces riverains demandent juste un peu de considération, qu’on écoute leurs propositions, qu’on les écoute lorsqu’ils dénoncent les pratiques délictueuses de certaines personnes ou entreprises préjudiciables pour la rivière, les riverains et l’environnement, que les élus locaux se démènent pour les soutenir plutôt que de les mépriser, que les administrations prennent leurs responsabilités en faisant contrôler leurs observations et en prenant des sanctions si nécessaire plutôt que de ne pas répondre aux courriers.

 

Téléchargez ci-dessous la présentation de l’Assemblée Générale du 26 mars 2010 du Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 (Attention, c’est un peu long – 8,5 Mo)

CSB 2003 - AG 260310.pdf

L’article de La Dépêche du Midi : Rivière Lot : Sécurité : les riverains toujours sans solution

Toutes mes notes sur la Vallée du Lot et les véloroutes et voies vertes

13/01/2010

De la crue de la Seine en 1910 aux crues du Lot

AGF00030.JPG

L’émission « La tête au carré » du 29 décembre sur France Inter traitait de la crue de la Seine de 1910. Mais elle abordait plus généralement le problème des crues et de certains thèmes qui y sont liés comme l’urbanisme, la culture du risque, l’écrêtement des crues…

A quoi servent les grands lacs-réservoirs de la Seine ? Ils ont deux missions : écrêtement des crues et soutien d’étiage. De novembre à juin, on stocke l’eau tandis que de juillet à décembre on rejette de l’eau pour maintenir l’étiage.

Ces grands lacs-réservoirs atténuent les crues sans les supprimer. Ils ne sont jamais une protection absolue. Ils abaissent la ligne d’eau de 70 cm. C’est peu, mais cela peut être très important à un certain niveau et peut éviter de nombreux dégâts ou des victimes.

Une comparaison peut évidemment être faite entre ces lacs-réservoirs et nos grands barrages du bassin du Lot, dont la fonction est avant tout la production d’électricité. Ils ont tout de même eu une fonction d’écrêtement lors de la crue de 2003, car ils n’étaient pas totalement pleins. L’effet avait été certes réduit, mais ils avaient peut-être permis d’éviter des gros dégâts supplémentaires et peut-être des victimes.

Mais les concessions pour l’exploitation de ces grands barrages arrivent à terme et doivent être renouvelées.

Il me semble important d’inscrire dans le cahier des charges de la concession, l’obligation d’écrêtement des crues et de soutien d’étiage. On peut éventuellement prévoir des compensations financières pour l’écrêtement des crues comme on le fait actuellement pour le soutien d’étiage, puisque le Conseil Général de l’Aveyron rémunère déjà EDF afin de favoriser l’irrigation et les activités nautiques l’été.

Mais concernant les crues du Lot la question est toujours la même : où en est-on d’un véritable Programme d’Actions de Prévention des Inondations sur le bassin versant du Lot ?

Depuis les grandes crues de 2003, les responsables de l’aménagement de la Vallée du Lot ne s’y sont toujours pas intéressé, ou très peu.

Les riverains attendent pourtant des propositions en tremblant à chaque montée des eaux.

Certes, l’enjeu économique n’est peut-être pas du même ordre entre la Vallée du Lot et la Vallée de la Seine, mais le respect des règles d’urbanismes (sans essayer de les assouplir), la création d'aménagements hydrauliques, de zones importantes d’expansions de crues associées à l’activité d’écrêtement des grands barrages peuvent raisonnablement éviter des catastrophes.

Toutes les notes concernant la Vallée du Lot en cliquant ici

26/08/2009

Vallée du Lot : nous sommes tous des imbéciles !

housseboat.ecluse.jpg

A en croire les porteurs du projet Aveyronnais de navigabilité du Lot, nous serions des imbéciles, nous n’y comprendrions rien. Eux seuls  détiendraient la bonne parole.

Dans un récent article paru dans La dépêche du Midi, ils qualifient les « anti-navigabilité » d’ignorants ne connaissant pas le dossier.

D’abord, je ne connais pas de personnes qui soient totalement opposées à la navigabilité. La plupart des personnes critiquant ce projet sont irritées par les sommes englouties dans cette réalisation alors que ce n’est pas pour eux la priorité à réaliser sur cette rivière et sur notre territoire.

Mais ils ne sont pas totalement imbéciles. Ils ont bien compris que les moyens financiers attribués à l’aménagement de la Vallée du Lot ne doivent pas aller aux routes ou à l’aménagement des bourgs (bien que les routes aient bénéficié de moyens financiers dans un premier temps dans ce cadre).

Non, ils sont juste en colère de voir les sommes astronomiques dépensées pour la seule navigabilité alors que des projets leur semblent plus urgents.

C’est le cas pour des aménagements afin de modérer les crues, pour la véloroute de la Vallée du Lot, pour diminuer les rejets polluants des particuliers, des agriculteurs et des entreprises, pour l’entretien de la rivière et des berges

Toutes ces actions (et bien d’autres) sont d’ailleurs prévues dans les Axes 2 et 3 du Programme Interrégional d’Aménagement de la Vallée du Lot. Programme qui depuis maintenant 25 ans, bénéficie dans sa très grande majorité à la navigabilité de la rivière.

Comme si depuis 25 ans, le monde n’avait pas bougé, le réchauffement climatique n’existait pas (responsable de plus en plus des crues mais aussi des périodes d’étiage), les pollutions n’avait pas empiré (notamment agricole), que les activités touristiques n’avaient pas évolué et les habitudes de loisirs et de vacances n’avaient pas changé.


Les cyclos-randonneurs au rendez-vous.jpgOn nous dit : la navigabilité, c’est l’avenir

Mais à lire la presse locale, on s’aperçoit que c’est le contraire.

La Dépêche du Midi d’aujourd’hui fait une analyse des tops et des flops touristiques de cet été. Dans les flops, il est noté une baisse de 9 % de la fréquentation sur le Canal du Midi par rapport à 2008. Et dans les tops, il est noté le succès grandissant des randonnées à vélo.

Dans un autre article, il est fait état de la baisse de fréquentation sur la plupart des voies navigables locales : Canal du Midi bien sûr, mais aussi sur la Baïse, la Garonne et le Lot.

Le plus terrible, c’est que l’on va sûrement trouver plus de 30 millions d’euros pour construire la seule écluse de Laroque-Bouillac et que les élus et notables locaux défendant ce projet ne veulent pas mettre 4,7 millions d’euros pour 210 km de véloroutes en Aveyron dont 52 km en site propre, projet qui a beaucoup plus d’avenir, qui rapporterait localement plus et qui est beaucoup moins onéreux.

pont boissepenchot.jpgIls n'ont même pas été capables de trouver quelques dizaines de milliers d'euros pour garder au vieux pont de Boisse-Penchot actuellement en réfection, son aspect d'origine avec les pavés et les rails. Il vont les recouvrir d'enrobé. Par contre, ils vont trouver de l'argent pour l'éclairer et pour acheter un bateau promenade. Désespérant !

Cliquez sur les photos pour les agrandir notamment l'article de Centre-Presse d’aujourd’hui sur le tourisme cyclable sur le Bassin

27/07/2009

A vélo sur nos routes

cyclo-livinhac.jpg

Les cyclos-randonneurs sont de plus en plus nombreux dans la vallée du Lot. Cyclistes isolés ou en groupe, ils traversent les villages et s’aventurent même à Decazeville où ils étaient une dizaine la semaine dernière à faire une pause sous les platanes du monument aux morts.

L’aménagement pour les cyclistes de la Vallée du Lot devient une réalité dans le Lot-et-Garonne qui était déjà précurseur en aménageant la véloroute sur 80 kilomètres. Il semblerait que le département du Lot ait la volonté de faire de même. Seul, l’Aveyron n’a toujours pas compris l’intérêt de s’engager fortement vers ce tourisme durable mais aussi lucratif, les cyclo-randonneurs consommant sur leur trajet pour se nourrir et se loger. C’est le même tourisme que celui du GR 65 dont nous connaissons maintenant bien toutes les retombées.

Vélo couché Lot Penchot.web.jpg

Des circuits commencent à se développer tel cette randonnée cyclable de 5 jours / 4 nuits, d'hôtel en hôtel, en 1/2 pension à partir de Villefranche-de-Rouergue et passant par Capdenac et Cajarc.

Mais la cinquantaine de cyclo-randonneurs traversant notre territoire tous les jours le font sur des circuits beaucoup plus longs, d’Aiguillon à Mende et même parfois beaucoup plus

L’aménagement de la véloroute de la Vallée du Lot doit maintenant être une priorité, tant pour les cyclos-randonneurs que pour les touristes et les habitants de nos villes et villages pour leurs déplacements quotidiens et de loisirs.

Sur les photos, un groupe de cyclos-randonneurs traversant Livinhac et un cyclo-randonneur sur un vélo couché sur la RD 627 longeant le Lot entre Livinhac et Penchot (cliquez sur les photos pour les agrandir).

 

route dégradée.jpg

La route départementale 21 dans la « Côte de Montredon » entre Livinhac et le croisement de Bagnac va-t-elle être transformée en voie ferrée ? C’est ce que l’on pourrait croire en regardant les bas-côtés jonchés de pierres de ballast venant de la carrière de Bagnac.

 

Non. Ce ne sont que des pierres tombant des 4 000 camions qui sont en train de faire la navette entre la carrière et les travaux de rénovation de la ligne Rodez-Toulouse entre Rodez et Albi (voir note sur ce sujet). 


routedégradée.jpgCette route est d’ailleurs fortement dégradée par le passage  de ces poids lourds, la chaleur faisant fondre le goudron n’arrangeant rien.

Les cyclistes sont là aussi les premiers en danger. Certes des panneaux annoncent la « projection de gravillons », mais les gravillons qu’ils risquent de trouver font environ 7 centimètres d’arête et pèsent 250 grammes. Des gravillons de gros calibre !

22/03/2009

Véloroutes et voies vertes : l’Ariège plus fort que l’Aveyron

inaugurationvvv09-train.jpgL’Ariège n’est pas un territoire des plus plats, les dénivelés y sont nombreux. Et pourtant, ce département qui n’est pas un des plus riches de Midi-Pyrénées, à une volonté d’implanter des véloroutes et des voies vertes afin de développer le cyclisme de loisir et de randonnée, vecteur d’un tourisme durable.

L’inauguration hier d’un nouveau tronçon entre Labouiche et La Bastide-de-Sérou a été l’occasion pour Julien Savary, de la délégation régionale de l’AF3V Midi-Pyrénées et Languedoc de s’enthousiasmer devant la réalisation.
« Ce fut une belle matinée sur la Voie Verte, avec un petit train pour les habitants, de nombreux contacts avec les techniciens du Conseil Général, et des discours passionnants où ces techniciens et l’architecte ont expliqué au public ce qu’est une voie verte, et les choix techniques faits pour réaliser une piste bien intégrée au paysage...
Et ils ont réussi, la voie verte est “belle”, et ressemble à un chemin rural, avec peu de barrières, peu de panneaux, des ouvrages d’art réhabilités à l’ancienne, ... tout en étant techniquement excellente (bien roulante).
Techniciens et élus nous ont aussi publiquement annoncé que fin 2009 aura lieu l’ouverture d’un second tronçon de la Voie Verte entre Saint-Girons et Rimont (13km), et qu’en 2010 le dernier tronçon sera ouvert entre La Bastide-de-Sérou et Rimont (13km).
Fin 2010 la Voie Verte offrira donc 42km en continu entre Labouiche et Saint-Girons.
ecolecyclo-vv09.jpgQuel plaisir pour nous qui avons fait ces demandes de voies vertes il y a presque dix ans, de voir que tout ce que nous demandions va être réalisé ! Et même plus!
Alors que plusieurs départements du sud ne font encore rien pour les véloroutes et voies vertes (Gers, Aude, Lozère, Aveyron,...), l’Ariège, petit département à faibles moyens, se lance dans une politique volontariste »


C’est vrai, une telle réalisation me laisse rêveur.
Que de temps et que d’argent perdus en Aveyron ! Pour un département qui se vante d’avoir une politique touristique dynamique, pas un seul kilomètre de véloroute et de voie verte. Pas même d’aménagements cyclables lors de construction ou de réhabilitation de voies départementales en agglomération comme le demande pourtant la loi LAURE. Ne parlons même pas des routes départementales hors agglomération.
L’Ariège a profité de l’installation du réseau de fibre optique pour le THD (Très Haut Débit) pour aménager les voies vertes. L’Aveyron installe le THD sans aménager de voies vertes, même pas de bande cyclable.
Pauvres cyclistes aveyronnais.

Alors que de nouveaux crédits semblent arriver pour l’aménagement de la navigabilité du Lot, pas un mot et pas un centime pour la véloroute de la Vallée du Lot qui coûterait quatre fois moins cher pour aménager 210 kilomètres en Aveyron que les 17 kilomètres de navigabilité loin de tout réseau navigable entre Bouillac et Port-d’Agrès.
Quel gaspillage d’argent public, surtout en ces périodes de crises !

Voir la fiche de la voie verte Labouiche – La Bastide-de-Sérou sur le site de l’AF3V en cliquant ici

Photos 1 et 2 : Julien Savary

22/02/2009

Cormorans et cirques avec des animaux sauvages

cormorans.jpgLa guerre est déclarée aux grands cormorans
Comme chaque année à pareille époque, les articles de presse se font l’écho d’une recrudescence des cormorans sur la rivière Lot.
La Dépêche du Midi y a consacré plusieurs articles , entre autre le 10 mars 2000, le 4 février 2008 et dernièrement le 18 février 2009.
Des pétitions pour demander l’élimination des cormorans circulent actuellement.

Il faut dire que l’exemple vient d’en haut.
Le député Charles de Courson déclarait, lors de la séance du 12 octobre 2004 à l’Assemblée Nationale « Une attaque de cormorans, c'est pire qu'un bombardement allemand en piqué ! J'ai vu des poissons, des milliers de tanches, terrorisés ! (Rires sur les bancs du groupe UMP et du groupe UDF) Ceux qui ont vu la scène n'en plaisantent pas ! Il est intolérable que les ministres successifs protègent ces cormorans-nazis ! Si vous ne prenez pas un engagement ferme, les choses se passeront très mal la prochaine fois. »
Déjà en janvier 2004, il demandait à la ministre de l’Ecologie des carabines 22 long rifle à lunette pour éradiquer ces bandes de « cormorans nazis » : « Certes, vous avez augmenté le quota de chasse, mais insuffisamment. Cependant, vous allez dans la bonne direction. Le problème, comme vous l'avez dit, c'est de le réaliser. Pourquoi est-ce si difficile ? Pour une raison technique, mes chers collègues. Comme vous le savez, les cormorans chassent en bande et certains d'entre eux sont des guetteurs. Sans une carabine 22 long rifle à lunette, vous n'arriverez pas à les tuer. Or cette arme est proscrite et vous serez donc sanctionnés si vous l'utilisez. Pour réaliser les quotas, il faudrait, madame la ministre, que vous autorisiez la possibilité d'utiliser des armes adaptées. »

Qu’en est-il exactement ?
Menacé à l’échelle européenne le cormoran est protégé au titre de la directive Oiseaux depuis 1979. L’augmentation des effectifs dans les pays d’Europe du Nord a provoqué une expansion des populations hivernantes dans le sud de l’Europe, notamment en France. Mais la progression du nombre d’oiseaux hivernants, d’abord exponentielle jusqu’en 1992 a commencé à ralentir depuis, tendant vers une stabilisation (1).
La LPO de l’Aveyron explique fort justement que c'est la quantité de nourriture qui détermine le nombre des oiseaux. En clair, on peut bien abattre quelques individus, mais ils seront systématiquement remplacés si le garde-manger le justifie. Bref, les tirs sont inutiles et n'ont guère qu'une utilité : calmer l'exaspération des pêcheurs.
La LPO tient d'autre part à relativiser le rôle du prédateur dans la raréfaction du poisson. Samuel Talhoet estime que les bouleversements physiques (rectifications et canalisations de cours d'eau, multiplication des drainages, etc.) et les agressions chimiques (engrais, pesticides, rejets d'effluents, etc.) font bien plus de ravages que le grand cormoran. Ce dernier ne serait donc que l'arbre qui cache la forêt.
Il semble donc qu’il ne soit pas utile d’armer la population avec des 22 long rifle à lunette pour réduire la population de cet oiseau.

Vous pouvez voir ci-dessous le reportage à Cajarc de France 3 Quercy-Rouergue le 26 février dernier, sur la "prolifération" des cormorans dans la Vallée du Lot. Ce reportage est bien sûr incomplet, voire caricatural, car il ne propose que la position des pêcheurs et des pisciculteurs et pas celles des associations de protection de la faune sauvage comme la LPO par exemple.
Reportage caricatural car tous les pêcheurs ne sont heureusement pas comme ceux montrés dans ce reportage. En Aveyron par exemple, la politique d'alevinage de la Fédération de pêche est plutôt en déclin. Elle préfère favoriser une reproduction naturelle des poissons, notamment des truites, en réalisant des travaux de protection et d'entretien des cours d'eau. Aleviner revient à donner de la nourriture supplémentaire aux cormorans et donc à augmenter leur nombre.

Cormorans-Vallée du Lot
Vidéo envoyée par calmettes



OISEAU MORT FOSSÉ.jpgRappelons que les plus grands destructeurs de la faune sauvage ne sont pas les cormorans et les éoliennes, mais bien les hommes et leurs activités polluantes (chimie, agriculture, énergie…), le réchauffement climatique (également dû aux activités humaines) et les transports. Il n’y a qu’à regarder les routes et leurs fossés pour comprendre que les calandres et les roues de nos voitures et camions font une hécatombe.

(1) Faune sauvage de l’Aveyron – Atlas des vertébrés – Editions du Rouergue - 2008

tigre zoo.jpgJ’ai toujours été très réticent, pour ne pas dire hostile, à l’accueil de cirques traditionnels avec des animaux sauvages sur notre commune. Déjà, dans les années 90, je m’étais fortement impliqué avec "Causse en Liberté" contre la venue des lions du vicomte de la Panouse sur le magnifique causse de Mondalazac.
Il y a quelque chose de dégradant à enfermer des animaux sauvages toute leur vie dans des cages, loin de leurs territoire d’origine et à les voir exécuter des numéros grotesques pour quelques frissons malsains. Il n’y a surtout rien de pédagogique à les voir ainsi et il est navrant de voir des instituteurs amener leurs élèves ou des parents amener leurs enfants dans ce genre de spectacle.
Après avoir vu un reportage sur les animaux de cirque dans l’émission « 30 millions d’amis », j’ai donc signé la pétition « pour des cirques sans animaux sauvages ».

L’Article L 214-1 du Code rural qui précise que : tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.

Cet au nom de cet article que des communes ont pris des arrêtes pour interdire sur leurs territoires les cirques avec animaux sauvages.
C’est le cas notamment de Montreuil où Dominique Voynet est Maire

J’aime le cirque, mais le cirque qui respecte l’humanité et la nature, qui divertit, qui cultive et qui fait rêver sans pour autant faire souffrir un animal sauvage ou pas. Il y a suffisamment de cirques et de spectacles qui rentrent dans ces critères.

Photos : 1 et 2 : jlc - 3 : 30 millions d'amis

La relance en Aveyron

roquelongue.jpg
Au lendemain de l’annonce du plan de relance du gouvernement (vous savez les 1 000 projets), tous les élus locaux Aveyronnais et Midi-Pyrénéens criaient au scandale car ils avaient été oubliés.
« C'est scandaleux. Nous sommes abandonnés par l'État central » disait le conseiller général André At « Je hausse le ton, même si ce sont mes amis qui sont au gouvernement. Les territoires que je représente ne sont pas pris en compte. »
De son côté, Martin Malvy tempête : « Nous attendions des financements pour l’aménagement de la vallée du Lot à destination des départements du Lot et de l’Aveyron. Nous n’avons rien vu venir… Je note donc qu’aucune opération significative ne sera réalisée grâce au Plan de relance en Midi-Pyrénées. C’est une fois de plus un coup d’annonce du gouvernement qui ne sera suivi d’aucun effet »

Mais depuis, des tractations ont vraisemblablement eu lieu.
Le plan de relance annoncé par le gouvernement prévoit au niveau national une enveloppe de 5 M€ afin de soutenir des projets importants, prêts à démarrer très rapidement et réalisables en 2009-2010. C'est au titre de cette enveloppe que le premier ministre a annoncé dernièrement l'octroi d'une subvention de 500 000 € au conseil général du Lot pour l'extension de la navigabilité de la rivière Lot, en soulignant « la qualité et le caractère structurant » de ce projet.

Mais mieux encore.
Une subvention de 400 000 euros a été attribuée pour soutenir le chantier de l’aéroport Rodez-Marcillac sur les mêmes critères.

Dans ces conditions, on ne serait pas surpris que des financements arrivent pour les « projets enthousiasmants » poussés seulement par une poignée d ‘élus et de notables mais boudés par les Aveyronnais, comme le Musée Soulages ou la RN 88.

grrrrenelle de l'entouloupettement.jpg
Mais au fait, où est le Grenelle de l’Environnement lorsque l’on finance des projets polluants comme ceux favorisant le transport aérien ou le doublement d’une route ?

Photo 1 : jlc
Photo 2 : jlc
Grenelle de l'entourloupettement : 5 pétards diamètre 20 dont un explosé
Création de Jacques-Rémy Girerd, réalisateur (Mia et le Migou - La prophétie des grenouilles...) et fondateur de Folimage à Valence - Expo Peur bleue / colère verte - Grenoble 2009

14/09/2008

Des bonnes nouvelles pour le vélo dans le Bassin et pour la véloroute de la Vallée du Lot

a79c62cb51ff1c3d8471e8b9bce5e6b7.jpgSe déplacer à vélo dans le Bassin peut sembler incongru à certains. Pourtant, on voit sur nos routes et dans nos rues de plus en plus de personnes se déplaçant à bicyclette. Le coût des carburants, l’envie de pratiquer une activité bénéfique pour la santé, la prise de conscience des problèmes environnementaux… tous ces facteurs poussent à la pratique du vélo.
Malheureusement, il n’y a actuellement aucune réelle politique ni aucune infrastructure pour ce mode de déplacement. Pas de voies ou de pistes cyclables, ni de véloroutes et voies vertes.
La seule voie accessible aux vélos est le chemin parallèle à la RD 840 entre les giratoires de la Vitarelle et de la gendarmerie.
Après avoir mis en place avec succès le TUB (Transport Urbain du Bassin) la Communauté de Communes Decazeville-Aubin a décidé de lancer une étude sur un « schéma de référence d’itinéraires cyclables » et le lancement d’une consultation pour le choix de prestataire à qui la mission de réalisation de ce schéma pourra être confié.

C’est pour cette raison que, dans le cadre de la Semaine Européenne de la mobilité, la Communauté de Communes Decazeville-Aubin organise deux randonnées cyclables afin de sensibiliser aux alternatives à la voiture.
Un premier parcours de 13,3 km accessible à tous (VTT, VTC, vélos de ville, pas aux vélos de route ou de course) sur un circuit à faible déclivité et circulation démontrera que l’on pourra aller dans peu de temps (à l’ouverture de la déviation de Viviez) de Firmi à Viviez dans de bonnes conditions de sécurité et de confort, si ce n’est aux giratoires (Fontvergnes, La Vitarelle et peut-être les futurs giratoires de Viviez), pas encore équipés pour la circulation des cycles.
Un second circuit de 27,6 km réservé plutôt aux cyclistes initiés, traversera les cinq communes de la communauté de communes.
Les associations cyclistes du Bassin (Guidon Decazevillois, Vélo Passion et le Cyclo Club de Firmi) ainsi que l’Association Départementale pour la Défense et la Sécurité des Cyclistes collaborent à l’organisation de cette initiative.
Comme cette manifestation tombe en même temps que les Journées du Patrimoine, on profitera du passage de ces randonnées à travers certains sites historiques du Bassin pour raconter un peu l’histoire de notre territoire.

Téléchargez ci-dessous le tract de cette animation
bougez a vélo dans le bassin - tract.pdf

Téléchargez ci-dessous les circuits de cette animation :
bougez a velo dans le bassin-circuits.pdf

Téléchargez l'article de Midi Libre :
Tout le Bassin à bicyclette le 20 septembre.pdf

Téléchargez l'article de La Dépêche du Midi :
ladepeche-a pied ou a velo bougez autrement.pdf


d22500ce277b7d138a6846ed0d4f251a.jpgLa véloroute de la Vallée du Lot évolue.
Julien Savary, vice-président de l’AF3V m’apprend que le département du Lot a aménagé 80 kilomètres de véloroute de Soturac à Cahors. Certes de façon minimale par de simples panneaux et sans aucune sécurisation, mais c’est déjà un début.
Cette initiative est complétée par l’édition d’un document à vocation touristique, commun aux départements du Lot et du Lot-et-Garonne, décrivant la véloroute d’Aiguillon à Cahors.
L’AF3V demande l’amélioration de cet itinéraire en suivant les recommandations de l’étude qu’elle a réalisée en 2001.

Dans l’Aveyron, la situation semble également évoluer positivement.
Suite à mon courrier d’avril dernier, le président du Conseil Général m’informe qu’une « réflexion était en cours concernant la réalisation d’itinéraires de type véloroute » et que l’AF3V (que je représente pour l’Aveyron) y serait associée.
Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’évolution de ce dossier.

Téléchargez ci-dessous le document touristique de la véloroute de la Vallée du Lot traversant le Lot et le Lot-et-Garonne :
Véloroute Vallée Lot-Lot:Lot-et-Garonne.pdf

Téléchargez ci-dessous le courrier du Conseil Général de l'Aveyron :
véloroutes- courrier conseil général 12-280808.pdf

11/08/2008

Pauvres cyclistes Aveyronnais

cacf9103042ee7d0335b990009c552fc.jpgLa pratique du vélo est en plein développement. Les ventes de bicyclettes explosent et ce d’autant plus que les coûts des énergies pour se déplacer augmentent considérablement et que cette hausse semble inexorable.
Les Français redécouvrent le vélo : le vélo pour les déplacements quotidiens, mais aussi le vélo loisir et familial et le vélo sportif.
Malheureusement, les structures pour la pratique de cette activité ne sont pas à la hauteur.
Les responsables de nos voiries (l’Etat, les départements, les communes ou communautés de communes) n’ont d’yeux que pour la « bagnole » et les camions.
Comptez les kilomètres de routes départementales Aveyronnaises aménagées pour les cyclistes en Aveyron : 0 km (Je parle réellement aménagé ; pas simplement un petit panneau pour signifier aux véhicules motorisés de faire attention aux cyclistes en les dépassant)
Comptez le nombre de giratoires aménagés pour la sécurité des cyclistes : 0
Comptez le nombre de véloroutes et voies vertes départementales : 0
Seules quelques collectivités aménagement des tronçons de voies cyclables ou de pistes cyclables. Il n’y a pas de volonté pour une politique cyclable ambitieuse en Aveyron.
Et c’est d’autant plus regrettable que le tourisme cyclable et la pratique du vélo durant les vacances explosent.
Beaucoup de départements l’ont compris en aménageant des véloroutes et des voies vertes : il y en avait que 600 kilomètres il y a dix ans, il y en avait 6 000 kilomètres l’an passé. Pas un en Aveyron.
D’autant plus regrettable, car ces équipement sont utilisés en priorité par les populations locales tout au long de l’année et qu’elles bénéficient de retombées économiques importantes.

Pour se donner bonne conscience, le Conseil Général de l’Aveyron à travers le Comité Départemental du Tourisme, a choisi la facilité avec l’édition d’un cycloguide destiné aux cyclistes sportifs.
Il n’est bien sûr pas question d’opposer ici les différentes pratiques du vélo, mais il faut reconnaître que ce guide ne correspond aucunement aux souhaits de la plupart des touristes séjournant dans notre département s’adonnant à la pratique du vélo, vélo loisir et familial et encore moins aux cyclo-randonneurs, habitués aux véloroutes de qualité et aux voies vertes.
Ces pratiques demandent des itinéraires sécurisés.

En tant que relais pour l’Aveyron de l’AF3V (Association Française de développement des Véloroutes et Voies Vertes), j’avais envoyé en mars dernier un courrier au nouveau président du Conseil Général de l’Aveyron pour lui signifier ma disponibilité à une réflexion sur la pratique du vélo dans ce département, notamment en matière touristique.
J’attends sa réponse.
Avec la sortie de ce guide dont je n’ai bien sûr pas été informé, je peux donc en conclure que le changement de président du Conseil Général n’a pas changé la politique envers les cyclistes.
Pourtant, le nouveau président qui se vante d’être un défenseur des cyclistes, a dans ses cartons un projet de véloroute sur la Vallée du Lot. Projet qui traverse sa bonne ville de Saint-Géniez-d’Olt.
Comme moi à Livinhac ou à Decazeville, il doit voir tous les jours des dizaines de cyclo-randonneurs traverser sa ville. Il faut qu’il sache que ces cyclistes, lorsque l’on prends la peine de les interroger, se plaignent de la dangerosité de la traversée de notre département sur cet itinéraire pourtant magnifique.
Il doit voir comme moi tous les jours des centaines de touristes faire du vélo en famille et risquer leurs vies à chaque dépassement de voiture.
A quand un aménagement sur la Vallée du Lot, qui permettrait aux touristes et à la population locale de s’adonner au vélo en toute sécurité ?
L’étude réactualisée chiffre cet aménagement à 4,7 millions d’euros.
Dans ce prix, 52 kilomètres sur les 210 kilomètres sont en site propre (voie verte) et il est compris la création de 10 haltes-services.
210 kilomètres de véloroutes et voies vertes aménagés, c’est en gros 4 fois moins cher que les 17 kilomètres de navigation qu’est en train de réaliser le département sur la rivière Lot entre Bouillac et Port-d’Agrès.
Il s’agit donc bien d’un choix politique, pas financier.



8eed8b328d93d5c913dcd5a6b2cef3a5.jpgPendant ce temps, chez ceux qui ont compris

Dans sa série sur la découverte de Midi-Pyrénées dans le journal de 13 heures, TF1 en collaboration avec La Dépêche du Midi, proposait le 4 août dernier un reportage sur la randonnée cyclable le long du Canal du Midi.
Quel magnifique voyage au calme, sans grandes difficultés, à parcourir en famille, entre amis ou en solitaire.
Dans ce reportage, Julien Savary, auteur d’un nouveau guide pour ce trajet, mais également auteur de la pré-étude de la Véloroute de la Vallée du Lot, parlait avec passion de cette forme de tourisme en plein développement.

Revoyez également l’interview de Julien Savary sur la Véloroute de la Vallée du Lot lors des dernières Rencontres des Départements Cyclables. Cette vidéo est toujours d’actualité.



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Dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité, la Communauté de Communes Decazeville-Aubin organise des animations pour sensibiliser et inciter les habitants du Bassin à la pratique du vélo.
Cette animation se déroulera le samedi 20 septembre, en même temps que les Journées du Patrimoine. Une bonne occasion pour mieux connaître le Bassin
J’y reviendrai plus tard.
Téléchargez ci-dessous le tract de cette animation
bougez a vélo dans le bassin - tract.pdf

Téléchargez ci-dessous les circuits de cette animation :
bougez a velo dans le bassin-circuits.pdf

08/06/2008

Il faut savoir arrêter un projet

db31edd00602f298e3a839dd98a1e8e4.jpgL’épisode de l’érosion des berges du Lot à Roquelongue montre que la question de la remise en navigabilité du tronçon Bouillac - Port-d’Agrès est plus que jamais d’actualité.
Cette remise en question est d’autant plus d’actualité que depuis le 23 mars, date de l’ouverture officielle de la saison de navigabilité, aucun bateau n’a encore pu naviguer sur la rivière Lot cette année.
Pour être navigable, le débit du Lot doit être en dessous de 200 m3/seconde.
Or depuis plus de deux mois et demi, il a pratiquement été en permanence au dessus.
Les loueurs de bateaux sont catastrophés et orientent leurs clients vers leurs autres sites où les eaux sont plus stables comme sur les canaux.
Les Conseils Généraux situés sur la rivière Lot, c’est à dire les contribuables des départements, vont-ils être obligé d’indemniser les loueurs de bateaux, comme ceux-ci le demandaient il y a quelques temps ?
Un loueur se plaignait déjà en 2001 dans « La Dépêche du Midi » de ces « centaines de millions de francs qui seront consacrés à l'agrandissement du domaine navigable jusqu'à Conques, alors que le tronçon actuel n'est pas régulé… Prolonger la navigation sur 20 à 25 kilomètres après Saint-Cirq Lapopie jusqu'à Larnagol serait un aménagement souhaitable, mais c'est tout ».
Ce n’était l’avis que d’un professionnel.
b8144183e4c9644a77303a62b4ef9768.jpgMais voilà, des élus en mal d’idées ont décidé de ne pas les écouter et de créer de toute pièce un tronçon bien en amont sans avoir la certitude de pouvoir le relier au domaine navigable actuel.
Nous avons depuis la certitude que cette liaison sera difficilement réalisable puisque les crédits pour l’aménagement des tronçons entre Larnagol et Bouillac ont disparu, notamment les crédits d’Etat.
La crainte du gérant du camping de Roquelongue dans un article de la presse locale est donc parfaitement justifiée : « Qui va vouloir venir naviguer sur une quinzaine de kilomètres avec des écluses qui ne fonctionneront que manuellement ? Il fallait donner une logique au projet avec un aménagement d'un parcours en continu »

c964b3af9d17980dd9a237ee5daaa578.jpgDe plus l’érosion des berges de Roquelongue montre l’état de fragilité de ces berges qui seraient grignotées par le surélèvement de 70 centimètres du niveau du Lot en amont du barrage mobile et par le clapotis des quelques bateaux qui circuleraient.

Un de ces élus visionnaires qui poussait ce projet vient de le payer très cher lors des dernières élections cantonales.
Il est encore temps de faire marche arrière, d’arrêter les travaux et d’attendre l’évolution de ce projet en aval dans le département du Lot. Il sera toujours temps de le reprendre en Aveyron.
Consacrons l'argent ainsi économisé à la création de la véloroute de la vallée du Lot qui apporterait beaucoup plus de retombées et à des aménagements pour modérer les crues et sécuriser les riverains.

11/10/2007

Quand les riverains du Lot tremblent à chaque épisode de pluie

e576dcda4351df0822cf401bd297d6ba.jpgFR3 Sud, dans son édition Quercy-Rouergue, consacrait hier un reportage sur les riverains du Lot qui avaient été fortement touchés par les crues de décembre 2003.
Face au désarroi de ces riverains qui voient avec anxiété chaque épisode de pluie, qu’a-t-il été fait depuis 2003 ? Rien ! Que des vagues promesses pas encore tenues.
On comprend la colère des membres du « Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 » face à cette inaction collective.
Leurs demandes d’un nettoyage du lit du Lot, l’installation de sirènes d’alerte et le respect de la loi par les exploitants de microcentrales sont parfaitement justifiées et constitueraient une première étape afin de les rassurer.
Mais, comme je le réclame depuis longtemps, elles devront être suivies d’un véritable Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI) sur tout le bassin versant du Lot, à l’image de ce qui se fait sur d’autres bassins.
f4d543971c4d8ea47404e2b0d28ea1c3.jpgCes programmes contiennent principalement des actions de régulation du débit en amont grâce à la création ou à la restauration des champs d’expansion de crues ainsi que des aménagements hydrauliques, des actions de réduction de la vulnérabilité des constructions établies en zones inondables, voire le rachat à un juste prix d’habitations de riverains désirant quitter cette zone.

Je voudrais dire également mon inquiétude face au renouvellement des concessions de l’exploitation des barrages sur le Lot et la Truyère.
Souvenons-nous qu’en 2003 nous avons frôlé la véritable catastrophe.
Si les barrages de Grandval et de Sarrans avaient été pleins et n’avaient pas pu retenir 1 000 m3/seconde, nous aurions connu une crue supérieure à une crue centennale comme celle de 1927.
Le renouvellement de la concession pour le barrage de Sarrans est prévu en 2009. L’exploitant actuel, EDF, ne bénéficie plus d’un droit de préférence, et de nombreux prétendants sont sur les rangs.
Le cahier des charges va-t-il obliger les futurs concessionnaires à prévoir un niveau des barrages leur permettant de jouer un rôle d’écrêteur en cas de fortes pluies, ainsi qu’un niveau d’étiage l’été pour maintenir une qualité des eaux acceptable et la pratique d’activités nautiques ?
Cela me semble indispensable.

Voir le reportage de FR3 (ou en podcast)

23/09/2007

Où en est la véloroute de la Vallée du Lot ?

De retour des 11èmes Rencontres des Départements Cyclables qui se sont tenues à Aurillac le 20 septembre dernier, J’ai pu apprécier les progrès de la place du vélo dans notre société. Progrès en ville avec le succès des Vélib’s à Paris mis en place grâce à l’abnégation de Denis Baupin. Toutes les villes veulent mettre en place un tel système à l’approche des municipales. Mais le vélo progresse également en province grâce au développement du tourisme cyclable et à l’essor des véloroutes et voies vertes. De 600 kilomètres il y a seulement 10 ans, ce sont maintenant plus de 6 000 kilomètres qui parcourent la France. Certes très inégalement. Certaines régions et certains départements s’y sont lancés très rapidement et possèdent un réseau et une renommée enviables : la Bourgogne, l’Aquitaine.
D’autres s’y sont mis plus tardivement, mais essaient de rattraper le temps perdu. Dans la Région Auvergne, proche de nous, tous les départements ont engagé des politiques vers des réseaux cyclables grâce aux subventions données par le Conseil Régional, allant de 30 à 50 % des réalisations d’équipements.
Le Cantal a choisi de s’orienter plutôt vers les cyclotouristes en créant une vingtaine de circuits, tandis que l’Allier s’oriente vers une démarche « qualitative » en créant de toute pièce une voie verte en partie sur une voie ferrée désaffectée pour un coût de 8 M d’Euros.
Dans les années à venir, les projets devraient encore plus se développer tant le succès des véloroutes et leurs retombées économiques est énorme.

Cette journée à Aurillac a été l’occasion de rencontrer Julien Savary, vice-président de l’AF3V (Association Française pour le Développement des Véloroutes et Voies Vertes), afin de faire avec lui le point sur une véloroute qui me tient particulièrement à cœur : la véloroute de la Vallée du Lot, qui n’existe pour le moment que sur un tronçon de 80 kilomètres dans le Lot-et-Garonne.

14/09/2007

Rencontre des Départements Cyclables et Journée nationale des véloroutes et voies vertes

6a63c070f33ae82110e3c869a6adf6e0.jpgC’est à Aurillac que se dérouleront les 11èmes Rencontres des Départements Cyclables organisées par le Conseil Général du Cantal et l’Association des Départements Cyclables, les 20 et 21 septembre prochain .
J’avais déjà assisté en 2004 à Toulouse à ces Rencontres.
Le programme de la journée du jeudi 20 septembre est des plus intéressants.
Le matin, après une séquence « d’info vélo » une table ronde aura pour thème : « Le vélo, vecteur de dynamisme rural, d’opportunités de développement et d’attractivité touristique ».
L’après midi débutera avec trois ateliers au choix :
- Structuration de l’offre touristique vélo en France et ailleurs
- Schéma régional des véloroutes et voies vertes d’Auvergne, défit d’une région montagneuse
- Diversification de l’offre touristique par le vélo
La journée du 21 septembre est consacrée à une promenade cyclable dans la vallée de la Jordanne. Le département du Cantal est très actif dans le domaine de la randonnée cyclable. Il a même réalisé une véloroute qui rejoint la véloroute de la Vallée du Lot dans l'Aveyron… qui elle, n’existe pas.

Peut-être croiserais-je à Aurillac un élu ou un technicien du Conseil général de l’Aveyron, bien que ce département soit un des derniers départements français à ne pas avoir de schéma départemental des véloroutes et voies vertes, même pas 1 mètre de ces structures pourtant fortement développées ailleurs, à des fins touristiques notamment.
« On ira tous en Aveyron », dit la publicité du Conseil Général de l'Aveyron, mais sûrement pas pour y faire des randonnées touristiques ou des promenades familiales à vélo en toute sécurité.

57aa76d1f49f3db2cfa750f4111d1d26.jpgLe département de l’Aveyron n’aura pas non plus à participer à la Journée nationale des véloroutes et voies vertes qui se déroulera partout ailleurs les 22 et 23 septembre 2007.
Ces journées, organisées par l’AF3V (Association Française de développement des véloroutes et voies vertes), dont je suis le relais pour l’Aveyron (en souhaitant rapidement céder la place).
Les Toulousains organisent le 23 septembre au départ de la place du Capitole à 9 h 30, une balade à vélo le long du canal, pour inaugurer la nouvelle piste-voie verte continue de 18 km.
A quand une telle opération dans l’Aveyron ?

14/08/2007

Un dimanche à la campagne

Mon dernier dimanche à plutôt été culturel et festif.
Le matin, je me suis rendu à Capdenac sur les berges du Lot où se déroulait une performance intitulée « Remontée du Nil », donnée par toute l’équipe du « Festival de Querbes » aidée par la banda d’Auvergne et avec le partenariat de « Derrière le Hublot ».
Reconstitution poétique d’une croisière sur ce fleuve avec le départ, ou des figurants choisis parmi les spectateurs et déguisés pour l’occasion (même le maire de Capdenac était de la croisière), montent sur le bateau au pied duquel le personnel et un orchestre les accueillent.
Puis c’est la remontée imaginaire du Nil, bercée par le récital d'une chanteuse lyrique et par une coupe de champagne et enfin le retour vers la terre ferme où le même orchestre est à leur arrivée sur le quai.
De la poésie, de l’humour, du rêve, de la musique, que demander de mieux ?



L’après-midi, je me suis rendu à Cajarc dans le département voisin du Lot, voir une exposition à la Maison des Arts Georges Pompidou (MAGP).
C’est un trio d’artiste américain appelé TODT qui a investi les lieux. Trois frères et sœurs de 50 à 63 ans qui préfèrent volontairement ne pas dévoiler leurs noms et privilégier celui de leur collectif TODT.
7eaaf4697020dde2bbe0c3c0ae851926.jpgC’est leur première exposition en France.
Par leurs œuvres, dessins, sculptures, photographies, ils veulent dénoncer le surarmement, la limitation des libertés dans la vie sociale, le bouleversement environnemental…
C’est une exposition riche à la fois déconcertante, parfois angoissante, mais également par certaines pièces, poétique, excitante, voire jubilatoire.
Cette exposition à Cajarc fait partie du « Parcours d’art contemporain en Vallée du Lot » qui se déroule dans plusieurs villages de cette vallée (Saint-Cirq-Lapopie, Larnagol, Calvignac, Tour-de-Faure, Saint-Martin-Labouval) ou d’autres artistes présentent leurs œuvres.
C’est également à mon avis une bonne exposition pour initier les enfants à l’art contemporain.
A aller voir à tout prix (c’est de plus gratuit).

J’ai terminé la soirée dans la grange de Querbes avec le quartet d’Olivier Calmel accompagné dans le final par les musiciens du duo Dachti, Iyad Haimour, oudiste et nayati syrien et Ismaïl Mesbahi, percussionniste algérien.
Ce soir, j’irai sûrement voir le violoniste Xavier Vidal à Figeac
Qui a dit qu’il ne se passe rien en province l’été ?

29/07/2007

Vers la fin de la « Route des gabarres » ?

8ff10158670d3148a0c34a7a009c9a23.jpgJe vous entretenais dans une récente note des retombées catastrophiques des compétitions sportives motorisées en termes environnementaux, mais également en termes financiers.
Le peu de public qui a suivi la « montée impossible » en début de mois en était un exemple.
Sans les soutiens des collectivités locales, ce genre de manifestation ne peut exister. Comme d’ailleurs d’autres manifestations, sportives, culturelles…
Il est donc important pour les élus d’avoir une vision globale et de connaître les conséquences en termes économiques, environnementaux et sociaux des aides qu’ils décident au sein de leurs collectivités. Que peut apporter à court terme et à long terme à notre territoire une manifestation polluante, bruyante, participant au réchauffement climatique et au gaspillage de nos ressources énergétiques ?

Aujourd’hui, c’est Jean-Marie Lhomme, président du club motonautique du Grand Sud, qui vient pleurer des subventions auprès des élus, sinon, « ce sera la dernière édition de la « Route des gabarres » », menace-t-il. Chiche !
« A chaque remise de prix, les élus promettent des aides, mais ils ne font rien et c’est trop difficile à financer et organiser », rajoute l’organisateur de cette manifestation à La Dépêche du Midi. Son « souhait était aussi de promouvoir la remise en navigabilité du Lot ».
Voilà la phrase qui risque de lui ouvrir les portes de généreuses subventions de la part du Conseil Général, qui n’hésite pas à faire la promotion de ce genre d’activité polluante (même auprès des enfants). Il aura sûrement l’écoute du conseiller général local qui poursuit droit dans ses bottes, avec l’argent des contribuables aveyronnais et locaux, son projet de construction de quatre ou cinq écluses sur le Lot, pour faire naviguer d’hypothétiques bateaux (au moins un, financé par la communauté de communes de la Vallée du Lot) au milieu de champs de maïs à perte de vue, de parcs à ferrailles, de communes sans stations d’épuration des eaux et de riverains qui tremblent à chaque montée des eaux.

09/06/2007

« Qui fait la danse des pluies torrentielles ? »

Le groupe nordiste « Marcel et son Orchestre » dans sa magnifique chanson « On ne fait pas de planète sans casser du CO2 » donne une partie de la réponse. Oui, ces épisodes météorologiques qui se déroulent actuellement sur des lieux très localisés en France, mais également partout dans le monde, sont sûrement dus au dérèglement climatique de notre planète.


Mais les dégâts occasionnés par ces pluies torrentielles seraient moins importants si les hommes, par leur orgueil, leur vanité à vouloir tout domestiquer, n’avaient essayé de canaliser, de buser, de recouvrir des ruisseaux qui avaient, il y a encore quelques dizaines d’années, la place de s’étaler en cas de fortes pluies. Le lit majeur des cours d’eau comporte de plus maintenant de nombreuses constructions autorisées au fil du temps.
Mais l’homme est encore responsable par la capacité qu’il a eu d’artificialiser les sols, tant en zones rurales, qu’urbaines.
La nature du sol et sa couverture sont des facteurs d’accélération du ruissellement et de la concentration rapide de flux d’eau importants conditionnant ainsi la formation de coulées de boues et de crues.
Nous voyons que, depuis quelques dizaines d’années, le paysage rural et les modes culturales ont changés. Les causes sont nombreuses : remembrements, drainages de bas-fonds humides, agriculture intensive, érosion des sols, disparition des haies et talus, parcelles dans le sens de la pente, sols nus en hiver, compactage des sols...
Il en est de même dans les villes et villages longeant nos rivières. L’artificialisation des sols y est galopante : extension de l’urbanisation, multiplication de surfaces imperméables (chaussées, parkings, zones d’activités…).
La multiplication de construction d’infrastructures routières (sans déconstruire les anciennes) est également une cause importante de cette artificialisation des sols.

J’avais eu l’occasion de développer ces thèmes dans différentes notes sur les inondations de 2003 dans la vallée du Lot. Un article récent de La Dépêche du Midi sur les récentes inondations en Aveyron donne la parole à Jean Couderc, président de la Fédération départementale de pêche et à Pierre-Marie Blanquet, ancien président de la commission environnement au Conseil Général de l’Aveyron.
Leurs analyses rejoignent les miennes.


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ENVIRONNEMENT. LES PRATIQUES AGRICOLES ET L'URBANISATION DOPENT LES PHÉNOMÈNES CLIMATIQUES.
L'homme, goutte d'eau qui fait déborder le vase

medium_cassagnes-ladépeche.pngEn quelques petites années l'on vient de vivre des phénomènes climatiques d'une grande amplitude, en particulier la sévère canicule de 2003 suivie des inondations catastrophiques à la fin de la même année, l'incroyable épisode neigeux de janvier 2006, le tout entrelardé de quelques sécheresses estivales et hivernales. N'est-il pas un peu court de crier à la fatalité à propos de cette série d'événements dont la terrible tempête de décembre 1999 a comme frappé les trois coups, série que viennent compléter, certes modestement, les débordements survenus dans la nuit de mardi à mercredi (lire par ailleurs) ?
Pour Jean Couderc, président de la fédération départementale de pêche, il est trop facile de considérer que ces phénomènes extrêmes sont à mettre au débit d'une nature qui aurait perdu la raison. Pour lui, « l'amplitude des phénomènes et leur accélération sont favorisées par l'activité humaine ».

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08/05/2007

Journées Nature Midi-Pyrénées

medium_journées-nature-MP.pngLes Journées Nature organisées par la Région Midi-Pyrénées, se dérouleront cette année du 11 au 22 mai 2007. Le thème en est : l’action citoyenne. Il s’agit de sensibiliser tous les Midi-Pyrénéens à l’importance de la préservation de l’environnement, mais surtout de les inviter à s’engager dans l’action
Nous étions intervenu l’an passé, Sébastien Keiff, chargé de mission Développement Durable à la communauté de communes Decazeville-Aubin et moi-même à la journée/débat qui accompagne ces journées dans l’hémicycle du Conseil Régional.
J’avais également participé à l’animation locale de la LPO « la nuit de l’engoulevent » qui se déroulait dans la « Côte des Albres ».

Cette année La LPO donne rendez-vous aux habitants du Bassin et d’ailleurs à Bouillac pour une découverte de la flore et de la faune de la vallée du Lot.
Voilà une animation qui mériterait d’être développée sur la Vallée du Lot associée à un tourisme doux (randonnée pédestre et cyclable…)
Le programme : écoute et observation des oiseaux, information sur le comportement de certaines espèces, sensibilisation à la préservation de la biodiversité par des gestes simples.
BOUILLAC- RDV parking en face de la Mairie - de 9h à 12h - max 15 pers. - LPO Aveyron- 05 65 42 94 48.
Je ne pourrais malheureusement pas participer à cette animation car je suis ce jour-là à Toulouse.

Dans le cadre de ces « Journées Nature », le Conseil Régional organise une rencontre régionale le 15 mai de 9 h à 17 h destinée au élus et à leurs services techniques, dont le thème est : « Environnement, énergie, les enjeux de demain : la Région Midi-Pyrénées aux côtés des collectivités ».
Cette rencontre sera animée par Denis Cheissoux, journaliste bien connu pour son émission traitant de l'environnement sur France inter, « CO2, mon amour ».

24/04/2007

Les socialistes virent de bord sur la navigabilité du Lot

medium_travauxéclusepenchot.pngLors du dernier conseil municipal, nous devions donner notre avis sur une enquête publique concernant la navigabilité du Lot pour les biefs de Bouillac et de Roquelongue.

Le conseil municipal s’était déjà prononcé défavorablement le 13 juin 2006 sur la mise ou remise en navigabilité du Lot sur le tronçon La Madeleine - Port-d’Agrès qui comprend ces deux biefs.
La majorité des objections que nous avions émises lors de ce conseil municipal sont toujours d’actualité dans ce dossier.
Monsieur le Maire a même rajouté des objections supplémentaires qu’il a notifiées dans le registre d’enquête. Il regrette que les travaux soient lancés sans que soient levés les préalables administratifs et techniques concernant la prévention des inondations et la pollution. Il note qu’il y a aucune certitude pour que ce projet soit mené à bonne fin car aucun financement ne figure sur le Contrat de Projet Etat-Région 2007-2013. Il a rappelé les risques de pollution que feront peser ces travaux sur la station de captage des eaux de Bouquies.

Après toutes ces observations pertinentes qui complétaient donc celles que nous avions émises lors du conseil municipal du 13 juin 2006 sur l’enquête publique du projet dans son intégralité, on pouvait penser que le Maire de Decazeville allait proposer de donner un avis négatif à cette enquête. Il n’en fut rien. Argumentant qu’en l’état, nous ne pouvions plus voter contre ce projet, il a voté positivement avec tous les élus socialistes ou apparentés et avec ceux de l’opposition, sous le regard amusé de Christian Tieulié qui venait de mener une charge contre lui quelques minutes auparavant avec une curieuse diversion sur l’hôpital de Decazeville.
Seuls le groupe « communistes et républicains » et moi-même avons voté contre ce projet.

Qu’a-t-il bien pu se passer entre le vote négatif des socialistes à la présentation du projet le 13 juin 2006 et leur vote positif à une partie de ce projet à ce dernier conseil municipal ?
Est-ce pour ne pas gêner Martin Malvy qui a décidé de participer au financement ?
Est-ce une manœuvre politique en vue des élections cantonales ?

Pour ma part, je rajouterai que je ne suis pas fondamentalement opposé à la remise en navigabilité du Lot, mais si elle doit se réaliser, elle doit l’être de l’aval vers l’amont avec un examen objectif des avantages et des inconvénients à chaque étape en termes écologiques et économiques.
Ce passage en force qui consiste à réaliser quelques tronçons tout le long du parcours pour essayer de rendre inéluctable sa totalité est inadmissible.

Je pense de plus que la remise en navigabilité n’est pas la priorité pour cette rivière sur notre territoire.
La priorité doit être de reconquérir une bonne qualité des eaux, de prévoir des actions pour modérer et prévenir les crues, et de développer un tourisme doux autour de la rivière (randonnée pédestre, véloroute pour le tourisme cyclable, pêche, activités nautiques douces, activités culturelles…).
Toutes ces activités auraient des retombées économiques bien supérieures à la navigabilité de 14 km de rivière, et nécessiteraient des investissements et des frais de fonctionnement moindres. Elles auraient de plus l’avantage de pourvoir être pratiquées par la population locale tout au long de l’année.

11/04/2007

Gaspillage d’argent public du conseil général : dans le Bassin également

medium_bateau-promenade.pngStéphane Bultel, conseiller général socialiste de l’Aveyron dénonçait fort justement la semaine passée les nombreux gaspillages dont cette collectivité est coutumière : Micropolis, la Maison de la Châtaigne, la Maison de l’Aveyron à Paris…
Localement, nous pourrons en rajouter quelques autres dans les années à venir. Je pense notamment au tronçon de remise en navigabilité du Lot entre Bouillac et Port-d’Agrès, cher au visionnaire conseiller général Christian Tieulié. Les travaux vont déjà coûter très cher aux collectivités (dont malheureusement la Région, qui désavoue, peut-être au profit d’un troc avec le Conseil Général, l’avis négatif donné par la municipalité de Decazeville).
Mais qui va financer l’entretien des écluses, du canal de navigation, des berges… ?
Le dossier d’enquête publique était d’ailleurs très vague à ce sujet. La commission d’enquête s’est seulement contentée d’une réponse orale du maître d’ouvrage à cet important problème de la charge d’entretien des ouvrages. Celui-ci devrait être à la charge du syndicat porteur du projet, donc en gros, aux contribuables aveyronnais.
Mais le conseil général à également une politique d’essaimage de gaspillage de fonds publics.
La Maison de la Rivière de Saint-Parthem est en déficit chronique, tout comme le sera le futur bateau-promenade qu’envisage d’acquérir la communauté de communes de la Vallée du Lot pour le modeste coût de 500 000 à 600 000 euros.
On peut parier sur ce dossier que les coûts de fonctionnement censés être à la charge d’un éventuel opérateur privé reviendront en fait à la collectivité.
Si cela était réellement intéressant, un opérateur privé aurait déjà proposé ses services pour fournir le bateau, exploiter cette activité et en assurer les coûts de fonctionnement.
Mais compte tenu de l’expérience malheureuse de ce genre d’activité par le passé sur une partie de ce tronçon, de la durée aléatoire d’exploitation dans la saison due au niveau et au débit de l’eau, du peu d’intérêt en termes de paysages et de sites traversés (entre champs de maïs, parcs à ferraille et usines délabrées) et de la qualité des eaux (encore trop de rejets directs), aucun postulant ne s’est présenté.

On peut être sûr que l’éventuel opérateur privé de ce futur bateau acheté par la collectivité, ne va de toute façon prendre aucun risque. Tous seront pris par la collectivité.
Les loueurs de bateaux sur la partie lotoise du Lot, tronçon pourtant très touristique, demandaient déjà en 2001 « une indemnisation au prorata du nombre de bateaux dès lors que la période de navigation était inférieure à 21 semaines » (La Dépêche du Midi du 21 juin 2001).
Tout cela sera donc à la charge des contribuables de cette communauté de communes. Bon prince, le conseil général, conscient d’avoir poussé au crime, épongera peut-être une partie de ce trou financier. Auquel cas, les contribuables aveyronnais prendront le relais. Pour le bénéfice de qui ?
Pendant ce temps, la véloroute de la Vallée du Lot, utilisable par tous et tout au long de l'année, est au point mort et les riverains de la rivière tremblent toujours à chaque montée des eaux.

21/02/2007

Un PAPI dans le Lot

medium_Dordogne.pngIl y a des dossiers qui avancent plus vite que d’autres. Il suffit d’une volonté politique. Dans le département du Lot (et pas sur la rivière Lot) voisin du notre, il semble que le problème des inondations soit pris réellement au sérieux puisqu’un PAPI (Programme d'Action de Prévention des Inondations) va être mis en place sur la Dordogne lotoise.
Ce programme fait partie du PAPI sur le bassin de la Dordogne, piloté par Epidor qui est un Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB)

Il serait souhaitable, comme je le demande depuis quelques temps maintenant, qu’un même programme se mette en place rapidement sur la rivière Lot

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JEAN LAUNAY A SIGNÉ UN PLAN D'ACTION CONTRE LES INONDATIONS AVEC LA MINISTRE NELLY OLIN.

L'Etat s'engage sur la prévention des risques
Jean Launay, député du Lot et président du SYMAGE (Syndicat Mixte d'Aménagement et de Gestion de l'Eau) s'est rendu au Ministère de l'écologie et du développement durable le 15 février dernier pour un colloque consacré à «la prévention des inondations : bilan et perspectives». Il était accompagné de Christophe Prunet, ingénieur du SYMAGE.

A l'issue du colloque et en présence de la ministre Nelly Olin, il a présenté le dossier de candidature du SYMAGE au titre du Programme d'Action de Prévention des Risques liés aux Inondations (PAPI).
Adossé au Pays de la Vallée de la Dordogne lotoise, 6 cantons, 62 communes, 34 000 habitants dont 6 000 soumis au risque d'inondation de manière permanente, ce PAPI va permettre au SYMAGE de développer des actions en matière de champs d'expansion de crues et de prévenir les facteurs aggravant la vulnérabilité.

5 MILLIONS D'EUROS AU TOTAL
Il propose aussi de mettre en place des protections actives sur les secteurs à forts enjeux. Pour la période 2006/2010 le Ministère de l'écologie et du développement durable a prévu de soutenir ce PAPI à hauteur de 1,3 millions d'euros pour un coût total prévu de près de 5 millions d'euros.
Avec les engagements forts prévus par l'Agence de l'Eau Adour Garonne sur ce PAPI, avec ceux attendus du Conseil Régional, le SYMAGE qui compte le Conseil Général du Lot parmi ses membres, va pouvoir engager rapidement son programme d'actions pour 2007. Ces actions s'appuient sur un travail déjà mené par les commissions d'élus réparties sur la Dordogne et ses différents affluents lotois (Bave, Cère, Tourmente, Borrèze…).
Après avoir offert à la Ministre la photo d'une loutre récemment observée sur le territoire, Jean Launay et Nelly Olin ont ensuite paraphé la convention cadre du Programme.
Blandine Philippon