11/08/2009
Visitez l’Aveyron, ses camions, sa pollution
En lisant le compte-rendu de la dernière commission permanente du Conseil Général de l’Aveyron dans la presse locale, je me suis demandé si je ne rêvais pas.
Le Conseil général a décidé le 27 juillet dernier d’octroyer 100 000 euros à l'Association Transports Routiers Aveyron Services pour une « campagne de promotion du département à afficher sur des poids-lourds ».
Oui, vous avez bien lu, l’Aveyron, département que l’on veut vert et encore protégé de toute pollution, va faire sa promotion sur des camions, responsables dans une part importante du réchauffement climatique, de la pollution de notre planète et de milliers d’accidents mortels.
Apparemment, les élus et les stratèges de la communication départementale n’ont vu aucune incompatibilité à la promotion d’un Aveyron « Terre de sensations et pays d’exception aux grandes régions naturelles » (comme écrit dans les dépliants touristiques du CDT), sur des camions pétaradants et polluants dans toute l’Europe.
Cela démontre une fois de plus la schizophrénie et l’obsession maladive pour le goudron et le béton de nos conseillers généraux, qui va jusqu’à financer des routes dont ils n’ont pas la compétence.
Car ne nous y trompons pas, au-delà de la promotion de l’Aveyron, cette subvention constitue une aide déguisée au transport de marchandises par la route et vise donc aussi à promotionner le doublement de la RN 88 et son financement par le département.
Heureusement, il y a des départements qui, par des mesures sociales et écologiques efficaces, préfèrent avant tout contribuer à aider en priorité leurs concitoyens et à soutenir l'économie locale.
Il y a ceux qui ont mis en place des transports interurbains nombreux et peu chers afin de faciliter leurs déplacements.
Il y a les départements qui ont basé leur politique de déplacements et leur politique touristique sur les déplacements et le tourisme doux en aménageant des véloroutes et voies vertes et des sentiers de randonnée.
Et il y a aussi les départements qui aident les particuliers à améliorer les performances énergétiques et environnementales de leurs logements, avec un objectif de réduction des gaz à effet de serre. C’est le cas du Lot-et-Garonne qui a décidé dans sa commission permanente de 24 juillet dernier d’attribuer des subventions aux particuliers pour des travaux touchant le chauffage et l’eau chaude sanitaire (bois, pompe à chaleur, production d'eau chaude sanitaire solaire avec des capteurs intégrés en toiture…), mais aussi pour l'isolation thermique et la ventilation des habitations.
Bravo à toutes ces initiatives.
L’Aveyron est à l’inverse de ces départements, préfère utiliser une grande partie de son budget pour des projets polluants et onéreux, favorisant encore la « vieille économie », celle qui nous a conduit dans la grave crise économique, sociale et écologique que nous connaissons.
La semaine passée a été marquée en Loire-Atlantique, par des manifestations pour s’opposer à la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’UMP et PS, main dans la main, soutiennent ce projet.
Promotion d’un mode de transport fortement producteur de gaz à effet de serre, destruction de terres agricoles, artificialisation des sols, bruit, étalement urbain, coût sous-estimé… tout est néfaste dans ce projet.
Les alternatives à ce projet ne manquent pas comme la construction d’une piste perpendiculaire à la piste existante sur l’ancien aéroport. Mais les élus locaux (droite et gauche confondus, sauf les Verts) et la Chambre locale de Commerce et d’Industrie veulent à tout prix la construction d’un nouvel aéroport.
On retrouve la même coalition pour défendre le doublement de la RN 88 en Aveyron : élus locaux de droite et de gauche associés à la très libérale Chambre de Commerce et d’Industrie, dirigé par le très libéral patron « OGM » de la RAGT, ainsi que le Conseil Economique et Social de Midi-Pyrénées mené par le très libéral et anti-écolo Jean-Louis Chauzy. Si l’on rajoute le soutien de certains titres de la presse locale qui ne manquent pas une courbette pour le président du Conseil Régional Martin Malvy, lui aussi grand défenseur de ce projet, vous avez le même panorama qu’à Notre-Dame-des-Landes et dans beaucoup de projets de routes, d’autoroutes, de rocades, d’aéroports, actuellement lancés en France : ces projets sont soutenus seulement par une poignée d’élus de l’UMP et du PS, de notables et de lobbies favorables à cette économie ultralibérale (BTP, transporteurs routiers et aériens, CCI, Medef…), la population étant pour une grand part indifférente quant elle n’est pas franchement hostile.
On atteint là les limites de la démocratie et on peut vraiment dire que le « Grenelle de l’Environnement » est mort-né car ce ne sont pas quelques petites mesurettes qui vont contrecarrer tous ces projets polluants et la logique libérale et productiviste qui les porte.
La manière dont réagit le PS face à ces dossiers touchant des infrastructures de transports devient même pathétique. Prenons le cas de la LGV Sud-Europe-Atlantique. Dans un courrier adressé à François Fillon, Ségolène Royal s’insurge contre le gouvernement qui veut obliger les Régions à cofinancer la future LGV SEA. Elle parle fort justement de «chantage immoral» et d’«irresponsabilité». Tout ça pour finir par dire qu’elle participera tout de même à son financement, tout comme les autres Régions concernées et détenues pourtant par la gauche. Il serait si simple que ces présidents de Régions de gauche disent au gouvernement qu’il n’y aura pas un seul centime des Régions pour la LGV, qui relève de la seule compétence de l’Etat. Certes, c’est peut-être reculer la construction de cette ligne, mais cela aurait le mérite d’être clair et cohérent.
La seule question que doivent se poser les présidents de régions sur ce projet est : la priorité des investissements régionaux en matière de déplacements de nos concitoyens doit-elle être dans la construction de la LGV ? L’urgence n’est-elle pas dans la restructuration des réseaux ferrés régionaux et des dessertes locales en train et en bus : réaménagement des voies, multiplication des lignes, achat de rames supplémentaires, amélioration des horaires et des temps de trajets, embauche de personnel… ? C’est d’ailleurs ce que commence à faire la Région Midi-Pyrénées avec le Plan Rail lancé dernièrement pour restructurer le réseau ferré. Mais les efforts dans ce sens seront malheureusement anéantis par les aides en parallèle à la route.
Le véritable progrès pour un habitant de l’Aveyron serait de pouvoir aller en train de Rodez, de Capdenac ou de Millau à Toulouse en 1 h ½ voire en 1 h ¼ et sûrement moins de pouvoir aller à Paris en 4 ou 5 h. Nos échanges avec la capitale régionale sont tout de même bien plus nombreux que nos échanges avec Paris.
Le progrès serait aussi de voir toutes les marchandises voyager par rail dans la traversée est-ouest de l’Aveyron de Tanus à Séverac et dans le sens nord-sud, par la ligne Beziers-Neussagues que certains voudraient condamner.
Voilà quelques idées qui seront sûrement d’actualité dans les prochains mois, notamment à l’occasion des prochaines élections régionales
11:33 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : routes, aveyron, conseil général, conseil régional midi-pyrénées, camions, rail, chauffe-eau solaire, lgv sud-europe-atlantique, ps | | Facebook | | Imprimer |
27/07/2009
A vélo sur nos routes
Les cyclos-randonneurs sont de plus en plus nombreux dans la vallée du Lot. Cyclistes isolés ou en groupe, ils traversent les villages et s’aventurent même à Decazeville où ils étaient une dizaine la semaine dernière à faire une pause sous les platanes du monument aux morts.
L’aménagement pour les cyclistes de la Vallée du Lot devient une réalité dans le Lot-et-Garonne qui était déjà précurseur en aménageant la véloroute sur 80 kilomètres. Il semblerait que le département du Lot ait la volonté de faire de même. Seul, l’Aveyron n’a toujours pas compris l’intérêt de s’engager fortement vers ce tourisme durable mais aussi lucratif, les cyclo-randonneurs consommant sur leur trajet pour se nourrir et se loger. C’est le même tourisme que celui du GR 65 dont nous connaissons maintenant bien toutes les retombées.
Des circuits commencent à se développer tel cette randonnée cyclable de 5 jours / 4 nuits, d'hôtel en hôtel, en 1/2 pension à partir de Villefranche-de-Rouergue et passant par Capdenac et Cajarc.
Mais la cinquantaine de cyclo-randonneurs traversant notre territoire tous les jours le font sur des circuits beaucoup plus longs, d’Aiguillon à Mende et même parfois beaucoup plus
L’aménagement de la véloroute de la Vallée du Lot doit maintenant être une priorité, tant pour les cyclos-randonneurs que pour les touristes et les habitants de nos villes et villages pour leurs déplacements quotidiens et de loisirs.
Sur les photos, un groupe de cyclos-randonneurs traversant Livinhac et un cyclo-randonneur sur un vélo couché sur la RD 627 longeant le Lot entre Livinhac et Penchot (cliquez sur les photos pour les agrandir).
La route départementale 21 dans la « Côte de Montredon » entre Livinhac et le croisement de Bagnac va-t-elle être transformée en voie ferrée ? C’est ce que l’on pourrait croire en regardant les bas-côtés jonchés de pierres de ballast venant de la carrière de Bagnac.
Non. Ce ne sont que des pierres tombant des 4 000 camions qui sont en train de faire la navette entre la carrière et les travaux de rénovation de la ligne Rodez-Toulouse entre Rodez et Albi (voir note sur ce sujet).
Cette route est d’ailleurs fortement dégradée par le passage de ces poids lourds, la chaleur faisant fondre le goudron n’arrangeant rien.
Les cyclistes sont là aussi les premiers en danger. Certes des panneaux annoncent la « projection de gravillons », mais les gravillons qu’ils risquent de trouver font environ 7 centimètres d’arête et pèsent 250 grammes. Des gravillons de gros calibre !
15:04 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : véloroute, cyclo-randonneurs, vallée du lot, aveyron, livinhac, decazeville | | Facebook | | Imprimer |
01/07/2009
Les antennes-relais en centre ville de Decazeville se multiplient.
Dans une précédente note, j’avais évoqué l’installation d’une antenne-relais téléphonique sur les hauteurs de Decazeville, à Pomayrols. J’avais précisé que nous avions donné un avis favorable assorti de conditions dont celle « d’informer sur ce projet les riverains dans un rayon de 1 000 mètres, au préalable, avant implantation ». Ce que n’a pas fait Orange car la loi ne l’obligeait à le faire.
J’avais précisé que je m’opposerai par contre à tout projet d’installation d’antenne en centre-ville.
Je n’ai pas eu à attendre longtemps, puisque après une première demande infructueuse pour installer une antenne près du cimetière et sur le toit de l’immeuble du Crédit Agricole (à 50 m de la crèche et de l’école Sainte-Foy), Orange vient de faire une nouvelle demande d’installation de trois antennes pour le GSM (41 V/m) et pour l’UMTS (61 V/m), téléphonie de troisième génération. Ces antennes seront situées en centre-ville sur le toit du central téléphonique, place Decazes.
Cette demande a fait l’objet d’un débat en bureau municipal. Je me suis bien sûr opposé à l’installation de ces antennes en vertu du principe de précaution. Mais je me suis retrouvé bien seul.
Le principe de Précaution
Pourtant, mes arguments contre l’installation de ces antennes n’ont pas manqué. J’ai fait remarquer que Serge Roques, maire de Villefranche-de-Rouergue, appliquait le principe de précaution en prenant un arrêté municipal pour ne plus installer d’antenne à Villefranche pendant un an, et que nous ne pouvions pas faire moins.
Par contre, son collègue Castrais de droite ne prend pas la même précaution, et autorise comme à Decazeville, l’installation d’antennes en centre-ville, faisant fi des plaintes des riverains.
Inscrit dans notre Constitution, le principe de précaution est pertinent dans ce domaine, en attendant les deux rapports qui permettront d'y voir un peu plus clair : celui de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), qui doit remettre sa copie en septembre, et la grande étude européenne Interphone dont la date de publication ne cesse d'être reportée, faute d'accord entre les scientifiques sur les conclusions.
Va-t-on, avec les ondes électromagnétiques, faire la même erreur que l’on a faite pour l’amiante ? On savait depuis 1906 que l’amiante était cancérigène, et ce n’est qu’en 1997 que l’on a interdit son utilisation en France. Conséquences : des millions de tonnes de déchets d’amiante à traiter et surtout des centaines de milliers de morts prématurées et sûrement encore 100 000 décès dans les années à venir. Si l’on avait appliqué le principe de précaution en 1906, toutes ces personnes auraient été sauvées.
Le Grenelle des ondes
J’ai précisé que les associations environnementales étaient sorties fortement déçues du « Grenelle de la téléphonie mobile » , car le rapport final ne mentionne aucune mesure pour diminuer la puissance des antennes, les principales mesures traitant de l’utilisation des téléphones mobiles eux-mêmes.
De nombreux maires ont compris qu’il y avait des doutes sur l’innocuité de ces antennes et s’opposent à l’installation de ces antennes et remettent en cause l’utilisation du wifi dans les locaux municipaux (bibliothèques, écoles, mairies…).
A l’occasion du grenelle de la téléphonie mobile l’association Robin des Toits a proposé le 6 mai la mise en place d’expérimentation grandeur nature du seuil de précaution sanitaire de 0.6V/m défendu par les scientifiques internationaux indépendants, de nombreuses associations et par les Verts.
Cette proposition a reçu le soutien du vice-président de l'Association des Maires de France, de la CRIIREM, d’Ecologie Sans Frontière, de la Confédération Syndicale des Familles et de l’Association des Familles Rurales.
En Aveyron, une commune s’est même portée candidate, Olemps.
Les citoyens de la "conférence parisienne ondes, santé, société", mise en place en juin 2008, ont recommandé, jeudi dernier, la prudence à la mairie de Paris, avec notamment l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques et l'arrêt de l'installation d'antennes-relais à proximité des établissements scolaires.
Pour un moratoire des antennes à Decazeville
Pourquoi donc tant de précipitation à Decazeville pour accueillir ces antennes en centre ville alors qu’il y en a déjà de nombreuses tout autour de la cité tant GSM qu’UMTS, et même déjà une sur le central téléphonique et que de nouvelles demandes se multiplient sur les communes voisines ?
A partir du moment on l’on donne à un opérateur l’autorisation d’installer une antenne relais en centre-ville, il sera difficile de la refuser à d’autres opérateurs.
Pourquoi ne pas appliquer pour les antennes le principe de précaution, comme nous l’avons fait pour les OGM en prenant un arrêté municipal ?
Les Verts ont justement voté lors du dernier CNIR une motion très argumentée relative aux ondes électromagnétiques et à la téléphonie mobile que je soutiens totalement.
Je persiste donc et je signe : pas d’antennes téléphoniques en centre ville de Decazeville d’une puissance supérieure à 0,6 V/m.
Pour lire l'article de la Dépêche du Midi du 31 juillet 2009 :
Les élus brouillés sur les antennes-relais en ville
Pour lire l'article de Midi Libre du 29 juillet 2009 :
08:36 Publié dans Environnement, Politique locale, Société, Verts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antennes relais, téléphone mobile, principe de précaution, rayonnements électro-magnétiques, decazeville, aveyron | | Facebook | | Imprimer |
20/06/2009
Moins de fret par le rail, c’est plus de camions sur les routes !
Je soulignais dans une précédente note l’aberration de transporter les pierres pour le ballast de la rénovation de la voie ferrée entre Rodez et Albi par la route.
Alors que la carrière de Bagnac dans le Lot, d’où proviennent ces pierres, est équipée d’une voie ferrée rénovée jusqu’à Figeac, On va envoyer sur la route plus de 4 000 camions. Le bilan environnemental de cette opération est catastrophique, sans parler de la dégradation rapide des routes, des risques accrus d’accidents…
Que la SNCF, qui devrait montrer l’exemple, se comporte de telle sorte en dit long sur le désir de développer le fret ferroviaire en France. Le plan « Haut débit ferroviaire » a bien prévu des « autoroutes ferroviaires » mais a complètement oublié les « nationales et départementales » ferroviaires pourtant fort utiles et même indispensables pour nos territoires.
La plateforme de fret de Viviez va fermer et des dizaines de milliers de tonnes de marchandises, notamment de l’usine Umicore , vont partir par la route. Quelle bétise !
C’est sûrement pour favoriser cette politique absurde et dangereuse que les politiques aveyronnais, au lieu de favoriser le fret ferroviaire ou des transports interurbains peu chers et nombreux, se battent pour un doublement de la RN 88.
Dernière entourloupe sur ce dossier, l’Etat, à qui revient normalement la totalité du financement de cette route, veut que le département de l’Aveyron et la région Midi-Pyrénées avancent, en plus de leurs quotes-parts, les 140 millions qu’il doit payer, sans préciser les modalités de remboursement de cette somme. Lorsque l’on voit le déficit abyssal de l’Etat, on peut conclure que ces collectivités ne seront jamais remboursées et la totalité des travaux pour cette route nationale serait alors payée par des collectivités qui n’avaient pas à la financer.
Mais, comme je l’ai précisé dans une précédente note, le financement des routes nationales par les départements fait réagir l’Assemblée des Départements de France présidée par le socialiste Claudy Lebreton qui, dans un communiqué du 9 juin, se déclare défavorable au financement des routes nationales par les départements. Le département de l’Aveyron, lui, continue droit dans ses bottes à vouloir faire financer une route nationale par les contribuables aveyronnais. Les élus de gauche n’y voient pas d’inconvénients.
Il en est de même à la Région Midi-Pyrénées.
J’ai reçu confirmation de Pierre Pommarel, président du groupe Vert au Conseil Régional d’Auvergne, que la RN 88 ne recevrait aucun financement de leur région dont le président, René Souchon, est socialiste comme Martin Malvy. Comme quoi, lorsqu’il y a des conseillers régionaux Verts dans une région, l’environnement est mieux pris en compte. A méditer.
16:23 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aveyron, rn 88, rodez, routes, transports, conseil général, conseil régional, fret | | Facebook | | Imprimer |
15/06/2009
L’ADF opposée au financement des routes nationales par les départements
Dans un communiqué paru le 9 juin dernier et repris par le Courrier des Maires, l’ADF (Assemblée des Départements de France) s’étonne de voir le gouvernement demander aux préfets de contacter les élus locaux pour cofinancer le réseau routier national alors que la réforme de l’organisation territoriale prévoit la fin des financements croisés.
Ce qui me semblait tout à fait normal.
Mais de voir l’ADF, dont le président est le socialiste Claudy Lebreton, président du Conseil Général des Côtes d’Armor, l’écrire noir sur blanc me rassure.
Les élus de droite et de gauche du Conseil Général de l’Aveyron n’ont apparemment pas le même état d’âme, puisqu’ils demandent aux contribuables aveyronnais de participer au financement du doublement d’une route nationale de la compétence de l’Etat, la RN 88.
Les élus socialistes de l’Aveyron vont-ils désavouer le président socialiste de l’ADF en votant pour la participation du Conseil Général de l'Aveyron au financement de la RN 88 ?
Les arguments de l’ADF rejoignent en partie ceux que les Verts Aveyron avaient soutenus récemment dans un communiqué et que j’avais développés dans une précédente note.
L’ADF demande instamment au gouvernement, à un moment ou les conseils généraux sont dans une situation financière très tendue, d’assumer totalement ses responsabilités juridiques et financières sans faire appel aux financements des départements.
Et je rajouterais : des régions aussi.
14:47 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aveyron, rn 88, rodez, routes, transports, conseil général, départements, adf | | Facebook | | Imprimer |
01/06/2009
Pas un centime de la Région et du Département pour la RN 88 en Aveyron
Ca y est ! On y est arrivé ! Les cris de joie poussés par les grands élus et notables locaux à l’annonce de l’entente entre la Région Midi-Pyrénées et l’Etat pour le financement du doublement de la RN 88, devraient tous nous réjouir.
He bien non ! Au contraire.
Qu’il y a-t-il de réjouissant à voir que les contribuables Aveyronnais sont condamnés dans ce dossier à la triple peine : en tant que contribuables nationaux, régionaux et départementaux.
He bien oui ! Ils vont financer sur trois niveaux pour un projet qui est seulement de la compétence de l’Etat. Oui, une route nationale est de la compétence de l’Etat seul. Merci Mrs Malvy et Luche.
Qu’il y a-t-il de réjouissant à voir un projet qui va dégrader un peu plus l’environnement de l'Aveyron. Après la balafre verticale de la A 75, c’est une balafre horizontale que nous allons infliger à notre département. Balafre qui partage en deux un même territoire avec des conséquences importantes pour la faune, la flore, les paysages, la qualité de l'air, les sols, l'eau...
Mais, plus globalement, ce projet est extrêmement préjudiciable pour le climat. Comment peut-on encore lancer des projets routiers lorsque l’on connaît maintenant les conséquences désastreuses sur le réchauffement climatique de la consommation accrue de pétrole ? Mais aussi comment peut-on lancer des projets routiers alors que les réserves de pétrole s’amenuisent et que l’on sait que le prix du baril va subir d’énormes fluctuations à la hausse dans un futur proche ?
Il faut en finir avec le mythe du désenclavement routier ! Il y a des grands axes routiers sans développement et du développement sans grands axes routiers ! De nombreuses études le démontrent maintenant. Les grands axes routiers se développement souvent au détriment des territoires voisins proches. Demandez aux habitants du Vigan (30) ce qu’ils pensent de la A75, eux qui ont vu une entreprise de 60 personnes déménager à La Cavalerie ! La dynamique d'un territoire tient souvent à l'esprit d'innovation, d'écoute et de bon sens de ses élus locaux.
Bien sûr, il faut des aménagements sur cet axe, d’abord pour la sécurité et la tranquillité des riverains. Pas pour augmenter le flux de véhicules, des poids lourds notamment.
Oui, il faut au contraire tout miser sur le rail, tant pour le transport des personnes que pour celui des marchandises. Et le moindre centime mis sur le réseau routier anéanti tous les efforts que l’on peut faire dans ce sens.
Restructurer le transport du fret ferroviaire, c'est d'abord recréer un réseau solide et ensuite réorganiser le transport sur ce réseau en ayant une véritable volonté d'enlever des camions sur les routes. Il faut bien sûr beaucoup plus de motrices et de wagons et du personnel. Le contraire de ce qua fait la SNCF actuellement avec le plan Haut Débit Ferroviaire. Il est par exemple inadmissible que les 100 000 tonnes de ballast nécessaires aux travaux de la voie ferrée entre Rodez et Tessionière venant de Bagnac dans le Lot transitent par la route en passant par la RD 840 et la RN 88.
Pour les passagers, il serait également intéressant que la Région augmente le nombre de trajets des TER Rodez-Toulouse et Figeac-Toulouse.
Oui, il faut favoriser les transports interurbains départementaux avec des bus-navettes fréquentes aux heures de pointe comme le font avec succès d’autres départements dont le Tarn, les Pyrénées-Orientales…
Oui, pour les trajets plus courts, il faut favoriser les transports collectifs dans les petites villes aveyronnaises et le transport à la demande dans les zones rurales.
Oui, pour les trajets courts, les loisirs et le tourisme, il faut créer des réseaux de pistes et voies cyclables sécurisés partout, tant en zones urbaines que rurales (il y a aussi des cyclistes sur la RN 88 - Voir la photo ci-contre !), ainsi que des aménagements sécurisés pour les piétons et les personnes à mobilité réduite.
Et surtout, il faut prévoir l’intermodalité de tous ces modes de transport. Il faut par exemple, pouvoir laisser son vélo dans un lieu sécurisé pour prendre le bus ou le train (ou pouvoir l’installer dans le bus ou le train si on ne peut pas faire autrement), planifier les horaires de bus et de trains pour les rendre complémentaires…
L’avenir de notre département et de notre planète est dans ces solutions, pas dans une course effrénée à plus de goudron, de voitures et de camions.
Enfin, si sur ce dossier, l’attitude du Conseil Général a été claire dès le début, et je le déplore, on ne peut que regretter l’attitude de M Malvy.
Après la mise en place du Plan Rail, on pouvait penser que le président du Conseil Régional ne donnerait pas un centime pour les routes, surtout si elles ne sont pas de sa compétence et rentrent en concurrence directe avec le rail.
C’est d’ailleurs ce que fait son collègue président du Conseil Régional d’Auvergne, M René Souchon. Il ne donnera pas un centime pour la RN 88 en Haute-Loire, même pour la déviation du Puy dont le maire est le ministre Laurent Vauquiez.
Il est vrai que la position de M Souchon est fortement appuyée par les élus Verts au Conseil Régional Auvergne qui ont veillé à ce que le Contrat de Projet Etat-Région Auvergne 2007-2013 ne comporte aucun investissement routier dans ce sens.
M Malvy et les élus de gauche au Conseil Général de l’Aveyron et au Conseil Régional Midi-Pyrénées feraient bien de s’inspirer de leurs collègues auvergnats.
La FNAUT (Fédération Nationales des Usagers des Transports) n'est pas en reste pour dénoncer l'incompétence de certains élus en matière de transports.
Dans une récente conférence de presse intitulé : Les défis de la politique des transports : réponses des partis, de l’Etat et des élus, elle dénonce certains exemples particulièrement affligeants dont le soutien de Martin Malvy à la RN 88.
"Les élus locaux continuent à beaucoup dépenser pour les routes et exercent de fortes pressions sur l’Etat pour la poursuite des travaux autoroutiers et aéroportuaires, tout en réclamant plus d’argent à l’Etat pour les transports collectifs.
L'objectif de fond des élus n'est pas de sauvegarder la planète mais de doter leur région d'un maximum d'infrastructures, synonyme à leurs yeux d'implantations d’entreprises nouvelles, donc d'emploi et de succès auprès de leurs électeurs (le lien entre infrastructures et emploi reste d’ailleurs à démontrer). Ils utilisent les arguments qui les arrangent pour y arriver : argument écologique pour les transports publics, arguments sociaux et économiques pour les routes. Leur attitude “attrape tout” ne repose sur aucune vision de la politique des transports : la notion de concurrence entre routes et transports publics n'a pas de sens pour eux. Ils n’ont pas compris que le réseau routier est déjà très dense, que le renforcer est devenu absurde car le trafic routier n’a pas de perspective de croissance à long terme, et qu’il faut aujourd’hui concentrer l’effort financier sur le réseau ferré. Quand on programme et du routier et du rail, l’expérience montre que c’est la route qui l’emporte. Le résultat de cette dispersion des projets et de ce refus de faire des choix est évidemment un saupoudrage inefficace sur les plans écologique et économique, et un gaspillage d’argent public.
Mais le plus irritant est le discours facile des élus territoriaux qui réclament de l’argent à l’Etat pour leurs transports publics tout en faisant pression sur lui pour obtenir ici une rocade, là une autoroute ou une 2*2 voies ou un aéroport qui concurrenceront ces transports publics.
Martin Malvy, président PS de la région Midi-Pyrénées, vient d’en donner un exemple particulièrement affligeant. Après avoir emprunté 500 millions d’euros pour financer la régénération du réseau ferré, ce qui lui a valu un Ticket Vert de la FNAUT, il se plaint du manque de moyens financiers des régions et déplore que l’Etat s’appuie sur elles pour arriver à financer les nouvelles lignes à grande vitesse. Mais il vient de proposer à l’Etat de l’aider à financer la modernisation des routes nationales de sa région et se dit prêt à y mettre une centaine de millions d’euros.
Plus lucide, René Souchon, président PS de la région Auvergne, résiste aux pressions des élus locaux et refuse à l’Etat tout cofinancement des routes nationales et du contournement du Puy."
Voir d’autres notes sur la RN 88 :
Le goudron n’intéresse pas les Aveyronnais
Quand réaliser une route en deux fois deux voies procède du « développement durable »
Foncer vers le mur en se réjouissant
Lire le communiqué des Verts de l'Aveyron :
Il ne faut pas un centime de la Région et du Département pour la RN 88 en Aveyron
Décidemment, le Grenelle de l’Environnement tourne à la farce, même en Midi-Pyrénées. Farce tragique certes, car elle se fait sur le dos de notre environnement, de notre planète et des générations futures.
09:34 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aveyron, rn 88, rodez, routes, transports | | Facebook | | Imprimer |
24/05/2009
Comprendre les enjeux de cette élection européenne pour l’agriculture
José Bové a profité de son passage en Aveyron, département rural qu’il connaît bien, pour parler d’agriculture et d’alimentation.
Si l'on veut réellement comprendre les problèmes et les enjeux réels de l’agriculture aujourd’hui, l’importance énorme de ce secteur sur notre alimentation, notre santé et notre environnement, il vous faut à tout prix regarder les deux vidéos de l’intervention de José Bové à Sébazac.
Dans la première vidéo (15 mn), José Bové revient sur les problèmes que connaissent actuellement les viticulteurs et les producteurs de lait, les mensonges du gouvernement, les causes de ces crises et comment y remédier.
Dans l’affaire du rosé « coupé », le gouvernement dit son irresponsabilité alors qu’il a donné son feu vert. Barnier a donc menti et le gouvernement est « mouillé » jusqu’au bout, si l’on peut dire (sic).
Plus généralement José nous parle de la viticulture, du « Codex Alimentarius » chargé de définir les règles de commerce sur des produits alimentaires sans tenir compte de la qualité et de l’impact de ces produits industriels sur l’homme et l’environnement, codex chargé de préparer des goûts standardisés et artificiels à des prix défiants toute concurrence comme ce « vinicola » que dénonce José Bové. La viticulture est en grand danger par ce processus.
Pour la crise du lait, là aussi Barnier a menti.
Le vote au Parlement européen a vu les libéraux (MoDem) et la droite voter ensemble pour le démantèlement des quotas laitiers et les Etats, dont l’Etat français, ont appuyé cette position.
José Bové revient sur le démantèlement de la PAC qui représente 40% du budget européen, sur la transparence des aides directes longtemps refusée par les gouvernements français successifs et la FNSEA.
L’enjeu est de mettre en place une nouvelle PAC qui permette à de nombreux paysans de s’installer, d’organiser une production diversifiée et d’avoir une agriculture qui protège l’environnement.
Dans la deuxième vidéo (10 mn), José Bové revient sur les OGM, les combats, la victoire partielle et annonce le prochain combat pour l’interdiction des aliments OGM dans l’alimentation animale.
Il revient sur la victoire des citoyens pour l’interdiction des hormones sur le bétail européen et l’interdiction de l’importation du bœuf aux hormones, les représailles américaines sur le Roquefort et les récents accords en la matière.
Il termine en nous mettant en garde sur les décisions de l’OMC qui veut augmenter autoritairement les échanges entre pays et continents.
Deux vidéos qui nous font comprendre pourquoi il faut voter Europe Ecologie le 7 juin.
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17/05/2009
José Bové en Aveyron les 22 et 23 mai 2009
Le programme de la visite de José Bové en Aveyron est maintenant pratiquement définitif.
José Bové sera donc en Aveyron le vendredi 22 et le samedi 23 mai pour deux journées de campagne. Catherine Grèze, 2ème sur la liste Europe Écologie Sud-Ouest et membre du Collège Exécutif des Verts, et Gérard Onesta, vice-président du Parlement européen et euro-député Vert/ALE sortant, seront à ses côtés le vendredi 22 mai.
Le lendemain, José Bové sera accompagné par ses colistiers François Simon, ancien conseiller municipal de Toulouse, médecin et altermondialiste, et Anne Lacouture, animatrice du projet d'éco-accueil et de formation du Cun du Larzac et faucheuse volontaire. Ils seront rejoints par Jean-Luc Touly, candidat Vert sur la liste Europe Écologie Ile-de-France, président de l'ACME (l’Association française pour un Contrat Mondial de l’Eau), militant anti-corruption et membre du Conseil Scientifique d'Attac, et Thierry Ruf, géographe agronome chercheur à l'IRD et spécialiste des conflits autour de l'eau.
Nous espérons vous retrouver nombreux et nombreuses lors des rencontres publiques qui se tiendront en soirée :
le 22 mai, à 20h30, à la Salle de la Doline à Sébazac-Concourès : Réunion publique avec José Bové et Catherine Grèz et le 23 mai, à 20h30, à la Chapelle du CNAM à Millau : Réunion publique sur les services publics, la santé et l'environnement avec José Bové, Jean-Luc Touly, François Simon et Thierry Ruff
Programme détaillé du vendredi 22 mai en Pays decazevillois et ruthénois
10h30 - à Decazeville, Salle n° 6 de la Maison des Sociétés, Immeuble André Cayrol, esplanade Jean Jaurès :Rencontre avec les sympathisants locaux d'Europe Écologie, suivie à 11h00 d'une conférence de presse :Quel avenir pour les petites villes éloignées des métropoles régionales ? avec José Bové, Catherine Grèze et Gérard Onesta. Les sympathisants locaux d'Europe Ecologie pourront assister à la conférence de presse (renseignements au 0685390498 ou en cliquant ici)
12h30-14h30 à la Salle de la Doline à Sébazac-Concourès : Rencontre-repas avec les militants et responsables associatifs dans les domaines de la protection de l'environnement, de l'éducation à l'environnement, du socio-culturel, ainsi que dans des organisations d'économie sociale et solidaire et de solidarité internationale. Avec José Bové, Catherine Grèze et Gérard Onesta
14h30-15h30 à la Salle de la Doline à Sébazac-Concourès : Conférence de presse sur le rassemblement des écologistes, l'actualité de la campagne et les propositions d'Europe Écologie pour une Europe écologiste et solidaire. Avec José Bové, Catherine Grèze et Gérard Onesta
16h00 Visite de la ferme de Benoït Veyrac à Calmont, paysan en agriculture biologique fonctionnant en circuit-court.
20h30 à la Salle de la Doline à Sébazac-Concourès : Réunion publique avec José Bové et Catherine Grèze
Le programme détaillé du samedi 23 Mai dans le Sud Aveyron
10h - Marché de St Affrique : Distribution de tracts sur le marché de St Affrique en présence de José Bové et des militants locaux d'Europe Écologie
11h-12h - Hôpital de St Affrique : José Bové et François Simon seront reçus à 11H par M. Fauconnier, Sénateur Maire de St Affrique, puis par la Coordination des syndicats de l'hôpital : point sur la mobilisation des dernières années pour la préservation de l'hôpital, sur la question des services publics en milieu rural.
14h-15h30 - Imprimerie Causse et Cévennes : Visite de l'imprimerie, présentation du label Imprim'vert. Rencontre avec les SCOP du Sud Aveyron : une alternative économique au quotidien avec José Bové, François Simon, Anne Lacouture, Jean-Luc Touly et Thierry Ruf seront reçus par Jean-Marie Boissière, président de la fédération des SCOP de la communication
16h00 - à Millau : Conférence de presse sur le rassemblement des écologistes, l'actualité de la campagne et les propositions d'Europe Écologie pour une Europe écologiste et solidaire.
17h15- 18h - à Millau : Séance de dédicace. José Bové dédicacera son livre « un Paysan pour l'Europe » à la Librairie Comedia
20h30 - Chapelle du CNAM à Millau : Réunion publique : Services publics, Santé, Environnement avec José Bové, Jean-Luc Touly, François Simon et Thierry Ruff
11:25 Publié dans Européennes 2009 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé bové, europe ecologie, comités locaux, aveyron | | Facebook | | Imprimer |
07/04/2009
Pas de Fête des Langues à Decazeville en 2009
Chaque année, nous attendons tous avec impatience la fin du mois de juin. Parce que c’est le début de l’été, les vacances pour certains et surtout le moment, grâce à Mescladis, de rencontrer le monde. Rencontrer le monde à Decazeville.
Car la Fête des Langues, c’est avant tout cela.
C’est le moment de croiser les peuples européens, méditerranéens, africains, asiatiques, tous ces hommes et femmes arrivés avec leurs cultures sur notre territoire depuis longtemps ou plus récemment. La Fête des Langues c’est le moment d’apprendre à se connaître, se respecter, échanger.
C’est faire connaissance avec la langue, les coutumes, la cuisine… de l’autre. C’est s’ouvrir au monde.
La Fête des Langues, c’est aussi des expos, des débats et des forums sous les platanes, l’ouverture vers les écoles, la jeunesse.
C’est aussi écouter de la musique et des chants venus du fin fond de l’Auvergne, de Marseille ou de Toulouse, mais aussi d’Europe centrale, d’Espagne, d’Afrique ou d’ailleurs.
Nous avons passé des moments exceptionnels avec Rona Hartner, Oai Star, Kesaj Tchavé, Mercedes Peon…
Tout cela sur une place Decazes, pleine de monde.
Car la Fête des Langues c’est une vraie fête populaire : ouverte, généreuse, gratuite.
Un moment de bonheur, de paix et de fraternité.
C’était presque trop beau.
Dans la période de crise que nous sommes en train de vivre, lorsque l’Etat ou les collectivités locales veulent faire des économies, ils tapent d’abord dans la culture. Surtout lorsque cette culture est un peu « subversive », qu’elle incite à la solidarité et qu’elle engage un tant soit peu à réfléchir.
C’est ce qui arrive à la Fête des Langues. L’Etat, à travers la Drac, ne veut plus financer et le Conseil Général de l’Aveyron (qui ne voit que par le goudron et le béton) en profite pour diviser par deux son aide.
Il ne reste que les aides de la communauté de communes et du conseil régional.
Trop peu pour engager l’édition 2009 sans risque pour les organisateurs.
Lamentable !
Alors que faire maintenant.
Soutenir l’association Mescladis qui « a plein d'idées en tête pour l'avenir » et dont « l'envie de continuer est intacte ».
Et tout faire pour que l’édition 2010 de la Fête des Langues revienne place Decazes.
Photos : jlc
Lisez l’article de La Dépêche du Midi de ce jour en cliquant ici :
Téléchargez ci-dessous, l’article de Midi Libre de ce jour :
En 2009, la fête des langues sera muette.pdf
Le communiqué de presse de l’association Mescladis :
Vendredi dernier, 27 Mars, les divers responsables des stands de la Fête des Langues se sont réunis autour de l'association Mescladis. Ce fut un moment émouvant car les uns et les autres ne purent que constater avec grand regret qu'il était impossible d'organiser une Fête des Langues en 2009. En effet, les coupes sombres successives dans les subventions dont avait bénéficié cette manifestation inscrite dans le paysage du Bassin depuis 2002 empêchent que Mescladis se lance à nouveau dans l'aventure.
09:12 Publié dans Culture, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, fête des langues, mescladis, decazeville, aveyron | | Facebook | | Imprimer |
22/03/2009
Véloroutes et voies vertes : l’Ariège plus fort que l’Aveyron
L’Ariège n’est pas un territoire des plus plats, les dénivelés y sont nombreux. Et pourtant, ce département qui n’est pas un des plus riches de Midi-Pyrénées, à une volonté d’implanter des véloroutes et des voies vertes afin de développer le cyclisme de loisir et de randonnée, vecteur d’un tourisme durable.
L’inauguration hier d’un nouveau tronçon entre Labouiche et La Bastide-de-Sérou a été l’occasion pour Julien Savary, de la délégation régionale de l’AF3V Midi-Pyrénées et Languedoc de s’enthousiasmer devant la réalisation.
« Ce fut une belle matinée sur la Voie Verte, avec un petit train pour les habitants, de nombreux contacts avec les techniciens du Conseil Général, et des discours passionnants où ces techniciens et l’architecte ont expliqué au public ce qu’est une voie verte, et les choix techniques faits pour réaliser une piste bien intégrée au paysage...
Et ils ont réussi, la voie verte est “belle”, et ressemble à un chemin rural, avec peu de barrières, peu de panneaux, des ouvrages d’art réhabilités à l’ancienne, ... tout en étant techniquement excellente (bien roulante).
Techniciens et élus nous ont aussi publiquement annoncé que fin 2009 aura lieu l’ouverture d’un second tronçon de la Voie Verte entre Saint-Girons et Rimont (13km), et qu’en 2010 le dernier tronçon sera ouvert entre La Bastide-de-Sérou et Rimont (13km).
Fin 2010 la Voie Verte offrira donc 42km en continu entre Labouiche et Saint-Girons.
Quel plaisir pour nous qui avons fait ces demandes de voies vertes il y a presque dix ans, de voir que tout ce que nous demandions va être réalisé ! Et même plus!
Alors que plusieurs départements du sud ne font encore rien pour les véloroutes et voies vertes (Gers, Aude, Lozère, Aveyron,...), l’Ariège, petit département à faibles moyens, se lance dans une politique volontariste »
C’est vrai, une telle réalisation me laisse rêveur.
Que de temps et que d’argent perdus en Aveyron ! Pour un département qui se vante d’avoir une politique touristique dynamique, pas un seul kilomètre de véloroute et de voie verte. Pas même d’aménagements cyclables lors de construction ou de réhabilitation de voies départementales en agglomération comme le demande pourtant la loi LAURE. Ne parlons même pas des routes départementales hors agglomération.
L’Ariège a profité de l’installation du réseau de fibre optique pour le THD (Très Haut Débit) pour aménager les voies vertes. L’Aveyron installe le THD sans aménager de voies vertes, même pas de bande cyclable.
Pauvres cyclistes aveyronnais.
Alors que de nouveaux crédits semblent arriver pour l’aménagement de la navigabilité du Lot, pas un mot et pas un centime pour la véloroute de la Vallée du Lot qui coûterait quatre fois moins cher pour aménager 210 kilomètres en Aveyron que les 17 kilomètres de navigabilité loin de tout réseau navigable entre Bouillac et Port-d’Agrès.
Quel gaspillage d’argent public, surtout en ces périodes de crises !
Voir la fiche de la voie verte Labouiche – La Bastide-de-Sérou sur le site de l’AF3V en cliquant ici
Photos 1 et 2 : Julien Savary
10:55 Publié dans Développement durable, Politique locale, Transports et mobilité, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : véloroute, voie verte, vélo, tourisme, aveyron, ariège, vallée du lot, randonnée | | Facebook | | Imprimer |
21/03/2009
13 000 à Rodez
Nous étions donc 13 000 jeudi à arpenter les rues de Rodez de Bourran à la place d’Armes. Plus qu’à la manifestation du 29 janvier dernier à laquelle j’étais absent puisque j’étais à Grenoble.
Beaucoup de jeunes et de plus en plus de retraités, beaucoup de banderoles, celles des syndicats bien sûr mais de plus en plus de banderoles individuelles avec des slogans originaux, preuve que de plus en plus de personnes ne se reconnaissent pas tout à fait dans les demandes officielles des syndicats et des partis politiques classiques : « La résignation est un suicide quotidien », « Pensons le changement et non changeons le pansement »…
Pour ceux-là et pour nous tous, il ne serait pas raisonnable de programmer une manifestation seulement le 1er mai. Il est indispensable que ce mouvement soit amplifié et que des manifestations soient programmées dans les prochains jours.
Lorsque l’on voit l’arrogance de notre président et de son gouvernement, faisant semblant de reculer en ajournant certaines mesures afin de diviser, mais qui maintient droit dans ses bottes le « bouclier fiscal » qui ne profite qu’à une petite minorité, lorsque l’on voit l’arrogance de ces grands patrons qui continuent à se verser des dividendes avec l’argent public, il est indispensable de poursuivre la lutte en l’intensifiant.
Au delà des problèmes de ralentissement de l’activité que pose cette crise, il y a une catégorie de personnes dont on ne parle jamais et qui sont touchés de plein fouet : les quatre millions de personnes privées actuellement d’emplois en France, qui voient tous les mois des dizaines de milliers de chômeurs les rejoindre et reculer ainsi leurs chances d’en retrouver. Pour eux, pas un mot des médias et encore moins du gouvernement qui préfère comme à son habitude les stigmatiser en les traitant de fainéants.
Non, on ne sortira pas de cette crise en appliquant les mêmes recettes qui nous y ont conduit : croissance du PIB, subventions aux plus riches, heures supplémentaires, endettement …
C’est notre société et nos modes de vie qu’il faut changer en profondeur et cette crise nous en offre l’opportunité. Il y a assez de travail et d’argent pour que nous ayons chacun un emploi, un revenu et une retraite décents. Mais, nous devons aussi être responsable dans nos modes de vie, nous comporter en citoyen plutôt qu’en consommateur. Il faut réinventer une société solidaire et écologique.
La reconversion de pans entiers de notre économie doit débuter : l’automobile, l’aviation, l'agriculture, la chimie.. tous ces secteurs très présent en Midi-Pyrénées. Est-il encore raisonnable de vouloir fabriquer des grosses voitures ou des carters de V6, de plus en plus d’avions, des autoroutes ou voies rapides, toutes ces activités dont on sait qu’elles participent fortement au réchauffement climatique ?
Est-il raisonnable de poursuivre cette production agricole qui détruit nos sols et fournit des produits dont on a de plus en plus de doutes sur les qualités sanitaires et nutritives ?
Ne devrions-nous pas plutôt nous tourner vers des activités d’avenir comme la rénovation de l’habitat et la construction écologique, les énergies renouvelables, les transports propres, l’agriculture paysanne et biologique, les services à la personne, la protection des écosystèmes et de l’environnement, le recyclage…
Ne devrions-nous pas plutôt repenser nos modes de travail : travailler moins, travailler mieux et travailler tous.
Les solutions sont là, à moins de vouloir continuer à faire comme l’autruche de la couverture du dernier livre captivant d’Yves Cochet : Antimanuel d’écologie.
Ecoutez l'interview audio d'Yves Cochet par Laure Noualhat de Libération en cliquant ici
Photo 1 : jlc
Photo 2 : Les Verts
Photo 3 : Editions Bréal
08:50 Publié dans Développement durable, Politique locale, Société, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manifestation, rodez, aveyron, emplois, chômage, reconversion écologique de l'économie, sarkozy | | Facebook | | Imprimer |
15/03/2009
Et si le Bassin était maintenant en avance
En matière de protection de l'environnement, nous avions beaucoup à nous faire pardonner. Après 170 ans de développement non durable, la prise de conscience a eu lieu avec la préparation du CIADT de mai 2000 qui a vu la participation active des forces vives de la cité et de la population.
Cette dynamique s’est poursuivie et a abouti en 2007 à l’élaboration de l’Agenda 21 de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin qui a été l’un des premiers Agenda 21 en France labellisé « Agenda 21 local de France » par le Ministère de l’Ecologie dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. Avec 31 autres collectivités, nous faisions partie de la première session des collectivités récompensées. Depuis, 70 collectivités nous ont rejoint lors des sessions de 2008 et de 2009.
C’est pour marquer cette reconnaissance que nous étions invité jeudi dernier au Ministère.
Jean-Louis Borloo retenu à Berlin pour un conseil européen, c’est Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie et Michèle Pappalardo, Déléguée interministérielle au développement durable qui étaient chargées de récompenser ces collectivités en présence des représentants des associations concernées et d’élus.
C’est bien sûr une satisfaction de voir ainsi notre travail reconnu nationalement alors que, dans le Bassin, certains se complaisent en permanence à le dénigrer, noircissant le tableau à outrance.
Mais il reste beaucoup à faire, et le fait de voir notre territoire reconnu dans les plus hautes instances françaises et européennes pour ses efforts en matière de protection de l’environnement, de développement économique maîtrisé, de bonne gouvernance et de création de lien social et culturel peut nous ouvrir certaines portes.
Téléchargez ci-dessous, l'article de Midi Libre du 18 mars 2009 :
DECAZEVILLE - Environnement - l'action du Bassin reconnue.pdf
Reconnaissance encore dans la dernière lettre de janvier du « Club Planète Gagnante ». Une page entière est consacrée aux actions en matière de développement durable réalisée par la Communauté de Communes Decazeville-Aubin, notamment la mise en place du TUB.
Le Club Planète Gagnante de l’ADEME est une plate-forme d’excellence, d’innovation et d’échanges en matière de réduction des impacts environnementaux. Son rôle est de relayer les messages des campagnes de communication et de sensibilisation de l’ADEME, mais également d’encourager la mise en œuvre dans les organisations membres de plans d’action visant à réduire leur impact environnemental.
Dans cette même thématique, la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin organise de nombreuses animation dans le cadre de la semaine du développement durable qui se déroulera cette année du 1 au 7 avril.
Aubin sensibilisera sur les économies d’eau et d’énergies à travers la réhabilitation de leur gymnase, Cransac sur l’énergie avec la nouvelle chaufferie biomasse aux noyaux de fruits et son réseau de chaleur qui alimente entre autre des bâtiments tertiaires et un futur lotissement HQE et Firmi sur la protection des milieux aquatiques.
Quand à Decazeville nous avons choisi de sensibiliser sur la biodiversité avec la découverte de la faune et de la flore sauvage en milieu urbain à travers une conférence débat et une promenade pédagogique avec Boris Presseq, botaniste au Muséum d’Histoires Naturelles de Toulouse.
Points forts de cette semaine, la conférence sur l’innovation territoriale à Cransac et la conférence-débat animée par Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Economiques dont le thème sera l’intitulé du dernier numéro de la revue : « Et si on changeait tout….
Nous allons nous régaler. J’y reviendrai bien sûr dans d’autres notes
Programme détaillé à télécharger ci-dessous (680 ko).
semainedd-ccdecazevilleaubin-prog.pdf
Malgré cela, je passe encore malheureusement aux yeux de certains de mes collègues pour un martien lorsque je dénote la schizophrénie qui nous anime quand nous votons des subventions.
Alors que nous sommes donc engagés dans un Agenda 21 et que cet agenda comporte notamment un Plan Climat local destiné à réduire nos consommations énergétiques et nos productions de gaz à effet de serre, nous devions voter jeudi soir en conseil communautaire une subvention pour un rallye automobile.
Il m’est bien sûr impossible de voter une aide pour une activité qui constitue une incitation, ou tout au moins une banalisation, à la consommation de carburants et à l’accroissement de gaz à effet de serre. Sans parler du mauvais exemple en matière de violence routière.
Une fois de plus, bien que certains m'ont dit par la suite que j’avais raison, je me suis retrouvé tout seul à voter contre cette subvention.
Alors que des experts scientifiques du climat réunis à Copenhague la semaine dernière annoncent qu’il est probable que c’est le scénario le plus noir (+ 6,4 °C à la fin du siècle) qui se profile, nous en sommes encore à donner des subventions à des activités polluantes. Désolant.
Photo 1 : jlc
Photos 2 et 3 : CCDA
10:33 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, développement durable, environnement, agenda 21, bassin, aveyron | | Facebook | | Imprimer |
05/03/2009
Rencontre des comités locaux aveyronnais d'Europe Ecologie
Les comités locaux aveyronnais d'Europe Ecologie, qui soutiennent les listes écologistes pour les Européennes du 7 juin 2009, invitent les Aveyronnais signataires de l'appel au rassemblement ainsi que tous les sympathisants de la cause écologiste à un rendez-vous d'information le mardi 10 mars 2009, à partir de 20 h 30, salle Montaigne à Rodez (sous le parking Foch), en présence de José Bové, tête de liste pour l'eurorégion Grand Sud-ouest, et quelques autres responsables de la campagne au niveau de l'Eurorégion.
Au "menu" de cette rencontre :
-faire connaissance
-animation de la campagne
-calendrier administratif
-élaboration des thèmes de campagne
-meeting Europe Ecologie en mai à Rodez
-autres événements possibles
-débat ouvert
Nous vous attendons nombreux,
bien cordialement,
14:08 Publié dans Européennes 2009, Verts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé bové, europe ecologie, comités locaux, aveyron | | Facebook | | Imprimer |
27/02/2009
Le Conseil Général fait comme si la crise n’existait pas en Aveyron
Suite au vote du budget par les élus du Conseil Général de l'Aveyron, les Verts de l'Aveyron analysent dans un communiqué les choix décidés par ces élus.
La crise que nous prenons tous de plein fouet n’est pas que financière et économique ; elle est aussi sociale et écologique. C’est la crise globale de tout un modèle économique qui a généré depuis des années les inégalités les plus criantes et la pollution généralisée de notre planète.
Le « système Puech » ne visait qu’à reproduire et amplifier ce modèle en Aveyron.
La légère augmentation des sommes allouées au social dans le dernier budget du Conseil Général, n’est pas à même de répondre aux énormes besoins des Aveyronnais les plus touchés par la crise : personnes privées d’emploi, retraités, salariés précaires, personnes handicapées… souvent pris dans la spirale de l’endettement et des factures impayées faute de moyens.
Plutôt que de soulager par exemple le porte-monnaie des Aveyronnais dans leurs déplacements en créant, comme le font maintenant de nombreux départements, des navettes interurbaines à bas prix, l’Aveyron choisi encore de financer le béton et le bitume pour augmenter le flux de véhicules. Plus dramatique, droite et gauche au Conseil Général sont pratiquement d’accord pour aménager un doublement de la RN 88 (mais non prévu dans ce budget). Un couloir à camions et à voiture de plus qui va ainsi délocaliser des entreprises Aveyronnaises vers cet axe comme l'a fait l' A 75. Tant pis pour le reste de l’Aveyron et pour l’environnement !
Par ailleurs, avec ce budget, la reconversion écologique de l’économie aveyronnaise attendra, alors qu’il y a des énormes opportunités à aider la rénovation de l’habitat ancien surconsommateur d’énergies, dans le développement des énergies renouvelables, dans la construction d’écoquartiers...
Un soutien fort à l’agriculture biologique, aux cantines bio, au tourisme doux, à la culture, à l’assainissement collectif et individuel, des aides conséquentes aux collectivités soumises à éco-conditionnalité pour leurs projets structurants … tout cela n’existe pas dans ce budget ou n’est de toute façon pas à la hauteur des besoins.
Malheureusement, avec la « méthode Luche » peu différente du « système Puech », l’Aveyron est toujours au XXème siècle, celui de l’inconscience environnementale et du creusement des inégalités entre individus.
Le slogan des candidats Verts lors des dernières élections cantonales était : « Changeons les priorités en Aveyron ! ». Il est plus que jamais d’actualité.
Marie-Claude Carlin
Porte-parole des Verts Aveyron
08:39 Publié dans Politique locale, Verts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conseil général, aveyron, luche, rn 88 | | Facebook | | Imprimer |
19/02/2009
Europe Ecologie dans l’Aveyron : retrouvons-nous !
Pour les élections européennes du 7 juin prochain, les écologistes ont décidé de se rassembler autour d’Europe Ecologie.
Ce rassemblement est tout d’abord autour d’un Manifeste : Changer d’ère.
Mais il va être également autour de candidats. Des candidats qui viendront de toutes les mouvances de l’écologie, qu’elles soient associatives ou politiques.
Pour l’eurorégion sud-ouest, c’est José Bové qui mènera cette liste.
Les signataires Aveyronnais du Manifeste Europe Ecologie ont décidé de se retrouver pour d’abord se connaître un peu mieux, ensuite préparer la campagne électorale et l’éventuelle venue de José Bové.
Cette réunion aura lieu le mardi 24 février à Rodez à 18 h, à la salle Descartes du parking Foch.
Tout le monde est la bienvenue et vous pouvez vous aussi être signataire de ce Manifeste et participer activement à la campagne électorale.
Retrouvez les vidéos du premier débat régional d'Europe Ecologie qui s'est déroulé le 12 décembre dernier à Toulouse avec Yannick Jadot, candidat sur l'Euro-région Grand-Ouest et José Bové, candidat sur notre région en cliquant içi.
Le thème de cette première réunion était de faire le point sur le Grenelle de l'Environnement. Mais d'autres thèmes ont également été abordés : les transports, l'énergie, les OGM, la PAC...
Vous pouvez voir que quelques Aveyronnais étaient présent à cette première réunion.
08:09 Publié dans Européennes 2009 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe ecologie, josé bové, élections européennes, rodez, aveyron | | Facebook | | Imprimer |
31/12/2008
Des projets enthousiasmants ?
Midi Libre et Centre Presse débutaient il y a quelques jours une rétrospective de l’année 2008 avec le Musée Soulages.
En préambule, un journaliste analysait ainsi les évènements retenus dans cette rétrospective par les rédactions des deux journaux :
« …Et malheureusement, si l'on regarde les événements retenus par les rédactions de Midi Libre et de Centre Presse, on se rend compte que règne une énorme inquiétude pour l'avenir.
Il y a les projets enthousiasmants de prime abord que sont par exemple, la réalisation du musée Soulages, les travaux de désenclavement, la navigabilité du Lot. Or en y regardant de plus près, que constate-t-on ? Il y a certes sur ces trois sujets une volonté politique commune et partagée d'avancer, mais aussi un problème récurrent et pour l'heure handicapant, celui des financements… »
Si ce journaliste a raison lorsqu’il parle du manque de financement pour certains projets, il se trompe dès le départ sur l’enthousiasme suscité pour les projets cités.
Qui trouve enthousiasmants la réalisation du musée Soulages, les travaux de désenclavement, la navigabilité du Lot ? La population aveyronnaise ? Les habitants des territoires concernés par ces projets ?
La population ruthénoise dans sa grande majorité est indifférente au Musée Soulages et n’ira pas plus à ce futur musée, qu’elle ne va aux Musée Fenaille et Denys Puech.
Qui est intéressé par la RN 88 en 2 X 2 voies ? Les Aveyronnais ? Le résultat d’une enquête d’opinion réalisé en octobre dernier par Télécontact pour Centre Presse montrait que 48,5 % des Aveyronnais interrogés ne se sentent pas concernés par ce projet et seulement 7 % seraient prêts à descendre dans la rue pour manifester. Le bide.
Enfin, qui est favorable à la remise en navigabilité du Lot ? Les Aveyronnais ? Les riverains du Lot ? Là aussi, la population est largement indifférente quand elle n’est pas hostile, préférant que l’on dépense l’argent pour des actions plus utiles comme la protection contre les crues. L’ancien conseiller général de Decazeville doit en partie son échec aux cantonales sur ce projet.
Mais alors, ces trois projets jugés « enthousiasmants » par le journaliste de Midi Libre le sont par qui ?
Par une poignée d’élus, de droite et de gauche confondus, par une poignée de notables qui sont présents dans certains groupes de pression et ont des relations dans quelques services déconcentrés de l’Etat, par des responsables des chambres consulaires, par quelques chefs d’entreprises de l’agroalimentaire, du BTP... Ce petit monde se mélange beaucoup et d’ailleurs on retrouve souvent les mêmes avec différentes casquettes.
Elus ou désignés, tous acceptent, ou sont même carrément fanatiques à divers degrés de cette pensée unique ultralibérale qui est en train de nous mener vers le chaos économique et écologique.
Tous réunis, ils ne doivent pas dépasser 0,5 % de la population aveyronnaise. On voit donc que la « volonté politique commune et partagée » pour porter ces projets « enthousiasmants », l’est par une infime minorité.
Alors, qu’il n’y ait plus de financements pour ces trois projets, ce n’est pas bien grave, ce serait presque une chance.
Ce qui est grave, c’est que le Conseil Général de l’Aveyron va augmenter son taux d’imposition pour dépenser des millions sur les routes plutôt que mettre en place pour faciliter les déplacement, des moyens pour des transports collectifs interurbains rapides, nombreux et à bas prix.
Ce qui est grave, c’est que l’on consacre des moyens énormes pour une culture élitiste, pendant qu’on ignore les intermittents du spectacle aveyronnais qui se battent pour continuer à vivre de leurs créations et porter une culture populaire ici.
Ce qui est grave, c’est que l’on préfère, à grands coups de millions d’euros, poursuivre droit dans ses bottes un programme de remise en navigabilté du Lot dont tout le monde se moque, au lieu de favoriser un tourisme doux (éco-gîtes, randonnée, véloroute, culture, patrimoine…) et d’écouter les riverains du Lot pour trouver des solutions à la modération des crues.
Même si je ne suis pas radicalement opposé au musée Soulages (que j’apprécie par ailleurs) et à la remise en navigabilité du Lot, il faut savoir à un moment juger les priorités.
Et elles ne me semblent pas au moment où j’écris et à moins d’être totalement coupé de la réalité, dans ces projets que des médias locaux et les élites départementales jugent « enthousiasmants ».
Le bon sens nous recommande de revoir au moins tous ces projets très largement à la baisse, ou encore mieux, d’en prévoir d’autres qui répondront plus aux attentes sociales, économiques et écologiques du moment.
Nous avions fait des propositions lors des dernières élections cantonales dans ce sens. Depuis, l’actualité nous donne raison.
DERNIÈRE INFO : 18 janvier 2009
S'il fallait une preuve de plus du désintérêt des Aveyronnais pour ces projet "enthousiasmant"", c'est dans le classement des douze événements marquants en 2008 réalisé par Télécontact pour les Journaux du Midi (Midi Libre, Centre-Presse...).
La future navigabilité du Lot en Aveyron et le futur Musée Soulages arrivent respectivement avant dernier et dernier de ces événement pour les personnes interrogées.
Téléchargez ci-dessous l'article de Midi Libre sur ce classement :
AVEYRON - Grand classement 2009 - Les retombées de la crise en tête de liste .pdf
17:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn 88, aveyron, routes, musée soulages, vallée du lot, navigabilité | | Facebook | | Imprimer |
18/10/2008
Le goudron n’intéresse pas les Aveyronnais
A la lecture de Centre-Presse, on s’aperçoit qu’il n’y a finalement que quelques hauts « décideurs » Aveyronnais pour croire que le doublement en 2 X 2 voies de la RN 88 est bon pour l’Aveyron.
C’est le résultat d’une enquête d’opinion réalisée du 2 au 7 octobre par la société Télécontact pour Centre-Presse.
48,5 % des Aveyronnais interrogés ne se sentent pas concernés par ce projet et seulement 7 % seraient prêts à descendre dans la rue pour manifester. Le bide.
Mais ça ne démonte pourtant pas nos décideurs.
Pour Jean-Claude Luche, président du Conseil Général : « Le relatif désintérêt des Aveyronnais pour ce dossier ne va en rien affecter la volonté du conseil général. Il en va de l’avenir du département ». Fichtre !
Cela en dit long sur l’idée qu’il a de la démocratie. Je me méfie toujours de ces gens qui veulent faire le bonheur des autres malgré eux.
Pour Martin Malvy, président de la Région et Ludovic Mouly, président de l'Agglo du Grand Rodez, c’est la faute au retard pris par les élus aux commandes depuis des années en Aveyron. Pan sur Puech et Censi !
Mais de droite ou de gauche, pas un ne remet en cause ce projet pourtant boudé par les Aveyronnais.
Même entêtement aux chambres consulaires et chez certains chefs d’entreprises.
Alain Fabre, directeur de la RAGT prend exemple sur le « succès du désenclavement » de la Bretagne pour justifier le doublement de la RN 88.
Parlons-en ! Quelle réussite ! Le « désenclavement » de la Bretagne à conduit à un exode massif des Bretons vers Paris et à l’arrivée d’une industrie agro-alimentaire polluante (élevages porcins et avicoles en surnombre, algues vertes, ruisseaux et sols extrêmement pollués…). Voilà ce que veut faire M. Fabre de notre département, en plus d’une terre pour les OGM.
Tous nous disent que ce projet va « désenclaver » l’Aveyron et attirer les entreprises.
Pour ma part, je ne me sens pas du tout enclavé. Et si la SNCF favorisait le fret ferroviaire et le Conseil Général, responsable des transports en Aveyron, décidaient de favoriser les transports collectifs et les circulations douces comme la Région aide le transport des passagers avec notamment le Plan Rail et de nouvelles lignes TER, nous aurions un territoire attractif.
Mais n’oublions pas que ce relatif isolement routier est aussi un attrait en matière touristique, de sécurité, de qualité de vie, de protection contre les pollutions…
On nous dit que cette future route va attirer les entreprises. Mais malheureusement se sera surtout des délocalisations d’entreprises proches, en grande partie du département.
Parlez des bienfaits de la A 75 aux habitants de l’est de la Lozère ou bien aux habitants du Vigan qui ont vu une entreprise de 60 personnes délocalisée à La Cavalerie !
Nous ne sommes plus dans de l’aménagement d’un territoire mais dans du déménagement du territoire.
Je ne reviendrai pas sur les effets destructeurs pour notre environnement et pour le climat du doublement de la RN 88.
Je ne reviendrai pas non plus sur l’escroquerie qui a consisté à peinturlurer ce projet en vert en l’appelant honteusement « itinéraire de développement durable » au grand dam des associations de protection de l’environnement qui ont quitté le comité de pilotage.
Enfin, la réaction de Jean Puech sur ce sujet est pitoyable. Non content de ne pas remettre en cause ce projet et de vouloir à tout prix le faire payer pour moitié par les contribuables Aveyronnais et ceux de la région Midi-Pyrénées alors qu’il s’agit d’une route nationale, il critique le « Plan Rail » mis en place par la Région.
Quand on est à ce point déconnecté des habitants et des élus de base d'un département, on comprend mieux pourquoi il a perdu les dernières élections sénatoriales.
Alors, comme semble le souhaiter la majorité des Aveyronnais, oui à des aménagements pour la tranquillité et la sécurité des riverains, non au doublement de la RN 88 qui augmenterait considérablement le flux déjà important de véhicules en transit dont beaucoup de poids lourds.
Ci-dessous, téléchargez l’enquête de Centre-Presse :
RN 88 - Indifférence aveyronnais - Centre Presse - 121008.pdf
et la conférence de presse de Jean Puech du 15 octobre vue par La Dépêche du Midi :
PUECH - LA DEPECHE 161008.pdf
14:05 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn 88, aveyron, routes, goudron, auto, climat | | Facebook | | Imprimer |