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31/07/2017

Bonjour, il me faudrait le 8 à Decazeville

Central téléphonique 1 -Decazeville.jpeg

Le 8 à Decazeville, c’était le numéro de téléphone de la mairie avant la mise en service du téléphone automatique. Et pour correspondre de chez soi ou d’ailleurs avec ce numéro, il fallait passer par une opératrice du téléphone, les fameuses “demoiselles du téléphone“.

Certes, il n’y avait pratiquement plus depuis longtemps de “demoiselles du téléphone“ au sens premier du terme. La plupart des opératrices étaient mariées et mères de familles.

Et il y avait même quelques hommes. J’ai été de ceux là.

Tout fonctionnait selon un protocole bien défini. L’opératrice voyait un voyant lumineux s’éclairer sur le tableau en face d’elle au numéro d’un abonné ou d’une ligne extérieure, branchait une fiche, se présentait (Decazeville 37 pour moi), prenait la demande de l’abonné (ou d’une opératrice extérieure) et se connectait avec une autre fiche vers le numéro de l’abonné demandé ou vers d’autres circuits pour les numéros extérieurs. Dès que les abonnés raccrochaient, les voyant lumineux s’éteignaient et l’opératrice rentrait en ligne et prononçait la phrase magique : terminé… personne… je coupe, et enlevait alors les deux fiches. Tout était noté sur des petits cartons marron clair : numéro de l’opératrice, numéros et lieux de l’abonné demandeur et de l’abonné demandé, heure de début de la communication, heure de fin et temps de conversation. Les cartons partaient ensuite au service comptable, la "taxation".

J’ai donc été auxiliaire des Postes et Télécommunications (P&T) d’avril 1971 à janvier 1975. C’est environ à cette date que le central téléphonique manuel du premier étage du local de la rue Alexandre Bos s’est éteint pour laisser la place au central automatique de la place Decazes.

Plus besoin de personne pour relier les abonnés.

La Poste - Passage Latournerie -couleur.jpgCertaines opératrices titulaires ont bénéficié, selon leur ancienneté, de nouveaux emplois sur place ou autour de Decazeville dans d’autres services des P&T, mais d’autres ont du partir du Bassin. Les auxiliaires dont je faisais partie ont été licenciés avec la possibilité de passer des concours internes pour être titularisés. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait quelques mois plus tard.


Télégraphe - Poste - Téléphone - Decazeville.jpgJ’ai visité il y a environ une dizaine d’années le lieu où étaient installés les postes où nous travaillions. Tout avait été bien sûr enlevé et j’ai eu un petit pincement au cœur en voyant cette salle désespérément vide. Je me suis souvenu de la période où les voix d’une quinzaine d’opératrices se mélangeaient bruyamment alors qu’un peu en retrait, se trouvaient les bureaux de la “surveillante“ chargé d’organiser le travail et de l’opératrice chargée des “renseignements“. La salle d'à-côté était destinée aux techniciens chargé de la maintenance du central et des lignes et des dépannages chez les abonnés.
 

Central téléphonique 2 - Decazeville - M Bos - S Albespy - P Clot - M-R A - S Bousquet - R Cantaloube - J Roméro-311266.jpegSur ces deux photos d’opératrices de Decazeville (celle ci-contre et celle en haut de la note), photos prêtées par ma mère qui a fait toute sa carrière dans ce central téléphonique (en débutant dans celui situé place Cabrol - photo 2) avant de prendre sa retraite lors de l’automatisation, vous pouvez voir cette salle avec les meubles sur lesquels nous travaillions. Peut-être reconnaîtrez-vous quelques personnes avec qui j’ai eu plaisir de travailler dans les premières années de ma vie active. 

Automatisation terminée sur le secteur - Les voix des téléphonistes se sont tues -DDM-220175.jpg

Roger Lajoie-Mazenc avait écrit un article sur ce passage du téléphone manuel à l’automatique à Decazeville dans l’édition du 22 janvier 1975 de La Dépêche du Midi, que j’ai bien sûr gardé. Il s’attarde à juste titre sur le reclassement des agents auxiliaires et titulaires après cette automatisation.

Pour ma part, j’ai rapidement trouvé un emploi local dans la vente de pièces détachées automobile (la CIAR, à l’arrière de l’école Jean-Moulin, à côté de la cantine municipale, sous la bibliothèque, bâtiment détruit par l'aménagement de l’actuelle RD 840) avant de rentrer à Charbonnage de France à la centrale de Penchot pour quelques années.

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir :

Photos 1 et 4 : archives familiales. Malheureusement, pas de nom des auteurs.

Photos 2 et 3 : cartes postales anciennes

Photo 5 : article de La Dépêche du Midi© du 22 janvier 1975 

08/07/2017

Decazeville : des passages piétons sécurisés… pour les bagnoles !

J'avais déjà eu l'occasion de me pencher sur cette mesure dans une note précédente.

A Decazeville, on est revenu aux années Pompidou qui voulait adapter la ville à la voiture. Plutôt que de faciliter les déplacements à pied (et à vélo) dans le centre ville, la mairie préfère rallonger et compliquer les déplacements des piétons pour que les véhicules motorisés continuent à rouler aussi vite ! Le partage de la voirie entre tous les usagers et la priorité donnée aux usagers les plus vulnérables, c’est pas encore arrivé aux oreilles des élus de Decazeville.

Article de La Dépêche du Midi du 6 juillet 2017.

Place Wilson - Des passages sécurisés... pour les autos -DDM-060717.jpeg

29/06/2017

Quel centre-ville de Decazeville pour les cinquante prochaines années ?

Nous avons donc eu le lundi 12 juin un conseil municipal privé (pourquoi privé ?) dont l’ordre du jour portait uniquement sur la validation du choix du jury du concours intercommunal concernant le projet d’urbanisme et d’architecture pour la revitalisation du centre bourg.

Quelques frustrations :

percée urbaine -cl architecture.jpgJe ne vous cache pas que j’aurais aimé voir les projets des deux autres candidats non retenus, d’abord parce que je m'intéresse depuis longtemps à tout ce qui touche à l'urbanisme et aux aménagements urbains. Ensuite pour savoir si le jury avait choisi le meilleur projet pour notre ville, et enfin pour y trouver peut-être des bonnes idées. Malheureusement, une fois de plus, nous ne saurons rien des deux autres projets. Tout a été fait dans le plus grand secret. Il ne faut surtout pas remettre en question le choix du jury. Dommage car ce n’était peut-être pas le projet que nous aurions préféré.

J’ai tout de même pu voir quelques images d’un autre projet. Je trouve par exemple l’arcade qui surplombe la percée entre la rue Cayrade et la place du 10 Août présentée par CL Architecture plutôt réussie (voir photo au dessus). Elle invite vraiment à venir rue Cayrade. Mais je ne connais malheureusement pas ce projet en totalité. Quant au troisième projet, je n’ai rien trouvé sur internet, car c’est la seule source pour nous renseigner.

Nous n’avons eu aucun rapport écrit sur le déroulement de cette consultation et sur les critères qui ont prévalus pour le choix du candidat et donc le rejet des deux autres bureaux d’étude. 

Le programme qui avait été donné aux candidats ne me semblait pas du tout ouvert.

Lorsque l’on refait une rue importante à Decazeville, c’est au moins pour 50 ans. Pour la rue Gambetta refaite entièrement en 2005-2006, cela faisait 70 ans que les réseaux et la surface de cette rue n’avaient pas été rénovés.

Pour ce concours d’architectes il aurait donc été souhaitable de demander aux concurrents d’établir un projet qui convienne à la foi à la vie des toutes prochaines années et de celle des 50 à 70 prochaines années.

En cela, il aurait été intéressant d’organiser des ateliers de prospective avec la population.

rue cayrade - stationnement épi.jpgMais c’est une autre solution qu’avait choisi la majorité municipale.

Tout le monde se souvient des essais de circulation et de stationnement pour le moins hasardeux et des enquêtes-sondages approximatifs et maladroits où il n’a pas été suffisamment pris en compte la parole aux riverains et des usagers quotidiens de cette rue. Le résultat de ces opérations s’est malheureusement soldé par le choix de la mise à double sens de circulation du haut de la rue Cayrade, contrairement au bas de cette rue qui est en sens unique montant.

Bien sûr la méthode était mauvaise. Si vous interrogez des riverains et des chalands de cette rue, ils souhaitent avant tout moins de circulation motorisée et des trottoirs plus larges, moins de bruit et de pollutions et plus de place pour les piétons.

Même avec la meilleure volonté des candidats, même avec un programme qui demandait pourtant “ un objectif de réduction du transit de véhicules dans la rue Cayrade pour favoriser les commerces et les résidents “, assurer deux voies de circulation pour les véhicules motorisés plus du stationnement sur cette rue, était extrêmement pénalisant pour réaliser un projet cohérent à même de répondre aux exigence du futur et même du présent.

On aurait pu demander aux candidats la présentation d’une proposition variante avec une circulation motorisée à sens unique et plus de place laissée aux modes actifs de mobilité (vélo et marche), aux riverains, aux chalands, aux animations, à la vie de cette rue… Il suffisait d’augmenter un tout petit peu l’enveloppe financière pour ce concours. Mais nous aurions pu réaliser des économies par la suite.

On a manqué là la dernière occasion de pouvoir présenter à la population une autre vision de cette rue, plus moderne, plus ouverte vers l’avenir, avec des esquisses qui aurait pu éventuellement faire accepter un projet plus attrayant.

rue cayrade-dessein de ville.jpgOn a aussi mis à mal la possibilité de pouvoir revenir si nous le souhaitions à l’avenir, à une circulation à sens unique. Dans le projet présenté, les trottoirs seront surélevés ce qui rend la largeur des voies de circulation et de stationnement fixe. Ce sont des problèmes d’écoulement d’eau de pluie lors de grands orages qui ne permettraient pas de réaliser la rue sur un seul niveau.

cayrade-foch-clarchitecture.jpgPeut-être là aussi nous aurions pu trouver des solutions techniques permettant de réaliser des trottoirs surélevés uniquement sur le bas de cette rue avec sa rencontre avec la rue du Maréchal Foch.

Je note tout de même que CL Architecture a réalisé la rue Cayrade sur un seul niveau, sans trottoirs surélevés.

rue cayrade-urbane.jpgL’étude URBANE réalisée en 2012 prévoyait la rue Cayrade sur un seul niveau et avec un seul sens de circulation, mais avec la possibilité de revenir temporairement ou définitivement au double sens de circulation en empruntant une partie des zones piétonnes pour le stationnement.

Voir les esquisses ci-dessus

 

Quoi qu’il en soit, c’est pour moi une erreur de laisser cette rue commerçante et où l’on souhaite que les gens reviennent y habiter, à double sens.

J’ai maintes fois développé sur ce blog mes propositions pour aménager cette rue de manière à ce que clients fréquentent les commerces et pour donner l’envie de venir y habiter tout en y maintenant une circulation motorisée (à sens unique et en invitant la circulation de transit à passer ailleurs), du stationnement et en permettant aux piétons, chalands et cyclistes de pourvoir y circuler en toute sécurité, tranquillité et plaisir.

 

L’origine de ce projet :

schéma-urbane-cover.jpgLors de sa restitution en conseil municipal privé le 12 juin dernier, j’ai été plus que ravi d’entendre le responsable du projet Dessein de Ville dire que le schéma de secteur de Decazeville (Etude URBANE) que nous avions réalisé en 2012 tenait encore très bien la route.

Parce que, que n’a t’on pas entendu dire de cette étude par l’actuelle majorité ! Qu’elle n’était pas bonne, qu’elle n’était pas à l’origine du dossier AMI, que d’ailleurs le projet AMI, c’était uniquement la majorité qui en était le géniteur.

Encore lors du conseil municipal du 29 mai dernier l'adjoint à l'urbanisme déclarait même : « Comment l’opposition peut, au conseil municipal du 23 février oser dire à demi-mot, qu’elle est à l’origine de l’AMI centre bourg alors que le concours national à débuté en juin 2014 et que vous n’étiez plus aux commandes depuis avril 2014

La ville existait avant lui et elle existera après lui. Oui le projet de revitalisation du centre-bourg est né il y a plus de six ou sept ans (et même bien avant pour la réflexion globale), avec la précédente majorité qui l’a développé jusqu’en 2014. L’étude d’architecture et d’aménagement URBANE en était le plan pour les années futures. Tout ce que nous voyons dans les projets au concours d’architecte de 2017 figurait déjà dans l’étude URBANE, de la percée urbaine entre la rue Cayrade et la place du Dix Août au réaménagement de la rue Cayrade en passant par la rénovation de l’habitat de la rue Cayrade et Ilot Lassale à travers le PLH. C’est d’ailleurs pour cela que l’étude URBANE a servi de référence pour ce concours d’architecte.

L’actuelle majorité n’a eu qu’à reprendre ce qui avait été réalisé. D’ailleurs, heureusement que ce projet existait, parce que la majorité actuelle arrivée en avril 2014 avec des conseillers municipaux pour la plupart novices n’aurait jamais pu préparer un bon dossier pour la candidature AMI !

Et c’est tant mieux. Il faut une logique de continuité dans les projets urbains d’une ville même avec les changements de majorité dans le conseil municipal.

Quant au fait que Decazeville ait été retenu pour le concours national AMI, je suis au regret de dire qu’on le doit beaucoup plus à notre ancienne députée et aux relations amicales qu’elle entretenait avec la Ministre du Logement Sylvia Pinel qu’au maire de Decazeville et à sa majorité fraichement élus.

Le seul travail de la majorité actuelle (avec l’indispensable aide technique des services Urbanisme de la communauté de commune et de la commune) a été de mettre à jour le dossier que nous avions pratiquement finalisé pour le PLH afin qu’il réponde aux demandes précises de ce concours national AMI et ensuite de le mettre à la boite à lettre.

Je me permets ce coup de gueule car je viens de lire le communiqué de la mairie sur sa page Facebook suite à la présentation à la presse du projet de Dessein de Ville. Un court communiqué à la gloire du maire et de la “municipalité Marty“.

Je le répète : ce n’est pas à la “ municipalité Marty “ que l’on doit ce projet, mais au long travail des “ municipalités de Decazeville “ qui se sont succédé ces dernières années, à tous les maires et conseillers municipaux de Decazeville depuis plus de dix-quinze ans.

Le maire de Decazeville se serait honoré d’avoir reconnu l’apport de ces anciens collègues à ce projet au lieu de cautionner ce communiqué partial d'une autre époque paru sur la page Facebook de la “ municipalité Marty “.

 

Concernant plus spécialement le projet de Dessein de Ville :

(Ce qui est en italique est ce qui est noté sur l’étude)

  • Atténuation de la vitesse en ville, la circulation piétonne doit être privilégiée à une circulation automobile (30 km/h). Pour ma part, je préfèrerai la création d’une “zone de rencontre“ du carrefour Foch à la percée vers l’avenue du 10 Août (avec intégration à cette zone de rencontre de la partie déjà réalisée de la rue Cayrade). La zone de rencontre est une zone où la vitesse est limitée à 20 KM /h et où la priorité est donnée aux modes actifs (piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite).

 

  • Maintien du double sens de circulation sur l’avenue Foch. Je peux être d’accord, mais le retour du double sens de circulation de l’avenue Cabrol me semble indispensable pour dévier la circulation de transit trop nombreuse rue Cayrade, pour le passage des bus, avec peut-être un arrêt à l’intersection avec l’avenue Foch (devant le Family par exemple) pour remplacer l’arrêt “Cayrade“. Je pense aussi que la remise en double de cette avenue sera bénéfique pour la circulation en ville durant la longue période de travaux de la rue Cayrade. Ce retour au double sens de l’avenue Cabrol a d’ailleurs fait l’objet d’une discussion intéressante lors de ce conseil municipal privé. Il nous a été dit que le sens unique de l’avenue Cabrol a été décidé pour « augmenter le nombre de place de stationnement ». Tous les bureau d’études sont d’accord pour dire qu’il y assez de places de stationnement dans le centre-ville de Decazeville. C’est la rotation des véhicules qui n’est pas assez rapide parce que notamment la zone bleue n'est pas respectée et surtout assez contrôlée.

 

  • Privilégier et diversifier le réseau de déplacements actifs existant en l’imposant sur les circuits routiers. D’accord en mettant le centre de Decazeville en Zone 30, sauf le tronçon en zone de Rencontre (20 Km/h), en généralisant les double-sens cyclables...

 

  • Mettre en valeur la structure paysagère

jardin-montagne-urbane-dessein.jpg

  • Création d’ouvertures visuelles, accessibilité. Tout à fait d’accord d’autant plus que ces ouvertures créeraient une ventilation des rues pour lutter contre le phénomène d’ilot de chaleur.

 

  • Patrimoine industriel qui a créé une entité paysagère remarquable en lien avec la ville en terrasse avec une multitude de petits jardins privés. OK

 

 

  • Jardin - Rue de la Montagne.jpgPréserver les jardins potagers. Oui bien sûr car ils peuvent aussi aboutir à une réflexion intéressante sur l’alimentation des urbains (résilience, jardins partagés, incroyables comestibles …), éducation et sensibilisation des enfants et jeunes…

 

  • Création d’un parc/belvédère en partie haute : pourquoi pas.

 

  • Percée rue Cayrade – Place du 10 Août

Globalement OK, puisque c’était notre projet lors des dernières élections municipales de 2014, projet que nous avions muri avec l’étude Urbane

Percée-urbaine - prog-vaur.jpg

    • Espaces de pause et d’observation
    • Ascenseur
    • Belvédère en partie haute 

percée urbaine - urbane-dessein de ville.jpg

 

  • Rue Cayrade :

 

rue cayrade 1983-2015.jpg

  • Usages piétons favorisés: d’accord, mais ce sera difficile avec la circulation à double sens plus le stationnement.
  • Bande roulante rééquilibrée (5,50 m)
  • Stationnement bilatéral en alternance et même des deux côtés en haut, vers la place Decazes : Je suis réservé sur le stationnement des deux côtés du haut de la rue Cayrade. il y a assez de places de stationnement à Decazeville. Il faut avant tout faire respecter la zone bleue.
  • rue cayrade-profil.jpgTrottoirs « confortables » : Avec la bande roulante à 5,50m, le stationnement, le mobilier urbain, les arbres, les panneaux des commerces… il ne va pas rester grande place aux piétons et chalands. On voit d’ailleurs bien sur les esquisses et le profil de la rue de Dessein de Ville que les trottoirs seront très étroits, notamment au niveau des stationnements.
  • Traversées piétonnes sécurisées : plateaux. J’aurais préféré une zone de rencontre avec des plateaux ou autres obstacles pour réduire la vitesse.
  • L’introduction du végétal : indispensable pour éviter les température trop fortes l’été
  • Projet lumière adapté: j’ai eu confirmation qu’il serait aussi modulable et que l’on pourra donc baisser l’intensité de l’éclairage à certains horaires où il n’y a personne afin de réaliser des économies.
  • Rien n’est malheureusement prévu pour la circulation des cyclistes rue Cayrade. Il aurait été indispensable de laisser une bande cyclable dans le sens de la montée comme le prévoyait le Schéma Modes Doux. La faute encore au choix du double sens des circulations motorisées qui prend toute la place.

 

  • Qualité environnementale du projet :

ilot chaleur urbain -schéma Invs.jpg

Schéma INVS

  • Confort climatique,
  • Imperméabilisation des sols limitée,
  • Concertation des habitants. Alors là, tout reste à faire. Des sondages bidon et des expérimentations hasardeuses ne font pas une concertation.

 

  • Ilot Lassale :

lassale-urabane-dessein.jpg

  • Ilot en centre ville intéressant à aménager
  • Mettre ces terrains à disposition de constructeurs immobiliers publics et privés
  • Intégration architectural et paysagère au quartier
  • C’est le scénario alternatif 4 de jardin qui me semble le plus intéressant. D’ailleurs, cet aménagement de parc me semble plus réussi que celui déjà réalisé. Mais ce n’est peut-être que provisoire.

Jardin Lassale - Dessein de Ville.jpg

Conclusion :

Globalement, le projet de Dessein de Ville est assez bien pensé et réussi compte tenu des contraintes qui ont été imposées par le maitre d’ouvrage du projet (Mairie et Communauté de Communes). C’est pour cela qu’il m’aurait été difficile de voter contre ce projet.

Néanmoins, je persiste à penser que ce n’est pas un projet pour le XXIème siècle et pour l’avenir de Decazeville.

Je suis persuadé que si on avait laissé un peu plus de libertés aux bureaux d’études, notamment en matière de circulation, de mobilité, d’aménagement urbain et commercial, nous aurions eu des projets beaucoup plus intéressants et à même de répondre aux défis de la fin de ce siècle : réchauffement climatique, protection de l’environnement, habitat, vie sociale urbaine, convivialité, économie résidentielle, commerces et services de proximité…

 

Photos : CL Architecture, Dessein de Ville, Urbane, InVS, Bulletin de campagne électorale “Réussir Decazeville“, Midi-Libre, jlc,

 

Addendum du 11 octobre 2017 :

Rue Cayrade - De nombreux dégâts après l'orage - La colère du ciel -DDM-260999.jpg

J'ai retrouvé dans mes archives personnelles cet article de La Dépêche du Midi du 26 septembre 1999 faisant état de fortes détériorations de la voirie communale, notamment celle de la rue Cayrade, suite à des orages violents.

Effectivement, la circulation des eaux pluviales lors de grands orages doit être traitée dans la réfection de cette rue. Avec peut être plus de points de captation de ces eaux de pluies en surface et un diamètre du réseau qui permette une meilleure circulation de ces eaux.

16/04/2017

Il est temps de remettre la voiture à sa place

les-transports-la-planete-et-le-citoyen.jpg.pngTel était le thème de la rubrique Social Lab de Valère Corréard ce matin sur France Inter avec l’intervention de Ludovic Bu, spécialiste des mobilités et co-auteur avec Olivier Razemon et Marc Fontanès de l’ouvrage : Les transports, la planète et le citoyen, en finir avec la galère, découvrir la mobilité durable.

 

D’abord la voiture a un coût pour chacun qui en possède une (ou plusieurs). L’Automobile Club chiffre ce coût annuel à 5 883 € pour une Clio essence. Ce n’est donc déjà pas un coût accessible à tout le monde.

par des ménages ayant au moins une voiture à Decazeville.jpgD’ailleurs, on estime entre 10 et 30 %, le pourcentage de foyers qui ne possèdent pas de voiture particulière, souvent par manque de moyen, mais heureusement aussi de plus en plus par choix. A Decazeville, ce pourcentage de foyers sans automobile atteint même à 35 %.

Ensuite, le choix de la mobilité automobile de masse a un énorme coût pour les budgets de l’Etat et des collectivités locales.

Ce choix contribue aussi à favoriser l’extension des zones péri-urbaines et la délocalisation des commerces en périphérie des villes.

Enfin, ce choix a aussi un impact sanitaire important puisqu'il provoque de nombreuses maladies respiratoires et on estime à 48 000, le nombre de décès dus à la pollution de l'air.

 

Alors que faire ?

D’abord, rééquilibrer spatialement les usages de mobilités sur la voirie, c’est à dire, laisser plus de place aux modes actifs de mobilité : marche à pied et vélo, et développer les modes de transport collectifs.

Ensuite, créer des aménagements et réglementer l’usage de la voirie pour favoriser la cohabitation des modes actifs de mobilité avec les véhicules motorisés.

Et enfin, faire de l’information et de la formation sur les modes actifs de mobilité.

 

Un atelier de conduite avec le CCAS.jpgJe dois vous avouer que lorsque j’ai lu l’article de Centre-Presse d’aujourd’hui ci-contre (cliquez dessus pour l'agrandir) après avoir écouté la rubrique de Valère Corréard sur France Inter, je me suis dit que décidemment, la mairie de Decazeville est une nouvelle fois à côté de la plaque. Bien sûr que l'on doit faire de l’éducation pour la conduite automobile, mais pas uniquement et ce ne doit pas être la priorité.

La priorité est dans les actions et les aménagements que j’ai décrits plus haut.

Ensuite certes réaliser des mises à niveau du code de la route, mais surtout du « code de la rue », et pas spécialement pour les personnes âgées d’ailleurs.

 

Mais c’est aussi et surtout sensibiliser et former à l’usage des mobilités actives. D’abord pour que les personnes conduisant une automobile apprennent à respecter les cyclistes et les piétons, puis pour qu’elles apprennent pratiquement à utiliser ces modes actifs.

Toutes ces actions seraient bénéfiques tant pour la sécurité routière que pour la santé des habitants.

 

Il y a maintenant quelques mois que je réfléchi à la création d’une association pour favoriser l’usage des mobilités actives sur le Bassin de Decazeville.

velo-ecole.jpegUne association qui pourrait conseiller les collectivités dans les aménagements de voirie, qui pourrait créer un atelier de conseil à la réparation et participer au recyclage des vélos (plutôt que de les jeter directement dans les bennes de la déchetterie) et organiser des bourses aux vélos d’occasion. Mais aussi créer en partenariat avec La Maison du Vélo de Toulouse, une “vélo école“ qui sensibiliserait et formerait les personnes de tous âges désirant se mettre ou se remettre au vélo. Les enfants des écoles doivent être une priorité.

J’en ai parlé avec quelques personnes intéressées, mais c’est le temps qui manque à tous pour mettre en place pratiquement cette association.

Mais vu l’ignorance des collectivités et les obstacles qu’elles mettent en place pour l’usage des mobilités actives sur le Bassin, je crois qu’il va falloir rapidement créer cette association.

Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me contacter.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

1 - Les transports, la planète et le citoyen, en finir avec la galère, découvrir la mobilité durable - Edition de l'Echiquier

2 - Part des ménages ayant au moins une voiture à Decazeville - Source : Plateforme ouverte des données publiques françaises

3 - Article de Centre-Presse Aveyron du 16 avril 2017

4 - Vélo école : France vélo tourisme

13/03/2017

Decazeville, presque 40 ans après

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decazeville vu de la baldinie.jpg

Ce dimanche, Daniel Bruel, ancien photographe à Centre-Presse et Midi-Libre et natif du Bassin a diffusé sur sa page Facebook une photo de Decazeville vraisemblablement prise des hauteurs de la Baldinie, qu'il a daté du début des années 80.

J'avais moi aussi réalisé une photo du même point en août 2015.

On peut donc apprécier les deux photos et surtout l'évolution de notre ville.

A chacun de les interpréter selon sa sensibilité.

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

1: Daniel Bruel©

2 : jlc : licence Creative Commons

12/02/2017

Une politique d’urbanisme illisible et inefficace qui menace l’avenir de notre commune

Dans le dernier bulletin municipal (N°2 - janvier 2017), la majorité s’auto-congratule de sa politique d’urbanisme.

Mais quelle est en fait la ligne de la majorité municipale de Decazeville en matière de politique d’urbanisme ? C'est celle indiquée sur le bulletin municipal : “ la mairie poursuit ses efforts pour vendre les biens communaux qui ont été sélectionnés comme inutiles à son patrimoine“. Pourquoi vendre ces biens de suite sans réflexion globale sur l'avenir de notre ville ? Sur quels critères ces biens communaux ont-ils été sélectionnés comme inutiles ? Rien n’est dit. La ligne politique de la majorité en matière d’urbanisme est malheureusement claire : vendre rapidement tout ce qu'il est possible de vendre, à n’importe quel prix, dans le seul but de récupérer de l’argent ! Aucune vision à long terme sur notre ville.

Faisons un point des opérations de vente et d’achat depuis trois ans.

ventes biens mairie.jpg

Sur les 26 opérations de vente engagées par la municipalité depuis mai 2014, beaucoup n’ont pas réellement abouties, certaines ont vu leur transaction remise en cause et d’autres posent de sérieux problèmes.

 

Ventes non abouties :

C’est le cas notamment de diverses parcelles situées sur les hauteurs de Decazeville, aux Bonnières notamment. Certaines parcelles sont certes difficile à vendre.

caserne pompiers.JPGLe grand immeuble de la caserne des pompiers reste sur les bras de la mairie après une vente à la découpe où les deux lots les plus intéressants ont été vendus (poste de commandement et garages en face). Il aurait fallu vendre tout ce patrimoine en un seul lot pour avoir l’assurance d’avoir un acquéreur.

 

Ventes qui annulent des projets d’urbanisme et d’aménagements :

garage miramont.jpgC’est le cas d’un grand garage avec terrain à Miramont vendu à une entreprise pour 31 000 €. On peut déjà se poser la question de savoir pourquoi laisser implanter une entreprise dans cette rue à dominante résidentielle alors qu’il reste de la place sur la Zone du Centre toute proche ? Ce garage et son terrain étaient prévus par l’ancienne municipalité pour réaliser un parking près du cimetière et d’Emmaüs. Il y a un énorme besoin de places de parking lors d’obsèques ou des jours de ventes d’Emmaüs.

impasse d'iena.jpgVente pour 6 770 € d’une longue parcelle prévue pour la réalisation d’une rue allant de l’impasse d’Iéna à la rue E. Vaillant qui permettait d’éviter une sortie difficile et parfois dangereuse de l’impasse d’Iéna à La Vitarelle.

terrain rue de la montagne.jpgVente d’une parcelle de 377 m2 rue de la Montagne au dessus d’un petit parking communal sans projet réel de construction alors que la construction d’une maison était possible sur cette parcelle et que le PLU demande justement de densifier le centre ville.

 

Vente annulée à l’initiative de l’acheteur :

C’est le cas pour un terrain route de l’Albrespic car la mairie n’a pas réussi à trouver un terrain d’entente avec l’acquéreur concernant le branchement électrique.

 

Rue Gambetta : que deviennent les “verrues“ vendues à des particuliers ?

27 rue Gambetta3.jpgUn premier immeuble a été vendu au 27 de cette rue. Mais l’acquéreur s’est retiré de la vente. Un deuxième acquéreur s’est présenté voulant selon M. le Maire, créer des appartements et un garage au rez-de-chaussée. Depuis, il semble que rien n’ait bougé.

Immeuble Puech.jpgUn deuxième immeuble appartenant à la municipalité a été vendu au 29 de la rue Gambetta. Il s’agit de l’immeuble “Puech“ que l’ancienne municipalité prévoyait de rénover en HLM comme a été rénové l’immeuble en face. L’immeuble “Puech“ a été vendu le 7 avril 2015 à un particulier pour 30 000 € sans avoir l’assurance qu’il serait rénové. Depuis rien n’a été fait. Pire, la mairie s’aperçoit qu’une cheminée menace de tomber sur les passants et a pris un arrêté de mise en demeure de réaliser des travaux de sécurisation. Cerise sur le gâteau, l’acquéreur a mis en vente ce bien sur le “Bon Coin pour 70 000 € !

Si l’OPH n’était plus intéressé par l'immeuble "Puech“, ce que l'on peut comprendre, cette maison aurait peut-être pu être détruite afin d’aérer cette rue étroite avec éventuellement la construction d’une maison de ville sur une partie des 1 675 m2 de superficie de cette parcelle.

Nous étions bien sûr opposés à ces ventes en conseil municipal.

 

Prix bradés :

soulacre.jpgC’est le cas pour la vente d’un terrain de 2,5 ha au Soulacre situé plein sud à quelques centaines de mètres du giratoire de Fontvergnes (vendu 4 500 €, soit 18 centimes € le m2 !)

 

 

gendarmerie.jpgLa vente de 9 logements de la gendarmerie pose des problèmes :

D'abord, l'incertitude sur l’avenir de la gendarmerie ? Va-t-elle partir ou au contraire s’agrandir ? Gardons ces logements en réserve. De plus, ces 9 logements vont entrer directement en concurrence avec le parc privé et social déjà en surnombre dans notre ville et même concurrencer le programme AMI.

 

Lotissements :

ALBRESPIC-PLU.jpgLorsqu’il était dans l’opposition M. le Maire réclamait à cors et à cris la création de lotissements. Sa position est semble-t-il maintenant le contraire puisque les lotissements prévus dans le PLU (L’Albrespic, Fontvergnes) ne seront semble-t-il pas repris dans le futur PLUi.

Pourtant 23 276 € ont été dépensés pour l’achat de terrains à l’Albrespic en décembre 2014.

 

Quel avenir pour le parc Tourtonde ?

tourtonde.jpgLa création d’une première tranche de logements dans le parc Tourtonde s'est fait pour le moins attendre. Il semble que le projet soit sur les rails. Mais est-il judicieux de construire du logement neuf à cet endroit de Decazeville ? Faut-il des commerces en rez-de-chaussée dans ce secteur où le commerce peine (un commerce a encore fermé dernièrement) ?

Rappelons que l’ancienne municipalité avait acheté cette propriété afin d'installer les résidants du foyer-logement de Bellevue en centre-ville, proche des services et commerces.

 

Un projet privé verra-t-il le jour rue Clémenceau à la place de l’ancien cinéma ?

Suite au sinistre de la salle Jean-Paul Sartre, un accord a semble-t-il été enfin trouvé avec les assurances. La mairie a également fini d’acheter les propriétés limitrophes. Ce espace en plein centre-ville est plus agréable et plus tranquille pour construire du logement neuf que le parc Tourtonde. Des constructeurs de logements seront-ils intéressés par cette parcelle attractive alors que des logements neufs dans le parc Tourtonde vont être proposées et que le programme AMI Centre-Bourg envisage de réhabiliter de nombreux logements sur son périmètre ?

 

Quant à l’Hôtel de France… On attend toujours des nouvelles.

 

On peut aussi regretter à l’inverse l’absence de préemption sur certains immeubles ou terrains.

Maison Tronc.JPGC’est le cas pour l’immeuble “Tronc“ situé rue Cayrade à côté de la boulangerie Alcouffe qui aurait peut-être mérité une intervention de la mairie pour acquérir cet immeuble vendu 15 000 euros seulement.

Le PLU de Decazeville recommande des “aérations“ dans cette rue. La démolition de cet immeuble très vétuste aurait permis d’ouvrir une vue côté sud (rue de la Montagne) et permis d’aménager un petit espace vert à disposition des chalands et riverains.

Espérons tout de même que l’acquéreur de cet immeuble réalisera rapidement une rénovation exemplaire grâce au programme AMI. Mais la mairie n’a pris aucune garantie.

 

Vente d’un terrain communal à Fontvergnes

Terrain communal à vendre à Fontvergnes.jpg

Tout le monde a pu voir ces derniers jours les panneaux de vente d’une parcelle communale au giratoire des Soufflantes.

Vente terrain et immeuble à Rodez.jpgDifficile d’ailleurs de voir qu’il s’agit de la mairie puisque le numéro de téléphone noté sur ce panneau est celui d’un téléphone portable. Nous avions demandé maintes fois en conseil municipal et en commission d'urbanisme de mettre en place une méthode claire pour la vente de terrains et bâtiments communaux : annonces dans la presse permettant d’identifier le vendeur et la parcelle avec un prix de vente comme le font d’autres collectivités (notamment Rodez ci-contre) et ensuite, examen des propositions d'achat par la commission urbanisme. Malheureusement, c’est toujours l’opacité qui règne dans les procédures de vente du patrimoine communal à Decazeville.

Cette parcelle mise en vente provient de la démolition de l’ancien ilot insalubre de Fontvergnes par la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin dans le cadre de l’opération de résorption du bâti délabré.

boues sopave fontvergnes -120615.jpg
La municipalité qui avait récupéré la parcelle après les travaux de réhabilitation envisageait d’y créer un espace vert.
De la terre végétale devait être apportée afin de réaliser cet espace vert. Sauf qu’à la place de terre végétale, ce sont des boues venant du traitement de films plastiques notamment agricoles venant de la Sopave qui avaient été répandues sur ce terrain. Je m’étais en son temps inquiété de cette opération.

Est-il pertinent de vendre maintenant cette parcelle à l’entrée de notre ville, d'un quartier qu’il faudrait peut-être réaménager, du Parc Intercommunal et proche d’une zone du PPRM plutôt difficile ? Ne serait-il pas intéressant de raccorder directement la route de Lacaze (qu’il faudrait aussi peut-être élargir) au giratoire comme le prévoyait une étude ? Qui aura la charge d’enlever les boues industrielles répandues en 2015 ? Où les entreposer ? Ne vaut-il pas mieux garder cette parcelle pour en faire comme il était initialement prévu, un espace vert à l’entrée de notre ville, au moins provisoirement ? Voila les question à se poser avant de vendre cette parcelle.

 

Cette vision changeante et à courte vue de l’urbanisme communal est vraiment dommageable pour l’avenir de notre ville.

Comme est également préjudiciable la vision d’une autre époque concernant la mobilité des personnes et les conséquences que cela entraine sur la sécurité routière et l’aménagement des rues de Decazeville.

Travailler sur l’urbanisme communal demande une vision à long terme du devenir de notre ville, de son attractivité, de la qualité de vie de ses habitants. Elle ne peut se satisfaire d’achats ou de ventes compulsives pour des motifs essentiellement financiers. Certes, la mairie ne peut pas tout préempter. Mais ce n’est pas la peine d’engager un programme de rénovation de l’habitat à grande échelle quand on ne prend même pas la garantie d’une bonne réhabilitation des biens que l’on vend.

A mi-mandat, la majorité municipale n’a visiblement toujours pas cette vision à long terme. Tout juste les yeux rivés sur 2020... et encore.

Le programme AMI Centre-Bourg, amorcé par l’ancienne municipalité avec notamment le “Schéma de secteur du centre-ville“ en 2012 et l’achat des premières maisons à démolir, va rentrer dans sa phase active. Les élus d’opposition, qui ont pourtant dit à plusieurs reprises leur souhait de participer à cette opération, ne sont toujours pas invités dans les réunions techniques ou lors des rencontres sur le terrain. C’est regrettable de priver notre commune de leur expérience et de leur connaissance de la ville. J’ai cru lire sur le dernier bulletin municipal que l’avenir se construit avec tous les Decazevillois. Il reste à la majorité de le prouver.

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

1, 2,3, 5, 6, 7, 8, 12, 13, 15 : jlc (©créative commons)

4 : cadastre.gouv.fr

9 : gendarmerie : GoogleEarth

10 : PLU Decazeville

11 : Propriété Tourtonde : GoogleEarth (périmètre approximatif réalisé par mes soins)

14 : Centre-Presse du 10 février 2017

Animaux errants à Decazeville : remercier l'association AAAB

chiens et chats abandonnés -bm2017.jpg

Le dernier bulletin municipal consacre une brève aux chiens et chats abandonnés et sur la nécessaire régulation de la population féline sur notre ville. Il aurait été juste de citer l’association Aide aux Animaux Abandonnés du Bassin et de remercier ses membres qui depuis des années consacrent leur temps (et leurs maigres moyens financiers et logistiques) à la capture et à la stérilisation des chats en plus d’autres nombreuses activités d'aide et de soutien à tous les animaux.

La construction d’un refuge-chenil intercommunal et des moyens pour le faire fonctionner sont indispensables pour que cette association puisse continuer à assurer ce travail dans des conditions d’hygiène et de sécurité optimum. Sans cette structure, les problèmes consécutifs à l'abandon et à la maltraitance des animaux ne feront que s’accroître sur notre communauté de communes, y compris sur les communes rurales.

09/02/2017

C’était bien vrai !

cgt-rael-affichage dkz.jpg

Je ne dois pas être le seul à avoir été surpris des affiches de Rael apposés sur les panneaux d’affichage réservés à l’affichage d’opinion et aux associations à Decazeville, à côté d’affiches de la CGT.

Rappelons que Rael est considéré comme une secte en France dans un rapport parlementaire de 1995.

La CGT a fort heureusement rapidement recouvert ces affiches de la secte Rael.

Photo : jlc (Créative Commons) - cliquez sur la photo pour l'agrandir

08/02/2017

Zones commerciales en Aveyron, la fuite en avant continue

On ne compte plus les projets de zones commerciales en Aveyron.

estreniol-eldorado -googleearth.jpgAprès l’énorme réalisation de l’Estréniol à Rodez qui s’agrandit encore, le projet de la zone de Savignac à Villefranche, le projet de la zone du Centre à Decazeville, la future zone de Prignolles à Millau, voilà que l’on nous annonce un projet au sud de Rodez, à Malan.

On connaît maintenant très bien les impacts de la grande distribution sur les commerces des centres villes.

Comment la france z tué ses villes.jpgLecteur assidu du blog d’Olivier Razemon et également lecteur de ses nombreux ouvrages écrits seul ou en collaboration avec d’autres spécialistes de la mobilité et de l’aménagement urbain, j’attendais avec impatience la sortie de son dernier livre : “Comment la France a tué ses villes“.

L’auteur s’est promené dans toute la France et a fait le constat amer de la désolation qui règne dans les villes moyennes et petites villes de notre pays. La fermeture des commerces (le phénomène des vitrines vides) et le nombre de logements vacants de longue durée atteignent des sommets alarmants. Cela entraine l’appauvrissement de ces villes et une dégradation de leur environnement et de leur cadre de vie.

Commerces abandonnés - 39 rue Gambetta.jpgL’Aveyron est bien sûr touché par ce phénomène, à divers degré selon la ville bien sûr.

Pour Olivier Razemon, “une foule de coupables sont désignés : l’e-commerce, les loyers commerciaux trop élevés, la crise, les métropoles… Ces facteurs ont bien un impact mais cela reste un impact limité sur d’autres. Internet ne nuit pas aux boulangeries. Pourtant, ces dernières ferment. La crise n’explique pas tout non plus : quand on regarde les chiffres, les gens sont plus riches qu’avant, car oui, le niveau de vie continue à croitre en France. Ce paradoxe est très visible à Aurillac, Vitré, Rodez : ce sont des villes où le chômage reste plutôt faible mais les commerces ferment quand même…

Figeac - Rue d'Aujou -Commerces.jpgIl faut arrêter de croire que la création d’une activité économique crée des emplois nets. C’est sur la base de cet argument de l’emploi que les élus acceptent la construction de centres commerciaux. Or, si des emplois sont bien créés, davantage encore sont détruits dans les centres-villes !

Il n’y a pas de grand complot… Il s’agit juste d’une pensée à court terme d’hommes et de femmes élus pour 5 ans, de représentants de la grande distribution mais aussi de nous tous, collectivement. Si tous les Français décidaient d’aller dans les commerces de proximité plutôt que d’aller faire leurs courses uniquement au centre commercial, cela aurait un réel impact positif. La qualité de vie, c’est aussi de pouvoir aller acheter son pain à pied… “.

Mais pour Olivier Razemon il y a une autre cause à cet exode vers les centres commerciaux. “L’un des aspects de l’urbanisme commercial réside dans l’aménagement purement routier du territoire. On a installé les centres commerciaux en dehors des villes et on a multiplié les infrastructures routières pour y accéder : voies d’accès, rocades, parkings…

 

Une zone commerciale au sud de Rodez

Jean-Philippe Sadoul, maire de Luc-Primaube et vice président de Rodez Agglo souhaite accueillir sur la zone de Malan une zone commerciale « pour procéder à un rééquilibrage naturel, nord et sud ».

Pour expliquer la création de cette zone commerciale au sud de Rodez, Jean-Philippe Sadoul invoque la concurrence d’Albi qui avec la RN 88 à 2x2 voies se rapproche de Rodez à grande vitesse.

Il est pour le moins étonnant que les élus, après avoir réclamé à corps et à cris ce doublement de la RN 88 pour soit disant « désenclaver » l’Aveyron, s’aperçoivent maintenant que le désenclavement se fait dans les deux sens.

Cela fait plus de dix ans que je le dis et que nous le disons avec les Verts de l’Aveyron. Nous avions même édité un document sur les conséquences du doublement intégral de la RN 88 en 2009.

Que disions nous dans ce document concernant les conséquences du doublement intégral de la RN 88, axe européen Séville-Varsovie, projet du siècle dernier appelé plus communément « la diagonale des fous » sur l’attractivité commerciale ?

D’abord que l’attractivité commerciale va toujours dans le sens province-métropole et rarement à l’inverse et donc, qu’avec cet axe routier en 2x2 voies, l’attractivité commerciale de Toulouse et d’Albi serait importante.

Nous précisions que si le doublement intégral de la RN 88 voyait le jour, le taux d’évasion commerciale de la zone de Rodez vers Albi et Toulouse ne fera que progresser avec des conséquenses fortes sur l’emploi local.

Et bien nous y voilà !

Et que proposent les élus pour contrer cette évasion commerciale vers Albi et Toulouse ? Tout simplement de créer une zone commerciale de plus au sud de Rodez. On tombe sur la tête !

Quand allons-nous arrêter cette fuite en avant ! Il est bien évident que ce projet va avoir une fois de plus un impact négatif sur les commerces du centre-ville de Rodez, mais aussi sur les petits commerces des villages aux alentours et sur ceux des territoires voisins. 

Il est temps que le SCOT Centre-Ouest Aveyron, dont M. Sadoul est le président, se penche sur ce grave problème.

Ce projet à Malan, tout comme celui de Savignac à Villefranche sont les projets de trop pour le centre-ouest Aveyron.

Je nuancerai mon propos pour le projet de la zone du Centre à Decazeville, car il est de beaucoup moindre importance et qu’il se trouve pratiquement en centre-ville. En cela, il peut au contraire créer une dynamique avec les commerces du centre-ville si on favorise notamment des liaisons piétonnes sécurisées (voire mécanisée avec un escalator place du 10 août par exemple) entre la zone du Centre et la rue Cayrade.

On voit de plus en plus de centres commerciaux tomber en désuétude, certains même ferment. Allons-nous nous retrouver dans quelques années avec des friches commerciales qui coûteront cher aux contribuables aveyronnais, comme va aussi coûter très cher la nécessaire rénovation des centres villes de nos petites villes aveyronnaises abandonnés par les commerces et la population ?

 

La priorité reste de favoriser la fréquentation des commerces des centres villes 

Mais comment ?

Cahors - Rue Clémenceau -Google Earth.jpgOlivier Razemon donne quelques pistes : « Dès lors, en centre-ville, à Agen, à Tourcoing, à Bourg-en-Bresse ou à Loches (Indre-et-Loire), les commerçants, interrogés par les élus ou par la presse régionale, réclament des places de stationnement pour leurs clients, de préférence gratuites…Hélas, cela ne fonctionne pas. A tout prendre, lorsqu’il est motorisé, le consommateur préfère « aller » à l’hyper plutôt que de chercher une place, même gratuite, en ville. Quant au citadin, celui qui vit à quelques centaines de mètres des commerces, il irait bien faire ses courses dans le centre. Mais voilà, on a transformé sa ville et ses trottoirs en parkings, pénibles à arpenter à pied. »

Car oui, les clients des commerces des centres villes veulent de l’espace plus que des places de stationnement.

L’idée selon laquelle la vitalité des commerces dépend de sa capacité à y accéder en voiture a la vie dure. Mais elle ne résiste pas à l’épreuve des faits. Des études prouvent le contraire. Les clients qui recourent à la marche, au vélo et aux transports collectifs sont meilleurs clients que ceux qui viennent en voiture. S’ils consomment et achètent moins par visite, ils reviennent plus souvent.

Olivier Razemon cite le cas de Rouen :

“ A la demande de la métropole de Rouen, le cabinet Bfluid a demandé aux commerçants rouennais (ici, pages 70-71) quels étaient les principaux freins au shopping. 50% à 78% d’entre eux ont répondu : « pas assez de stationnement ».

Puis on a posé la même question à leurs clients. Entre 20 et 22% ont répondu, comme les commerçants, que le manque de stationnement constituait le principal frein. Les autres ont évoqué le bruit et la circulation, les obstacles sur les trottoirs, le manque d’espace pour marcher…

commerces,grande distribution,centres-villes,voiture,vélos,piétonsCette enquête est à rapprocher d'un récent sondage réalisé à Thionville où la mairie a décidé d'ouvrir trois rues piétonnes aux voitures. 74% des personnes ayant répondu à ce sondage par internet désapprouvent cette expérimentation et 22% l'approuvent. Certes, c'est un sondage par internet et il convient de prendre toutes les précautions d'usage. Mais les résultats sont à rapprocher de l'enquête de Rouen.

D’ailleurs certaines associations de commerçants l’ont très bien compris et travaillent de concert avec les associations faisant la promotion du vélo et de la marche, offrent des bons d’achats aux cyclistes, mettent des vélos à gagner lors d’animations commerciales...

Faites vos courses à vélo.jpgIl suffirait donc dans un premier temps d’améliorer l’espace public des centres villes en favorisant l’apaisement de la circulation et en facilitant l’accès et le déplacement des piétons et cyclistes pour avoir une première réponse à cet exode vers les centres commerciaux des périphéries.

Il faut rendre les centres villes agréables à arpenter et à vivre. Et cela ne demande pas beaucoup d’argent. Il faut avant tout de la volonté.

On retrouverait de plus une ville moins bruyante, moins polluée, plus conviviale, avec une meilleure sécurité routière, et donc plus apte à accueillir de nouveaux résidents dans les projets de rénovation de l’habitat.

Il n’est pas encore trop tard, mais il faut faire vite.

 ________

A lire également :

Chronique du cycliste et du piéton (1) : notamment pour les chapitres consacré aux mobilités actives, commerces et centres villes.

Modes actifs de déplacement sur le Bassin, où en est-on ?

 

Interview d'Olivier Razemon au Nouvel Observateur : 

Les centres-villes meurent - Comment peut-on les sauver ?

 

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

1 – Zones de l’Estréniol et Eldorado à Rodez

2 – Comment la France a tué ses villes - Olivier Razemon

3 - Commerces abandonnés rue Gambetta à Decazeville

4 – Commerce rue d’Aujou à Figeac. Il y a encore peu de temps, cette rue était très commerçante. En quelques mois, la moitié des commerces a mis la clé sous la porte et les locaux sont à vendre ou à louer.

5 - Rue Clémenceau à Cahors. Toutes les rues dans le centre commerçant et historique de Cahors sont en zones de rencontre : limitées à 20 Kmh et les cyclistes peuvent rouler dans les deux sens dans les rues à sens unique. Un exemple à suivre.

6 - Thionville - Sondage - Le Républicain Lorrain

7 - Animations commerciales pour favoriser la venue de clients à vélo

06/02/2017

Chronique du cycliste et du piéton (1)

Je vais essayer de tenir régulièrement sur ce blog une petite chronique concernant les modes actifs (marche et vélo) et les entraves que ces modes de mobilité subissent de la part des collectivités ou d’autres acteurs décisionnels. Mais je noterai aussi les actions et aménagements que des collectivités plus éclairées et audacieuses mettent en place pour les favoriser.

 

Une voie de plus fermée aux cyclistes du Bassin

accès rue A. Grange de la RD 840.jpgLe Conseil Départemental a décidé de fermer l’accès à la rue des Granges à Viviez depuis la RD 840 sans prendre réellement une fois de plus en compte les conséquences pour les cyclistes.

En effet, cette rue représentait une alternative sécuritaire au passage resserré dangereux du pont sur le Riou-Mort de la RD 840 pour les cyclistes arrivant de Boisse-Penchot et une voie naturelle pour rejoindre la RD 5 vers Aubin en évitant ainsi le giratoire de Laubarède.

Pourquoi ne pas fermer cette voie aux seuls véhicules motorisés par des plots mais laisser l’accès aux cyclistes venant de Boisse-Penchot.

La véloroute de la Vallée du Lot sera opérationnelle dès cet été. Une liaison cyclable allant de la gare de Boisse-Penchot à Viviez, entrée du Bassin, est indispensable. Le Département et Decazeville-Communauté feraient bien de se pencher sur cette liaison courte (moins de 3 km) qui permettrait de relier la Vallée du Lot au Bassin urbain de Decazeville. Il existe seulement deux à trois points sensibles à régler pour que cette liaison soit opérationnelle rapidement. Avec de la volonté, il est donc possible de réaliser rapidement cette liaison.

Mais en attendant (le moins possible) il me semble important de garder l’accès à la rue des Grange aux cyclistes arrivant de Boisse-Penchot.

Centre-Presse du 13 février apporte des précisions concernant la fermeture de la rue des Grange.

La rue des Granges ne sera pas fermée aux cyclistes.jpg

Cette rue ne sera donc pas fermée aux cyclistes.

Voila une bonne nouvelle. Il n'en demeure pas moins qu'une voie cyclable entre le pont de Boisse-Penchot et la rue des Granges semble souhaitable tant pour la sécurité des cyclistes que pour le développement du tourisme cyclable sur le Bassin.

 

Le retour de la voiture en ville :

Bourges - Faites vos courses à vélo.jpgLes commerçant de Bourges ont bien compris que favoriser l’usage du vélo en ville peut leur être bénéfique et ils n’hésitent pas à donner quelques petits avantages à ceux qui viennent leur rendre visite à vélo dans le centre ville.

La municipalité de Bourges n’a visiblement pas la même approche sur l’usage du vélo et de la marche. L’aménagement de ce tronçon de la rue Emile Martin est une caricature de cette politique du retour de la voiture en ville que tentent de mettre en place certaines municipalités, principalement à droite, mais pas seulement.

Bourges - Configuration de la rue Emile Martin.jpgTout ce qu'il ne faut pas faire est dans cette image : circulation à double sens sans prévoir des voies pour les vélos et le pire, empiètement du stationnement des véhicules motorisés sur les trottoirs, laissant peu de place aux piétons et aux personnes à mobilité réduite. Tout simplement honteux !

 

A Thionville, depuis 2014 et l’arrivée d’une municipalité de droite, la voiture revient en force dans le centre ville. C’est à la demande des commerçants que certaines rues piétonnes seront ouvertes aux voitures de 17h à 19h après les avoir ouvertes de 9h à 12h. La piétonisation va donc devenir l’exception dans ces rues. Visiblement, les commerçant de Thionville n’ont pas la même vision qu’à Bourges.

 

Rappelons cette enquête réalisée à Rouen que rapporte Olivier Razemon sur son blog : « le cabinet Bfluid a demandé aux commerçants rouennais (ici, pages 70-71) quels étaient les principaux freins au shopping. 50% à 78% d’entre eux ont répondu : « pas assez de stationnement ».

Puis on a posé la même question à leurs clients. Entre 20 et 22% ont répondu, comme les commerçants, que le manque de stationnement constituait le principal frein. Les autres ont évoqué le bruit et la circulation, les obstacles sur les trottoirs, le manque d’espace pour marcher… »

 

Si la possibilité donnée aux vélos de circuler librement dans les rues est primordiale, leur stationnement est tout aussi important. Il faut donc des stationnements nombreux et adéquats avec de vrais arceaux qui permettent de placer son antivol correctement. Il faut arrêter d’installer des pinces-roues inefficaces qui de plus, voilent les roues des vélos.

vélo cargo - emplacement stationnement.jpgComme les commerçants de Bourges, les grandes enseignes ont aussi bien compris les avantages qu’il y avait à favoriser les modes actifs pour accéder à leurs commerces situés en centre ville. Sur la photo ci-contre, cet emplacement sécurisé pour un vélo cargo devant la vitrine de la Fnac de la place Kléber à Strasbourg est un exemple dont peuvent aussi s’inspirer les collectivités et les petits commerces des centres villes.

 

Une enquête récente sur le classement des villes les plus dynamiques d’un point de vue commercial en France a été réalisée par Procos.

De manière générale, Procos retrouve un élément commun entre tous ces territoires. Ils mènent tous «une politique concertée entre les acteurs, maîtrisée sur le plan de l'urbanisme commercial, multidimensionnelle en intégrant logements, transports, vie économique et sociale, activités culturelles et touristiques».

Retrouvez le dossier de presse de Procos en cliquant ici.

Pour Olivier Razemon, ce n’est pas un hasard si ces villes dynamiques d’un point de vue commercial sont aussi celles qui favorisent le plus la circulation des vélos.

 

Accidents de cyclistes

2016, la terrible année pour les cyclos aveyronnais -DDM-251216.jpegL’année 2016 a été terrible pour les cyclistes aveyronnais, principalement les cyclotouristes et les cyclosportifs. Les causes de ces accidents sont multiples et elles sont énumérées dans cet article de La Dépêche du Midi.

Une des principales causes de ces accidents est le non respect par les automobilistes de la distance de 1,50 mètre lors du dépassement des vélos.


Dernièrement, une cycliste en a fait les frais lors d’un dépassement du côté de Saint-Affrique. Elle a été touchée par le rétroviseur d’un véhicule qui l’a renversée.

Millau - Le vélo, un luxe vulnérable en ville.jpgMais des accidents arrivent aussi en ville. Ce témoignage d’une cycliste millavoise victime elle aussi de la violence routière d’une voiture en dit long sur la méconnaissance des règles et le mépris de certains automobilistes vis à vis des cyclistes.

Les collectivités ont une carte importante à jouer dans les aménagements, l’enseignement et l’application des règles du code de la route tant par les cyclistes que par les automobilistes. Pour les aménagements, c’est leur rôle direct. Elles doivent réaliser des aménagements en faveur des modes actifs en lien étroit avec les associations de défense des cyclistes locales (commune ou département).

Pour l’application des règles, c’est aussi leur rôle de verbaliser les automobilistes imprudents que ce se soit en circulation ou en stationnement.

La formation des cyclistes peut être dispensée par les associations locales soutenues par les collectivités.

 

Piétons

Rodez Agglo est en train de comptabiliser sur certaines rues du centre ville de Rodez le nombre de passage de piétons. Si cette action n’a pas directement vocation à favoriser le passage de piétons sur ces axes, elle permettra de répondre aux commerçants et futurs commerçants qui souhaitent s’installer à Rodez. Mais il serait souhaitable que les élus et urbanistes de l’Agglo mettent également en place une politique favorable aux piétons et aux cyclistes sur leur territoire.

Il serait peut-être aussi urgent que Rodez et l’Agglo se penchent sur l’accidentologie des piétons sur son territoire. Cela devient inquiétant, notamment dans la traversée des giratoires de la RN 88 et en centre ville de Rodez. Des aménagements pour réduire la vulnérabilité des piétons doivent rapidement être mis en place, notamment en réduisant la vitesse des véhicules motorisés.

ligne-désir-Stg-282-768x576.jpgOlivier Razemon (encore lui) consacre une note à la “ligne de désir“. Sous ce titre poétique, il s’agit ni plus ni moins que des cheminements inventés par les piétons et parfois les cyclistes qui ont créé leurs propres chemins, préférant “couper“ parce que ça fait gagner du temps et que c’est plus pratique, notamment pour leurs trajets quotidiens.

Il serait intéressant que les aménageurs tiennent compte de ces usages et que la “ligne de désir“ ne soit plus ignorée, mais au contraire préférée lors des aménagements.

 

Aller au travail à vélo

Si en Occitanie la voiture représente le moyen le plus répandu pour se rendre à son travail à près de 80 %, le vélo reste marginal mais prend de plus en plus de place comme mode de déplacement principal. Les cyclistes allant à leur travail à vélo vivent plutôt dans les centres villes des grands pôles urbains où les aménagement sont plus nombreux et sécurisés et leur distance est généralement moins de cinq kilomètres. Les hommes ont davantage recours au vélo, les cadres et professions intellectuelles supérieures plus que les employés et ouvriers. En revanche, l’usage du vélo varie peu selon l’âge.

Retrouvez cette enquête de l’Insee en cliquant ici.

 

Vélo et tourisme

La véloroute de la Vallée du Lot avance rapidement entre Bouillac et Grand-Vabre. J’y consacrerai une note à part 

A noter cette initiative intelligente de Najac qui vient d’acheter 20 vélos à assistance électrique pour 60 000 € avec des aides possibles à hauteur de 80 %. Ces vélos seront gérés par la base de pleine nature de Najac (AAGAC). Le but de ces achats de VAE est de créer une liaison interbastides dans le cadre du développement touristique de l’ouest aveyronnais.

Un exemple à suivre pour Decazeville Communauté. Encore faut-il qu’il y ait une volonté de favoriser l’usage du vélo. Ce qui est loin d’être le cas, du moins pour les communes urbaines. J’y reviendrai là aussi dans une prochaine note.

 

Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

1 - Rue des Granges - GoogleEarth

2 - Association des commerçant de Bourges

3 - Mairie de Bourges

4 - Vélo cargo - Grégory Delattre à Strasbourg

5 - Article de La Dépêche du Midi

6 - Article de Centre-Presse

7 - Ligne de désir - Olivier Razemon

10/10/2016

Bienvenue au Salon Eco-Énergies 2016… de Carmaux

salon eco-energies 2010-dkz mp.jpg

On est bien heureux d’apprendre à travers un récent article de la presse quotidienne régionale que le Bassin se tourne vers les énergies “propres“ en aménageant le parc photovoltaïque de La Découverte. Malheureusement, la réalité est toute autre. J’ai dit dans des précédentes notes tout le mal que je pensais de la manière désastreuse dont a été suivi ce projet par le président de la Communauté de communes. Projet qui aurait pourtant pu être exemplaire.

 

Mais concernant les énergies “propres“ sur le Bassin, un autre point est passé pratiquement inaperçu.

carmaux-salon enr.jpgLe Salon Eco-Énergies qui avait lieu tous les deux ans en octobre au Laminoir à Decazeville semble bien mort… et enterré. Du moins à Decazeville. Car il renait pratiquement sous la même forme depuis deux ans à Carmaux.

decazeville,énergies renouvelables,photovoltaïque,salon eco-energies midi-pyrénéesPersonne n’a semble-t-il trouvé à la Communauté de communes l’intérêt de maintenir ce Salon sur notre territoire.

Pourtant, les entreprises, les associations, les acteurs régionaux des énergies renouvelables qui étaient présents sur ce Salon étaient globalement satisfaits des affaires et des contacts qu’ils y trouvaient. Les visiteurs également. Même si le dernier Salon de 2014 avait connu une fréquentation en légère baisse du fait de la diminution drastique de son budget, il n’y avait aucune raison de l’abandonner alors que justement, on n’a jamais autant parlé des énergies renouvelables.  

vélo-salon eco-energies 2010 decazeville.jpgPeut-être, les élus de la Communauté de communes n’ont-ils pas été capables de trouver les quelques 8 000 à 13 500 € que coûtait à la communauté de communes cette animation économique importante qui apportait une image positive et dynamique à notre territoire. Ils auraient pu éventuellement puiser dans les recettes qui seront générées par le parc photovoltaïque de la Découverte et qui avoisineraient les 140 000 €. C’est en tout cas ce qui nous était indiqué sur la délibération proposée à la Communauté de communes le 6 décembre 2012. Nous aurait-on trompé là aussi ?

stand enercoop -seemp-dkz 2012.jpgEn vérité, c’est un choix délibéré. En matière énergétique, la Communauté de communes se moque maintenant complètement des énergies renouvelables, sauf pour les ressources financières qu’elles peuvent apporter directement bien sûr. Mais leur réflexion ne va pas plus loin. Ils n’ont même pas conscience que c’est l’avenir de notre société, mais aussi de notre territoire.

En matière énergétique, seuls comptent pour la plupart des élus les petits arrangements avec Enedis, GrDF et le Sieda pour placer par exemple les compteurs Linky et Gazpar et les antennes nécessaires à leur fonctionnement à Decazeville ou pour installer les bornes pour la recharge de voitures nucléaires.

Seuls comptent les petits arrangement avec GDF-Suez-Coffely pour installer un groupe de cogénération gaz à la chaufferie bois de Decazeville qui va ainsi altérer son bilan environnemental. 

vehicule solaire semaine enr 2002.jpgRappelons tout de même que le Salon Éco-Énergies était né à Decazeville par la seule volonté de la mairie de Decazeville. Ce sont les services de la commune, avec un important travail de Myriam de Marcos, qui avaient assuré l’organisation de cette Semaine des Energies Renouvelables du 24 au 28 octobre 2002.

Ce n’est qu’en 2004 que la Communauté de commune a repris avec succès son organisation… pour l’abandonner piteusement dix ans plus tard.

 

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1 - Salon Eco-Energie MP de Decazeville en 2012 

2 et 3 - Salon Eco-Energies de Carmaux - 8 octobre 2016

4 - Sur le stand vélo du Salon Éco-Énergies MP 2010 de Decazeville : Jean-Louis Calmettes : AF3V et ADDSCA, Michel Jacquemin de Ebike Discount et Michel et Danièle Guillermou, cyclo-randonneurs et membres de Cyclo Camping International.

5 - Lors du Salon Éco-Énergies MP 2012 de Decazeville, sur le stand d’Enercoop.

6 - Semaine des énergies renouvelables 2002 à Decazeville avec le véhicule solaire

19/09/2016

Opération “ dépollution-repollution “ sur le site Umicore du Mas à Viviez ?

Les opposants au projet viviezo-aubinois montent au créneau.jpg

Vous avez aimé l’opération “ dépollution “ d’Umicore à Viviez ?

Vous adorez sûrement l’opération “repollution “ de Séché Environnement-Sévigné !

L’opération “ dépollution “ de la décharge industrielle du Mas se termine. Mais au lieu de laisser ce site retrouver peu à peu un aspect naturel, un nouveau projet de stockage de déchets arrive porté par Séché Environnement et Sévigné.

Pourtant, dans sa deuxième phase, le programme de “ dépollution “ de la zone du Mas prévoyait une revégétalisation avec plantation d'arbres de l'ensemble des sites dépollués.

Que vient faire ce projet privé de traitement et de stockage de déchets sur ce site ? D’autant plus que la meilleure solution et la moins onéreuse pour les déchets aveyronnais a été balayée d’un revers de main par les élus départementaux et du SYDOM. Elle permettait pourtant une gestion publique des déchets.

Que se cache-t-il derrière ce revirement d’Umicore ? Il serait dommage pour cette entreprise se voulant exemplaire que la deuxième phase de ce programme ne soit pas respectée !

16/09/2016

Les compteurs communicants arrivent sur Decazeville

mairie-central-telephonique.jpg

Si la pose des compteurs « Linky » d’Enedis (ex ErDF) est prévue sur Decazeville en 2018, il semble que pour les compteurs « Gazpar » de GrDF, ce délai semble imminent.

Le point 28 du conseil municipal du 22 septembre 2016 traite de l’installation de deux concentrateurs GrDF sur Decazeville destinés à collecter les données des compteurs communicants « Gazpar » qui seraient déployés sur la ville.

Cliquez dessus pour agrandir.

point28.jpg

 

Bien entendu, en donnant l’autorisation à GrDF d’installer ces concentrateurs, nous acceptons de fait l’installation des compteurs « Gazpar », mais ce sera aussi par la suite, la quasi impossibilité de refuser les compteurs « Linky » d’Enedis.

Il est donc important de s’opposer à cette délibération.

C’est pour cela que je demande d’abord son retrait de l’ordre du jour.

Mais nous devons aller plus loin. Le règlement intérieur du conseil municipal permet aux conseillers municipaux de soumettre des vœux et des motions. J’ai donc soumis ce jour une motion à Monsieur le Maire de Decazeville et j’ai adressé un courrier à chaque conseiller municipal afin de les informer sur cette motion.

Pour le bien-être des habitants de notre ville, pour la protection de leurs libertés individuelles, pour éviter une gabegie financière inutile, j’espère que nous serons nombreux à adopter cette motion.

 

Le texte de cette motion figure ci-dessous.

 

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Motion présentée par Jean-Louis Calmettes

La pose de compteurs communicants fait l’objet d’un fort refus de la part des particuliers.

Ce refus est suscité pour plusieurs raisons, dont la principale est le souci de protection de la santé des habitants, à commencer par celle des enfants. En effet, s'ils sont installés, les compteurs communicants émettront des ondes-électromagnétiques que GrDF présente comme anodines, ce qui est fortement contesté par diverses associations comme Robin des Toits, PRIARTEM, le CRIIREM.

D'autre part, des programmes de mise en place d'autres compteurs communicants sont en cours, en particulier pour l'électricité (compteur "Linky" d'ErDF) et éventuellement pour l'eau (deux compteurs : eau chaude et eau froide). Accepter ces programmes aboutirait à avoir jusqu'à 4 compteurs pour chaque logement, démultipliant ainsi les risques.

Qui plus est, pour exploiter les fonctions des compteurs communicants, ErDF injecte des signaux dans le circuit électrique des habitations, par la technologie CPL (Courant porteur en ligne). Or, les câbles des habitations n'ont pas été prévus pour cela, ils ne sont pas blindés, et de fait le CPL génère des rayonnements nocifs pour la santé des habitants et particulièrement celle des enfants car ils sont plus vulnérables face aux risques causés par ces technologies.

Il est très important de noter que :

  • depuis le 9 février 2015, la loi n° 2015-136 dite "Abeille" interdit le wi-fi dans les crèches et le limite dans les écoles.
  • depuis le 31 mai 2011, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) classe "cancérogènes possibles" (Groupe 2B) les rayonnements issus de la téléphonie mobile, du wi-fi, du CPL, etc.

Par ailleurs, toutes les compagnies de réassurance excluent la prise en charge en Responsabilité Civile des dommages liés aux ondes électromagnétiques.  

Même si la question de la santé publique est cruciale, d'autres raisons importantes poussent à rejeter la demande de GrDF :

  • les compteurs communicants, bien que prétendus "intelligents", sont aisément piratables. Bien sûr, les installateurs assurent que tout est "parfaitement sécurisé", mais l'actualité montre que des systèmes supposés être encore bien plus "sécurisés" (banques, ministères, etc) sont régulièrement pris en défaut.
  • les promoteurs des compteurs communicants prétendent qu'ils permettront de faire des économies d'énergies. Cette affirmation est fortement contestée par les associations. Des mesures simples permettent de réaliser des économies d’énergie beaucoup plus efficacement.
  • l'installation massive de compteurs communicants est prétendue indispensable pour le développement des énergies renouvelables en France, mais l'installation généralisée de tels compteurs a été abandonnée par l'Allemagne, alors que ce pays développe beaucoup plus massivement les énergies renouvelables.
  • les compteurs communicants, s'ils sont installés, permettront aux opérateurs de recueillir d'innombrables données sur notre vie privée, utilisables à des fins commerciales mais aussi éventuellement de surveillance et donc de remise en cause des libertés individuelles et publiques.
  • Par ailleurs, une étude de la CRIIREM datant de 2010 avait noté que les locaux de la mairie de Decazeville subissaient déjà de forts rayonnements électromagnétiques dus à la proximité du central téléphonique. Il n’est donc pas souhaitable d’en rajouter avec l’installation d’un concentrateur.

 

Notez enfin que les compteurs actuels fonctionnent tout à fait correctement et que leur non remplacement par des compteurs "communicants" ne pose donc aucun problème. Il est par ailleurs possible depuis longtemps de signaler à votre fournisseur, par téléphone ou par le web, la consommation réelle affichée par votre compteur, de façon à éviter toute surfacturation due à une estimation imprécise.

De nombreuses communes petites et grandes ont pris des arrêtés afin d’interdire la pose de ces compteurs communicants chez les particuliers et d’équipements connexes sur le domaine public.

Elles sont à ce jour plus de 250 dont des villes importantes comme Caen, Fontenay, Bondy Bagnolet, mais aussi de nombreuses petites villes et villages dans toute la France, y compris en Aveyron dont Saint-Victor-et-Malvieu, Villeneuve-d’Aveyron, La Bastide-Pradines, Monteil, Foissac...

Et ce n’est qu’un début.

Des collectifs opposés à la pose de ces compteurs communicant existent partout en Aveyron, y compris sur le Bassin où une trentaine de personnes se sont retrouvées en février dernier alors que l’on parlait tout juste de ce problème.

 

Il est donc prématuré de donner l’autorisation à GRDF d’installer ces concentrateurs sur le domaine public.

Nous devons au contraire prendre des délibérations afin de nous opposer à l’installation de ces équipements ainsi que des compteurs communicants.

 

  • Considérant que les compteurs communicants sont facteurs de risques pour la santé des habitants et pour le respect de leur vie privée ;
  • Considérant qu'il n'est économiquement et écologiquement pas justifié de se débarrasser des compteurs actuels qui fonctionnent très bien et ont une durée de vie importante ;
  • Considérant que les communes ont pour vocation de servir l'intérêt général, et que les programmes de compteurs communicants visent au contraire à favoriser des intérêts particuliers, notamment commerciaux,

 

le Conseil municipal de Decazeville :

  • décide que les compteurs de gaz de Decazeville ne seront pas remplacés par des compteurs communicants, et qu'aucun système relevant de la téléphonie mobile (GPRS ou autre) ne sera installé dans la commune par GrDF ou une société agissant pour le compte de GrDF.
  • demande au Syndicat Intercommunal d'Énergies du Département de l’Aveyron (SIEDA) d'intervenir immédiatement auprès de GrDF pour lui signifier que les compteurs communicants et les concentrateurs ne doivent pas être installés à Decazeville.

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Le conseil municipal se déroulera le jeudi 22 septembre à 18 h, salle du conseil municipal au premier étage de la mairie de Decazeville. L’accès est libre mais il n’est pas possible au public de s’exprimer sans y avoir été autorisé auparavant par le maire.

 

Pour plus d’informations sur ces compteurs communicants, je vous propose le site créé par Stéphane Lhomme, conseiller municipal de Saint-Macaire en Gironde, première commune a avoir délibéré sur le non remplacement des compteurs existants par des compteurs « Linky » et « Gazpar ».

Stéphane Lhomme fait des conférences dans toute la France. Il sera vraisemblablement à Gramat dans le Lot le 15 octobre (date à confirmer).

18/07/2016

La Découverte : et si nous nous inspirions de nos voisins du Cantal ?

Piscine flottante - Plage de Ouilhes3.jpg

Personne n’a la science infuse. Les élus pas plus que les autres. Aller voir ce qui se fait ailleurs donne parfois des bonnes idées pour peu que ce soit adaptable localement. Et il ne faut parfois pas aller bien loin.

J’étais dimanche dans le Cantal voisin, autour du lac de Saint-Etienne-Cantalès, situé à une quinzaine de kilomètres d’Aurillac et à une heure environ de Decazeville. Le lac de Saint-Etienne-Cantalès est un lac de barrage (du même nom) de 562 hectares sur la Vallée de la Cère avec un rivage assez découpé.

En bordure de ce lac, se trouvent de nombreux aménagements touristiques pour pratiquer des activités nautiques ou simplement se baigner, se bronzer, pêcher, se restaurer…

Certains de ces aménagements datent d’un moment. Je pense notamment à la plage du Ribeyrès que je fréquentais un peu dans ma jeunesse.

Puech des Ouillhes - chemin piétonnier.jpg

Mais d’autres sont plus récents. Ils ont pu être réalisé grâce à l’appel à projets nationaux des Pôles d’Excellence Rurale. Celui-ci a été mené à bien par la CABA (Communauté d’Agglomération du Bassin Aurillac), la communauté de Communes Entre 2 lacs et la commune de Lacapelle-Viescamp avec les soutiens de l’État, de l’Europe, de la Région Auvergne, du Département du Cantal, d’EDF et des acteurs privés et associatifs. La convention a été signé en janvier 2012 et les projets lancés immédiatement.

La communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin avait elle aussi bénéficié en 2012 de moyens financiers dans le cadre des Pôles d’Excellence Rurale pour la mise en place des Maisons de Santé et l’accessibilité aux transports (création de la deuxième ligne du TUB).

Piscine flottante - Plage de ouilhes4.jpg

Je suis donc allé voir quelques uns de ces aménagements.

Tout d’abord à la plage du Puech des Ouilhes sur la commune de Lacapelle-Viescamp.

Là, se trouve une magnifique plage de sable avec à l’arrière des points ombragés sur l’herbe. Egalement à l’arrière de la plage, se trouve un bar-restaurant-glacier, un poste de secours, des toilettes et des douches et des jeux d’enfant.

Particularité de ce lieu de baignade, une piscine flottante du meilleur goût constituée de modules hexagonaux comprenant deux bassins et un solarium.

Des quais situés de chaque côté du bras de la presqu’île permettent d’amarrer des bateaux.

Puech des Ouilhes - passerelle et mobilier bois.jpg

Un chemin piétonnier ombragé fait tout le tour de la presqu’île et une passerelle bois permet de rejoindre une petite île. Quelques transats en bois confortables complètent ce décor.

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Après une visite au belvédère et un passage sur le barrage de Saint-Etienne-Cantalès d’où j’ai pu apercevoir des chalets flottants, je me suis rendu sur la plage de Renac sur la commune de Saint-Gerons.

chalets flottants.jpg

La plage de Renac, c’est en fait trois belles plages et de nombreux autres points de baignage. Pour compléter ces lieux de baignade, de nombreux chemins de promenade, un parc accrobranche et une passerelle himalayenne (qui m'a fait me souvenir du pont de Livinhac) pour rejoindre la plage d’Espinet. Je me suis bien sûr baigné à Renac dans une eau presque claire mais un peu fraîche tout de même.

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Dimanche, le monde était au rendez-vous tout autour du lac. Le beau temps et le début des vraies vacances y sont certes pour beaucoup. Mais les équipements aussi. Il n’y a pas de secret. Lorsque le lieu est bien aménagé en plage de baignade et qu’il comporte quelques activités annexes, il y a du monde. Le lac de Saint-Etienne-Cantalès connaît un regain d’activité depuis que ces aménagements ont été créés.

 

Quelques petites critiques ou conseils tout de même :

  • Vraiment trop de bateaux à moteurs, de jet skis et autres engins motorisés.
  • Trop de chiens non tenus en laisse sur la plage et dans l’eau qui n’encouragent pas certains à se baigner.
  • Beaucoup de voitures sur ces petites routes agréables du tour du lac qu’il ne faut surtout pas agrandir. Penser plutôt à modérer la vitesse de votre véhicule… ou bien à circuler à vélo.

 

De voir ces magnifiques réalisations dont certaines ne doivent pas coûter plus cher que l’aménagement d’une toute petite zone d’activité économique, j’ai bien sûr pensé à notre lac de la Découverte.

Nous avons bien sûr eu raison de faire réaliser en 2013 une étude sur son aménagement en zone de baignade et de loisirs. Mais voilà, depuis 2014, ce projet est au point mort. Alors on va me dire que les obligations budgétaires ont eu raison de ce projet. Certes, je veux bien comprendre qu’il y ait des retards à cause justement de problèmes financiers. Mais malheureusement, ce projet ne figure sur aucune projection programmatique pour le futur. Et c’est regrettable pour notre territoire, pour le tourisme mais aussi pour les habitants du Bassin et de la ville de Decazeville. Beaucoup de personnes, notamment les jeunes préfèrent les baignades en rivière ou en lac aux piscines.

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Nous avons à Decazeville un écrin magnifique pour réaliser un lieu convivial destiné à la baignade et à d’autres activités douces de pleine nature. A nous de trouver quelques moyens financiers et inscrivons nous dans un appel à projet qui porte ce genre d’aménagement, comme l’ont fait avec succès les collectivités autour du lac de Saint-Etienne-Cantalès.

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08/07/2016

Decazeville : le Tour est passé, et après…

Ça faisait longtemps que l’on avait pas vu autant de vélo dans la rue Cayrade. Il faut dire que tout est fait pour décourager les cyclistes ordinaires d’y venir.

Quoi qu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir.

Si le public était plutôt restreint lors du passage de la caravane, le monde est arrivé en masse pour le passage des coureurs.

Beaucoup d’applaudissements et d’encouragements lors de la montée de la rue Cayrade des deux échappés et du peloton. S’en est suivi le défilé des journalistes en moto, des voitures suiveuses des équipes… avant que le calme ne revienne et que chacun regagne son domicile avec le souvenir de cette journée historique.

Espérons que ce passage réussi du Tour de France décidera nos élus à enfin s’intéresser à la circulation des cyclistes dans notre ville.

 

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02/07/2016

Pour le maintien des chemins du Parc Intercommunal

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Il y a un mois, je me suis aperçu que certains chemins traversant le parc photovoltaïque en surplomb de La Découverte avaient été purement et simplement supprimés, des clôtures empêchant totalement le passage sur certains secteurs.

Ce n'était bien sûr pas prévu dans l'enquête publique de ce parc photovoltaïque.

J'ai donc pris contact avec la Communauté de communes et alerté son président.

Mais j'ai de plus profité du conseil municipal de hier soir pour proposer un vœu qui sera transmis à la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.

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Photovoltaïque - Photos - copie.jpgDès 2004, l’Agenda 21 du Bassin prévoyait de soutenir le développement des énergies renouvelables. Le projet de parc photovoltaïque sur le Parc intercommunal est réellement né en 2009.

L’enquête publique pour la réalisation de ce projet s’est déroulée du 8 juin au 9 juillet 2015. Le commissaire enquêteur a donné un avis favorable le 31 juillet 2015.

comparatif plans EP - PC-1015.jpgPour diverses raisons, la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin a déposé un nouveau permis de construire en octobre 2015, soit deux mois après les conclusions de l’enquête publique, agrandissant les surfaces de certaines zones sur la commune de Decazeville.

Les zones agrandies concernent le plateau de Nauquières qui avait été reboisé il y a maintenant plus d’une vingtaine d’années et le plateau situé en dessous allant de la barrière de Nauquières au dessus de Combes jusqu’au belvédère de l’Aérien à Decazeville.

Schéma zones 4,5,6,7.jpgDans cet agrandissement, les zones 4 et 5 du parc photovoltaïque ont été réunies et ceinturées par une seule clôture. Le chemin prévu dans l’enquête publique conduisant du bas de la zone 4 (barrière de Nauquières) jusqu’à la zone 6 a été supprimé.

Plus grave, une partie du chemin faisant le tour du plateau de Nauquières a été annexé par la zone 7 du parc photovoltaïque. serapias-2photos.jpgCe chemin très agréable et très prisé des promeneurs, abrite également une faune et une flore intéressante, témoin du passage de cet ancien terrain industriel en espace naturel. On peut notamment y découvrir depuis quelques années des espèces d’orchidées dont des Sérapias à languette. Si ces plantes n’ont pas été détruites dans la pose des clôtures, elles ne seront de toute façon plus visibles car annexées dans le périmètre de la zone photovoltaïque 7.

 (Voir le schéma à droite - Les flèches avec les numéros indiquent le numéro de la photo en haut de note et l'angle de prise de vue)

Il n’est bien sûr pas question de s’opposer à l’installation du parc photovoltaïque sur ces zones. C’est un projet que nous souhaitons voir aboutir dans les délais.

 

Mais la suppression de ces chemins est préjudiciable pour la libre circulation des promeneurs, randonneurs, cyclistes, naturalistes… mais aussi pour le développement d’un tourisme de découverte de notre patrimoine et de notre histoire sur le Parc Intercommunal.

C’est également préjudiciable au développement des énergies renouvelables car beaucoup vont rejeter la faute de la perte de ces chemins à la création de ce parc photovoltaïque.

Les retombées financières de ce parc photovoltaïque permettront très largement d’entretenir ces chemins.

 

Par ce vœu, nous demandons donc à la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin de tout mettre en œuvre pour maintenir ces chemins à la libre circulation des personnes comme cela était prévu dans l’enquête publique de juin et juillet 2015.

 

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Centre-Presse et Midi-Libre ont consacré un article sur ce problème dans leurs éditions du 13 juillet (cliquez sur l'article pour l'agrandir)

Des chemins annexés par le parc photovoltaïque -CP-130716.jpg

03/06/2016

Mieux respecter les animaux, c’est mieux respecter les Hommes

Il y a maintenant de nombreuses années que je défends la cause animale et que je milite contre l’exploitation des animaux sous toutes ses formes.

Bienvenue dans le comté de Mondalazc - Pipo.jpegVers la fin des années 1990, je soutenais et participais aux actions de l’association Causse en Liberté qui s’opposaient au parc animalier que voulait créer sur ce magnifique causse de Mondalazac le vicomte de La Panouse déjà propriétaire de plusieurs parcs animaliers. Malheureusement, nous avons perdu et ce parc s’est fait. Mais cette lutte m’avait très marqué. Elle m’avait aussi beaucoup appris pour la suite de mon militantisme tant pour la cause animale dans les parcs animaliers et cirques, que pour sa dimension non violente et culturelle. Je garde avec préciosité un livre dédicacé de Claude Nuridsany et Marie Perennou, auteurs du magnifique film Microcosmos, gagné à un « quine » organisé par Causse en Liberté. Mieux que de gagner un dindon ou un filet garni quand même ? Tout comme je garde le souvenir d’avoir assisté à la pièce d’Yves Garric « Les tigres de Cantagasse » jouée par la Compagnie du Théâtre à Moudre à la salle des fêtes comble de Salles-la-Source.

Le mémoire de sociologie que j’ai réalisé en 1998 dans le cadre d’études au CNAM partait de l’exemple de Mondalazac et traitait déjà d’un thème important à mes yeux : associations et conflits environnementaux.

Cliquez ci-dessous pour le découvrir (avec indulgence) :

Des moutons, pas des lions - Des vignes, pas des lignes - J-Louis Calmettes -1998-web.pdf

 

L’installation d’un parc animalier sur le type de Sigean à Millau est bien sûr une mauvaise nouvelle. Comment peut-on avoir des idées aussi saugrenues lorsque l’on est sur un territoire inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour son paysage culturel de l’agro-pastoralisme ? En plus d’une atteinte à l’intégrité des animaux, c’est un non sens !

 

cirque muller- lions.jpgQuoi de plus naturel ensuite de m’opposer aux cirques se déplaçant de ville en villes, transportant et exposant des animaux sauvages enfermés dans des cages minuscules.

Il y a quelque chose de dégradant à enfermer des animaux sauvages toute leur vie dans des cages, loin de leurs territoires d’origine et à les voir exécuter des numéros grotesques pour quelques frissons malsains.

Cirque avec animaux expliqué aux enfants.jpgIl n’y a surtout rien de pédagogique à les voir ainsi et il est navrant de voir des instituteurs amener leurs élèves dans les ménageries ou des parents amener leurs enfants dans ce genre de spectacle. Voir cette très belle illustration ci-contre.

cirque muller -kakemono rue gambetta.jpgJ’ai donc signé en 2009 la pétition de 30 Millions d’Amis pour des cirques sans animaux sauvages, et j’ai toujours soutenu cette position auprès de mes collègues du conseil municipal de Decazeville afin que nous n’accueillions pas de cirques avec des animaux. Je me suis trouvé bien seul.

J’ai bien sûr rejoint le récent groupe Facebook « L’Aveyron dit STOP aux cirques avec animaux » qui a déjà de nombreux abonnés.

 

De la même manière, je suis depuis de nombreuses années un militant anti-corrida, adhérent au CRAC. La corrida n’est pas un art, même pas une tradition française. C’est avant tout de la torture en réunion sur des animaux.

 

chat libéré.jpgDès 2008, élu à la mairie de Decazeville, je me suis occupé avec l’association Aide aux Animaux Abandonnés du Bassin des animaux errants dans la ville. Dès cette année là, nous avons débuté une campagne de stérilisation et d’identification associée à une communication en direction des habitants. Grâce à cette action qui a été pérennisée par la mairie et à cette association, ce sont des centaines de chats qui ont été stérilisés et adoptés. Il ne manque plus qu'un véritable refuge-chenil sur ce territoire.

 

Enfin, j’ai toujours montré mon opposition aux élevages industriels. Qu’ils soient porcins, bovins ou avicoles, les animaux de ces élevages vivent leur courte vie dans des conditions de promiscuité et de maltraitance effroyables. Ces élevages représentent de plus un danger important pour notre santé et pour l’environnement, ruinent les agriculteurs, tuent l’emploi agricole et ne servent qu’à engraisser une poignée d’entreprises de l’agro-alimentaire.

loupiac-porcherie.jpgNous assistons actuellement en Aveyron à une recrudescence de l’augmentation du nombre d’animaux dans les élevages porcins existants et au développement d’une filière « canards » industrielle. Après l’ouest de la France où les plages sont polluées par les algues vertes et l’eau n’est plus buvable sans de nombreux traitements chimiques onéreux, allons-nous être le nouvel eldorado de l’agrobusiness ?

Personnellement, j’ai considérablement réduit mon alimentation carnée sans arriver pour l’instant à m’en passer totalement. C’est de toute façon une tendance qui augmente progressivement en France. Les éleveurs aveyronnais devraient rapidement prendre conscience de cette tendance et l’anticiper en diversifiant leurs activités vers d’autres filières alimentaires ou dans des élevages de qualité et bio qui prendront en compte le bien-être animal de la naissance à l’abattage.

30/05/2016

Modes actifs de déplacement sur le Bassin, où en est-on ?

vélo-dkz-église.jpgModes actifs de déplacement : qu’est-ce que c’est ?

Qu’ils soient « actifs » ou « doux », il s’agit en fait de modes de déplacement dans la rue ou sur route sans apport d’énergie autre qu’humaine comme la marche, le vélo, les rollers...

52% de nos déplacements en voiture font moins de 3 km. C’est en priorité dans ces déplacements que les modes actifs doivent prendre toute leur place.

 

FETE VELO 2016.jpgLa Fête du Vélo se déroulera le week-end prochain (4 et 5 juin 2016) dans toute la France. En Aveyron, seule, la ville de Millau organise comme chaque année depuis sept ans une manifestation dans ce cadre.

C’est l’occasion de faire à nouveau le point sur ce mode de mobilité sur le Bassin.

 

En 2015, la vente de cycles a progressé de 0,7% en France pour un peu plus de 3 millions de cycles neufs vendus. La forte progression de la vente de vélos à assistance électrique (VAE) enregistré en 2014 se poursuit en 2015 où les 100 000 exemplaires sont atteints. Nous sommes certes encore loin des chiffres de l’Allemagne ou d’autres pays, mais cette hausse continue est encourageante.

 

subvention-vae-ccda.jpgQu’en est-il localement ?

Sans point de vente spécifique de cycles sur le Bassin, difficile de donner des chiffres de ventes.

Ce que l’on sait, c’est que la subvention de la Communauté de communes pour aider à l’achat d’un VAE concerne bon an mal an, environ 8 vélos/an. Mais d’autres VAE sont vraisemblablement achetés sans subventions par des habitants de notre territoire. Les VAE représentant 3 % du marché du cycle, on peut estimer en restant prudent entre 250 et 300 vélos neufs achetés en 2015 par les habitants des cinq communes urbaines du Bassin.

velos vide-grenier.jpgCes vélos sont malheureusement achetés pour la plupart hors de notre territoire, chez des revendeurs, en grande distribution (spécialisée ou pas) et par internet. Le marché de l’occasion semble aussi important sur le Bassin. Il n’y a qu’à voir le nombre de vélos à céder sur le Bon Coin et dans les vide-greniers locaux.

 

avec pompidou concorde et progrès -1969.jpgConcernant l’usage pratique du vélo sur notre territoire, c’est malheureusement catastrophique. Une seule cause à cela : le manque de considération des élus locaux pour ce mode de mobilité et par conséquences le manque d’aménagements et d’infrastructures pour utiliser son vélo en toute sécurité et rendre ce mode de déplacement attractif. La plupart des élus en charge des affaires sur notre Bassin ont grandi dans les années « bagnole » (De Gaulle, Pompidou, Giscard), où le vélo était ringardisé et leur vision ne semble pas avoir évolué depuis. Plus grave, les « jeunes » élus locaux ont malheureusement acquis la même culture motorisée que leurs aînés.

 

Part des ménages disposant d'une voiture en centre-ville de Decazeville.jpgPourtant, le vélo est une réponse écologique pour nos déplacements, mais aussi une réponse sociale puisque Decazeville, notamment le centre-ville et les quartiers nord, a la population la moins motorisée du Bassin, 15% en dessous de la moyenne française.

 

Il n’y a pas de secret. Les villes où l’usage du vélo connaît une forte progression sont les villes (grandes ou petites) où les élus ont mis en place un programme de sensibilisation et d’aménagements important après une réflexion globale sur la circulation, le stationnement et la mobilité en général dans leur ville, notamment en centre-ville.

 

Cette réflexion globale, nous l’avons pourtant bien eu sur notre territoire.

Dès 2005, dans le cadre de l’Agenda 21 du Bassin, la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin s’est dotée Plan Global de Déplacements voulant favoriser les alternatives à la voiture et favoriser les transports collectifs et les déplacements piétons et cyclables

En 2010 la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin s’est même dotée d’un « Schéma Modes Doux ».

 

Et depuis ? Rien… ou très peu.

dsc-bonnieres.jpgA Decazeville, seuls deux doubles sens cyclables ont été mis en place aux Bonnières (avec la mise en sens unique de la rue Hector Berlioz pour le passage du TUB) et dans la rue Camille Douls. Tout ça en 5 ans !

 

rue cayrade à 20 kmh-ddm.jpgPire, à l’opposé des préconisations actuelles de circulation qui recommandent de modérer les vitesses des véhicules motorisés en ville pour favoriser la cohabitation avec les modes actifs, la limitation à 20 kmh du tronçon rénové de la rue Cayrade est passée il y a quelques mois… à 30 kmh (voir photo ci-contre). Du jamais vu en France !

 

Pourtant, la législation française a évolué rapidement ces deux dernières années pour favoriser l’usage du vélo :

 

En mars 2014, le Plan d’Action Mobilités Actives (PAMA) délivrait une série de mesures pour encourager l’usage du vélo et de la marche à pied. Ces mesures visaient à un meilleur partage de l’espace public, à développer l’intermodalité entre les transports collectifs et les modes actifs, à prendre en compte les mobilités actives dans l’urbanisme, à développer des itinéraires de loisirs et le tourisme à vélo, etc…

Un PAMA 2, actuellement en phase de concertation, devrait voir le jour vers 2017-2018. D’où la nécessité de bien assimiler le PAMA 1 et de déjà mettre en place les mesures et actions qu’il préconise.

 

Les mesures de ce plan ont été inscrites dans la Loi avec le décret 2015/808 du 2 juillet 2015.

DOUBLE SENS CYCLABLE - TOULOUSE - RUE D'AUSTERLITZ.jpgDans la poursuite de la démarche « Code de la rue » et de l’introduction du principe de prudence à l’égard des usagers les plus vulnérables, ce décret vise à sécuriser et favoriser les cheminements piétons et cyclistes.

Lorsque la séparation entre les différents modes de transport n’est pas possible, le partage de l’espace public doit être une préoccupation constante en cherchant en particulier à réduire le différentiel de vitesse entre usagers.

Parmi ces mesures :

  • Favoriser l’extension de ZCA (Zone de Circulation Apaisée)
  • Généraliser les doubles sens cyclables dans les rues à sens unique ou la vitesse est limitée à 30 Kmh
  • Favoriser un meilleur positionnement sur la chaussée…

 

La Loi relative à la Transition Énergétique Pour la Croissance Verte, qui dans sont troisième titre entend développer les transports propres, a entre autre créé l’indemnité kilométrique vélo (IKV).

Malheureusement cette mesure a été détricotée par l’exécutif dans la loi de finances rectificative 2015. Cette indemnité est donc relativement basse, facultative, plafonnée et est de plus limitée seulement au secteur privé.

 

L’Arrêté du 23 septembre 2015 relatif à la modification de la signalisation routière en vue de favoriser les mobilités actives vient compléter les mesures du décret 2015/808.

La signalisation à destination des cyclistes est renforcée, en particulier les marquages. Cet arrêté règlemente également la signalisation des zones piétonnes, zones de rencontre, zones 30, zones de livraison…

Cet arrêté permet aussi d’ajouter une signalisation d’“animation“ à la signalisation conventionnelle.

 

Je veux bien en convenir, seuls ceux qui s’intéressent à la mobilité en général et aux mobilités actives en particulier arrivent à suivre cette évolution réglementaire. Mais n’est-ce pas justement le devoir des élus ?

 

C’est pour cela que la formation est indispensable. Formation des services techniques des communes, mais également des élus, notamment ceux en charge de l’urbanisme et de la voirie.

 

C’est ce que je fais personnellement depuis plus de vingt ans en participant régulièrement aux Journées techniques du CoTITA Sud-Ouest (Conférence Technique Interdépartementale des Transports et de l’Aménagement), mais aussi à de nombreuses formations, rencontres, séminaires, salons... sur le thème des transports et de la mobilité en général.

 
pama-bdx.jpgPour mieux assimiler l’évolution de la législation de ces deux dernières années, j’ai notamment participé en 2014 à un atelier dans le cadre des Journées d’Été d’EELV à Bordeaux qui m’a permis de mieux appréhender la législation concernant les modes actifs. L’intervenant n’était autre que Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo qui s’est principalement appliqué à nous présenter le
PAMA annoncé quelques semaines plus tôt. Jean-Marie Darmian, maire de Créon et président du Club des Villes et Territoires Cyclables ainsi que Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports à la ville de Paris participaient également à cet atelier.

 

Egalement en 2014, j’ai assisté à une Journée Technique du CoTITA au CNFPT de Toulouse sur les “ zones de rencontre “.

 

pama-formation cerema-120516.jpgEnfin, il y a quelques semaines, toujours dans le cadre des Journées techniques du CoTITA, j’ai suivi un après-midi d’information et d’échange sur le PAMA au CNFPT de Toulouse.

L’objectif de cette demi-journée était de présenter le contenu de toutes ces nouvelles règles, expliquer leur raison d’être et donner des indications de mise en œuvre possible.

Journée riche d’informations, qui m’a permis de mesurer le retard considérable que le Bassin accumule sur la législation, mais également par rapport aux réalisations concrètes de nombreuses autres collectivités, y compris de notre dimension. Je précise que d’autres villes sont dans le même cas en Aveyron, notamment Rodez. Seul Millau sort un peu du lot, surtout grâce à l’action de l’association EVE.

 

Alors que faire maintenant ?

Pour ma part, je continue à informer et à sensibiliser localement sur les mobilités actives toutes les personnes intéressées ou travaillant sur ce domaine. Je ne manque bien sûr pas d’informer mes collègues de la commune et de la communauté de communes.

J’ai publié régulièrement des notes sur ce thème sur ce blog, dont une note assez complète sur les mobilités actives et les transports collectifs sur le Bassin il y a environ un an.

 

Si on me le demande, je suis bien sûr prêt à participer à une réflexion locale pour la création d’aménagements et la mise en place d’actions concrètes.

 

Mais lorsque l’on voit que rien n’avance à cause principalement du désintérêt ou de la mauvaise volonté de certains décideurs, il faut envisager d’autres actions.

D’abord dénoncer ce désintérêt et cette mauvaise volonté. C’est le but de cette note.

 

Ensuite, faire en sorte que ces décideurs respectent au moins la législation actuelle, notamment les dernières évolutions. J’y travaille actuellement.

 

VÉLORUTION ! - logo.jpgEt enfin, pourquoi ne pas envisager une action pour montrer que beaucoup attendent d’avoir une ville ouverte à tous les modes de mobilité. C’est en réflexion.

 

En cette année du passage du Tour de France dans notre ville, il serait peut-être temps que les élus de Decazeville et du Bassin prennent en considération ce mode de mobilité écologique et accessible pratiquement à tous et en profitent pour annoncer un programme de mesures et d'aménagements important en faveur des modes actifs.

Il serait incompréhensible que la mairie se félicite et fasse la promotion du passage du Tour de France à vélo à Decazeville et s'oppose à des aménagements pour favoriser l'usage du vélo dans la ville !

VÉLOS - Avenues Léon Blum et Victor Hugo.jpgCertaines mesures demandent de plus peu d'investissements financiers : marquage au sol et panneaux de signalisation. Ce sont ces mesures et ces aménagements qui doivent être mis en place rapidement.

 

Plus de 50 % de la population active française travaille à moins de 8 km de leur domicile. Le vélo, notamment le VAE, est la solution pour ces déplacements. Les jeunes comme les moins jeunes aimeraient aussi pouvoir se déplacer à vélo sur le Bassin.

A condition d’avoir les aménagements nécessaires pour le faire en toute sécurité.

 

La véloroute de la Vallée du Lot :

veloroute-panneau travaux.jpgTout le monde peut voir maintenant l’avancée des travaux concernant cette véloroute sur la Communauté de communes de la Vallée du Lot. Le tronçon Bouillac – Pont de Boisse-Penchot est en cours de finition tandis que le tronçon sur Flagnac est en travaux.

chemin de bouquiès.jpgDecazeville est concerné par une variante du Pont de Bourran au Pont de Livinhac par Bouquiès. Il serait peut-être temps de s’intéresser à ce projet et dans l’urgence, de s’occuper au moins de la voirie entre le Pont de Livinhac et Bouquiès qui est dans un état déplorable et inaccessible aux vélos, sauf aux VTT.

La randonnée de soutien à la véloroute à fait étape à Livinhac.jpgLa randonnée cyclable que nous avions organisée avec l’AF3V en 2011 pour soutenir cette véloroute et qui s’était arrêté le 7 juillet à Livinhac, avait sensibilisé certains élus. Certes un peu tardivement, mais mieux vaut tard que jamais.

veloroute laroque.jpgUne liaison cyclable entre le Pont de Boisse-Penchot et Viviez doit être envisagée rapidement. Elle constituerait un atout touristique indéniable pour les communes urbaines du Bassin, à condition que ces communes créent elles aussi des aménagements cyclables sécurisés pour accéder à leurs centres villes et aux sites touristiques.

Le Bassin à vélo (rural et urbain) doit être le projet de demain, et le plus tôt sera le mieux.

Pour avoir une idée des retombées économiques du tourisme à vélo en France, vous pouvez télécharger ci-dessous le Baromètre 2015 :

Baromètre 2015 du Tourisme à Vélo en France

 
cayrade-parking vélo.jpgCet espace de stationnement vélo en plein centre ville de Decazeville en dit long sur l’intérêt de la municipalité pour les modes actifs. Non content de ne plus être protégé des voitures par des barrières, il ne comporte aucun arceau pour accrocher les vélos et éviter les vols. Il est bien sûr le plus souvent vide, ou occupé par des cyclos ou des motos et même parfois des voitures ! C’est toute une politique pour les modes actifs qu’il faut mettre en place.

 Ci-dessous, l'article de Centre-Presse du 13 juin 2016 relatif à cette réflexion sur les modes actifs sur le Bassin (cliquez sur l'article pour l'agrandir) : 

Le vélo, cet oublié du Bassin decazevillois.jpg

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

Toutes photos : jlc – Licence Créative Commons

Sauf :

- Le flyer pour la subvention VAE et le schéma des rues Victor Hugo et Léon Blum - Communauté de Communes

- Affiche Fête du Vélo

- Photo rue Cayrade à 20 kmh – La Dépêche du Midi - BHSP

- Logo Vélorution : ?

Ci dessous, une vidéo réalisée lors de l'animation organisée par la Communauté de communes pour la présentation du “ schéma modes doux “ en 2010 : bourse d'occasion de vélos, marquage vélos, essais de VAE, démonstration de BMX flat... Cette animation tombait en même temps que les Journées du Patrimoine. Ça a été l'occasion de faire une belle randonnée cyclable sur le Bassin à la découverte de certains sites emblématiques de nos communes.

Téléchargez ci-dessous le programme de ces deux journées d'animation :

Animation Vélo-Patrimoine - 18 et 19 septembre 2010 WEB.pdf

Beaucoup de participants à ces deux journées. Mais malheureusement, peu de suites à cette animation et au “ schéma modes doux “.


ANIMATIONS VÉLO - DECAZEVILLE - 18 ET 19 09-2010 par calmettes

18/05/2016

Parc Intercommunal : attention dangers !

lac-terril-vus du belvédère de cantagrel.jpgSi je me suis émerveillé dans la précédente note de la zone Natura 2000 de Montmurat proche de chez nous, je n’en demeure pas moins un amoureux de notre territoire et des surprises qu’il nous procure aussi en matière botanique.

Certains rêvent de faire de la Découverte et du Parc Intercommunal un espace dédié aux activités motorisées polluantes (pléonasme). On mettra ça sur le compte de l’ignorance et de l’incompétence.

Ignorance de la richesse et de la fragilité de cet espace en matière d’environnement : qualité de l’air et de l’eau, flore, faune, sols…

Incompétence dans le diagnostic et les mesures que nous devons à tout prix mettre en œuvre pour protéger globalement notre environnement et pour lutter contre les diverses pollutions et le réchauffement climatique.

 

Une promenade à l'intérieur du Parc Intercommunal, un espace de 535 hectares au cœur de nos cinq communes urbaines, suffit à percevoir ces richesses, ces fragilités et ces menaces.

tétards.jpgAu départ de Decazeville, c’est d’abord la visite de la zone humide constituée de mares temporaires située à l’arrière du musée géologique Pierre Vetter.

Encore cette année, de nombreux têtards sont présents. Rappelons que cette zone abrite des crapauds calamites et pélodytes ponctués, espèces rares et protégées comme tous les crapauds par ailleurs.

Voilà un lieu que les écoles de la ville devraient visiter à cette période. Cela ferait un excellent cours pratique de SVT.

Lotier des Alpes -web.jpgTout au long de la promenade dans ce parc, on peut apercevoir une nombreuse flore commune aussi mais des espèces plus rares. C’est ainsi que l’on peut voir maintenant de nombreuses orchidées, notamment sur les espaces réhabilités depuis maintenant plusieurs dizaines d’années.

 

orchidées-martinie.jpgC’est le cas à la Martinie et vers le cynodrome de Cransac-le-Thermes.

D’après une étude de 2010 sur la flore et la faune du Parc Intercommunal *, la Martinie représente un des lieux ou “ l’enjeu écologique est loin d’être négligeable “.

En partie considérée comme une prairie humide eutrophe, la zone de la Martinie possède un habitat de zone humide et joue un rôle de régulation hydrique et d’amélioration de la qualité de l’eau.

Il est à noter que l’étude de CERA Environnement de 2010 ne signalait aucune espèce d’orchidée.

Enjeux Habitat et Flore - Cartographie Valeco Photovoltaîque - ©Cera-Environnement.jpgConcernant les mammifères, l’étude notait que le “ secteur de la Martine se situe dans un contexte un peu plus naturel que les autres et héberge quelques espèces non retrouvées ailleurs, comme l’écureuil roux “.

Il ne me semble donc pas souhaitable que ce site serve d’accueil aux 7 500 tonnes de boues du bassin de Passelaygue. D’autant plus que le déplacement de ces boues se réaliseraient par camion à travers le Parc Intercommunal.

 

serapias-à-languette -160516.jpgAutre lieu visité, le plateau de Nauquières, sur les hauteurs de Combes et de Decazeville. Son chemin en boucle recèle une flore intéressante. C’est un secteur minier que les HBCM ont reboisé avec l’ONF et l’ASGE il y a plus de 20 ans, mais qui a été mal entretenu. Comme la forêt de la Vaysse c’est un “ espace artificiel devenu naturel “ comme les désignait à la fin des années 1990 M. Schoeller de l’ONF.

Orchis à fleurs lâches - Nauquières -web.jpgUne grande partie de sa surface est malheureusement maintenant amputée par les travaux du futur parc photovoltaïque. La surface déboisée est d’ailleurs plus importante que prévue dans l’enquête publique. Une partie du déboisage a été réalisée sans autorisation. Cette autorisation des services de l’Etat est arrivée après le déboisage, sans aucune enquête publique supplémentaire.

Comment voulez-vous que les gens participent aux enquêtes publiques quand ils savent pertinemment qu’elles sont truffées d’erreurs et orientées dès le départ, qu’il est pratiquement impossible de changer le cours des choses et qu’elles sont de plus régulièrement bafouées par les promoteurs de projet avec la complicité des collectivités et des services de l’Etat ?

nauquières-191015.jpgEt je le dis d’autant plus avec amertume que j’étais favorable au projet initial du parc photovoltaïque, même si j’avais souhaité un financement participatif incluant les collectivités et les citoyens.

Là aussi, l’étude de CERA-Environnement n’avait pas répertorié d’orchidée. Pourtant, je peux témoigner qu’il y avait déjà sur ce site en 2010 des Sérapias à languette.

Sérapias à languette - Nauquières -web.jpgHeureusement, elles y sont toujours et plus nombreuses avec d’autres espèces d’orchidées en bordure du chemin. Mais elles semblent terriblement menacées par les travaux en cours.

Vous avez tout le long de cette note des photos de quelques fleurs présentes sur ce parc intercommunal. Je n’ai pas la prétention de faire des leçons de botanique à qui que ce soit. Mes connaissance sont plutôt sommaires dans ce domaine. Mais ce que je sais, c’est que nous avons un patrimoine paysager, floristique et faunistique à mettre en valeur. Plutôt que mettre des motos ou autres engins motorisés sur ce parc (et j’ai pu noter qu’il y en avait lundi dernier), peut-être pouvons-nous nous inspirer du travail de la Chaîne des Terrils à Loos-en Gohelle pour créer ici chez nous, sur le Parc Intercommunal, une association ou une structure qui ferait le même travail de valorisation, de formation et d’expertise sur notre patrimoine.

Quoi qu’il en soit, il ne faut surtout pas refaire les mêmes erreurs que par le passé. La nature retrouvée n’est pas là pour assouvir les envies et les fantasmes de quelques personnes égoïstes et inconscientes des conséquences néfastes qu'ils génèrent pour l'avenir.

Vulnéraire -web.jpgComme je m’opposais il y a plus de dix à la montée impossible à la Martinie, je m’oppose maintenant à la venue de l’Aveyronnaise Classic à La Découverte, épreuve polluante et pétaradante ayant un impact négatif réel sur l’air, l’eau, le climat, la faune et la flore de notre département, produisant beaucoup de poussière et de bruit, posant des problèmes de sécurité des personnes (pilotes et public), et banalisant comme toutes les épreuves mécaniques de loisirs, la violence routière.

Ce genre d’épreuve ne vise qu’à faire la promotion de l’économie dite de la “ moto nature “ ou “ moto verte “, deux mots pourtant antinomiques.

Plusieurs fois sollicités par les organisateurs de cette épreuve, la Communauté de communes a toujours refusé avec raison de l’accueillir sur le Parc Intercommunal. Des passages de cette épreuve à Cransac en 2011 et 2013 ont généré des protestations. Je peux en témoigner. Il faut dire que faire une manifestation polluante et pétaradante dans la “ cité du bien-être “ du Bassin est pour le moins une provocation.

Silène fleur de coucou -web.jpgCette fois ci, sous la pression des élus de Decazeville, la Communauté de communes a cédé et a autorisé cette manifestation sur son terrain.

A l’époque, sûrement par naïveté, j’excusais et minorais un peu la responsabilité des organisateurs de la montée impossible. Ce n’est plus le cas. Les organisateurs locaux et départementaux de ce genre de manifestations sont pleinement responsables des conséquences futures qu'elles provoqueront sur notre santé et notre environnement. Tout comme les élus et les collectivités qui les soutiennent. A eux de choisir : continuer ou arrêter.

 

* Prédiagnostic d’étude d’impact sur les milieux naturels : Habitats, Flore, Avifaune et Faune terrestre de septembre 2010 réalisé par CERA-Environnement.

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

1 - Vue sur le magnifique site de La Découverte le lundi 16 mai 2016 - C'est sur ce lieu que 500 motards et la cohorte d'accompagnants et de spectateurs devraient s'adonner à leurs activités polluantes en août prochain - jlc - Licence Créative Commons

2 - Tétards, mares temporaires à l'arrière du Musée de géologie - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

3 - Lotier des Alpes - Parc Intercommunal - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

4 - Orchis à fleur lâche à la Martine - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

5 - Planche tirée de l'étude CERA Environnement - 2010

6 - Sérapias à languette - Nauquières - 16/05/2016  - jlc - Licence Créative Commons

7 - Orchis à fleur lâche - Nauquières - 08/05/2016  - jlc - Licence Créative Commons

8 - Déboisement à Nauquières - Janvier 2016  - jlc - Licence Créative Commons

9 - Sérapias à languette - Nauquières - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

10 - Vulnéraire - Parc Intercommunal - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

11 - Silène fleur de coucou - La Martinie - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

25/04/2016

La mairie de Decazeville veut "évangéliser avec le théâtre"

affiche_lumiere_4.pdfy2016.jpgAprès le comité des fêtes laissé à certains sympathisants du FN la semaine dernière, la mairie de Decazeville a accueilli en grande pompe dans la salle des mariages de la mairie une troupe de théâtre dont le but est d’“évangéliser avec le théâtre“.

Nous ne sommes pas dogmatiques ! Tel était le crédo de la nouvelle municipalité de Decazeville durant la campagne électorale. Malheureusement, les faits montrent le contraire.

Certes, nous avons réussi à éviter à ce que la commune de Decazeville et la Communauté de communes Decazeville-Aubin financent ce “spectacle“, mais le fait que la mairie le soutienne ostensiblement est très grave. 

Le Bolero - Evangéliser avec le théâtre.jpgC’est sûrement ça le “souffle nouveau“ que nous promettait M. le Maire et sa liste : faire du prosélytisme politique et religieux alors que le moment devrait être à l’apaisement, à la solidarité et à éviter les replis identitaires.

 

Voici ci-dessous, le texte que j’ai lu sur ce sujet lors du conseil municipal du 14 avril dernier. 

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“ Lors de la commission Culture du 18 février dernier à la Communauté de communes, nous avons été saisis d’une demande de subvention pour le spectacle d’une compagnie extérieure au Bassin : la compagnie Le Boléro

Ce spectacle n’est en fait qu’un prétexte pour faire du prosélytisme religieux.

Les principaux responsables de cette troupe ne s’en cache d’ailleurs pas, notamment sur leur site internet, puisqu’y figure un article intitulé « évangéliser avec le théâtre ».

L’affiche et le flyer de ce spectacle ne sont d’ailleurs pas équivoques tant par le texte que par les images.

La méthode me semble de plus pernicieuse et racoleuse puisqu’elle consiste à utiliser notre patrimoine et notre histoire locale pour arriver à leurs fins.

La commission Culture de la Communauté de communes a décidé pratiquement à l’unanimité de ne pas répondre favorablement à cette demande de subvention.

Néanmoins, le logo de la Communauté de communes figure toujours sur les documents de ce spectacle sur le site internet de la compagnie Le Bolero.

De même que le logo de la commune de Decazeville.

Nous n’avons jusqu‘à maintenant pas décidé dans ce conseil de subvention pour ce spectacle et cette troupe.

Il me semblerait difficile d’y répondre favorablement pour deux raisons principales :

  • Alors que les subventions communales aux associations culturelles locales sont en baisse depuis deux ans, comment pourrait-on subventionner un spectacle d’une compagnie extérieure ?
  • Une collectivité n’a pas à participer à la création et/ou à la diffusion d’une œuvre faisant du prosélytisme religieux, pour quelque religion que ce soit, surtout à la période que nous sommes en train de vivre.

Nous souhaiterions donc savoir, Monsieur le Maire, où en est cette demande de subvention au niveau communal ?

La subvention figure-t-elle dans ce budget à un poste caché ?

Nous souhaiterions bien sûr que la commune y réponde défavorablement et que vous utilisiez vos pouvoirs afin de faire retirer les logos de la commune des affiches, flyers et site internet de la Compagnie Le Boléro. “

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Le maire a répondu par la négative concernant la subvention municipale.

C'est sûrement du au véto quasi unanime de la Commission Culture de la Communauté de communes en février dernier.

Je précise que malheureusement, les logos de la commune de Decazeville et de la Communauté de communes figurent toujours sur les affiches distribuées en ville et sur le site internet de la Compagnie Le Boléro.