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21/03/2009

13 000 à Rodez

rodez manif 2 - 20090319.jpgNous étions donc 13 000 jeudi à arpenter les rues de Rodez de Bourran à la place d’Armes. Plus qu’à la manifestation du 29 janvier dernier à laquelle j’étais absent puisque j’étais à Grenoble.
Beaucoup de jeunes et de plus en plus de retraités, beaucoup de banderoles, celles des syndicats bien sûr mais de plus en plus de banderoles individuelles avec des slogans originaux, preuve que de plus en plus de personnes ne se reconnaissent pas tout à fait dans les demandes officielles des syndicats et des partis politiques classiques : « La résignation est un suicide quotidien », « Pensons le changement et non changeons le pansement »…

Pour ceux-là et pour nous tous, il ne serait pas raisonnable de programmer une manifestation seulement le 1er mai. Il est indispensable que ce mouvement soit amplifié et que des manifestations soient programmées dans les prochains jours.
Lorsque l’on voit l’arrogance de notre président et de son gouvernement, faisant semblant de reculer en ajournant certaines mesures afin de diviser, mais qui maintient droit dans ses bottes le « bouclier fiscal » qui ne profite qu’à une petite minorité, lorsque l’on voit l’arrogance de ces grands patrons qui continuent à se verser des dividendes avec l’argent public, il est indispensable de poursuivre la lutte en l’intensifiant.

Au delà des problèmes de ralentissement de l’activité que pose cette crise, il y a une catégorie de personnes dont on ne parle jamais et qui sont touchés de plein fouet : les quatre millions de personnes privées actuellement d’emplois en France, qui voient tous les mois des dizaines de milliers de chômeurs les rejoindre et reculer ainsi leurs chances d’en retrouver. Pour eux, pas un mot des médias et encore moins du gouvernement qui préfère comme à son habitude les stigmatiser en les traitant de fainéants.

ensemble-toutdevientamoi.jpgNon, on ne sortira pas de cette crise en appliquant les mêmes recettes qui nous y ont conduit : croissance du PIB, subventions aux plus riches, heures supplémentaires, endettement …
C’est notre société et nos modes de vie qu’il faut changer en profondeur et cette crise nous en offre l’opportunité. Il y a assez de travail et d’argent pour que nous ayons chacun un emploi, un revenu et une retraite décents. Mais, nous devons aussi être responsable dans nos modes de vie, nous comporter en citoyen plutôt qu’en consommateur. Il faut réinventer une société solidaire et écologique.
La reconversion de pans entiers de notre économie doit débuter : l’automobile, l’aviation, l'agriculture, la chimie.. tous ces secteurs très présent en Midi-Pyrénées. Est-il encore raisonnable de vouloir fabriquer des grosses voitures ou des carters de V6, de plus en plus d’avions, des autoroutes ou voies rapides, toutes ces activités dont on sait qu’elles participent fortement au réchauffement climatique ?
Est-il raisonnable de poursuivre cette production agricole qui détruit nos sols et fournit des produits dont on a de plus en plus de doutes sur les qualités sanitaires et nutritives ?

antimanueldecologie.jpgNe devrions-nous pas plutôt nous tourner vers des activités d’avenir comme la rénovation de l’habitat et la construction écologique, les énergies renouvelables, les transports propres, l’agriculture paysanne et biologique, les services à la personne, la protection des écosystèmes et de l’environnement, le recyclage…
Ne devrions-nous pas plutôt repenser nos modes de travail : travailler moins, travailler mieux et travailler tous.
Les solutions sont là, à moins de vouloir continuer à faire comme l’autruche de la couverture du dernier livre captivant d’Yves Cochet : Antimanuel d’écologie.

Ecoutez l'interview audio d'Yves Cochet par Laure Noualhat de Libération en cliquant ici

Photo 1 : jlc
Photo 2 : Les Verts
Photo 3 : Editions Bréal

06/03/2009

Taxe professionnelle et partage par tiers des bénéfices des entreprises

090303tableovale-villef.jpgJ'étais mardi dernier, avec cinq autres représentants de partis politiques, invité à l'émission de Claude de Vesins sur CFM Radio « Table ovale sans élipse »

Premier thème abordé : la suppression de la taxe professionnelle payée par les entreprises et qui constitue une des principale recette des collectivités. Cette suppression a été annoncée par Nicolas Sarkozy à la va-vite et sans aucune garantie de compensation pour les collectivités, si ce n'est une taxe carbone.
Est-ce une bonne idée ?

podcast


Deuxième thème : le partage par tiers des bénéfices des entreprises : un tiers pour les salariés, un tiers pour les actionnaires et un tiers pour les investissements. Encore un effet d'annonce proposé sans aucune concertation par Nicolas Sarkozy.
Mais est-ce vraiment ce que demandent les salariés ?
En tout cas, cela va être difficile tant le patronat veut garder le droit de faire ce qu'il veut des bénéfices.

podcast

19/02/2009

Droit dans ses bottes… ultralibérales

Que pouvions-nous attendre du discours de Nicolas Sarkozy ?
Qu’il s’occupe des plus pauvres d’entre-nous. Qu’il annonce une réorientation de notre économie vers des productions et des consommations moins dommageables pour les hommes et l’environnement. Qu’il annonce des mesures spécifiques pour nos amis des DOM ou au moins un mot de compassion.
Cela aurait été trop beau. Rien de cela.
Rien pour les 3,5 millions de Français privés actuellement d’emploi, rien pour les personnes à temps partiel non choisi, rien pour les retraités, notamment les petites retraites, pas grand chose pour les petits salariés. En fait, rien pour les plus pauvres d’entre-nous.
Mais surtout, il continue droit dans ses bottes à promouvoir cette politique ultralibérale qui nous conduit dans le gouffre pour le plus grand plaisir de ses amis riches et du Medef. Toujours plus de travail pour ceux qui en ont déjà un, alors que la libéralisation des heures supplémentaires a déjà empêché l’embauche de 70 000 personnes.
Les réformes vont continuer malgré les oppositions: celle de l'hôpital, du lycée de l'université, de la recherche, de la formation professionnelle, la réforme de l'état avec la suppression d'un poste sur 2 de fonctionnaires partant à la retraite.
Un vrai désastre !

Pourtant, les réponses à cette société agonisante qui favorise les plus riches et détruit notre environnement existent. Elles sont dans la création d’une autre société.

Hervé Kempf en donne les grandes idées dans Le Monde du 17 février :
« Que faire ? Arrêter de singer Keynes et de se croire en 1929 quand on est en 2009 : la dépense, l’endettement, l’inflation, ne sont pas la solution. Replâtrer l’édifice ne réparera pas des fondations ruinées. Il importe au contraire d’opérer une redistribution de la richesse collective en direction des pauvres ; l’outil pourrait en être le revenu maximal admissible (RMA). La réduction de l’inégalité aidera aussi à changer le modèle culturel de surconsommation, et rendra supportables les baisses nécessaires et inéluctables de la consommation matérielle et de la consommation d’énergie dans les pays riches. Autre exigence : orienter l’activité humaine vers les domaines à faible impact écologique, mais créateurs d’emploi, et où les besoins sont immenses : santé, éducation, culture, énergie économe, agriculture, transports collectifs, nature. »

Elles sont aussi dans le magnifique manifeste de neuf intellectuels antillais (Patrick Chamoiseau, Edouard Glissant…) pour une société post-capitaliste, publié le 16 février.

Elles sont également dans le manifeste d’Europe Ecologie qui va guider la campagne électorale des écologistes pour les Européennes.

Résistons au rouleau compresseur libéral et construisons une autre société.

18/02/2009

Nos enfants nous accuseront

nos enfants nous accuseront.jpgLa grande salle de La Strada était pleine à craquer lundi soir pour voir le film de Jean-Paul Jaud « Nos enfants nous accuseront ». Une centaine de personnes ont même malheureusement été refusé et les gestionnaires du cinéma leur ont promis une nouvelle venue rapide de ce film à Decazeville.
Même succès ailleurs dans les villes proches. Ce film affichait complet à Figeac, à Capdenac, à Rodez…
Lors de la venue d’Homo Toxicus à Decazeville et du débat qui a suivi avec la réalisatrice Carole Poliquin en novembre dernier, la salle était également pleine à craquer. Et ce film connaît également ce même succès dans les lieux où il est encore diffusé.
Que se passe t-il donc ? Y aurait-il donc une réelle prise de conscience de la population ?
Il me semble que oui. Car le public qui vient voir ces films n’est pas essentiellement un public d’initiés. Certes, ce public là est également présent et très heureux de voir qu’on les écoute enfin. Le bouche à oreille joue sûrement. Et surtout je pense que la crise que nous traversons, qui est également une grave crise écologique et sanitaire, provoque des interrogations et des remises en question de nos modes de vie.
Ces films, généralement suivis d’un débat, contribuent à nous éclairer.
Et le débat qui a suivi la projection du film, animé par Laurent Rémes de l’APABA, a montré par les questions et les témoignages, l’inquiétude de la population face notamment à recrudescence des maladies dues à la pollution de notre environnement et de nos assiettes.
Que ce soit sur l’utilisation de pesticides par les agriculteurs, les particuliers ou les collectivités locales, sur la pollution des rivières et des nappes phréatiques ou sur les repas servis dans la restauration collective, tout le monde était d’accord pour dire que nous ne pouvions plus continuer ainsi.

La réflexion menée actuellement par 5 villes de l’Aveyron (Capdenac, Decazeville, Millau, Rodez et Saint-Affrique) avec l’APABA et le Lycée de La Roque afin de créer un approvisionnement des restaurants collectifs en produits bio ou de qualité et favoriser au maximum les circuits courts, va dans ce sens.
Espérons que cette réflexion débouche sur un véritable projet et soit mis rapidement en place.
C’est indispensable pour une agriculture bio et de qualité en Aveyron et pour la santé des personnes utilisant les restaurants municipaux (scolaires, personnes âgées..).

Mais des petites communes aveyronnaises ont déjà mis en place dans leur cantine municipale une alimentation bio. C’est le cas de Nant dans le sud Aveyron.

Vous pouvez écouter Cécile Valex de l’association des parents d’élèves de Nant qui gère la cantine municipale et Josette Hart, première adjointe au maire de Millau qui met en place la même opération à Millau suite à la réflexion avec l’APABA et le lycée de La Roques, dans l’émission « Esprit du Causse » sur radio Larzac.
Très instructif.

11/02/2009

Séjour à Grenoble

assises energie 2009.jpgPlus de quinze jours sans une seule note sur ce blog.
Il faut dire que j’ai été très occupé par des réunions, toujours très nombreuses et importantes à l’approche de vacances scolaires.
Mais j’étais également fin janvier à Grenoble pour assister comme j’ai l’habitude de le faire pratiquement tous les deux ans, aux Assises nationales de l’Energie et du Climat.
Elles se sont déroulé dans un climat assez morose. La crise étant là bien sûr, mais également à cause de l’annonce du président Sarkozy de la construction d’un deuxième réacteur nucléaire à Penly. La messe était dite et les participants, qui ont pour la plupart une conscience un tant soit peu « ouverte » en matière énergétique, se demandaient s’il était encore utile de parler d’économie d’énergie, d’efficacité énergétique et même d’énergies renouvelables ou de bâtiments basse consommation, dans un contexte où le président semble tout décider. Borloo, dont la présence était annoncée sur le programme, a même préféré s’adresser aux congressistes par un message insipide enregistré la veille.

epelly-societe2000w.jpgIl était presque dérisoire de voir et d’entendre Olivier Epelly, directeur du service cantonal de l’Energie du canton de Genève, arborant une cravate significative, vanter sa « société à 2 000 watts sans nucléaire ». Pourtant dans ce domaine, la Suisse nous montre le chemin que nous devrions emprunter. Le canton de Genève a décidé par votation (référendum) de ne plus utiliser l’énergie nucléaire pour la production d’électricité. Il a fallu alors mettre en place toute une stratégie avec des actions concrètes à court et moyen terme, qui partent de l’interdiction du chauffage électrique à la promotion des énergies renouvelables, en passant par la réduction des déchets et les économies d’énergies dans le bâtiment (label Minergie) et les transports.
Sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelable. Cela rejoint le scénario « Négawatt »
Le contraire de ce que veut faire Sarkozy : du nucléaire partout, encore plus d’autoroutes, de voitures, de camions et d’avions.

de bonne 4.jpgEn prélude à ces journées studieuses, il y a des visites de sites. Il faut dire que Grenoble est assez dynamique dans le domaine de l’énergie et de l’habitat écologique. La présence en nombre d’élus Verts dans les précédentes municipalités Grenobloises y est pour beaucoup.
J’avais choisi de visiter le nouveau écoquartier de Bonne. Il est situé au cœur de Grenoble sur une surface de 8 ha, à la place d’une ancienne caserne militaire. Seuls, trois bâtiments autour de la cour d’honneur ont été gardés et réhabilités. Tout le reste de la surface est en cours d’aménagement.
Ce sra réellement un quartier écologique avec des logements (850 : 35 % de logement social, des résidences pour les étudiants et les personnes âgées) consommant peu d’énergies (cogénération gaz) car très bien isolés par l'extérieur, mais aussi avec des équipements et des services de proximité, des commerces orientés vers les activités de loisirs et de nature en complément des autres commerces du centre ville, une école élémentaire magnifique, des espaces verts et bien sûr le tramway à proximité.
Un exemple que j’aimerai bien voir à Decazeville, peut-être sur la ZAC des Equipages (toute proportion gardée bien sûr ! J'entends déjà certains dire : il délire !).

manif-parc-mistral.jpgSans les Verts, puisque le Maire PS Michel Destot a préféré faire alliance avec le Modem aux dernières élections municipales, Grenoble va rapidement perdre son avance de ville pionnère de l’écologie. Après le stade des Alpes en centre ville qui a détruit une grande partie du magnifique parc Mistral, c’est un projet de rocade au nord de Grenoble qui va polluer un peu plus cette ville construite dans une cuvette et où la chaleur est étouffante l’été.

grenoble manif-290109.jpgJ’étais donc le 29 janvier à Grenoble et je me suis accordé une paire d’heure pour aller manifester. Nous étions 50 000 à protester de la gare à la place de Verdun contre les réformes et les mesures injustes et inefficaces du plan de relance de Sarkozy. Beaucoup de jeunes, de lycéens et d’étudiants, des chercheurs, des intermittents du spectacle, des chômeurs, des retraités, de nombreux employés d’entreprises locales menacés de licenciements (Caterpillar, Tyco…)…
On sentait beaucoup de colère et d’inquiétude dans les propos et les slogans des manifestants.
Visiblement, Sarkozy fait la sourde oreille. Préparons nous à lui infliger une piqûre de rappel le 19 mars… et plus si nécessaire.

DERNIÈRE MINUTE :
A voir ce soir sur France 3 à 20 h 35 : Pièces à convictions : « Le scandale de la France contaminée »
Un reportage édifiant sur la dispersion dans toute la France de 300 millions de tonnes de déchets radioactifs venant des 220 anciennes mines d’uranium françaises.
Areva (ex Cogema), fidèle à l’opacité et à la désinformation de la filière nucléaire, a bien sûr tout fait pour que ce reportage ne soit pas diffusé.
Areva n’a plus aucune mine d’uranium en France, ce qui fait mentir l’affirmation qu’avec le nucléaire nous avons une indépendance énergétique. Ce sont maintenant les pays où Areva exploite des mines comme au Niger, qui vont supporter les dérives en matière de déchets radioactifs amont de cette entreprise.
Rien n’est encore prévu pour les déchets radioactifs aval (sorti du réacteur).
N’oublions pas que nous avons eu plusieurs exploitations minières d'uranium en Aveyron dont une à Bertholène dans la forêt des Palanges et que des déchets radioactifs de ces exploitations ont été disséminés un peu partout dans l’Aveyron.


Téléchargez ci-dessous l"inventaire des mines d'uranium en Aveyron :
mimausa_inventaire aveyron.pdf

Sans oublier les pollutions radioactives de surface en Aveyron, dues notamment aux retombées de Tchernobyl.

Téléchargez des articles de presse sur ce sujet :
Aveyron - Retombées Tchernobyl.pdf

Ainsi que la page Aveyron de "l'Atlas des contaminations radioactives" :
Aveyron - Atlas contaminations
radioactives.pdf


Quand allons nous arrêter cette industrie mortifère et anti-démocratique !

12/01/2009

Dernier ouvrage d’Hervé Kempf

pour-sauver-la-planete-sort.jpg« Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » paraît en janvier 2009, aux éditions du Seuil. 
 « Comment les riches détruisent la planète », l’ouvrage précédent qu’Hervé Kempf était venu présenter aux dernières Journées d’Eté des Verts à Toulouse, a rencontré un grand succès en France et dans le monde entier, avec des traductions en anglais, espagnol, italien et grec. Il est maintenant publié en poche (collection Points).

Un autre monde est possible, il est indispensable, il est à notre portée. Le capitalisme, après un règne de deux cents ans, est entré dans une phase mortifère : il génère tout à la fois une crise économique majeure et une crise écologique d’ampleur historique. Pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme, en recontruisant une société où l’économie n’est pas reine mais outil, où la coopération l’emporte sur la compétition, où le bien commun est plus important que le profit. Hervé Kempf explique comment le capitalisme a changé de régime depuis les années 1980 et a réussi à imposer son modèle individualiste de comportement, marginalisant les logiques collectives. Pour sortir du capitalisme, il faut prioritairement se défaire de ce conditionnement psychique. L’oligarchie cherche à détourner l’attention d’un public de plus en plus conscient du désastre imminent en lui faisant croire que la technologie pourrait surmonter l’obstacle. Cette illusion ne vise qu’à perpétuer le système de domination en vigueur. L’avenir n’est pas dans la technologie, mais dans un nouvel agencement des relations sociales. Ce qui fera pencher la balance, c’est la force et la vitesse avec lesquelles nous saurons retrouver l’exigence de la solidarité.
Hervé Kempf ménage encore moins ses lecteurs. Pour lui, les fameuses technologies vertes dont on nous rebat les oreilles, nous promettant grâce à elles le retour de la croissance (verte, la croissance!), sont plus dangereuses qu’utiles à la bonne santé de la planète.

hervé-kempf.jpgHervé Kempf était samedi dernier l’invité de Ruth Stégassy pour l’émission "Terre à Terre" sur France-Culture.
Quelques extraits :
« Le capitalisme est une philosophie qui considère que l’individu ne doit chercher avant tout que son propre intérêt et qui d’autre part estime que l’échange entre humains se déroule essentiellement par la marchandisation et par l’extension du règne de la marchandise à l’ensemble des rapports humains et à l’ensemble des biens sur terre. »…
« La force des tenants de ce capitalisme, c’est d’avoir transformé notre psychologie collective, notamment par l’aliénation individualiste et publicitaire. »…

« Depuis 30 ans, le capitalisme a changé de régime.
Il y a eu une très forte progression des inégalités. Quelqu’un de très riche gagnait dans les années 60-70, 40 fois plus que le salaire moyen, maintenant on en est 300, 400, 500 fois plus. On a crevé les plafonds de l’inégalité et donc de l’injustice.
Deuxième point, le capitalisme avait une certaine moralité. Depuis trente ans, on assiste à une généralisation d’un système de corruption tout à fait extraordinaire. Ceux que l’on appelle les élites que moi j’appelle oligarchie, que vous pourriez appeler les classes dominantes, sont maintenant arrivée à un degré de corruption du système extrêmement important, aussi bien pécuniairement par cette avidité et cette cupidité sans freins, que par une sorte de corruption morale d’oubli du soucis du bien commun, d’oubli du soucis de l’avenir, d’oubli du soucis des générations futures.
Troisième point, ce changement de régime du capitalisme a réussi de généraliser la philosophie individualiste à l’ensemble du corps social.
Avant, l’individu était tempéré par des solidarités collectives. Ce qu’a réussi le capitalisme ces trente dernières années, c’est à faire exploser ce sens de la coopération, de la solidarité, du bien commun, pour ne plus conserver que l’idée que les individus ne peuvent se réaliser que par eux-mêmes, en oubliant les autres. »

« Nous nous en sortirons en changeant notre façon d’être ensemble
Sortir du capitalisme c’est dire nous sommes des humains, être humain c’est parler, parler c’est échanger, et nous voulons moins de biens, plus de liens, moins de choses, plus d’esprit. »


Les solutions ? Pour Hervé Kempf, elles tiennent en trois ou quatre points : mettre l’économie au service de l’homme et de la planète, favoriser l’économie coopérative, sociale et solidaire, se réapproprier les moyens de production sans tomber dans un marxisme intégriste (repenser Fourrier, Proudhon…), remettre en question les inégalités, opérer des transferts de revenus vers les plus pauvres par une fiscalisation accrue des hauts revenus, instaurer un Revenu Maximum Admissible (comme l’avait déjà instauré Roosevelt,le père du New Deal, en 1942)…
Dans toutes ces politiques, la protection de l’environnement doit être une priorité et nous devrons obligatoirement repenser la question de la production agriculture.

Ces quelques points qu’a développé Hervé Kempf sur France-Culture (radio publique) me donnent envie d’en savoir un peu plus.

Hervé Kempf anime le site internet Reporterre
Vous pouvez réécouter ou podcaster l'émission "Terre à Terre"
Hervé Kempf sera l'invité de "La bas si j'y suis", l'émission de Daniel Mermet sur France Inter le mercredi 14 janvier à 15 h. Vous pourrez écouter ou podcaster l'émission sur : http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis

Photo d'Hervé Kempf : jlc

Télévision, outil de manipulations

millau-relaistvjpg.jpgJe ne pourrais malheureusement pas être à Millau mercredi pour soutenir les deux jeunes qui avaient sectionné un câble d’antenne de TDF un soir d’élection en 2007.
Mon soutien n’est pas pour le fait d’avoir détérioré ce câble mais pour que soit requalifié le motif dont ils sont accusés.
Alors qu'ils revendiquent un acte politique, les deux auteurs ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs ».
« Cet acte, réalisé par des personnes libres de toute contrainte et non influencées n'est ni commandité, ni orchestré par une quelconque organisation, chacun étant libre de son choix. Il a été réalisé en contestation de l'influence des média de masse, formant une entrave au déroulement d'une véritable démocratie. », écrit le comité de soutien.
Comme pour les « terroristes » de Tarnac, il y a une disproportion entre les faits et les accusations. Rémi et Guilhem reconnaissent le côté « branquignole » de leur acte qui n'a d’ailleurs pas été préparé lors de réunions à proprement parler. Dès lors, les accuser « d’association de malfaiteurs » est réellement disproportionné.
Tout comme les barbouilleurs d’affiches publicitaires de Saint-Affrique, ces jeunes ont raison sur les motifs qui les ont amenés à commettre ces faits : combattre l’aliénation publicitaire et la manipulation des esprits par la publicité et les média.

léon maillé.pngL’intervention de Léon Maillé dans la presse :
« Une télé sans image.

C'est bien ce qui nous est arrivé le soir de l'élection présidentielle. Câble d'antenne sectionné. Dégât par une "association de malfaiteurs" selon le système judiciaire, ou débat bienfaiteur pour ceux qui osent réfléchir un peu plus ?
« Certes, cela a créé une perturbation. Pourtant, personne n'a dormi par terre dans le hall d'un aéroport, ou n'est allé au boulot à pied comme dans des perturbations sociales (souvent seulement à visée pécuniaire) appelées "grèves", et pourtant mille fois perturbantes. Ici, simplement plus d'images, de celles qui nous manipulent à longueur d'année.
« A ce propos, qui se souvient des paroles d'un certain candidat Sarkozy à Millau ? Personne ! En vérité, grâce à une gabegie de moyens de l'Etat, il n'était venu que pour se fabriquer une image devant le viaduc, estimant ainsi son personnage grandi par le plus haut pont du monde. Chez lui, la débauche d'images remplace le débat d'idées.
« D'ailleurs, aujourd'hui, il peut très bien dire le contraire d'hier, sans que personne (à part quelques journalistes archiveurs) ne s'en aperçoive.
« En effet, la télé peut être un formidable outil de communication... Ou de manipulation. C'est selon la chaîne. Chez TF1, championne en la matière, son ancien président ne s'en cachait pas : "Le métier de TF1, c'est aider Coca-Cola par exemple, à vendre son produit. Or, pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible ; c'est-à-dire de le divertir, de le détendre, pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible." ! « Et, si couper l'image un instant nous aidait à réfléchir ? »

Léon MAILLÉ

Voir l’article de La Dépêche du Midi : « Relais TV de Millau. Rendez-vous mercredi devant le Tribunal »

Photo en haut : La Dépêche du Midi
Photo Léon Maillé : jlc (photo prise lors d'un mariage, ce n'est pas sa tenue habituelle)


DERNIÈRES NOUVELLES : 15 janvier 2009
Si Patrick Desjardins, le procureur de la République, au moment de ses réquisitions, a invité les uns et les autres à ne pas pousser trop loin le
bouchon de la « légitimité de certains actes » , lui aussi n'est pas resté insensible à ces arguments.
D'abord en renonçant à poursuivre Rémi et Guilhem pour associations de malfaiteurs – « Vous n'êtes pas des malfaiteurs mais des jeunes gens assez repentants, dépassés par les événements » .
En oubliant ensuite la peine plancher qui pesait sur les épaules du second. Et, pour finir, en requérant six mois de prison avec sursis, un travail d'intérêt général et le remboursement des parties civiles pour les deux prévenus (Ndlr, TDF : 8 569,39 €).

Le jugement est mis en délibéré le 25 février 2009


Suite au procès, lire les articles de la presse locale ci-dessous :
MILLAU - Relais TV - sursis requis contre les deux prévenus.pdf


quercy-rouergue-f3.jpgL’action de ces deux jeunes prends toute sa dimension au regard de l’examen du projet de loi sur l’audiovisuel. Projet de loi qui vise à diminuer les recettes d’un service public encore un peu indépendant pour l’affaiblir, afin de renforcer les chaînes privées véhiculant la « bonne parole », notamment tf1 dont le président est un grand ami de Nicolas Sarkozy.
La suppression de la publicité aurait été une bonne chose si elle avait été généralisée sur toutes les chaînes et pas seulement après 20 h.
Alors que ce projet de loi est encore en discussion au Sénat, le gouvernement a souhaité le faire appliquer dès le 5 janvier. Ce qui en dit long sur l’idée que ce gouvernement et le président ont de la démocratie.

Conséquence locale : s’il n’y a plus de publicité sur les chaînes publiques après 20 h, il y en a maintenant juste avant 20 h, ce qui a supprimé la rediffusion des éditions locales, dont celle de « Quercy-Rouergue ».
De plus, cette édition « Quercy-Rouergue » est maintenant diffusée à 18 h 40 au lieu de 18 h 50.
Des élus ont demandé à M. de Carolis que cette rediffusion soit maintenue à une heure de grande écoute. Ils soulignent que l'audience de la seconde diffusion est très supérieure à l'audience de la première (et ce d'autant plus que cette première édition a été avancée) et demandent donc la diffusion d'une seconde édition après 20 h 25.
Les personnels des locales de France 3 ont ouvert un blog : sauvons les locales !

En attendant cette deuxième diffusion indispensable à l'information locale et à la survie de ces éditions locales, vous pouvez regarder les locales de France 3 sur internet.

Si je défend les locales de France 3, je dois avouer que les extraits choisis pour le " journal des locales" ou le "journal des initiatives" sont souvent d'un banalité et d'une médiocrité désarmante.
On ne peux pas faire un bon journal national en mettant les plus mauvais morceaux locaux.

05/01/2009

Le chauffage électrique : cher et polluant

radiateurelectrique.jpgJe suis régulièrement confronté aux aficionados d’EDF qui croient mordicus, par conviction politique, scientiste ou par mauvaise information (souvent les trois), que l’industrie nucléaire est propre, participe à notre indépendance énergétique (alors que nous n’avons plus aucune mine d'uranium en France) et est surtout indispensable à la survie de notre économie et à notre vie de tous les jours.
Qu’ils soient de droite ou bien de la gauche productiviste ou sociale démocrate, ils ont à peu près tous une vision idyllique de la construction du programme nucléaire français, préférant notamment fermer les yeux sur l’opacité des décisions concernant ce programme et sur les incidents à répétition des centrales en France (syndrome Tchernobyl). Pour eux, la fin justifie les moyens.
Mais justement, la fin risque d’être moins heureuse que nous le décrivent les tenants de cette industrie.

Le nucléaire est non seulement dangereux, secret et anti-démocratique, ça ont le sait depuis longtemps, mais il est de plus polluant et cher.

La petite vague de froid que connaît la France actuellement va être une nouvelle fois l’occasion pour celle-ci d’importer de l’électricité d’Allemagne, pays qui est engagé dans un plan de sortie du nucléaire.
En effet, si la France avec ses 58 centrales nucléaires est globalement exportatrice, la chose s’inverse au coeur de l’hiver. A ce moment-là, la consommation hebdomadaire moyenne est environ double de ce qu’elle est en été. La raison ? Tout simplement la politique unique au monde d’encouragement au recours au chauffage électrique qui est un non-sens énergétique et économique. Ce n’est pour le moment qu’un doublement, mais cela pourrait s’aggraver. Bien que plus développé qu’ailleurs, le chauffage électrique ne représente encore que de l’ordre de 11% du chauffage domestique, loin derrière le gaz naturel (35%), le fioul (25%) et même le bois (22%). Si l’on s’engage plus encore dans le chauffage électrique, jusqu’où grimpera le différentiel été - hiver ?

eclairage-noel.jpgOn peut également rajouter dans cette gabegie énergétique hivernale polluante, les éclairages de Noël (collectivités et particuliers), qui, sous prétexte que l’on utilise maintenant des Led (diodes électroluminescentes) sont beaucoup plus nombreux et durent plus longtemps (Je vais finir par adhérer au GROIN d'Yves Paccalet).

Pour faire face à ce besoin hivernal que les centrales nucléaires françaises ne peuvent satisfaire, la France importe donc. En 2007, l’Allemagne a acheté 8 TWh à la France, mais elle lui en a fourni, en hiver, 16,2 TWh venant principalement de ses centrales thermiques à flamme (gaz, fuel, charbon) . Dans un communiqué, le réseau Sortir du Nucléaire ne manque de souligner le résultat paradoxal de cet état de fait : l’utilisation du chauffage électrique, souvent présentée comme la "solution propre", entraîne « de fortes émissions de co2 qui, même si elles ont lieu en Allemagne, devraient être attribuées à la France et même au nucléaire français ».
A cette production polluante importée, on peut rajouter les 2 600 mégawatts de centrale au fuel qu’EDF vient de relancer en France.
Mycle Schneider, expert international en matière énergétique, estime dans Libération du 3 janvier 2009, le contenu en CO2 du kWh pour les besoins du chauffage électrique, entre 500 et 600 grammes, soit environ trois fois les émissions d’un chauffage central au gaz.

On peut également craindre une grosse panne électrique en cas de pic de consommation dû à une période de grand froid importante et longue, plus grave que celle que nous avons connu en 2006.
L’électricité est une énergie magnifique, mais ses applications thermiques sont catastrophiques.

tricastin.jpgMais de plus, EDF révèle officiellement ce que tous les experts savaient déjà, que le coût prévisionnel de l'électricité du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville ne sera pas de 43 euros par MWh comme initialement affirmé en 2006 pour emporter la décision, mais de 55 euros, soit une augmentation de 28 %.
Il y a donc eu tricherie, car c’est sur l’estimation de ce bas prix que la décision a été prise de construire ce réacteur. De plus, ce prix de 55 euro est largement sous-estimé.
On comprend mieux pourquoi l’Afrique du Sud a renoncé à construire le réacteur nucléaire qu’Areva voulait lui fournir.

Mais le lobby nucléaire continu de tricher pour pouvoir imposer sa production.
Dans une tribune parue dans Les Echos du 24/12/08, Benjamin Dessus, président de Global Chance, s’alarme des conditions de préparation par le gouvernement de la Programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité (PPI), qui doit être présentée au Parlement début 2009.
« Sous le prétexte que les coûts de production de l’électricité sont « des informations commercialement sensibles dans des marchés concurrentiels tendus » on ne trouve plus, dans les « coûts de référence », d’indication sur les coûts en euros par MWh des différentes filières de production, mais seulement des valeurs indicielles comparatives de ces coûts par rapport à une énergie de référence, comme par hasard le nucléaire, de valeur arbitraire 1 » explique Benjamin Dessus.
Cette fois-ci, pour ce spécialiste de l’énergie, « le dogme nucléaire s’est substitué à la rationalité économique » et nous vivons dans une « bulle d’irréalité ».
« Il n’est pas trop tard pour reprendre l’exercice PPI sur des bases plus réalistes. Mais pour cela, il faudrait faire sortir le nucléaire du statut quasi religieux et secret qu’il connaît chez les décideurs de notre pays » conclut Benjamin Dessus.

La où le nucléaire se développe, la démocratie, la paix et l’environnement sont mis à mal.

Lire sur ce sujet, le communiqué de presse des Verts du 7 janvier 2009 :
Pic électrique : les failles du nucléaire

28/12/2008

Copinage

Affiche-concert-03-01-2009.jpgJean Bosc, militant Vert du sud-Aveyron me demande de signaler une animation qu’il a aidé à mettre en place avec des jeunes de Saint-Affrique venus d’horizons divers.
Ils nous invitent tous à participer au Forum qui aura lieu le samedi 3 janvier 2009 à partir de 16 h à la salle des fêtes de Saint-Affrique.

« Ce forum se veut être un lieu d’initiatives à l’image des résistances vécues à Saint-Affrique, de la défense de l’hôpital où les populations ont su au-delà de leurs problématiques partisanes se mobiliser pour redonner un sens au mot politique.
Nous voulons combattre toutes les formes d’oppression de l’homme et de son environnement. Nous voulons prendre en main notre avenir et ne pas rester spectateur d’un monde qui ne nous satisfait pas.
Nous combattons contre l’exclusion, la répression et la discrimination. Nous voulons créer les liens qui permettent la prise de conscience et l’éveil de nos frères & sœurs afin de créer le partage, la confiance, la coopération, l’échange et la convivialité.
»

Ce Forum sera suivi d’un grand concert à partir de 20H30 au Caveau de la salle des fêtes de Saint-Affrique avec les artistes : Demi-Portion & Les Grandes Gueules (Sète), Utopie (Bondy), Calibre XII (Rodez), Saphir Massif (Saint-Affrique & Toulouse), La Chose (Millau & Saint-Affrique), le 12° Comité (Saint-Affrique).

Voir le blog de 12ème Comité

Téléchargez ci-dessous la plaquette de l’association « Saint Aff’ Rap Résistance & Fraternité » :
St-Aff Rap Resistance & Fraternite.pdf

Téléchargez ci-dessous l'article de Midi Libre du 31 décembre 2008 :
Saint-Affrique - Un forum "rap, résistance et fraternité".pdf

TÉLÉCHARGEZ CI-DESSOUS LES ARTICLES DE PRESSE À LA SUITE DE CETTE ANIMATION :
SAINT-AFFRIQUE - Première réussie pour "St-Aff Rap et Résistance".pdf
Saint-Affrique, une ville en résistance.pdf

DERNIÈRE INFO : écoutez ci-dessous un morceau du groupe de jeunes rappeurs de Rodez "Calibre XII", LorenZo et Larcin (Simon & Youssef) enregistré la semaine dernière avec un autre groupe aveyronnais d'Espalion "L'homme de l'ombre". On peut retrouver "Calibre XII" sur la page "MySpace" : www.myspace.com/calibrexii

... à diffuser sans modération en indiquant les auteurs compositeurs (chacun membre des groupes ayant composé un paragraphe).

podcast


jeanbarrie.jpgLes textes de Jean Barrié sont fréquents dans la presse aveyronnaise. On peut les lire parfois dans Centre-Presse ou l’Hebdo ou sur le site des Verts de l’Aveyron ou il a une rubrique.

Ces textes n’engagent bien sûr que Jean, mais ils me sont proches. Et surtout par leur richesse, par le style d’écriture, par leur profondeur, ils enrichissent notre réflexion.
On peut trouver Jean parfois excessif, voire intolérant. Non, il est dans le vrai. Tout ce qu’il observe, qu’il dénonce est malheureusement vrai. La publicité dévorante, l’agriculture productiviste, les désastres environnementaux présents et à venir, l’aliénation à la pseudo « modernité »… tout ce qui gangrène notre vie, notre santé, notre cadre de vie, qui fait le triomphe de cette société ultralibérale (ne confondons pas libéralisme et liberté), Jean nous démontre avec des arguments vérifiés que nous allons droit dans le mur et nous invite à nous réveiller avant qu’il ne soit trop tard.
Les solutions qu’il propose sont en grande partie les solutions que proposent depuis longtemps les Verts et que les élus locaux Verts et écologistes (dont il faisait partie à Onet-le-Château) essaient de mettre en place avec plus ou moins de succès, selon le degré de conscience écologique et d’humanisme de leurs collègues. Tout est rapport de force.
Et les plus forts en ce moment sont les pollueurs, les profiteurs, les gesticulateurs de tous poils, en Aveyron jusque dans les plus hautes sphères de l’Etat.
Il ne tient qu’à nous que cela change.

Jean vient de m’envoyer un texte que je m’empresse de vous reproduire ici.

RETOUR AU MOYEN-AGE ?

Les progrès technologiques et scientifiques des deux derniers siècles sont d’une telle ampleur qu’ils marquent une césure nette avec l’époque antérieure, surtout en ce qui concerne les niveaux de vie. Cependant, quelques évènements récents peuvent nous interpeller. En effet, ne reviendrait-on pas, dans certains cas, à l’Ancien Régime voire au Moyen-âge ?

Lire la suite

25/12/2008

Lycéens, intermittents, même combat

mmic.jpgLes Lycéens et les enseignants du Lycée "La Découverte" de Decazeville ont terminé ce trimestre très en colère. Et on les comprend.
Déjà en novembre 2007, ils avaient fortement protesté contre ce qui n’était à l’époque qu’un projet. En tant que membre du conseil d’administration du Lycée, je faisais partie de la délégation reçue par l’inspecteur d’Académie à qui nous avions exprimé nos craintes concernant les suppressions de postes et le passage des Bac Pro en trois ans.
Le projet semble maintenant devenir réalité pour le ministre concerné. De plus, le passage en trois ans des Bac pro n’est pas compensé par un CAP dans la filière plasturgie.
Mais plus grave, c’est la disparition de la filière MMIC (Métiers de la Mode et Industries Connexes) à Decazeville qui devrait disparaître. Cette filière est très dynamique à Decazeville. C’en est trop ! Les filles choisissant la voie de la filière professionnelle n’auront plus qu’une seule solution : la filière sanitaire et sociale. Il n’y a donc pas de possibilité de choix.

Vous pouvez signer la pétition à l’initiative de l’Intersyndicale des enseignants du Lycée Polyvalent de Decazeville pour dire « Non à la diminution de l'offre de formation sur le bassin de Decazeville ».

Vous pouvez également visionner deux vidéos réalisées pour l’occasion : la première est une fausse interview de Karl Lagerfeld et la seconde met en scène des top models qui défendent la filière MMIC de Decazeville.

La rentrée sera chaude au Lycée


rodez-intermittents.jpgLes intermittents du spectacle sont inquiets. Inquiets pour leur statut, mais également inquiet sur la place des acteurs de la culture en France et plus généralement sur la place de la culture et du spectacle vivant en particulier dans les politiques nationales et locales.
Les intermittents aveyronnais et leurs syndicats (SMAR CGT et SYNPTAC CGT) organisaient mardi dernier à Rodez, alors que se tenait à Paris les discussions sur l’assurance chômage, une manifestation ou les élus locaux en charge de la culture étaient invités.
Nous n’étions malheureusement pas nombreux, mais la rencontre fut intéressante.
Avec ma collègue adjointe à la culture nous avons fait part de notre inquiétude et de notre solidarité concernant leur statut et redit notre intérêt pour poursuivre une politique culturelle à Decazeville qui leur donne la possibilité de travailler. Nous avons rappelé que nous venions de recruter une chargée de mission pour le spectacle vivant au service culturel et un adjoint au régisseur de la salle de spectacle Yves Roques afin de favoriser notamment la diffusion de spectacle vivant à Decazeville.

Téléchargez ci-dessous l’invitation à cette manifestation :
communiqué intermittent du spectacle de l'Aveyron.pdf

Téléchargez l’article de Midi Libre :
RODEZ - Les intermittents aveyronnais inquiets.pdf


11/11/2008

Carnet de route (1915-1918) de Lucien Olivier de Faycelles

lucien-olivier-grande-guerr.jpg
Lucien Olivier était né en 1896 et avait été mobilisé le 13 avril 1915 pour la Grande Guerre.
Comme il était menuisier charpentier, il avait incorporé le 2ème Génie de Montpellier..
Il a connu le front en plusieurs endroits : la Somme, l’Argonne, l’Aisne, Verdun, les Eparges, la Lorraine.
Ses missions au Génie consistaient à construire des ponts, des baraquements, des soutènements pour les tranchées et les galeries, à réinstaller les barbelés détruits par les obus allemands…

Lucien Olivier était mon grand-père.

La lecture de son carnet de route m’a réellement fait toucher du doigt l’horreur de cette guerre, la dureté de la vie des poilus, l’amitié et la solidarité qui régnait entre-eux et sa nostalgie pour son petit village de Faycelles dans le Lot.

Victime d’une « pleurésie » due aux obus à gaz et d’une blessure à la cheville par un éclat d’obus, il a été démobilisé en juin 1918.
Dans son malheur, il a eu un peu plus de chance que ces millions de soldats de tous les pays envoyés au casse-pipe et disparus dans cette guerre.
Il est décédé prématurément à cause de cette maladie à l’âge de 44 ans en 1940.

la-paix-decazeville.jpgAujourd’hui, en allant à la cérémonie de la célébration du 11 novembre, j’aurais une pensée pour mon grand-père que je n’ai jamais connu, pour toutes les victimes de cette guerre et pour toutes les victimes des guerres en général.

En regardant le monument aux morts de Decazeville, je me tournerai plus particulièrement vers le bas-relief en bronze consacré à la Paix.

Plus jamais ça.

Vous pouvez télécharger le Carnet de route, ci-dessous (6,2 Mo) :
Lucien OLIVIER - Mon carnet de route - 1915-1918.pdf

Sur la photo en haut de note, mon grand-père est assis à gauche.

11/10/2008

Homo toxicus : tous intoxiqués

homo toxicus-affiche.jpg« Homo toxicus », c’est le titre du film documentaire de la cinéaste québécoise Carole Poliquin qui sera montré à Decazeville au cinéma La Strada le lundi 10 novembre à 21 heures. Le film sera suivi d’un débat en présence de la réalisatrice.

Dans une enquête inédite, menée avec rigueur et humour à partir de ses propres analyses de sang, la réalisatrice explore les liens entre ces substances toxiques et l'augmentation de certains problèmes de santé comme les cancers, les problèmes de fertilité et l'hyperactivité.

Chaque jour, des tonnes de substances toxiques sont libérées dans l'environnement sans que nous en connaissions les effets à long terme pour les êtres vivants. Certaines d'entre elles s'infiltrent à notre insu dans nos corps et dans celui de nos enfants. En même temps que notre patrimoine génétique, nous transmettons aujourd'hui à nos enfants notre patrimoine toxique.

"Je ne veux pas faire peur avec mon film, dit la réalisatrice, mais je souhaite provoquer une conscientisation au fait qu'il y a un problème."

Les Verts du Bassin participent à l’organisation de cette soirée

Téléchargez l'affiche de ce film à Decazeville :
affiche homotoxicus.pdf

Téléchargez le tract :
tract sante et environnement.pdf

On parle de ce film sur Rue 89

25/09/2008

Mes derniers jours d’électricité nucléaire

enercoop-logo.gifCa y est ! J’ai passé le cap et je me sens soulagé.
A partir du 1er décembre prochain, mon habitation ne sera alimentée qu’avec de l’électricité d’origine renouvelable. Fini les watts nucléaires.
Plus les jours passaient, plus la politique d’EDF me rebutait : construction d’un réacteur nucléaire en France, puis annonce de la construction d’un deuxième et maintenant la main mise sur le nucléaire anglais pour des milliards d’euros. Non ! Je ne veux plus participer à la mise en danger des générations futures par un risque accentué d’accident nucléaire et par l’accumulation de déchets dangereux durant des milliers d’années.

J’ai choisi le fournisseur d’électricité Enercoop.
Enercoop parce que c’est une société coopérative et je suis donc sociétaire, et mon électricité est garantie d’origine renouvelable.

J’encourage bien sûr le maximum de personne à faire comme moi, et ce d’autant plus que cela ne supprimera aucun emploi localement puisque le réseau de distribution est toujours de la compétence d’ERDF.

Voir également le site des Amis de l'électricité verte et citoyenne, la vraie : les amis d'Enercoop

18/09/2008

Les bus interurbains à bas prix, ça marche… sauf en Aveyron

44496b0eb857547b52cc1729fb55c465.jpgHier, dans le cadre de la Semaine Européenne de la mobilité, les bus de la plupart des villes étaient à un euro. La Communauté de Commune du Bassin Decazeville-Aubin n’a pas pu s’associer à cette animation puisque le prix du ticket pour un déplacement à bord du bus du TUB (Transport Urbain du Bassin) est à 20 centimes d’euro.
Oui, le TUB est un succès. Pratiquement 28 000 passagers en six mois alors que les études étaient basées sur 12 300 passagers/an (mais avec un tarif à 1 euro).
Globalement, les transports en commun enregistrent une fréquentation en hausse dans notre Pays.
Du fait de l’offre d’abord. En matière de trains, les conseils régionaux, notamment le conseil régional Midi-Pyrénées, ont investi dans des rames neuves et dans la rénovation des voies. Le succès ne se fait pas attendre et les trains sont pris d’assaut.
Mais les bus interurbains connaissent également du succès dans les départements qui mettent en place une politique de transport dynamique.
Le conseil général des Pyrénées-Orientales a choisi de pratiquer un tarif unique à un euro quel que soit le trajet.

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Le conseil Général du Tarn avait mis une mesure similaire sur la ligne Castres-Albi. Il a créé il y a quelques temps une ligne cadencée avec un bus tous les quart-d’heure en heures de pointe au tarif unique de deux euros. Là aussi le succès est là : plus 111 % de fréquentation soit 40 481 voyageurs de plus.
Autant de voitures en moins sur les routes et autant d’économies réalisées par les voyageurs qui sont ravis.

Et en Aveyron, ce n’est pas possible ?
C’était la proposition que faisaient les candidats des Verts pour les dernières élections cantonales. Pour ma part, je proposais la création d’une ligne de bus cadencée Figeac-Capdenac-Decazeville-Rodez à tarif bas et unique.
Apparemment, ce n’est pas dans les cartons du conseil général de l’Aveyron, qui préfère engloutir des millions dans la route (dont le futur doublement désastreux de la RN 88) alors que la circulation automobile est en constante diminution en France depuis 2005.
Cette diminution de la circulation automobile va d’ailleurs s’accentuer puisque la consommation de carburant a observé au dernier mois d’août une baisse historique de 12,3 % par rapport au mois d’août 2007.

Alors, pour protéger notre environnement, pour faire des économies, pour retrouver une vie conviviale, facilitons les transports collectifs et les circulations douces.

02/07/2008

Le Conseil Général est en panne

d08a5d258386df1b0b67281307338939.jpgCertes, comme le dit Stéphane Bultel dans « La dépêche du Midi » du 19 juin, le nouveau président du Conseil Général de l’Aveyron qui bénéficie d’une majorité encore importante, fait du surplace.

Mais les récriminations de Stéphane envers le président Luche sont plus sur la forme que sur le fond. En lisant cet article on s’aperçoit que la majorité et la minorité sont d’accord sur pratiquement tout, notamment le programme démentiel routier, basé sur la vieille économie : celle qui agonise un peu plus tous les jours, celle qui favorise la pollution, le réchauffement du climat, l’artificialisation des sols, la destruction de la biodiversité, mais également celle qui facilite l’ultra-libéralisme, les délocalisations (surtout internes en Aveyron), les inégalités sociales et est peu créatrice d’emplois.

Pourquoi défendre comme la droite, un programme routier qui va vampiriser une grande partie des finances du département et anéantir tous les moyens à mettre d’urgence en œuvre en matière d’aide sociale, de protection de l’environnement, de développement des transports collectifs, d’aide à l’équipement des communes… ?
Déjà, comme je le prédisais lors de la campagne des cantonales, le président Luche parle d’augmentation de la fiscalité départementale.
La A 75 gratuite (à part le mini péage du viaduc) et le doublement de la RN 88 sont une insulte aux peuples qui souffrent déjà fortement du réchauffement climatique, un mépris des générations futures, mais également un non-sens économique à l’heure où les coûts énergétiques explosent et les ressourcent deviennent rares.

La pétition parue hier dans le Monde et le Figaro à l'initiative du Syndicat mixte d’étude et de promotion de l’Axe Toulouse-Lyon, signée par de nombreux socialistes dont Martin Malvy, Pierre Cohen et Ludovic Mouly est inquiétante.
Au nom de « l’équité nationale », d’un « enclavement routier et ferroviaire », se recommandant du « Grenelle de l’Environnement » (?) et portant un projet pilote qui se veut « la première infrastructure conçue selon le principe du développement durable » (?), réalisé suite à « large concertation » (?), tous demandent à ce que l’Etat s’engage fortement et rapidement.
On peut noter déjà que le transport ferroviaire est pratiquement oublié dans cette pétition. Pas de demande à l’Etat pour un doublement, ou au moins un aménagement de la voie ferrée Toulouse-Séverac.
Non, je le répète, un doublement de la RN 88 ne procèdera jamais du développement durable. Une infrastructure qui favorisera le transport routier, qui contribuera à l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre, à la destruction d’habitats naturels, à la compartimentation d’espaces naturels rares, au déplacement d’entreprises qui vont quitter le reste du département pour aller le long de cet itinéraire… ne peut qu’être néfaste à notre territoire et à la planète en général.
Les associations environnementales ne s’y sont d’ailleurs pas trompé en quittant le comité de pilotage de la charte : « Le but des politiques publiques n’est pas de suivre des tendances prétendues inéluctables mais de chercher à les infléchir dans le sens de l’intérêt général et du long terme. Vouloir anticiper la demande de transport et donc inciter à son développement dans une région qui jusqu’à présent était préservée de la plupart des nuisances routières ne peut donc être un objectif du « développement durable » ».

Oui, le changement au Conseil général passera par une véritable alternance, comme le dit Stéphane Bultel. Mais le changement des hommes ne suffira pas. Il faudra également faire d’autres propositions que celles que défendent la droite et la gauche au Conseil Général de l’Aveyron si l’on veut réellement une autre société dans un monde vivable.

Si la gauche et les écologistes veulent gagner les prochaines élections, il est indispensable de répondre au plus près aux préoccupations des Français et de ne pas singer la droite.
Gagner des élections par défaut, parce que les électeurs en auraient assez de la droite et de Sarkozy, pour leur proposer ensuite le même programme ou à peu près, serait suicidaire.
Travaillons ensemble sur un programme réellement novateur basé sur une économie respectueuse de nos ressources et de notre environnement, sur la solidarité, sur la convivialité, le plaisir d’échanger et d’apprendre des autres, une société où l’homme et la nature en seraient le centre.
Même en Aveyron.

L'article de La Dépêche du 19 juin :
panne generale pour l'aveyron-bultel.doc

Samedi 12 juillet, grande manifestation « pour un monde sans nucléaire » à Paris

84f30454af5eb4033e3a2605172aa00a.pngLes Verts seront présents en nombre le samedi 12 juillet à Paris pour demander un « monde sans nucléaire ».
Cette manifestation organisée par « Sortir du nucléaire », réseau regroupant 823 associations anti-nucléaires en France, est extrêmement importante. Elle se situe la veille du rassemblement des 13 et 14 juillet où Nicolas Sarkozy recevra à Paris des dizaines de chefs d’Etat de l’Union européenne et du pourtour méditerranéen pour les convaincre entre autre de se lancer dans cette production d’énergie mortifère, polluante et épuisable.

Tous à Paris, le samedi 12 juillet, pour dire NON au nucléaire et OUI aux alternatives énergétiques, seules porteuses d’avenir !



Retrouvez Didier Anger en Podcast pour tout savoir sur le nucléaire en France et dans le monde

Lisez la lettre électronique des Verts, Vert Electro, sur ce dossier

25/06/2008

Pouvoir d’achat

Le lendemain où le gouvernement lance une campagne de propagande onéreuse sur les mesures prises en faveur du pouvoir d’achat, le directeur de l’Assurance maladie propose de ne rembourser qu’à 35 % certains médicaments pour les patients souffrant d’affectations de longues durées.
Pour ceux qui ont une mutuelle, la différence serait prise en charge par celle-ci. Mais les mutuelles n’auraient pas d’autre solution pour y faire face, que d’augmenter les cotisations.
Voilà qui va sûrement augmenter le pouvoir d’achat !
Mais de plus, que deviennent les plus pauvres, ceux qui n’ont pas de mutuelle ?

Il est évident que le directeur de la Sécurité sociale n’aurait pas annoncé une telle mesure s’il n’avait pas eu l’aval du gouvernement. Dans sa poursuite du démantèlement de la Sécurité sociale, et plus généralement de tout ce qui fait le ciment solidaire de notre société, voilà une étape de plus pour le gouvernement Sarkozy-Fillon.
N’y a-t-il pas d’autres solutions pour équilibrer les comptes de la Sécurité sociale ?
Ne faudrait-il pas mieux supprimer en grande partie les exonérations et baisses injustifiées des cotisations sociales des entreprises qui font d’énormes bénéfices?

Dans tous les cas, le pouvoir d’achat d’Alain Ducasse va progresser puisqu’il vient d’acquérir la nationalité monégasque. Quand va-t-on supprimer tous ces honteux petits paradis fiscaux en Europe ? La droite en a profité pour redire que les impôts supportés par les plus riches en France étaient insoutenables et étaient la cause de leurs départs à l’étranger. Le député UMP Jérôme Chartier en a rajouté dans l'ignominie en déclarant qu’il faut laisser les riches s’enrichir en France pour que les pauvres soient un peu moins pauvres. Quel cynisme ! Alors que c’est justement parce que les riches s’enrichissement que les pauvres sont de plus en plus pauvres et que les inégalités s’accroissent.

Pour illustrer ces inégalités, on apprend ce matin que le pouvoir d’achat des chômeurs sera fortement revu à la baisse puisque les indemnités seront revalorisées au 1er juillet de seulement 2,5 % alors que l’inflation est de 3,2 %.
Heureusement il y a le « bouclier fiscal ».


Parce que l'humour et la dérision aident à la réflexion et à l’action, je ne peux pas parler de pouvoir d’achat sans penser à la chanson justement intitulée « Super pouvoir d’achat » par « La chanson du dimanche ». Vous avez sûrement vu ou entendu ce duo iconoclaste et farfelu sur le net ou à la télé.
Je ne m’en lasse pas.

« La chanson du dimanche » sera le vendredi 8 août au 14ème Cap Festival à Laclau sur la commune de Vezins-de-Lévezou.

Super Pouvoir d'Achat (la chanson du dimanche s02e11)
Vidéo envoyée par lachansondudimanche

la chanson du dimanche 2 décembre 2007

Tous les dimanches, une nouvelle chanson !

http://blog.lachansondudimanche.com
www.myspace.com/lachansondudimanche

02/06/2008

Des (bonnes) nouvelles de la jeunesse

9cbcc4b4ed71072c4f889b1d46156b29.jpgLaurent Cantet avait déjà réalisé un film plein d’émotion et de vérité avec « Ressources humaines » . Avec « Entre les murs », qui vient d’obtenir la Palme d’Or du festival de Cannes, il semble récidiver (je ne l’ai pas encore vu bien sûr).
Ce film est tiré du livre du même titre de François Bégaudeau.
"C'est plutôt un film à destination des vieux, si je peux me permettre", a indiqué François Bégaudeau au cours de la conférence de presse qui a suivi le palmarès.
"Il y a un discours sur la jeunesse qui est vieux comme le monde et qui a tendance à s'intensifier depuis quelque temps, à savoir : les jeunes sont cons, les jeunes jouent au jeux vidéo, ils sont analphabètes, etc".
"Tous ces gens qui prétendent juger la jeunesse, qui représente quand même des millions de personnes, en deux ou trois aphorismes, ça leur fera du bien de prendre des nouvelles de la jeunesse", a-t-il ajouté.
"Elle est pas plus con qu'une autre. Moi, je la trouve plutôt plus finaude que ce que moi je connaissais à leur âge. C'est vraiment essentiellement un film à l'usage des adultes, même si j'espère que plein de jeunes et d'enfants viendront s'amuser devant", a conclu François Bégaudeau.

1d88b52bbbb842e4047d5d34b45edb77.jpgFrançois Bégaudeau était venu présenter son livre dans l’Aveyron au festival de Querbes en 2006 et j’y étais.
Il était hier l’invité de Serge Moati pour son émission dominicale, Riposte sur La Cinq. Vous pouvez revoir cet entretien

208521eb089f376c9bfeff497de03929.jpgLocalement, les jeunes du Lycée de Decazeville ne sont pas plus « con » que d’autres, même je les trouve plutôt intéressants, puisque ils viennent de choisir comme premier prix dans le cadre de leur 3ème festival de cinéma le magnifique film de Sean Penn, président du jury du dernier Festival de Cannes, « Into the wild ».

Le même soir que la clôture de ce festival, l’atelier artistique Théâtre du Lycée présentait à la salle Yves Roques le travail de toute leur année scolaire.
Les « Bifidus Actifs » ont travaillé avec l’encadrement de Christine Tachié et Lionel Boireau de la « Cie Scène Directe » un texte du dramaturge britannique Edward Bond : Rouge, noir et ignorant, première partie de la trilogie Pièces de Guerre.
La mise en scène dynamique et le travail formidable de ces jeunes acteurs ont permis une compréhension de ce texte pourtant difficile.

Oui, Bégaudeau et Cantet ont raison. Il y a beaucoup d’espoir dans cette jeunesse, à condition que le tandem Sarkozy-Darcos ne vienne pas à bout de leurs projets destructeurs de baisse des moyens humains et matériels nécessaires notamment à cet épanouissement culturel.
La vocation des écoles, collèges et lycées ne doit pas être de fabriquer de la chair fraîche et des esclaves pour les entreprises.
Les options et les activités extra scolaires sont indispensables à la construction de ces adolescents pour devenir des hommes et des femmes qui pourront choisir plus tard librement leurs destinées, pas seulement professionnelles.
En limitant les options, en ne finançant plus les activités extra scolaires, en augmentant le nombre d’élèves dans les classes, en faisant passer les Bac Pro de 4 ans à 3 ans… c’est tout cela que ce gouvernement essaie de réduire à néant. Résistons si nous ne voulons pas devenir comme les monstres de la pièce d'Edward Bond.

25/05/2008

Mentez, désinformez, il en restera toujours quelque chose

Difficile de trouver un peu de temps pour venir écrire sur le blog en ce moment.
Les débuts de mandats sont très intenses et le nombre de réunions tant municipales que communautaires ou autres est important. Informer et former les nouveaux élus, faire le point des dossiers et des projets avant de repartir pour six ans, toutes les commissions programment un agenda de réunions avant les vacances estivales. Rien de plus normal.

J’ai tout de même le temps de suivre l’actualité. Actualité locale et nationale.
Cette semaine Nicolas Sarkozy était à Orléans.
fb9fa6493b110716b1670f73eb903684.jpgAprès avoir visité les usines du fabricant d’éoliennes Vergnet, le seul fabricant d’éoliennes en France (et encore de petites éoliennes), il a fait un discours sur la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, dont on voit un peu plus tous les jours les renoncements : loi OGM qui bafoue le principe de précaution ainsi que les cultures traditionnelles et biologiques, poursuite des programmations d’autoroutes (A 65 Pau-Langon)…
Discours creux, comme d’habitude avec des phrases incompréhensibles : "La décentralisation, c'est fait pour que l'on gère mieux, pas pour que l'on gère moins bien. Si on gère mieux avec la décentralisation, on ira plus loin dans la décentralisation. S'il y a des éléments où la décentralisation conduit au regard stérile entre les élus, l'Etat, les pouvoirs publics devront prendre leurs responsabilités pour que les usagers ne soient pas otages de ces archaïsmes. Cela s'appelle un pays décidé à prendre en main ses problèmes."

Il a profité de ce voyage pour stigmatiser une fois de plus les chômeurs en s’appuyant sur un exemple de l’ANPE de Melun : «Un agent m’a dit qu’il recherchait des plaquistes. Il a proposé à un chercheur d’emploi qualifié dans ce domaine 63 offres dans l’année écoulée. Ce dernier les a toutes refusées. Vous pouvez vérifier»
Un seul journal à vérifié. Contactée par Libération, la direction de l’ANPE de Seine-et-Marne dément : «La personne qui lui a dit cela est déséquilibrée et n’aurait jamais dû être présente ce jour-là. Le Président aurait pu comprendre qu’il avait, face à lui, une personne souffrant de troubles graves.» L’ANPE ne comprend pas la logique sarkozyste : «63 offres annuelles de plaquiste sur Melun… mais comment a-t-il pu croire une telle chose ? Pourquoi n’a-t-il pas vérifié cette information avant de la reprendre à son compte ?»
Mais bien sûr qu’il ne va pas vérifier cette information. Il sait très bien qu'un tel cas est impossible. Mais ce que vont retenir les gens qui l’entendront dire ces absurdités, c’est que les chômeurs sont des fainéants. C’est ce message qu’il veut faire passer. Tant pis si tout est faux.
Le même jour, pour justifier la privatisation des ports, il a déclaré que les grutiers des ports de Barcelone et d’Anvers travaillaient 4000 heures par an, tandis que ceux de Marseille ne travaillaient que 2000 heures par an.
Sauf que 4000 heures par an cela représente 11 heures par jour 7 jours sur 7. Les dockers de Barcelone ont bien sûr démenti.
Une boulette de plus de notre Président. Mais ce n’est pas grave. Ce qu’il voulait faire passer c’est que les grutiers Français (en stigmatisant de plus ceux de Marseille) sont des fainéants. Le message est passé, puisque pratiquement aucun des médias traditionnels n’a relevé les inexactitudes des propos de notre Président.

Difficile de comprendre la capacité des médias à s’offusquer des augmentations du coût du pétrole. Cela fait 15 à 20 ans que nous savons que la production de pétrole atteindra son pic en ce début de siècle, et que donc, son prix va s’envoler. Si vous rajoutez les désordres géopolitiques, la spéculation, la frénésie de consommation des pays industrialisés et émergents, on sait que nous sommes entrés dans l’ère de la fin du pétrole bon marché.
Et bien sûr, nous ne nous y sommes pas préparé, reportant toujours au lendemain des dispositions que nous aurions dû prendre depuis longtemps, celle du scénario négaWatt : sobriété énergétique dans nos usages individuels et collectifs de l’énergie, efficacité énergétique dans nos équipements et moyens de production, et un recours affirmé mais maîtrisé aux énergies renouvelables.

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Cet excellent dessin de Bill Couffignal paru dans la Dépêche du Midi de dimanche dernier (cliquez sur la photo pour agrandir), traduit bien notre égoïsme dans notre capacité à nous indigner sur des sujets qui nous touchent dans la vie de tous les jours quand nous ne réagissons pas sur les horreurs qui se passent dans notre monde.
100 000 personnes meurent chaque jour de faim ou des conséquences de malnutrition. Mais ce que veulent nous faire retenir les médias, c’est le coût du baril de pétrole et le prix du diésel qui rattrape celui de l'essence.
On ne voit pratiquement pas Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation, dans nos médias traditionnels. Il est vrai que dire que nous assistons à une « nouvelle féodalisation du monde » par les grandes multinationales n’est pas politiquement correct :
« Les 500 plus puissantes d'entre elles ont contrôlé l'an passé 52 % du produit mondial brut, c'est-à-dire de toutes les richesses produites sur la planète.
Les seigneurs de la guerre économique ont mis la planète en coupe réglée. Ils attaquent le pouvoir normatif des Etats, contestent la souveraineté populaire, subvertissent la démocratie, ravagent la nature, détruisent les hommes et leurs libertés. »


Interview de Jean Ziegler sur iTELE le 16 avril 2008.



Retrouvez Jean Ziegler dans l’émission « La Bas si j’y suis » du 18 avril, et relisez son livre « L’empire de la honte » paru en 2005 et réédité en livre de poche.

Dernière info. Des associations environnementales ont remis à Renault la palme d'or du dérèglement climatique pour un 4x4 qui sera mis en vente le 12 juin et dont les émissions de CO2 se chiffrent à 210 grammes par kilomètre.
Sortir un 4 X 4 maintenant est une véritable provocation pour les générations futures et l'avenir de notre planète.
Voir l'info traitée par Rue 89 et la vidéo ci-dessous.

12/05/2008

Jean-Louis Chauzy en sauveur du rail

fc2d5f3492c8c5ad8d294f6e3b14e74d.jpgDifficile de trouver plus mauvais porte parole pour défendre le fret ferroviaire en Midi-Pyrénées que Jean-Louis Chauzy.
Confier deux études sur l’avenir du fret ferroviaire au président du CESR, grand défenseur de la RN 88 à deux fois deux voies et du transport routier en général et également grand défenseur du transport aérien, revient à saborder tout simplement le rail.
On voudrait tuer ce mode de transport que l’on ne s’y serait pas pris autrement.
C’est peut-être ce qu’a voulu faire le Préfet de Région, représentant de l’Etat, en confiant cette mission à M. Chauzy.
Nous aurons bien sûr encore droit à des discours lyriques sur le « développement durable », sur le « Grenelle de l’Environnement » qui recommande le transport par rail, mais au final, tous les grands moyens seront donnés à la route et à l’aérien, les deux modes de transport les plus polluants. Pour se donner bonne conscience, on attribuera peut-être quelques miettes pour éviter que le transport de marchandises par rail ne descende en dessous de 10 % du trafic total de marchandises en Midi-Pyrénées.

C’est un rééquilibrage complet des modes de transports qui doit être réalisé en Midi-Pyrénées et en France. En donnant les gros moyens aux modes de transports les moins polluants : le rail, les transports collectifs et les circulations douces pour les particuliers, le rail pour les marchandises.

Mais nous devons avant tout nous interroger sur l’utilité réelle de tous ces déplacements de marchandises, sur leurs contributions au réchauffement climatique, à la destruction de l’environnement en général, aux délocalisations...
Cela revient à remettre en question l’un des dogmes de cette mondialisation ultra libérale qui veut que les flux financiers et de marchandises prévalent sur toute considération sociale, environnementale ou de droits de l’Homme.

Monsieur Chauzy est-il prêt à remettre en question ce dogme ?
L'a-t-il été même ?


SAUVONS LE FRET FERROVIAIRE
Vidéo envoyée par calmettes

Le transport des marchandises par rail est actuellement mis à mal par nos gouvernants alors qu'il est moins polluant et plus sûr que le transport routier.
Images de trains miniatures prises lors du Festirail 2008 à Capdenac-Gare dans l'Aveyron