On l’appelle toujours le bassin. Il porte encore les stigmates de l’intense activité industrielle qui fit son heure de gloire. Collines noircies et pelées, bâtiments décrépis, densité d’un habitat disparate blotti le long d’une vallée étroite ; malgré une intense reconversion, les entrées de Viviez et de Decazeville n’incitent pas à l’arrêt touristique et tranchent d’emblée avec les charmes de la campagne environnante.
23/12/2011
Véloroute ou voie ferrée ? Les deux, mon général !
Je viens de signer la pétition demandant la réhabilitation de la voie ferrée Cahors – Capdenac. Certes, les termes de cette pétition ne me conviennent pas totalement car ils tendent à opposer la voie ferrée à la véloroute de la Vallée du Lot. On ne doit surtout pas opposer ces deux projets et je l’ai bien sûr précisé dans les commentaires à ma signature.
Il faut bien évidemment, et je le dis depuis longtemps, conserver cette voie ferrée, cinquième branche de l’étoile ferroviaire de Capdenac, et la réhabiliter.
Les élus Europe Ecologie – Les Verts du Conseil Régional Midi-Pyrénées se sont également prononcés sur cette position en commission permanente du 16 décembre 2010. Je me permets de le rappeler car des personnes mal intentionnées se permettent de dire le contraire actuellement dans certaines réunions.
Mais on doit également aménager la véloroute de la Vallée du Lot dans le département du Lot. On peut, par exemple, réétudier l’itinéraire proposé par la pré-étude de faisabilité de 2001.
Et on doit bien sûr poursuivre la réalisation de cet axe dans l’Aveyron. Mais là, c’est une autre histoire, vu l’intérêt de nos élus départementaux pour le tourisme cyclable et les déplacements à vélo en général !
09:34 Publié dans Développement durable, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : véloroute, vallée du lot, rail, voie ferrée, cahors-capdenac | | Facebook | | Imprimer |
20/12/2011
Stop à l'artificialisation galopante de nos zones rurales
Voie de dépassement de la Côte d’Hymes, une gabegie financière et un environnement agricole et naturel menacé
Ainsi donc, les travaux pour la création d’une voie de dépassement sur la RD 840 au lieu dit côte d’Hymes, devraient débuter.
Coût estimé de ce chantier : 6 millions d’euros. Mais on sait très bien que dans ce genre de travaux, il y a fréquemment des mauvaises surprises et le montant initial prévu est souvent largement dépassé. D’autant plus que la construction de cette nouvelle voie va nécessiter des ouvrages d’art et des terrassements importants sur des terrains qui présentent parfois des versants potentiellement instables. Des phénomènes de fluages et de glissements plus ou moins récents sont d’ailleurs biens visibles.
Sans être fondamentalement opposé à un créneau de dépassement sur ce secteur, il nous semblait possible et souhaitable de le créer sur le tracé de l’actuelle route sans empiéter sur des terres agricoles. D’autant plus qu’à la suite des divers aménagements de ce tronçon de la RD 840 (ex RN 140), le département a gardé de nombreuses emprises qui sont actuellement des dépotoirs. Le coût des travaux aurait été divisé par trois ou quatre, paramètre important dans la période difficile que vivent les collectivités et l’Etat qui se doivent donc de montrer l’exemple. Tant que rien n’est définitif, il n’y aurait d’ailleurs aucune honte à revenir sur ce projet et à réétudier cette option. Au contraire.
On ferait d’une pierre deux coups : aménager ce créneau de dépassement à moindre coût et avec un impact modéré sur l’environnement, notamment sur la circulation des eaux de surface et sur l’artificialisation de l’espace agricole.
Ce projet a également posé localement un problème d’indemnisation des agriculteurs touchés par les travaux. Si des solutions ont été trouvées pour la plupart, quelques uns sont fortement lésés alors qu'ils ne demandaient ni plus ni moins qu’un échange de parcelles sans perte de surface d'exploitation.
José Bové est intervenu auprès du Conseil général et nous sommes intervenus auprès du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement pour qu’une solution amiable soit trouvé.
Les élus régionaux EELV sont également intervenus afin de trouver une solution à ce problème car, ne l’oublions pas, la Région Midi-Pyrénées finance ce projet d’aménagement à hauteur de 2,2 millions d’euros.
A ce jour, les autorités et collectivités responsables semblent camper sur leurs positions.
Mais il n’est pas trop tard et une solution peut encore être trouvée.
Dans ce dossier, on peut également regretter la discrétion des instances agricoles, Chambre d'Agriculture et syndicats, qui interviennent pourtant fort justement pour dénoncer la consommation de foncier agricole au profit d'autres usages.
Enfin, Europe Ecologie – Les Verts de l’Ouest Aveyron sera très attentif à l’évolution de l’urbanisation sur le secteur de la Côte d’Hymes.
L’artificialisation des sols de ce secteur aurait des conséquences importantes pour la basse vallée du Riou Mort lors d’épisodes pluvieux violents. Cette zone, qui sera déjà impactée par la future voie, est située en grande partie sur des sols qui agissent en éponge en amont de Firmi et retiennent les eaux de ruissellement.
Si une urbanisation y était réalisée, les eaux de ruissellement s’écoulant de tout le secteur de la Côte d’Hymes débouleront rapidement dans la vallée du Riou Mort (via notamment le Riou Vernhe) car elles ne seront plus ralenties et les risques d’inondations brutales seraient grands.
Il faut donc arrêter tout projet d’urbanisation sur ce secteur comme plus généralement sur toute zone agricole et y favoriser au contraire le maintien et l'installation d'agriculteurs et le développement de l’agro-tourisme.
Les solutions pour créer des zones d’activité résident maintenant dans la réhabilitation des friches industrielles, dans la densification et la restructuration des zones d’activité existantes et éventuellement dans le changement éventuel de la destination des sols de certaines activités existantes.
Comme pour le projet des Portes du Tarn à Lavaur, les militants et élus locaux et régionaux Europe Ecologie – Les Verts y veilleront.
Photos :
1 – jlc - Un terrain qu'il serait souhaitable de laisser en zone agricole
2 – jlc - Une vue prise le 2 août dernier d’une partie de ce magnifique secteur agricole et naturel menacé par une route et peut-être une zone urbanisée
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Notes et annexes :
L’article de la Volonté Paysanne : B Apparu - Nous devons protéger le foncier agricole : B Apparu - Nous devons protéger le foncier agricole.pdf
Courrier envoyé à Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat, chargé du Logement, auprès du ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement : Courrier Benoist Apparu.pdf
Réponse de Benoist Apparu : Apparu - Réponse MEDDTL.pdf
Réponse de la Préfecture de l’Aveyron : Réponse Préfecture - 061211.pdf
Courrier de José Bové : Bové - Hymes - Courrier J Bové à CG 12.pdf
Avis d’Europe Ecologie – Les Verts de l’ouest Aveyron à l’enquête publique sur l’aliénation d'une partie de chemin rural au lieu dît " Igue du Moulin" : Avis EELV - Enquête publique chemin d'Auzits.doc
Un récent article de la Volonté Paysanne : Les Safer veulent stopper le gaspillage du foncier agricole : Les Safer veulent stopper le gaspillage du foncier agricole.pdf
Une étude du cabinet Opéra réalisé en 2005, « Schéma Territorial des Infrastructures sur les territoires des Pays Est Quercy et Rouergue Occidental » note les problèmes d’inondabilité que pourrait entraîner l’urbanisation du secteur de la Côte d’Hymes :
P 72 : « Le site n'est pas simple et un certain nombre de vérifications devront être faites, notamment vis à vis de l’inondabilité mais surtout parce que ce secteur sert de bassin perméable juste en amont des secteurs urbanisés du bassin »
Communiqué d'Europe Ecologie - Les Verts de l'ouest Aveyron du 20 décembre 2011 : Auzits - Voie de dépassement de la Côte d’Hymes - CP EE-LV ouest 12 - 201211.pdf
Cette note reprise sur le site d'Europe Ecologie - Les Verts Midi-Pyrénées : Stop à l'artificialisation galopante de nos zones rurales
Courrier à Madame la Préfète du 7 janvier 2012 : Hymes - Courrier Mme la Préfete - 070112.pdf
La presse et les médias audiovisuels :
Radio Totem : Flash de 6 h 30 du 21 décembre 2011 :
Radio Totem : Flash Article : cliquez sur la photo pour agrandir
Centre Presse du 21 décembre 2011 : Côte d'Hymes - Le créneau de dépassement pour 2013.pdf
La Dépêche du Midi du 21 décembre 2011 : Côte d'Hymes : le créneau de dépassement est lancé
La Dépêche du Midi du 21 décembre 2011 : Rififi foncier à Auzits
La Tribune du 21 décembre 2011 : Chaque seconde, 26 m2 de terres agricoles disparaissent en France
Centre Presse du 26 décembre 2011 : Côte d'Hymes - Les Verts dénoncent le projet routier.pdf
Je précise que la route ne passera pas au milieu du champ comme indiqué sous la photo illustrant l'article, mais sur le côteau, après la haie qui abrite le Riou Vernhe
Les 4 Saisons du jardinage bio - Janvier - Février 2012 : Campagnes - Résister au grignotage - 4 Saison jardinage bio 192 - 01-02-2012.pdf
La Volonté Paysanne du 5 janvier 2012 : Le foncier agricole pourra-t-il répondre au défi alimentaire ?.pdf
12:18 Publié dans Développement durable, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
29/11/2011
Violences faites aux femmes : en France aussi
On ne peut qu’être horrifié par l’agression dont a été victime la journaliste de France 3 Caroline Sinz sur la place Tahrir au Caire et lui apporter toute notre sympathie et notre soutien.
On se dit que de telles agressions publiques contre les femmes ne peuvent pas exister en Europe. Malheureusement si ! Et même dernièrement en France. Le 8 octobre dernier.
C’est une vidéo qui hante mes pensées depuis que je l’ai vue. Cette vidéo ne vient pas de Kaboul ou d’un pays africain ou l’on lapide encore des femmes. Non, elle a été tournée en France, dans un petit bourg du Gard aux portes de Nîmes.
Rassemblement anti corrida arène rodilhan (08.10... par licaon
Comment, dans un pays qui se dit civilisé, des humains (principalement des hommes) peuvent-ils basculer dans un tel déchaînement de violence à l’encontre d’autres êtres humains (notamment des femmes) venus manifester et dénoncer pacifiquement leur horreur de la corrida.
Comment des hommes arrivent-ils à proférer de telles insultes, à frapper d’autres hommes et femmes pacifiques à terre, à essayer d’humilier par des attouchements des femmes !
Mais aussi quelle honte de voir des élus ne pas tenter de calmer cette foule haineuse et même parfois de l’encourager ou d’en rire ! Puisqu’il faut bien les citer, honte à Jean-Paul Fournier, sénateur maire UMP de Nîmes ! Honte sur le député du Nouveau Centre Yvan Lachaud et sur le maire de Rodilhan, présents dans les arènes et se délectant de ces violences.
Cette violence est pour moi inexplicable. Est-ce un effet de foule ? Avons-nous dans notre inconscient un instinct barbare qu’une partie d’entre-nous n’arrive pas totalement à maîtriser ? Pourquoi s’en prendre principalement aux femmes ?
Quel courage il a fallu aux hommes et aux femmes qui ont subi ces sévices. Quelle détermination et quel calme face à ce déchaînement de violence et de lâcheté.
Tout comme il faut beaucoup de courage à Caroline Sinz pour surmonter cette épreuve et oser porter plainte contre ses agresseurs.
Il faut que la justice soit claire face à de tels agissements et punisse les agresseurs, en Egypte comme en France.
10:13 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
24/07/2011
Evolution des intercommunalités : des délibérations ambiguës
J’avais déjà précisé dans une précédente note le caractère peu démocratique dans lequel était mis en place ce processus d’élargissement des EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale).
Mais il y a quelque chose de désespérant à voir les atermoiements de certaines collectivités locales dans ce processus. Dans ce « jeu des égo » « moi je suis la plus belle, je ne veux pas me marier avec la voisine parce que la dot n’est pas intéressante, parce que elle n’est pas jolie, parce qu’elle n’a pas d’avenir… », certaines communes et communautés ne sont pas en reste. Des communes ou communautés de communes sont-elles beaucoup plus riches ou beaucoup plus endettées que d’autres sur notre territoire ? J’ai bien peur que toutes soient au même niveau et que l’avenir nous réserve beaucoup de difficultés si nous ne nous unissons pas.
Des questions subsistent. Pourquoi la ville de Decazeville et la communauté de communes Decazeville-Aubin ont-elles dénigré la communauté de communes de la Vallée du Lot sur leurs délibérations (voir en bas de note pour les télécharger), pour les inclure tout de même dans leurs propositions définitives de périmètre ?
Mais il faudra également que M le Maire de Flagnac et président de la communauté de communes de la Vallée du Lot m’explique et surtout explique aux habitants d’Agnac (commune de Flagnac) et des autres communes de sa communauté qui travaillent pour la plupart à Decazeville, Viviez ou Aubin…, fréquentent les associations de Decazeville, vont au cinéma, aux spectacles et loisirs à Decazeville, pratiquent une activité culturelle ou sportive à Decazeville… qu’il va falloir désormais travailler avec les communes du canton de Conques et surtout pas avec Decazeville. Je n’ai bien sûr rien contre le canton de Conques, mais il y a des décisions de certains élus qui sont difficiles à comprendre.
Pendant ce temps, les autres avancent. Villefranche est en train de réaliser une communauté avec un périmètre intéressant et Figeac a déjà une communauté avec plus d’une trentaine de communes.
Pourquoi j’ai voté la délibération de la communauté de communes et pas celle de la commune de Decazeville ?
Comme je l’ai dit en conseil municipal et communautaire, je souhaitais un texte positif :
- qui incite l’Etat et la CDCI à aller dans le sens de nos propositions
- et qui donne envie aux collectivités avec qui nous souhaitons travailler de nous rejoindre
Sur ces deux points, c’est raté !
Dans les deux délibérations, je trouve très sévère le diagnostic sur la fusion des intercommunalités Decazeville-Aubin et de la Vallée du Lot
- d’abord parce qu’il ne s’agit que d’une étape intermédiaire dans le processus de fusion proposé par le SDCI
- parce que cette fusion apporte des espaces agricoles, forestiers et naturels, espaces qui prendront de plus en plus de valeur à l’avenir,
- ensuite parce qu’avec le potentiel touristique des deux communautés de communes, l’offre devient réellement intéressante.
- Et enfin parce qu’il s’agit d’une fusion naturelle ; de nombreuses passerelles entre les populations existent entre les deux communautés et qu’il serait ridicule que les élus soient les derniers à s’en apercevoir.
09:00 Publié dans Développement durable, Politique locale, Société, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, decazeville-aubin, vallée du lot, sdci | | Facebook | | Imprimer |
15/07/2011
La vie après le charbon sur papier glacé
Le numéro 13 de Friture, le média des possibles dans le Grand Sud, vient de sortir. Dans ce numéro, on peut retrouver l’article de Christophe Pélaprat consacré à Decazeville : la vie après le charbon. Cet article, d’abord sorti en version électronique sur le site de Friture, avait été repris par le site d’informations en ligne Médiapart.
Dans ce numéro qui marque une nouvelle étape de ce magazine, vous trouverez un entretien avec Paul Ariès « le défi de ce siècle est d’aller vers moins de biens et plus de liens », un article sur les éco-hameaux dans le grand sud et le manque de soutien politique des élus locaux, des dessins de Samson dont un reportage dessiné sur les déboires de Tom et Léa et leur yourte ariégeoise...
J’ai une quarantaine d’exemplaires de ce numéro que je peux mettre à votre disposition (1,50 euro le numéro). Téléphonez-moi au 06 85 39 04 98 ou contactez-moi par mail.
09:05 Publié dans Culture, Développement durable, Politique locale, Société, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, charbon | | Facebook | | Imprimer |
24/05/2011
Intercommunalités : les citoyens et les écologistes oubliés
Les grandes manœuvres pour se partager les pouvoirs locaux ont débuté. Et dans cette bataille, les grands perdants sont les habitants ballottés d’un territoire à l’autre sans qu’on leur demande leur avis.
Si les cartes proposées par les Préfets doivent recueillir l’avis des instances d’élu-es, il n’est à aucun moment prévu que les citoyens soient consultés. On va encore un peu plus éloigner les habitants de décisions importantes qui les intéressent au plus haut degré. Et après, on s’étonnera qu’ils ne vont plus voter.
Que penser aussi de la composition de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale où l’on s’est soigneusement partagé les rôles entre notables Aveyronnais en évitant de demander à certaines minorités politiques, notamment aux écologistes qui représentent maintenant plus de 10 % des votes en Aveyron, si certains élus désiraient intégrer cette commission. C’est d’ailleurs un problème national puisque la représentation de l’écologie politique est quasi nulle dans toutes les CDCI.
Mais dans ces transactions pour les découpages de territoires, mon inquiétude réside dans le fait que des territoires vécus dans la vie quotidienne des habitants ne voient pas le jour parce que certains petits ou grands élus n’en veulent pas pour une vision essentiellement politique. La peur des élus des petites communes d’être « avalés » par les communes plus importantes est certes compréhensible. Mais rester coincé sur son petit territoire alors que la réalité de la vie quotidienne des habitants dépasse largement ce petit territoire conduit à un repli et à un déclin en termes d’activités économiques, culturelles et associatives. Les citoyens participent déjà à ces territoires élargis. On le voit notamment dans la fréquentation des associations où les adhérents viennent de diverses communes rurales et urbaines locales.
On le voit aussi dans les trajets domicile-travail où beaucoup d’habitants des communes rurales viennent travailler dans les communes urbaines.
On le voit dans les activités culturelles, sportives et festives où les habitants de toutes les communes participent sans tenir compte des frontières intercommunales actuelles.
Les communautés de communes du Bassin Decazeville-Aubin et celle de la Vallée du Lot ont un destin commun auquel peuvent se joindre certaines communes isolées comme Bouillac. Ce territoire constitue un vrai territoire de projets avec des complémentarités évidentes.
Quant au SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), je maintiens la position que j’avais exprimé lors du conseil municipal de décembre dernier, à savoir la création d’un SCOT sur le territoire du Pays du Rouergue Occidental. Un SCOT a une autre dimension que l’intercommunalité. Ce n’est en rien un périmètre administratif ni gestionnaire. Il vise à répondre à des menaces importantes qui pèsent globalement sur notre planète mais également sur nos territoires : étalement urbain, surconsommation d’espaces, dépérissement de certains quartiers, ségrégation sociale et inégalités écologiques, surcoût des infrastructures, déploiement des transports collectifs et écologiques, réchauffement climatique… L’aire du Pays Rouergue Occidental me semble la plus évidente pour répondre à ces enjeux et pour ne pas être écrasé face aux deux SCOT qui se précisent autour de nous : celui du Pays Ruthénois et celui du Pays de Figeac. Il est évident que des passerelles doivent être construites avec ces deux entités à travers une charte Interscot.
Quoi qu’il en soit, dans le cas de l’évolution de intercommunalité comme dans celui de la création du SCOT, il me semble maintenant nécessaire d’informer la population sur ces deux grands enjeux à travers des réunions publiques où la parole leur serait donnée.
15:57 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
11/05/2011
Une aide pour l’achat de vélos à assistance électrique à Decazeville
On va dire que Decazeville suit la mode des subventions municipales à l’achat de VAE (vélo à assistance électrique) qui se multiplient en France. Certes, nous ne somme pas les inventeurs de ce concept, mais nous y réfléchissions depuis maintenant quelques mois au sein du groupe de travail « Transport et Mobilité » de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin. Il fallait juste que le budget communautaire soit voté pour mettre en place pratiquement cette aide.
Le vélo à assistance électrique représente réellement un plus par rapport au vélo ordinaire. Pour les personnes n’étant des cyclistes chevronnés et entraînés, l’aide du moteur permet de pratiquer le vélo en toute sérénité : monter des côtes difficiles et assurer des trajets un peu plus longs, tout cela sans arriver en sueur au travail, au ciné où ailleurs.
Possédant un VAE depuis maintenant deux mois, j’ai été conquis par les possibilités qui me sont maintenant offertes. J’ai opté pour un VAE pliable (pour rentrer éventuellement dans le coffre de ma petite C1) mais suspendu et confortable. Que ce soit en ville ou sur les chemins de la Découverte, ce vélo franchit tous les obstacles et l’autonomie et la puissance m’ont réellement séduit.
Cette aide pour l’achat de VAE n’est que la suite logique d’une politique locale qui veut favoriser les moyens de déplacements alternatifs à la voiture particulière.
Le premier volet a été de mettre en place une ligne de transports collectifs sur le Bassin. La réussite incontestable du TUB (Transport Urbain du Bassin) nous impose de poursuivre son développement. Cela va être maintenant possible grâce à la mise en place du « Versement Transport », cotisation sociale que devront payer tous les employeurs (publics ou privés) de plus de 9 salariés, mais aussi grâce à la réponse positive à notre dossier d’appel à projet « Pôles d’excellence rurale 2010 ».
Rappelons que, dans ce dossier, la Communauté de communes du Bassin Decazeville – Aubin est porteuse d’un projet de regroupement des professionnels de santé sur 2 sites, et d’amélioration des déplacements pour l’accessibilité à cette offre de soins, et d’une façon générale à tous les équipements et services du territoire.
Une réflexion pour une deuxième ligne de transports collectifs ainsi que pour la mise en place du Transport A la Demande (TAD) va débuter prochainement.
Favoriser les modes de déplacements doux sécurisés
C’est le deuxième volet du Plan Global de Déplacement du Bassin.
Suite à l’adoption du Schéma des déplacements doux par la communauté de communes en 2010, il faut maintenant passer aux travaux pratiques. Dans ce cadre, nous avons rencontré toutes les communes afin de faire un point technique sur les aménagements à réaliser. En effet, ces aménagements, qui concernent tant les pistes que le stationnement des cycles, doivent être réalisés par les communes.
Nous avons également rencontré les deux conseillers généraux du territoire afin de voir les complémentarités avec les routes départementales.
Nous avons notamment évoqué les travaux sur la RD 840 à Laubarède qui représentent un danger évident pour la circulation des cyclistes, notamment l’étranglement de la chaussée au niveau des ponts sur le Riou-Mort. Nous avons demandé la médiation du président du Conseil général et nous espérons rapidement aboutir à une solution. Laubarède constitue un point important pour notre terrtoire car c’est l’entrée du Bassin et de son futur réseau cyclable vers Decazeville (ancienne RD 840) et vers Aubin (RD 5). Mais c’est aussi c’est le point le plus proche de la future véloroute de la vallée du Lot situé seulement à 2,5 km. En matière touristique, il serait intéressant pour le Bassin d’aménager une liaison cyclable sécurisée entre ces deux points.
Rappelons que le projet de Véloroute de la Vallée du Lot va devenir une réalité puisque le Schéma régional des véloroutes et voies vertes de Midi-Pyrénées en cours de finalisation l’a retenue. Il reste aux collectivités concernées à donner maintenant les financements nécessaires à sa réalisation.
Une randonnée cyclable sur cette future véloroute « d’Aiguillon aux sources du Lot » est organisée en juillet pour sensibiliser sur ce projet. Elle passera par Livinhac le 9 juillet.
L’article de La Dépêche du Midi : Vélo électrique – Etre branché avec le Bassin
L’article de Centre Presse et Midi Libre : Le vélo électrique reçoit le soutien des élus.pdf
Téléchargez le Flyer de cette opération : Subvention VAE.pdf
15:06 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | | Imprimer |
09/05/2011
Ce n’est pas le travail que la droite veut réhabiliter, mais l’esclavage
Quel cynisme ! Après avoir organisé la rareté de l’emploi avec l’assouplissement des heures supplémentaires, l’allongement du départ à la retraite, la journée de solidarité et autres mesures libérales, le gouvernement, par la voix de Laurent Vauquiez, veut en plus punir les plus pauvres des chômeurs en les obligeant à travailler gratuitement.
Alors qu’il y a en France plus de 4 300 000 de personnes privées d’emploi, le ministre des affaires européennes veut contraindre les victimes du Revenu de Solidarité Active (oui, victimes et non bénéficiaires, car ils préfèreraient travailler et avoir un revenu) à assumer cinq heures hebdomadaire de service social. Tout cela pour lutter contre les « dérives de l’assistanat ». Quelle honte de tenir de tels propos !
Si les privés d’emplois ont certes des devoirs, les personnes qui nous gouvernent en ont aussi un de primordial : organiser la société de manière à ce que chacun d’entre-nous ait un emploi, un revenu et une retraite dignes.
Ce n’est pas la première fois que la droite veut punir chômeurs touchant les minima sociaux. Déjà en 2007, l’inénarrable Jean Puech et l’actuel garde des Sceaux Michel Mercier voulaient mettre en place une allocation différenciée du RMI, « parce que il n’est pas normal de toucher 410 euros à Rodez et dans le centre de Paris ».
Revient Schœlcher, ils sont devenus fous !
Il est plus facile de stigmatiser les quelques « truqueurs » des minima sociaux que de s’en prendre aux riches fraudeurs fiscaux qui expatrient leur argent dans les paradis fiscaux.
Visiblement, la course à l’électorat du FN est lancée. Et le pire reste peut-être à venir.
14:33 Publié dans Société, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
06/05/2011
Un campement à Decazeville contre les lois sécuritaires
Le "collectif 12 contre les lois liberticides" s’est créé afin de mobiliser sur la question des lois sécuritaires. Depuis ce vendredi, ils occupent une partie de la zone de « La Découverte », à Decazeville.
La loi LOPPSI 2, « Loi d’Orientation et de Programmation Pour la Sécurité Intérieure » est une des dernières loi liberticide de Sarkozy. Elle renforce encore davantage l’Etat policier : expansion de la vidéosurveillance, élargissement des pouvoirs policiers, fichage intensifié de la population, instauration du citoyen-délateur, couvre-feu pour les moins de treize ans …
Jusque samedi soir, ce collectif invite tous celles et ceux qui le souhaitent à venir débattre de ce qui relève du contrôle social.
Le programme de ces deux jours est à télécharger ci-dessous :
L'article de La Dépêche du Midi du 7 mai 2011 : Un campement surprise pour dénoncer le "flicage"
L'article de Centre-Presse du 7 mai 2011 : Le collectif anti sécuritaire sur la zone des Equipages.pdf
18:37 Publié dans Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
28/03/2011
Decazeville à l’honneur sur Friture mag
Friture mag, le “ média des possibles dans le Grand Sud “ consacre un article sur Decazeville.
Christophe Pelaprat est venu passer une journée dans notre ville et a rencontré divers acteurs locaux. Je l’ai guidé une partie de la matinée à travers les quartiers et les lieux symboliques de la ville.
A Decazeville (Aveyron), la vie après le charbon
27 mars 2011, par
Née pour le charbon, dévastée par la perte irréversible de son industrie, Decazeville n’est pas une ville comme les autres. Mais si la rupture fut douloureuse, ce n’en est pas pour autant une agglomération sinistrée. L’énergie, à défaut d’être fossile, se retrouve aujourd’hui dans la vitalité de ses habitants.
13:24 Publié dans Culture, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
27/03/2011
Et si on éteignait l’éclairage public ?
Tous ces lampadaires allumés à la nuit tombée et s’éteignant lorsque le jour se lève représentent un gaspillage énergétique énorme. Gaspillage qui a aussi un coût.
A Decazeville, la consommation de l’éclairage public est de plus de 1 million de kWh pour un peu plus de 87 000 euros. Cela représente le quart des consommations et des coûts de dépenses d’énergies.
Sur la communauté de communes, la consommation est d’un peu plus de 3 millions de kWh pour 241 000 euros. Cette consommation représente aussi 303 tonnes de CO2/an et 514 kg de déchets radioactifs, à vie longue et à vie courte, par an.
Si l’on rajoute les effets de cette pollution lumineuse nocturne sur la faune, notamment l’avifaune et les insectes, on comprend qu’il faut faire rapidement quelque chose pour diminuer l’impact de l’éclairage public. Voir la carte de la pollution lumineuse en Aveyron plus bas dans la note.
L’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN) milite pour la restauration et la défense de la qualité du ciel nocturne au plan national et international, notamment en luttant contre la pollution lumineuse.
Les solutions existent. Elles vont du remplacement des vieilles lampes énergivores, notamment de ces « boules » lumineuses qui éclairent plus le ciel que le sol, à la réduction des puissances à certains horaires, voire l’extinction totale de l’éclairage public de 23 h à 5 h.
Certains font valoir une meilleure sécurisation des voies de circulations éclairées. Rien n’est moins sûr puisque les études montrent que le confort et le sentiment de sécurité apportés par l'éclairage amènent les automobilistes à augmenter leur vitesse, ce qui entraîne des accidents plus graves. On pourrait plus sûrement augmenter la sécurité sur les routes en baissant la vitesse autorisée de 10 km/h la nuit.
Quant à l’insécurité qui constitue l’argument principal des opposants, les communes qui ont engagé l’expérience confirment qu’il s’agit essentiellement d’idées reçues, le vandalisme et le tapage nocturne étaient plutôt en régression après l’application de l’extinction. L’éclairage permanent créé une activité sociale nocturne qui génère des effets indésirables. Les fausses affirmations répandues à ce sujet prennent parfois la forme de pressions voire d’intimidations sur des élus locaux.
Quant aux cambriolages, il faut rappeler qu’ils ont lieu en journée à 80 %. Un système de détection de mouvement, qui déclenche la lumière en cas de présence, peut s’avérer plus dissuasif, le plus efficace étant le déclenchement d'une alarme qui fait fuir près de 95 % des intrus.
De nombreuses communes ont pris le parti d’éteindre leur éclairage public en totalité ou en partie et des mesures de diminution de cet éclairage. Elles sont regroupées au sein de “Villes et Villages Etoilés“ qui organise chaque année un concours.
Diverses actions existent pour sensibiliser sur ce sujet.
Earth Hour est un événement mondial à l’initiative du WWF durant lequel les citoyens, les pouvoirs publics, les villes et les entreprises éteignent leurs lumières pendant 1 heure pour lutter contre le changement climatique. Cette action a eu lieu samedi dernier et de nombreuses villes et monument dans le monde ont éteint leurs lumières.
Le Jour de la Nuit est une opération de sensibilisation à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé ainsi qu’une prise de conscience du problème de pollution lumineuse. Pour cela, l’événement repose sur l’organisation de manifestations et animations par une multitude de structures, associations et collectivités locales dans les territoires. La 3ème édition de cette opération aura lieu cette année le 1er octobre.
La FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la NAture) à édité un fascicule très complet sur ce sujet.
La Communauté de Communes du Bassin Décazeville-Aubin a décidé de sensibiliser sur ce sujet lors de la semaine du développement durable qui aura lieu cette année du 1er au 7 avril.
Elle organise une soirée conviviale le samedi 2 avril sur la commune de Firmi qui s’est montrée la plus volontaire pour organiser cette animation.
Elle se déroulera au hameau de La Besse Noîts sur les hauteurs du Bassin.
« Nuit noire à La Besse Noîts » vous propose par l’extinction de l’éclairage public de découvrir cette autre lumière chère à Edmond Rostand et de rompre avec les peurs ancestrales liées à l’obscurité.
Ainsi, cette soirée vous propose tour à tour, en compagnie de spécialistes, de contempler les étoiles avec Claire Henrion, de découvrir des textes lus par Eléonore Eychenne sur le thème de la nuit, de déguster à l’aveugle des chocolats aux saveurs originales et d’apprécier l’arôme de cépages comme la teneur en bouche de vins divers proposés par des commerçants locaux.
Prévoyez des vêtements chauds et des chaussures de marche. Pensez à prendre une lampe torche et éventuellement une paire de jumelles
Une navette gratuite sera mise en place sous réserve d’un nombre suffisant d’inscriptions.
Inscription conseillée pour la soirée, indispensable pour les navettes
Office de tourisme de Cransac au 05 65 63 06 80
Office de tourisme de Decazeville au 05 65 43 18 36
Téléchargez la plaquette : web-tract semainedd.pdf
L’article de La Dépêche du Midi : Venez apprécier la nuit, le 2 avril, à La Besse-Noîts
10:21 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : éclairage public, énergie | | Facebook | | Imprimer |
19/03/2011
Désenclaver, désenclavement :
Mots utilisés par des hommes politiques et par des présidents de chambres consulaires pour justifier la construction d'infrastructures de transport pharaoniques et polluantes sur le dos des budgets des collectivités locales de préférence. Le but réel est de favoriser la mondialisation libérale, les lobbies du BTP, du pétrole, de l’automobile, des transports routiers de marchandises, de l’aérien, des grandes enseignes de la distribution, de la finance...
Plus on fait dans la surenchère et la démagogie, mieux c'est.
En général, les pages de la presse quotidienne régionale leur sont grandes ouvertes, surtout en Midi-Pyrénées où le principal titre (et malheureusement unique titre dans certains départements) appartient à un notable politique cumulard du Tarn-et-Garonne bien connu pour ses positions pro-goudron, pro-nucléaire et anti-ours.
Citations :
J-C Luche, président du Conseil Général de l’Aveyron : « Je veux désenclaver ce département avec des routes neuves et les plus sûres possibles » - 7 janvier 2011
Manuel Cantos, président de la CCI, le 9 mars 2011 : « Comme le désenclavement routier se fait très lentement et que nous n'aurons jamais le TGV, il ne reste que l'aérien pour développer l'économie du département »
Martin Malvy, président du Conseil Régional, le 11 septembre 2009, justifiant le financement de la Région au doublement de la RN 88 : « Rien ne nous oblige à cet effort, si ce n'est ma volonté de permettre le désenclavement de Rodez »
Guy Durand, conseiller général de Millau, le 4 mars 2011 : « je considère que le désenclavement est la clef du département en Aveyron »
Ces phrases historiques de nos vaillants “désenclaveurs“ s’accompagnent en général de contrevérités et de mépris envers leurs contradicteurs.
Si vous n’adhérez pas à ce concept, malheur à vous ! Vous êtes un traître, un « has been », un anti-Français et anti-Aveyronnais, un « écologiste attardé qui veut retourner à la bougie », un baba, un bobo…
Citations :
Didier Mai-Andrieu, conseiller général de Baraqueville, constatant l’opposition des Verts au doublement intégral de la RN 88, le 24 octobre 2009 : « Les Verts sont fous ou quoi ? La RN88 à 2x2 voies est un axe privilégié pour le développement de l'Aveyron. Le département en a trop besoin. On ne peut donc pas se permettre d'avoir des considérations métaphysiques de ce genre »
Stéphane Bultel, conseiller général de Rodez-Est, le même jour pour le même motif : « Et c'est tout de même un comble que les Verts condamnent le seul projet routier qualifié de développement durable »
Jean-Louis Chauzy, président du CESR, le 28 février 2011 : « Dire en 2011, pas d’aéroport, pas de LGV, pas d’autoroutes, pas de fret ferroviaire dans les Pyrénées, c’est programmer le doublement du chômage et la précarité et accumuler les retards »
Manuel Cantos, le 23 janvier 2011 : « Moi, ce qui me choque, ce sont huit millions d’euros nécessaires pour construire un pont afin de sauver des écrevisses à pattes blanches »
En général les mêmes soutiennent aussi d’autres grands lobbies tout aussi polluants et destructeurs :
Jean-Louis Chauzy, qui n’est plus à une ânerie bêtise près : « L’énergie et la filière nucléaire doivent rester dans le domaine public pour préserver l’indépendance énergétique de la France et son excellence technologique » - 18 mars 2011
« Indépendance énergétique » avec le nucléaire ? Il n’est même pas au courant qu’il n’y a plus une seule mine d’uranium en France ?
J’envisage de poursuivre ce dictionnaire des meilleurs mots des décideurs de notre région (et d’ailleurs). Les thèmes ne manquent pas : ruralité, développement durable, créer des emplois…
Vous pouvez bien sûr m’aider à relever des perles.
Et vive les écrevisses à pattes blanches ! (Christian Laborde)
08:05 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : désenclaver, routes, rn 88, aéroport | | Facebook | | Imprimer |
05/03/2011
Lettre ouverte d’Yves Frémion à André Oskola
Mon cher André,
Au moment où, après 21 ans de bons et loyaux services, tu cesses ton activité à la tête des cinémas millavois, je voudrais te saluer au nom des habitants de la ville de Millau et des communes environnantes, à qui si longtemps tu as apporté ce contact avec tant d'oeuvres majeures, dans des conditions difficiles et avec tant d'intelligence.
Je ne sais si les Millavois réalisent la chance qu'ils ont eue ces années passées. Avec tes associés des débuts vous avez transformé une salle banale en un lieu d'excellence du cinéma français. Tu ne le sais sans doute pas, mais Millau est souvent cité dans les débats, tant au niveau national qu'européen (je peux en témoigner, ayant créé avec Léon Schwartzenberg et Roberto Barzanti l'intergroupe Cinéma au Parlement Européen, où l'expérience millavoise, dont j'avais donné les éléments, était montrée en exemple). Il suffit de se promener un peu dans les villes françaises pour s'apercevoir que ce qui a été réussi ici est exceptionnel : une salle projetant 130 films d'art & essai par an, dans une ville de 24 000 habitants, dont un taux d'abonnés exceptionnel. Sans oublier ce qui a été fait pour rouvrir et animer les salles de villages.
La façon indigne dont s'effectue ton départ, sous les indécentes calomnies de ceux que ton talent devait sans doute gêner, a créé dans la population un malaise relevé par nombre d'acteurs locaux, de tous bords politiques. Je tiens à y ajouter celui d'un écologiste engagé depuis 40 ans dans la culture, y compris locale. Ceux qui font la culture en Aveyron savent qu'ils doivent l'amener au public dans l'adversité résolue et constante de la plupart des politiques, de gauche comme de droite. La culture gêne, l'intelligence gêne, la réussite gêne. Dans le passé, nous avons connu la volonté de transformer les radios libres en « radio-monsieur-le-maire », les nominations contestées d'animateurs de lieux de spectacle, les pressions par chantage à la subvention, les lieux culturels récupérés pour en faire des salles de réunions ou des syndicats d'initiatives, et combien de manifestations ont dû fermer à cause de l'hostilité de certains élus ? Notre région n'a pas été épargnée par ces régressions et aujourd'hui, certains cantons restent vides de toute initiative, tant elles ont été découragées, vilipendées, chassées, au profit de fêtes municipales lamentables, de folklore passéiste ou de taureaux-piscine.
Tu viens d'être à ton tour éliminé simplement parce que tu faisais du bon travail. Le public, les citoyens, adoraient, se rencontraient, causaient, réfléchissaient. Scandale : les gens sont là pour consommer et rentrer se coucher ! Pas pour penser.
Je ne connais pas le nouveau gérant des cinémas, et n'ai rien contre lui. Je dis simplement que prendre de telles responsabilités dans ces conditions déshonorantes ne le servira pas. Il promet 150 films d'art & essai par an : nous compterons avec attention, mais fort dubitatifs. Je sais que Millau et ses environs (on venait de loin assister aux séances !) a connu 20 ans d'excellence et va rentrer dans le rang du spectacle dit de « grand public », si restreint en réalité. Que dans ce laminage, gauche et droite font assaut de zèle dans la médiocrité délibérée.
A l'image d'une époque où un Président analphabète peut agresser en public les classiques de la littérature, utilise la langue de notre pays comme un charretier, détruit le spectacle vivant, lamine le service public culturel, c'est à qui l'imitera au mieux parmi les élus locaux de toute tendance. Rares sont ceux qui font le choix de la résistance. Participer à la liquidation de ce qui a fait, plus que nos lieux de naissance, notre identité profonde, ou bien l'enrichir encore, ne devrait pas être un dilemme pour une équipe municipale qui s'affichait à gauche. A Millau, ce choix de conforter le médiocre s'est doublé d'une manière de faire d'une inélégance qui confine au suicide politique.
Je te souhaite de porter désormais cette indignité comme une médaille, ou mieux comme une gifle sur les joues de ces pauvres d'esprit. Sois assuré de mon amitié qui, je le sais pour avoir entendu ces dernières semaines tant de réactions choquées, est partagée par tous les amoureux de la culture, de Millau et largement au-delà.
Yves Frémion, écrivain
On peut ne pas être d’accord sur tout, mais voilà une lettre joliment tournée… et adaptable.
Elle peut très bien s’adapter aux organisateurs de Skabazac par exemple qui connaissent les mêmes déboires à Onet-le-Château ou bien ailleurs….
J-L C
16:58 Publié dans Culture, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, millau, cinema, frémion | | Facebook | | Imprimer |
05/02/2011
Gaz de schiste : l’ouest Aveyron est aussi concerné
Si nous entendons en Aveyron beaucoup parler du permis de recherche de gaz de schiste de Nant dans le sud du département, l’ouest n’en est pas moins concerné. En effet, le « permis de Cahors » englobe une grande partie du Lot, mais déborde également sur l’ouest du département touchant une surface à gauche d’une ligne qui évite Figeac mais qui rentre ensuite dans le territoire pour englober Villeneuve, Villefranche-de-Rouergue pour descendre jusqu’à Bor-et-Bar et partir ensuite vers le Tarn-et-Garonne.
La vallée du Lot à partir de Balaguier, le causse de Montsales, Martiel, Monteils et Najac sont englobés dans ce permis de recherche qui peut déboucher sur une exploitation. Après avoir été un temps choisi pour abriter les déchets nucléaires, la région de Sanvensa et de Najac voit maintenant arriver les pétroliers américains.
J’étais hier à Nant où Eva Joly et José Bové ont animé une réflexion sur ces permis de recherche. Ils ont dénoncé l'opacité dans laquelle des sociétés ont obtenu des permis d'exploration. Ils ont également dénoncé les méthodes employées pour extraire ce gaz, méthodes qui seraient très dommageables pour l'environnement en général et surtout pour l'eau souterraine. Ils demandent l'abrogation pure et simple de ces permis d'explorer. Le combat va se poursuivre sur le terrain et juridiquement.
Il serait souhaitable que les communes de l’ouest Aveyron se fédèrent et intègrent les collectifs lotois et le futur collectif national, car si pour l'instant une mission d'information a été demandée, les permis de recherche ne sont pas suspendus.
En vidéo, une courte partie de l’intervention d’Eva Joly à Nant.
13:47 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gaz de schiste, josé bové, eva joly | | Facebook | | Imprimer |
15/01/2011
Geneviève AZAM à Rieupeyroux
Geneviève Azam sera à Rieupeyroux à l’invitation d’Europe Ecologie Les Verts le mercredi 19 janvier 2011 à 20h30 à la Maison pour Tous (salle vitrée).
Elle animera une conférence-débat dont le thème sera : Face à la crise globale, quelle transition écologique et sociale ?
Geneviève Azam est économiste à l’Université Toulouse II et co-présidente du conseil scientifique d’ATTAC.
Elle est aussi auteur de « Le temps du monde fini, vers l’après-capitalisme », aux Editions : Les Liens qui Libèrent.
« Le temps du monde fini commence » écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n’a-t-il pas été entendu ?
Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ?
Près d’un siècle s’est écoulé et la globalisation économique a accéleré la clôture du monde et celle de l’imagination.
Les vainqueurs laissent une terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence.
Ce monde là, assigné à la rentabilité immédiate, s’effondre.
Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d’attachement à la Terre au lieu d’arrachement, d’une propriété « usage » au lieu d’une propriété « appropriation », d’une liberté retrouvée face à la « raison » économique.
Geneviève Azam sera le lendemain à Rodez à l’invitation d’Attac 12.
Téléchargez le flyer et diffusez-le
Photo : David.Monniaux (Licence CC)
11:13 Publié dans Culture, Développement durable, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
Le forcing pour le doublement intégral de la RN 88 s’accentue
Le mardi 11 janvier, c’est le président du conseil général de l’Aveyron qui veut financer le fameux « barreau de Saint-Mayme » pour la bagatelle de 25 M€ (les coûts réels iront sûrement au-delà) avec l’appuie du maire PS d’Onet-le-Château.
Le jeudi 14 janvier, ce sont les maires riverains de la RN 88 entre Laissac et Séverac qui demandent des travaux de doublement d’urgence.
Le samedi 15 janvier, on apprend par la presse que le comité syndical du syndicat mixte d’étude et de promotion de l’axe Toulouse-Lyon réuni à Mende, estime que l'aménagement à 2 x 2 voies de l'ensemble de l'itinéraire est nécessaire. Pour le financement, le comité syndical propose le partenariat (le fameux PPP de Puech) pour le tronçon aveyronnais et la concession pour les tronçons vers Lyon.
Pourquoi cet acharnement pour une route, qui, pour l’instant n’a pas plus de circulation entre Laissac et Séverac que la RD 840 dans la traversée de Firmi et tout juste un peu plus que la RD 920 avant Espalion ?
Tout simplement pour en faire un axe de transit pour les camions de toute l’Europe.
C’est donc une vision dogmatique libérale qui commande ce projet.
Vision dogmatique que je pourrais éventuellement comprendre si on choisissait les modes de transport de marchandises les moins polluants : le rail, le cabotage maritime…
Mais avec la route, on choisit le mode de transport le plus polluant pour notre air, notre climat, nos sols, la biodiversité…, mais aussi le plus accidentogène.
Répétons-le une fois de plus, il existe d’autres solutions que j’ai souvent développé : aménagements de la RN 88 pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains, interdiction de la circulation de transit national et international des camions de plus de 7,5 T, développement du transport ferroviaire des marchandises et développement des transports collectifs des personnes.
Ces solutions appliquées ailleurs permettront à notre conseil général (et régional) de ne pas s’endetter et de donner ainsi avec l’argent économisé, des moyens à certains secteurs importants comme le social, l’environnement ou l’aide aux collectivités.
Une satisfaction tout de même, celle de voir nos amis du Parti Socialiste proposer une navette bus entre Decazeville et Rodez à bas prix. Cette proposition, que je faisais pour la campagne des cantonales de 2008, est ainsi reprise et je m’en réjouis.
Ma proposition allait d’ailleurs plus loin puisque je j’envisageais une ligne Figeac-Decazeville-Rodez puisque les flux de personnes entre ces trois villes sont important.
Je rajoute pour avoir encore une longueur d’avance, que pour en faire une ligne attractive, il faut en faire une ligne express avec quatre à cinq arrêts maximum à de pôles multimodaux (train, bus urbains, TAD, covoiturage, vélo, parking relais) qu’il reste à créer (Figeac, Capdenac-Port, Bassin, Saint-Christophe ?, aéroport), et avec une circulation prioritaire des bus express réglementée par des feux sur certains tronçons (voies de dépassement, doubles voies, carrefours…).
Face à cette évolution importante du Parti Socialiste, je ne désespère pas voir leurs candidats reprendre nos propositions pour la RN 88. Mais en 2014 il sera trop tard !
Téléchargez les statistiques de circulation (708 Ko) :
recensement circulation 2009.pdf
11:12 Publié dans Climat, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn 88, routes, rail, bus | | Facebook | | Imprimer |
05/01/2011
Des départements interdisent la circulation aux camions en transit
L’entretien du réseau routier départemental, fortement dégradé par le passage des camions, pèse d’un poids de plus en plus lourd dans les budgets des conseils généraux.
Si le passage de camions travaillant sur le territoire ou les départements limitrophes est légitime, il n’en est pas de même pour les camions qui traversent la France en prenant des nationales et départementales afin d’éviter les péages des autoroutes. Les routes départementales dégradées par le passage de ces poids lourds qui n’apportent rien aux territoires traversés nécessitent des travaux à la charge des contribuables locaux. Il en est de même pour les routes nationales qui se retrouvent de plus en plus à la charge des contribuables locaux puisque l’Etat demande aux Départements et aux Régions de participer aux investissements.
Pour limiter les charges d’investissement, d’entretien et sécuriser ces axes, des départements ont donc pris des arrêtés afin d’interdire les camions de plus de 7,5 T en transit national et international sur certaines routes. C’est le cas de la Saône-et-Loire d’Arnaud Montebourg et du Jura de Jean Raquin. Un de gauche, l’autre de droite. On peut regretter cependant que l’amende de 22 euros prévue en cas d’infraction constatée ne soit vraiment dissuasive.
Voilà une bonne idée que l’on pourrait appliquer en Aveyron. Interdire la RN 88 aux camions en transit national et international réduirait fortement la circulation sur cet axe. Le doublement de cet axe serait encore moins justifié. Des aménagements pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains suffiraient amplement, aménagements que l’Etat pourrait prendre à sa charge intégralement puisqu’il s’agit d’une route nationale tout de même.
Il serait également intéressant d’inclure la RD 840 dans cette interdiction.
Voilà une mesure intelligente qui, associée à l’inexorable hausse du coût des carburants, remettrait au goût du jour le transport ferroviaire des marchandises.
Mais l’Etat veille et les Préfets de ces départements vont tout faire pour annuler ces arrêtés qui empêchent les hordes de camions de traverser nos campagnes.
Tant pis pour notre tranquillité, notre sécurité, nos paysages, notre air et pour la planète.
Mais l'Aveyron aura-t-il le courage de prendre un tel arrêté ? Même après les élections de mars prochain si la majorité change de bord ?
15:01 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : transports, camions, rn 88, rail, rd 840 | | Facebook | | Imprimer |
27/12/2010
Les zones industrielles à la campagne ?
Les infrastructures routières de transport sont très dévoreuses d’espaces. Les zones d’activités ou les zones commerciales également. Il est malheureusement plus facile de prendre ces espaces sur des zones agricoles ou naturelles plutôt que d’utiliser d’anciennes zones en friches. Pourquoi ? Le coût de la réhabilitation. Nous sommes bien placés dans le Bassin de Decazeville pour connaître le problème. La dépollution des anciennes zones industrielles désertées par des industriels peu scrupuleux partis sans remettre leur site en état (mais ils vont très bien, merci !), est un travail de longue haleine et fort onéreux. Les fonds pour arriver à financer ce travail deviennent de plus en plus difficiles à trouver. Et les mauvaises surprises lors des travaux de réhabilitation sont fréquentes.
Mais plutôt que de financer fortement ces réhabilitations de friches pour créer de nouvelles zones d’activités gérées durablement, l’Etat et les collectivités locales continuent de vouloir financer des zones en rase campagne, prises sur des terres agricoles.
C’est le cas pour une future zone qui devrait se situer à quelques kilomètres de Decazeville, sur la route de Rodez.
Profitant de la création d’un créneau de dépassement sur la RD 840 dans la Côte d’Hymes dont il y aurait aussi beaucoup à dire, il semble que le conseil général avec la mairie d’Auzits et la communauté de communes de Rignac aient pour objectif de créer une zone d’activité sur ce secteur. Les acquisitions foncières vont bon train, mais elles sont ralenties par une association qui n’entend pas se laisser faire. Et pour cause, c’est la même qui se bat contre l’installation d’une antenne téléphonique à Auzits, préférant l’installer sur un autre lieu où elle ne gênerait personne. L’antenne est d’ailleurs toujours au sol.
Déjà à Saint-Julien-de-Pigagnol, une zone d’activité a été construite sur de la bonne terre agricole alors que la zone de Boisse-Penchot reste désespéramment vide et que d’autres anciennes friches comme à Cérons ne demandent qu’à être aménagées.
La position concernant les ZIR (Zones d’Activités d’Intérêt Régional) des élus Europe Ecologie – les Verts du Conseil régional lors de la Commission Permanente du 16 décembre dernier rejoint cette préoccupation :
« Guillaume Cros a interpellé le Président Malvy sur le soutien de la Région aux EPCI dans le cadre du label Zones d'Activités Intérêt Régional. En effet, la Région aide des Communautés de Communes à créer ou à étendre des zones d'activités. Le Président du Groupe EE-LV a demandé à ce que les critères d'éligibilité à ce plan de soutien soient retravaillés afin de lutter contre l'étalement urbain, la dégradation paysagère de l'entrée de nos communes et la diminution rampante des terres agricoles.
Les élu-e-s EE-LV proposent de nouvelles orientations telles que la réhabilitation du patrimoine en friche qui représente une surface très importante laissé à l'abandon, et qui pourtant serait très attractive pour les entrepreneurs. Il est également important de préserver certaines surfaces menacées par les ZIR pour installer les agriculteurs et particulièrement les maraîchers. »
Reste aussi le délicat problème du transfert de certaines activités de la zone du Centre à Decazeville sur d’autre sites. La priorité doit aller dans le règlement rapide et amiable de ce processus. Les entreprises doivent jouer le jeu. Les nuisances qu’elles occasionnent sont de plus en plus mal vécues par la population qui ne comprend pas ce qu’elles font encore en centre ville. La vision urbanistique des années 80 est révolue et les gens ont maintenant conscience que la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie sont des éléments primordiaux pour avoir une ville attractive. Il faut donc que ces entreprises accélèrent leur délocalisation sur des anciennes friches aménagées ou aménageables rapidement pour leurs activités mais que nous ne fassions pas la même erreur que dans les années 80 en voulant les transférer à la va-vite sur des petites zones ou de petits ateliers encore vides en centre ville où il y a sûrement mieux à faire.
Vivement la mise en place des PLU et du ScoT !
Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) : 1 – Dépollution de la Zone du Centre à Decazeville - jlc 2 – Créneau de dépassement de la RD 840 à Hymes – CG 12 3 – Zone du Centre – Septembre 2009 - jlc
09:49 Publié dans Développement durable, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : zone du centre, artificialisation des sols | | Facebook | | Imprimer |
Plus d’argent pour les routes ou pour l’aéroport ?
Depuis que Jean-Claude Luche a décidé d’être majoritaire dans la gestion de l’aéroport de Rodez-Marcillac et d’y mettre financièrement le paquet « quitte à rectifier deux ou trois virages en moins » sur les routes aveyronnaises, les conseiller généraux socialistes montent au créneau pour protester.
Un jour c’est le conseiller général-régional Régis Cailhol (et oui, il est déjà « conseiller territorial » et il n’est pas le seul en Aveyron, mais pour l’instant ça s’appelle du cumul de mandats) qui voudrait que les travaux concernant la RD 902 débutent rapidement, un autre jour c’est la conseillère générale de Séverac qui voudrait que l’on sécurise rapidement deux points accidentogènes.
Ce serait peut-être légitime.
Mais la gauche au conseil général serait plus crédible si elle n’avait pas voté le financement du doublement de la RN 88 qui est de la seule compétence de l’Etat. L’argent ainsi économisé aurait alors pu aller au financement pour la sécurité des routes aveyronnaises.
Les budgets n’étant pas extensibles, il faut faire des choix surtout par les temps de restrictions budgétaires que nous vivons du fait du désengagement permanent de l’Etat.
Les élus de gauche du conseil général en ont fait.
Mais on peut plus généralement se poser la question de savoir s’il est légitime qu’une collectivité territoriale, agglo, département ou région, soit majoritaire ou tout simplement actionnaire dans la gestion d’un aéroport. Les moyens mis pour le transport aérien d’une élite (élite salariale et financière, entreprenariale, administrative et aussi élite politique... clientèle majoritaire de l’avion vers Paris par exemple) ne le sont pas pour des transports collectifs terrestres qui seraient utilisés par tous les aveyronnais dans leurs déplacements quotidiens s’il y en avait. Surtout lorsque l’on sait que le transport aérien est cher et polluant. Et que dire aussi des subventions départementales pour une compagnie aérienne à bas prix dont le PDG a des comportements pour le moins douteux !
Lorsque l’on regarde le graphique ci-contre (cliquez dessus pour agrandir) on s’aperçoit que c’est sur l’urbanisme et les déplacements locaux qu’il faut agir si l’on veut réduire durablement les gaz à effet de serre dus aux transports, y compris dans les territoires ruraux. Il faut donc arrêter avant tout l’étalement urbain et faire des villes et des bourgs plus « denses ». Les nouveaux ScoT et PLU vont nous y aider. Il faut aussi développer les transports collectifs : navettes interurbaines départementales (voire interdépartementales) comme dans le Tarn par exemple, transports urbains dans les villes moyennes, TAD (Transports à la Demande), TER plus nombreux et plus fréquents, mais aussi il faut favoriser les modes doux (piétons et vélos) pour les courts trajets les plus nombreux. Choix écologique, mais aussi choix économique pour les aveyronnais avec l’augmentation programmée du pétrole et des énergies en général dans les années à venir. Tout comme les élus de notre département devraient défendre l’inscription de la ligne POLT au SNIT au lieu de fantasmer sur une LGV qui n’apportera aucun gain de temps aux aveyronnais mais renchérira le coût du billet de train vers Paris de 40 %. On a bien compris que ce ne sont pas les choix actuels de la droite au conseil général de l’Aveyron, mais on aimerait y entendre un peu plus la gauche défendre ces idées surtout dans une région championne de France pour sa part des rejets de gaz à effet de serre due aux transports. C’est aussi ça défendre nos territoires ruraux sans entrer dans la surenchère du « ruralisme » de bas étage. Photos : 1 – jlc - Travaux routiers au Roc de Gerles à Livinhac. Je n’ai d’ailleurs toujours pas eu de réponse du Conseil Général à mon courrier. Mais les travaux sont pour l'instant arrêtés. 2 - Graphique : Transflash 12-2010 – Certu
08:47 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
24/12/2010
Son et lumière place Decazes
C’est place Decazes que les commerçants de l’association Bassin d’Envies avaient décidé d’inviter la population à un spectacle son et lumière.
Pour une première, ce fut une réussite. Certes, on est loin de la Fête des Lumières de Lyon, et c’est tant mieux pour notre consommation d’énergie, mais cet unique spectacle d’une petite heure a ravi tout le monde.
Les multiples combinaisons de couleurs ainsi que les motifs projetés sur la façade de l’Hôtel de Ville, combinés avec des effets pyrotechniques ont réellement mis en valeur ce monument de notre cité.
Signalons que c’est une société aveyronnaise située à Mayran, LSI, Luminé Son International, qui a réalisé ce spectacle.
Cette soirée a été un moment fort des animations des Fêtes de fin d’année à Decazeville avec le marché de Noël du week-end dernier et la patinoire synthétique qui va fonctionner durant les vacances scolaires.
Photo : jlc - Cliquez sur la photo pour l’agrandir
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