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16/08/2016

La sécurité routière à Decazeville

accident rue cayrade.jpgPour avoir une situation précise de l’accidentologie sur notre ville, il conviendrait de se baser sur les données établies par les procès-verbaux de la police nationale. Données que je n’ai malheureusement pas. C’est donc à la lecture d’articles de ces dernières années tirés de la presse quotidienne régionale dont vous avez quelques extraits ci-dessous et des points presse annuels de la zone de police, que je vais essayer de tirer quelques enseignements de l’accidentologie sur la voirie sur notre ville et voir quelles mesures il serait intéressant de prendre pour y améliorer la sécurité routière.

Accidents Decazeville.jpegLes accidents touchent tous les modes de mobilité, mais je note tout de même une proportion significative d’accidents impliquant des piétons ou des deux roues motorisés. Les causes de tous ces accidents semblent diverses : moment d’inattention, imprudence, alcoolisme… mais la vitesse excessive semble être une des causes importantes.

accident - giratoire sous mairie.jpg

 

Il est important de rappeler que plus la vitesse d'un véhicule est rapide, plus le champ de vision de son conducteur est réduit et plus la distance de réaction et de freinage est longue. La vitesse a également une forte responsabilité dans la gravité des blessures, surtout pour les accidents impliquant des piétons.

Risques choc piéton.jpgRappelons que le risque d’un piéton d’être tué dans une collision avec une voiture est fonction de la vitesse de l’impact. En cas d’accident, les chances de survie d’un piéton sont huit fois plus élevées à 30 Km/h qu’à 50 Km/h et deux fois plus élevées à 20 Km/h qu’à 30 Km/h (Voir graphique ci-contre – Source Certu).

 

La sécurité routière est un des domaines touchant à la mobilité qui me préoccupe depuis longtemps. Le problème de la sécurité routière sur Decazeville avait déjà été soulevé lors de l’élaboration du Plan Global de Déplacements du Bassin en 2006.

rue cayrade - 1983-2015.jpg

Les véhicules motorisés sont de plus en plus puissants, la population locale est vieillissante et donc plus vulnérable, les modes actifs (vélo, marche à pied) se développent, la physionomie des rues de la ville a très peu évoluée si ce n’est la rue Gambetta et une partie de la rue Cayrade, et la circulation motorisée à Decazeville est parfois aussi anarchique que dans les années 80 ou la RN 140 traversait la ville.

Les modes de mobilités ont fortement évolué partout en France et les règlements et aménagements urbains se sont adaptés à cette évolution. Malheureusement, à part la mise en service du TUB en 2008, cette évolution n’a semble-t-il pas encore touché Decazeville et le Bassin en général.

Le Plan Global de Déplacements du Bassin de 2006 esquissait pourtant les grandes lignes pour “ Maîtriser la circulation automobile par un meilleur fonctionnement de la voirie et de la sécurité routière sur le Bassin

hierachisation voirie -pgd.jpg

 Cela passait par deux actions principales : établir une hiérarchisation de la voirie sur le Bassin et aménager une zone 30 dans le centre-ville de Decazeville, mais aussi par la création d’un réseau pour les vélos et enfin par des actions vers les piétons et les personnes à mobilité réduite.

Le Plan Global de Déplacement du Bassin prévoyait de réaliser rapidement une étude concrète et les réalisations financées par la commune devaient débuter dès 2008.

A mon grand regret, pas grand chose n’a bougé depuis 2006.

Seul un Schéma Modes Doux a été réalisé en 2010… qui n’a été suivi que par très peu de réalisations.

 

Hiérarchisation de la voirie :

La hiérarchisation de la voirie est un moyen de représenter un réseau de voies à partir de plusieurs critères préalablement définis. Ces critères sont multiples. Ils peuvent être :

  • par catégories de maitres d’ouvrage de ces routes : route nationale, départementale ou communale,
  • par fonction : classe de trafic, de vitesse, type de liaison…

Cette hiérarchisation servira ensuite lors de la programmation des aménagements à laquelle elle sert de référence.

Elle permet ainsi d’obtenir des gains en termes de sécurité, par une plus grande cohérence entre classes de voies et donc par une meilleure lisibilité du réseau pour les usagers.

 

Les Zones de Circulation Apaisées :

ZCA.jpg

La législation, les règlements, les aménagements et les pratiques évoluent vers une cohabitation de tous les modes de mobilités en ville. Pour cela le Code de la route évolue en zone urbaine vers la démarche Code de la rue, démarche qui vient de Belgique et qui été étendue en France grâce au Décret 2008-754 du 30 juillet 2008. Le principe de prudence des conducteurs à l’égard des usagers les plus vulnérables y est acté (Article R412-6 du Code de la route).

J’ai évoqué dans une récente note l’évolution de la législation et des règlement concernant les modes actifs, vélo et marche à pied, étape importante pour favoriser ces modes de mobilité économiques que tout le monde peut pratiquer.

 

DSC dans une courbe.jpgIl existe trois modèles de ZCA (Zone de Circulation Apaisée) : la zone 30, la zone de rencontre et l’aire piétonne.

Les Zones de Circulation Apaisées entendent donc favoriser la cohabitation de tous les modes de mobilité pour une meilleure sécurité de tous, notamment des usagers de la voirie les plus vulnérables (cyclistes et piétons).

Il est à noter que cette cohabitation de tous les modes de mobilités fait également économiser de l’argent aux collectivités lors des aménagements de voiries. Plus besoin de faire de gros aménagements pour les piétons et les cyclistes. Une signalétique verticale et horizontale ainsi que quelques légers aménagements appropriés pour apaiser la vitesse des véhicules motorisés (ralentisseurs, chicanes…) suffisent maintenant pour avoir des villes accessibles à ces usagers en toute sécurité, pour peu que l’on en ait la volonté.

Il reste bien sûr à réaliser sur la voirie et l’espace public les indispensables aménagements pour permettre les déplacements des personnes à mobilité réduite.

 

Zone 30 :

 Il convient d’abord de faire une différence entre « zone 30 » et « voie limitée à 30 Km/h ». Le tableau ci-dessous extrait d’un guide du Cerema (ex Certu) l’explique très bien.

Zone 30 : Rue limitée à 30 Km:h.jpg

 

zone 30.jpgLa zone 30 est un espace public affecté à la circulation de tous les usagers où on cherche à instaurer un équilibre entre les pratiques de la vie locale et la fonction de circulation. Les doubles-sens cyclables y sont généralisés comme pour les rues à sens unique à 30 Km/h depuis le 1er janvier 2016. Des études démontrent que les doubles-sens cyclables contribuent à une modération de la vitesse des usagers motorisés et donc à une meilleure sécurité routière. La mise en place des doubles sens cyclables sur 215 Km de rues à sens unique à Paris depuis 2008 n’a pas augmenté le nombre d’accidents impliquant notamment des cyclistes ou des piétons.

Les piétons ne sont pas prioritaires en zone 30.

Des aménagements modérateurs de vitesse et de traversée des piétons sont généralement combinés.

La signalisation y est minimale, juste des panneaux aux entrées et sorties de cette zone et éventuellement une signalisation au sol (voir ci-dessous le schéma d’une rue à sens unique en fin de zone 30).

Zone 30 rue à sens unique.jpg

 

La zone de rencontre :

zone de rencontre.jpgDans les zones de rencontre, la priorité est donnée aux piétons, mais la circulation automobile n’y est pas interdite. Elle est limitée à 20 Km/h. La circulation est à double sens pour les cyclistes. Le stationnement y est autorisé uniquement sur des emplacements matérialisés. Afin d’améliorer la perception de la fonction de la voie, il est possible d’ajouter à la signalisation réglementaire un marquage d’animation sur la voirie.

zone de rencontre -viviez.jpgIl faut noter que des zones de rencontre existent déjà sur notre territoire. La commune de Viviez en a instaurée une devant l’école de Viviez-Pont sur l’avenue Adam Grange. Cette rue est à double sens.

 

 

 

Zone de rencontre - Flagnac -300716.jpgLa commune de Flagnac a également instaurée une zone de rencontre dans la traversée du bourg. La rue est en grande partie en sens unique et les vélos ont donc la possibilité de circuler dans les deux sens.

 

 

Ci-dessous, le schéma montre le principe de fonctionnement d’une zone de rencontre. A noter le marquage d’animation (ici cercles colorés) pour bien marquer la fonction de cette voirie et inciter les véhicules motorisés à la prudence.

Zone de rencontre - Marquage d'animation.jpg 

L’aire piétonne :

aire piétonne.jpgLa priorité est au piéton qui circule sur la chaussée. L’accès aux véhicules motorisés est limité sur autorisation liée à la desserte et en circulant au pas. Les vélos y sont admis dans les deux sens, sans gêner les piétons. Le stationnement est interdit aux véhicules motorisés.

 

Zone 30 - Prenons le temps de vivre - Metz.jpgToutes les Zones de Circulation Apaisée doivent bien sûr faire l’objet d’une communication importante des collectivités qui les mettent en place, notamment pour les rues commerçantes. Il est d’ailleurs important d’impliquer les commerçants pour la réussite de ces aménagements dont ils seront les premiers bénéficiaires avec les riverains qui habitent ces rues : sécurité routière améliorée, accessibilité aux commerces facilitée, plus de chalands, plus de convivialité, moins de bruit, meilleure qualité de l’air…

 

Quelle pourrait être la configuration à Decazeville :

La priorité serait de mettre en place les mesures préconisées dans le Plan Global de Déplacement du Bassin de 2006 : établir une hiérarchisation de la voirie et créer une zone 30 dans le centre-ville de Decazeville.

Vous avez sur la carte ci-dessous les rues qui pourraient éventuellement bénéficier de cette zone 30 (en bleu foncé). On peut noter que certaines rues ou tronçons de rue de cette zone sont déjà limités à 30 Km/h.

DECAZEVILLE - Zone 30 - Zone de rencontre.jpg

Cette zone 30 pourrait être complétée par une zone de rencontre sur le tronçon de la rue Cayrade récemment rénové (en orange sur la carte) afin d’y favoriser notamment la fréquentation et la sécurité des clients des commerces.

Enfin, pourquoi ne pas établir par la suite une deuxième zone 30 au nord de la RD 840 afin de sécuriser les voies venant du lycée de l’hôpital et de la cité de Trépalou. Beaucoup de rues sont d’ailleurs là aussi déjà limitées à 30 Km/h sur ce secteur.

 

Lors de la dernière réunion de la commission “ Transport et mobilité “ de la Communauté de communes en mai dernier, il a été évoqué la réactualisation du Plan Global de Déplacements grâce à un appel à projet de l’ADEME qui financerait 50 % des études. Le périmètre de cette étude serait élargi aux communes de la Vallée du Lot afin d’anticiper la future communauté de communes. Voilà une bonne initiative… à condition que cette future étude ne finisse pas au fond d’un tiroir comme l’a été en partie celle de 2006.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Photos : 1, 4 (avec Midi Libre), 12, 13, 17 (avec OpenStreetMap) - jlc – Licence Créative Commons

Photo 2 : extraits d'articles de La Dépêche du Midi et Centre-Presse

Photos : 3, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 14, 15, 16 – Cerema – Certu

Photo 5 : Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin (PGD)

05/08/2016

Robert Combas expose à Villefranche

Salon.jpg

Villefranche-Céramiques d'artistes.jpgVillefranche est incontestablement cet été la capitale ouest-aveyronnaise de l’art contemporain. Deux belles expositions s’y déroulent actuellement. Le Musée Urbain Cabrol présente une collection intéressante de céramiques d’artistes parmi lesquels Picasso, Soulages, Miro, Mesnager, Pétrovitch, Dado, Alechinsky… Une occasion de voir également les collections permanentes de ce musée.

 

table De Gaulle -chaise traineau - commode.jpgEt puis il y a l’exposition Combas au Moulin des arts de Saint-Rémy et à l’Atelier Blanc de Villefranche-de-Rouergue, fruit d’une collaboration entre l’artiste sétois et Jean-Claude Maillard, PDG de Figeac-Aéro.

Je ne connais pas personnellement Robert Combas mais je connais son travail depuis plus de 30 ans. 

Travaillant entre Sète et Narbonne tous les étés à cette époque, c’est au début des années 80 que des amis Sétois m’ont initié à la découverte de cette nouvelle peinture dont ils connaissaient quelques acteurs pour les avoir fréquenté notamment à l’école.

C’est donc grâce à eux que je me suis plongé dans la Figuration Libre, mouvement artistique que ces artistes sétois ont contribué à créer et à enrichir.

Tables basses - lampadaires droits - Miroirs.jpgTrempé dans leur jeunesse dans les œuvres de François Desnoyer et de Pierre François, leurs illustres prédécesseurs à Sète, ils ont révolutionné à leur tour cet art en mêlant leur culture sétoise au rock-punk et à la BD des années 70/80, avec tout ce qu’il faut de rêve ou de non-rêve (no future), de déglingue, de couleur et d’humour. Je me suis donc complètement retrouvé dans cette génération de peintres, à quelques années près de mon âge.

J’ai donc vu depuis ces années plusieurs expositions individuelles ou collectives de Robert Combas :

  • Exposition Combas – Di Rosa à l’Espace Fortant de France à Sète en 1989. Premier choc frontal d’envergure avec cette peinture qui m’a réellement donné envie d’en connaître plus.
  • Combas - Caravane des arts au soleil -1990.jpegLa “ Caravane des arts au soleil “, exposition itinérante des côtes françaises de Nice à Dunkerque en 1990, réalisée sur une idée de Ben. C’est sur la plage de Vendres que j’ai pu admirer des magnifiques caravanes décorées par Combas, Di Rosa, Spoerri, Jean Le Gac, Cervera, Biascamano…
  • Exposition Combas Toulouse-Lautrec au Musée Toulouse-Lautrec du Palais de la Berbie à Albi et une expo Combas dans un autre lieu de cette ville en 1990.
  • Expo peintres école sétoise - Sérignan -Été 1991 4.jpegCombas faisait partie d’une exposition des peintres de l’école sétoise à l’été 1991 à Sérignan ou André Gélis était le tout nouveau maire avant de créer en 2006 son Musée Régional d’Art Contemporain.
  • L’exposition Aquestécop au musée Paul Valéry à Sète en 1992
  • A Figeac en 1995 dans la salle de la place des Ecritures
  • Et dernièrement la magnifique exposition “ Figuration Libre : historique d’une aventure “ au musée Paul Valéry à Sète en 2015.

Bouteilles Côtes d'Olt.jpgMa collection d’“œuvres“ de Combas se résume à quelques affiches et catalogues d’expositions, une bouteille de Cahors “ Côtes d’Olt “ de 1985 dont il a réalisé l’étiquette en compagnie d’Hervé Di Rosa, Blanchard et Boisrond et une montre que j’avais acheté il y a fort longtemps. 

Montre Combas.jpgJe ne sais plus où, peut-être à une boutique rue Quincampoix à Paris ou à Félix and Co à Sète ?

 

 

 

Je ne connais pas non plus personnellement Jean-Claude Maillard. Je connais l’industriel local, le PDG du groupe Figeac-Aéro, groupe qui a actuellement le vent en poupe grâce au secteur de l’aéronautique en plein développement. Je connais bien sûr les partenariats qu’il a su créer avec certaines entreprises du Bassin de Decazeville. Je sais aussi qu’il est devenu en quelques années la 125ème fortune de FranceMais je ne lui connaissais pas cette passion pour l’art contemporain. Passion que sa nouvelle fortune lui permet d'assouvir mais dont il fait profiter tout le monde en montrant le fruit de sa collaboration avec Combas.

 

Je connais par contre le Moulin des Arts de Saint-Rémy et l’Atelier Blanc à Villefranche-de-Rouergue pour y avoir vu entre autre l’exposition de Richard Di Rosa à l’été 2011, autre acteur important de la Figuration Libre.

 

Console-lampadaire.jpgC’est plus par curiosité qu’enthousiasme que je me suis rendu à cette exposition à Villefranche-de-Rouergue et à Saint-Rémy.

Que pouvait donner la rencontre entre un artiste atypique comme Combas et un industriel nouvellement fortuné ? Allais-je voir une exposition de circonstance où un industriel se fait plaisir en invitant un artiste renommé à travailler sur les matériaux qu’il utilise dans ses entreprises ?

Après la visite de l’exposition, je crois qu’il s’agit là d’une rencontre de deux personnes passionnés et sincères qui ont décidé de mettre leurs compétences en commun.

Jean-Claude Maillard, fier de son métier, des matériaux qu’il connaît bien, de la compétence de ses employés à travailler ces matériaux, sincèrement amoureux de l’art contemporain et du travail de Combas en particulier ;

Robert Combas, qui avait déjà eu une expérience dans la décoration de mobilier bois sans en être pleinement satisfait et qui s’est pris au jeu de la proposition de Jean-Claude Maillard de travailler sur l’aluminium.

Et c’est plutôt réussi.

 

Miroir.jpgDu mobilier aux formes “ tarabiscotées “ dessiné par Combas, parfois reprises du mobilier bois antérieur, mais réalisé ici avec de l’aluminium poli, du verre, des matériaux composites…

On retrouve là des tables basses de salon, des bureaux, des sièges, des chaises traineau, des dessertes, des consoles, des luminaires, des chandeliers…

salle à manger.jpgTout ce mobilier a été décoré un par un par Robert Combas à l’exception de l’imposante table de salle à manger en aluminium poli restée vierge de toute décoration.

Des tableaux de Combas décorent les murs.

Tapis-bureau.jpgPour ma part j’ai eu un coup de cœur pour le magnifique tapis du Moulin des Arts à Saint-Rémy, pour les “ casqués de la tête et des yeux “ qui servent de supports à des lampadaires ou des tables basses et pour les miroirs qui selon les confidences de Combas à André Gélis : “ Un miroir devenu peinture sur miroir, on ne peut pas se voir dedans, quoique… “. Et c’est vrai.

Les spécialistes de l’aluminium apprécieront en plus le travail minutieux des employés de la filiale de Figeac-Aéro, FGA Tunisie à Fouchana, pour la réalisation des œuvres en aluminium imaginées par Combas. 

Guitare.jpgL’exposition de l’Atelier Blanc complète celle de Saint-Rémy avec une salle réservée à la période rock de Combas. J’ai eu beaucoup de plaisir à revoir le tableau Black Tintin et le capitaine Hard Rock et une guitare que j’avais apprécié à l’exposition Fan Club au MIAM de Sète en 2013.

 

Catalogue.jpgExposition Robert Combas

Savoir faire ? Mobilier, métal, couleurs…

Moulin des Arts à Saint-Rémy et Atelier Blanc à Villefranche

Du 9 juillet au 18 septembre 2016

Commissaire de l’exposition : André Gélis

Catalogue de l’exposition (couverture cartonnée) : 15 €

 

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

Toutes les photos : jlc – Licence Créative Commons

Sauf : couverture catalogue : Delphine Trébosc -DR

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01/08/2016

Chemins dans le parc intercommunal et parc photovoltaïque : suite… et fin

zone 4 -260716.jpgSuite à ma note du 2 juillet sur ce blog, à mes interventions dans la presse locale (voir en bas de note) et au vœu que j’ai soumis au conseil municipal de Decazeville concernant l’implantation du parc photovoltaïque dans le Parc intercommunal, je viens de recevoir un courrier de M. le président de la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin

Vous pouvez voir ce courrier en cliquant ci-dessous :

 Photovoltaïque - Courrier A. Martinez -290716.pdf

 

Ce courrier porte certaines précisions intéressantes mais ne répond toujours pas au problème posé dans mes interventions concernant les chemins. Ou alors d’un manière qui me semble pour le moins désinvolte, voire méprisante pour les pauvres citoyens que nous sommes sur le Bassin.

Ce courrier rappelle les différentes dates et l’évolution des emprises de ce projet dont je n’ignore pas la longueur et les difficultés qu’il a rencontré pour y avoir participé quelques années.

Je tiens tout de même à rappeler que j’ai quitté le groupe de travail travaillant sur ce projet suite à la décision de la Communauté de communes en date du 2 décembre 2012 de donner ce marché à l’entreprise Valeco alors que le groupe de travail auquel j’appartenais, épaulé par le bureau d’études Axenne, avait choisi une autre entreprise après une analyse objective de nombreux critères. Certes, les décisions du groupe de travail n’étaient que consultatives, mais il n’y avait aucune raison d’aller contre son avis. Le comparatif réalisé par Axenne portant sur les capacités techniques et financières des candidats mettait JMB Energie nettement devant Valeco. L’argument de meilleure solidité financière de Valeco apporté par le président de la Communauté n’était pas pertinent. D’ailleurs, JMB Energie devenu maintenant Quadran avec sa fusion avec Aerowatt est actuellement un groupe florissant, dans le top cinq français du secteur.

Vous pouvez voir cette délibération ci-dessous :

 Photovoltaïque - CCDA - Approbation projet - Choix prestataire.pdf

 

Je tiens aussi à rappeler que c’est le groupe de travail (dont je ne faisais plus partie) qui a proposé en réunion du 20 janvier 2013 une zone supplémentaire d’installation pour le parc photovoltaïque, celle de Cérons.

Lors de l’enquête publique de Juin-Juillet 2015, ma contribution critiquait l’installation de panneaux photovoltaïques sur cette zone de Cérons sachant qu’elle était réservée à la création d’activités économiques et au pôle de loisirs sur le vélo qui était à l’étude à l’époque.

Voir ma contribution à l’enquête publique ci-dessous :

 Photovoltaïque La découverte - Enquête publique - Contribution JLC.pdf

 

Concernant la zone de Cérons, la Communauté de communes s’est finalement rétractée, mais il a fallu trouver d’autres zones pour installer la puissance électrique voulue dans l’appel d’offre.

D’où le nouveau permis de construire d’octobre 2015, proposé trois mois seulement après l’enquête publique, qui agrandit certaines zones du plateau de Nauquières.

Voilà qui va encourager les citoyens à participer aux enquêtes publiques !

Quand on voit qu’un simple dépôt de permis de construire trois mois après l’enquête publique permet à une entreprise avec la bénédiction d’une collectivité de modifier pratiquement tous les plans initiaux, pourquoi participer aux enquêtes publiques ?

 

nauquières-191015.jpgQuelques dernières précisions :

  • Je précise que j’étais bien sûr favorable et que je suis toujours favorable à l’installation d’un parc photovoltaïque sur le Parc intercommunal.
  • Que dès le départ, j’étais favorable à un parc coopératif financé par les collectivités et des citoyens de notre territoire.
  • Qu’à défaut de parc coopératif, la participation financière des collectivités et de citoyens volontaires au financement de ce parc me semblait souhaitable. Cette idée a été repoussée, car la Communauté de communes n’avait pas envie de s’impliquer financièrement alors qu’il n’y avait aucun risque financier. Valeco ouvre d’ailleurs maintenant la participation des particuliers dans le financement de ses parcs éoliens ou photovoltaïques.
  • Que le défrichement de certaines zones a été réalisé avant l’arrêté définitif de la Préfecture.

 

Et les chemins dans tout ça ? :

Concernant les chemins, on ne peut qu’être estomaqué de la réponse du président de la Communauté de communes.

Valeco n’est pas responsable. C’est à la demande de la communauté de communes que les chemins ont été annexés dans le parc photovoltaïque. L’argument du président de la Communauté de communes : “ Le maintien de l’ancien linéaire se serait fait entre deux clôtures séparant les 2 sites de panneaux photovoltaïques, d’entretien plus complexe : le girobroyeur n’aime pas les piquets métal et d’un intérêt paysager restreint.

On croit rêver ! Ce serait donc pour des problèmes de coût d’entretien que ces chemins auraient été supprimés. N’aurait-on pas pu, avec les 140 000 euros minimum annuels de retombés financières de ce parc photovoltaïque pour la Communauté de communes, trouver quelques centaines d’euros pour entretenir convenablement ces chemins ? (Voir la délibération du 2 décembre 2012 en haut de cette note pour la confirmation de ces retombées financières)

chemin zone 4 -L'Artiflex.jpgConcernant le côté paysager, le chemin longeait la forêt en alternance. De plus, le cabinet L’Artiflex avait prévu un aménagement paysager pour ce chemin. Mais ce devait être trop cher à entretenir…

Dans sa grande largesse, la Communauté de communes propose une solution de remplacement :

Le nouvel itinéraire quelques mètres à l’ouest permet un meilleur point de vue sur Decazeville et se développe à l’orée du bois

Le chemin proposé est en fait un chemin existant, plus long que celui supprimé et surtout avec un dénivelé important qui ne répond pas aux personnes venant se promener sur ce plateau.

Les deux chemins sont de toute façon complémentaires.

Je note qu’il n’y a pas un mot sur l’annexion d’une partie du chemin faisant le tour du plateau de Nauquières. Sûrement pour les mêmes motifs de coûts d’entretien.

S’il est vrai que des orchidées sont visibles sur certains autres sites du Parc intercommunal, je n’ai aperçu des Sérapias à languette que sur le site ne Nauquières. Mais je veux bien que l’on me montre d’autres sites, sachant que les deux études d’inventaire floristique et faunistique réalisés dans l’étude d’impact du parc photovoltaïque n’ont visiblement pas inventoriés ces orchidées.

 

Alors je ne me fais d’idées.

Il règne actuellement dans nos communes et à la communauté de communes une telle ignorance et un tel mépris pour tout ce qui touche de près ou de loin à la protection de l’environnement et de notre cadre de vie que mes courriers et mes interventions ne vont pas changer grand chose.

Le Parc intercommunal est pratiquement à l’abandon. Depuis 2014, les seuls aménagements (hors ceux lancés par les anciens élus : sentiers de randonnée, mobilier en robinier…) et les seules animations qui y règnent ne visent qu’à détruire le peu de ce que la nature avait réussie à nous donner en quelques années. La zone humide derrière le musée géologique ne fait l’objet d’aucune attention, la flore (et donc la faune) est menacée en permanence (une nouvelle coupe blanche semble malheureusement prévue sur ce qu’il reste d’arbres à Nauquières), le site de la Martinie risque de devenir l’exutoire des boues du lac de Passelaygue, le projet de zone de baignade et de loisirs est bien coincé au fond d’un tiroir, les chemins, les plateaux et le lac de La Découverte servent à assouvir les assauts destructeurs d’engins motorisés, les barrières de ce parc restent ouvertes jours et nuits au point que l’on y vient maintenant pour y incendier des voitures

Alors que nous allions retrouver là des espaces naturels magnifiques que nous aurions pu mettre en valeur harmonieusement.

Quel gâchis !

 

La Dépêche du Midi consacre aujourd’hui un article sur ce problème :

Des chemins annexés par les capteurs solaires

 

Centre-Presse y avait consacré un article le 19 juillet 2016

Les chemins annexés par le parc photovoltaïque

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Photos 1 et 2 : jlc

Photo 3 : L'Artiflex

25/07/2016

De la BD à Martel (46)

HERMAN - 1984-2016.jpg

32 ans séparent ces deux photos du dessinateur belge Herman, Grand Prix de la ville d’Angoulême au Festival International de la Bande dessinée (FIBD) d’Angoulême en 2016.

HERMAN - SANS PARDON - MARTEL - DÉDICACE - 240716.jpegLa première photo date de janvier 1984. Elle a été prise à ce même Festival d’Angoulême. La seconde a été prise hier, au Festival de la BD de Martel dans le Lot auquel je me suis rendu à l’invitation de Charles Soubeyran, auteur de l’ouvrage sur Guy Brunet et une des chevilles ouvrières de ce festival de Martel au sein de l’association les Fêlés de la BD.

herman - sans pardon.jpgSur la première photo de 1984, Herman me dédicaçait un ouvrage de la collection « Jérémiah » : Les eaux de colère. C’était déjà en 1984 un dessinateur renommé qui avait débuté avec d’autres séries, notamment Bernard Prince et Comanche avec Greg. Cette année, c’est son ouvrage « Sans pardon », prix de la ville d’Angoulême qu’il a produit avec la complicité de son fils, Yves H., qu’il m’a donc dédicacé. 

Martel - 24ème Festival BD -240716.jpgIl était hier à Martel avec d’autres dessinateurs, dont Fawzi qui a réalisé l’affiche de cette édition 2016 et l’aveyronnais Pascal Croci.

A noter également la présence à Martel de Françis Groux, fondateur du Festival d’Angoulême et auteur d’une très belle et très complète exposition sur « Les gens du voyage dans la BD » qui était présentée dans la salle de la Raymondie, autour de la halle où tous les auteurs invités étaient présents. Deux autres expositions étaient également à voir, une sur l’œuvre d’Herman et un hommage à Siné qui vient de nous quitter.

J’ai profité de cette visite à Martel pour faire un petit tour dans le magnifique centre ancien et je me suis ensuite rendu à Cajarc pour profiter du dernier jour du festival Africajarc.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

- Photos 1 - Herman : les deux photos (1984 et 2016) : jlc – Licence créative Commons

- Photo 2 : Dédicace d'Herman

- Photo 3 - Couverture de Sans Pardon d'Herman et Yves H. - Editions du Lombart - 2016

- Photo 4 - Affiche du festival de Fawzi

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18/07/2016

La Découverte : et si nous nous inspirions de nos voisins du Cantal ?

Piscine flottante - Plage de Ouilhes3.jpg

Personne n’a la science infuse. Les élus pas plus que les autres. Aller voir ce qui se fait ailleurs donne parfois des bonnes idées pour peu que ce soit adaptable localement. Et il ne faut parfois pas aller bien loin.

J’étais dimanche dans le Cantal voisin, autour du lac de Saint-Etienne-Cantalès, situé à une quinzaine de kilomètres d’Aurillac et à une heure environ de Decazeville. Le lac de Saint-Etienne-Cantalès est un lac de barrage (du même nom) de 562 hectares sur la Vallée de la Cère avec un rivage assez découpé.

En bordure de ce lac, se trouvent de nombreux aménagements touristiques pour pratiquer des activités nautiques ou simplement se baigner, se bronzer, pêcher, se restaurer…

Certains de ces aménagements datent d’un moment. Je pense notamment à la plage du Ribeyrès que je fréquentais un peu dans ma jeunesse.

Puech des Ouillhes - chemin piétonnier.jpg

Mais d’autres sont plus récents. Ils ont pu être réalisé grâce à l’appel à projets nationaux des Pôles d’Excellence Rurale. Celui-ci a été mené à bien par la CABA (Communauté d’Agglomération du Bassin Aurillac), la communauté de Communes Entre 2 lacs et la commune de Lacapelle-Viescamp avec les soutiens de l’État, de l’Europe, de la Région Auvergne, du Département du Cantal, d’EDF et des acteurs privés et associatifs. La convention a été signé en janvier 2012 et les projets lancés immédiatement.

La communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin avait elle aussi bénéficié en 2012 de moyens financiers dans le cadre des Pôles d’Excellence Rurale pour la mise en place des Maisons de Santé et l’accessibilité aux transports (création de la deuxième ligne du TUB).

Piscine flottante - Plage de ouilhes4.jpg

Je suis donc allé voir quelques uns de ces aménagements.

Tout d’abord à la plage du Puech des Ouilhes sur la commune de Lacapelle-Viescamp.

Là, se trouve une magnifique plage de sable avec à l’arrière des points ombragés sur l’herbe. Egalement à l’arrière de la plage, se trouve un bar-restaurant-glacier, un poste de secours, des toilettes et des douches et des jeux d’enfant.

Particularité de ce lieu de baignade, une piscine flottante du meilleur goût constituée de modules hexagonaux comprenant deux bassins et un solarium.

Des quais situés de chaque côté du bras de la presqu’île permettent d’amarrer des bateaux.

Puech des Ouilhes - passerelle et mobilier bois.jpg

Un chemin piétonnier ombragé fait tout le tour de la presqu’île et une passerelle bois permet de rejoindre une petite île. Quelques transats en bois confortables complètent ce décor.

barrage.jpg

Après une visite au belvédère et un passage sur le barrage de Saint-Etienne-Cantalès d’où j’ai pu apercevoir des chalets flottants, je me suis rendu sur la plage de Renac sur la commune de Saint-Gerons.

chalets flottants.jpg

La plage de Renac, c’est en fait trois belles plages et de nombreux autres points de baignage. Pour compléter ces lieux de baignade, de nombreux chemins de promenade, un parc accrobranche et une passerelle himalayenne (qui m'a fait me souvenir du pont de Livinhac) pour rejoindre la plage d’Espinet. Je me suis bien sûr baigné à Renac dans une eau presque claire mais un peu fraîche tout de même.

Plage de Renac.jpg

passerelle3.jpg

Plage de Renac - Iceberg et autres jeux gonflables.jpg

Dimanche, le monde était au rendez-vous tout autour du lac. Le beau temps et le début des vraies vacances y sont certes pour beaucoup. Mais les équipements aussi. Il n’y a pas de secret. Lorsque le lieu est bien aménagé en plage de baignade et qu’il comporte quelques activités annexes, il y a du monde. Le lac de Saint-Etienne-Cantalès connaît un regain d’activité depuis que ces aménagements ont été créés.

 

Quelques petites critiques ou conseils tout de même :

  • Vraiment trop de bateaux à moteurs, de jet skis et autres engins motorisés.
  • Trop de chiens non tenus en laisse sur la plage et dans l’eau qui n’encouragent pas certains à se baigner.
  • Beaucoup de voitures sur ces petites routes agréables du tour du lac qu’il ne faut surtout pas agrandir. Penser plutôt à modérer la vitesse de votre véhicule… ou bien à circuler à vélo.

 

De voir ces magnifiques réalisations dont certaines ne doivent pas coûter plus cher que l’aménagement d’une toute petite zone d’activité économique, j’ai bien sûr pensé à notre lac de la Découverte.

Nous avons bien sûr eu raison de faire réaliser en 2013 une étude sur son aménagement en zone de baignade et de loisirs. Mais voilà, depuis 2014, ce projet est au point mort. Alors on va me dire que les obligations budgétaires ont eu raison de ce projet. Certes, je veux bien comprendre qu’il y ait des retards à cause justement de problèmes financiers. Mais malheureusement, ce projet ne figure sur aucune projection programmatique pour le futur. Et c’est regrettable pour notre territoire, pour le tourisme mais aussi pour les habitants du Bassin et de la ville de Decazeville. Beaucoup de personnes, notamment les jeunes préfèrent les baignades en rivière ou en lac aux piscines.

lac de la découverte.jpg

Nous avons à Decazeville un écrin magnifique pour réaliser un lieu convivial destiné à la baignade et à d’autres activités douces de pleine nature. A nous de trouver quelques moyens financiers et inscrivons nous dans un appel à projet qui porte ce genre d’aménagement, comme l’ont fait avec succès les collectivités autour du lac de Saint-Etienne-Cantalès.

Photos : jlc - Licence creative Commons

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Traitement des déchets en Aveyron : circulez, il n’y a rien à voir !

Non aux poubelles de la région - Bord -060716.jpgUn peu d’histoire récente :

Quelle mouche a donc piqué les élus du Conseil Départemental de l’Aveyron et ceux du conseil syndical du Sydom Aveyron ?

Après la commission permanente du Conseil Départemental le 1er février dernier, c’était au tour du comité syndical du Sydom de rejeter fin mars l’offre de Trifyl, homologue du Sydom dans le Tarn et actuel gestionnaire des déchets ultimes aveyronnais, pour le traitement des déchets ménagers après 2020.

Pour justifier ce choix, les élus du conseil départemental ont prétexté de fortes contraintes budgétaires et l’obligation de rester sur le territoire aveyronnais notamment pour respecter les objectifs de la transition énergétique, favoriser la création d’emplois locaux et maîtriser la gouvernance d’une problématique aveyronnaise.

Certes, ces objectifs semblent respectables, mais qu’en est-il exactement ?

Les contraintes budgétaires sont réelles, mais on arrive bien par exemple à trouver des millions pour des projets qui ne sont pas directement de la compétence du conseil départemental comme pour la RN 88 ou d’autres projets.

Quant aux objectifs de la transition énergétique ils doivent être analysés finement pour les deux projets en concurrence.

 

decazeville,viviez,déchets ménagers,sydom,conseil départementalCertes le traitement des déchets ménagers pour Trifyl est situé dans le Tarn.

Mais le regroupement de deux départements peut procurer des avantages importants en matière d’économies d’échelles, que ce soit en termes financiers ou énergétiques, d’autant plus que le projet concurrent ; celui de Séché-Sévigné est lui situé à Viviez, au nord-ouest du département et aux limites de l’Aveyron, du Lot et du Cantal. 

Site de Peyrolières2 -Google Earth.jpgConcernant la santé humaine et la lutte contre l’effet de serre, il faut aussi analyser le mode de traitement de ces déchets. Pour Trifyl, ça passe par un nouveau centre de tri performant qui peut très bien être installé dans l’Aveyron et par une expérience de plus de 18 ans dans la récupération et le traitement des biogaz issus de la décomposition des déchets. Expérience dont nous avons déjà profité. Que savons-nous du projet privé de Séché-Sévigné à Viviez ? Pas grand chose pour le moment. On nous parle de « solutions techniques tournées vers l’avenir et inscrite dans une démarche d’économie circulaire qui permettront de valoriser plus de déchets sous forme de matières et d’énergies… C’est une projet ambitieux pour le territoire, c’est aussi une opportunité de reconversion vers l’économie verte pour les terrains dépollués et pour lesquels il n’y a pas de conflit d’usage avec des activités agricoles ou touristiques… » (La Dépêche du Midi du 26 novembre 2015). Ça sent bon la langue de bois.

Site de Peyrolières - Travaux -180813.jpgCe que l’on sait, c’est que ce projet a été refusé sur le Lévezou et que l’on aurait une peu tendance à prendre les habitants du Bassin pour des ploucs prêts à accepter le moindre projet pour quelques emplois. Il y a déjà sur Viviez un incinérateur installé récemment (appelé pompeusement oxydateur thermique) et une usine classée Sévéso seuil bas. Le fonctionnement de cette nouvelle unité de traitement de déchets et le passage de nombreux camions portant ces déchets aggraverait encore plus l’environnement et la santé des habitants de ce secteur qui ont déjà beaucoup donné.

 

Le mode de gestion :

Trifyl propose une gestion commune avec le Sydom en créant une SEM (Société d’Economie Mixte). C’est donc la poursuite d’un service public qui a fait ses preuves entre Aveyron et Tarn et dont les bénéfices serviront directement à baisser la facture des contribuables aveyronnais, pas à rémunérer des actionnaires comme pour le projet Séché-Sévigné.

Car enfin, qui paiera pour ce traitement des déchets ?

Tous les foyers aveyronnais assujettis à la taxe ou à la redevance des ordures ménagères. Les Aveyronnais ont donc leur mot à dire.

Ils n’ont malheureusement pas pour l’instant les informations pour se faire une opinion et on ne leur donne surtout pas les moyens de donner leur avis.

A la fin des années 1990, les élus départementaux aveyronnais avaient décidé d’incinérer les déchets aveyronnais. Heureusement, grâce à une circulaire de Dominique Voynet, alors ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement favorisant la prévention et la réduction des déchets et leur valorisation matière, mais aussi grâce à l’action de Bruno Berardi et des Verts aveyronnais qui n’ont pas hésité à saisir le tribunal administratif de Toulouse et la cour administrative d’Appel de Bordeaux, ce projet a fini à la poubelle. Mais il fallait tout de même trouver un mode de traitement et un lieu pour traiter ces déchets en Aveyron. Par manque réel d’intérêt et de courage, les élus aveyronnais se sont passés la patate chaude de mandat en mandat.

Heureusement que le Tarn avec Trifyl a proposé une solution technique acceptable et un mode de gestion en régie.

 

Un problème aveyronnais, mais aussi local :

Non aux poubelles de la région - Brammarigues -110716.jpgIl semble que le projet de Séché-Sévigné ne fasse pas que des heureux sur le Bassin. Des voix commencent à se faire entendre, une pétition est en cours et des panneaux commencent à fleurir dans la campagne aubinoise et viviezoise.

Les conseillers départementaux locaux qui poussent à la création de cette usine à Viviez feraient bien de s’intéresser à cette montée de colère.

Tout le monde se souvient de la proposition de créer une usine d’incinération de déchets ménagers à Boisse-Penchot à la place de la centrale électrique de la SNET. La levée de bouclier a été immédiate et forte, d’autant plus que le projet était plutôt bancal.

Déplacer les déchets industriels d’Umicore de la zone de Peyrolières vers une alvéole au dessus de Viviez a permis de retrouver un espace « propre » et une qualité des eaux de l’Enne améliorée.

decazeville,viviez,déchets ménagers,sydom,conseil départementalPas sûr que les habitants de Viviez et d’Aubin aient envie de retrouver une usine de traitement et de stockage de déchets ménagers à la place.

D’autant plus que les créations d’emplois prévues font plutôt figure de miroir aux alouettes.

Un centre de tri des déchets en Aveyron associé à la création de réseaux de chaleurs publics bois comme propose Trifyl créeraient sûrement plus d’emplois qu’une usine à Viviez.

Une telle usine à Viviez, à la croisée de trois départements inquiète localement aussi beaucoup de personnes qui ne veulent pas « être la poubelle de la région ».

En attendant, les terrains autours de cette « future » zone de traitement des déchets font l’objet d’un fort intérêt et les chemins existant autour de cette zone ne sont plus du tout accessibles. Tout semble fait pour ficeler sur le terrain une opération décidée en cercle restreint. Pas de quoi rassurer les riverains. Au contraire !

 

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Photos 1, 4 et 5 : jlc, licence Créative Commons

Photos 2 (Trifyl à Labessières-candeil), 3 et 6 (Igue du Mas à Viviez) : A partir de Google Earth

08/07/2016

Decazeville : le Tour est passé, et après…

Ça faisait longtemps que l’on avait pas vu autant de vélo dans la rue Cayrade. Il faut dire que tout est fait pour décourager les cyclistes ordinaires d’y venir.

Quoi qu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir.

Si le public était plutôt restreint lors du passage de la caravane, le monde est arrivé en masse pour le passage des coureurs.

Beaucoup d’applaudissements et d’encouragements lors de la montée de la rue Cayrade des deux échappés et du peloton. S’en est suivi le défilé des journalistes en moto, des voitures suiveuses des équipes… avant que le calme ne revienne et que chacun regagne son domicile avec le souvenir de cette journée historique.

Espérons que ce passage réussi du Tour de France décidera nos élus à enfin s’intéresser à la circulation des cyclistes dans notre ville.

 

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Toutes les photos : jlc – Licence Créative Commons

 

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03/07/2016

Vente d’un terrain de 2,5 ha au Soulacre à Decazeville

vente terrain.jpgNous devions nous prononcer lors du dernier conseil municipal sur la vente de certains terrains.

Si pour la plupart, situés dans la partie nord de la ville, nous avons voté favorablement car nous avions aussi inventorié ces terrains en 2013, la vente d’un terrain de surface importante au Soulacre nous a interpellé.

 

Je me suis donc exprimé sur ce point :

 

terrain le soulacre2.jpgPour cette vente, il s’agit d’un terrain d’une surface de presque 2,5 ha (parcelles légèrement bleutées sur le plan) situé à 500 mètres à vol d’oiseau de la mairie, orienté sud-ouest, proche d’une voie à grande circulation (giratoire de Fontvergnes), qui ne semble pas impacté par le PPRM ni par d’autres contraintes fortes.

Il est certes pentu, mais les constructions proches démontrent que ce n’est pas rédhibitoire pour d’éventuelles constructions.

terrain le soulacre3.jpgSi nous ne voulons pas l’exploiter maintenant, nous avons là un patrimoine à conserver pour l’avenir.

Le but d’une collectivité est aussi d’envisager l’urbanisme sur le long terme et en tout cas de ne pas hypothéquer les éventuels projets de nos successeurs dans dix, vingt, trente ans ou plus.

terrain le soulacre1.jpgDe plus, vendre ce terrain 4 500 euros, soit environ 18 cts€/m2, me semble ridiculement bas malgré l’estimation des Domaines.

Le besoin d’argent ne justifie pas tout.

 

Nous ne sommes donc pas favorables à ce que notre commune se sépare de ce terrain.

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Plan : Mairie de Decazeville

Photos terrain : jlc - Licence Créative Commons

02/07/2016

Pour le maintien des chemins du Parc Intercommunal

IMG_2858.jpg


Il y a un mois, je me suis aperçu que certains chemins traversant le parc photovoltaïque en surplomb de La Découverte avaient été purement et simplement supprimés, des clôtures empêchant totalement le passage sur certains secteurs.

Ce n'était bien sûr pas prévu dans l'enquête publique de ce parc photovoltaïque.

J'ai donc pris contact avec la Communauté de communes et alerté son président.

Mais j'ai de plus profité du conseil municipal de hier soir pour proposer un vœu qui sera transmis à la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.

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Photovoltaïque - Photos - copie.jpgDès 2004, l’Agenda 21 du Bassin prévoyait de soutenir le développement des énergies renouvelables. Le projet de parc photovoltaïque sur le Parc intercommunal est réellement né en 2009.

L’enquête publique pour la réalisation de ce projet s’est déroulée du 8 juin au 9 juillet 2015. Le commissaire enquêteur a donné un avis favorable le 31 juillet 2015.

comparatif plans EP - PC-1015.jpgPour diverses raisons, la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin a déposé un nouveau permis de construire en octobre 2015, soit deux mois après les conclusions de l’enquête publique, agrandissant les surfaces de certaines zones sur la commune de Decazeville.

Les zones agrandies concernent le plateau de Nauquières qui avait été reboisé il y a maintenant plus d’une vingtaine d’années et le plateau situé en dessous allant de la barrière de Nauquières au dessus de Combes jusqu’au belvédère de l’Aérien à Decazeville.

Schéma zones 4,5,6,7.jpgDans cet agrandissement, les zones 4 et 5 du parc photovoltaïque ont été réunies et ceinturées par une seule clôture. Le chemin prévu dans l’enquête publique conduisant du bas de la zone 4 (barrière de Nauquières) jusqu’à la zone 6 a été supprimé.

Plus grave, une partie du chemin faisant le tour du plateau de Nauquières a été annexé par la zone 7 du parc photovoltaïque. serapias-2photos.jpgCe chemin très agréable et très prisé des promeneurs, abrite également une faune et une flore intéressante, témoin du passage de cet ancien terrain industriel en espace naturel. On peut notamment y découvrir depuis quelques années des espèces d’orchidées dont des Sérapias à languette. Si ces plantes n’ont pas été détruites dans la pose des clôtures, elles ne seront de toute façon plus visibles car annexées dans le périmètre de la zone photovoltaïque 7.

 (Voir le schéma à droite - Les flèches avec les numéros indiquent le numéro de la photo en haut de note et l'angle de prise de vue)

Il n’est bien sûr pas question de s’opposer à l’installation du parc photovoltaïque sur ces zones. C’est un projet que nous souhaitons voir aboutir dans les délais.

 

Mais la suppression de ces chemins est préjudiciable pour la libre circulation des promeneurs, randonneurs, cyclistes, naturalistes… mais aussi pour le développement d’un tourisme de découverte de notre patrimoine et de notre histoire sur le Parc Intercommunal.

C’est également préjudiciable au développement des énergies renouvelables car beaucoup vont rejeter la faute de la perte de ces chemins à la création de ce parc photovoltaïque.

Les retombées financières de ce parc photovoltaïque permettront très largement d’entretenir ces chemins.

 

Par ce vœu, nous demandons donc à la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin de tout mettre en œuvre pour maintenir ces chemins à la libre circulation des personnes comme cela était prévu dans l’enquête publique de juin et juillet 2015.

 

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Centre-Presse et Midi-Libre ont consacré un article sur ce problème dans leurs éditions du 13 juillet (cliquez sur l'article pour l'agrandir)

Des chemins annexés par le parc photovoltaïque -CP-130716.jpg

Transfert de la compétence programmation culturelle à la Communauté de communes

programmation-culturelle-dkz.jpgNous devions hier soir en conseil municipal voter pour le transfert de la compétence de la programmation culturelle à la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin à partir de septembre 2016.

Ce transfert comprends aussi une partie du personnel et des bâtiments comme la salle Yves-Roques et l’immeuble Jean-Macé.

Voici ci-dessous mon intervention.

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culture-dkz.jpgDepuis deux ans, les dépenses de fonctionnement du service culturel de la ville ont baissé. Cela concerne autant les dépenses de personnels que celles destinées à la programmation culturelle en elle même avec deux objectifs :

  • faire des économies budgétaires sur le dos de la culture,
  • faire en sorte que l’attribution de compensation baisse à minima lors du transfert à la Communauté de communes.

 

Concernant le personnel :

  • nous avons regretté le non remplacement d’un cadre A (Marion David), pivot de la bonne marche du service culturel, d’une programmation culturelle attractive et d’aide et de soutien aux associations culturelles de la ville,
  • Vous avez ensuite confié la gestion de la régie de la salle Yves Roques à des entreprises privées avant que vous ne compreniez que cela n’était pas la bonne solution et que vous repreniez cette année un régisseur, mais seulement à mi-temps.

 

jeanne-cherhal-yves-estival.jpgConcernant la programmation culturelle, le budget a baissé et de ce fait :

  • Le nombre de spectacles a été revu fortement à la baisse (5 spectacles seulement cette année !)
  • Et surtout la qualité des spectacles proposés a aussi considérablement baissée (surtout les spectacles tout public).

Les Jeudi de l’été ont également subi une érosion budgétaire passant en trois ans de 19 400 euros à 11 200 euros.

 

Le plus grave dans ce transfert, c’est que la Communauté de communes envisage une programmation culturelle du même niveau où vous l’avez amenée : celle d’un petit bourg de 2 000 à 3 000 habitants, alors que nous sommes une communauté de communes de 16 000 habitants, bientôt 20 000.

 

Si nous souhaitons accueillir de nouveaux habitants, il est indispensable d’avoir une offre culturelle digne d’un territoire de notre importance. M. Andrieu vient de le dire, la culture, c’est aussi de l’économie.

 

Mais il n’y a pas que le fonctionnement qui ait souffert ces dernières années à Decazeville, il y a aussi l’investissement. Car on a bien compris qu’il fallait investir le moins possible, notamment dans les bâtiments potentiellement transférables.

La salle Yves Roques aurait mérité par exemple quelques investissements supplémentaires dans l’amélioration du son et de l’éclairage notamment.

 

musée vetter - expo climat - copie.jpgMais c’est aussi le cas pour le Musée Vetter que vous souhaitiez transférer. Les travaux de réfection totale de la toiture de ce Musée pourtant budgétisés en 2014 pour un montant de 72 000 euros n’ont jamais été réalisés.

Nous avons amplement déjà parlé du fonctionnement de cette structure qui a souffert en ce début d’année.

Je ne suis pas sûr que les conditions proposées dans ce transfert réussissent à redonner la dynamique que l’on est en droit d’espérer pour ce musée. Quoi qu’il en soit, le bâtiment reste à la commune et des travaux doivent être réalisés rapidement.

 

pole culturel dkz -250114.jpgConcernant l’immeuble Jean Macé, je suis pour ma part surpris de l’annonce du transfert de la partie communale à la Communauté de communes. Nous n’en avons jamais entendu parlé que ce soit en commissions ou en conseil municipal.

Il s’agit là d’un désengagement patrimonial important de la commune.

Est-ce le moment de se désengager d’un patrimoine important dont la réhabilitation reste certes à terminer, alors que nous manquons par exemple cruellement de salles de réunions dignes de ce nom à Decazeville.

Il aurait peut-être fallu au préalablement nous informer sur le devenir de certaines salles communales comme celles du square Ségalat ou de l’immeuble des sociétés.

 

De plus, nous manquons d’informations concernant le transfert de cet immeuble.

  • Qu’envisage de faire la CCDA de ces locaux ?
  • Quels travaux sont-ils envisagés ?
  • Quel serait le calendrier de ces travaux ?

 

zumol studio.jpgPuisque nous sommes à l’immeuble Jean-Macé, je voudrais dire mon inquiétude pour le pôle musique qui devrait être créé au rez-de-parking. Ce qui devait être un vrai projet musical de territoire travaillant autant sur la formation que sur la création et la diffusion des musiques actuelles est en fait devenu une coquille vide. Nous aurons juste le transfert de quelques associations qui travaillent principalement dans la formation musicale. Tout a été fait pour tuer ce projet : des atermoiements de la Communauté de communes durant trois ou quatre ans à la suppression ciblée des subventions en 2016 pour certaines associations. Le départ annoncé de Zumol et du studio d’enregistrement pour Rodez est une mauvaise nouvelle pour notre territoire, notamment pour la jeunesse.

 

Je voudrais dire un dernier mot sur la manière dont a été réalisé ce transfert. Encore une fois, tout a été fait dans la précipitation et dans l’entre soi. Les commissions Culture de la ville et de la Communauté n’ayant eu que peu d’informations, peu de pouvoirs de proposition et encore moins de pouvoirs de décision.

 

La qualité de vie sur notre territoire est un élément essentiel pour garder et accueillir de nouvelles populations sur notre territoire. La culture en est un maillon indispensable.

 

Souhaitons qu’à l’avenir, une fois ce transfert réalisé et les deux communautés de communes réunies, une vraie politique culturelle se mettra en place sur ce nouveau territoire avec des projets ambitieux et un budget conséquent pour les accompagner.

 

Photos : 

-  Jeanne Cherhal à Decazeville : Yves Estival

- Toutes les autres photos : jlc - Licence Créative Commons

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03/06/2016

Mieux respecter les animaux, c’est mieux respecter les Hommes

Il y a maintenant de nombreuses années que je défends la cause animale et que je milite contre l’exploitation des animaux sous toutes ses formes.

Bienvenue dans le comté de Mondalazc - Pipo.jpegVers la fin des années 1990, je soutenais et participais aux actions de l’association Causse en Liberté qui s’opposaient au parc animalier que voulait créer sur ce magnifique causse de Mondalazac le vicomte de La Panouse déjà propriétaire de plusieurs parcs animaliers. Malheureusement, nous avons perdu et ce parc s’est fait. Mais cette lutte m’avait très marqué. Elle m’avait aussi beaucoup appris pour la suite de mon militantisme tant pour la cause animale dans les parcs animaliers et cirques, que pour sa dimension non violente et culturelle. Je garde avec préciosité un livre dédicacé de Claude Nuridsany et Marie Perennou, auteurs du magnifique film Microcosmos, gagné à un « quine » organisé par Causse en Liberté. Mieux que de gagner un dindon ou un filet garni quand même ? Tout comme je garde le souvenir d’avoir assisté à la pièce d’Yves Garric « Les tigres de Cantagasse » jouée par la Compagnie du Théâtre à Moudre à la salle des fêtes comble de Salles-la-Source.

Le mémoire de sociologie que j’ai réalisé en 1998 dans le cadre d’études au CNAM partait de l’exemple de Mondalazac et traitait déjà d’un thème important à mes yeux : associations et conflits environnementaux.

Cliquez ci-dessous pour le découvrir (avec indulgence) :

Des moutons, pas des lions - Des vignes, pas des lignes - J-Louis Calmettes -1998-web.pdf

 

L’installation d’un parc animalier sur le type de Sigean à Millau est bien sûr une mauvaise nouvelle. Comment peut-on avoir des idées aussi saugrenues lorsque l’on est sur un territoire inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour son paysage culturel de l’agro-pastoralisme ? En plus d’une atteinte à l’intégrité des animaux, c’est un non sens !

 

cirque muller- lions.jpgQuoi de plus naturel ensuite de m’opposer aux cirques se déplaçant de ville en villes, transportant et exposant des animaux sauvages enfermés dans des cages minuscules.

Il y a quelque chose de dégradant à enfermer des animaux sauvages toute leur vie dans des cages, loin de leurs territoires d’origine et à les voir exécuter des numéros grotesques pour quelques frissons malsains.

Cirque avec animaux expliqué aux enfants.jpgIl n’y a surtout rien de pédagogique à les voir ainsi et il est navrant de voir des instituteurs amener leurs élèves dans les ménageries ou des parents amener leurs enfants dans ce genre de spectacle. Voir cette très belle illustration ci-contre.

cirque muller -kakemono rue gambetta.jpgJ’ai donc signé en 2009 la pétition de 30 Millions d’Amis pour des cirques sans animaux sauvages, et j’ai toujours soutenu cette position auprès de mes collègues du conseil municipal de Decazeville afin que nous n’accueillions pas de cirques avec des animaux. Je me suis trouvé bien seul.

J’ai bien sûr rejoint le récent groupe Facebook « L’Aveyron dit STOP aux cirques avec animaux » qui a déjà de nombreux abonnés.

 

De la même manière, je suis depuis de nombreuses années un militant anti-corrida, adhérent au CRAC. La corrida n’est pas un art, même pas une tradition française. C’est avant tout de la torture en réunion sur des animaux.

 

chat libéré.jpgDès 2008, élu à la mairie de Decazeville, je me suis occupé avec l’association Aide aux Animaux Abandonnés du Bassin des animaux errants dans la ville. Dès cette année là, nous avons débuté une campagne de stérilisation et d’identification associée à une communication en direction des habitants. Grâce à cette action qui a été pérennisée par la mairie et à cette association, ce sont des centaines de chats qui ont été stérilisés et adoptés. Il ne manque plus qu'un véritable refuge-chenil sur ce territoire.

 

Enfin, j’ai toujours montré mon opposition aux élevages industriels. Qu’ils soient porcins, bovins ou avicoles, les animaux de ces élevages vivent leur courte vie dans des conditions de promiscuité et de maltraitance effroyables. Ces élevages représentent de plus un danger important pour notre santé et pour l’environnement, ruinent les agriculteurs, tuent l’emploi agricole et ne servent qu’à engraisser une poignée d’entreprises de l’agro-alimentaire.

loupiac-porcherie.jpgNous assistons actuellement en Aveyron à une recrudescence de l’augmentation du nombre d’animaux dans les élevages porcins existants et au développement d’une filière « canards » industrielle. Après l’ouest de la France où les plages sont polluées par les algues vertes et l’eau n’est plus buvable sans de nombreux traitements chimiques onéreux, allons-nous être le nouvel eldorado de l’agrobusiness ?

Personnellement, j’ai considérablement réduit mon alimentation carnée sans arriver pour l’instant à m’en passer totalement. C’est de toute façon une tendance qui augmente progressivement en France. Les éleveurs aveyronnais devraient rapidement prendre conscience de cette tendance et l’anticiper en diversifiant leurs activités vers d’autres filières alimentaires ou dans des élevages de qualité et bio qui prendront en compte le bien-être animal de la naissance à l’abattage.

30/05/2016

Modes actifs de déplacement sur le Bassin, où en est-on ?

vélo-dkz-église.jpgModes actifs de déplacement : qu’est-ce que c’est ?

Qu’ils soient « actifs » ou « doux », il s’agit en fait de modes de déplacement dans la rue ou sur route sans apport d’énergie autre qu’humaine comme la marche, le vélo, les rollers...

52% de nos déplacements en voiture font moins de 3 km. C’est en priorité dans ces déplacements que les modes actifs doivent prendre toute leur place.

 

FETE VELO 2016.jpgLa Fête du Vélo se déroulera le week-end prochain (4 et 5 juin 2016) dans toute la France. En Aveyron, seule, la ville de Millau organise comme chaque année depuis sept ans une manifestation dans ce cadre.

C’est l’occasion de faire à nouveau le point sur ce mode de mobilité sur le Bassin.

 

En 2015, la vente de cycles a progressé de 0,7% en France pour un peu plus de 3 millions de cycles neufs vendus. La forte progression de la vente de vélos à assistance électrique (VAE) enregistré en 2014 se poursuit en 2015 où les 100 000 exemplaires sont atteints. Nous sommes certes encore loin des chiffres de l’Allemagne ou d’autres pays, mais cette hausse continue est encourageante.

 

subvention-vae-ccda.jpgQu’en est-il localement ?

Sans point de vente spécifique de cycles sur le Bassin, difficile de donner des chiffres de ventes.

Ce que l’on sait, c’est que la subvention de la Communauté de communes pour aider à l’achat d’un VAE concerne bon an mal an, environ 8 vélos/an. Mais d’autres VAE sont vraisemblablement achetés sans subventions par des habitants de notre territoire. Les VAE représentant 3 % du marché du cycle, on peut estimer en restant prudent entre 250 et 300 vélos neufs achetés en 2015 par les habitants des cinq communes urbaines du Bassin.

velos vide-grenier.jpgCes vélos sont malheureusement achetés pour la plupart hors de notre territoire, chez des revendeurs, en grande distribution (spécialisée ou pas) et par internet. Le marché de l’occasion semble aussi important sur le Bassin. Il n’y a qu’à voir le nombre de vélos à céder sur le Bon Coin et dans les vide-greniers locaux.

 

avec pompidou concorde et progrès -1969.jpgConcernant l’usage pratique du vélo sur notre territoire, c’est malheureusement catastrophique. Une seule cause à cela : le manque de considération des élus locaux pour ce mode de mobilité et par conséquences le manque d’aménagements et d’infrastructures pour utiliser son vélo en toute sécurité et rendre ce mode de déplacement attractif. La plupart des élus en charge des affaires sur notre Bassin ont grandi dans les années « bagnole » (De Gaulle, Pompidou, Giscard), où le vélo était ringardisé et leur vision ne semble pas avoir évolué depuis. Plus grave, les « jeunes » élus locaux ont malheureusement acquis la même culture motorisée que leurs aînés.

 

Part des ménages disposant d'une voiture en centre-ville de Decazeville.jpgPourtant, le vélo est une réponse écologique pour nos déplacements, mais aussi une réponse sociale puisque Decazeville, notamment le centre-ville et les quartiers nord, a la population la moins motorisée du Bassin, 15% en dessous de la moyenne française.

 

Il n’y a pas de secret. Les villes où l’usage du vélo connaît une forte progression sont les villes (grandes ou petites) où les élus ont mis en place un programme de sensibilisation et d’aménagements important après une réflexion globale sur la circulation, le stationnement et la mobilité en général dans leur ville, notamment en centre-ville.

 

Cette réflexion globale, nous l’avons pourtant bien eu sur notre territoire.

Dès 2005, dans le cadre de l’Agenda 21 du Bassin, la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin s’est dotée Plan Global de Déplacements voulant favoriser les alternatives à la voiture et favoriser les transports collectifs et les déplacements piétons et cyclables

En 2010 la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin s’est même dotée d’un « Schéma Modes Doux ».

 

Et depuis ? Rien… ou très peu.

dsc-bonnieres.jpgA Decazeville, seuls deux doubles sens cyclables ont été mis en place aux Bonnières (avec la mise en sens unique de la rue Hector Berlioz pour le passage du TUB) et dans la rue Camille Douls. Tout ça en 5 ans !

 

rue cayrade à 20 kmh-ddm.jpgPire, à l’opposé des préconisations actuelles de circulation qui recommandent de modérer les vitesses des véhicules motorisés en ville pour favoriser la cohabitation avec les modes actifs, la limitation à 20 kmh du tronçon rénové de la rue Cayrade est passée il y a quelques mois… à 30 kmh (voir photo ci-contre). Du jamais vu en France !

 

Pourtant, la législation française a évolué rapidement ces deux dernières années pour favoriser l’usage du vélo :

 

En mars 2014, le Plan d’Action Mobilités Actives (PAMA) délivrait une série de mesures pour encourager l’usage du vélo et de la marche à pied. Ces mesures visaient à un meilleur partage de l’espace public, à développer l’intermodalité entre les transports collectifs et les modes actifs, à prendre en compte les mobilités actives dans l’urbanisme, à développer des itinéraires de loisirs et le tourisme à vélo, etc…

Un PAMA 2, actuellement en phase de concertation, devrait voir le jour vers 2017-2018. D’où la nécessité de bien assimiler le PAMA 1 et de déjà mettre en place les mesures et actions qu’il préconise.

 

Les mesures de ce plan ont été inscrites dans la Loi avec le décret 2015/808 du 2 juillet 2015.

DOUBLE SENS CYCLABLE - TOULOUSE - RUE D'AUSTERLITZ.jpgDans la poursuite de la démarche « Code de la rue » et de l’introduction du principe de prudence à l’égard des usagers les plus vulnérables, ce décret vise à sécuriser et favoriser les cheminements piétons et cyclistes.

Lorsque la séparation entre les différents modes de transport n’est pas possible, le partage de l’espace public doit être une préoccupation constante en cherchant en particulier à réduire le différentiel de vitesse entre usagers.

Parmi ces mesures :

  • Favoriser l’extension de ZCA (Zone de Circulation Apaisée)
  • Généraliser les doubles sens cyclables dans les rues à sens unique ou la vitesse est limitée à 30 Kmh
  • Favoriser un meilleur positionnement sur la chaussée…

 

La Loi relative à la Transition Énergétique Pour la Croissance Verte, qui dans sont troisième titre entend développer les transports propres, a entre autre créé l’indemnité kilométrique vélo (IKV).

Malheureusement cette mesure a été détricotée par l’exécutif dans la loi de finances rectificative 2015. Cette indemnité est donc relativement basse, facultative, plafonnée et est de plus limitée seulement au secteur privé.

 

L’Arrêté du 23 septembre 2015 relatif à la modification de la signalisation routière en vue de favoriser les mobilités actives vient compléter les mesures du décret 2015/808.

La signalisation à destination des cyclistes est renforcée, en particulier les marquages. Cet arrêté règlemente également la signalisation des zones piétonnes, zones de rencontre, zones 30, zones de livraison…

Cet arrêté permet aussi d’ajouter une signalisation d’“animation“ à la signalisation conventionnelle.

 

Je veux bien en convenir, seuls ceux qui s’intéressent à la mobilité en général et aux mobilités actives en particulier arrivent à suivre cette évolution réglementaire. Mais n’est-ce pas justement le devoir des élus ?

 

C’est pour cela que la formation est indispensable. Formation des services techniques des communes, mais également des élus, notamment ceux en charge de l’urbanisme et de la voirie.

 

C’est ce que je fais personnellement depuis plus de vingt ans en participant régulièrement aux Journées techniques du CoTITA Sud-Ouest (Conférence Technique Interdépartementale des Transports et de l’Aménagement), mais aussi à de nombreuses formations, rencontres, séminaires, salons... sur le thème des transports et de la mobilité en général.

 
pama-bdx.jpgPour mieux assimiler l’évolution de la législation de ces deux dernières années, j’ai notamment participé en 2014 à un atelier dans le cadre des Journées d’Été d’EELV à Bordeaux qui m’a permis de mieux appréhender la législation concernant les modes actifs. L’intervenant n’était autre que Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo qui s’est principalement appliqué à nous présenter le
PAMA annoncé quelques semaines plus tôt. Jean-Marie Darmian, maire de Créon et président du Club des Villes et Territoires Cyclables ainsi que Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports à la ville de Paris participaient également à cet atelier.

 

Egalement en 2014, j’ai assisté à une Journée Technique du CoTITA au CNFPT de Toulouse sur les “ zones de rencontre “.

 

pama-formation cerema-120516.jpgEnfin, il y a quelques semaines, toujours dans le cadre des Journées techniques du CoTITA, j’ai suivi un après-midi d’information et d’échange sur le PAMA au CNFPT de Toulouse.

L’objectif de cette demi-journée était de présenter le contenu de toutes ces nouvelles règles, expliquer leur raison d’être et donner des indications de mise en œuvre possible.

Journée riche d’informations, qui m’a permis de mesurer le retard considérable que le Bassin accumule sur la législation, mais également par rapport aux réalisations concrètes de nombreuses autres collectivités, y compris de notre dimension. Je précise que d’autres villes sont dans le même cas en Aveyron, notamment Rodez. Seul Millau sort un peu du lot, surtout grâce à l’action de l’association EVE.

 

Alors que faire maintenant ?

Pour ma part, je continue à informer et à sensibiliser localement sur les mobilités actives toutes les personnes intéressées ou travaillant sur ce domaine. Je ne manque bien sûr pas d’informer mes collègues de la commune et de la communauté de communes.

J’ai publié régulièrement des notes sur ce thème sur ce blog, dont une note assez complète sur les mobilités actives et les transports collectifs sur le Bassin il y a environ un an.

 

Si on me le demande, je suis bien sûr prêt à participer à une réflexion locale pour la création d’aménagements et la mise en place d’actions concrètes.

 

Mais lorsque l’on voit que rien n’avance à cause principalement du désintérêt ou de la mauvaise volonté de certains décideurs, il faut envisager d’autres actions.

D’abord dénoncer ce désintérêt et cette mauvaise volonté. C’est le but de cette note.

 

Ensuite, faire en sorte que ces décideurs respectent au moins la législation actuelle, notamment les dernières évolutions. J’y travaille actuellement.

 

VÉLORUTION ! - logo.jpgEt enfin, pourquoi ne pas envisager une action pour montrer que beaucoup attendent d’avoir une ville ouverte à tous les modes de mobilité. C’est en réflexion.

 

En cette année du passage du Tour de France dans notre ville, il serait peut-être temps que les élus de Decazeville et du Bassin prennent en considération ce mode de mobilité écologique et accessible pratiquement à tous et en profitent pour annoncer un programme de mesures et d'aménagements important en faveur des modes actifs.

Il serait incompréhensible que la mairie se félicite et fasse la promotion du passage du Tour de France à vélo à Decazeville et s'oppose à des aménagements pour favoriser l'usage du vélo dans la ville !

VÉLOS - Avenues Léon Blum et Victor Hugo.jpgCertaines mesures demandent de plus peu d'investissements financiers : marquage au sol et panneaux de signalisation. Ce sont ces mesures et ces aménagements qui doivent être mis en place rapidement.

 

Plus de 50 % de la population active française travaille à moins de 8 km de leur domicile. Le vélo, notamment le VAE, est la solution pour ces déplacements. Les jeunes comme les moins jeunes aimeraient aussi pouvoir se déplacer à vélo sur le Bassin.

A condition d’avoir les aménagements nécessaires pour le faire en toute sécurité.

 

La véloroute de la Vallée du Lot :

veloroute-panneau travaux.jpgTout le monde peut voir maintenant l’avancée des travaux concernant cette véloroute sur la Communauté de communes de la Vallée du Lot. Le tronçon Bouillac – Pont de Boisse-Penchot est en cours de finition tandis que le tronçon sur Flagnac est en travaux.

chemin de bouquiès.jpgDecazeville est concerné par une variante du Pont de Bourran au Pont de Livinhac par Bouquiès. Il serait peut-être temps de s’intéresser à ce projet et dans l’urgence, de s’occuper au moins de la voirie entre le Pont de Livinhac et Bouquiès qui est dans un état déplorable et inaccessible aux vélos, sauf aux VTT.

La randonnée de soutien à la véloroute à fait étape à Livinhac.jpgLa randonnée cyclable que nous avions organisée avec l’AF3V en 2011 pour soutenir cette véloroute et qui s’était arrêté le 7 juillet à Livinhac, avait sensibilisé certains élus. Certes un peu tardivement, mais mieux vaut tard que jamais.

veloroute laroque.jpgUne liaison cyclable entre le Pont de Boisse-Penchot et Viviez doit être envisagée rapidement. Elle constituerait un atout touristique indéniable pour les communes urbaines du Bassin, à condition que ces communes créent elles aussi des aménagements cyclables sécurisés pour accéder à leurs centres villes et aux sites touristiques.

Le Bassin à vélo (rural et urbain) doit être le projet de demain, et le plus tôt sera le mieux.

Pour avoir une idée des retombées économiques du tourisme à vélo en France, vous pouvez télécharger ci-dessous le Baromètre 2015 :

Baromètre 2015 du Tourisme à Vélo en France

 
cayrade-parking vélo.jpgCet espace de stationnement vélo en plein centre ville de Decazeville en dit long sur l’intérêt de la municipalité pour les modes actifs. Non content de ne plus être protégé des voitures par des barrières, il ne comporte aucun arceau pour accrocher les vélos et éviter les vols. Il est bien sûr le plus souvent vide, ou occupé par des cyclos ou des motos et même parfois des voitures ! C’est toute une politique pour les modes actifs qu’il faut mettre en place.

 Ci-dessous, l'article de Centre-Presse du 13 juin 2016 relatif à cette réflexion sur les modes actifs sur le Bassin (cliquez sur l'article pour l'agrandir) : 

Le vélo, cet oublié du Bassin decazevillois.jpg

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

Toutes photos : jlc – Licence Créative Commons

Sauf :

- Le flyer pour la subvention VAE et le schéma des rues Victor Hugo et Léon Blum - Communauté de Communes

- Affiche Fête du Vélo

- Photo rue Cayrade à 20 kmh – La Dépêche du Midi - BHSP

- Logo Vélorution : ?

Ci dessous, une vidéo réalisée lors de l'animation organisée par la Communauté de communes pour la présentation du “ schéma modes doux “ en 2010 : bourse d'occasion de vélos, marquage vélos, essais de VAE, démonstration de BMX flat... Cette animation tombait en même temps que les Journées du Patrimoine. Ça a été l'occasion de faire une belle randonnée cyclable sur le Bassin à la découverte de certains sites emblématiques de nos communes.

Téléchargez ci-dessous le programme de ces deux journées d'animation :

Animation Vélo-Patrimoine - 18 et 19 septembre 2010 WEB.pdf

Beaucoup de participants à ces deux journées. Mais malheureusement, peu de suites à cette animation et au “ schéma modes doux “.


ANIMATIONS VÉLO - DECAZEVILLE - 18 ET 19 09-2010 par calmettes

20/05/2016

Conseil municipal du 19 mai 2016

C'est un conseil municipal relativement court (1h30) qui s'est déroulé hier soir à la mairie de Decazeville. Treize points étaient à l'ordre du jour. Pour la plupart des point habituels touchant à certains tarifs municipaux ou aux budgets nous avons voté favorablement. Tout comme nous avons voté favorablement à la demande de subventions concernant le programme AMI Centre-Bourg et le périmètre de la communauté de communes issu de la fusion entre la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin et la Communauté de communes de la Vallée du Lot. D'autres points ont suscité des débats et donc nos interventions. Elles sont développées ci-dessous.

 

Ce conseil municipal a débuté par une minute de silence en hommage à Fabrice Acoul-Vabre, agent communal qui s'est suicidé il y a maintenant trois semaines.

 

Festival international Pyromélodique :

Voici mon intervention ci-dessous :

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feu d'artifice.jpgNous profitons de ce point consacré aux décisions prises en délégation par le Maire pour vous poser quelques questions sur une convention que vous avez signé et qui aurait donc due être présentée dans cette liste de décisions.

Il s’agit de la convention de partenariat pour le Festival International Pyromélodique de Decazeville.

Il s’agit donc d’une convention tripartite entre la mairie, la Communauté de communes et la société Terre Evènement Ciel.

Or déjà, sur la page de garde, ne figure pas le logo Terre Evènement Ciel, mais celui de la société Ruggieri. Première confusion.

Page 2, à l’article 3, la SAS Terre Evènement Ciel (et pas Ruggieri) se vante de sa qualité de pyrotechnicien.

Puisque nous n’avons pas à notre disposition plus de renseignements sur ce dossier, je suis donc allé sur le site internet de Société.com pour mieux connaitre cette société Terre Evènement Ciel

On y apprend que la société Terre Evénement Ciel, domiciliée dans le Puy-de-Dôme, a été déclarée le 12 avril 2016, soit 9 jours avant la signature de cette convention.

On y apprend aussi que la société TEC, qui a pour objet le soutien au spectacle vivant, n’a aucun salarié, donc pas même un pyrotechnicien. Elle serait donc obligée de sous-traiter le tir des feux d’artifice. 

On y apprend aussi que cette société est une SAS (Société par Actions Simplifiée) au capital social de 450 euros.

D’après la convention, elle aura à sa charge :

  • toutes les prestations pour le tir du feu d’artifice
  • Les droits SACEM et SACD
  • Les assurances nécessaires
  • Le matériel de sonorisation adapté au site et fournir un animateur
  • Un dispositif de sécurité qu’elle devra donc aussi sous-traiter avec une société de gardiennage
  • Un dispositif d’accueil avec du personnel
  • Une billetterie avec sous-traitance avec une société spécialisée
  • Des contrats d’espaces publicitaires, affichettes, flyers…
  • Des chalets, barnums, groupe électrogène, station météo….

Et enfin qu’elle fait son affaire du remboursement des billets en cas d’annulation pour causes de sécheresse ou d’intempéries.

Je rappelle qu’il y avait sur notre territoire une association qui était ce qu’elle était, mais qui assurait tant bien que mal ce spectacle estival, avec de nombreux bénévoles locaux dévoués. Elle avait acquis un certain professionnalisme et elle n’a malheureusement pas semble-t-il été encouragée à poursuivre, ayant même été plutôt découragée notamment par votre prise de décision controversée d’annulation de ce spectacle au dernier moment en 2014.

 

J’en viens aux questions :

D’abord, qu’en est-il exactement de cette société TEC ?

Si ce qui est dit sur societe.com est vrai, comment une société avec aucun salarié et un capital social de 450 euros va t-elle faire pour assurer toutes les prestations prévue dans cette convention, surtout si le feu venait à être annulé ?

Ma crainte est que les sous-traitants et fournisseurs de personnel et de matériel, notamment locaux, ne soient pas payés en totalité de leurs prestations en cas d’annulation. Sans parler du remboursement des billets.

Il est bien fait mention page 4 d’“ Assurance Annulation “, mais pas clairement.

La phrase exacte est :

En cas de Météo défavorable enregistrée et identifiée par une installation d’un dispositif de Station Météo Professionnelle agrée par la Compagnie d’Assurance Annulation fournie par la société Terre Evènement Ciel…

C’est la station Météo qui est fournie par TEC, pas l’assurance annulation.

Par ailleurs, le paragraphe 3.2 de cette convention, spécifique aux assurances nécessaires et obligatoires, ne fait pas mention d’Assurance Annulation spécifique.

Ma dernière question est donc :

Afin que la mairie ne soit pas inquiétée, la société TEC a t-elle contracté une Assurance Annulation spécifique et à quel niveau de garantie ?

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Monsieur le Maire a refusé de nous répondre et on sentait une pointe d'agacement dans sa réponse.

Il nous a été répondu que ce n'était pas à l'ordre du jour de ce conseil municipal.

J'ai bien sûr répondu que cette convention annoncée à grand renfort de communication sur le site internet de la ville, la page Facebook et la presse locale aurait du être évoquée dans les décisions prises en délégation par le maire au même titre que les autres conventions qui nous étaient présentées.

J'ai bien sûr rajouté que le conseil municipal était le lieu du débat et pas seulement une chambre d'enregistrement des décisions de la majorité.

Une grand messe est encore organisée par la majorité avec la presse aujourd'hui sur ce feu d'artifice. Les points que nous soulevons seront peut-être éclaircis. C'est ce que nous souhaitons de toute façon.

 

Personnel : 

Florence Bocquet est ensuite intervenue pour dire notre souci concernant la situation des agents de la commune.

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fabrice.jpgLes représentant syndicaux des agents communaux nous ont interpellé par courrier le 13 mai dernier sur la situation difficile qu’il connaissent actuellement, surtout depuis le suicide d’un de leur collègue, Fabrice Acoul-Vabre. Nous avons déjà réagi par voie de presse face à cette situation de crise. Nous sommes conscients de la difficulté que vous rencontrez en tant que responsable de la santé et de la sécurité des agents de la commune. Et nous ne nous engageons pas dans la facilité d’un ton moralisateur. Nous tenions à préciser qu’il existe des outils qui ont été mis en place dès 2010, tels que le document unique d’évaluation des risques professionnels avec un volet sur les risques psycho-sociaux. Il est impératif de mettre en place un programme annuel de prévention des risques professionnels prenant en compte les aspects techniques, organisationnels et humains dans chaque service. Je pense aujourd’hui qu’il y a urgence à mettre en place les moyens pour renouer le dialogue, afin de redonner confiance aux agents et leur donner un signe fort que vous prenez leur mal-être en compte. En tout état de cause, trois semaines après ce drame, les décisions doivent être prises rapidement pour instaurer un climat de sérénité au travail dans tous les services de la commune.

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Nom des rues de la zone du Centre :

Je suis intervenu sur ce dossier.

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noms des rues zone du centre.jpg

C’est un dossier que l’ancienne municipalité avait travaillé en 2014 et qui était pratiquement prêt à être présenté à la Communauté de communes qui le demandait pour renseigner le cadastre et les entreprises publiques (La Poste, EDF, services de secours…)

Plutôt que de le présenter tel quel, vous avez préféré tout changer.

Il vous a fallu tout de même deux ans pour le terminer.

 

La stratégie que vous avez choisi pour nommer ces rues ne nous convient pas. La plupart des noms sont insignifiants et ne correspondent absolument pas au lieu et à l’histoire forte de cette zone pour Decazeville.

Ils sont pour la plupart d’une banalité affligeante.

zac2.jpgJe vais donc énumérer nos propositions :

Si pour les giratoires 1 et 2, vous avez gardé les mêmes noms, il n’en est pas de même pour les rues. 

3 – Place : vu l’état actuel de cet espace, nous pouvons prendre le temps pour le nommer. Place des Origines ne nous semble pas pertinent

4 – Rue du Progrès. Nous avions proposé rue des Hauts-Fourneaux. Ce qui est historiquement le lieu et l’activité d’origine de cette zone.

Je parlerai du numéro 5 à la fin

6 - Ce que vous appelez l'avenue du Futur n'est en fait que la prolongation de l'avenue Cabrol jusqu'au giratoire des Soufflantes, une fois que le bâtiment Destruel sera enlevé et que la voirie sera aménagée à sa place.
Une avenue Cabrol partant de l'église que Cabrol avait contribué à faire construire prolongée dans la zone du Centre, berceau de la sidérurgie à Decazeville qu'il avait contribué à faire naitre, nous semble tout à fait justifié.
L'exposition Cabrol réalisée par l'ASPIBD le démontre encore plus.

7 – Ce n’est pas à proprement parlé un impasse puisque les piétons et les cyclistes peuvent rejoindre la promenade centrale à partir de cette rue. Nous proposons donc de le nommer Passage de l’Acier.

zac1.jpgDe plus nommer « Impasse » de l’Acier ou « Impasse » du Charbon me semble pour le moins manquer de reconnaissance pour une ville qui doit sa naissance et une partie de sa richesse d’antan au charbon et à l’acier.

8 – Ce n’est pas non plus un impasse puisque cette rue fait le tour de la Maison de l’Industrie. Nous proposons donc le nom de rue de l’Industrie. 

9 – Nous avions proposé Promenade du Centre. C’était peut-être pas génial, mais Promenade du Bien-Être, c’est pas mieux.

10 – Nous pensons qu’il sera toujours temps de trouver un nom à cet espace qui pourrait aussi bien s’appeler Parc ou Jardin suspendu.

 

J’en termine avec le n° 5 
5 - Le remplacement du cours Pierre Gadéa par la rue de la Renaissance nous semble grave.

D’abord, pourquoi cours ?

Monsieur Gineste de la CCDA nous avait fait un topo sur les différences de voiries selon qu'elles sont des rues, avenues, boulevards, allées, mails, cours...
Ces règles sont certes loin d'être absolues et obligatoires.
Un "cours" est une avenue plantée d'arbres qui sert, dans les villes, de lieu de promenade ou de passage (Grand Robert). C’est le cas actuellement. Ceci dit, si vous voulez l’appeler avenue ou boulevard, cela ne nous pose pas de problème.

Ce qui nous pose un problème, c’est la disparition du nom de Pierre Gadea.

D’abord parce que Pierre Gadéa a fortement marqué la ville de Decazeville et la municipalité de cette ville. Elu pratiquement de 1965 à 2010, avec une interruption de 1977 à 1983, il a été conseiller municipal, 1er adjoint, maire, président de la Communauté de communes et conseiller général du canton.


Force est de reconnaitre aujourd'hui que la réhabilitation de la zone du Centre a été son cheval de bataille et que, si cette zone est en train de renaitre aujourd'hui, on le lui doit en grande partie.

Il n'a pas compté son temps sur ce dossier, se déplaçant pour aller partout où il le fallait pour rencontrer des décideurs afin de trouver des moyens financiers à la dépollution de cette zone et à son aménagement.
REMISE TROPHÉES ECO-ACTIONS.jpgJe peux en témoigner. J'étais notamment avec lui en décembre 2003 à l’Assemblée Nationale à Paris pour la remise d'un prix qui nous avait été attribué dans le cadre des Trophées Eco-Actions.

Il n'aimait pas ce genre de manifestation. Monter sur les estrades n’était pas sa tasse de thé. Il me l’avait encore dit lors du voyage aller. Il aurait pu m’y laisser aller tout seul. Mais il avait tenu à venir parce que c’était Mme Bachelot, alors ministre de l’Environnement, qui remettait ce prix, et qu’il comptait en profiter pour sensibiliser la ministre et son cabinet sur les difficultés que nous rencontrions pour dépolluer et aménager cette zone du Centre. C’est ce qu’il a fait.

Et il a fait de même pour trouver des financements extérieurs du FIBM, de la Région et de l’Europe, avec le résultat que nous connaissons aujourd’hui.

Je le dis d'autant plus que nous n’étions parfois pas du même avis sur d'autres sujets, mais force est de reconnaitre que la zone du Centre lui doit énormément et qu'il aurait été juste qu'une rue porte son nom.

Je trouve que c'est pour le moins mesquin qu'un de ses successeurs essaie de rayer d'un trait tout le travail accompli par un de ses prédécesseurs. Travail dont nous profitons tous largement aujourd'hui.


Voilà. Ce sont nos propositions, elles nous semblent justes.

Nous espérons maintenant que vous allez revenir sur la dénomination de ces rues. Après deux ans d’attente, je pense que cette délibération peut attendre le prochain conseil municipal.

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Après un court débat, si nous avons obtenu satisfaction sur le Passage de l'Acier, l'impasse du Charbon devient Passage du Charbon et pas rue de l'Industrie comme nous le souhaitions.

Comme nous le proposions, la promenade de la Jeunesse est supprimé en attente de savoir comment sera aménagé cet espace.

Pierre Gadéa ne sera malheureusement pas honoré par son successeur, et c'est pour nous une grande injustice.

 

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

Toutes les photos : jlc - Licence Creative Commons,

Sauf plan de la zone du Centre - Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.

18/05/2016

Parc Intercommunal : attention dangers !

lac-terril-vus du belvédère de cantagrel.jpgSi je me suis émerveillé dans la précédente note de la zone Natura 2000 de Montmurat proche de chez nous, je n’en demeure pas moins un amoureux de notre territoire et des surprises qu’il nous procure aussi en matière botanique.

Certains rêvent de faire de la Découverte et du Parc Intercommunal un espace dédié aux activités motorisées polluantes (pléonasme). On mettra ça sur le compte de l’ignorance et de l’incompétence.

Ignorance de la richesse et de la fragilité de cet espace en matière d’environnement : qualité de l’air et de l’eau, flore, faune, sols…

Incompétence dans le diagnostic et les mesures que nous devons à tout prix mettre en œuvre pour protéger globalement notre environnement et pour lutter contre les diverses pollutions et le réchauffement climatique.

 

Une promenade à l'intérieur du Parc Intercommunal, un espace de 535 hectares au cœur de nos cinq communes urbaines, suffit à percevoir ces richesses, ces fragilités et ces menaces.

tétards.jpgAu départ de Decazeville, c’est d’abord la visite de la zone humide constituée de mares temporaires située à l’arrière du musée géologique Pierre Vetter.

Encore cette année, de nombreux têtards sont présents. Rappelons que cette zone abrite des crapauds calamites et pélodytes ponctués, espèces rares et protégées comme tous les crapauds par ailleurs.

Voilà un lieu que les écoles de la ville devraient visiter à cette période. Cela ferait un excellent cours pratique de SVT.

Lotier des Alpes -web.jpgTout au long de la promenade dans ce parc, on peut apercevoir une nombreuse flore commune aussi mais des espèces plus rares. C’est ainsi que l’on peut voir maintenant de nombreuses orchidées, notamment sur les espaces réhabilités depuis maintenant plusieurs dizaines d’années.

 

orchidées-martinie.jpgC’est le cas à la Martinie et vers le cynodrome de Cransac-le-Thermes.

D’après une étude de 2010 sur la flore et la faune du Parc Intercommunal *, la Martinie représente un des lieux ou “ l’enjeu écologique est loin d’être négligeable “.

En partie considérée comme une prairie humide eutrophe, la zone de la Martinie possède un habitat de zone humide et joue un rôle de régulation hydrique et d’amélioration de la qualité de l’eau.

Il est à noter que l’étude de CERA Environnement de 2010 ne signalait aucune espèce d’orchidée.

Enjeux Habitat et Flore - Cartographie Valeco Photovoltaîque - ©Cera-Environnement.jpgConcernant les mammifères, l’étude notait que le “ secteur de la Martine se situe dans un contexte un peu plus naturel que les autres et héberge quelques espèces non retrouvées ailleurs, comme l’écureuil roux “.

Il ne me semble donc pas souhaitable que ce site serve d’accueil aux 7 500 tonnes de boues du bassin de Passelaygue. D’autant plus que le déplacement de ces boues se réaliseraient par camion à travers le Parc Intercommunal.

 

serapias-à-languette -160516.jpgAutre lieu visité, le plateau de Nauquières, sur les hauteurs de Combes et de Decazeville. Son chemin en boucle recèle une flore intéressante. C’est un secteur minier que les HBCM ont reboisé avec l’ONF et l’ASGE il y a plus de 20 ans, mais qui a été mal entretenu. Comme la forêt de la Vaysse c’est un “ espace artificiel devenu naturel “ comme les désignait à la fin des années 1990 M. Schoeller de l’ONF.

Orchis à fleurs lâches - Nauquières -web.jpgUne grande partie de sa surface est malheureusement maintenant amputée par les travaux du futur parc photovoltaïque. La surface déboisée est d’ailleurs plus importante que prévue dans l’enquête publique. Une partie du déboisage a été réalisée sans autorisation. Cette autorisation des services de l’Etat est arrivée après le déboisage, sans aucune enquête publique supplémentaire.

Comment voulez-vous que les gens participent aux enquêtes publiques quand ils savent pertinemment qu’elles sont truffées d’erreurs et orientées dès le départ, qu’il est pratiquement impossible de changer le cours des choses et qu’elles sont de plus régulièrement bafouées par les promoteurs de projet avec la complicité des collectivités et des services de l’Etat ?

nauquières-191015.jpgEt je le dis d’autant plus avec amertume que j’étais favorable au projet initial du parc photovoltaïque, même si j’avais souhaité un financement participatif incluant les collectivités et les citoyens.

Là aussi, l’étude de CERA-Environnement n’avait pas répertorié d’orchidée. Pourtant, je peux témoigner qu’il y avait déjà sur ce site en 2010 des Sérapias à languette.

Sérapias à languette - Nauquières -web.jpgHeureusement, elles y sont toujours et plus nombreuses avec d’autres espèces d’orchidées en bordure du chemin. Mais elles semblent terriblement menacées par les travaux en cours.

Vous avez tout le long de cette note des photos de quelques fleurs présentes sur ce parc intercommunal. Je n’ai pas la prétention de faire des leçons de botanique à qui que ce soit. Mes connaissance sont plutôt sommaires dans ce domaine. Mais ce que je sais, c’est que nous avons un patrimoine paysager, floristique et faunistique à mettre en valeur. Plutôt que mettre des motos ou autres engins motorisés sur ce parc (et j’ai pu noter qu’il y en avait lundi dernier), peut-être pouvons-nous nous inspirer du travail de la Chaîne des Terrils à Loos-en Gohelle pour créer ici chez nous, sur le Parc Intercommunal, une association ou une structure qui ferait le même travail de valorisation, de formation et d’expertise sur notre patrimoine.

Quoi qu’il en soit, il ne faut surtout pas refaire les mêmes erreurs que par le passé. La nature retrouvée n’est pas là pour assouvir les envies et les fantasmes de quelques personnes égoïstes et inconscientes des conséquences néfastes qu'ils génèrent pour l'avenir.

Vulnéraire -web.jpgComme je m’opposais il y a plus de dix à la montée impossible à la Martinie, je m’oppose maintenant à la venue de l’Aveyronnaise Classic à La Découverte, épreuve polluante et pétaradante ayant un impact négatif réel sur l’air, l’eau, le climat, la faune et la flore de notre département, produisant beaucoup de poussière et de bruit, posant des problèmes de sécurité des personnes (pilotes et public), et banalisant comme toutes les épreuves mécaniques de loisirs, la violence routière.

Ce genre d’épreuve ne vise qu’à faire la promotion de l’économie dite de la “ moto nature “ ou “ moto verte “, deux mots pourtant antinomiques.

Plusieurs fois sollicités par les organisateurs de cette épreuve, la Communauté de communes a toujours refusé avec raison de l’accueillir sur le Parc Intercommunal. Des passages de cette épreuve à Cransac en 2011 et 2013 ont généré des protestations. Je peux en témoigner. Il faut dire que faire une manifestation polluante et pétaradante dans la “ cité du bien-être “ du Bassin est pour le moins une provocation.

Silène fleur de coucou -web.jpgCette fois ci, sous la pression des élus de Decazeville, la Communauté de communes a cédé et a autorisé cette manifestation sur son terrain.

A l’époque, sûrement par naïveté, j’excusais et minorais un peu la responsabilité des organisateurs de la montée impossible. Ce n’est plus le cas. Les organisateurs locaux et départementaux de ce genre de manifestations sont pleinement responsables des conséquences futures qu'elles provoqueront sur notre santé et notre environnement. Tout comme les élus et les collectivités qui les soutiennent. A eux de choisir : continuer ou arrêter.

 

* Prédiagnostic d’étude d’impact sur les milieux naturels : Habitats, Flore, Avifaune et Faune terrestre de septembre 2010 réalisé par CERA-Environnement.

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

1 - Vue sur le magnifique site de La Découverte le lundi 16 mai 2016 - C'est sur ce lieu que 500 motards et la cohorte d'accompagnants et de spectateurs devraient s'adonner à leurs activités polluantes en août prochain - jlc - Licence Créative Commons

2 - Tétards, mares temporaires à l'arrière du Musée de géologie - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

3 - Lotier des Alpes - Parc Intercommunal - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

4 - Orchis à fleur lâche à la Martine - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

5 - Planche tirée de l'étude CERA Environnement - 2010

6 - Sérapias à languette - Nauquières - 16/05/2016  - jlc - Licence Créative Commons

7 - Orchis à fleur lâche - Nauquières - 08/05/2016  - jlc - Licence Créative Commons

8 - Déboisement à Nauquières - Janvier 2016  - jlc - Licence Créative Commons

9 - Sérapias à languette - Nauquières - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

10 - Vulnéraire - Parc Intercommunal - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

11 - Silène fleur de coucou - La Martinie - 08/05/2016 - jlc - Licence Créative Commons

05/05/2016

Le Puech de Salvageau, une promenade riche en biodiversité

station ionosphérique - panneau.jpgQuelques uns se souviennent peut-être encore de cet immense “radar“ situé sur les hauteurs de Saint-Santin-de-Maurs à une douzaine de kilomètres de Decazeville. Radar qui n’était en fait qu’une station ionosphérique mais qui alimentait l’imaginaire et les rumeurs dans toute la région, chacun y voyant le lieu des pires expérimentations ou celui d’espionnage du monde entier (ce qui n'était peut-être pas impossible !).

station ionosphérique saint-santin.jpgLe “radar“ n’existe plus, il a été enlevé il y a un peu plus d’une dizaine d’années.

Mais le Puech de Salvageau où il était situé m’a toujours attiré par son sol aride et pierreux, son paysage, sa végétation.

station ionosphérique sant-santin2.jpgIl est maintenant devenu avec divers autres sites aux alentours la zone Natura 2000 des vallées et coteaux thermophiles (qui aiment la chaleur) de la région de Maurs. 

Je suis donc parti de l’aire de loisirs et de camping car de Montmurat, où est installé un des panneaux expliquant ce site Nature 2 000. Un autre panneau explicatif est situé proche de l’entrée sur le site du Salvageau.

orchis bouffon.jpgEt là, c’est une nature magnifique qui s’offre à nous avec plusieurs espèces d’orchidées. Ma favorite est la Sérapias à languette, plus difficile à trouver.

Surtout ne pas cueillir les fleurs, faire très attention où l’on pose les pieds et respecter les clôtures mises en place pour favoriser la pâture de bovins à certaines périodes.

 

serapias à languette.jpgJe ne suis pas un professionnel de la botanique. Mais une application pour mobile est très intéressante pour un novice comme moi afin de reconnaître une fleur. Elle a aussi un rôle pédagogique. Il s’agit de Pl@ntNet.

Pl@ntnet est une application de collecte, d’annotation et de recherche d’images pour l’identification de plus de 800 espèces de plantes sauvages, de la flore française métropolitaine. C’est le fruit d’une collaboration de trois ans entre l'INRIA, l’Inra, le Cirad et l’IRD (agronomie tropicale), l’Inria (Informatique et sciences du numérique) et le réseau de botanistes amateurs Tela Botanica.

Serapias à languette - Observation Pl@ntNet.jpgL’application disponible sur Apple store et sur Android ne met que quelques secondes pour fournir le nom vernaculaire et le nom scientifique.

Elle intègre un système d’identification automatique de plantes à partir de photos par comparaison avec les images d’une base de données botaniques. Les résultats permettent de trouver facilement le nom botanique de la plante, si celle-ci est suffisamment illustrée dans la base de référence.

Montmurat-fête de la nature -cpie-210516.jpgA l’occasion de la Fête de la Nature, le CPIE de Haute Auvergne organise une sortie sur ce site Natura 2000 le samedi 21 mai 2016. Le rendez-vous est fixé à Montmurat, place de la mairie. C’est gratuit et vous passerez un superbe après-midi si le beau temps est en plus de la partie.

 

affiche web.PNGCe même jour et à la suite de la promenade botanique, vous pourrez vous rendre juste à côté à Maurs aux premières CircoFolies organisées par l'Association "La Mazarotte et Cie".

Vous pourrez vous restaurer et assister à divers spectacles dont un feu d'artifice et participer à divers ateliers.

 

Photos : jlc (Licence Créative Commons) sauf affiches pour sortie botanique à Montmurat et CircoFolies à Maurs.

25/04/2016

La mairie de Decazeville veut "évangéliser avec le théâtre"

affiche_lumiere_4.pdfy2016.jpgAprès le comité des fêtes laissé à certains sympathisants du FN la semaine dernière, la mairie de Decazeville a accueilli en grande pompe dans la salle des mariages de la mairie une troupe de théâtre dont le but est d’“évangéliser avec le théâtre“.

Nous ne sommes pas dogmatiques ! Tel était le crédo de la nouvelle municipalité de Decazeville durant la campagne électorale. Malheureusement, les faits montrent le contraire.

Certes, nous avons réussi à éviter à ce que la commune de Decazeville et la Communauté de communes Decazeville-Aubin financent ce “spectacle“, mais le fait que la mairie le soutienne ostensiblement est très grave. 

Le Bolero - Evangéliser avec le théâtre.jpgC’est sûrement ça le “souffle nouveau“ que nous promettait M. le Maire et sa liste : faire du prosélytisme politique et religieux alors que le moment devrait être à l’apaisement, à la solidarité et à éviter les replis identitaires.

 

Voici ci-dessous, le texte que j’ai lu sur ce sujet lors du conseil municipal du 14 avril dernier. 

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“ Lors de la commission Culture du 18 février dernier à la Communauté de communes, nous avons été saisis d’une demande de subvention pour le spectacle d’une compagnie extérieure au Bassin : la compagnie Le Boléro

Ce spectacle n’est en fait qu’un prétexte pour faire du prosélytisme religieux.

Les principaux responsables de cette troupe ne s’en cache d’ailleurs pas, notamment sur leur site internet, puisqu’y figure un article intitulé « évangéliser avec le théâtre ».

L’affiche et le flyer de ce spectacle ne sont d’ailleurs pas équivoques tant par le texte que par les images.

La méthode me semble de plus pernicieuse et racoleuse puisqu’elle consiste à utiliser notre patrimoine et notre histoire locale pour arriver à leurs fins.

La commission Culture de la Communauté de communes a décidé pratiquement à l’unanimité de ne pas répondre favorablement à cette demande de subvention.

Néanmoins, le logo de la Communauté de communes figure toujours sur les documents de ce spectacle sur le site internet de la compagnie Le Bolero.

De même que le logo de la commune de Decazeville.

Nous n’avons jusqu‘à maintenant pas décidé dans ce conseil de subvention pour ce spectacle et cette troupe.

Il me semblerait difficile d’y répondre favorablement pour deux raisons principales :

  • Alors que les subventions communales aux associations culturelles locales sont en baisse depuis deux ans, comment pourrait-on subventionner un spectacle d’une compagnie extérieure ?
  • Une collectivité n’a pas à participer à la création et/ou à la diffusion d’une œuvre faisant du prosélytisme religieux, pour quelque religion que ce soit, surtout à la période que nous sommes en train de vivre.

Nous souhaiterions donc savoir, Monsieur le Maire, où en est cette demande de subvention au niveau communal ?

La subvention figure-t-elle dans ce budget à un poste caché ?

Nous souhaiterions bien sûr que la commune y réponde défavorablement et que vous utilisiez vos pouvoirs afin de faire retirer les logos de la commune des affiches, flyers et site internet de la Compagnie Le Boléro. “

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Le maire a répondu par la négative concernant la subvention municipale.

C'est sûrement du au véto quasi unanime de la Commission Culture de la Communauté de communes en février dernier.

Je précise que malheureusement, les logos de la commune de Decazeville et de la Communauté de communes figurent toujours sur les affiches distribuées en ville et sur le site internet de la Compagnie Le Boléro. 

07/04/2016

La ruralité sur CFM Radio

TO160329-300x169.jpgJ’étais invité pour Europe Écologie - Les Verts le 29 mars dernier à l’émission « Table ovale sans Ellipse » animée par Claude de Vesins sur CFM Radio à Villefranche.

Je n’étais bien sûr pas seul. Jean-Sébastien Orcibal, pour le Parti Radical de Gauche et Bernard Morre, pour l’Union des Démocrates et Indépendants étaient les autres intervenants.

Le thème de cette émission politique proposé par Claude de Vesins était :

Quelles sont les opportunités que notre ruralité, qui dispose désormais d’un ministre issu de la région (aménagement du territoire, ruralité et collectivités territoriales), doit absolument saisir pour résoudre ou atténuer les problèmes qu’elle connait en agriculture, scolarité et dessertes aérienne et ferroviaire ?

Nous avons donc parlé agriculture, circuits courts, artificialisation des terres agricoles, commerces des centres villes, TGV, TER, aéroport, internet haut-débit, services publics…

On peut écouter et télécharger cette émission en cliquant ICI

16/02/2016

Zone humide de La Découverte - La suite

canards1.jpgEn attendant les premières pontes de crapauds calamites et pélodytes ponctués, les mares de la zone humide de La Découverte accueillent actuellement des canards qui ont trouvé sur cet espace un lieu propice à leurs ébats.

Il faut noter que, grâce aux fortes pluies de ces derniers jours, les mares ont atteint une surface importante et un niveau d’eau élevé. Espérons que ce niveau d’eau se maintiendra pour permettre aux têtards de se développer et aux futurs crapauds de grandir et à toute une biodiversité de vivre.

mares-la-decouverte.jpgEspérons aussi que tout le monde comprendra l’utilité de cette zone humide sur cet espace artificiel devenu naturel, notamment comme amortisseur des effets du réchauffement climatique, et l’obligation que nous avons de la protéger et même de la mettre en valeur.

Les zones humides en milieu urbanisé font l’objet d’un intérêt de la part du Ministère de l‘Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. De nombreuses collectivités ont mis en place des plans de protection et de mise en valeur de leurs zones humides urbaines. Il me semblerait important que cette zone, et plus généralement la zone de La Découverte, s’inscrive dans un projet de ce type. La balle est dans le camp des décideurs. Mais les projets dévoilés ces derniers jours par les élus decazevillois pour cet espace ne m’incitent pas à l’optimisme...

Photos : jlc - Licence Créative-Commons© - Cliquez sur les photos pour les agrandir

12/02/2016

Que va devenir le musée de géologie Pierre-Vetter

fermeture musée vetter.jpgComment ne pas être inquiet de l’annonce par la municipalité de la fermeture “pour inventaire“ du musée de géologie Pierre-Vetter.

La porte est d’ailleurs restée close cette semaine.

La soudaineté de cette décision alors qu'une exposition était en cours d'organisation et que des visites de groupes scolaires étaient prévues laisse perplexe.

Est-ce une fois de plus la façon d'exprimer que la culture coûte trop cher et que les habitants et scolaires du Bassin ainsi que les touristes de passage n'ont pas besoin de ce musée ?

expo climat.jpgSitué en bordure de l’ancienne exploitation minière de La Découverte, il fait partie intégrante de l’histoire et du patrimoine de notre ville. Les spécialistes de la géologie en France et au delà reconnaissent la qualité de ce musée.

Grâce à son conservateur qui a su mettre en valeur les riches collections qu’il abritait en les améliorant ainsi qu’aux moyens financiers accordés jusqu’à maintenant pour fonctionner, ce musée retrouvait une fréquentation plus qu’honorable.

expo requins.jpgLe choix de la vulgarisation de la culture scientifique et de la sensibilisation à l’environnement commençait à porter ses fruits. Les expositions temporaires, les conférences et les animations de haute qualité organisées par ce musée attiraient un public de plus en plus nombreux et de plus en plus jeune venant de tout l’Aveyron et au delà d’année en année.

Pourquoi donc la municipalité actuelle choisit-elle de casser cette dynamique ?

musée vetter - animation.jpgIl est au contraire important de poursuivre les efforts en faveur de ce musée, efforts qui devront être maintenus et accentués en synergie avec les autres musées lorsque la communauté de communes prendra les compétences de la culture et du tourisme le 1er janvier 2017.

Photos : jlc ©creative commons - Cliquez sur les photos pour les agrandir

31/01/2016

Protégeons la zone humide de la Découverte

zone-humide-decouverte.jpgC’est mardi 2 février que se déroulera la Journée mondiale des zones humides. Des animations sont prévues partout pour sensibiliser sur ces zones indispensables à la survie de nombreuses espèces et donc à notre survie. Le thème de cette année est : Des zones humides pour notre avenir : Modes de vie durables.

Nous avons pratiquement en centre ville de Decazeville une zone humide. Elle se situe sur l’arrière du parking du Musée géologique. Elle n’est malheureusement pas protégée comme il le faudrait et des véhicules motorisés n’hésitent pas parfois à s'y aventurer : motos, voiture, camping-car…, tout comme des chevaux ou des chiens non tenus en laisse.

grenouille rousse.jpgPourtant, de nombreuses espèces y trouvent refuge. Le CPIE et la LPO avaient identifiés les parcelles concernées par la ponte de crapauds calamite et pélodyte ponctué et j’avais moi-même pu photographier une grenouille rousse. Les pontes sont visibles dès mars. Ces espèces sont bien sûr protégées et il est interdit de les détruire. Le CPIE avait noté que les petites mares (ou réservoirs) peuvent former un réseau depuis le bois situé à l’est. La présence de crapaud calamite peut aussi venir d’un dépôt de sable lié à des travaux. On peut donc se trouver en extrême limite d’un habitat beaucoup plus étendu que ce qu’il semble.

pontes.jpgIl faudrait donc tout faire pour mieux connaître et préserver cet espace, notamment son alimentation en eau et éviter toute pollution venant du parking ou d'ailleurs.

Et enfin, il faudrait mettre en valeur cette richesse avec un projet d’aménagement pour protéger ce site et le mettre en valeur. D’abord pour les Decazevillois, notamment les scolaires, mais aussi pour les habitants du Bassin et pour les personnes de passage sur ce site. Cela ne demanderai pas beaucoup d'argent et ça constituerait un complément d'intérêt au Musée géologique proche et à la Découverte dans son ensemble.

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