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11/12/2014

Non à l’augmentation injuste des tarifs du TUB

decazeville-aubin,tub,transports collectifs,pgdLes commissions “Transport et Mobilité“ et “Finance“ de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin ont décidé à la majorité d’augmenter fortement les tarifs du TUB dès le 1er janvier 2015. 

Pour nous, cette augmentation est injuste. 

Il y a sur notre territoire plus de 30 % des foyers qui n’ont aucun moyen personnel pour se déplacer, 36 % de la population a plus de 60 ans et le revenu par foyer est chez nous plus faible qu’ailleurs.

De plus, les recettes de la billetterie et des cartes scolaires ne représentent que 5 à 6 % du budget total du TUB et même avec l’augmentation envisagée, cette part restera de toute façon la même.

Un autre constat est plus alarmant : la fréquentation du TUB connaît une stagnation depuis quelques mois et l’augmentation des tarifs risque encore d’aggraver ce fait. 

L’augmentation des tarifs du TUB pourrait éventuellement se justifier s’il y avait en même temps une réelle amélioration du service qui permettrait également d’augmenter la fréquentation. Les usagers émettent des propositions dans ce sens lors des enquêtes réalisées par la Communauté de Communes :

- augmentation des fréquences

- quelques services le dimanche

- plus de trajets entre Viviez – Decazeville – Firmi

- diminuer le temps de trajet

Ces améliorations permettraient également d’attirer une autre clientèle qui ne prend pas le TUB à cause des horaires qui ne correspondent pas à leurs besoins, notamment pour les trajets domicile-travail.

Elles satisferaient donc les employés des entreprises privés et les agents des administrations publiques qui, à travers le Versement Transport, participent au financement du service.

Nous demandons donc aux élus de la Communauté de Communes qui vont décider des tarifs dans les prochains jours :

- de surseoir à l’augmentation injuste des tarifs du TUB

- d’engager une étude pour l’amélioration de ce service, notamment par la création du cadencement sur l’axe Viviez – Decazeville – Firmi (un bus toutes les 15 minutes environ),

- de réactualiser le Plan Global de Déplacements du Bassin au regard de l’évolution démographique et sociale de notre territoire et des lois récentes en matière de consommations d’énergies, de transition écologique et de mobilité.

 

Communiqué des sections locales d'Europe Écologie - Les Verts, du Parti Communiste et du Parti Socialiste

Photo : jlc (cliquez dessus pour agrandir la photo) creative commons -88x31.png

  

L'article de La Dépêche du Midi du 12 décembre 2014 :

"Non à l'augmentation injuste des tarifs du TUB"

 

On ne peut qu'être surpris par l'argumentation du président de la Communauté de Communes pour défendre cette augmentation.

Certes d’autres villes ont un coût de billet à un euro, mais d’autres collectivités on mis en place la gratuité.

Quelques chiffres sur le service transport de la Communauté de Communes :

 

Budget Transport 2014 :

Fonctionnement : 815 449,51 €

Investissement : 151 226,99 €

Total : 966 676,74 €

 

Recette billetterie :

Cartes scolaires (2014) : 21 557,27 € HT

TUB (2013) : 24 069,63 € HT

TUB (Prévision 2015, avec augmentation des tarifs) : 29 475, 45 € HT 

La recette de la billetterie et des cartes scolaires représente un peu plus de 50 000 € sur un budget total de 966 680 €, soit entre 5 et 6 %.

Je ne suis pas un fanatique de la gratuité, car on le voit bien, les transports collectifs ont un coût. Mais le pragmatisme voudrait que l’on analyse réellement cette possibilité car les coûts occasionnés par la billetterie équivalent à peu de choses près la recette. En effet : 

-       la gestion de cette recette représente une énorme charge de travail pour la chargée de mission Transport et Mobilité qui se fait au détriment des autres volets du PGD, mais aussi pour la responsable du service et pour le personnel d’accueil de la communauté de communes.

--       les services d’accueil des mairies, notamment celui de Decazeville, passent beaucoup de temps pour la délivrance des billets, coupons et cartes d’abonnement.

-       l’édition des billets et des cartes a aussi un coût.

-       Le contrôle des billets et des cartes demande du temps et beaucoup d’attention aux conducteurs des bus et est parfois sujet à conflits.

-       la vente de billets dans les bus occasionne parfois des retards des bus.

-       L’exploitant du réseau passe aussi du temps à la gestion de cette recette ainsi que les chauffeurs en fin de service.

-       l’installation dans un avenir plus ou moins proche d’un système de billettique dans les bus sera extrêmement couteuse. Avec un service payant, nous serons obligés d’y venir car la Région réfléchit à la mise en place du titre de transport unique en Midi-Pyrénées.

-       comme nous l’avons constaté, le paiement d’un ticket n’empêche malheureusement pas les actes d’incivilité dans le bus ou aux arrêts.

 

Tout cela représente un coût important qui est sûrement supérieur à la recette de la billetterie et des cartes scolaires.

De nombreuses villes, notamment des petites villes ou des villes moyennes en Midi-Pyrénées et en France, avec des recettes de billetterie représentant comme chez nous une part minime dans le budget des transports, ont optées pour la gratuité : Figeac (270 000 montées alors que nous sommes péniblement à 110 000), Gaillac en Midi-Pyrénées, mais aussi Aubagne, Chateauroux… 

L’abonnement au réseau de lecture publique du Bassin (médiathèques) est gratuit. Tout le monde trouve cela normal.

Je le répète, je ne souhaite pas la gratuité, mais la forte augmentation des tarifs du TUB me semble incompréhensible et injuste.

Quand au tarif du coupon annuel qui ne bouge pas selon M Martinez, c’est à relativiser. Une hausse de 10% en 2015 me semble très importante. Alors certes en valeur, cela ne représente que 5 euros, mais pour certains, ajoutée à d’autres augmentations, c’est beaucoup. Ils sont malheureusement de plus en plus nombreux à ne pas avoir pas les moyens de sortir 50 euros d’un coup pour prendre le coupon annuel.

25/11/2014

Créneau de dépassement de la Côte d’Hymes : un petit projet inutile imposé de plus

 

rd 840,decazeville,firmi,routes,camionsIl y a les grands projets inutiles imposés (GPII) qui se bâtissent à la grenade comme à Sivens, et puis il y a tous ces petits projets inutiles imposés portés notamment par les Départements et/ou les Régions. Ils servent en général la même logique et le même dogme que leurs grands frères, celui du libéralisme. Comme pour leurs grands frères, ils impactent fortement l’environnement, l’argent public coule à flots et droite et gauche socialo-radicale sont main dans la main pour les porter et pour couper les rubans d’inauguration.

Le créneau de dépassement de la Côte d’Hymes est un de ceux là.

Pour nos chers élus, la création de ce créneau de dépassement va améliorer la liaison entre l’A20 et l’A75 et désenclaver l’Aveyron. Mais qui a réellement besoin de cette liaison : les Aveyronnais ? Les habitants du Bassin ? Non, vous n ‘y êtes pas. Ceux qui ont surtout besoin de cette liaison, ce sont les entreprises européennes qui veulent faire voyager leurs produits à travers la France et l’Europe sans payer le moindre péage. On l’a vu avec l’écotaxe où Ségolène Royal a malheureusement cédé sous la pression des lobbies ultralibéraux de toute sorte : transporteurs routiers, entreprises, agrobusiness... 

Ce que vont gagner les habitants du Bassin dans ces travaux, c’est seulement l’assurance que de plus en plus de camions en transit vont traverser leur territoire avec les risques d’accidents supplémentaires, de pollutions, de bruit et d’encombrements, sans en tirer le moindre avantage. Les quelques dizaines de secondes gagnées par ce créneau de dépassement seront rapidement anéanties par le passage sur cet axe de camions qui seront de plus en plus nombreux et de plus en plus gros.

Et même si on allait plus vite entre Rodez et le Bassin, à qui profiterait ce pseudo avantage ? Au Bassin ou à Rodez ? J’ai bien peur que Rodez vampirise un peu plus les habitants et les activités du Bassin.

C’est la même problématique pour la RN 88. La baisse du temps de trajet routier de Rodez à Toulouse risque surtout de profiter à la métropole toulousaine.

Pour le géographe Robert Marconis, professeur émérite des universités en géographie, spécialiste des transports en commun et de l’aménagement urbain, « Il n’y a aucun lien de cause à effet entre l’arrivée d’une infrastructure à grande vitesse facilitant les déplacements et le développement économiqueOn espère pouvoir conquérir des marchés extérieurs mais on oublie que le désenclavement fonctionne aussi en sens inverse et bénéficie à des intérêts extérieurs »

En inaugurant ce créneau de dépassement à Hymes, on aura donc une fois de plus servi un des premiers dogmes du libéralisme qui veut que les flux de marchandises et d’argent prévalent sur toute considération sociale, environnementale ou financière.

Et c’est bien de cela que se félicitait la belle brochette d’élus de droite et de “ gauche “ présente pour l’inauguration.

Tant pis pour le dépassement de budget de 2 millions d’euros (+ 33%). De 6 millions au départ, on est à 8 millions à l’arrivée, soit à peu de chose près le coût du barrage de Sivens. Mais ce n’est pas grave, c’est de l’argent des contribuables. Et ce n’est bien sûr jamais de leur faute ; si il y a un surcoût c’est toujours la faute aux autres.

Tant pis pour l’artificialisation de bonnes terres agricoles sans que la FDSEA et les JA ne trouvent d’ailleurs rien à redire.

Tant pis pour les dommages environnementaux causés par ces travaux et ses conséquences pour l’avenir, car cette zone faisait fonction d’éponge (P 72 du rapport Opéra) pour éviter les forts écoulements d’eau sur la plaine firminoise.

Tant pis pour les deux agriculteurs spoliés et méprisés par les élus porteurs de ce projet.

rd840-hymes-camions-arrière3.jpgJe l’ai dit et je le redit : ce créneau de dépassement, si tant est qu’il en fallait un, était possible sur l’ancienne route à moindre frais. Trois ou quatre fois moins cher. Mais la folie des grandeurs du conseil général, associé à un projet destructeur d’aménagement d’une zone d’activité sur ce secteur (et p 72 du rapport Opéra) a conduit à un gaspillage d’argent public et à un massacre environnemental.

Avec ces 8 millions d’euros investis autrement dans notre département, combien d’associations, combien de petites entreprises méritantes notamment du secteur de l’économie sociale et solidaire aurions-nous pu aider ? Combien de petits projets utiles portés par les communes, de projets pour la protection de la biodiversité ou de l’eau, de projets pour l’installation de jeunes voulant développer une agriculture paysanne et respectueuse de l’environnement aurions-nous pu soutenir ? Combien de petits spectacles aurions-nous pu aider à la création ? Combien de ligne de bus aurions-nous pu créer ou soutenir ?

Voilà un bon sujet à porter lors des débats pour les prochaines élections départementales et régionales : en cette période de chômage, de restrictions budgétaires et de forts risques environnementaux, faut-il poursuivre la politique des projets inutiles et ruineux imposés par des lobbies comme ceux de Sivens ou du créneau de dépassement de la Côte d’Hymes ou bien conduire une politique qui profite avant tout aux habitants, à l’environnement et à l’activité économique locale ?

Photos : jlc (cliquez sur le photos pour les agrandir)rd 840,decazeville,firmi,routes,camions

20/11/2014

La Découverte plait aux sportifs

Après le Vétathlon de la Découverte organisé par Vélo-Passion le 18 octobre dernier, le cyclo cross de la Découverte organisé le 9 novembre dernier par le Guidon decazevillois, c’était au tour du Conseil Général de l’Aveyron d’organiser hier dans ce site grandiose et sous un ciel magnifique la 21ème édition de son cross scolaire départemental. Plus de 3 000 élèves ont participé aux diverses épreuves toute la journée.

Quelques images de cette dernière animation.

Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir 

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decazeville,la découverte

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14/11/2014

Intervention lors du conseil municipal du 13 novembre 2014

 

Vous avez ci-dessous mes interventions lors du conseil municipal du 13 novembre 2014.

 

PLAN LOCAL D’URBANISME :

plu.jpgNous allons vous donner nos observations à plusieurs voix.

Un premier constat : ce PLU reprend en grande partie le travail, la démarche et les zonages que nous avions initiés au mandat précédent. C’est pour cela que nos remarques ne seront pas trop nombreuses, mais celles que nous allons énumérer nous semblent par contre très importantes.

Nous tenons d’abord à remercier le travail et l’accompagnement d’Urbactis tout au long de ces trois ou quatre ans et plus particulièrement M. Carré.

Globalement les zones naturelles et agricoles sont protégées et même légèrement augmentées comme le demande la loi et comme nous l’ont recommandé les personnes publiques associées à l’élaboration de ce PLU. La possibilité de construire est maitrisée sans pour autant restreindre la possibilité d’amélioration et d’extension de l’habitat existant, ni même sur certaines zones la construction de maisons individuelles.

L’accent est mis sur le centre ville que nous devons à tout prix réhabiliter, même si nous n’obtenons pas les financement de l’AMI. Et pour cela, la politique de préemption que nous avions initié doit se poursuivre dans les limites des moyens financiers de la commune.

Vous avez supprimé certaines zones 1AU (zones pouvant être ouvertes à l’urbanisation et faisant l’objet d’une OAP) que nous avions retenues. Si pour certaines, cela peut être justifié, pour d’autres, nous trouvons que c’est regrettable de ne pas les avoir conservé, au moins en 2AU. Je pense à la Baldinie et aux Estaques. Ces zones proches de réseaux existants et du service du TUB auraient peut-être méritées d’être conservées. Pour la Baldinie, son classement en zone AP, la rendra très difficile voire impossible à aménager dans l’avenir. Quoi qu’il en soit, nous souhaitons que, dans une vision à long terme de l’urbanisme de notre commune, ces zones ne tombent pas dans l’oubli.

Concernant justement les zones 2AU, zones considérées comme des réserves pour un développement de l'urbanisation avec possibilité de préemption pour de futurs projets vous avez conservé la zone de Montarnal-nord et retenu une zone à Fareyrès que nous avions classé en 1AU avec un périmètre plus important. Je pense que notre proposition était pertinente, d’autant plus qu’une partie de ces terrains appartiennent déjà à la commune (anciennes serres). Un zonage en 2AU demande une modification du PLU alors que des aménagements sur cet espace étaient assez facile à réaliser.

Concernant les zones Uar, qui je le rappelle, sont des zones identifiées pour des opérations de renouvellement urbain et à rendre attractif le centre-ville, vous avez retenu les emplacements que nous avions identifiés.

Parmi ces zones, il y a les 4 000 m2 de l’ancienne propriété Tourtonde.  Nous serons très attentifs à son avenir car il y a sur cet espace important en plein centre ville, proche des commerces et des services, la possibilité de réaliser des aménagements permettant d’accueillir au moins une trentaine d’habitants de plus pour notre ville

C’était en tout cas la volonté qui nous avions pour ce secteur.

Jean-Pierre Vaur et Jean-Paul Boyer sont ensuite intervenus concernant d'autres points de ce PLU, notamment les OAP (orientation d'aménagements et de programmations) et les zones Ul (zones de tourisme et de loisirs).

La minorité s'est abstenu sur ce PLU.

 

TRANSFERT DE LA COMPÉTENCE EN MATIÈRE DE PLU

Nous ne sommes bien sur pas opposés au transfert et à la création d'un PLUi.

Décision précipitée qui n’a même pas été discutée en commission Urbanisme de la commune.

Question : que va devenir le PLU ? Sera-t-il instruit par la commune ou la communauté de communes ?

Monsieur le Maire a certifié que ce serait la commune qui poursuivrait l'instruction du PLU.

Ce transfert à été voté à la majorité.  La minorité a voté contre.

 

TAXE COMMUNALE D’AMÉNAGEMENT : Taux et exonérations facultatives

TLE (Taxe Locale d’Equipement) : Compte administratifs 2013 : 6 412,42 €

TA (Taxe d’Aménagement) : Budget 2014 : 11 228 €

Recette effective TA pour 10 mois de 2014 : environ 4 000 €


Le taux de la taxe n'est pas responsable de la baisse de la construction.

Il y a une baisse globale en France des demandes de permis de construire liée à la crise économique, à un avenir incertain, à la peur du chômage, aux crédits plus difficiles à obtenir…

Baisse des taux = baisse des recettes

On ne peut pas se plaindre en permanence d’avoir un budget difficile à boucler et des dettes, et se priver de recettes.

Avec une seule année d’application de la Taxe d’Aménagement, nous n’avons pas assez de recul pour pouvoir modifier dès à présent ce taux et les exonérations facultatives.

Repoussons cette décision au budget prochain.

Nous nous sommes abstenus sur ce point.

 

MISE À DISPOSITION D’UN PERSONNEL MUNICIPAL 


Nous sommes très inquiets concernant les services à rendre à la population.

On déshabille des services importants alors que les besoins sont identiques : les surfaces de voirie et d’espaces verts, ainsi que le nombre de bâtiments à entretenir restent les mêmes.

 

Depuis six mois :

-       - Un agent en moins (régisseur) à la salle Yves Roques : NON REMPLACÉ

o   Service délégué au privé

-       - Un ou deux ASVP pris sur les agents des services techniques : seront-ils remplacés ?

-       - Un demi poste au SYDOM pour la station de transit

-       - Plusieurs agents occupés presque à temps plein au marquage de la chaussée venant des services techniques ou des espaces verts.

Il y a une hémorragie de personnel dans certains services

 

Je sais bien qu’il faut faire des économies mais cela ne doit pas se faire au détriment des services à rendre à la population.

 

Cette mise à disposition a été voté à l'unanimité

Vous pouvez télécharger le compte-rendu de ce conseil municipal ci-dessous :

compte rendu du 13 NOVEMBRE 2014.pdf

04/11/2014

Sivens – Un peu de pudeur et du temps pour réfléchir

Une centaine de personnes pour Rémi.jpgIl y a un peu plus d’une semaine, Rémi Fraisse était mortellement touché par une grenade explosive tirée par les forces de l’ordre à Sivens. Depuis, de nombreux rassemblement en hommage à Rémi se sont déroulé partout en France, notamment en Aveyron (voir article de Centre-Presse ci-contre), sans qu’il n’y ait de dérapages. Quelques rassemblements ont cependant connu des violences inexcusables, sans rapport avec les hommages à Rémi.

L’environnement et la jeunesse devaient être les deux priorités de François Hollande. Visiblement, c’est raté.

La jeunesse subit de plein fouet le chômage et n’a plus aucun espoir dans l’avenir. Elle est désabusée.

L’environnement n’a jamais été aussi déconsidéré. Le budget du ministère de l’Ecologie a encore fondu de plus de 6,5% pour 2015. La loi sur la transition énergétique est très loin des promesses attendues par les associations. Des projets destructeurs fleurissement un peu partout en France. Le gouvernement Valls veut relancer un programme autoroutier et veut favoriser le transport aérien alors que les transports collectifs quotidiens utilisés par nous tous sont abandonnés.

Communiqué des pro-barrages.jpgPlutôt que de faire profil bas, les lobbies défendant le projet destructeur de Sivens n’ont même pas la pudeur de respecter une trêve de deuil. Ils inondent actuellement la presse de communiqués pour justifier ce projet. Ils sont tous là, main dans la main : décideurs économiques, responsables de chambres d’agriculture ou de lobbies agro-alimentaires, syndicats productivistes agricoles… Pour justifier le barrage, ils s’appuient sur des rapports dont on voit un peu plus chaque jour qu’ils étaient bidonnés pour justifier ce projet. Avec certains responsables politiques locaux ou nationaux, ils n’hésitent pas à faire de la désinformation, prétextant par exemple que le barrage servirait à alimenter la ville de Montauban ou que ce barrage produirait de l’électricité renouvelable.

Ils s’appuient également sur des procédures obsolètes qui n’ont de démocratiques que le nom et qu’il faudra rapidement revoir. Quand aux élus locaux porteurs de ces projets, ils cumulent souvent depuis des années des postes électifs et des présidences ou participations dans diverses structures importantes (dont celles citées plus haut notamment). Ils fonctionnent en vase clos, loin des préoccupations de la majorité de la population, enferrés dans leurs certitudes. Cela vaut pour des élus socialistes mais aussi de droite.

Dans un communiqué paru dimanche 2 novembre dans la presse, la FDSEA 12 et les JA 12 cumulent les erreurs et les approximations. Ils écrivent que le projet bénéficierait à 81 agriculteurs. Le rapport des deux experts rendu dernièrement en trouve péniblement 40 et le chiffre de 20 est vraisemblablement le bon. 8,4 millions d’euros d’argent public pour 20 ou 40 exploitants agricoles. Chacun est libre de se faire une idée !

massacre à la tronçonneuse.jpgIls écrivent également que le projet bénéficierait à l’environnement alors que les collèges d’experts régionaux et nationaux sur l’environnement qui avaient participé à l’enquête publique ont donné par deux fois des avis négatifs pour ce projet et qu’ils avaient jugé les mesures compensatoires à la destruction de cette zone “ hypothétiques “, voire “ inadéquates “.

Quand à qualifier les opposants “ d’obscurantisme d’une frange ultraradicale et violente “, ils ne font que reprendre les propos indignes du président de la FNSEA qui a qualifié les opposants au barrage de Sivens de « djihadistes verts ».

Que dire de syndicats agricoles qui saccagent un ministère et des préfectures, qui brûlent des bâtiments publics et des portiques d’autoroute…

tescou.jpgEn vérité, les écologistes ont toujours revendiqué la non-violence dans les luttes qu’ils mènent et, de Creys-Malville à Sivens en passant par le Rainbow-Warrior, c’est dans ses rangs que l’on trouve les victimes et non les agresseurs.

Ce n’est pas avec ces propos mensongers et outranciers de la FDSEA et des JA que l’on apaisera la situation.

L’heure est à la réflexion et au dialogue. Posons un moratoire général sur tous ces petits et grands projets inutiles, destructeurs, polluants et ruineux.

Revoyons les procédures obsolètes de l’enquête publique et de la DUP. Instaurons un dialogue et des expertises tout au long du processus : de la création du projet à la réalisation.

On est allé trop loin dans les atteintes profondes et parfois irrémédiables à notre environnement, mais aussi dans le rejet de la participation des citoyens au processus de décisions, laissant des pouvoirs énormes à des structures ou à des personnes tirant directement profit de ces projets. Revoyons le statut du l’élu, faisons une vrai loi sur le non cumul de mandat et des représentations dans les structures hors collectivités.

croix.jpgIl faut une pause. Nous n’avons de toute façon plus les moyens financiers de poursuivre tous ces projets. Ils se font aux dépends de projets et d’actions qui seraient beaucoup plus utiles. Les priorités doivent aller ailleurs : au bien-être quotidien de la population et à des projets plus modestes et réellement utiles.

Et c’est aux citoyens de notre pays de les proposer et de les réaliser. Pas à une pseudo élite politique, économique ou syndicale coupée de tout.

Photos :cliquez dessus pour les agrandir

1 et 2 : Centre-Presse

3, 4 et 5 : jlc creative commons -88x31.png

31/10/2014

A Sivens, l’irréparable s’est produit

Hommage a Rémi - Aubin.jpgNous étions une centaine de personne hier soir sur le Plateau des Forges à Aubin pour rendre un hommage à Rémi Fraisse, assassiné dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Sivens dans le Tarn. C’était avant tout un rassemblement citoyen ou tous, avions laissé nos drapeaux et badges dans la voiture. Il y avait des personnes que nous voyons habituellement à tous les rassemblements politiques ou syndicaux sur le Bassin, mais aussi des personnes venues spécialement pour cet hommage. Tous étaient visiblement émus, mais aussi en colère après cet événement dramatique que l’on voyait pourtant venir et qui aurait pu être évité.

 

Je suis d’abord intervenu uniquement en qualité de témoin. 

“ A Sivens, il y avait samedi dernier 4 000 à 5 000 personnes pour faire entendre pacifiquement la voix de la raison : celle de l’arrêt de ce projet destructeur et ruineux.

Ce devait être une journée d’information, de partage et de fête. Cette journée c’est terminée par la mort de Rémi.

 

C’était la quatrième fois depuis la fin août que je me rendais sur ce site.

Sivens - 310814 - copie.jpgLa première fois, j’ai trouvé un site intact. Une vallée avec des arbres magnifiques, des prés bien entretenus, et au milieu un petit ruisseau, le Tescou. Nous avons bien sûr aussi chez nous ce genre de paysage. Sauf que ce petit coin est (était ?) aussi une zone humide avec de nombreuses espèces végétales et animales protégées. Cette zone était d’ailleurs classée ZNIEFF. Les zones humides sont indispensables, pour la préservation de la biodiversité, mais elles ont aussi un rôle important pour l’épuration de l’eau, pour la prévention des crues (éponge) et pour la captation du CO2. Entre 1960 et 1990, la France a perdu 50% de ses zones humides. Ca ne s’est pas amélioré depuis. Il n’en restait plus que deux dans le Tarn. Il n’y en a maintenant plus qu’une. Les mesures compensatoires à la destruction de cette zone avaient été jugées “ hypothétiques “, voire “ inadéquates “ par les collèges d’experts régionaux et nationaux sur l’environnement qui avaient participé à l’enquête publique et qui avaient donné par deux fois des avis négatifs pour ce projet.

Rémi faisait justement des études d’Environnement et était membre de l’association Nature Midi-Pyrénées où il s’intéressait plus particulièrement à la botanique de la Haute-Garonne. 

foret.jpgJe suis retourné sur le site en septembre dernier où j’ai pu voir les premiers abattages arbres. Mais surtout j’ai entendu les témoignages de jeunes gens présents sur le site pour empêcher la coupe de ces arbres, concernant des harcèlements, des insultes et des violences policières inacceptables.

Lorsque que j’y suis retourné début octobre, il n’y avait plus d’arbre. Tout avait été déchiqueté au sol et cette belle vallée était devenue un spectacle de désolation.

Depuis plus de deux mois, malgré des personnes en grève de la faim, le président du conseil général du Tarn refuse tout dialogue et au contraire, accélère les travaux sans attendre le rapport des experts mandatés par le ministère de l’Ecologie.

Le gouvernement n’apporte aucune réponse et aucun apaisement dans ce dossier. Au contraire, il envoie toujours plus les gardes mobiles qui agissent avec une violence inouïe contre les opposants au projet, y compris des élus. 

Et puis il y a eu le week-end dernier.

helicoptère.jpgTout aurait pu se passer dans le calme, si les forces de l’ordre étaient restées dans leurs cantonnements.

Le site des travaux était nu, et il n’y avait rien à surveiller si ce n’est un vieux groupe électrogène qui avait été brûlé la veille.

La présence des forces de l’ordre n’était donc pas justifiée.

Samedi, dès 15 heures, l’hélicoptère de la gendarmerie a fait d’incessantes rondes au dessus du site où diverses personnalités intervenaient au pied de la scène devant 3 000 personnes. Ces passages injustifiés de l’hélicoptère ont été très mal perçus par tout le monde.

face à face.jpgC’est vers 16h00 qu’ont débuté les premiers accrochages à 2 km de là. Vers 17h00, nous étions une cinquantaine de personnes non violentes à exhorter les CRS à se retirer, car leur présence ce jour là était ressentie comme une provocation par tous. Nous avons reçu que mépris, insultes et grenades lacrymogènes à nos demandes.

Parmi les participants aux échauffourées, il y avait bien sûr des personnes qui étaient là pour en découdre uniquement avec la police, mais il y avait aussi beaucoup de jeunes pour qui la dévastation du Testet est perçue comme une profonde blessure. Des jeunes qui suivent l’actualité de Sivens depuis plusieurs mois et qui ressentent une profonde injustice.

Rémi était de ceux là.

zadistes.jpgSi les forces de l’ordre n’avaient pas été là ce jour là ou si elles s’étaient repliées comme nous les exhortions, il serait encore là.

 

Depuis, les experts mandatés par le ministère de l’Écologie ont rendu un rapport accablant sur ce projet, justifiant les remarques du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, des associations environnementales régionales et nationales et de nombreux élus.

 

flashball.jpgOn voit bien que depuis deux ou trois jours l’Etat se sert de ce drame pour criminaliser la lutte environnementale contre ce barrage comme elle l’a aussi fait pour Notre-Dame-des-Landes. Mais je peux témoigner que l’immense majorité des personnes opposées à ces projets destructeurs et ruineux le font d’une manière non violente et que c’était le cas samedi.

 

transport blessé.jpgIl faut poursuivre cette résistance non violente à ce projet pour qu’il soit abandonné. Il faut que nous soyons de plus en plus nombreux. Car l’ambition des aménageurs est aussi de faire ce genre de retenues partout en Midi-Pyrénées.

L’Aveyron avait repoussé il y a quelques années le projet de Vimenet sur l’Aveyron, mais ce projet risque de revenir à Vimenet ou ailleurs.

Ces projets ne justifient pas. Ils sont fait avant tout pour un modèle agricole productif, polluant et dépassé, pour des cultures gourmandes en eau, notamment le maïs, qui utilisent de plus beaucoup de pesticides.

 

Comme le montre les témoignages de ses proches sur le site de Reporterre (et que vous avez sur ce panneau), Rémi était venu à Sivens samedi dernier “par hasard“, pour afficher un “soutien pacifique“. Mais face à une telle scène de violences policières, d’incompréhension et d’injustice, il a voulu réagir d’une manière ou d’une autre. Il n’a pas mesuré ce qui l’attendait…

 

arbre.jpgJe dois remercier Pascal Mazet qui est aussi à l’initiative de cet hommage à Rémi de ce soir. Nous avons veillé à ce que ce soit un rassemblement citoyen car les proches de Rémi ne souhaitaient pas que sa mort soit instrumentalisée.

 

Si vous le voulez bien, nous allons maintenant faire une minute de silence en hommage à Rémi, en pensant très fort à lui et à tous ses proches, après quoi, si d’autres personnes qui étaient samedi à Sivens souhaitent prendre la parole ou si des personnes souhaitent exprimer leurs sentiments sur ce drame, ce micro sera à leur disposition.

 

Minute de silence

Je vous remercie “

 

Après moi, une autre personne est intervenue avec un témoignage très émouvant. Elle a été sur le site de Sivens de très nombreuses fois ainsi qu’aux dernières manifestations à Gaillac et Albi. Elle était aussi à Sivens le week-end dernier.

 

Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

1 : Pascal Mazet

2 à 9 : photos prises à Sivens le 25 octobre - jlc - ©cc

Sivens - jlc 2 -251014.jpgCette photo où je suis de dos à quelques dizaines de mètres des échauffourées est extraite du film posé sur internet par le groupe GROIX

22/10/2014

Affichage sauvage et publicitaire ? Tout à revoir !

affichage quine -221014.jpgPas un jour sans qu’il n’y ait de nouvelles affiches sauvages implantées sur notre ville. Sur des transformateurs, sur les vitrines de magasins inoccupés, sur du mobilier urbain, accrochées aux mats d’éclairage public, aux panneaux de signalisation routière et autres supports. Collées sur du carton, imprimées sur des supports en polyuréthane, écrite à la peinture blanche sur une bâche plastique agricole noire et posée sur une palette de bois ou banderoles posées en dehors des endroits autorisés par la mairie… Et c’est la surenchère. C’est à celui qui en mettra le plus et qui mettra les plus grandes pour se faire remarquer ! Il y a les spécialistes de telle association ou de tel parti politique, et il y a les afficheurs plus discrets qui reviennent régulièrement chaque année. C’est pour une fête, un concert, un quine, une manifestation sportive…  Certains sont raisonnables et n’en posent que une ou deux dans la ville pendant que d’autres couvrent notre ville de leurs affiches. Et bien sûr, une fois l’animation passée, beaucoup oublient de les enlever ou ne les enlèvent qu’en partie. Et pour en rajouter il y a les cirques et autres spectacles itinérants de passage dans notre ville qui utilisent tous les mats d’éclairage qui restent avec leurs affiches.

Et les inévitables tracts posés sur le pare-brise des véhicules le vendredi matin, jour du marché, que l’on retrouve une fois sur deux sur la voirie.

 

VITRINES - PANNEAU.jpgAdjoint, j’avais essayé avec le renfort de la police municipale de faire un peu de ménage dans cet affichage hétéroclite. J’avais du rapidement abandonner car les “ afficheurs “ venaient se plaindre au sommet de la mairie et je n’avais plus les moyens de faire respecter le règlement. J’avais pourtant sensibilisé les principaux intéressés à chaque forum des associations en présentant les règles et les préconisations en matière d’organisation de manifestation, notamment en matière d’affichage et de publicité. Je faisais distribuer aux associations un document de préconisation en matière d’affichage en même temps que le formulaire de demande de subvention. Peine perdue ! Toujours les mêmes qui ne respectaient pas notre ville.

Voir cette présentation en cliquant ci-dessous :

 Manifestations eco-responsables - decazeville.pdf

Je pensais que la nouvelle municipalité, pleine de bonnes intentions et voulant mettre notre ville en valeur, allait mettre un peu d’ordre dans ce domaine en se donnant les moyens pour réussir, là où j'avais échoué par manque de soutien. Visiblement, ce n'est pas encore le cas.

Il ne suffit pas de mettre des petites fleurs un peu partout pour dire que l’environnement de notre ville s’améliore. Laisser ces horribles affiches s’installer partout encombre et enlaidit notre ville. Mais je reconnais qu'il faut une bonne dose de courage pour affronter le comportement égoïste, incivique et peu sensible à l'environnement de certaines personnes ou groupes de personnes.

affichage stade.jpgPour être complet sur ce sujet, je dois préciser que je poussais également à une restriction de l’affichage publicitaire commercial, à revoir notre règlement communal dans ce domaine et même mieux, de créer un règlement de publicité intercommunal. Les panneaux, enseignes et préenseignes interdites sont encore nombreux sur notre territoire.

Là aussi, je n’ai pas beaucoup été entendu.

Là où d’autres villes pourtant de gauche ont réussi à fortement diminuer la surface de l’affichage commercial, je pense à Figeac notamment, Decazeville a continué d’installer encore quelques horribles panneaux supplémentaires de 4 X 3 m.

Et je m’attends au pire, notamment à la guerre des enseignes et panneaux d'affichages si rien n’est fait avant l’installation du centre commercial de la zone du Centre.

 

Photos : jlc (cliquez sur les photos pour les agrandir)

20/10/2014

L’économie hydrogène, miracle, imposture... ou les deux ?

L’économie hydrogène “ est le titre d’un ouvrage de Jérémy Rifkin sorti en 2002, qui prétendait remplacer les énergies fossiles par de l’hydrogène tout en décentralisant et en démocratisant cette énergie.

Si diminuer fortement et remplacer les énergies fossiles était louable, l’enthousiasme qui a suivi la sortie de ce livre (je pense notamment à un article de Science & Vie de février 2003) est depuis fortement retombé.

SEMAINE ENR DKZ -24-280902.jpgJe me suis intéressé à l’intérêt de l’hydrogène il y a plus de 15 ans et je peux m’enorgueillir d’avoir fait venir à Decazeville en 2002, pour la Semaine des énergies renouvelables, devenue depuis Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées, l’Association Française de l’Hydrogène devenue elle aussi Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible. Thierry Alleau, à l’époque président de cette association et maintenant président d’honneur, y avait même animé une conférence très suivie sur la pile à combustible.

Le programme de la Semaine des Energies renouvelables de 2002 : Semaine des EnR -DKZ - Prog. -24-280902.pdf

 

polar observer - pac axane.jpgJe me suis déplacé plusieurs fois aux Assises de l’Energie à Grenoble, où le CEA travaille sur cette énergie ainsi qu’Axane, filiale d’Air Liquide.

 

taxi pac.jpgL’hydrogène n’est pas présent à l’état naturel. Ce n’est donc pas une énergie primaire. Il a besoin d’une énergie primaire pour le séparer de l’oxygène ou du méthane. En général on utilise l’électricité en grande quantité. Tout dépend donc de la manière dont on produit cette électricité et de la perte en énergie que cette transformation apporte. Si cet hydrogène est produit à partir d’énergies renouvelables, on peut considérer que cet hydrogène est propre. Si l’électricité est produite par EDF, elle est à 75% d’origine nucléaire.

 

ondulia.JPGIl semble que pour le véhicule expérimental équipé d‘une pile à combustible (PAC) de la société decazevilloise Ondulia, déjà présenté au salon 2012, l’électricité serait d’origine renouvelable. Ce système est installé sur un véhicule électrique fabriqué par Innovep.

ondulia2.jpgUne partie des batteries ont été supprimées pour laisser la place à une pile à combustible.

Fiche Ondulia : Hyrex, générateur d’électricité autonome à pile à combustible.pdf

 

Mais ne rêvons pas. Le véhicule hydrogène, comme le véhicule électrique, ne sauvera pas la planète. Je reprendrai les mêmes arguments que j’avais développés lors du conseil municipal du 25 septembre concernant la délibération sur les bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides.

 

La priorité est une forte baisse des consommations d’énergies et le développement des énergies renouvelables dans nos habitations, dans l’industrie et l’agriculture.

vélo-pac.jpgQuant à nos déplacements, les collectivités doivent plus fortement développer des transports collectifs en priorisant les transports de tous les jours et le confort plutôt que la vitesse, les modes actifs (vélo et marche à pied) pour les courts trajets, le covoiturage, l’autopartage… (en photo ci-contre, un projet de vélo PAC présenté aux Assises de l'Energie de Grenoble sur le stand de l'ASHPC)

A l’heure de l’internet rapide et des possibilités de conférences multisites, se déplacer plusieurs fois par mois à Paris où ailleurs pour une réunion est un gaspillage énorme d’énergie. Mais pas seulement. La cour des comptes vient d’ailleurs de pointer du doigt les dérives de la gestion des réseaux TGV.

 

L’hydrogène a peut-être une petite place à prendre pour nos véhicules, nos maisons…  s’il est produit à partir d’électricité renouvelable. Le développement d’une filière hydrogène à Decazeville dans le cadre de l’inscription au programme européen “ Fuel cell and hydrogen 2 “ est une bonne chose. Mais d’autres communes ou bassins miniers ont eu la même idée.

La Région Nord – Pas-de-Calais a elle une démarche plus globale en matière énergétique avec notamment la commune de Loos-en-Gohelle, laboratoire en matière d’énergie et de développement durable.

 

Fiche mairie de Decazeville : Decazeville - Du carbone fossile aux nouvelles technologies.pdf

 

En matière de mobilité, le Bassin devrait s’engager dans l’innovation et le développement des transports collectifs (le TUB par exemple peut encore évoluer, j’y reviendrai dans une prochaine note) et des aménagements piétonniers et cyclables. Dans ce dernier domaine, il y a pratiquement tout à faire.

 Ci-dessous, un article de La Dépêche du Midi du 19 octobre consacré à une énergie basée sur un catalyseur utilisant principalement de la poudre de nickel et de l'hydrogène, et ma position de prime abord, n'étant pas bien sûr un spécialiste patenté dans ce domaine.

Vers une nouvelle révolution énergétique -jlc-DDM-191014.jpg

 

enercoop.JPGJ’étais présent samedi et dimanche dernier au Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées de Decazeville où j’animai bénévolement le stand d’Enercoop. Johann Vacandare, directeur de l’Association de Préfiguration Enercoop Midi-Pyrénées et ancien directeur de Quercy Energies qui a eu une antenne à Decazeville durant trois ans, était présent hier où il a animé une conférence sur l’implication citoyenne autour de la consommation d’énergie.

Photos (cliquez dessus pour les agrandir):

1 : Ville de Decazeville

7 : La dépêche du Midi

Les autres : jlc

17/10/2014

Visite d’un éco-lotissement à Laguiole (12)

eco-lotissement des frênes -laguiole.jpgJ’étais mercredi dernier à Laguiole à l’initiative de la mairie de Laguiole et du CAUE de L'Aveyron pour visiter l’éco-lotissement du Frêne. J’avais déjà visité ce site il y a environ deux ou trois ans toujours grâce aux mêmes initiateurs. J’ai donc pu apprécier l’évolution d’un chantier qui n’était à l’époque qu’au niveau du traçage de la voirie et des réseaux.

frene protégé durant les travaux.jpgMais déjà, j’avais été impressionné par ce chantier où tout était fait pour protéger certains éléments du paysage comme ce fameux frêne qui donne son nom au lotissement, entouré d’une clôture pour éviter que les engins de chantier ne viennent l’abîmer ou tasser les racines, conduisant ainsi à sa mort lente.

terre végétale conservée.jpgJ’avais également apprécié l’enlèvement de la terre végétale sur une profondeur d’une quarantaine de centimètres environ et de toute la biodiversité qu’elle contenait, et son stockage sur une parcelle toute proche pour pouvoir la remettre ensuite une fois le chantier terminé. On apercevait le traçage des noues et des futurs bassins d’orage enherbés ou caillouteux.

Trois ans après, on découvre un lotissement pratiquement terminé ou la voirie à sens unique toute en courbes douces est volontairement étroite pour éviter que les véhicules roulent trop vite, mais assez large pour permettre le passage d’un chasse-neige dans cette région de l’Aubrac. jardin partagé ecolotissement des frenes laguiole.jpgLes noues et les bassins d’orage ont montré leur efficacité, le frêne trône magnifiquement sur une placette enherbée entouré de deux bancs en bois de style contemporain. Le jardin partagé est magnifique et les premiers légumes et les premières fleurs ont été récoltés cet été.

chemin eco-lotissement des frenes laguiole - copie.jpgLes dalles du chemin menant au cœur du village tout proche ont été construites sur place avec des pierres du lieu et ce chemin est éclairé par des leds inclus dans les dalles.

 

maison eco-lotissement des frenes laguiole.jpgReste le problème des habitations elles mêmes. Si quelques propriétaires ont fait l’effort de poursuivre cette démarche écologique dans la construction de leurs habitations, certains semblent s’en être quelque peu éloigné. Pourtant l’accompagnement de la mairie, du CAUE et du maitre d’œuvre (l'architecte-urbaniste Jean-Yves Puyo), de la création de ce projet à l’aboutissement et l’accompagnement des futurs propriétaires, était exemplaire. Le règlement était plus incitatif que répressif et certains au cours de la construction de leur habitation ont pris quelques libertés. Tant pis pour eux.

j-y puyo.jpgQuoi qu’il en soit, ce lotissement reste exemplaire tant dans la démarche que la réalisation, surtout dans un village rural de 1 200 habitants, qui connait tout de même un essor touristique et est un bassin d’emploi important du nord-Aveyron.

Il me prend à rêver d’une telle initiative et d’une telle réalisation à Decazeville…

Téléchargez ci-dessous les documents donnés à l’occasion de cette visite : 

Eco-lotissement du Frêne à Laguiole.pdf

 

Enfin, pour ceux intéressés par tout ce qui touche à l’urbanisme et l'habitat, un prochain rendez-vous qui me semble important : les Quatrièmes Rencontres interrégionales de l’Urbanisme qui se dérouleront au Palais des Congrès de Toulouse le 4 décembre prochain. Ce sera l’occasion de voir de nombreux projets ou réalisations du grand sud dans le domaine de l’habitat, de l’aménagement urbain ou rural. Un petit problème tout de même, c’est payant !

 

Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir

09/10/2014

Abandon de l'écotaxe - Une reculade de plus

CAMIONS4.jpgLe gouvernement a une nouvelle fois cédé à la pression des lobbies routiers et agricoles. La suspension sine die de la taxe poids lourds qui existe pourtant avec succès dans de nombreux pays européens est une mauvaise nouvelle pour notre pays et pour la planète.

Votée pratiquement à l’unanimité, cette taxe devait servir à réaliser des infrastructures de transport, notamment à engager le report modal des camions vers le rail, et à financer des projets de transports en commun. L’incertitude demeure sur le manque à gagner pour financer ces projets et pour dédommager Ecomouv’, la société chargée de collecter cette écotaxe.
L'avenir s'assombrit un peu plus pour les entreprises du BTP qui attendaient la réalisation de ces travaux pour pouvoir éventuellement embaucher, à minima ne pas être obligés de licencier.

Tous les citoyens risquent donc de faire les frais de ce nouveau recul. L’augmentation envisagée du diesel pour tous sans la taxation du diesel professionnel serait une injustice de plus. Les mesures prises ces derniers mois pour aider les transporteurs en prévision de l’écotaxe : baisse de la taxe à l’essieu, généralisation des 44 tonnes, exonération de taxes… doivent être rapidement supprimées. Les Français ne comprendraient pas que les transporteurs routiers bénéficient “du beurre et de l’argent du beurre“.

Cette reculade ne va bien sûr pas arranger la circulation sur nos routes aveyronnaises déjà bien encombrées par la circulation de camions en transit. Les contribuables aveyronnais devront supporter la part grandissante de l’entretien des routes du fait de l’augmentation du trafic de camions, notamment des 44 tonnes, et les accidents risquent de se multiplier.

Les questions locales de pollutions sonores ou de pollutions de l’air rencontrées par nos concitoyens, les questions internationales comme les émissions de gaz à effet de serre et de réchauffement climatique, devront attendre un gouvernement et des ministres plus courageux. Malheureusement, l’urgence est telle que l’on ne peut attendre.

05/10/2014

Dramatiser à outrance la situation de notre ville ne peut que lui porter tort !

minorité.jpgNous ne pouvions rester muets après la présentation en conseil municipal par M. le Maire d’un document d’information fortement orienté concernant la situation rencontrée en début de mandature.

Nous avons donc rencontré la presse afin de nous expliquer et fourni le communiqué suivant :

 

Groupe minoritaire, en réponse à la déclaration de M. Marty lors du conseil municipal du 25 septembre 2014 relative à la situation rencontrée en début de mandat

Monsieur Marty, lors du dernier conseil municipal, a produit un document d’information qui impose de notre part une réaction.

A la lecture de ce document, nous sommes critiques à la fois sur la forme et sur le fond.

Chaque point de son énumération fastidieuse de commentaires est contestable, voire faux. C’est loin de constituer une réelle information objective à la population.

 

1- Tout d'abord sur la forme, c’est anti-démocratique.

M. Marty fait distribuer en tout début de conseil, un document polémique sur la situation présentée comme catastrophique en début de mandat. Nous n’avions donc aucun recul pour analyser ce document et engager un débat posé et constructif. Il refuse de remettre ce débat à l'ordre du jour du prochain conseil, puis, dans la foulée, rejette notre demande de suspension de séance.

C’est l’irrespect du droit d'expression de tous en conseil municipal, lieu où le débat doit être au contraire vivant.

M. Marty s'est présenté à la population en mettant en valeur sa volonté de vouloir travailler avec tout le monde. Or il adopte une fois de plus une attitude totalement contraire en ne permettant pas la pleine expression de tous en conseil municipal.

 

2- Sur le fond, prenons 3 exemples :

 

a)  M. Marty dramatise l'état des finances communales:

D'après l'équipe Marty "les caisses sont vides", c'est ce qu’elle s’emploie à faire circuler auprès de la population et du monde associatif.

Objectivement cette analyse est fausse car Decazeville n'est pas plus endettée que n'importe quelle ville comparable (voir l’encart sur ce sujet dans l’article de Centre-Presse ci-dessous). La ville n'est pas en faillite !

D’ailleurs, un rapport de la chambre régionale des comptes  analysant les comptes de 2006 à 2012 a été présenté en conseil municipal 3 mois avant les élections. Il fait état d'une situation financière globalement saine.

M. Marty semble découvrir les finances communales alors qu'il était présent lors des conseils municipaux où il votait les plans de financement des gros investissements qui ont marqué le mandat précédent. Par exemple :

- La rue Cayrade pour 1,3 millions €,

- La part communale du gros-œuvre de l'ancienne école Jean Macé pour un montant de 700 000 €.

Rappelons qu’il a présenté les prévisions du budget 2014 en proposant un nouvel emprunt de 800 000 € pour effectuer de nouvelles dépenses d'investissement !

Il soulève également des problèmes résolus comme le budget de la cuisine centrale qui est équilibré depuis 2013. Prépare-t-il une privatisation de ce service ?

M. Marty donne à tort une image catastrophique de notre ville et de ses finances.  Ce qui est fortement dommageable en terme d'attractivité pour notre ville.

 

b)  M. Marty intervient sans ménagement dans la gestion des agents municipaux:

Dans sa note d’information, M. Marty est très sévère sur l'efficacité des services municipaux. Pourtant la prise en main des services par son équipe d'élus a pour l'instant créé plus de confusion et de mal être au travail que de réelles avancées. On constate depuis 6 mois un climat social fortement dégradé notamment à l'EHPAD et à la cuisine centrale.

 

c)    M. Marty absent à la communauté de communes

M. Marty qui prétend faire de l'économie la pierre angulaire de son programme n’a pas encore réuni une seule fois en six mois la commission « économie » qu’il préside à la Communauté de Communes !

 

Concernant la zone du centre, il critiquait avec force la lenteur de l’avancement des travaux dans le mandat précédent. A part les constats sur les difficultés juridiques du dossier, qu’à t-il fait depuis 6 mois pour faire avancer ce dossier ? Pour l’instant, rien !

 

3- Pourquoi cette déclaration de François Marty ?

Six mois après son élection, un douzième de son mandat, son programme reste méconnu tout comme son plan d'action pour les cinq années à venir.

A la fin de sa note d’information il annonce devoir faire des choix qui risquent d'être douloureux.

En dramatisant la situation financière de notre ville sur la base d’arguments erronés  veut-il simplement préparer la population à des choix  politiques dont il veut faire rejeter la responsabilité à l’ancienne équipe ? La ficelle est un peu grosse. Si des choix politiques douloureux sont pris, la responsabilité en incombera uniquement au Maire et à son équipe.

 

Les Decazevillois peuvent compter sur nous pour les soutenir.

 

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Des informations orientées et fausses

Le document d'information de M. le Maire énumère une série de chiffres en grande partie faux ou orientés. Etant chargé du suivi des consommations énergétiques dans les mandats précédents, je me permets donc de rectifier l'affirmation sur les consommations et coûts énergétiques contenue dans ce document qui est :  Le coût énergétique par habitant est passé de 55€ en 2009 à 90€ en 2013, soit +63% !

Cette affirmation est bien sûr fausse. Le tableau ci-dessous (cliquez dessus pour agrandir) montre que cette augmentation n'a été de 2008 à 2013 que de 43%, du fait surtout de la forte augmentation du coût des énergies (+37%) et de la baisse du nombre d'habitants. Pour une bonne information, M. le maire aurait dû rajouter que l'augmentation des consommations d'énergies sur la même période, n'a été que de 1%.

Decazeville,conseil municipal,dette,

Alors certes, j'en conviens,  il y a beaucoup à faire dans ce domaine et j'avoue que je n'ai pas toujours été entendu dans les mandats précédent. Mais il ne sert à rien à polémiquer.

Decazeville, malgré la baisse du nombre d'habitants doit assurer les mêmes services à la population et elle supporte en matière de consommations d'énergies beaucoup de charges de centralités avec des salles qui bénéficient à tous les habitants du Bassin : Le Laminoir, la salle Yves Roques, les gymnases, les salles associatives... 

La partie municipale de l'ancienne école Jean Macé en grande partie rénovée par l'ancienne municipalité (la "coquille vide" de 700 000€ que beaucoup de communes aimeraient avoir !) devrait permettre de mutualiser des salles pour les associations ou autres activités, une fois la rénovation qualitative terminée, et de supprimer d'autres salles fortement énergivores.

 

Le pompier pyromane

Monsieur le Maire a tout de même un certain culot lorsqu’il déclare à la suite de notre conférence de presse ne pas vouloir « entrer dans la polémique » alors qu’il est justement à l’origine de la polémique ! S’il avait fourni ce document d’information en même temps que les autres documents du conseil municipal et non en début de conseil, il n’y aurait pas eu de polémique sur la forme. De même, s’il avait accepté la suspension de séance que Jean-Pierre Vaur avait demandé, cette polémique sur la forme aurait en partie disparue. Restait bien sûr celle sur le fond de ce document d’ « information » très orienté.

 

L’article de La Dépêche du Midi du 4 octobre 2014 qui titre dans son édition papier : "Situation municipale : la minorité fustige le maire", et sur l’édition internet : "Mal-être d’agents : l’alerte de la CGT au maire" – Cliquez ici

 

Ci-dessous, l’article de Centre-Presse du 4 octobre 2014 : La minorité municipale dénonce l’attitude de F. Marty - Cliquez sur la photo pour agrandir.

decazeville,conseil municipal,dette

Photos : 

1 : La Dépêche du Midi - BHSP

2 : Article de Centre-Presse

28/09/2014

Un conseil municipal agité

Nous avions jeudi dernier une réunion du conseil municipal. Nous savions par avance qu’elle serait sujet à des polémiques.

La principale : un document d’information de Monsieur le Maire quant à la situation rencontrée en début de mandature, dont vous pouvez retrouver les grandes lignes dans les articles de presse en bas de note. Jusque-là rien à dire. Sauf que ce document, au lieu d’être dans la liasse de documents que nous recevons cinq jours avant le conseil, nous a été donné en début de conseil municipal. Donc impossible pour notre groupe de préparer nos arguments et d’engager un vrai débat.

Jean-Pierre Vaur a donc protesté et demandé le report de cette information à un prochain conseil. Il n’y avait en effet rien d’urgent de communiquer sur cette situation. Refus du maire. Jean-Pierre Vaur a alors demandé une suspension de séance afin que nous puissions lire ce texte qui concernait par ailleurs plutôt le maire sortant, pour que nous l’analysions rapidement et que nous donnions nos premiers arguments. Nouveau refus du maire. Nous avons bien sûr protesté sur cette manière d’agir que l’on peut véritablement appeler un déni de démocratie.

 

Participation aux frais de fonctionnement de l’école privée Sainte-Foy :

Deuxième point litigieux, la participation aux frais de fonctionnement de l’école confessionnelle Sainte-Foy.

La majorité a choisi non seulement d’augmenter fortement la participation pour les élèves du primaire, en intégrant vraisemblablement la réforme des rythmes scolaires alors que Sainte-Foy ne l'applique pas, mais elle a décidé de donner une participation aux élèves de maternelle. Ce que la loi n’oblige pas.

Bilan : de 15 109 euros en 2013, la participation totale passe à 27 126 en 2014.

subv.ste-foy.jpg

Nous sommes bien là dans une vision dogmatique et clientéliste. Alors que Monsieur le Maire se plaint du manque de moyens de notre commune, nous octroyons généreusement 12 000 euros supplémentaires à l’enseignement privé ! Nous avons bien sûr voté contre

 

Nous n’avons bien sûr pas voté ensuite des décisions concernant le CTP et le CHST puisque Monsieur le Maire a refusé que nous intégrions ces commissions.

 

Rétrocession d’un bien :

Je suis intervenu sur le point suivant qui concernait le droit de rétrocession-vente d’un bien. Cette vente concernait la vente d’un grand garage et du terrain attenant situé rue de Miramont que nous avions préempté il y a quelques mois. Nous l’adecazeville,conseil municipalvions acheté 26 000 euros dans le but d’aérer cette rue et de créer un parking et des petits espaces verts, d’abord pour les riverains, ensuite pour les personnes venant à des obsèques au cimetière tout proche de Miramont, et enfin pour les clients d’Emmaüs. Il y avait un vrai projet d’urbanisme dans l’achat de ce garage. Ce garage sera vendu 31 000 euros pour installer un artisan-peintre en plein secteur résidentiel alors que nous avons des zones d’activité libres ! Un non-sens !

Il nous a été reproché, comme dans la note d’information du maire, notre politique de préemption. A commencer par la propriété Tourtonde, préemptée à 140 000 euros au lieu de 300 000 euros que voulait l'acheter à l'époque l'ancien conseiller général C. Tieulié, propriété de 4 000 m2 située en plein centre-ville sur un endroit stratégique, que nous n’allions bien sûr pas laisser à une famille alors que l’on peut créer sur cet espace un vrai projet immobilier avec de nombreux logements. Tout comme l’immeuble du 29 rue Gambetta, objet du dernier conseil municipal, que nous avons bien fait de préempter en songeant à racheter la maison mitoyenne pour engager la démolition de cet ilot avec la communauté de commune dans le cadre du volet bâti-délabré du PLH.

Il est indispensable de maîtriser le foncier pour avoir une vraie politique d’urbanisme à long terme. La majorité ne l’a pas encore compris, engoncée dans une politique dogmatique libérale qui favorise la loi du marché (la fameuse main invisible d’Adam Smith)

Nous avons bien sûr voté contre cette vente.

 

Installation de bornes de recharge pour véhicules électriques :

voiture nucléaire -cabu.jpgNous devions ensuite nous prononcer sur l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques dans le cadre du schéma départemental piloté par le SIEDA.

Je me suis exprimé en mon nom sur ce point.

Il s’agit d’une politique nationale relayée par les départements qui vise à faire progresser les ventes de voitures électriques par des fortes subventions (bonus) et des aides indirectes (bornes de recharge publiques notamment)

Pour un seul but :

-       faire progresser fortement les consommations d’électricité pour rallonger la durée de vie des centrales nucléaires actuelle et relancer un nouveau programme nucléaire, car je vous fais le pari qu’elles seront à 95% branchés sur EDF. Ce qui me fait dire que les voitures électriques seront à 75% des voitures nucléaires, comme l'illustre Cabu plus haut. Ce qui va d’ailleurs à contresens du programme de transition énergétique du gouvernement qui veut passer de 75% à 50% la part du nucléaire dans l’électricité à l’horizon 2025. 

En résumé : on est en train de faire avec la voiture électrique la même erreur que l’on a fait avec le chauffage électrique ou on a poussé tous les foyers de s’équiper. Bilan : c’est le mode de chauffage le plus cher et beaucoup de foyer ne peuvent plus payer leur facture d’électricité.

Les défauts de la voiture électrique sont nombreux : autonomie limitée, rechargement contraignant, coût d’acquisition d’un véhicule important (malgré le bonus énorme de 6 300 euros - (passé à 10 000 euros depuis quelques jours ! - note du 14/10/14 de jlc))…

Un des avantages est le coût faible de l’énergie (pour l’instant) mais les coûts de remplacement ou de location de batteries sont importants.

Même l’Ademe, dans un rapport de cette année émet des réserves sur la voiture électrique. Si elle émet moins de gaz à effet de serre et d’ozone, elle consomme autant d’énergie et génère plus de flux radioactif. Le potentiel d’acidification (pluies acides) dans l’atmosphère est élevé.

L’origine de l’électricité et les matériaux constituant la batterie sont important dans le bilan environnemental

Enfin, une voiture, qu’elle soit électrique ou thermique a beaucoup de consommations cachées (construction et déconstruction), et une vraie analyse du cycle de vie montre que les avantages ne sont pas évident.

Et puis la voiture a besoin de routes et de places de parking qui participent à l’artificialisation galopante des terres agricoles et urbaines. 

Gardons les voitures électriques pour les grandes villes, les flottes captives, les voitures d’autopartage…

Travaillons plutôt sur le gigantesque réservoir d’économie d’énergie et de baisse de GES qu’est le renouvellement du parc actuel de vieux véhicules avec des véhicules moins puissants et consommant peu, des carburants moins polluant que le diésel, essence, GPL, GNV, et surtout en développant fortement les transports collectifs et les modes actifs (marche à pied et vélo)

J’ai vu dans le document fourni pour ce point que l’on avait immatriculé seulement 18 véhicules en Aveyron en 2013 (71 depuis 2010). En France près de 15 000 véhicules électriques (VL et VU) ont été immatriculé en 2013. Sur la même période 56 000 VAE (vélos à assistance électrique) ont été vendu en France sur un total de 2 785 300 vélos.

Mais transporter une personne de 70 kg environ avec une voiture d’un poids de 1,4 T (Zoé-Renault par exemple) est autrement plus énergivore qu’avec un VAE de 25 kg. En voiture, la consommation d’énergie est principalement utilisée pour transporter… la voiture, pas le conducteur. En VAE, c’est le contraire.

En conclusions, est-ce que ça vaut le coût d’investir maintenant pratiquement 1 million d’euros (coût total de ce programme) + 110 000 euros par an de fonctionnement pour si peu de véhicules (même si il y aura bien sûr quelques véhicules de passage) ?

bornes recharge vehicules elevtrique12-jpeg.jpg

Pour ma part, je n’en suis pas convaincu et j’ai voté NON.

Deux autres élus m’ont rejoint et neuf autres se sont abstenus.

 Lire l'article de Reporterre : Auto électrique, la grande arnaque

Ci-dessous, l'article de La Dépêche du Midi sur ce sujet paru le 19 octobre

decazeville,conseil municipal 

Règlement intérieur :

Nous devions voter à ce conseil le règlement intérieur qui va définir le mode de fonctionnement de notre municipalité pour les six ans à venir

Nous souhaitions que l’on rajoute un 7ème article au chapitre I, celui concernant les réunions du Conseil Municipal, après les articles 5 et 6 sur les questions orales et écrites.

Il concernait le dépôt des vœux ou de motions.

Nous avons déjà eu en Conseil Municipal à nous positionner sur certains vœux ou motions. Cela a par exemple été le cas au dernier Conseil Municipal avec la motion de l’ADM sur la baisse des dotations de l’Etat. Mais le règlement intérieur proposé, comme d’ailleurs l’ancien, n’évoque pas ce sujet.

Comme des règlements intérieurs de nombreuses communes, nous avons donc proposé ce nouvel article :

Article 7 : Vœux et motions :

Tout conseiller municipal peut adresser au maire les vœux et motions qu’il entend soumettre au conseil municipal, au moins 48 heures avant la date de la séance.

Un vœu ou une motion qui relèverait de l’urgence ou de l’actualité, pourrait, sur avis du Conseil, être accepté.

Les vœux et motions sont soumis au débat et au vote au même titre que les affaires soumises à l’ordre du jour.

Les vœux et motions sont traités à la fin de chaque séance. La durée consacrée à un vœu ou une motion pourra être raisonnablement limitée à 10 minutes environ.

Les vœux et motions adoptées n’entrant pas dans le champ d’intervention du conseil municipal sont transmis au représentant de l’Etat du département de l’Aveyron. 

Il n’y avait rien à dire de plus à cet article sauf que Monsieur le Maire a voulu l’amender à son tour, dénaturant complètement cet article. En fait, pour lui, le dépôt de vœux et motions dépendrait uniquement de son bon vouloir.

Nous n’avons bien sûr pas participé à ce nouveau déni de démocratie.

 

Convention pour la maitrise de la demande en énergie avec le SIEDA :

Le Syndicat Départemental d’Electricité du Département de l’Aveyron (SIEDA) propose un service de maîtrise de la demande en énergie dont la mission principale est d’analyser la situation énergétique du patrimoine bâti et du parc d’éclairage public existant, de définir un stratégie d’économie et d’accompagner les communes dans la réalisation d’actions d’économies d’énergie.

J’ai précisé que nous connaissions exactement les consommations et les coûts de nos consommations d’énergie car depuis 2003, j’avais mis en place un service qui réalisait une comptabilité énergétique de tous les postes et de toutes les énergies de la commune. J’avais fait réaliser par Quercy Energies une étude thermographique des principaux bâtiments énergivores ainsi qu’un audit détaillé de notre éclairage public. Nous savons où il faut réaliser des économies et comment. Alors certes l’étude du SIEDA est gratuite, mais connaissant ce syndicat, j’ai demandé que nous soyons attentifs aux résultats. Le SIEDA, du fait de ses liens étroits avec EDF, a la fâcheuse habitude de forcer à la consommation d’électricité, notamment en éclairage public. La multiplication inutile de mats d’éclairage public est sa spécialité et il est même en guerre contre les communes qui décident d’éteindre l’éclairage public une grande partie de la nuit.

A noter que cette étude ne concerne que l’électricité et donc pas les autres consommations d’énergies de la commune : gaz, carburants, fioul.

Après ces recommandations nous avons bien sûr voté favorablement à cette étude.

 

Modification du titulaire de la licence de spectacle de la commune :

Enfin, concernant le dernier point qui traitait de la modification du titulaire de la licence de spectacle de la commune. J’ai interrogé Monsieur le Maire sur la restructuration du service Culture après le départ de Marion David pour Rodez et la perte d’un cadre de catégorie A à ce service.

Tout comme je me suis inquiété de la perte du poste de régisseur de la salle Yves Roques remplacé par un prestataire extérieur.

Monsieur le Maire a répondu que la recherche d’un nouveau régisseur était une voie qu’ils étudiaient.

 

La fin d’un mythe :

Photo marches mairie.jpgUn mythe est définitivement tombé lors de ce conseil municipal : celui du « gentil » François Marty. Du candidat qui se voulait consensuel, qui souhaitait gouverner avec l’opposition à qui il donnerait toute sa place, il ne reste plus grand chose depuis jeudi soir.

Les promesses de campagne du type « servir sans clientélisme ni démagogie »,  « vouloir gouverner hors de tout clivage politique »,  « vouloir travailler avec tous les Decazevillois, ne pas polémiquer, ne pas diviser… » sont tombées définitivement à l’eau.

Des souhaits qu’il avait émis lors de sa nomination comme maire en avril dernier comme « nous aurons besoin de tout le monde », « c’est ensemble solidaires et rassemblés que nous réussirons » ne sont plus d’actualité.

Et je dis cela avec beaucoup de regrets car je connais Monsieur le Maire depuis longtemps et je sais qu’il en était capable. Pourquoi un tel retournement ? Je suis incapable de le dire.

Cela a commencé par le refus d’intégrer des membres de l’opposition à diverses commissions importantes : le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), l’OPH (Office Public de l’Habitat, le CTP (Conseil Technique Paritaire) et le CHS (Comité d’Hygiène et Sécurité)

La note d’information donnée hier soir en début de conseil municipal afin de museler l’opposition est un déni de démocratie et va au delà de l’information financière qu’il avait donné lors du conseil du 29 avril. Elle contient de plus de nombreuses erreurs, mais elle est surtout plus dogmatique.

 

Mais c’est également le ton cassant et parfois méprisant qu’emploie Monsieur le Maire, le fait de ne pas écouter réellement les demandes objectives de l’opposition et de mener le fil du conseil à une vitesse digne d’une course de formule 1.

 

Le conseil municipal est le lieu du débat. C’est pratiquement le seul lieu où l’opposition peut s’exprimer. Pour ma part, j’ai toujours respecté l’opposition lorsque j’étais dans la majorité et je me suis souvent opposé à des pratiques d’un autre temps que je ne souhaitais pas comme la non représentation de l’opposition dans certaines commissions, allant jusqu’à ne pas voter sur mon nom dans la désignation des délégués à la communauté de communes ou de l’OPH.

 

Mais un fait est maintenant apparent : c’est bien une municipalité de droite qui est aux manettes à Decazeville.

Les positions que la majorité a soutenues lors des derniers conseils municipaux ne permettent plus d’en douter. Des subventions fortement augmentées à l’école privée, une politique d’urbanisme à courte vue, l’adhésion inutile à des services du Conseil Général…

Et comme par miracle, les subventions du Conseil Général de droite bloquées jusqu’à maintenant pour des raisons politiques par Jean-Claude Luche arrivent. Histoire de récompenser une municipalité qui a battu la gauche à Decazeville. Mais aussi histoire de dire aux grands électeurs decazevillois de la liste de François Marty de ne pas se tromper de bulletin de vote ce dimanche pour les élections sénatoriales.

 

Nous sommes donc maintenant prévenus et après un temps d’attente pour réellement voir la démarche de cette nouvelle majorité, nous allons maintenant adapter notre attitude.

 

L’article de La Dépêche du Midi du 27 septembre 2014 - Discorde sur l’état des lieux de début de mandat – Cliquez ici

Le titre est par ailleurs erroné puisque ce n’est pas sur l’état des lieux proprement dit que l’opposition a protesté, c’est sur le fait que le document ait été donné en début de conseil municipal et que monsieur le Maire ait refusé de le mettre plutôt à l’ordre du jour d’un prochain conseil municipal et ait également refusé une suspension de séance légitime.

 

Ci-dessous, l’article de Centre-Presse du 27 septembre 2014 :

Cliquez sur l'article pour l'agrandir

François Marty annonce une dette de 7,7 M€ - Centre-Presse -270914.jpg

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

1 - Graphique jlc

2 – jlc

3 – Dessin de Cabu

4 – Graphique jlc

5 - Article de La Dépêche du Midi

6 – Inconnu

7 – Article de Centre-Presse

03/09/2014

L’Etat et le conseil général socialiste du Tarn choisissent de saccager une zone humide et d’imposer le projet de barrage de Sivens par la violence

sivens1.jpg

J’étais dimanche à Sivens pour protester contre ce projet aberrant de construction d’un barrage envisagé principalement pour l’irrigation du maïs.

Les arguments contre ce projet sont légion : destruction de la dernière zone humide sur le Tescou, conflit d’intérêt, études manipulées, déni de démocratie, argent public dilapidé, soutien à une agriculture productiviste et polluante…

La commission nationale de la protection de la nature (CNPN) a prononcé par deux fois des avis négatifs en 2013 sur ce projet.

Vous pouvez retrouver tous ces arguments et l’historique de ce projet sur le site internet très complet du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.

Sur le plan politique, c’est un conseil général socialiste, celui du Tarn, qui porte ce projet avec la CACG (Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne) où siègent de nombreux élus socialistes et des délégués des chambres d’agriculture principalement des FDSEA.

C’est un gouvernement socialiste qui envoie les gendarmes mobiles contre les protecteurs de cette zone humide. Un gouvernement socialiste qui engage là une bien mauvaise transition écologique.

Et enfin, Martin Malvy, président socialiste du conseil régional Midi-Pyrénées, mais aussi de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne soutient ce projet en finançant notamment les études. Le silence des élus socialistes tarnais et midi-pyrénéens sur l’intervention violente des forces de l’ordre ces trois derniers jours est d’ailleurs assourdissant.

Pourtant, tous se gargarisent à qui veut les entendre de « développement durable », de « protection des trames vertes et bleues », de « protection de la biodiversité »…

Le coût de ce projet est de 8,4 millions d’euros financé entièrement par de l’argent public et le fonctionnement est estimé à environ 325 000 euros par an. Tout cela pour permettre à un peu plus d’une vingtaine d’agriculteurs en réalité (et non 82 comme dit dans l’étude) de poursuivre une agriculture productiviste et polluante au mépris des petits agriculteurs ! On assiste là vraiment à du gaspillage d’argent public !

Les élus régionaux et locaux Europe Écologie – Les Verts, ainsi que les militants locaux sont très mobilisés. Des militants écologistes de l’ouest Aveyron n’hésitent pas à prêter main forte aux côtés de militants associatifs, de ceux de la Confédération Paysanne ou de simples sympathisants. Les habitants de la ZAD, "Zone à Défendre", font preuve d'une remarquable maîtrise face à la violence des forces de l'ordre.

N’oublions pas que l’Aveyron est aussi concerné par de tels projets. Certains ne rêvent que de remettre en selle le projet de retenu de Vimenet. Faire barrage au projet de Sivens est primordial si nous ne voulons pas voir ressurgir le projet de Vimenet.

J’appelle les élus socialistes aveyronnais à intervenir auprès de leurs collègues tarnais pour que cesse immédiatement le déboisement débuté lundi à Sivens, pour demander le retrait des forces de l'ordre et demander qu’un moratoire soit mis en place en attendant le résultat des trois actions en justice non encore jugées.

 

Jean-Louis Calmettes

Secrétaire du groupe Europe Écologie – Les Verts de l’Ouest Aveyron

Conseiller municipal de Decazeville

Une aire de camping-car à Decazeville, ça presse !

camping-car place jarlan.jpgUne aire de camping-car à Decazeville devient maintenant une nécessité. D’abord parce-que de nombreux camping-car font déjà étape à Decazeville et y restent au moins une nuit. 

Mais créer une aire de camping-car sur Decazeville apportera une clientèle supplémentaire pour nos commerces et permettra de mieux faire connaître notre ville et le Bassin.

aire camping-car dkz.jpgLa place pour créer cet équipement ne manque pas. Les anciens terrains des HBCM devraient pourvoir l’accueillir. Les plateaux situés à Lacaze, proches du chevalement et du centre-ville, surplombant la future aire de baignade et de loisirs sur le lac de La Découverte devraient par exemple faire l’affaire. Il ne reste plus qu’à décider de lancer une vraie politique d’accueil touristique à Decazeville avec des équipements comme l’aire de baignade et de loisirs qui servirait aux touristes, mais aussi et surtout à la population de la ville et du Bassin.

camping-car decouverte.jpgPour cela, les élus decazevillois doivent montrer leur forte volonté de réaliser ces équipements face à des élus intercommunaux d’autres communes qui souhaiteraient de simples petits aménagements à La Découverte.

Photos : 1, 3, 4, 5 : jlc - 2 : Géoportail-IGN

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camping-car mcef.jpg

camping-car place decazes.jpg

27/08/2014

Bordeaux : formation pour élus et Journées d’Été des écologistes

bordeaux.JPGLa semaine passée a été plutôt studieuse puisque j’étais à Bordeaux, d’abord pour suivre des formations destinées aux élus, puis ensuite pour participer aux Journées d’Été d’Europe-Écologie – Les Verts.

Le thème général des formations pour élus dispensées cette année dans le cadre de l’Université du Cédis était : Les élu-es locaux, au cœur de la transformation des territoires.

cedis bdx - PLUi -200814.jpgEt je dois avouer que les ateliers que j’avais choisis allant de la gestion de l’eau, aux villes en transition en passant par les politiques de déplacement, les PLUi, l’habitat participatif, l’urbanisme au service du développement durable… étaient tous très instructifs et très denses. Le choix des intervenants : universitaires, professionnels, consultants de bureaux d’études, responsables associatifs, élus expérimentés, auteurs d’ouvrages spécialisés… font de ces formations des outils indispensables pour des nouveaux élus, et il y en avant de nombreux cette année, mais aussi pour les élus expérimentés qui se perfectionnent sur certains sujets.

C’est aussi un moment pour échanger entre élus écologistes sur les avancées qu’ils ont pu réaliser dans les municipalités où ils siègent. Et globalement, le bilan est maigre. Les rapports de force avec notamment le Parti Socialiste ne nous sont pas favorables d’autant plus que la plupart des élus socialistes, cernés en permanence par tous les lobbies productivistes, ne voient pas l’urgence à agir pour mettre en place d’autres politiques plus écologiques et sociales.

Mais ils ne sont bien sûr pas seuls. Nous n’avons pas non plus à espérer des élus de droite ou du centre. Le retour de la voiture dans les centres villes des communes gagnées par la droite aux dernières élections municipales que je dénonçais dans une note précédente est bien réel. Et mes collègues de Toulouse, d’Angers et d’autres villes en ont témoigné.

 

Les ateliers des Journées d’Été sont eux aussi d’une grande qualité.

J’ai participé à un atelier pour mieux connaître la proposition de loi de la députée Laurence Abeille sur les ondes électromagnétiques. Et bien, malgré sa persévérance, c’est pas gagné ! Les lobbies des installateurs de téléphonie mobile sont omniprésents à l’Assemblée Nationale ou au Sénat. Les témoignages de Catherine Gouhier de la CRIIREM, d’Etienne Cendrier des Robins des Toits, de l’eurodéputée Michèle Rivasi et de la députée Laurence Abeille sont édifiants, comme l’est celui de personnes souffrant d’électro-hypersensibilité. Quoi qu’il en soit, EELV est le seul groupe au parlement à se battre pour limiter le seuil d’exposition de ces ondes qui nous cernent. Ca été l’occasion de connaître aussi le cheminement d’une proposition de loi entre l’Assemblée Nationale et le Sénat et de connaître toutes les astuces et manipulations pour mettre une proposition de loi aux oubliettes. Heureusement qu’il y a des députés comme Laurence Abeille !

 

e-car -transgironde.JPGMon intérêt pour tout ce qui touche à la mobilité a été assouvi. En plus de l’atelier du Cédis sur les déplacements, j’ai d’abord assisté à un atelier sur les compétences régionales en matière de transports et le chamboulement que la réforme territoriale va mettre dans ce domaine. En effet le conseil régional verra ses compétences élargies aux routes, aux transports départementaux, aux transports scolaires, aux ports et aux aéroports. Mais avec quels financements et quelle proximité ?

Les intervenants étaient de qualité puisque à côté de Bruno Duchemin du CESE, il y avait Jean-Marc Janaillac, PDG de Transdev et préisdent de l’UTP, Christian Boucarel de la FNAUT Aquitaine, le sénateur EELV Ronan Dantec et Jean-Yves Petit, vice président EELV de la Région PACA. Interventions de qualité suivies de questions pertinentes. Le VT interstitiel contenu dans la réforme ferroviaire fait couler beaucoup d’encre mais il faudra bien trouver des financements pour financer toutes ces futures compétences que les départements, imitant en cela l’Etat, devront céder sans pour autant donner les moyens financiers qui vont avec. Concernant les routes départementales, il y a peut-être un espoir de voir des aménagements cyclables en Aveyron si la Région a la compétence. Parce que le Conseil Général de l’Aveyron ne connaît pas les vélos. Pour les élus et techniciens de cette collectivité, il n’y a que voitures et camions qui comptent.

Un peu plus haut dans cette note, la photo du e-car du réseau TransGironde montre le choix fait par ce département de développer un vrai réseau de transport avec des Cars à Haut Niveau de Services. On voit là tout le retard de l'Aveyron.

Samedi dernier était le jour du vélo aux Journées d’Été. Et il faut dire que Bordeaux et les communes limitrophes sont dans ce domaine au bon niveau. Mon vélo pliant m’a bien servi. Il faut dire que faire du vélo en toute sécurité est primordial et sans aménagements cyclables, difficile de développer ce mode de transport.

vélo-JDE-bdx-230814.jpgLe thème de l’atelier était « Le vélo, premier mode de transport de demain ? ». Avec là aussi des intervenants de qualité : Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel pour le développement du vélo ; Jean-Marie Darmian, président du Club des Villes et Territoires Cyclables, venu en voisin de Créon où il est maire : Christophe Najdovski, adjoint au maire de Paris chargé de toutes les questions relatives aux transports, à la voirie, aux déplacements et à l’espace public ; Françoise Coutant, vice-présidente de la Région Poitou-Charentes, chargée des transports.

L’occasion pour Dominique Lebrun de nous présenter le PAMA, Plan d’Actions des Mobilités Actives (vélo et marche à pied). Un premier pas vers une politique vélo, mais beaucoup reste à faire.

Jean-Marie Darmian a d’abord confirmé le retour de la voiture dans les villes principalement gagnées par la droite.

Il a aussi noté des relations difficiles avec la SNCF que ce soit pour le transport des vélos dans les trains que pour l’installation de box sécurisés aux gares.

Mais pour lui, et je pense qu’il a raison, une politique vélo ne se fera qu’avec un changement complet de mentalité et de gouvernance impliquant les habitants ainsi qu’un partage évident de l’espace public.

 

Enfin, je me suis intéressé au revenu de base en participant à un atelier sur ce thème en duplex avec la Dordogne où se déroulaient l’Université d’Été du Revenu de Base. Le sénateur EELV Jean Desessard qui était porteur de la motion adoptée en novembre dernier par le conseil fédéral d’EELV a chiffré la mise en place d’un tel dispositif et comment le financer.

 

Concernant l’ambiance de ces Journées d’Été, et bien je m’attendais à pire. D’abord, contrairement à mes craintes, il y avait beaucoup de monde. Preuve que notre situation n’est pas si désespérée que ça. Des débats intéressants et des plénières de qualité que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

Une Cécile Duflot en pleine forme qui a montré, et on le voit encore plus aujourd’hui, qu’elle a eu raison avec Pascal Canfin de ne pas participer au gouvernement de Manuel Valls.

J’ai rencontré dans les ateliers des sénateurs, députés nationaux et européens EELV très actifs, de même que de nombreux élus et militants qui ont envie de se battre pour changer notre société.

monique larzac.jpgEt bien sûr aussi, musique et fête pour les quarante ans de l’écologie politique magnifiquement illustrés par une BD « La vie de Monique ou 40 ans d’écologie politique ». Du naufrage du Torrey Canyon au Larzac, de mai 68 à la Gueule Ouverte, de la campagne présidentielle de René Dumont à celle de Noël Mamère, de Plogoff à Creys-Malville en passant par le Rainbow-Warrior et Tchernobyl, de Lalonde à Waechter, de Marie-Christine Blandin à Cécile Duflot en passant par Dominique Voynet…  

monique dany.jpeg40 ans de petites histoires qui ont fondé la grande histoire de l’écologie politique. Tout cela magnifiquement écrit avec beaucoup d’humour et de sensibilité à la manière d’un road-movie et illustré par des dessins très ligne claire d'Antoine Moreau-Dussault.

Photos :

1, 3 et 4 : jlc

2 : Cédis

5 et 6 :  EELV pour les reproductions du livre La vie de Monique

Cliquez sur les photos pour les agrandir

 

11/08/2014

Où est passé le pôle de baignade et de loisirs à la Découverte ?

la decouverte.jpgLa communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin avait confié début janvier 2013 au Cabinet Alliances, secondé par E2S et A3 Paysage, le soin de réaliser une étude pour l’aménagement d’un Pôle de Loisirs à la Découverte et Pôle Vélo à Cérons.

La phase 1 de cette étude « Evaluation de l’opportunité et définition des concepts » a été rendu en mai 2013 à la commission chargée de suivre ce dossier que j’animais alors.

La phase 2 «  Proposition de scénarii d’aménagement et d’exploitation » a été rendue en août 2013 à cette même commission

Le Bureau de la communauté de communes avait fait le choix de présenter la phase 3 comportant la réalisation des esquisses de ces aménagements, après les élections municipales afin de ne pas « perturber » ces élections.

Je ne vois d’ailleurs pas ce qui aurait perturbé cette élection.

Plus de quatre mois après ces élections, on est en droit de se demander où en est maintenant ce dossier important pour la communauté de communes et la ville de Decazeville ?

Je pense que le Cabinet Alliance a du rendre la dernière partie de son étude avant les élections mais que l’on temporise à la communauté de communes. On va sûrement nous dire que les nouveaux élus doivent s’emparer de ce dossier au même titre que beaucoup d’autres dossiers importants. Certes, on peut comprendre, mais on a surtout bien compris (et je l’avais bien compris avant) que ce n’est pas une priorité pour tous. La volonté de certains élus de faire du lac de la Découverte un lac de pêche (alors que le poisson ne serait pas mangeable) afin de mettre un terme au projet de baignade et de loisirs est sûrement toujours bien vivace, surtout après l’élimination de certains élus favorables au projet de baignade et de loisirs notamment à Decazeville.

Le Bassin va-t-il une nouvelle fois laisser passer une opportunité en matière de tourisme et de loisirs, mais aussi de développement économique local et social ?

 

livinhac.jpgA juste raison, d’autres n’ont pas les mêmes états d’âmes et ont compris les avantages à tirer de tels aménagements.

Malgré cet été pourri, la base de loisirs de Livinhac connaît depuis trois saisons touristiques un succès grandissant avec beaucoup d’activités tant dans et sur l’eau que sur terre : baignade surveillée, location de pédalos, de bateau électrique, de vélos, stand-up paddle… tout cela à côté d’un camping, d’un boulodrome, d’une aire de jeux pour enfant et d’une aire pique-nique.

Rappelons que Livinhac avait présenté son projet de baignade à l’ARS en même temps que la communauté de commune Decazeville-Aubin pour le lac de la Découverte en 2011.

 

Vergnes2.JPGJ’étais la semaine passée au lac de Pareloup pour visiter notamment la nouvelle plage des Vergnes à Salles-Curan. Voilà une réalisation simple mais agréable et fonctionnelle avec une baignade surveillée et des aménagements de loisirs sur un vaste espace : une plage de sable fin et une pelouse, des tables abritées pour lire ou pique-niquer, un terrain de beach-volley, un terrain de pétanque, des jeux pour enfants… et bien sûr un poste de secours, des sanitaires, une douche…

Le financement a été réalisé dans le cadre des Pôles d’excellence rurale : 20% de l’Etat, 15% du Conseil Général, 15% du Conseil régional, EDF pour 16% et le restant (36%) par la communauté de communes de Curan-Lévezou, pour un coût global de 500 000 euros.

Alors certes le lac de Pareloup, qui a de nombreuses zones de baignades surveillées, n’est pas le lac de la Decouverte. Mais une baignade libre et surveillée sur le Bassin urbain (17 000 habitant + touristes l’été) ne serait pas du luxe et ne viendrait pas en concurrence des piscines existantes mais vieillissantes.

Mais nous ne pouvons pas faire l'économie d'une réflexion concernant la politique de baignade et de loisirs sur notre territoire englobant les baignades libres et surveillées et les piscines. 

camping-cars.JPGSalles-Curan va également engager une rénovation complète de son aire de camping-cars que j’ai aussi visité. Nous devons également engager rapidement une réflexion sur un tel projet pour aboutir à la création d’une aire à la Découverte, sur les deux plateaux disponibles route de Lacaze par exemple. De nombreux camping-cars s’arrêtent à Decazeville sans savoir où faire étape. Il y a là une opportunité à ne pas manquer pour faire connaître notre ville et faire travailler les commerces.

07/08/2014

Il y a trente ans, la capitale aveyronnaise du rock était Livinhac

Rock in Livinhac -nb- ML-261085.jpgCes journées de mauvais temps incitent à faire un peu de rangement. Ça a été l’occasion de retrouver il y a quelques jours mes archives des concerts rock organisés à Livinhac avec le FoLiJeu dans les années 80.

C’est avec émotion que je m’y replonge chaque fois. Que de bons souvenirs et quel enthousiasme à cette époque pour que tout se passe pour le mieux, tant pour les musiciens que pour le public.

Et quels concerts ! Beaucoup de groupes bordelais de la bonne époque qui annonçaient déjà Noir Désir tels que Strychnine, Stilettos, Stalag, Gamine, Kid Pharaon

Du rythm’n blues avec les Stunners et Récup-verre en première partie (avec Eric Lareine), du punk-rock avec les Coronados et les anglais de Sting-Rays, du rock de Fumel avec les Ablettes et des tas de groupes toulousains et du coin.

nomads2.jpgEt l’écurie Closer avec la tournée des Nomads qui venaient de Suède et les rouennais de Fixed-up.

Et les grands groupes avec d’abord en juin 83, les Barracudas avec Chris Wilson. Ils étaient encore le 6 avril dernier à Toulouse

1985 a vu défiler les Calamités, les innoubliables Dogs et Paul Collins’Beat

paul-collins-beat.jpg 

 

 

 

 

 

Paul Collins's Beat at Livinhac (audio) :  allways got you on my mind    



 

En 1986, ce sont deux groupes suédois qui sont venus à Livinhac : les Sinners et les Shoutless, mais aussi les fabuleux Pretty Things avec Phil May et Dick Taylor (premier bassiste des Rolling-Stones ! ). Une vidéo de Daniel Dupont immortalise ce grand moment.


Et en 1987, un grand moment de l’histoire du rock avec Kid Pharaon et les groupes américains : les Lyres et les Fleshtones. Concert mémorable que Peter Zaremba compare à Dien Bien Phu.


 

En 1988, il y a eu un dernier concert auquel je n'ai malheureusement pas pu participer (je venais de reprendre le café La Cave à Decazeville) avec les Shtauss, les Thugs et le groupe australien les New Christs.

A signaler que la plupart de ces grands groupes tournent encore dans le monde entier.

Tous ces concerts créaient une émulation et c’est tout naturellement que le Bassin Decazevillois comptait à l’époque le plus d’intermittents du spectacle de l’Aveyron qui jouaient dans de nombreux groupes rock ou assuraient le côté technique.

Trente ans après, après une période difficile, le renouveau semble venir grâce à des musiciens locaux et aussi grâce au label Zumol. De nombreux petits groupes éclosent et si le manque de structures et de locaux de répétition est évident, l’espoir est dans la réalisation rapide du Pôle de Musique Actuelle qui devrait être situé au rez-de-parking de l’ancienne école Jean Macé, sous la médiathèque.

En 2014, le label rouennais Closer qui signait de nombreux groupes venant à Livinhac à l’époque renait de ses cendres et vient de sortir de nombreuses rééditions, mais aussi des enregistrements de groupes actuels. Closer vient de signer grâce à un musicien historique du Bassin Philippe Gilard le groupe local Radiocity-Shakers qui se produira par ailleurs le 29 août à Cransac.

Un grand merci à la presse locale de l’époque (certains exercent encore heureusement), aux fanzines dont le grand Nineteen de Toulouse et aux autres lieux de concerts mémorables dans le sud : Le Pied à l'Isle Jourdain, Le Heart Break Hotel à Sète, le Jalpa à Lisle-sur-Tarn...

 

jlc - rock-livinhac -couleur -web.jpgTrente ans après ces mémorables concerts rock, c’est en m’inspirant des photos de la presse locale de cette époque (voir photo en haut de note) que j’ai posé pour cet autoportrait.

Le blouson de cuir est d’origine.

Le rock n’est pas mort dans le Bassin !

Photos :

1 : Midi Libre

2 et 3 : inconnu

4 : jlc

Cliquez sur les photos pour les agrandir

Vidéos :

Pretty Things : Daniel Dupont

Fleshtones : Rock-Interviews.com - Montage : jlc

Audio Paul Collins'Beat : inconnu

10:27 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer |

Sarrans sans eau

sarrans-barrage.jpg

Petite visite hier dans le nord Aveyron. Je voulais voir à tout prix les paysages du lac de Sarrans sans eau. Je n’avais pas pu me déplacer pour voir la vidange totale de 1979 et je ne suis pas du tout sûr de pouvoir voir la prochaine.

C’est effectivement impressionnant.

Un des points de vue les plus intéressants est bien sûr le belvédère qui surplombe le barrage. On peut y deviner d’abord l’ampleur des travaux avec le déploiement de matériel et de véhicules mais aussi les nouvelles voies tracées dans le lac pour accéder à l’édifice.

La végétation a repris vie sur pratiquement l’ensemble de la zone inondée.

Cet ouvrage qui a maintenant tout juste 80 ans est un des pus important de France. Il a une puissance totale de 183 MW, soit l’équivalent des besoins en électricité d’une ville de plus de 100 000 habitants. A titre de comparaison, l'Aveyron a 278 000 habitants.

laussac-deveze.jpg

Je me suis rendu ensuite à la presqu’île de Laussac. Un lieu que j’adore depuis longtemps. Vous pouvez voir sur la photo ci-dessus la comparaison entre le lac à moitié plein (c’était en 2011) et hier vers La Devèze.

Lacustra.jpg

 

Le bateau-habitat Lacustra repose maintenant sur le sable.

 

 

 

Pont.jpgLa vidange laisse apparaitre certains vestiges comme des maisons, des murs, des ponts...

 

 

 

 

PRESQU'ILE LAUSSAC 2014.jpgPresqu'île de Laussac - Roger Serpantié -1955.jpgSur la photo à gauche vous pouvez comparer la vue de la Presqu’île de Laussac hier et celle à droite peinte par le peintre de Saint-Géniez Roger Serpantié en 1955. Ce tableau est par ailleurs visible à la mairie de Decazeville où il a été restauré dernièrement. A noter que la fiche du Ministère de la Culture nomme ce tableau propriété de l’Etat « Presqu’île de Lansac » et qu’elle situe ce paysage dans les Hautes-Pyrénées. Un rectificatif s’impose.

Compte tenu du monde que j’ai trouvé tant à Laussac, qu’à Sarrans, il semble que le tourisme n’ait pas trop à souffrir de cette vidange.

Plus d’informations sur la vidange de Sarrans et toutes les animations prévues à cet effet sur : http://www.sarrans-vidange2014.com

 

Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir   

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23/07/2014

Conseil municipal du 22 juillet – Quelques interventions

Nous avions donc hier soir un conseil municipal avec un ordre du jour peu chargé.

En préambule, Alain Alonso a lu un communiqué du maire :

" Confronté à des ennuis de santé, je suis dans l'obligation d'arrêter mes activités momentanément : le corps médical me demande d'observer une période de repos total et de faire des examens supplémentaires. Je souhaite reprendre mes fonctions début septembre 2014.
Mon 1er Adjoint, Mr Alonso, ainsi que tous les Adjoints, assurent efficacement avec toute l'Equipe des Elus municipaux la continuité des services à la population avec le concours du personnel municipal ; qu'ils en soient tous vivement remerciés. "

Au nom de l’opposition, Florence Bocquet a demandé à Alain Alonso de lui transmettre nos vœux de prompt rétablissement.

 

soufflantes ext.jpgGaelle Brenon a ensuite profité du point à l’ordre du jour de ce conseil municipal sur le Mausolée Cabrol pour vous poser une question plus générale sur l’inscription de certains bâtiments au titre de monuments historiques.

" Des contacts avaient été établis avant les élections avec l’architecte des Bâtiments de France afin de classer certains de nos bâtiments.

Cela devient urgent pour les Soufflantes. Il devient impératif de réaliser des travaux sur ce bâtiment si nous tenons à le conserver. Son inscription permettrait d’avoir un appui technique de spécialistes sur les conditions de sa préservation et d’accéder aux financements publics (DRAC, Département, Région) pour sa sauvegarde et sa valorisation. 

les soufflantes4 - copie.jpgMais le bâtiment des Soufflantes n’est pas le seul bâtiment patrimonial remarquable de notre ville à préserver et à valoriser.

Il y a aussi l’église Notre-Dame, la mairie avec la fresque d’Hector Espouy de la salle des Mariages, le Monument aux Morts, le Chevalement et diverses monuments et statues. 

Ma question est donc : où en sommes-nous de l’inscription au titre de monuments historiques de certains bâtiments de notre commune et de l’institution de périmètres adaptés  à ces monuments ? "

Alain Alonso a répondu que le dossier était suivi tant à la commune qu’à la communauté de commune, mais qu’un classement risquait de poser des problèmes pour de futurs aménagements autour des monuments classés.

Il me semble justement que les périmètres adaptés vont restreindre ses contraintes qui existaient à une certaine époque.

Quoi qu’il en soit, la sécurisation des Soufflantes est maintenant une urgence avant que ce site soit définitivement pillé et détruit par des irresponsables, mais aussi les intempéries. A moins que, comme la Modèlerie, certains aient décidé de s’en débarrasser.

 

Maison 29 rue Gambetta.jpgNous avons ensuite abordé le sujet de la vente d’une maison située au 29 rue Gambetta

Pour rappel, l’achat de cette maison avait fait l’objet d’un vif débat lors du conseil municipal du 25 juin 2013.

En préambule, j’ai dit que ce point posait la question de savoir quelle politique la ville allait suivre en matière d’urbanisme et d’habitat

Avec un constat : celui de la vente d’un certain nombre d’immeubles ces derniers mois dans les rues principales de notre ville (notamment lors de la dernière commission urbanisme de lundi dernier), sans connaître réellement les projets des acheteurs notamment sur les rénovations à venir :

o   Se réaliseront-elles dans de bonnes conditions, c’est-à-dire selon les normes actuelles de confort sanitaire et thermique, en lien notamment avec l’OPAH-RU de la CCDA ?

o   Ou seront-elles réalisées à la va vite, histoire de pourvoir louer rapidement des logements à bas coût ?

-  Les conséquences sont importantes pour tout le monde, locataires, riverains dont les commerçants, la mixité sociale dans notre ville…

-       Il y a aussi un risque de voir les locaux commerciaux disparaître dans les rues principales avec les rez-de-chaussée des immeubles aménagés en logements ou pire en garages à la place des commerces inoccupés. Ce serait préjudiciable pour les commerces restants du centre-ville. C’est d’ailleurs pour cela que nous avions adopté il y a quelques mois le droit de préemption sur les commerces. On peut éventuellement accepter des bureaux, des services…, mais des garages ne sont pas souhaitables me semble-t-il.

Pour les transactions de droit privé nous avons deux possibilités. Premièrement, préempter. C’est ce que nous avons fait pour certains immeubles ou propriétés stratégiques de notre ville, je pense notamment à la propriété Tourtonde (4 000 m2 en centre-ville), et que nous devrions continuer à faire sur certaines ventes d’immeubles stratégiques. Nous n’avons bien sûr pas les moyens de préempter sur toutes les ventes. Nous pouvons alors conseiller aux futurs acheteurs de se rapprocher des services urbanisme de la commune (aides pour les ravalements notamment) et de la communauté de communes pour les rénovations dans le cadre de l’OPAH-RU,

Il y a aussi l’espoir d’être retenu en novembre prochain parmi les communes éligibles au plan de revitalisation des centre-bourg piloté par l’ANAH et le ministère du Logement (AMI – Appel à Manifestation d’Intérêt). Il serait d’ailleurs peut-être prudent d’attendre le résultat de cette consultation avant de vendre une partie de notre patrimoine

Pour ce qui est de l’immeuble faisant l’objet de la délibération, nous aimerions avoir quelques précisions :

-       Comment l’acheteur s’est-il manifesté ?

-       Nous ne sommes pas totalement défavorables à la vente de certains immeubles de notre patrimoine à des privés mais nous aimerions avoir quelques assurances sur la qualité de la réhabilitation de cet immeuble situé dans une rue principale de notre ville. Pouvez-vous nous dire quels sont les projets précis de rénovation pour cet immeuble ?

Sur la première question : comment l’acheteur s’est-il manifesté ?

Réponse de C. Lacombe, adjoint à l’urbanisme : ayant appris que cette maison était à vendre, il s’est présenté au service urbanisme de la ville

Ma réponse : même si la vente à 15 000 euros représente une plus-value intéressante (acheté 9 500 euros, + 50% de plus value), je pense que pour la clarté de la vente, notamment pour éviter tout conflit d'intérêt éventuel et pour avoir la meilleure proposition (prix, mais aussi et surtout qualité de la rénovation…), nous devrions procéder par des annonces dans la presse locale comme le font d'autres collectivités en indiquant nos critères de choix.

Il serait aussi souhaitable de faire évaluer les offres d’achat par la commission urbanisme

Sur la seconde question : quels sont ses projets précis de rénovation pour cet immeuble ?

Réponse de C. Lacombe, adjoint à l’urbanisme : l’acquéreur n’a pas précisé quel serait le niveau de la rénovation.

Ma réponse : Pourquoi ne pas attendre et proposer plus tard un nouvel appel dans la presse en indiquant nos critères de choix. Le prix ne doit pas être le seul critère. Nous pouvons avoir une offre moins intéressante en prix mais plus audacieuse dans la rénovation.

Les réponses ne nous ont pas convaincus, la vente a été votée sans nos voix puisque nous nous sommes abstenus.

 

elu.jpgDernier point abordé, celui d’une motion de l’AMF (Associations des Maires de France) pour alerter solennellement les pouvoirs publics sur les conséquences de la baisse massive des dotations de l’Etat

Sur le fond, nous ne pouvons qu’être d’accord. Cette baisse des dotations entrainera inévitablement une baisse des dépenses des collectivités, notamment des investissements avec des conséquences économiques sur les entreprises locales et l’emploi.

Sur la forme, nous nous étonnons que cette motion fasse curieusement l’impasse de certains faits antérieurs au gouvernement actuel, mais qui ont eu de graves conséquences sur les finances des collectivités locales :

-       Il faut d’abord noter que les efforts disproportionnés demandés par l’Etat aux collectivités locales sont avant tout pour réduire une dette essentiellement réalisée par l’Etat lui même, particulièrement sous la présidence de Nicolas Sarkozy (600 milliards sur les 2 000 milliard de dette totale)

-       Il y a eu le gel des dotations des collectivités en 2011, toujours sous le quinquennat Sarkozy pour payer des cadeaux fiscaux inutiles comme le bouclier fiscal pour les plus riches, la baisse de la TVA sur la restauration ou l’exonération des heures supplémentaires par exemple. Qui dit gel, dit baisse des dotations, même avec une inflation faible.

-       Toujours sous l’époque Sarkozy, le transfert de certaines compétences aux collectivités locales sans les moyens financiers qui vont avec : vers les communes et EPCI, mais aussi vers les Régions et les Départements qui à leur tour baissent les aides vers les communes et EPCI

-       Réforme de la Taxe Professionnelle qui a amputé les budgets des communes et EPCI ou tout au moins amputée la part de progressivité de cette TP

Je ne me souviens pas que nous ayons eu à cette époque des motions à soumettre en conseil municipal de la part de l’AMF.

Mais que penser de ces associations corporatistes comme l’AMF, dirigés par des cumulards notoires souvent déconnectés des citoyens, qui votent les Lois de Finance contenant le gel ou la baisse des dotations pour les collectivités locales lorsqu’ils sont à l’Assemblée Nationale ou au Sénat et rouspètent contre lorsqu’ils rentrent dans leurs mairies.

Si sur le fond nous ne pouvons qu'être d’accord et sommes bien sûr opposés à la baisse des dotations, nous ne pouvons participer à une motion orientée qui dans son historique fait l’impasse de tous les mauvais coups portés aux finances des collectivités locales ces dernières années.

Nous nous sommes donc abstenus

Photos : jlc creative commons -88x31.png

09/07/2014

Depuis avril, avec la droite dans les municipalités, la bagnole revient encombrer et polluer les centres villes

J’ai évoqué dans la note précédente le plan de circulation de Decazeville présenté par la nouvelle municipalité qui donnait une place encore plus importante à la voiture en centre-ville.

Ce plan de circulation découle de plus d’un diagnostic erroné car il est basé sur l’idée qu’il y avait plus de voies pour sortir du centre-ville de Decazeville que pour y entrer. Le plan ci-dessous montre le contraire. 

DKZ - Entrées et sorties.png

Je ne suis pas fondamentalement défavorable au sens unique dans le haut de la rue Cayrade, mais dans ce cas, c'est pour laisser plus de place aux piétons et aux modes doux en général. A l’expérimentation en sens unique proposé par la majorité, je préfèrerai l’expérimentation en double sens avec stationnement en alternance afin de ralentir la vitesse et d’éviter de faire de grands détours (voir le plan ci-dessous)

Rue Cayrade amont - projet double sens.jpg

De plus, mettre la rue du Maréchal Foch en double sens est pour moi inutile car la nouvelle entrée sur la zone du Centre après le giratoire Jean Jaurès fait office d’entrée directe dans le centre-ville et est parallèle à la rue du Maréchal Joffre. Cette rue doit donc rester à sens unique avec double sens cyclable.

Mais la première des actions à mettre en place à Decazeville, c’est la zone bleue pour réguler le stationnement en centre-ville. On ne peut pratiquement plus stationner dans les rues du centre-ville car toutes les places sont occupées par les résidents et les pendulaires (personnes travaillant dans les commerces, administrations, services…). La zone bleue, c’est une urgence à Decazeville ! Elle aurait du être mise en place dès le premier juin !

 

Mais Decazeville n’est malheureusement pas la seule ville passée à droite où l’on veut remettre les voitures en centre-ville.

Sur Toulouse, alors que la circulation sur le périphérique stagne et que la circulation en centre-ville baisse grâce à la politique des transports de la municipalité précédente dans laquelle les Verts s’étaient fortement impliqués, le nouveau maire décide de faire marche arrière et de pénaliser les transports collectifs.

TTRAM 1 - copie.jpgLa SMTC, le syndicat mixte qui gère le réseau de transports de Toulouse a décidé aujourd'hui d’augmenter les tarifs des abonnés argumentant sur la hausse certes préjudiciable de la TVA de 7 à 10% depuis le 1er janvier de cette année. Les Verts toulousains se sont bien sûr opposés à cette augmentation injuste des tarifs des abonnés. Il s’agit bien là aussi d’un choix politique puisque dans le même temps, Montpellier baisse son prix du ticket à 1 euro (1,60 à Toulouse actuellement) pour gagner de nouveaux usagers.

Mais ce n’est pas tout. La nouvelle municipalité veut favoriser la circulation automobile et pénaliser les bus en donnant aux voitures le droit de circuler sur toute la voie multimodale du Sud-Est (LMSE) qui relie Ramonville à Saint-Orens sur 5 km, jusque là réservée aux bus, piétons et cyclistes.

Et pour couronner le tout, Jean-Luc Moudenc veut supprimer la prime accordée à l’achat de vélos à assistance électrique qui avait permis à de nombreux toulousains de se remettre au vélo, notamment les plus âgés. De quoi faire réagir mes collègues élus à Toulouse et à Toulouse Métropole.

A Thionville, c’est la maire UMP qui supprime des pistes cyclables au profit de la circulation automobile.

A Angers, la nouvelle municipalité augmente le ticket de transports collectifs de 2,8% et offre par contre la première heure de stationnement aux voitures (manque à gagner de 500 000 euros). Comble du cynisme, ce sont donc les usagers des transports collectifs qui vont payer le stationnement des voitures.

Espalion - La zone bleue voit rouge - copie.jpgPour terminer cet inventaire, revenons en Aveyron où Espalion a décidé de supprimer la zone bleue et fait face depuis au mécontentement des commerçants (voir article ci-contre).

 

La FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports) dresse dans le dernier numéro de sa revue FNAUT Infos, un inventaire sidérant des premières dispositions prises par des municipalités de droite, mais pas seulement, en matière de mobilité : arrêt des projets de transports collectifs en site propre, réintroduction de la voiture sur des voies consacrées aux bus, suppression de voies cyclables, aménagements de parkings en centre-ville, stationnement gratuit partiel... On revient aux années 60, sous Pompidou !

Après les élections municipales - Pas de tramways, des parkings - FNAUT Infos -0714.pdf

Sur ce thème, lire aussi l'article d'Olivier Razemon, spécialiste des transports et de la mobilité, sur son blog du Monde : Ces nouveaux maires qui réintroduisent la voiture en ville 

Nous sommes donc bien dans une vision politique dogmatique rétrograde voulant favoriser la voiture en ville au détriment des transports collectifs et des modes actifs, vision politique il faut bien le constater, majoritairement poussée par des élus de droite.

Alors que les pics de pollutions dus aux rejets des véhicules, notamment de particules des diesels, se multiplient dans les grandes villes mais pas seulement, avec les effets dramatiques sur la santé que l’on connaît, alors que les menaces dues au réchauffement climatique se font de plus en plus réelles, alors que de plus en plus de personnes ne peuvent plus ou ne veulent plus utiliser une voiture, ces élus là remettent en selle des idées du siècle dernier.

Cliquez sur les plans et les photos pour les agrandir

Photo 1 : Plan entrées et sorties Decazeville : jlc

Photo 2 : Plan rue Cayrade : mairie de Decazeville

Photo 3 : Tram T1 Toulouse : jlc

Photo 4 : Article de Centre-Presse