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30/11/2017

Decazeville et le Bassin ne doivent plus accueillir de cirques avec des animaux sauvages

Ce n’est pas la première fois que je demande que Decazeville n’accueille plus de cirques avec des animaux sauvages.

Je m’étais d’ailleurs exprimé sur ce sujet en conseil municipal il y a environ un an. 

Non admission des cirques avec animaux sauvages - J-L Calmettes.jpg

29 pays dans le monde interdisent les cirques avec animaux dont 19 dans la seule Union Européenne. En France, une soixantaine de communes ont pris des arrêtés pour interdire ces cirques, mais surtout, beaucoup refusent désormais l’accès aux cirques sur leurs espaces publics sous des prétextes futiles et divers, ne voulant hypocritement vexer personne.

Qu’attendent les communes du Bassin pour ne plus accueillir ces cirques et proposer au contraire des spectacles de qualité de cirque contemporain ? Certes, cela ne coûte pas cher aux collectivités d’accueillir des cirques avec animaux, mais ces communes montrent une image rétrograde, sans compassion pour les animaux.

cirques-millau-decazeville.png

Millau, qui n’accueillera pas le cirque Amar, propose par exemple un spectacle de cirque contemporain : Casus Circus. Des tas de compagnies de cirque contemporain ne demandent qu’à montrer leurs spectacles.

Mais il existe aussi des cirques traditionnels qui n’ont pas de numéros avec des animaux et qui n’ont pas de ménageries.

Soit les cirques évoluent en supprimant les spectacles avec animaux et les ménageries, et certains heureusement l’ont compris, soit ils mourront.

 

Mise à jour - 17h08

Decazeville n’existe plus, la ville est devenue Amarville !

 

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Treize jours avant la première représentation, les panneaux d’abribus et autres “sucettes“ municipaux ont été réquisitionnés. Réservés normalement à des animations culturelles de la ville, la mairie a semble-t-il décidé de tout laisser à Amar. Il faut aussi dire que depuis 2014, la programmation culturelle de la ville, puis de la communauté de communes, est réduite à peau de chagrin et que ces panneaux sont malheureusement souvent libres.

Les panneaux municipaux réservés normalement à l’affichage des associations et à l’affichage d’opinion sont aussi bariolés entièrement aux couleurs d’Amar.

Les kakémonos et autres matériels publicitaires ne vont pas tarder à envahir les mats d’éclairage public et autres lieux de la commune et des communes environnantes.

Encore treize jours à vivre ce cauchemar

Souhaitons qu’une prochaine municipalité courageuse arrête cet enfer pour les animaux et pour les habitants du Bassin.

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Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Photos : ilc - Licence Creative Commons

Articles de presse de Centre-Presse

 

09/11/2017

Inauguration du parc photovoltaïque de la Découverte : opération de « greenwashing » de Decazeville Communauté

photovoltaique-decouverte2-160317.jpg

Depuis la genèse de ce projet de parc photovoltaïque jusqu’à sa réalisation, en passant par le choix de l’entreprise, l’enquête publique et les divers permis de construire ou de défrichement… on peut vraiment dire que ce projet a cumulé les atteintes à l’environnement et les entraves à la participation citoyenne.

Passons rapidement sur le fait d’avoir cédé ce projet à une entreprise privée au lieu de le gérer directement en créant une SCIC ou une SEM avec la participations des collectivités locales et des citoyens qui l’auraient souhaité, comme cela se fait maintenant de plus en plus. Nous aurions alors été la première collectivité de l’Aveyron a engager cette démarche innovante. La ville de Carmaux a choisi de créer une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) pour créer des projets d’énergies renouvelables. Rappelons que Carmaux a également repris le Salon Eco-Energies que la communauté de communes Decazeville-Aubin (CCDA) a lamentablement abandonné.

Cette possibilité de parc coopératif ou participatif a été évacuée rapidement à mon grand regret au sein de la commission créée pour travailler sur le projet du parc photovoltaïque.

Comme a été décidé, à l’initiative du président de la communauté de communes et contre l’avis de la commission et du bureau d’études chargé par la CCDA d’accompagner ce projet, le choix de l’entreprise retenue pour construire ce parc. Pourtant, la commission et le bureau d’études avaient choisi le mieux disant selon des critères bien définis dans l’appel d’offre. Les explications alambiquées du président de la communauté de communes ne m’ont bien sûr pas convaincu. L’entreprise évincée arbitrairement par le président de la communauté de communes, car elle ne lui semblait pas “assez solide“ financièrement, vient d’être rachetée par Direct Energie pour 344 millions d’euros.

Passons sur l’enquête publique qui n’a pas servi à grand chose puisque des permis de construire se sont succédés à la suite, modifiant complètement ce projet, le dernier datant de début 2017… une fois le projet pratiquement installé.

Photovoltaique-deboisement.jpgCertaines zones d’implantation qui ne gênaient personnes ont été supprimées (la zone sur le terril de Palayret par exemple) et d’autres ont été étendues, sacrifiant des forêts plantées il y a une vingtaine d’années et supprimant, à l’initiative de la communauté de communes, des chemins très fréquentés par les promeneurs et les randonneurs malgré mes interventions et celle de l’Association de Sauvegarde et de Gestion de l’Environnement d’Aubin.

Tout cela avec le désintérêt et l’atonie des élus decazevillois pourtant alertés en conseil municipal.

Disons le tout clair, le Parc intercommunal a été massacré par ce projet. 

Mais ce n’est pas tout.


photovoltaïque-ladecouverte-panneau-chantier.jpgOn peut également dire que le volet social et économique a été complètement oublié dans ce dossier. C’était pourtant un point important de ce projet. Alors que l’on nous avait promis lors de la phase du choix de l’entreprise retenue pour porter ce projet que certaines entreprises du Bassin pourraient participer à sa construction, cela n’a malheureusement pas été le cas. Il suffit de regarder le panneau de chantier. Pas une seule entreprise du Bassin. Non pas que nous n’ayons pas sur le Bassin d’entreprises à même de réaliser certains travaux, mais le choix de Valeco était visiblement de réaliser des économies, notamment sur la main d’œuvre, et de travailler avec des entreprises avec qui elle a sûrement l’habitude de travailler. Fussent-elles espagnoles, polonaises ou d’autres entreprises avec des travailleurs détachés payés au rabais.

Je ne vais épiloguer sur le volet pédagogique qu’aurait pu apporter ce parc. Il va être réduit un minimum.

Certains, lors de l’inauguration de ce parc, vont sûrement vanter les retombées économiques de ce parc. Mais elles seront minimes et il y avait surtout beaucoup mieux à faire.

Il faudra bien tirer un bilan de la conduite de ce projet par la communauté de communes, mais aussi par la mairie de Decazeville qui ne s’est pas montré des plus actives dans ce dossier. Visiblement, la mairie préfère le jet ski sur le lac ou les motos sur les pentes pour le parc intercommunal.

Malheureusement, les élus locaux semblent prendre les mêmes mauvaises méthodes pour imposer le projet Solena à Viviez et Aubin.

Sauf que là, la résistance des habitants s’organise. Comme elle s’organise contre la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères)

agenda 21 -Cransac3.jpgIl serait peut-être temps pour ces élus de tout arrêter et de revenir à un vrai dialogue avec les habitants tel qu’il avait été par exemple installé pour la construction de l’Agenda 21 du Bassin. Il est vrai que c’était à une autre époque... et avec d’autres élus.

 

La nature, plus forte que la bêtise et la cupidité ?

serapias-nauquière-0517.jpgJe me suis rendu au printemps dernier sur le plateau de Nauquière pour voir si les orchidées que j’avais répertoriées avant la construction du parc photovoltaïque étaient encore là.

Certaines y étaient, malgré le trou réalisé pour la pose d’un poteau accrochant le grillage cernant le parc et le passage des engins de travaux publics. D’autres ont disparu.

 

Et les chemins ?

La communauté de communes avait demandé à Valeco d’englober des chemins dans son projet afin de “ ne plus avoir à les entretenir “.

Ces chemins étaient pourtant fréquentés par des randonneurs, mais aussi par les touristes et des promeneurs habitant notamment Combes. Le chemin venant de Combes permettaient de se rendre au belvédère au dessus de Decazeville et était facilement accessible pour les personnes à mobilité réduite.

Ce n’est malheureusement plus le cas.

chemin de contrebandier - la découverte .jpgLa communauté de communes semble prendre conscience de ce problème et est en train d’essayer de recréer des chemins pour palier à son erreur.

Nous verrons bien à la fin, mais pour l’instant, ce nouveau chemin ressemble plus à un chemin de « contrebandier » qu’à une véritable voie accessible à tous, notamment pour les personnes à mobilité réduite, tel qu’il était il y a encore quelques mois.

 

Heureusement, il existe des territoires où les élus ont tout compris et favorisent des projets citoyens :

Céléwatt -Créons ensemble une grappe de parcs solaires.jpgLors des Rencontres TEPOS à Figeac en septembre dernier, j’ai apporté ma petite pierre à un projet citoyen intéressant en prenant des parts sociales dans la SCIC Céléwatt. Cette société coopérative a pour projet l’installation d’un parc photovoltaïque citoyen dans la vallée du Célé à Brengues.

Brengues.jpgLa Région Occitanie aide ce projet. Lors du Salon Energaïa 2016 à Montpellier, sa vice présidente chargée de la transition écologique et énergétique, Agnès Langevine, appelait de ses vœux le développement d’une démocratie énergétique : « Nous allons passer d’une époque avec des grands opérateurs qui repéraient des gisements, venaient démarcher des élus avec une population qui souvent subissait ces grands projets, à l’inverse : des projets d’abord portés par les citoyens et les communes pour qu’elles retrouvent la main sur leur indépendance énergétique et que cela crée de l’emploi ».

Tout est dit.

Enercoop Midi-Pyrénées, dont je suis client et sociétaire est aussi partenaire de ce projet à Brengues, projet que vous pouvez vous aussi rejoindre en devenant sociétaire.

Voilà un projet dont j’irai avec plaisir à l’inauguration.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Toutes les photos sont de jlc (licence creative commons), sauf Celéwat (site internet de l'association, et photo de Brengues (DDM)

05/11/2017

Essor du vélo dans nos villes et sécurité routière

Sens interdit, sauf cycliste-A4.jpg

Le Cerema, Centre d’Etudes et d’expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement, est un établissement public à caractère administratif (EPA) sous la tutelle conjointe du ministère de la Cohésion des Territoires et du ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.

Il est un centre de ressource indispensable pour les collectivités locales et leurs élus. Il participe également à la formation des professionnels, des élus, des associations dans les nombreux domaines dont il s’occupe. C’est notamment le cas pour tout ce qui touche à la mobilité tant des personnes que des marchandises.

Je participe régulièrement depuis des années aux journées d’échanges que le Cerema organise dans tout le grand sud-ouest dans le cadre de « Une voirie pour tous ». Ces journées sont très riches. Elles permettent de faire un point sur la législation qui évolue en permanence dans ce domaine et sur les pratiques qui évoluent également, suivant notamment cette législation, mais allant parfois au delà, la loi mettant parfois du temps à rejoindre la pratique.  

Le Cerema vient d’éditer une série de fiches téléchargeables concernant l’évolution du code de la route en faveur des piétons et des cyclistes.

Certaines me semblent importantes pour nos petites villes et bourgs aveyronnais. Faciliter les déplacements des piétons et des cyclistes devrait être au cœur des politiques de mobilité de nos territoires.

D’autant plus que certains aménagements pour un meilleur partage de la voirie et des espaces publics entre tous les usagers ne demandent pas beaucoup d’investissements financiers.

Les fiches sur le double sens cyclable, la zone de rencontre, la zone 30 ont retenu toute mon attention, parce que ces aménagements constituent le minimum pour une circulation apaisée dans nos centres villes et centres bourgs et peuvent éviter de nombreux accidents.

Ces aménagements ont aussi bien sûr un impact positif sur la qualité de vie en matière notamment d’environnement sonore et de qualité de l’air.

La révision du Plan Global de Déplacements et du Schéma des Modes Actifs sur le territoire de Decazeville Communauté est une chance pour intégrer ces nouvelles recommandations du code de la route.

Alors, on s’y lance sur le Bassin ?

 

Plus de villes cyclables :

barometre-villes-cyclables.jpg

Amis cyclistes du Bassin, vous pouvez toujours répondre à ce questionnaire sur le baromètre des villes cyclables pour exprimer votre avis sur la cyclabilité de nos villes, notamment Decazeville. Déjà cinq personnes du Bassin ont répondu à ce questionnaire. Rejoignez-les en répondant à votre tour à ce questionnaire.

 

Rue Cayrade : toujours la vitesse !

Encore une sortie de route rue Cayrade.jpeg

Une nouvelle sortie de route s’est déroulée avant hier dans la rue Cayrade, au même endroit que les deux précédentes. Sans vouloir remettre en cause la bonne volonté des services de l’Etat et de la police nationale qui ont fait dernièrement une opération de sensibilisation par des contrôles de vitesse, la solution ne viendra que par des aménagements obligeant à réduire la vitesse et dans un meilleur partage de la voirie par tous les usagers de cette rue. Le code de la route le recommande : la voirie sur cette zone doit être aménagée de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable.

Cette rue mise en double sens cyclable éviterait des grands détours aux cyclistes et obligerait les voitures à adopter un comportement prudent et respectueux des autres usagers, notamment les plus vulnérables, piétons et cyclistes. Son aménagement en zone de rencontre me semble aussi indispensable tant pour la sécurité routière que pour l’essor de la fréquentation commerciale et la qualité de vie dans cette rue.

Zone de rencontre - Piétons d'abord-A4.jpg

Zones 30,  - des rues plus sûres et un cadre de vie plus agréables.jpg

Photos :

- 3 fiches du Cerema

- Article de La Dépêche du Midi du 4 novembre 2017

- Baromètre des villes cyclables - ©FUB

03/11/2017

Encore les déchets ménagers au conseil municipal hier soir

Le rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de la gestion des déchets de la communauté de communes était à l'ordre du jour du conseil municipal d'hier soir.

Vous avez ci-dessous mon intervention :

 

Quels points importants ressortent de ce rapport ? :

  • Pas de réelle volonté pour aller vers une gestion responsable et dynamique d’une baisse de la production de déchets sur le territoire de la communauté de communes
  • C’est hélas malheureusement aussi le cas pour les élus aveyronnais délégués au SYDOM
  • Une politique de prévention des déchets sans moyens financiers (graphique p 27).

dépenses fonctionnement et prévention.jpg

  • On se contente donc d’une gestion purement comptable avec une vision à court terme.

 

Plus généralement, la communauté de communes n’a semble-t-il pas pris conscience des efforts que nous allons devoir accomplir pour répondre aux obligations qu’impose la Loi de Transition Energétique et Croissance Verte (TE&CV) en matière de déchets.

Malheureusement, et c’est encore plus grave, le SYDOM 12 ne semble pas attentif à ces obligations, s’entêtant dans un plan départemental aujourd’hui obsolète, à cause notamment de la Loi de TE&CV et de la Loi Notre qui lui a retiré la compétence de planification au profit de la Région, ou préférant s’entêter dans un projet qui ne fonctionne nulle part (projet Solena).

LOI TE&CV - OBJECTIFS DÉCHETS.jpg

Je vous rappelle les objectifs de la Loi de TE&CV, parce qu’ils sont importants et que le temps qui nous est laissé pour y arriver est très court :

  • Baisse de 10% de la production de déchets en 2020 par rapport à 2010
  • Recyclage de 55% des déchets en 2020, de 65% en 2025 par rapport à 2010
  • Réduction de 30% des quantités de déchets mis en décharge en 2020, de 50% en 2025 par rapport à 2010

Le graphique présenté ci-dessous permet de voir l’état où nous en sommes actuellement sur la communauté de communes et les objectifs que nous devons atteindre au regard de la Loi de TE&CV. Ce graphique a été réalisé grâce aux données contenues dans le rapport de la communauté de communes et comprend les deux anciennes communautés de communes (CCDA et Vallée du Lot) aujourd'hui réunies.

Graphique DC - Loi TE&CV.png

Nous sommes donc encore très loin d’y arriver, tant sur la communauté de communes qu’en Aveyron.

Pire, la communauté de communes donne un mauvais signe.

Le passage de REOM (Redevance d'Enlèvement des Ordures Ménagères) en TEOM (Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères) au premier janvier de cette année est incompréhensible et injuste.

Il fallait au contraire aller vers la redevance incitative. D’ailleurs, c’était la stratégie choisie jusqu’en 2016 avant que la communauté de communes y renonce, prétextant le coût financier pour la mettre en place.

Autant dire de suite que je ne suis pas sûr que le document de la communauté de communes distribué dernièrement dans les boites à lettres calme les protestations des personnes qui critiquent à juste titre le passage en TEOM.

 

La redevance incitative permet de responsabiliser les habitants, de réduire considérablement le volume et le poids des déchets à collecter et à traiter, et produit en conséquence une baisse de la facture des foyers.

De plus en plus de collectivités optent pour ce financement, et les résultats sont au rendez-vous.

L’Etat des lieux réalisé en région Nouvelle Aquitaine dans le cadre de la réalisation de son futur plan régional donne les résultats chiffrés pour les collectivités ayant instauré la redevance incitative :

  • La redevance incitative concerne en Nouvelle Aquitaine une population de 191 298 personnes, soit une population un peu en dessous du département de l’Aveyron.
  • Les performances de collecte avant et après la mise en place de la redevance incitative font apparaître une baisse moyenne de 36% des OMR.
  • Cela a bien sûr une répercussion sur le coût de financement par habitant qui est inférieur entre 20 et 30% par rapport aux financements classiques.

 

Redevance incitative nouvelle aquitaine.jpg

La Région Occitanie et l’ADEME ont lancé il y a quelques mois un Appel à Projet pour la mise en place de la redevance incitative. Les aides sont importantes :

  • Aide forfaire de l’ADEME sur 4 ans pour aider à la mise en place
  • Aide importante à l’investissement
  • Aide supplémentaire si la collectivité y souscrit avant mai 2018

Ces aides n’existeront plus par la suite et la redevance incitative sera obligatoire dans quelques années.

 

Que faire pour la gestion de nos déchets afin d’atteindre le objectifs de la Loi de TE&CV ? :

  • Instaurer la redevance incitative sur notre territoire dès le 1er janvier 2019. Cela nous laisse plus d’une année pour préparer le dossier, choisir le matériel, l’installer dans les foyers du Bassin, réorganiser les collectes, informer, sensibiliser les habitants…
  • Engager notre territoire dans une dynamique réellement « zéro déchet, zéro gaspillage », comme de nombreuses autres collectivités s’y sont engagées.
  • Mettre en place, en même temps si cela est possible, la collecte des biodéchets dans les centres villes des communes urbaines et augmenter l’usage du compostage individuel et collectif ailleurs,
  • favoriser l’essor de petites entreprises (secteur Économie Sociale et Solidaire ou privés) pour le recyclage, la réparation, la remise sur le marché d’objets… (Regain à Figeac, depuis leur déménagement, c’est maintenant une trentaine emplois, de plus en plus qualifiés)
  • Sensibiliser sur de nouvelles pratiques d’achat produisant moins de déchets, sur le gaspillage alimentaire…

 

Enfin pour terminer, je dois rajouter que je suis excédé par les pressions sur les élus du président de la communauté de communes pour imposer le projet Solena.

Si on peut comprendre que les responsables de cette entreprise ait été invités à présenter leur projet en commission « économie » de la CCDA il y a quelques mois, il est inadmissible qu’il impose ces mêmes personnes en commission environnement prochainement… ou dans d’autres collectivités. Il devrait plutôt rencontrer la population qui lui dirait ce qu’elle pense de ce projet. S’il ne le fait pas, qu’il ne s’étonne pas que la population vienne le rencontrer là ou il se trouvera.

Avec le SYDOM 12, il ferait mieux à minima de geler ce projet inscrit dans un plan départemental qui est totalement obsolète et d’attendre le rendu du futur plan régional qui devrait voir le jour fin 2018 ou début 2019

D’autant plus que l’état des lieux de ce plan régional présenté publiquement le 27 avril dernier laisse apparaître une suffisance dans les moyens stockage des déchets en Occitanie jusqu’en 2025.

Il n’y a donc pas le feu, d’autant plus que les objectifs fixés par la Loi de TE&CV vont considérablement réduire la quantité de déchets à collecter et à traiter dans les années à venir... pour peu que les collectivités y mettent de la bonne volonté.

21/09/2017

Le vélo n’est vraiment pas le bienvenu à Decazeville

vélo accroché.jpgLors du conseil municipal d’hier soir, un point me concernant figurait dans les décisions prises en délégation par M. le maire. Il s’agissait de défendre les intérêts de la commune d’ester en justice contre moi-même.

J’ai donc pris la parole pour apporter des précisions sur ce point, mais j’ai malheureusement été fréquemment interrompu par le maire lui-même qui souhaitait que je cesse. J’ai pu mesurer que la méconnaissance des élus majoritaires sur la réglementation et les usages de la bicyclette en ville était abyssale. Pour tout dire, elle est avant tout dogmatique, la plupart des élus considérant le vélo tout juste comme une activité de loisir et souhaitant laisser à la bagnole toute la place de l’espace public de notre ville. Ils ont juste 30 ans de retard !

 

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DSC courbe cerema.jpgLa loi a fortement évolué depuis 2014 en faveur des mobilités actives (que l’on appelait “mobilités douces“ il y a peu) et plus généralement en faveur d’un partage des espaces publics par tous les usagers : 

  • Plan d’Actions pour les Mobilités Actives (PAMA) en avril 2014
    • Partager l’espace public et sécuriser les modes actifs
    • Valoriser les enjeux économiques et sanitaires de la pratique du vélo
  • Décret 2015/808 du 15 juillet 2015:
    • Application réglementaire des mesures du PAMA avec de nombreuses mesures visant notamment l’amélioration des cheminements piétons et cyclistes, l’extension des ZCA (Zones de Circulations Apaisées)…
    • Ce décret pose le principe du double-sens cyclable pour les cyclistes comme étant la règle sur les voies à sens unique limitées à 30 Km/h, et moins. Certes, une dérogation à cette règle peut être appliquée, mais elle doit être dûment circonstanciée par l’autorité investie du pouvoir de police
  • L’Arrêté du 23 septembre 2015 relatif à la modification de la signalisation routière en vue de favoriser les mobilités actives vient compléter les mesures du décret 2015/808.

 

Depuis 2016, ces mesures ont eu un réel effet positif sur la fréquentation des cyclistes dans les villes qui ont mis en place des aménagements pour satisfaire ces mesures réglementaires. Elles ont également eu un effet positif dans l’apaisement de la circulation et l’amélioration de la sécurité routière.

J’étais encore la semaine passée à Tarbes pour une rencontre organisée par le Cerema dont le thème était : petits bourgs, villes moyennes, écoquartiers, comment apaiser la circulation et favoriser le partage de la voirie. J’ai pu apprécier par les réalisations concrètes en Midi-Pyrénées présentées ce jour là, les bienfaits d’une telle politique de mobilité, tant pour la sécurité routière, que pour l’activité des commerces ou l’amélioration du cadre de vie des riverains.

Madame la Ministre des Transports a encore redit hier lors du lancement des Assises de la Mobilité qu’il fallait encourager les mobilités actives.

 

Concernant cette procédure, j’ai pour ma part tout fait pour l’éviter :

Depuis la publication du Décret 2015/808 du 8 juillet 2015, j’ai informé plusieurs fois la commission urbanisme de la commune sur l’obligation de s’y conformer, notamment pour la généralisation des doubles sens cyclables dans les rues à sens unique à 30 Km/h et moins.

 

J’ai envoyé le 12 janvier 2016 un courrier à M. le Maire détaillant ce décret applicable le 1er janvier 2016 et ses conséquences pratiques sur certaines rues de Decazeville. Dans ce courrier, je proposais également mes services pour étudier avec M. le maire, ses adjoints et les services techniques de la ville les conditions pour appliquer concrètement ce décret sur ces rues.

 

arrete dkz.jpgLe 18 février 2016 vous avez pris un arrêté municipal d’interdiction de circulation des vélos en double sens dans les rues Cayrade (de la place Wilson et la rue du Maréchal Foch) et dans la rue du 4 Septembre (pourtant proposé dans le Schéma des Modes Doux du Bassin en 2010).

 

Ayant épuisé les méthodes gracieuses pour vous inviter à appliquer ce décret, j’ai donc saisi en tant que cycliste decazevillois le Tribunal Administratif de Toulouse le 11 avril 2016.

commerces et vélos.jpgMon but n’était bien sûr pas de me lancer dans une procédure, mais de vous démontrer avec ma requête, que l’application de ce Décret dans ces rues ne pénalisait absolument personne, n’était absolument pas dangereuse et qu’elle contribuait au contraire à favoriser une circulation apaisée dans ces rues, à améliorer la sécurité routière et à participer à l’essor des commerces en centre ville comme le démontre de nombreux exemples maintenant. Je précise que cela fait maintenant neuf ans que les doubles sens cyclables sont la règle dans les rues à sens unique en zones 30 avec la satisfaction de tout le monde et que l’accidentologie générale est plutôt en baisse dans ces rues, y compris pour les cyclistes alors que la circulation de ceux-ci a très fortement augmenté.

 

Un accident récent rue Cayrade basse, qui aurait pu avoir des conséquences graves, a soulevé le problème de la vitesse excessive des véhicules motorisés dans cette rue, notamment la nuit.

Je rappellerai juste que l’article R110-2 du Code de la Route précise que “ pour les zones à 30 Km/h, l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable “.

Un radar pédagogique ne sert pas directement à ralentir la vitesse. C'est juste un élément d'information et de prévention.

Les commerçants demandent que l’on réduise la vitesse sur cette portion de rue par des aménagements. Ils ont tout à fait raison. Il faut des aménagements pour ralentir la vitesse des véhicules : coussins berlinois, surélévation, rétrécissement ponctuel… Mais un double sens cyclable contribuerait en plus à un meilleur apaisement de la circulation. Toutes les études vont dans ce sens.

 

Je ne fais bien sûr pas une affaire personnelle de cette procédure, bien que je vais la supporter financièrement tout seul, sans argent public. Je souhaite avant tout faire connaître et faire appliquer les droits des usagers du vélo et l’obligation qu’ont les collectivités à les considérer, notamment la ville de Decazeville.

 

rue cayrade - détour obligé de 600 à 800 mètres.jpgVous prétendez défendre les intérêts de notre commune. Je ne suis pas sûr que votre arrêté d’interdiction des cyclistes dans certaines rues de Decazeville contribue au rayonnement, au dynamisme et la modernité de notre ville.

Bien au contraire.

 

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A la suite de mon intervention, M. Le maire s'est vanté d'avoir déjà gagné au Tribunal Administratif.

Il a certes gagné une première partie, mais pas glorieusement puisque c'est mon intérêt à agir qu'il a contesté par l'intermédiaire de son avocat.

Il n'y a donc pas eu encore un jugement sur le fond, c’est à dire sur le fait de savoir si les doubles sens cyclables sont réglementaires et souhaitables à Decazeville.

Le fait de contester mon intérêt à agir vise évidemment à éviter un avis du Tribunal Administratif qui me serait favorable sur le fond, mais aussi à me décourager de poursuivre cette affaire par fatigue ou par manque de moyens financier car j'engage mes ressources personnelles pendant que lui se sert de l'argent des contribuables decazevillois.

DSC - Schéma certu - Guide pour la mise en place de double sens cyclable.jpgMalheureusement pour lui, je suis avant tout un militant écologiste et un militant de la cause cyclable et j'ai bien sûr fait une requête en appel auprès de la Cour Administrative d'appel de Bordeaux à l'encontre de l'ordonnance du Tribunal Administratif de Toulouse.

 

Et puis il y a eu aussi la phrase habituelle du maire pour essayer de me déstabiliser : pourquoi ne l'avez-vous pas fait lorsque vous étiez aux affaires ? Et il y a bien sûr ma réponse habituelle : vous devez tout de même vous souvenir que je n'ai jamais été maire de Decazeville. J'avais maintes fois insisté en réunions préparatoires pour l'aménagement de cette rue sur la prise en  compte de la protection des usagers vulnérables, piétons, cyclistes et PMR. J'avais même déjà proposé la création d'une zone de rencontre sur ce tronçon de rue. Malheureusement, je n'ai pas été suivi. J'ai tenu également à préciser que les évolutions réglementaires pour faciliter le partage de la voirie datent de 2014, année où M. le Maire est entré en responsabilité. 

Un collègue de la majorité est revenu sur la dangerosité de créer un double sens cyclable sur une voirie si “étroite“. J'ai répondu que 3,50 m n'est pas une voirie étroite et que dans beaucoup de villes où ces aménagements sont en place, la voirie est beaucoup moins large et tout se passe très bien. Il faut juste sortir un peu de Decazeville pour voir ce qui se passe ailleurs sans problèmes.

En fait, ceux qui ne veulent pas ces aménagements, ce sont les conducteurs de bagnoles qui n'ont jamais fait de vélo ou si peu, et qui ne veulent pas céder un pouce de leurs privilèges.

Et bien non ! La voirie appartient à tout le monde !

 

M. le Maire a toujours la possibilité de stopper la procédure au Tribunal Administratif quand il le veut en prenant un autre Arrêté autorisant les doubles sens cyclables et en créant les aménagements nécessaires pour les cyclistes à Decazeville.

Quoi qu’il en soit, il ne sortira pas grandi de cette procédure. Il restera de toute façon celui qui a tout fait pour gêner les mobilités actives à Decazeville, celui qui fait une politique de mobilité (et pas seulement) digne des années Pompidou.

 

Rue Cayrade - Plan de coupe.jpgJe tiens à rappeler que je bénéficie heureusement du soutien moral de mes collègues de la minorité du conseil municipal, mais aussi de nombreuses personnes du Bassin et d’associations régionales et départementales de défenses des cyclistes.

Dans un courrier au maire de Decazeville à la suite de l’Arrêté pris par celui-ci, le président de l'Association pour la Défense et la Sécurité des Cyclistes en Aveyron écrivait :

Vous justifiez votre décision d'Arrêté par un manque de sécurité pour les cyclistes.

Je vous remercie, au nom de l'association, par l'intérêt que vous portez à la sécurité des cyclistes. Le problème, c'est que, jusqu'à maintenant, dans la commune, cette sécurité est essentiellement permise par des interdictions de circulation pour les cyclistes. C'est sûrement efficace mais pas très encourageant pour favoriser ce mode de déplacement “.

Tout est dit.

 

Enfin, comme si les mauvaises nouvelles pour les usagers du vélo sur le Bassin ne suffisaient déjà pas, il semble que la véloroute de la Vallée du Lot sur notre territoire ait du plomb dans l’aile. Les élus urbains de Decazeville-Communauté ne veulent plus investir un centime d’euro sur cette infrastructure pourtant de plus en plus fréquentée, notamment cet été avec une explosion du passage de cyclotouristes qui dure d’ailleurs encore. Elle est également utile pour les déplacements quotidiens des habitants des communes rurales le long du Lot et même au delà.

Il n’y aurait donc pas un centime pour réaliser les accès aux passerelles du Pont de Bourran et de celle de Boisse-Penchot. Déplorable ! A suivre.

 

Le vélo, cet oublié du Bassin decazevillois -CP-130616.jpg

En cliquant ici, toutes mes notes concernant la mobilité, notamment à Decazeville et sur le Bassin.

Addendum du 26 septembre :

La presse locale a fait un court récit de ce débat 

L'article de La Dépêche du Midi en cliquant ici 

L'article de Centre-Presse ci-dessous (cliquez dessus pour l'agrandir) :

Transports - Mots presques durs pour modes doux.jpg

Ces articles sont un peu réducteurs et incomplets, mais vu le format, difficile de faire mieux. Ma note a le mérite d'apporter des précisions nécessaires.

En attendant les aménagements pour ralentir la vitesse rue Cayrade, notamment la mise en place de coussins berlinois, d'une zone de circulation apaisée et d'un double sens cyclable, les accidents continuent. Voir l'article de Centre-Presse d'aujourd'hui ci dessous :

Nouvelle embardée automobile rue Cayrade.jpg

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Photo 1 : Decazeville : un vélo accroché à une barrière sur le trottoir car le stationnement vélo à l’arrière n’est pas protégé et ne comporte aucun arceau pour accrocher le vélo – photo jlc

Photo 2 : Double sens cyclable dans une courbe dans les mêmes conditions que la rue Cayrade à Decazeville. Photo : présentation Cerema

Photo 3 : l’arrêté de la ville de Decazeville pour interdire les doubles sens cyclables

Photo 4 : Les associations de commerçants travaillent volontiers avec les associations de cyclistes car le client venant à vélo ou à pied revient plus souvent, même si ses achats sont moins conséquents par passage. – Photos : diverses animation commerciales en direction des clients cyclistes.

Photo 5 : Les cyclistes decazevillois sont obligés de faire un détour de 600 à 800 mètres pour accéder aux commerces du bas de la rue Cayrade – OpenStreetMap et jlc

Photo 6 : L’arrêté a été pris en raison des aménagements et de la faible largeur de voirie. Le Certu, devenu Cerema, recommande dans le Guide pour la mise à double-sens cyclable un voirie de 2,70 m minimum de largeur. Or la voirie rue Cayrade est de 3,50 m de largeur et même beaucoup plus si l’on rajoute le caniveau pratiquement à fleur de la voirie, l’espace entre les voitures en stationnement très large (2,50 m au lieu de 2,00 recommandé) et la voirie et celui entre le caniveau et les barrières protégeant les piétons. Schéma : Certu

Photo 7 : Plan de coupe de la rue Cayrade – Photo : mairie de Decazeville

Photo 8 : Article de Centre-Presse du 13 juin 2016

Photos 9 et 10 : Articles de Centre-Presse du 26 septembre 2017

01/09/2017

Une étude pour analyser les sédiments pollués au cadmium du Lot à Laroque-Bouillac

Decazeville,Vieille-Montagne,pollution, cadmium, navigabilité,Lot,

Un Arrêté de la Préfecture de l’Aveyron est paru le 10 août 2017 pour autoriser les opérations de bathymétrie (mesure du relief sous l’eau) et de carottage (prélèvement d'échantillons de sédiments) du lit du Lot afin de déterminer le volume de sédiments stockés en amont de la chaussée de Laroque-Bouillac et leur caractérisation.

Ci-dessous, téléchargez l'arrêté préfectoral :

Autorisation navigation sur le Lot en amont de l'écluse de Laroque-Bouillac.pdf

 

Decazeville,Vieille-Montagne,pollution, cadmium, navigabilité,Lot,Cela nécessite d’abord de se plonger un peu dans l’histoire industrielle locale. L’usine Vieille-Montagne située à Viviez (12) a libéré dans les eaux du Lot depuis près d’un siècle et demi des quantités énormes de produits toxiques contenant du zinc, du plomb, du cadmium… À ces rejets chroniques importants, il faut rajouter les graves pollutions accidentelles de 1983 et 1986 provoquées par Vieille-Montagne à partir du THR et de la décharge industrielle de l'igue du Mas. De nombreuses études officielles et universitaires ont été réalisées sur cette pollution. On peut parler sans se tromper de la plus grosse pollution industrielle d’un cours d’eau en France avec celle du Rhône par les PCB.  

Ci-dessous, un petit film de l'Agence de l'Eau Adour-Garonne sur les conséquences de ces graves pollutions.

 

Decazeville,Vieille-Montagne,pollution, cadmium, navigabilité,Lot,Il reste encore beaucoup de ces produits dangereux dans les sédiments de la rivière Lot et au delà, notamment dans les diverses retenues : écluses, chaussées, barrages… et ils sont plus ou moins “remuées“ à chaque épisode de crue. La quantité de cadmium était estimée en 1990 à plus de 200 tonnes contenus dans plus de 6 millions de m3 de sédiments uniquement pour le Lot. La dépollution complète était estimée à cette date entre 1,3 et 2 milliards d’euro (2 à 3 milliards actualisé). La quantité de cadmium et autres métaux lourds contenus en amont de la chaussée de Laroque-Bouillac doit certes être importante car proche de la source de pollution et son arrivée sur le Lot avec le Riou-Mort, mais elle est négligeable par rapport à l’énormité de cette pollution industrielle que beaucoup sur le Bassin ont volontairement ou inconsciemment oublié.

Decazeville,Vieille-Montagne,pollution, cadmium, navigabilité,Lot,Il est bien sûr important de bien connaître l’état actuel de cette pollution, de l’arrivée du Riou-Mort dans les eaux du Lot jusqu’à la chaussée de Laroque-Bouillac pour ensuite procéder à une dépollution de ce site, pas seulement pour pouvoir rouvrir l’écluse à la navigation, même s'il semble que ce soit l'unique obsession de certains qui ont fermé et qui ferment toujours les yeux sur les causes de ces pollutions et minimisent la responsabilité des pollueurs. 

Decazeville,Vieille-Montagne,pollution, cadmium, navigabilité,Lot,Lorsque les résultats de l’étude sur le volume et la nature des sédiments seront connus sur cette partie du Lot, il conviendra donc de procéder à une dépollution en s'entourant de toutes les précautions possibles afin de ne pas envoyer de sédiments pollués en aval. Le bon sens voudrait que se soit au pollueur d’assurer la charge financière de cette dépollution. A la lecture de l’Arrêté préfectoral, c’est l’Entente Vallée du Lot qui est maitre d’œuvre de cette étude, et c’est vraisemblablement de l’argent des contribuables (aveyronnais, occitans, français et européens) qui va servir à payer la facture. Il serait tout de même souhaitable que Umicore (anciennement Vieille-Montagne) assure à minima le transport et le stockage des sédiments pollués sur son site de  Montplaisir (ou ailleurs) en même temps que les sols pollués des jardins viviezois et pourquoi pas d’autres décharges industrielles contenant leurs déchets sur notre territoire. Je pense notamment à celle de la Romiguière sur la commune de Flagnac par exemple dont nous avions demandé le retrait en conseil municipal de Decazeville lors de l’enquête publique sur la “dépollution“ de divers sites d’Umicore. Les élus locaux devraient insister sur ces dépollutions avant que Umicore quitte définitivement Viviez. 

Enfin, il serait souhaitable que la prise en charge de ces déchets par Umicore ne fasse pas l’objet d’un chantage à l’acceptation du projet de centre de traitement et de stockage des déchets ménagers appelé Solena sur les anciens terrains « dépollués » de l’entreprise vivézoise de zinc.

Ce serait vraiment la goutte d’eau (polluée) qui ferait déborder le vase !

 

Centre-Presse a consacré ce matin un article sur cet arrêté préfectoral, pratiquement que sous l’angle de la navigabilité. Dommage !

Et si le Lot devenait navigable jusqu'à Bouillac ?.jpg

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

JLC (Licence Créative Commons), sauf :

- Article de La Dépêche du Midi de juillet 1986

- Article de Centre-Presse du 1 septembre 2017

 

Addendum du 30 octobre 2017 :

Centre-Presse a consacré un second article à ces analyses en reprenant quelques passages de ma note (cliquez sur l'article pour agrandir) :

decazeville,vieille-montagne,pollution,cadmium,navigabilité,lot,livinhac

31/08/2017

Nous ne voulons pas être une “ réserve d’indiens “

hosto-sam-pprm-solena-afpa.jpg

Défendre bec et ongles notre maternité et donc notre hôpital, défendre avec acharnement nos emplois industriels, demander à revoir un PPRM (Plan de Prévention des Risques Miniers) qui pénalise particuliers, entreprises et collectivités, ne pas accepter la réduction de l’offre d’enseignement, notamment le retrait de l’AFPA du Bassin, s’opposer avec force à l’installation d’activités polluantes qui anéantiraient plus d’emplois qu’elles n’en créeraient, tout cela fait partie d’un même et juste combat pour notre Bassin : s’opposer à ceux qui veulent faire de notre territoire un no man’s land, une réserve d’indiens, un territoire sans services publics, sans activités innovantes et valorisantes, où la qualité du cadre de vie et la santé des habitants ne compteraient pour rien.

Comme d’autres territoires, le Bassin est victime d’une opération de déménagement du territoire au nom de “ réalités économiques “, enclenchée depuis environ une trentaine d’années, qui vise à recentrer toutes les activités économiques et les services publics et administratifs sur les grandes métropoles pendant que l’on abandonne le reste de la France profonde.

badge non a solena.jpgNous disons donc aux personnes qui veulent décider pour nous, qu‘elles soient à Montpellier, à Paris, en Belgique, en Bretagne, en Aveyron ou même sur le Bassin, que nous ne nous laisserons pas faire. En nous battant pour notre maternité et l’hôpital, pour le maintient de nos emplois industriels, pour une révision du PPRM, le centre AFPA, en nous opposant au projet dévastateur Solena, projet de Séché et Sévigné à Viviez et Aubin, nous nous battons aussi pour un Bassin vivant, actif, accueillant et solidaire.

affiche-marche-hopital-sam-020917.jpgTout est lié. Ce n’est pas un hasard si ces attaques arrivent en même temps. Elles font partie d’un même processus, elles n’ont qu’un but : achever le Bassin. Certains le font par pur dogmatisme, d’autres par cupidité et même une partie par vengeance. Cela fait des années que l’ARS veut fermer notre maternité et affaiblir notre hôpital, cela fait des années que les syndicats tirent la sonnette d’alarme à la SAM sur le manque d’un véritable projet d’entreprise et d’investissements et alertent sur la santé d’autres entreprises, cela fait des années que les locaux de l’AFPA ne sont plus entretenus, cela fait des années que UMICORE prépare son départ de Viviez et la cession de ses terrains « dépollués » à Séché à qui elle avait confié comme par hasard la « dépollution ».

C’est contre tous ces plans préparés ailleurs, avec malheureusement parfois des complicités locales, que nous devons lutter tous ensemble.

Et c’est tous ensemble que nous gagnerons.

Nous serons nombreux à le dire le 2 septembre 2017 lors de la marche entre l’hôpital de Decazeville et la SAM

22/08/2017

La vitesse, encore et toujours à Decazeville !

Decazeville - Rue Cayrade - barrières renversée.jpg

Il y a vraisemblablement un problème de vitesse des véhicules motorisés dans la partie déjà réaménagée de la rue Cayrade. Les barrières devant le New Bar en ont fait les frais récemment. Heureusement, c’était la nuit et la vitesse ne serait peut-être pas seule en cause. Mais ce n’est pas le premier accident de ce genre.

Si la vitesse est limitée à 30 km/h sur cette rue, aucun aménagement n’incite réellement à respecter cette vitesse. Or l’Article R110-2 du Code de la Route précise que “ pour les zones à 30 Km/h, l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable “.

Certes, nous ne sommes pas à proprement parlé dans une « zone 30 », mais la législation n’interdit pas d’appliquer la réglementation spécifique aux « zones 30 » dans une rue limitée à 30 Km/h. C’est même plus que recommandé.

Il n’y a malheureusement pas d’aménagements spécifiques pour inciter les véhicules motorisés à respecter la vitesse de 30 Km/h dans ce tronçon de la rue Cayrade à sens unique relativement large, pas de surélévation, de ralentisseur, de chicane… Seul, un radar pédagogique situé à l’entrée de ce tronçon informe les conducteurs des véhicules motorisés sur la vitesse de leurs véhicules à l’entrée de cette rue mais ne décourage pas réellement d’être à une vitesse supérieure. Beaucoup de véhicules sont largement au dessus quand la circulation est faible, la nuit notamment.

 

Il faut donc ralentir la vitesse de circulation des véhicules motorisés sur ce tronçon de rue. Plusieurs solutions existent, solutions qui sont même cumulables.

Il y a d’abord des solutions d’aménagements. Installer des coussins berlinois, des surélévations ou des chicanes décourage de rouler vite. Le coussin berlinois de l’avenue du 10 août en face de la maison de santé semble efficace pour ralentir la vitesse par exemple. Ces aménagements sont indispensables sur ce tronçon de la rue Cayrade. Ils auraient du être même prévus lors de la réhabilitation de cette rue. J’ai fais ce que j’ai pu, mais malheureusement, je n’ai pas été entendu.

Il est à noter que des aménagements obligeant à réduire la vitesse contribueraient de plus à sécuriser cette rue contre une éventuelle attaque de voiture bélier. Lire à ce sujet l’excellent article d’Olivier Razemon : Le bloc béton, nouveau venu dans le paysage urbain.

 

Comme autre moyen de réduire la vitesse sur ce tronçon, il y a le partage de la voirie entre tous les usagers par la création notamment sur ce tronçon commerçant d’une “ zone de rencontre “.

Qu’est-ce qu’une “ zone de rencontre “ ? L’article R 110-2 du Code de la Route le précise : « Une zone de rencontre est une section ou ensemble de sections de voies en agglomération constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable

L’article R 412-6 du Code de la Route précise que : « tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur. Celui-ci doit, à tout moment, adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation. Il doit notamment faire preuve d'une prudence accrue à l'égard des usagers les plus vulnérables. »

Les zones de circulation apaisées, notamment les zones rencontre, développent les réflexes des conducteurs des véhicules motorisés à modérer leur vitesse notamment au niveau des intersections et à faire preuve de plus d’attention vis à vis des autres usagers de la voirie, notamment les plus vulnérables, piétons, cyclistes...

 

Ce n’est pas la première fois que je demande la création d’une zone de rencontre sur ce tronçon de rue avec bien sûr un double sens cyclable.

Le Décret 2015-808 du 15 juillet 2015 pose le principe du double-sens cyclable pour les cyclistes comme étant la règle sur les voies à sens unique limitées à 30 Km/h, et moins. Une dérogation à cette règle doit être dûment circonstanciée par l’autorité investie du pouvoir de police

En étendant le principe de généralisation des doubles sens cyclables sur les voies où la vitesse est limitée à 30 Km/h ou moins, le décret 2015/808 vise à simplifier la compréhension de la règle par tous les usagers.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les enquêtes démontrent qu’il n’y a pas d’accidents supplémentaires lors de la mise en place de doubles sens cyclables ; le nombre d’accident et leur gravité auraient même tendance à diminuer du fait d’une vitesse réduite et d’une attention redoublée de tous les usagers.

 

Addendum du 26 août 2017 :

Centre-Presse a consacré aujourd'hui un article à l'accident rue Cayrade mentionné en début de note.

decazeville,circulation,rue cayrade,double sens cyclable,sécurité routière

Les commerçants réclament, comme je l'ai également demandé dans cette note, un ralentisseur dans cette rue.

La réponse du maire est sidérante et démontre son incompétence en matière de mobilité , d'aménagement de voirie et sur la législation concernant la circulation.

C'est au maire, en tant que responsable de la sécurité dans sa ville, qu'il incombe de prendre des mesures techniques et réglementaires afin de modérer la circulation sur la voirie de la ville. Un panneau "30“ ne suffit bien sûr pas. Comme indiqué plus haut, la rue doit être aménagée en cohérence avec la limitation de vitesse. Faire des rues où l'on peut rouler à 80 km et les limiter à 30 kmh est déjà irresponsable. Persister dans l'erreur est tout aussi irresponsable. Se satisfaire de la situation parce que le propriétaire de l'accident est venu faire un constat à la mairie me laisse sans voix.

01/08/2017

Aménagement ou déménagement du territoire ?

cget.jpg

« Soutenir les territoires en crise ou aider leurs habitants à s’installer ailleurs ? » Tel est le titre pour le moins provocateur de la dernière publication du CGET (Commissariat Général à l’Egalité des Territoires) : En bref #41

Provocateur, car les conclusions de cette enquête réalisée par le Credoc montrent que dans leur grande majorité, les Français préfèrent rester sur le territoire où ils habitent. Les trois quart des Français répondent qu’ils préfèrent une aide des pouvoirs publics pour réaliser leurs projets de vie dans les territoires dans lesquels ils vivent plutôt que des aides pour s’installer dans un autre territoire.

 

Cette enquête fait aussi ressortir un facteur primordial dans ce choix : " Le cadre de vie agit de façon importante dans le fait de vouloir déménager ou pas. L’amélioration du cadre de vie est, en France, la principale motivation de déménager (47 %). La possibilité de trouver de nouvelles opportunités professionnelles ne vient qu’en deuxième position (22 % en moyenne). Toutefois, ce taux s’élève à 33 % chez les chômeurs et 28 % chez les personnes ayant de bas revenus tout en restant inférieur à celui de l’amélioration du cadre de vie (respectivement 45 % et 52 %).

D'après cette enquête, ce sont d’ailleurs les personnes qui ne sont pas satisfaites de leur cadre de vie actuel qui sont le plus favorables aux aides à la mobilité.

Voilà qui devrait faire réfléchir nos élus avant de favoriser l’installation d’un centre de traitement et de stockage de déchets à Viviez et Aubin qui signerait à coup sûr un nouvel exode de la population du Bassin à l’extérieur et constituerait un frein définitif à l’installation de nouveaux arrivants.

 

La conclusion de cette enquête du CGET est intéressante :

« La mobilité géographique, quoique souhaitée, n’apparaît donc pas comme une solution réaliste. Cette situation trouve un exutoire dans une demande d’intervention publique dans les territoires en difficultés, particulièrement forte chez les personnes les plus fragiles (population à bas revenu, ruraux, jeunes).

Les personnes percevant leur territoire comme en crise ou délaissé, mettent alors en avant la nécessité de voir s’installer de nouvelles entreprises, s’améliorer l’offre de soins et la présence de services publics (mairie, Caisses d’allocations familiales, Pôle emploi...). Ces attentes viennent partiellement compenser un défaut de mobilité : les populations fragiles, ne voyant pas dans un déménagement une solution à leurs problèmes, notamment en termes d’emploi, demandent que les solutions et les emplois viennent sur leur territoire, par l’intervention des pouvoirs publics. »

 

decazeville - sam -terril -puy de wolf - copie.jpgInstallation d’entreprises, amélioration de l’offre de soins et des services publics, amélioration du cadre de vie, voilà qui correspond tout à fait aux attentes actuelles de la population du Bassin de Decazeville : maintien de la maternité et amélioration de tous les services de l’hôpital, développement des emplois industriels et tertiaires, révision totale du PPRM et aides pour d’éventuels travaux, rejet du projet Solena…

L’Etat doit donc écouter ces demandes fortes et faire en sorte d’aider notre territoire au lieu de l’enterrer comme il le fait actuellement.

Mais les élus locaux doivent aussi écouter l’ensemble de ces demandes car ils peuvent agir directement sur certaines d’entre elles. Je pense notamment au projet controversé de création d’un centre de traitement et de stockage de déchets à Viviez et Aubin, rejeté en grande majorité par la population du Bassin.

Ils doivent rapidement mettre un coup d’arrêt à ce projet et demander à Umicore de terminer la réhabilitation de leurs sites pollués, notamment le crassier de Dunet, comme cette entreprise s’y était d’ailleurs engagé.

Photos : 

1 - Extrait CGET - En bref #41

2 - jlc - Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Licence Creative Commons

31/07/2017

Bonjour, il me faudrait le 8 à Decazeville

Central téléphonique 1 -Decazeville.jpeg

Le 8 à Decazeville, c’était le numéro de téléphone de la mairie avant la mise en service du téléphone automatique. Et pour correspondre de chez soi ou d’ailleurs avec ce numéro, il fallait passer par une opératrice du téléphone, les fameuses “demoiselles du téléphone“.

Certes, il n’y avait pratiquement plus depuis longtemps de “demoiselles du téléphone“ au sens premier du terme. La plupart des opératrices étaient mariées et mères de familles.

Et il y avait même quelques hommes. J’ai été de ceux là.

Tout fonctionnait selon un protocole bien défini. L’opératrice voyait un voyant lumineux s’éclairer sur le tableau en face d’elle au numéro d’un abonné ou d’une ligne extérieure, branchait une fiche, se présentait (Decazeville 37 pour moi), prenait la demande de l’abonné (ou d’une opératrice extérieure) et se connectait avec une autre fiche vers le numéro de l’abonné demandé ou vers d’autres circuits pour les numéros extérieurs. Dès que les abonnés raccrochaient, les voyant lumineux s’éteignaient et l’opératrice rentrait en ligne et prononçait la phrase magique : terminé… personne… je coupe, et enlevait alors les deux fiches. Tout était noté sur des petits cartons marron clair : numéro de l’opératrice, numéros et lieux de l’abonné demandeur et de l’abonné demandé, heure de début de la communication, heure de fin et temps de conversation. Les cartons partaient ensuite au service comptable, la "taxation".

J’ai donc été auxiliaire des Postes et Télécommunications (P&T) d’avril 1971 à janvier 1975. C’est environ à cette date que le central téléphonique manuel du premier étage du local de la rue Alexandre Bos s’est éteint pour laisser la place au central automatique de la place Decazes.

Plus besoin de personne pour relier les abonnés.

La Poste - Passage Latournerie -couleur.jpgCertaines opératrices titulaires ont bénéficié, selon leur ancienneté, de nouveaux emplois sur place ou autour de Decazeville dans d’autres services des P&T, mais d’autres ont du partir du Bassin. Les auxiliaires dont je faisais partie ont été licenciés avec la possibilité de passer des concours internes pour être titularisés. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait quelques mois plus tard.


Télégraphe - Poste - Téléphone - Decazeville.jpgJ’ai visité il y a environ une dizaine d’années le lieu où étaient installés les postes où nous travaillions. Tout avait été bien sûr enlevé et j’ai eu un petit pincement au cœur en voyant cette salle désespérément vide. Je me suis souvenu de la période où les voix d’une quinzaine d’opératrices se mélangeaient bruyamment alors qu’un peu en retrait, se trouvaient les bureaux de la “surveillante“ chargé d’organiser le travail et de l’opératrice chargée des “renseignements“. La salle d'à-côté était destinée aux techniciens chargé de la maintenance du central et des lignes et des dépannages chez les abonnés.
 

Central téléphonique 2 - Decazeville - M Bos - S Albespy - P Clot - M-R A - S Bousquet - R Cantaloube - J Roméro-311266.jpegSur ces deux photos d’opératrices de Decazeville (celle ci-contre et celle en haut de la note), photos prêtées par ma mère qui a fait toute sa carrière dans ce central téléphonique (en débutant dans celui situé place Cabrol - photo 2) avant de prendre sa retraite lors de l’automatisation, vous pouvez voir cette salle avec les meubles sur lesquels nous travaillions. Peut-être reconnaîtrez-vous quelques personnes avec qui j’ai eu plaisir de travailler dans les premières années de ma vie active. 

Automatisation terminée sur le secteur - Les voix des téléphonistes se sont tues -DDM-220175.jpg

Roger Lajoie-Mazenc avait écrit un article sur ce passage du téléphone manuel à l’automatique à Decazeville dans l’édition du 22 janvier 1975 de La Dépêche du Midi, que j’ai bien sûr gardé. Il s’attarde à juste titre sur le reclassement des agents auxiliaires et titulaires après cette automatisation.

Pour ma part, j’ai rapidement trouvé un emploi local dans la vente de pièces détachées automobile (la CIAR, à l’arrière de l’école Jean-Moulin, à côté de la cantine municipale, sous la bibliothèque, bâtiment détruit par l'aménagement de l’actuelle RD 840) avant de rentrer à Charbonnage de France à la centrale de Penchot pour quelques années.

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir :

Photos 1 et 4 : archives familiales. Malheureusement, pas de nom des auteurs.

Photos 2 et 3 : cartes postales anciennes

Photo 5 : article de La Dépêche du Midi© du 22 janvier 1975 

08/07/2017

Decazeville : des passages piétons sécurisés… pour les bagnoles !

J'avais déjà eu l'occasion de me pencher sur cette mesure dans une note précédente.

A Decazeville, on est revenu aux années Pompidou qui voulait adapter la ville à la voiture. Plutôt que de faciliter les déplacements à pied (et à vélo) dans le centre ville, la mairie préfère rallonger et compliquer les déplacements des piétons pour que les véhicules motorisés continuent à rouler aussi vite ! Le partage de la voirie entre tous les usagers et la priorité donnée aux usagers les plus vulnérables, c’est pas encore arrivé aux oreilles des élus de Decazeville.

Article de La Dépêche du Midi du 6 juillet 2017.

Place Wilson - Des passages sécurisés... pour les autos -DDM-060717.jpeg

03/07/2017

Des bâtiments communaux moins énergivores

Nous avons donc décidé lors du conseil municipal du 22 juin dernier de faire réaliser par le SIEDA un diagnostic énergétique de deux bâtiments municipaux : le Laminoir et l’Hôtel de Ville.

laminoir2.jpg

Pour ce qui est du Laminoir, son aménagement est relativement récent et des doutes sont régulièrement émis sur son isolation thermique car la consommation énergétique de cette salle est forte. Mais un bâtiment qui laisse passer le froid l’hiver laisse aussi passer le chaud l’été. Or, nous y avons passé deux dimanche en juin pour les élections législatives et la température intérieure y était relativement supportable malgré une chaleur étouffante et un soleil de plomb à l’extérieur. Le diagnostic nous en apprendra plus.

 

mairie-sans clocheton.jpgConcernant l’Hôtel de Ville, nous avons déjà pas mal d'informations.

Lors des mandats précédents, j’avais fait réaliser deux études énergétiques sur l’Hôtel de Ville.

La première étude faisait suite à la canicule de 2003 et a été financé à 70% par l’ADEME. Les agents et les élus ont subi en 2003 un été particulièrement difficile tant la chaleur dans les locaux de la mairie était difficilement supportable.

Le cabinet spécialisé Bréhault Ingénierie de Figeac avait donc examiné les locaux, réalisé un diagnostic et rendu un rapport où figuraient des préconisations pour améliorer le confort thermique des locaux de la mairie en été. Dans ce rapport, trois types de mesures étaient préconisées : réduire les apports internes et externes de chaleur et rafraichir les locaux la nuit.

La climatisation accroit l'effet de chaleur.jpgLa climatisation n’étant pas la solution idéale car onéreuse en investissement et en fonctionnement, mais aussi parce qu’elle accroit l’effet de serre et pose parfois des risques sanitaires, c’est la solution de ventilation nocturne à fort débit qui avait été préconisée. Elle permettait de renouveler l’air au minimum 6 fois par heure, lorsque la température extérieure est inférieure à la température intérieure et de maintenir ainsi une température acceptable dans les locaux en journée lorsque les agents, les élus et le public sont présents.

C’est cette solution qui a été choisie pour la toute nouvelle médiathèque Montaigne à Frontignan et les résultats sont globalement satisfaisants.

 

Hotel de ville IR 15012008 commentaire - copie.jpg

La deuxième étude a été réalisée en 2005 par Quercy Énergies qui avait à l’époque une antenne rue Clémenceau à Decazeville. C’était une étude de thermographie infrarouge à partir de photos de quelques bâtiments du patrimoine de la ville de Decazeville : hôtel de ville, ateliers municipaux, préfabriqué du Sailhenc, école Jean-Moulin et la Maison des Sociétés

Pour l’hôtel de ville, l’étude thermographique notait quelques point faibles :

DISPLAY HOTEL DE VILLE-WEB-2005.jpgLes travaux d’isolation conduits sur ce bâtiment sont partiels ce qui minimise leur impact en conservant d’importants ponts thermiques. Les détails soulignés sur les pertes ponctuelles de chaleur peuvent être traités en apportant un soin particulier à l’isolation des canalisations des installations de chauffage. Le renforcement dans l’isolation des allèges doit être fait à l’occasion des travaux de doublage.

Le traitement thermique du bâtiment ne doit pas perdre de vue l’ensemble des questions de confort tant d’hiver que d’été. Une gestion des apports solaires même en hiver est indispensable pour le bon confort des postes de travail avec amélioration de l’éclairage intérieur (en qualité et performances). La question du renouvellement de l’air intérieur reste à traiter.

 

Quels travaux ont été entrepris depuis ces études ?

Des travaux ont bien sûr été réalisés depuis ces études, travaux qui touchent autant à l’isolation thermique qu’à l’aspect esthétique intérieur ou extérieur du bâtiment mais aussi touchant aux conditions de travail et de confort des agents.

Protection extérieures fenêtres - Dessin.jpegDes menuiseries extérieures ont été changées, malheureusement en oubliant la protection extérieure des vitrages, notamment côté sud et ouest, comme le recommandait l’étude sur le confort d’été.

Pourtant, des stores extérieurs en toile ou en lames mobiles sont efficaces pour éviter à la chaleur de pénétrer dans les locaux. Les stores en lames mobiles constituent également une isolation pour les nuits froides d’hiver et une protection contre d'éventuelles effractions. Certains critiquent ces stores car ils constituent à leurs yeux une atteinte à la qualité esthétique des bâtiments anciens. De nombreux exemples montrent que ces aménagements s’intègrent parfaitement aux bâtiments anciens.

CAHORS - OT - PROTECTIONS SOLAIRES.jpgL’exemple ci-contre d'un vitrine de l’Office de Tourisme de Cahors démontre que l'intégration de protections contre la chaleur est possible dans les bâtiments anciens. Les lames fixes pare-soleil dans l’arrondi supérieur et le store extérieur en toile pour la protection contre la chaleur l’été (ici replié), s’intègrent parfaitement avec ce bâtiment ancien. Il y a même un store publicitaire à l’intérieur.

Des stores en lames ne posent pas de problèmes non plus.

aubin-mairie.jpgLa mairie d’Aubin en est par exemple équipée en partie sans que cela ne pose un problème esthétique.

L’éclairage de certains bureaux entièrement rénovés a été revu, notamment en intégrant des LED permettant de moins chauffer les locaux mais aussi de réaliser des économies d’énergies et financières.

Le sas automatique de la porte d’entrée permet d’économiser de l’énergie et d’éviter que la chaleur et le froid extérieurs ne pénètrent dans les locaux.

perron mairie.jpgLe perron de la mairie a été rénové en intégrant deux rampes pour l’accès des personnes à mobilité réduite. Malheureusement cette rénovation a été très minérale, laissant peu de place à la végétalisation qui aurait pourtant permis d’abaisser un peu la température des murs de l’hôtel de ville, notamment en évitant la réverbération du sol vers la façade.

D’autres points n’ont également pas été traités comme les ponts thermiques importants, l’isolation des canalisations et surtout la ventilation nocturne des locaux l’été.

Ces travaux n’ayant pas été réalisés, la climatisation a malheureusement du être installée dans le bureau de l’Etat Civil pour le nécessaire confort des agents l’été.

 

Je pense que le diagnostic qui sera réalisé par le SIEDA reprendra les grandes lignes de ces études et que des travaux seront entrepris par la suite en respectant bien sûr les préconisations contenues dans ce rapport. Mais il sera difficile de faire l'impasse sur la protection extérieure des vitrages et la ventilation nocturne pour le confort d'été (et même d'hiver), à moins que l'on opte pour la climatisation des locaux, ce qui serait pour le moins une erreur, notamment au regard du réchauffement climatique et des coûts d'investissement et de fonctionnement.

 

FRAÎCHEUR SANS CLIM.pngPour les particuliers souhaitant également maintenir un peu de fraicheur l’été dans leurs habitations, je ne peux que conseiller cet excellent ouvrage de Thierry Salomon et Claude Aubert : “ Fraîcheur sans clim’ “ aux éditions Terre Vivante. Il est plein de conseils pertinents pour éviter la surchauffe de sa maison ou de son logement l’été.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

CNRS-Météo-France, Quercy-Energies, Bréhault Ingénierie, Terre Vivante, jlc.

29/06/2017

Quel centre-ville de Decazeville pour les cinquante prochaines années ?

Nous avons donc eu le lundi 12 juin un conseil municipal privé (pourquoi privé ?) dont l’ordre du jour portait uniquement sur la validation du choix du jury du concours intercommunal concernant le projet d’urbanisme et d’architecture pour la revitalisation du centre bourg.

Quelques frustrations :

percée urbaine -cl architecture.jpgJe ne vous cache pas que j’aurais aimé voir les projets des deux autres candidats non retenus, d’abord parce que je m'intéresse depuis longtemps à tout ce qui touche à l'urbanisme et aux aménagements urbains. Ensuite pour savoir si le jury avait choisi le meilleur projet pour notre ville, et enfin pour y trouver peut-être des bonnes idées. Malheureusement, une fois de plus, nous ne saurons rien des deux autres projets. Tout a été fait dans le plus grand secret. Il ne faut surtout pas remettre en question le choix du jury. Dommage car ce n’était peut-être pas le projet que nous aurions préféré.

J’ai tout de même pu voir quelques images d’un autre projet. Je trouve par exemple l’arcade qui surplombe la percée entre la rue Cayrade et la place du 10 Août présentée par CL Architecture plutôt réussie (voir photo au dessus). Elle invite vraiment à venir rue Cayrade. Mais je ne connais malheureusement pas ce projet en totalité. Quant au troisième projet, je n’ai rien trouvé sur internet, car c’est la seule source pour nous renseigner.

Nous n’avons eu aucun rapport écrit sur le déroulement de cette consultation et sur les critères qui ont prévalus pour le choix du candidat et donc le rejet des deux autres bureaux d’étude. 

Le programme qui avait été donné aux candidats ne me semblait pas du tout ouvert.

Lorsque l’on refait une rue importante à Decazeville, c’est au moins pour 50 ans. Pour la rue Gambetta refaite entièrement en 2005-2006, cela faisait 70 ans que les réseaux et la surface de cette rue n’avaient pas été rénovés.

Pour ce concours d’architectes il aurait donc été souhaitable de demander aux concurrents d’établir un projet qui convienne à la foi à la vie des toutes prochaines années et de celle des 50 à 70 prochaines années.

En cela, il aurait été intéressant d’organiser des ateliers de prospective avec la population.

rue cayrade - stationnement épi.jpgMais c’est une autre solution qu’avait choisi la majorité municipale.

Tout le monde se souvient des essais de circulation et de stationnement pour le moins hasardeux et des enquêtes-sondages approximatifs et maladroits où il n’a pas été suffisamment pris en compte la parole aux riverains et des usagers quotidiens de cette rue. Le résultat de ces opérations s’est malheureusement soldé par le choix de la mise à double sens de circulation du haut de la rue Cayrade, contrairement au bas de cette rue qui est en sens unique montant.

Bien sûr la méthode était mauvaise. Si vous interrogez des riverains et des chalands de cette rue, ils souhaitent avant tout moins de circulation motorisée et des trottoirs plus larges, moins de bruit et de pollutions et plus de place pour les piétons.

Même avec la meilleure volonté des candidats, même avec un programme qui demandait pourtant “ un objectif de réduction du transit de véhicules dans la rue Cayrade pour favoriser les commerces et les résidents “, assurer deux voies de circulation pour les véhicules motorisés plus du stationnement sur cette rue, était extrêmement pénalisant pour réaliser un projet cohérent à même de répondre aux exigence du futur et même du présent.

On aurait pu demander aux candidats la présentation d’une proposition variante avec une circulation motorisée à sens unique et plus de place laissée aux modes actifs de mobilité (vélo et marche), aux riverains, aux chalands, aux animations, à la vie de cette rue… Il suffisait d’augmenter un tout petit peu l’enveloppe financière pour ce concours. Mais nous aurions pu réaliser des économies par la suite.

On a manqué là la dernière occasion de pouvoir présenter à la population une autre vision de cette rue, plus moderne, plus ouverte vers l’avenir, avec des esquisses qui aurait pu éventuellement faire accepter un projet plus attrayant.

rue cayrade-dessein de ville.jpgOn a aussi mis à mal la possibilité de pouvoir revenir si nous le souhaitions à l’avenir, à une circulation à sens unique. Dans le projet présenté, les trottoirs seront surélevés ce qui rend la largeur des voies de circulation et de stationnement fixe. Ce sont des problèmes d’écoulement d’eau de pluie lors de grands orages qui ne permettraient pas de réaliser la rue sur un seul niveau.

cayrade-foch-clarchitecture.jpgPeut-être là aussi nous aurions pu trouver des solutions techniques permettant de réaliser des trottoirs surélevés uniquement sur le bas de cette rue avec sa rencontre avec la rue du Maréchal Foch.

Je note tout de même que CL Architecture a réalisé la rue Cayrade sur un seul niveau, sans trottoirs surélevés.

rue cayrade-urbane.jpgL’étude URBANE réalisée en 2012 prévoyait la rue Cayrade sur un seul niveau et avec un seul sens de circulation, mais avec la possibilité de revenir temporairement ou définitivement au double sens de circulation en empruntant une partie des zones piétonnes pour le stationnement.

Voir les esquisses ci-dessus

 

Quoi qu’il en soit, c’est pour moi une erreur de laisser cette rue commerçante et où l’on souhaite que les gens reviennent y habiter, à double sens.

J’ai maintes fois développé sur ce blog mes propositions pour aménager cette rue de manière à ce que clients fréquentent les commerces et pour donner l’envie de venir y habiter tout en y maintenant une circulation motorisée (à sens unique et en invitant la circulation de transit à passer ailleurs), du stationnement et en permettant aux piétons, chalands et cyclistes de pourvoir y circuler en toute sécurité, tranquillité et plaisir.

 

L’origine de ce projet :

schéma-urbane-cover.jpgLors de sa restitution en conseil municipal privé le 12 juin dernier, j’ai été plus que ravi d’entendre le responsable du projet Dessein de Ville dire que le schéma de secteur de Decazeville (Etude URBANE) que nous avions réalisé en 2012 tenait encore très bien la route.

Parce que, que n’a t’on pas entendu dire de cette étude par l’actuelle majorité ! Qu’elle n’était pas bonne, qu’elle n’était pas à l’origine du dossier AMI, que d’ailleurs le projet AMI, c’était uniquement la majorité qui en était le géniteur.

Encore lors du conseil municipal du 29 mai dernier l'adjoint à l'urbanisme déclarait même : « Comment l’opposition peut, au conseil municipal du 23 février oser dire à demi-mot, qu’elle est à l’origine de l’AMI centre bourg alors que le concours national à débuté en juin 2014 et que vous n’étiez plus aux commandes depuis avril 2014

La ville existait avant lui et elle existera après lui. Oui le projet de revitalisation du centre-bourg est né il y a plus de six ou sept ans (et même bien avant pour la réflexion globale), avec la précédente majorité qui l’a développé jusqu’en 2014. L’étude d’architecture et d’aménagement URBANE en était le plan pour les années futures. Tout ce que nous voyons dans les projets au concours d’architecte de 2017 figurait déjà dans l’étude URBANE, de la percée urbaine entre la rue Cayrade et la place du Dix Août au réaménagement de la rue Cayrade en passant par la rénovation de l’habitat de la rue Cayrade et Ilot Lassale à travers le PLH. C’est d’ailleurs pour cela que l’étude URBANE a servi de référence pour ce concours d’architecte.

L’actuelle majorité n’a eu qu’à reprendre ce qui avait été réalisé. D’ailleurs, heureusement que ce projet existait, parce que la majorité actuelle arrivée en avril 2014 avec des conseillers municipaux pour la plupart novices n’aurait jamais pu préparer un bon dossier pour la candidature AMI !

Et c’est tant mieux. Il faut une logique de continuité dans les projets urbains d’une ville même avec les changements de majorité dans le conseil municipal.

Quant au fait que Decazeville ait été retenu pour le concours national AMI, je suis au regret de dire qu’on le doit beaucoup plus à notre ancienne députée et aux relations amicales qu’elle entretenait avec la Ministre du Logement Sylvia Pinel qu’au maire de Decazeville et à sa majorité fraichement élus.

Le seul travail de la majorité actuelle (avec l’indispensable aide technique des services Urbanisme de la communauté de commune et de la commune) a été de mettre à jour le dossier que nous avions pratiquement finalisé pour le PLH afin qu’il réponde aux demandes précises de ce concours national AMI et ensuite de le mettre à la boite à lettre.

Je me permets ce coup de gueule car je viens de lire le communiqué de la mairie sur sa page Facebook suite à la présentation à la presse du projet de Dessein de Ville. Un court communiqué à la gloire du maire et de la “municipalité Marty“.

Je le répète : ce n’est pas à la “ municipalité Marty “ que l’on doit ce projet, mais au long travail des “ municipalités de Decazeville “ qui se sont succédé ces dernières années, à tous les maires et conseillers municipaux de Decazeville depuis plus de dix-quinze ans.

Le maire de Decazeville se serait honoré d’avoir reconnu l’apport de ces anciens collègues à ce projet au lieu de cautionner ce communiqué partial d'une autre époque paru sur la page Facebook de la “ municipalité Marty “.

 

Concernant plus spécialement le projet de Dessein de Ville :

(Ce qui est en italique est ce qui est noté sur l’étude)

  • Atténuation de la vitesse en ville, la circulation piétonne doit être privilégiée à une circulation automobile (30 km/h). Pour ma part, je préfèrerai la création d’une “zone de rencontre“ du carrefour Foch à la percée vers l’avenue du 10 Août (avec intégration à cette zone de rencontre de la partie déjà réalisée de la rue Cayrade). La zone de rencontre est une zone où la vitesse est limitée à 20 KM /h et où la priorité est donnée aux modes actifs (piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite).

 

  • Maintien du double sens de circulation sur l’avenue Foch. Je peux être d’accord, mais le retour du double sens de circulation de l’avenue Cabrol me semble indispensable pour dévier la circulation de transit trop nombreuse rue Cayrade, pour le passage des bus, avec peut-être un arrêt à l’intersection avec l’avenue Foch (devant le Family par exemple) pour remplacer l’arrêt “Cayrade“. Je pense aussi que la remise en double de cette avenue sera bénéfique pour la circulation en ville durant la longue période de travaux de la rue Cayrade. Ce retour au double sens de l’avenue Cabrol a d’ailleurs fait l’objet d’une discussion intéressante lors de ce conseil municipal privé. Il nous a été dit que le sens unique de l’avenue Cabrol a été décidé pour « augmenter le nombre de place de stationnement ». Tous les bureau d’études sont d’accord pour dire qu’il y assez de places de stationnement dans le centre-ville de Decazeville. C’est la rotation des véhicules qui n’est pas assez rapide parce que notamment la zone bleue n'est pas respectée et surtout assez contrôlée.

 

  • Privilégier et diversifier le réseau de déplacements actifs existant en l’imposant sur les circuits routiers. D’accord en mettant le centre de Decazeville en Zone 30, sauf le tronçon en zone de Rencontre (20 Km/h), en généralisant les double-sens cyclables...

 

  • Mettre en valeur la structure paysagère

jardin-montagne-urbane-dessein.jpg

  • Création d’ouvertures visuelles, accessibilité. Tout à fait d’accord d’autant plus que ces ouvertures créeraient une ventilation des rues pour lutter contre le phénomène d’ilot de chaleur.

 

  • Patrimoine industriel qui a créé une entité paysagère remarquable en lien avec la ville en terrasse avec une multitude de petits jardins privés. OK

 

 

  • Jardin - Rue de la Montagne.jpgPréserver les jardins potagers. Oui bien sûr car ils peuvent aussi aboutir à une réflexion intéressante sur l’alimentation des urbains (résilience, jardins partagés, incroyables comestibles …), éducation et sensibilisation des enfants et jeunes…

 

  • Création d’un parc/belvédère en partie haute : pourquoi pas.

 

  • Percée rue Cayrade – Place du 10 Août

Globalement OK, puisque c’était notre projet lors des dernières élections municipales de 2014, projet que nous avions muri avec l’étude Urbane

Percée-urbaine - prog-vaur.jpg

    • Espaces de pause et d’observation
    • Ascenseur
    • Belvédère en partie haute 

percée urbaine - urbane-dessein de ville.jpg

 

  • Rue Cayrade :

 

rue cayrade 1983-2015.jpg

  • Usages piétons favorisés: d’accord, mais ce sera difficile avec la circulation à double sens plus le stationnement.
  • Bande roulante rééquilibrée (5,50 m)
  • Stationnement bilatéral en alternance et même des deux côtés en haut, vers la place Decazes : Je suis réservé sur le stationnement des deux côtés du haut de la rue Cayrade. il y a assez de places de stationnement à Decazeville. Il faut avant tout faire respecter la zone bleue.
  • rue cayrade-profil.jpgTrottoirs « confortables » : Avec la bande roulante à 5,50m, le stationnement, le mobilier urbain, les arbres, les panneaux des commerces… il ne va pas rester grande place aux piétons et chalands. On voit d’ailleurs bien sur les esquisses et le profil de la rue de Dessein de Ville que les trottoirs seront très étroits, notamment au niveau des stationnements.
  • Traversées piétonnes sécurisées : plateaux. J’aurais préféré une zone de rencontre avec des plateaux ou autres obstacles pour réduire la vitesse.
  • L’introduction du végétal : indispensable pour éviter les température trop fortes l’été
  • Projet lumière adapté: j’ai eu confirmation qu’il serait aussi modulable et que l’on pourra donc baisser l’intensité de l’éclairage à certains horaires où il n’y a personne afin de réaliser des économies.
  • Rien n’est malheureusement prévu pour la circulation des cyclistes rue Cayrade. Il aurait été indispensable de laisser une bande cyclable dans le sens de la montée comme le prévoyait le Schéma Modes Doux. La faute encore au choix du double sens des circulations motorisées qui prend toute la place.

 

  • Qualité environnementale du projet :

ilot chaleur urbain -schéma Invs.jpg

Schéma INVS

  • Confort climatique,
  • Imperméabilisation des sols limitée,
  • Concertation des habitants. Alors là, tout reste à faire. Des sondages bidon et des expérimentations hasardeuses ne font pas une concertation.

 

  • Ilot Lassale :

lassale-urabane-dessein.jpg

  • Ilot en centre ville intéressant à aménager
  • Mettre ces terrains à disposition de constructeurs immobiliers publics et privés
  • Intégration architectural et paysagère au quartier
  • C’est le scénario alternatif 4 de jardin qui me semble le plus intéressant. D’ailleurs, cet aménagement de parc me semble plus réussi que celui déjà réalisé. Mais ce n’est peut-être que provisoire.

Jardin Lassale - Dessein de Ville.jpg

Conclusion :

Globalement, le projet de Dessein de Ville est assez bien pensé et réussi compte tenu des contraintes qui ont été imposées par le maitre d’ouvrage du projet (Mairie et Communauté de Communes). C’est pour cela qu’il m’aurait été difficile de voter contre ce projet.

Néanmoins, je persiste à penser que ce n’est pas un projet pour le XXIème siècle et pour l’avenir de Decazeville.

Je suis persuadé que si on avait laissé un peu plus de libertés aux bureaux d’études, notamment en matière de circulation, de mobilité, d’aménagement urbain et commercial, nous aurions eu des projets beaucoup plus intéressants et à même de répondre aux défis de la fin de ce siècle : réchauffement climatique, protection de l’environnement, habitat, vie sociale urbaine, convivialité, économie résidentielle, commerces et services de proximité…

 

Photos : CL Architecture, Dessein de Ville, Urbane, InVS, Bulletin de campagne électorale “Réussir Decazeville“, Midi-Libre, jlc,

 

Addendum du 11 octobre 2017 :

Rue Cayrade - De nombreux dégâts après l'orage - La colère du ciel -DDM-260999.jpg

J'ai retrouvé dans mes archives personnelles cet article de La Dépêche du Midi du 26 septembre 1999 faisant état de fortes détériorations de la voirie communale, notamment celle de la rue Cayrade, suite à des orages violents.

Effectivement, la circulation des eaux pluviales lors de grands orages doit être traitée dans la réfection de cette rue. Avec peut être plus de points de captation de ces eaux de pluies en surface et un diamètre du réseau qui permette une meilleure circulation de ces eaux.

22/06/2017

Les énergies renouvelables, c’est trop cher !

Nous avons encore entendu cette phrase hier soir en conseil municipal  de la bouche même de M. le Maire. J’avais déjà eu l’occasion lors du vote du budget de cette année de dénoncer le peu d’intérêt de la majorité municipale pour les énergies renouvelables.

Heureusement tous les maires ne pensent pas comme le maire de Decazeville.

La presse relate aujourd’hui le cas de Baraqueville où le maire va entreprendre d’équiper les salles communales de panneaux photovoltaïques.

Baraqueville - la municipalité veut équiper ses bâtiments de panneaux photovoltaïques.jpg

Donc, quand on veut, on peut. C’est juste une question de volonté politique.

Il serait surtout souhaitable de ne pas faire les mêmes erreurs que la communauté de communes avec le parc photovoltaïque de La Découverte où tout a été réalisé au mépris des usagers de ce parc et des habitants locaux. J'y reviendrai vraisemblablement.

L’énergie est un thème trop important pour le laisser à des entreprises privées dont le seul but est uniquement de faire du profit.

Il faut que les collectivités prennent elles même ce domaine dans leurs compétences en créant des structures pour piloter et financer ces équipements sur leurs territoires : SEM, SCIC…, dans lesquelles les citoyens locaux pourraient aussi participer.

energie-partagée.jpg

De plus en plus de collectivités et de citoyens investissent dans cette démarche écologique, solidaire et démocratique. Je suis moi même client et sociétaire d'Enercoop (national et Midi-Pyrénées) depuis presque dix ans et sociétaire d'Energie Partagée depuis le début de son existence et j’ai participé à quelques projets.

Alors, on s'y met sur le Bassin, ou on continue à engraisser des entreprises privées (Valeco, Engie...) et l'électricité nucléaire ?

26/05/2017

Après les vélos, les piétons à leur tour indésirables à Decazeville

passage piéton -église.jpgA l’inverse des politiques nationales et des réalisations et actions de la plupart des villes dynamiques qui favorisent les circulations apaisées et les mobilités actives (marche et vélo) en ville pour les déplacements, Decazeville choisit de rester dans le vieux monde, celui qui favorise la bagnole, le bruit, la pollution, l’insécurité routière...

Après avoir interdit la circulation des cyclistes dans les deux sens dans les rues à sens unique limitées à 30 km/h alors que c’est la règle générale depuis le 1er janvier 2016, voilà que la municipalité barre maintenant les passages aux piétons ! 

La pose d’une barrière pour interdire aux piétons de traverser la rue allant de l’avenue Cabrol à l’église et vice versa est incompréhensible. Celui qui a ordonné cela ne doit pas souvent faire ses courses à pied à Decazeville ou se garer au parking Jean-Macé. On complique et on décourage un peu plus la circulation des piétons qui vont devoir choisir entre, soit continuer à traverser tout de même à cet endroit, soit devoir rallonger leur trajet en faisant le tour de l’église (en suivant la flèche).

Pour quelles raisons a-t-on posé une barrière pour interdire aux piétons de traverser à cet endroit.

Est-ce pour des questions de sécurité des piétons ? Balivernes !

église - marquage voirie.JPGDes tas de solutions existent alors. Il suffit de ralentir la vitesse des voitures par la réglementation (zone 30, zone de rencontre, pose de panneaux stop ou balise de priorité…) et par des aménagements adéquats : ralentisseurs, rétrécissement des voies, chicanes, rehausseurs… et pas d’interdire aux piétons de circuler.

En vertu de l’article R 412-6 du Code de la Route, c’est aux voitures de s’adapter aux usagers vulnérables (piétons et cyclistes) : Tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur. Celui-ci doit, à tout moment, adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation. Il doit notamment faire preuve d'une prudence accrue à l'égard des usagers les plus vulnérables.

C’est donc à la mairie de faire en sorte que les piétons puissent traverser en toute sécurité à cet endroit en l’aménageant de manière à ce que les voitures roulent plus lentement et pour offrir une meilleure visibilité du passage piéton. Par les traçages actuels sur la voirie, la mairie a fait tout le contraire. Toute priorité est donnée aux véhicules motorisés.

Il existe pourtant des possibilités. Ralentir les véhicules arrivant de l’avenue Cabrol par une balise de perte de priorité ou un stop. Rétrécir la voie devant l’église en traçant par exemple des larges places de stationnement devant l’entrée de l’église réservées aux obsèques. Mieux visualiser le passage piéton par une signalétique horizontale ou verticale invitant les véhicules motorisés à plus d’attention. Installer un sur-éclairage la nuit…

De très nombreux points de notre ville mériteraient un peu plus d’attention de la mairie pour les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité réduite. 

Il faut adapter notre ville aux mobilités actives.

A moins que l’on souhaite revenir aux années Pompidou qui voulait adapter la ville à la voiture. Malheureusement, il semble que certains soient encore scotchés à cette époque à Decazeville.

Photos : jlc - Licence Créative Commons

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23/05/2017

Pas de quorum, le conseil municipal de Decazeville est reporté

salle du conseil - mairie dkz.jpg

Seulement 11 des 24 élus que compte la majorité au conseil municipal de Decazeville étaient présents le 23 mai à 18h, heure prévue pour débuter ce conseil municipal

Le quorum étant de 15 sur un total de 29 élus, les élus de l'opposition n'ont pas voulu siéger et ont demandé à M. le Maire le report de ce conseil municipal. Après un moment d’attente, M. le Maire a annoncé le report du conseil municipal à une date ultérieure.

Pourquoi si peu d’élus ? D’abord parce qu’il semble y avoir un certain relâchement des élus de la majorité, notamment des absences ou des retards lors des conseils municipaux et des réunions de commissions. Être conseiller municipal impose certaines règles et quelques sacrifices, surtout lorsque l’on est indemnisé. Sans me donner comme exemple, en un plus de 16 ans de mandat à Decazeville, je n’ai manqué qu’un seul conseil municipal parce que le maire, M. Gadéa, m’avait demandé d’assister à une réunion à sa place. Pareil pour mes 13 années de conseiller communautaire. Je ne crois pas non plus avoir manqué beaucoup de réunions de commissions. Je comprends bien sûr que l’on puisse manquer des conseils municipaux ou des réunions pour des motifs de santé ou autres motifs graves. Mais je ne pense pas que c’était le cas de tous les absents du jour.

Un autre motif peut expliquer ces absences : une réunion importante de la commission urbanisme-habitat de la communauté de communes avait lieu à la même heure. Réunion dont le point principal était la rénovation du centre-bourg de Decazeville avec notamment la présentation des projets au concours d’architectes. Le PLUi était aussi au menu. Certains élus de Decazeville devaient être à cette réunion, notamment Jean-Pierre Vaur, élu de l’opposition. 

Pourquoi avoir programmé un conseil municipal le même jour que cette réunion prévue de longue date ? C’est à la majorité de répondre à cette question.

 

Si le conseil municipal avait eu lieu, nous aurions lu un message de Jean-Pierre Vaur qui regrettait de ne pas pouvoir assister au conseil municipal :

Monsieur le Maire,

Vous avez pris la décision de convoquer un conseil municipal alors qu’était prévue, à cette même heure, une commission Urbanisme-Habitat à la Communauté de Communes.

A l’ordre du jour de cette commission, entre autre, figurent la revitalisation du Centre Bourg de Decazeville (concours d’urbanisme et habitat) concernant la rénovation de la Rue Cayrade et la réalisation de la liaison Rue Cayrade-Zone du Centre ainsi que la modification du PLU de Decazeville, sujets qui concernent directement notre ville. Par ailleurs, la participation à cette commission montre l’interêt que nous portons, nous élus de Decazeville, à la vie de la nouvelle collectivité Decazeville-Communaute.

La convocation de ce Conseil Municipal, envoie donc de nombreux signaux négatifs car elle montre un manque de respect du travail des membres de l’opposition qui siègent dans les commissions communautaires et participent ainsi aux travaux de cette collectivité, mais elle contribue aussi à dégrader les rapports de notre ville avec sa Communauté de Communes.

Ne souhaitant pas m’inscrire dans cette logique, je participerai à la commission communautaire dont vous aviez connaissance et que vous avez négligée.

Je déplore de ne pouvoir participer au Conseil Municipal du jour et vous en portez toute la responsabilité. 

Jean-Pierre Vaur

Conseiller Municipal et Communautaire, membre de la commission Urbanisme-Habitat de Decazeville-Communauté.

11/05/2017

De Umicore à Solena : “confiner“ des déchets industriels sous une usine de déchets ménagers

Viviez vu de Gabriac -040517.jpg

Umicore l’avait claironné partout en 2008 : la dépollution sera exemplaire !

Et tout le monde avait avalé ces belles paroles, certains rivalisant même de superlatifs élogieux pour décrire ce projet et plus généralement la politique environnementale de cette “entreprise modèle“. 

Après 135 années de pollution de l’air, des sols et des eaux, 135 années d’atteintes au cadre de vie et à la santé des riverains et au delà, l’entreprise Umicore, anciennement Vieille-Montagne, se décidait enfin à effacer les conséquences environnementales de l’exploitation de son site de Viviez. Certes pas de gaité de cœur. Encore moins par conviction écologique. Non, juste parce que l’Etat mettait l’entreprise en obligation de le faire. Mais aussi parce que Umicore souhaitait céder son unité viviézoise. Sans une “dépollution“ de ses sites les plus pollués et leur revente à part, cela aurait été impossible.

Les pollutions chroniques de la rivière Lot par les métaux lourds issus des résidus de Vieille-Montagne entassés depuis des dizaines années sur divers sites du Bassin, principalement à Viviez et Aubin, et les très graves pollutions accidentelles occasionnées par cette même entreprise en 1983 et 1986, sont considérés comme une des plus grandes pollution industrielle sur une rivière en France, après la pollution du Rhône par les PCB. L’impact de ces pollutions est toujours vivace dans les mémoires des riverains de cette rivière jusqu’à l’embouchure de la Gironde et en Charente-Maritime.

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Enfin bref, à Viviez, la “dépollution“ devait être exemplaire selon Umicore.

Il faut d’abord préciser que cette fameuse “dépollution“ dont s’émerveillaient certains n’a consisté en fait qu’à un déplacement des terres polluées. Les déchets de Laubarède, de Cérons, de l’Igue du Mas et une partie de ceux de Dunet ont atterris dans l’alvéole crée à Montplaisir après avoir été “stabilisés“, pas dépollués. Ces déchets sont encore à Viviez, dans une enveloppe certes étanche (on le souhaite du moins) suspendue au dessus du Laminoir et de Viviez-Pont et ils y resteront longtemps. C’est donc un lourd héritage que nous laissons aux générations futures. Et Umicore doit en assurer la responsabilité.

 

Dans le résumé non technique de l’enquête d’utilité publique concernant cette “dépollution“, certains déchets devaient rester in situ. C’est le cas pour un million de m3 de résidus thermiques du crassier de Dunet qui devaient “ rester sur place où ils seraient confinés après un remodelage du crassier, puis le site serait végétalisé “.

Rappelons que ces résidus thermiques contiennent du plomb, de l’arsenic, du zinc… et représentent des risques liés au contact direct avec les sols et aux envols de poussières

 Projet de réhabilitation du site UMICORE de Viviez - Résumé non technique.pdf

 

Lors du conseil municipal de Decazeville du 16 juillet 2008 concernant l'avis à donner sur la demande d'autorisation d'exploiter demandée par UMICORE, nous avions émis des réserves sur la réhabilitation du crassier de Dunet du fait de “ l'absence d'éléments technico-économiques justifiant la non reprise en milieu confiné de ce crassier, de l'absence de calcul de risque ainsi que l'absence de seuil de réhabilitation “. Nous étions donc déjà inquiets par le fait de laisser ces déchets industriels in situ.

 

L’Arrêté préfectoral complémentaire du 7 novembre 2016 précisait concernant le remodelage des résidus thermiques de Dunet :

“ Lors des travaux de remodelage et de confinement sur place des résidus thermiques localisés sur DUNET, des dispositions réduisant les impacts sur l’environnement et limitant les envols de poussières doivent être mises en œuvre.

Un fossé périphérique est réalisé en amont du crassier

Une couverture finale doit être mise en place sur cette zone pour empêcher l’infiltration d’eaux de ruissellement sur ces matériaux. Elle sera constituée : (du haut vers le bas)

  • d’une couche de terre arable d’au moins 20 centimètres d‘épaisseur destinée à la végétalisation de type prairie,
  • dans les zones à forte pente, d’un système d’accroche terre puis d’une végétalisation adaptée,
  • d’une couche de 50 centimètres schistes naturels de perméabilité voisine de 5.10-7 m/s. “

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A la CSS (Commission de Suivi des Sites) anciennement appelée CLIS du 14 novembre 2016, Mr Farrenq d’UMICORE précisait que Dunet avait été nettoyé (sans préciser d'ailleurs qu'il restait sur place un million de m3) et les résidus stockés à Montplaisir. Il restait à remodeler le pourtour de l’usine et la station de traitement des eaux et le démontage des installations devenues inutiles… Cette fin de travaux sera géré par Séché, qui deviendra le gestionnaire du site. Il n’est déjà plus question de végétaliser ce site.

En aucun cas, il n’a pas été dit au cours de cette réunion que l’on installerait un centre de traitement de déchets sur ces résidus thermiques.

Pourtant, c’était déjà un projet bien avancé entre Umicore et Séché, mais malheureusement que récemment connu du public.

Les travaux n’ont toujours pas été réalisés depuis et tout le monde se moque des envols de poussière.

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On comprend mieux pourquoi en lisant la fiche BASOL du 14 avril 2017 concernant le site et rédigée par la DREAL : Les travaux de réhabilitation n’ont pas été réalisés en totalité pour permettre une réutilisation éventuelle de cette zone dans le cadre du projet de reconversion du site porté par la société SÉCHÉ ÉCO-SERVICES, le nouvel exploitant. De même l’usine de stabilisation des déchets qui est arrêtée depuis décembre 2016 n’a pas été démantelée. Elle est maintenue en l’état dans l’attente d’une réutilisation éventuelle dans le cadre de ce projet “.

Cette fiche BASOL précise que 105 000 m3 du site de Dunet ont été évacués vers l’alvéole de Montplaisir, mais que un million de tonnes de résidus thermiques restent encore sur le site de Dunet. C’est sur ces résidus thermiques que Solena compte installer son centre de traitement des déchets.

L’usine de Solena serait donc construite sur un crassier contenant des déchets de plomb, d’arsenic, de zinc et autres joyeusetés. Mais ils seraient “confinés“.

Merci de “confiner“ ces déchets toxiques sous une usine de déchets ménagers. Quelle belle attention pour les riverains !

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On est en droit de se poser de nombreuses questions, notamment sur le niveau de complicité entre Umicore et Séché dans le projet de centre de traitement et de stockage des déchets ?

L’entreprise Umicore a-t-elle justement choisi Séché pour la dépollution de ses sites en connaissance de cause, parce que notamment Séché rachèterait à la fin de cette opération les terrains dépollués à Umicore pour y construire son centre de traitement et de stockage de déchets ?

On peut aussi trouver pour le moins complaisant l’accompagnement des services de l’Etat tout au long des manœuvres menées par Umicore et Séché pour aboutir au projet Solena.

Et enfin et surtout, quelle complicité certains acteurs politiques locaux ont-ils eu avec tout ce petit monde, acteurs politiques qui se sont bien gardés d’en parler préalablement avec leurs administrés ?

 

Se posent aussi des questions techniques. L’enveloppe de “confinement“ minérale résistera-t-elle au poids des bâtiments et à la construction (fondations) même de ces bâtiments ? La stabilité des résidus thermiques et les pentes fortes, mêmes adoucies, permettent-elles une construction de bâtiments dessus ? Le passage de nombreux camions et le fonctionnement de gros outils pour traiter les déchets ne va-t-il pas dégrader la stabilité de ces résidus thermiques avec le temps et occasionner des affaissements ? Alors bien sûr, j’en suis persuadé, des études de sol vont confirmer la possibilité de ces constructions. Mais est-ce bien raisonnable ?

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Se pose bien sûr, comme le note fort judicieusement l’ADEBA, l'association qui combat le projet Solena, le problème même de la disposition de cet équipement sur ce lieu proche du centre-bourg, pour la tranquillité et la santé des riverains, pour le cadre de vie et le paysage, à cause des nuisances de ce genre d’usine…

Je crois que nous jouons avec le feu !

Enlever les résidus thermiques de Dunet serait la meilleure solution.

Mais à minima, il me semble indispensable, que l’on s’en tienne au confinement et à la végétalisation du site de Dunet avec une surveillance permanente de ces déchets et des eaux de ruissellement comme il était préconisé.

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Il est aussi aberrant de vouloir installer une décharge de déchets ménagers sur le lieu de la décharge de déchets industriels “dépolluée“ à l’Igue du Mas, décharge responsable de la grave pollution du Lot en 1986.

Là aussi, il faut que le bon sens revienne. Il faut revégétaliser ce site comme le préconisait Umicore lors de la présentation de son projet de “dépollution“ et comme le demandait le maire de Viviez en 2009.

Les élus doivent tout faire pour rendre impossible la création d’un site de stockage de déchets sur ce lieu, notamment lors de l’élaboration du règlement du PLUi.

 

Quoi qu’il en soit, Umicore est en train de préparer son départ de Viviez.

La dépollution des parcelles privées doit bien sûr se réaliser dès que possible. Mais ce ne doit pas être une compensation à l’acceptation du centre de traitement et de stockage de déchets.

Après plus de 135 années de pollution continue et d’atteinte au cadre de vie et à la santé des riverains, Umicore doit beaucoup plus que cela à Viviez et Aubin.

Umicore laisse encore de nombreux terrains contenant des déchets dus à son activité sur tout le Bassin urbain et rural. Il faudra être très attentif au devenir de ces déchets et de ces terrains. Umicore doit en rester responsable et ne doit pas s'en laver les mains comme à Saint-Félix-de-Pallières dans le Gard

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Enfin, concernant le devenir des déchets ménagers aveyronnais, les élus locaux et les délégués du SYDOM doivent rapidement mettre un coup d’arrêt définitif à ce projet à Aubin et Viviez. Ils doivent réfléchir à des alternatives, sachant que l’ADEME dans un récent avis, préconise de mieux utiliser les capacités existantes et de travailler avec les collectivités voisines en attendant de meilleures techniques et surtout la mise en place de mesures indispensables permettant de réduire considérablement le poids et le volume de nos déchets.

Un appel à projet régional pour la mise en place de la tarification incitative est lancé. Qu’attend l’Aveyron pour y répondre ? A minima Decazeville-Communauté ?

 

Addendum du 31 mai 2017 :

 

L'ADEBA a rencontré le 22 mai dernier à la Préfecture de l'Aveyron, M. Christian Robbe-Grillet, sous-préfet de Villefranche-de-Rouergue qui était accompagné de M. Frédéric Berly, responsable de l'unité interdépartementale Tarn-Aveyron de la DREAL.

Une réunion cordiale et studieuse où l'ADEBA a développé ses arguments contre le projet Solena à Viviez, mais aussi ses inquiétudes concernant le crassier de Dunet et son devenir.

Visiblement, ces inquiétudes ont été entendues par M. le Sous-Préfet et M. Berly puisque la DREAL a établi le 31 mai une nouvelle fiche BASOL concernant le site UMICORE de Viviez.

Il est mentionne sur cette fiche que : “ ...Sur les autres sites de Dunet et Montplaisir, des mesures transitoires sont retenues dans l'attente de connaitre les projets retenus par le nouvel exploitant. Avec soit une adaptation des prescriptions si un projet se concrétise à court terme, soit un retour aux prescriptions initiales dans le cas contraire. "

Le tout est de savoir ce que l'on entend par “court terme“.

On ne peut plus laisser ce crassier contenant des éléments dangereux à l'air libre plus longtemps et le retour rapide aux prescription initiales (réhabilitation et végétalisation) est plus que souhaitable.

 

Photos : jlc, licence Créative Commons

Sauf article de La dépêche du Midi (Archives départementales du Lot)

20/04/2017

Le chemin de Saint-Jacques (GR 65) à Decazeville

Lors du dernier conseil municipal, le budget était à l’ordre du jour. Nous avons appris qu’une ligne budgétaire de 3 201,60 € était prévue pour l’aménagement d’une aire de repos sur la route de Nantuech pour les marcheurs du Chemin de Saint-Jacques (GR 65).

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Decazeville,chemin de Saint-Jacques,GR 65,véloroute, Vallée du Lot,Je suis pour ma part étonné de la création d’une nouvelle aire de repos, quelques centaines de mètres seulement après une aire de repos déjà existante. Cette agréable aire de repos, située à l’intersection de l’avenue Laromiguière et de la route de Nantuech, est équipée de sanitaires, d’un point d’eau, d’une table et de bancs abrités par une jolie gloriette et d'un panneau d'informations. Tous les marcheurs reconnaissent la pertinence et la réussite de cet équipement et je peux témoigner que sa fréquentation est forte durant la saison.

Il existe également un point d’eau et des bancs pour se reposer à Saint-Roch.

Je ne vois donc pas l’utilité de dépenser 3 200 € pour une aire de repos intermédiaire.

 

Decazeville,chemin de Saint-Jacques,GR 65,véloroute, Vallée du Lot,Il serait par contre justifié, comme je le demande depuis des années, de s’occuper de ce chemin de Saint-Jacques, le GR 65, dans sa portion comprise entre Pomeyrols et le Pont de Livinhac, commune de Decazeville.

De nombreux marcheurs arpentant ce chemin se plaignent en arrivant à Livinhac (ou sur internet) du mauvais état de ce chemin.

Decazeville,chemin de Saint-Jacques,GR 65,véloroute, Vallée du Lot,Il serait d’abord indispensable de faire un passage avec une débrousailleuse et une tronçonneuse avant chaque début de saison afin d’enlever les arbustes, branches, ronces qui gênent le passage des nombreux marcheurs de ce chemin.

Ensuite il faudrait rénover ce chemin dégradé par des ornières dues au passage de motos (pourtant interdites) et à des sources et circulations d’eau de pluie mal canalisées.

Il existe de nombreuses aides pour rénover ce chemin très fréquenté.

Decazeville,chemin de Saint-Jacques,GR 65,véloroute, Vallée du Lot,J’ai de plus redressé un panneau qui gisait par terre à l’abandon depuis quelques mois. Il demanderait à être solidement fixé au sol… et à être respecté.

 

Il semble que le quartier decazevillois du Pont de Livinhac soit ignoré par les actuels élus. Le chemin de Bouquiès et le GR 65 dégradés, la pile de l’ancien pont et ses alentours pas du tout entretenus, tout cela ne donne pas une image favorable de notre ville alors que c’est une entrée (ou une sortie) importante de notre commune.

Il serait peut-être temps de s’y intéresser un peu. Un aménagement paysager et des aménagements favorables aux marcheurs du GR65 et aux cyclistes de la véloroute en partenariat avec le Département me semblent indispensables.

Ce serait plus justifié qu’une aire de repos supplémentaire sur la route de Nantuech.

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Photo 1 : extrait du budget d'investissement lors du conseil municipal du 12 avril 2017

Photos 2, 3 ,4 et 5 : jlc, licence Creative Commons

16/04/2017

Il est temps de remettre la voiture à sa place

les-transports-la-planete-et-le-citoyen.jpg.pngTel était le thème de la rubrique Social Lab de Valère Corréard ce matin sur France Inter avec l’intervention de Ludovic Bu, spécialiste des mobilités et co-auteur avec Olivier Razemon et Marc Fontanès de l’ouvrage : Les transports, la planète et le citoyen, en finir avec la galère, découvrir la mobilité durable.

 

D’abord la voiture a un coût pour chacun qui en possède une (ou plusieurs). L’Automobile Club chiffre ce coût annuel à 5 883 € pour une Clio essence. Ce n’est donc déjà pas un coût accessible à tout le monde.

par des ménages ayant au moins une voiture à Decazeville.jpgD’ailleurs, on estime entre 10 et 30 %, le pourcentage de foyers qui ne possèdent pas de voiture particulière, souvent par manque de moyen, mais heureusement aussi de plus en plus par choix. A Decazeville, ce pourcentage de foyers sans automobile atteint même à 35 %.

Ensuite, le choix de la mobilité automobile de masse a un énorme coût pour les budgets de l’Etat et des collectivités locales.

Ce choix contribue aussi à favoriser l’extension des zones péri-urbaines et la délocalisation des commerces en périphérie des villes.

Enfin, ce choix a aussi un impact sanitaire important puisqu'il provoque de nombreuses maladies respiratoires et on estime à 48 000, le nombre de décès dus à la pollution de l'air.

 

Alors que faire ?

D’abord, rééquilibrer spatialement les usages de mobilités sur la voirie, c’est à dire, laisser plus de place aux modes actifs de mobilité : marche à pied et vélo, et développer les modes de transport collectifs.

Ensuite, créer des aménagements et réglementer l’usage de la voirie pour favoriser la cohabitation des modes actifs de mobilité avec les véhicules motorisés.

Et enfin, faire de l’information et de la formation sur les modes actifs de mobilité.

 

Un atelier de conduite avec le CCAS.jpgJe dois vous avouer que lorsque j’ai lu l’article de Centre-Presse d’aujourd’hui ci-contre (cliquez dessus pour l'agrandir) après avoir écouté la rubrique de Valère Corréard sur France Inter, je me suis dit que décidemment, la mairie de Decazeville est une nouvelle fois à côté de la plaque. Bien sûr que l'on doit faire de l’éducation pour la conduite automobile, mais pas uniquement et ce ne doit pas être la priorité.

La priorité est dans les actions et les aménagements que j’ai décrits plus haut.

Ensuite certes réaliser des mises à niveau du code de la route, mais surtout du « code de la rue », et pas spécialement pour les personnes âgées d’ailleurs.

 

Mais c’est aussi et surtout sensibiliser et former à l’usage des mobilités actives. D’abord pour que les personnes conduisant une automobile apprennent à respecter les cyclistes et les piétons, puis pour qu’elles apprennent pratiquement à utiliser ces modes actifs.

Toutes ces actions seraient bénéfiques tant pour la sécurité routière que pour la santé des habitants.

 

Il y a maintenant quelques mois que je réfléchi à la création d’une association pour favoriser l’usage des mobilités actives sur le Bassin de Decazeville.

velo-ecole.jpegUne association qui pourrait conseiller les collectivités dans les aménagements de voirie, qui pourrait créer un atelier de conseil à la réparation et participer au recyclage des vélos (plutôt que de les jeter directement dans les bennes de la déchetterie) et organiser des bourses aux vélos d’occasion. Mais aussi créer en partenariat avec La Maison du Vélo de Toulouse, une “vélo école“ qui sensibiliserait et formerait les personnes de tous âges désirant se mettre ou se remettre au vélo. Les enfants des écoles doivent être une priorité.

J’en ai parlé avec quelques personnes intéressées, mais c’est le temps qui manque à tous pour mettre en place pratiquement cette association.

Mais vu l’ignorance des collectivités et les obstacles qu’elles mettent en place pour l’usage des mobilités actives sur le Bassin, je crois qu’il va falloir rapidement créer cette association.

Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me contacter.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

1 - Les transports, la planète et le citoyen, en finir avec la galère, découvrir la mobilité durable - Edition de l'Echiquier

2 - Part des ménages ayant au moins une voiture à Decazeville - Source : Plateforme ouverte des données publiques françaises

3 - Article de Centre-Presse Aveyron du 16 avril 2017

4 - Vélo école : France vélo tourisme

13/04/2017

Budget et environnement

Le vote du budget hier soir en conseil municipal de Decazeville a été l’occasion de pointer du doigt le peu d’intérêt de la majorité pour les questions d’environnement, de mobilité et de santé. C’est le quatrième budget que présente la majorité de M. Marty et toujours pratiquement pas de mesures et d’investissements concernant divers domaines important touchant à la biodiversité, aux mobilités douces et aux énergies renouvelables. Il ne reste maintenant à la majorité municipale que deux budgets (2018 et 2019) pour redresser la barre. Mais visiblement, ce n’est pas encore à l’ordre du jour.

Ci-dessous, mon intervention :

 

“C’est en tant qu’élu écologiste que je souhaiterai porter un commentaire à ce budget.

 

1 – Arbres abattus non remplacés :

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Je suis tout d’abord très inquiet par les coupes d’arbres qui se multiplient sur notre ville. On assiste à un véritable massacre à la tronçonneuse.

Les coupes les plus visibles sont les chênes rouges de la RD 840 et les peupliers sur cette même RD 840 réalisée par le département, mais aussi sur une multitude d’autres endroits de notre ville (cour de l’ancienne école Laromiguière, divers platanes sur la ville…). Je pourrai encore citer les nombreux hectares de la jeune forêt du plateau de Nauquières détruits pour laisser de la place au parc photovoltaïque dont j’ai déjà parlé ici.

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Or les arbres sont indispensables pour le maintien de la biodiversité floristique et faunistique. Ils contribuent aussi à améliorer la qualité de l’air, à lutter contre le réchauffement climatique et à réduire les pics de température l’été en atténuant le phénomène d’ilot de chaleur urbain.

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,S’il fallait réaliser certaines de ces coupes pour des questions de sécurité, et je le comprends très bien, il est par contre indispensable de replanter. Si certaines plantations sont prévues, notamment rue Lassale, elles ne compenseront en rien ce qui a été détruit dernièrement. Or, je ne vois pas dans le budget une ligne pour des replantations importantes sur notre commune, pour compenser au moins les arbres abattus ces dernières mois.

 

2 – Absence de prise en compte des mobilités actives (vélo, marche) :

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,L’Observatoire des mobilités actives dans son récent rapport 2016 note que le budget consacré au vélo dans les collectivités locales est en moyenne de 7,70 € par habitant et par an. En sachant que ce sont surtout les grandes villes qui font monter ce budget, 3 € par habitant et par an me semblerait raisonnable pour Decazeville. Nous aurions donc du investir 18 000 € pour le vélo par an, soit environ 54 000 € dans vos trois premières années de mandat. Je ne crois pas me tromper en disant que cet investissement a été nul depuis trois ans.

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Je vous concède que la précédente municipalité n’avait pas non plus été des plus audacieuses à mon souhait dans ce domaine, mais elle a tout de même eu le mérite d’avoir permis aux vélos d’emprunter la voie piétonne parallèle à la RD 840, d’avoir réalisé le schéma intercommunal pour les mobilités actives et d’avoir mis en place deux doubles sens cyclables à Decazeville : rue Camille Douls et rue Hector Berlioz. Depuis trois ans : rien ! Pire même, vous prenez des arrêtés pour interdire la circulation des vélos sur certaines rues.

 

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Dans le programme d’investissement de la voirie pour 2017, rien n’est donc prévu pour les mobilités actives et je ne vois pas non plus la nécessaire rénovation du chemin de Bouquiès dans sa partie comprise entre le Pont de Livinhac et la cité de Bouquiès. Ce chemin, variante de la véloroute de la Vallée du Lot est actuellement difficilement praticable même à VTT. Je le signale d’ailleurs depuis plus d’un an en commission des travaux.

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Cette variante de la véloroute de la Vallée du Lot par Bouquiès est maintenant signalée sur des cartes et balisée à l’entrée du chemin au Pont de Livinhac, commune de Decazeville. Ce serait dommage de donner une image de Decazeville à ce point dégradée surtout si les deux passerelles cyclables du Pont de Bourran sont posées.

 

 

Dans le domaine de la mobilité vous semblez malheureusement scootché au XXème siècle. Vos errements en matière d’expériences de circulation l’ont malheureusement démontré. La tendance depuis une dizaine d’année est de soutenir les mobilités actives par des mesures simples et des investissements modérés. Il s’agit avant tout de favoriser la cohabitation de tous les modes de mobilité, notamment en apaisant la vitesse des véhicules motorisés pour la sécurité de tous : voitures, piétons et cyclistes.

Il s’est vendu en 2016 un peu plus de 3 millions de vélos contre 2 millions de voitures. On assiste à un boum des ventes de VAE (vélos à assistance électrique). Il s’est vendu l’an passé plus de VAE que de cyclomoteurs. Et cet essor va encore s’accentuer puisque l’Etat a récemment décidé de donner une prime pour l’achat de tout VAE.

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Quand allez vous prendre la mesure de ces changements importants en matière de mobilité et investir un minimum pour faciliter l’usage des modes actifs à Decazeville et à minima ne pas l’entraver ?

 

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Concernant les véhicules communaux, j’aurai préféré que l’on remplace le petit véhicule électrique du service propreté pour un triporteur à assistance électrique dont s’équipent maintenant de très nombreuses collectivités plutôt que par un véhicule thermique. Les coûts d’investissement et de fonctionnement auraient été considérablement réduits, et vous auriez réalisé en plus une bonne action en faveur de la transition écologique et de la santé des agents. 

Je note à la lecture du budget que deux camions sont prévus à l’achat cette année. Connaissant maintenant les nuisances sur l’environnement et la santé du diesel, j’espère que vous avez opté pour une autre énergie pour ces deux véhicules. Vous me le confirmerez… ou pas.

 

3 - Les énergies renouvelables oubliées :

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Si des efforts sont réalisés depuis une quinzaine d’années pour baisser les consommations d’énergies notamment par l’isolation des locaux communaux, je note depuis que vous êtes aux commandes de la ville, qu’aucune installation d’équipements en faveur des énergies renouvelables n’a été réalisé, hormis la chaufferie bois dont le dossier était déjà très largement engagé avant votre arrivée et que vous avez terminé. Ce projet a malheureusement été pénalisé au niveau de son bilan environnemental par l’ajout d’une cogénération gaz. 

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,Nous avions par exemple réalisé aux précédents mandats le chauffage solaire de l’eau de la piscine municipale qui permet de réaliser d’importantes économies tant de gaz que financières et nous avions installé une centrale solaire photovoltaïque et thermique au restaurant municipal. Depuis trois ans, alors que le coût d’installation des énergies renouvelables a considérablement baissé et qu’il est de plus en plus rentable de les utiliser, je constate qu’il n’y a plus aucun projet dans ce domaine.

Pourtant, les toitures de bâtiments communaux bien orientées pour installer du photovoltaïque ne manquent pas. Une étude avait été réalisée dans ce sens il y a quelques années. Il serait sûrement intéressant de la réactiver. 

J’en profite pour renouveler ma proposition d’extinction de l’éclairage public à certaines heures de la nuit qui permettrait de réaliser d’importantes économies dans le budget de la commune sans nuire pour autant à la sécurité de nos routes et de nos rues. Des communes aveyronnaises sont de plus en plus nombreuses à mettre cette mesure de bon sens en place.

 

Je n’ai développé ici que les points touchant au budget communal, mais j’aurais pu citer d’autres exemple pour démontrer plus généralement votre peu d’intérêt pour les questions d’écologie et d’environnement et de son corollaire sanitaire. Ce sont pourtant des domaines vitaux pour l’avenir de notre ville et de ses habitants et bien sûr de notre planète. Cette inaction aura aussi un coût financier important pour les années futures ainsi que pour l’attractivité de Decazeville.

J’aurais sûrement l’occasion d’y revenir dans des prochains conseils municipaux.“

 

La réponse de M. le Maire ne laisse pas beaucoup d’espoir que ce message ait été entendu.

Concernant les mobilités douces, je n’ai pas eu réponse.

Sur les futurs achats de camions. M. le Maire a demandé à ce que soit étudié d’autres énergies et concernant l’achat d’un triporteur à assistance électrique plutôt qu’une voiture thermique, on m’a opposé que le personnel ne serait peut-être pas d’accord. Je pense que le personnel de la ville de Decazeville aurait la même attitude que celui d'autres collectivités qui choisissent des triporteurs à assistance électrique pour leur service propreté ?

On m’a même reproché, à moi qui suis depuis presque 10 ans à Enercoop, que l’énergie pour alimenter ce triporteur serait nucléaire. Certes oui pour l’instant. Mais Decazeville peut s’abonner à Enercoop au lieu d’EDF comme vient par exemple de faire dernièrement Mérignac en Gironde.

M. le Maire a précisé avoir fait réaliser une étude pour l’installation d’énergies renouvelables photovoltaïques sur la commune, mais que cela revenait trop cher. Sans doute a-t-il demandé conseil à ses amis d’EDF !

 

biodiversité, arbres,énergies renouvelables, modes actifs, vélos,piétons,zones de circulation apaisées,J’aurais pu terminer en énumérant les nombreuses atteintes à l’environnement dans les décisions ou les déclarations de M. le Maire : soutien aux compteurs communicants polluants qui portent atteinte à la vie privée, soutien au projet privé de mega-centre de traitement et de stockage des déchets de Viviez, soutien aux sports mécaniques sur le site de La Découverte (4 000 € de subvention tout de même !), accueil de spectacles maltraitant les animaux, etc…

Non seulement, les actions de la majorité en faveur de la protection de l’environnement sont pratiquement inexistantes, mais de plus, par certaines de leurs décisions et actions, ils contribuent à le dégrader.

Mais je ne désespère pas. Je suis d’un naturel optimiste. Il reste trois ans pour inverser cette tendance.

 

Addendum du 14 avril 2017 - 14h40) : M. Alonso, premier adjoint au maire de Decazeville, a répondu le lendemain de ce conseil municipal à l'AF3V Sud (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes) concernant le chemin de Bouquiès : “Nous avons bien reçu en mairie de Decazeville votre courrier, co-signé par M. Siffray président de l’ADDSCA (Rodez), concernant votre demande de travaux sur la chaussée du chemin de Bouquiès (véloroute de la vallée du Lot).

Nous en avons pris bonne note et dans la mesure de nos moyens budgétaires (qui demandent encore quelques ajustements en raison de nouvelles baisses de dotations de l’Etat) et financiers nous essaierons d’y accéder au plus tôt en relation avec Decazeville Communauté et sa nouvelle gouvernance.“

Vous pouvez retrouver ces échanges  de mails et plus généralement les dossiers des véloroutes et voies vertes de l'Aveyron sur le site de l'AF3V Sud en cliquant ici

Je suivrai donc avec attention l'évolution de la voirie de Bouquiès.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir :  jlc - Licence Creative Commons

Sauf graphique sur les investissements des collectivités en matière d'équipements pour les vélos - ©Observatoire des Mobilités actives - Club des Villes et Territoires Cyclables