07/02/2013
Photovoltaïque chez les particuliers : attention aux arnaques !
Pas un seul jour sans recevoir des appels téléphoniques de sociétés se réclamant d’EDF Bleu Ciel ou de GDF Suez qui souhaitent me vendre une installation photovoltaïque pour mon habitation.
Et pourtant mon numéro de téléphone est sur Pacitel. Je ne devrai donc à ce titre, ne pas recevoir d’appel téléphonique pour démarchage commercial par des entreprises dont je ne suis pas client. C’est dire l’efficacité de cette liste !
Les démarcheurs visent avant tout les maisons particulières et si les propriétaires sont des séniors (ils doivent croiser des fichiers), c’est encore mieux.
Les appels téléphoniques ne servent en général qu'à prendre un rendez-vous (téléphonique ou à domicile) et les sociétés qui sont chargées de prendre les rendez-vous cachent leur numéro ou bien il est impossible de trouver leur nom avec l'annuaire inversé pour celles dont le numéro s'affiche.
Les articles signalant ces arnaques dans la presse ou dans les forums sont maintenant nombreux et les associations de consommateurs sont débordées.
Il existe sur notre territoire, proche de votre domicile, des entreprises spécialisées qui sont à même de vous faire un diagnostic sérieux et de réaliser une installation réglementaire dans des meilleures conditions que vous proposent les arnaqueurs au téléphone.
Dans tous les cas, vous pouvez demander conseil à l’Espace Info Energie de votre département.
En tant qu’élu à l’urbanisme à Decazeville, je suis malheureusement un témoin impuissant de ces arnaques. Nous recevons dans le cadre de déclarations préalables de travaux des dossiers ahurissants. Certaines installations sont orientées sud-est, voire plein nord avec parfois des masques importants cachant les panneaux du soleil (arbres, collines…). Il est évident que le rendement annoncé par les marchands ne sera jamais réalisé et que la rentabilité de ces installations sera négative.
De plus, j’enrage quand je vois que ces installations sont prévues sur des habitations qui sont de véritables passoires thermiques.
En matière d’énergie, il faut avoir en tête le scénario Négawatt : sobriété, efficacité, et seulement après, énergies renouvelables.
Pour ceux qui veulent vraiment aider les énergies renouvelables, il vaut mieux qu’ils soient clients et sociétaires d’Enercoop et/ou d’Energie Partagée.
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29/01/2013
Et Hop, un pas de plus contre le mur !
Quelle grande nouvelle pour l’Aveyron. Vous vous rendez compte ? Le billet d’avion pour Paris va pratiquement baisser de moitié. Voilà qui va faire plaisir aux 97 % des aveyronnais qui n’iront de toute façon pas à Paris en avion cette année.
Il devient de plus en plus désolant de voir certains se réjouir de la vitesse à laquelle ils nous envoient contre le mur. Plus on nous dit que les prévisions sur le dérèglement climatique sont sous-estimées, plus ils font tout pour l’accélérer.
Il est désolant de lire, d’écouter, de voir ces élus, ces responsables de chambres consulaires, ces chefs d’entreprises qui n’ont pas bougé le petit doigt lorsque Raffarin a mis un coup d’arrêt à la ligne ferroviaire POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) en train pendulaire qui aurait permis de gagner un temps important en respectant l’environnement entre Rodez et Paris et être ainsi compétitif avec l’avion, se gargariser de la baisse des tarifs de l’avion sur Rodez-Paris.
Il est désolant de voir les mêmes ne rien faire pour la ligne Beziers-Neussagues.
Il est vrai que ce sont pratiquement ceux-là qui prennent l’avion pour un oui ou pour un non, en se faisant bien entendu rembourser le billet par leurs collectivités, l’Etat, leurs entreprises, leurs administrations…
En peu de temps, ils ont réussi à démolir le rail et à favoriser la route et les airs. Le contraire de ce qu’il aurait fallu faire.
Voilà qui ne va pas améliorer le Plan Climat local dont se targue de mettre en place le Conseil Général à grands coups de communication (manipulation est le mot le plus juste).
Mais je suis bête. Bien sûr que les rejets de gaz à effet de serre dus à ces avions ne vont pas rentrer dans ce bilan départemental, tout comme les rejets de gaz à effet de serre dus aux camions en transit qui vont envahir la RN 88 à cause de son doublement.
Et bientôt, ils vont nous imposer d’agrandir encore l’aéroport de Rodez ou bien même de construire un nouvel aéroport, comme à Notre-Dame-des-Landes… et pourquoi pas de tripler la RN 88.
Pauvres enfants, pauvre planète ! Quel avenir terrible nous leur réservons.
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16/12/2012
Est-il opportun d’augmenter la TVA sur des biens de première nécessité ? Les sénateurs écologistes ont dit NON !
Le Sénat a rejeté hier le budget rectificatif contenu dans la loi de finances rectificative (PLFR) pour 2012. Ce budget prévoyait le crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi (CICE) réservé plus spécialement aux entreprises (20 milliards, dont il y aurait beaucoup à dire), financé entre autre par une hausse de la TVA. Les sénateurs écologistes ont voté contre ce budget rectificatif qui a été rejeté.
La principale raison du rejet de ce vote par les sénateurs écologistes est justement la hausse de la TVA sur certains produits, qui impactera directement les politiques ambitieuses qui pourraient être menées en matière de transition énergétique, de logement et de transports.
Cette hausse impactera directement notre territoire.
La ville, par l'intermédiaire de l'OPH de Decazeville, et la communauté de communes à travers son PLH sont engagées dans des programmes importants de construction et rénovation de logements. L'augmentation du taux de TVA sur le logement et sur la rénovation thermique menacera les objectifs de construction-rénovation prévus dans notre commune, mais aussi ceux fixés nationalement par le gouvernement.
De plus, alors que notre ville va s'engager dans un projet de chaufferie bois alimentant un réseau de chaleur, le fait que la filière bois énergie soit soumise à une augmentation de TVA alourdira la facture pour les usagers. Pénaliser une énergie renouvelable et locale alors que l'électricité et le gaz bénéficieront du taux le plus bas n'est pas non plus un bon signe pour aller vers une transition énergétique.
Enfin, en matière de transports collectifs, le passage de 7 à 10 %, après un récent passage de 5,5 à 7 % amènera là aussi à un quasi doublement du taux. Si le relèvement de la TVA à 10% était confirmé, ce serait un mauvais coup porté au développement des transports en commun dans notre ville et notre communauté de commune, alors que le réseau vient d'être récemment restructuré.
Cette hausse serait également un signal très négatif, à l’heure où tout le monde s’accorde sur la nécessité d’un transfert souhaitable de la voiture individuelle vers le transport collectif et sur la nécessité de lutter contre le changement climatique.
Pouvoir se loger décemment, pouvoir se chauffer et se déplacer économiquement sont des biens à considérer comme des biens de première nécessité.
Les sénateurs écologistes ont donc eu raison de s’opposer à ce budget rectificatif. Il faut maintenant que le gouvernement prenne conscience de l’injustice de ce budget rectificatif et de ses conséquences sur nos territoires et qu’il décide de retirer ce projet. Les députés doivent faire remonter l’exaspération de leurs concitoyens, notamment les plus faibles, qui vont une nouvelle fois être les premiers touchés par ces mesures.
Une pétition circule invitant à ce que le gouvernement revienne sur cette augmentation de la TVA sur le logement social notamment.
Elle est signée par de nombreux élus de gauche et écologistes, y compris des élus du PS comme Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris et ancienne ministre du logement, mais aussi Dominique Voynet, ancienne ministre et maire de Montreuil.
Vous pouvez la retrouver et signer en cliquant ICI
La Dépêche du Midi revient aujourd'hui sur mon intervention en conseil municipal concernant ce point.
"Coup de gueule
Jean-Louis Calmettes (adjoint au maire, élu EELV) a poussé un coup de gueule à l'encontre du gouvernement PS, à propos du logement social et les transports collectifs. «La TVA vient de passer de 7 % à 10 %, après être passée de 5,5 % à 7 %. J'appelle à signer une pétition en ligne, le logement et le transport collectifs sont, à mes yeux, de première nécessité».
Je tiens à apporter un léger rectificatif à ce passage.
J'ai parlé de ce sujet dans le cadre du point de notre conseil municipal consacré à la garantie d'emprunt pour un programme de construction de l'OPH de Decazeville, en notant que nous aurions peut-être à l'avenir moins l'occasion de prendre une telle délibération car l'habitat social était menacé par une hausse de la TVA.
J'ai ensuite précisé que cette augmentation de la TVA était prévue dans le cadre du pacte de compétitivité lancé par le gouvernement, sans préciser que ce gouvernement était PS comme dit dans l'article. Je suis tout de même au courant qu'il y a deux ministres EELV au gouvernement.
J'ai précisé qu'une pétition était disponible et que j'encourageais chacun à la signer. J'ai rajouté que les signataires venaient de tous les courants politiques, et j'ai effectivement précisé, PS compris, puisque de nombreux élus socialistes l'ont signé, notamment marie-Noelle Lienemann.
Jean-Paul Boyer a ensuite pris la parole pour préciser que les élus du Front de gauche étaient également défavorables à cette hausse de la TVA sur le logement social.
Je me dois de préciser pour être complet que mon souhait initial était de présenter un vœu dans ce sens en conseil municipal, mais que cette proposition n'a pas reçu le succès escompté de la part de la plupart de mes collègues en réunion privée préalable. J'y ai donc renoncé pour ne pas qu'il soit rejeté et qu'il n'obtienne finalement que les voix de l'opposition et la mienne uniquement. j'ai alors choisi de faire une intervention sur ce thème lors du point de la garantie d'emprunt de l'OPH de Decazeville en conseil municipal et d'inviter à signer la pétition.
Je précise pour terminer que de nombreuses municipalités ou conseils régionaux de gauche dans toute la France, avec pour la plupart des maires ou présidents PS, ont formulés de tels vœux lors de leurs dernieres réunions de conseils municipaux ou régionaux, souvent sur proposition d'élus EELV. Quand le logement social est menacé, il faut le dire, surtout lorsque l'on est de gauche, même si l'on doit égratigner ses petits copains du même parti au gouvernement. C'est rendre service à la société... mais aussi à ce gouvernement. On ne peut pas se plaindre en permanence que l'on manque de moyens financiers dans les OPH, ce qui est vrai, et accepter sans sourciller cette augmentation injuste de la TVA.
Voir par exemple le vœu du Conseil régional PACA çi-dessous :
Ci-dessous la fiche que j'avais préparé pour cette intervention :
TVA logement social - CM 201212.pdf
Centre Presse du 29 décembre 2012 (Cliquez sur l'article pour l'agrandir) :
08:47 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
12/12/2012
Création d’un Comité de soutien aux opposants du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Decazeville
A l’initiative de citoyens du Bassin fortement mobilisés ainsi que de mouvements politiques et associatifs, une réunion est organisée le vendredi 14 décembre à 17h30 à la salle n° 6 de la Maison des Sociétés à Decazeville, esplanade Jean Jaurès. Le but de cette réunion est d’informer la population sur ce projet et de soutenir les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en proposant des actions locales. Après Rodez et le nord Aveyron, Saint-Affrique, Millau et Villefranche, le Bassin se mobilise à son tour.
Cette réunion débutera à 17h30 par la diffusion d’un film documentaire « Au cœur de la lutte » qui montre la mobilisation des paysans locaux contre ce projet.
Il sera suivi à 18h30 d’un débat entre les participants.
Nous vous attendons nombreux pour faire entendre votre voix face à ce projet inutile, ruineux et destructeur.
Renseignements : 06 85 39 04 98
Comme le demandait l'association Canopée, j'ai envoyé le 15 décembre un courrier à François Hollande en renvoyant ma carte d'électeur afin de lui demander d'arbitrer en faveur d'une politique cohérente, responsable et consciente des grands enjeux auquels doit faire face la société française et par conséquent, de renoncer au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
L'article de La dépêche du Midi sur cette réunion :
Decazeville. Mobilisation anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Des membres d'Europe écologie les Verts, de la gauche anticapitaliste, d'ATTAC et quelques citoyens concernés ont créé un comité du bassin de Decazeville de soutien aux opposants du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ils organisaient ce 14 décembre, maison des sociétés à Decazeville, une réunion d'information de la population sur ce projet. Après Rodez et le nord Aveyron, Saint-Affrique, Millau et Villefranche, le Bassin se mobilise à son tour aux fins de soutenir les opposants à la création de cet aéroport. La réunion, rassemblant environ 30 personnes, débutait par la diffusion d'un film documentaire «Au cœur de la lutte» d'une heure environ qui montre la mobilisation des paysans locaux contre ce projet et les commentaires de différents opposants, projection qui était suivie d'un débat au cours duquel chacun put s'exprimer sur «ce projet inutile, ruineux et destructeur».
La Dépêche du Midi
Photo : La Dépêche du Midi
15:10 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
25/11/2012
Notre-Dame-des-Landes - Quel gâchis !
Tous les observateurs avertis avaient compris que la forte mobilisation du 17 novembre à Notre-Dame-des-Landes, mais aussi dans toute la France et même en Aveyron (voir article de presse en cliquant sur la photo), devait mettre un terme à ce projet d’aéroport. Ou tout au moins, était l’occasion de faire une pause dans son avancement pour une sortie en douceur. Tous, sauf les socialistes. Ils n’ont pas compris que c’était une forte aspiration du peuple de gauche et même de la société française de mettre un terme à ces grands projets tant pour des considérations environnementales qu’économiques. Pour eux, la résistance à Notre-Dame-des-Landes, c’était juste un dernier soubresaut d'une poignée d'anarchistes ou babas attardés qui voulaient refaire le Larzac. Ils ont tout faux !
Les propos honteux du ministre de l’intérieur ajoutés aux violences de l’intervention policière du 23 novembre ont jeté un discrédit total sur Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls.
Alors, quelle porte de sortie maintenant.
Soyons clairs. Cette prochaine commission de dialogue demandée par Europe Ecologie – les Verts ne constitue pas une porte de sortie honorable pour les socialistes. L’honneur, ils l’ont perdu vendredi par l’intervention violente des CRS à Notre-Dame-des-Landes et par les paroles honteuses du ministre de l’intérieur. L’honneur, les socialistes locaux l’ont aussi perdu en autorisant les CRS à évacuer la mairie de Saint-Affrique occupée par des militants non-violents.
L’honneur, cela aurait été de mettre en place cette commission de dialogue après la manifestation monstre du 17 novembre comme Europe Ecologie - les Verts le demandait. Maintenant, cette commission de dialogue doit permettre de montrer qu’il n’y a qu’une seule solution : l’enterrement en première classe de ce projet. Tout comme doivent être remis en cause sous peine de fortes contestations similaires d’autres projets aussi inutiles, destructeurs et ruineux encore dans le cartons.
Sur les questions de société et d’environnement, la gauche française, celle qui a rejeté Nicolas Sarkozy et élu François Hollande, est beaucoup plus en avance que la plupart des élus nationaux et locaux socialistes. Si les socialistes ne veulent pas aller vers de fortes déconvenues lors des prochaines échéances électorales, ils doivent rapidement se ressaisir et remettre en cause leurs dogmes productivistes et destructeurs.
Enfin, les CRS doivent immédiatement partir du site de Notre-Dame-des-Landes. Ils seront beaucoup plus utiles ailleurs, notamment pour renforcer les commissariats et gendarmeries en sous-effectifs des petites villes et bourgs de notre pays, qu’à taper sur des militants qui se battent pour l’avenir de notre pays et de la planète.
Le combat continue donc et nous participerons aux rassemblements de tous les comités de soutien aux opposants de Notre-dame-des-Landes à commencer dès lundi à Rodez à 16h30 devant la préfecture de Rodez en attendant des rassemblements prochains dans l’ouest Aveyron notamment à Villefranche-de-Rouergue, place Notre-Dame... des-Landes.
Photo du bas : pancarte apercue lors de la manifestation d'hier à Nantes
DERNIÈRE INFO : Rions un peu. La mairie de Decazeville a été exceptionnellement fermée au public samedi matin 24 novembre par crainte d’intervention surprise de militants opposés à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes comme à Saint-Affrique. Pourtant il n’y a pas de sénateur-maire socialiste à Decazeville, ni encore de député-maire que je sache. Cela en dit long sur l’état d’esprit actuel des socialistes sur ce sujet...
L'intervention de Marie-Claude CARLIN d'Europe Ecologie - Les Verts de l'Aveyron dans Centre Presse du 27 novembre 2012 (Cliquez sur l'article pour l'agrandir)
Pour mieux comprendre ce projet : Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps
10:00 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aéroport, notre-dame-des-landes, socialistes | | Facebook | | Imprimer |
16/11/2012
Tribune pour le bulletin municipal
Nous devions remettre avant le 15 novembre les articles qui seront dans le prochain bulletin municipal. je devais pour ma part remettre la tribune pour le groupe Europe Ecologie - Les Verts en 3 000 carractères maxi, espaces compris.
La voici en primeur ci-dessous.
L'avantage d'internet par rapport à la version papier, c'est la possibilité d'insérer des liens pour mieux expliquer le texte.
Contre tous les grands projets inutiles, multiplions les petits projets utiles !
En Espagne, des aéroports et des autoroutes construits dernièrement à coups de milliards par les Communautés autonomes sont déserts. La crise n’est bien sûr pas étrangère à ce fait. Mais pas seulement. Les autres causes de ce gaspillage d’argent public sont la mégalomanie et l’imprévision des dirigeants politiques, insensibles aux menaces que représentent la fin du pétrole bon marché, le réchauffement climatique et l’artificialisation des terres agricoles.
En France, c’est l’autoroute A 65 entre Pau et Langon construite dernièrement qui est désertée. Plus grave, de nombreux projets d’aéroport, d’autoroutes ou de LGV sont dans les cartons. Les collectivités locales sont sommées de participer financièrement à ces grands projets. C’est le cas en Midi-Pyrénées du projet d’autoroute Castres-Toulouse, mais aussi du doublement intégral de la RN 88 pour en faire un nouveau couloir européen gratuit pour les camions. Un projet qui va revenir très cher aux Aveyronnais et aux Midi-Pyrénéens et détériorer fortement l’environnement. Proche de nous, il y a le créneau de dépassement de la côte d’Hymes qui est réalisé sur de la bonne terre agricole au lieu d’utiliser le tracé existant où le département possède pourtant des emprises foncières. Le coût en est multiplié par quatre ou cinq.
Les grands projets d’infrastructures, souvent réalisés dans des conditions très avantageuses pour les grosses entreprises privées du BTP, ont aussi des conséquences désastreuses sur la vie des petites collectivités locales. Les moyens financiers n’étant pas extensibles, en privilégiant les grands projets onéreux, les aides pour les équipements et aménagements communaux et intercommunaux sont fortement revues à la baisse. Un exemple : la salle Yves Roques à Decazeville a été financée à un taux proche de 80% par des aides extérieures il y a environ huit ans, alors que les futurs travaux de la rue Cayrade ne seront financés qu’à hauteur d’un peu plus de 20% par l’Etat, la Région et le Département réunis.
Autre exemple : le conseil général de l’Aveyron a décidé de ne plus accorder d’aide financière pour la mise aux normes obligatoire de l’assainissement autonome des habitations des particuliers.
Il faut donc arrêter tous ces grands projets inutiles et ruineux et orienter les moyens financiers à l’amélioration de la vie quotidienne de nos concitoyens et ainsi faire travailler les entreprises locales. En matière de mobilité, nous n’avons généralement pas besoin d’autoroutes et d’aéroport pour nous rendre à notre travail, au guichet d’une administration, chez le médecin, à la médiathèque… Ce sont ces déplacements de proximité qui représentent plus de 80% de nos déplacements qu’il faut avant tout aider. La communauté de communes Decazeville-Aubin l’a bien compris en doublant les services du TUB.
Jean-Louis CALMETTES
Europe Ecologie – Les Verts
08:23 Publié dans Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
30/10/2012
Enquête publique pour un projet à l'usine Umicore de Viviez
Nous devions nous prononcer jeudi soir en conseil municipal sur le projet d’UMICORE (UBPF) d’exploitation d’une unité de traitement de surface et de laquage sur la commune voisine de Viviez.
La simple lecture du résumé non technique (téléchargeable ci-dessous), que tout le monde aurait dû au moins lire avant de prendre une position (ce qui visiblement n’était pas le cas), pose de nombreuses questions sans que le reste du dossier n’apporte réellement des réponses.
Il y a déjà une erreur sur la première page de ce résumé non technique. Le prélèvement d’eau sur le Lot pour alimenter le site industriel n’est pas sur la commune de LIVINHAC-LE-HAUT comme indiqué, mais sur la commune de DECAZEVILLE, au pont de Livinhac.
Mais ma principale inquiétude vient de l’installation d’un oxydateur thermique, autrement dit un incinérateur, pour traiter les émissions de COV (composés organiques volatils) contenus dans les peintures lors des opérations de laquage.
Il existe trop d’inconnus et pas assez de garantis concernant les impacts sur l’environnement, notamment sur l’air, de cet oxydateur thermique situé vers le giratoire de Laubarède. Les risques me semblent sous estimés concernant les rejets possibles de dioxines, furanes et autres éléments chimiques toxiques, mais aussi sur les possibilités d'explosions et le bruit généré par les ventilateurs malgré les écrans anti-bruit prévus.
Les risques sanitaires globaux me semblent aussi sous évalués. Le résumé non technique note :
" Les agents potentiellement dangereux qui sont mis en œuvre et émis par les installations actuelles et futures d’UBPF sont essentiellement constitués par les polluants émis à l’atmosphère lors des opérations de fusion du zinc, et lors du traitement de surface des bandes de zinc (prépatinage et laquage)
Les émissions de Cadmium, Plomb, Zinc, HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), Dioxines, Oxyde d’azote, Oxyde de souffre et poussières ont par conséquent été prises en compte pour évaluer les effets des activités UBPF sur la santé des riverains
Les effets systémiques et les effets cancérogènes ont été évalués pour des expositions par inhalation et par ingestion (via la chaîne alimentaire).
Les indices de risques, calculés sur la base de connaissances actuelles pour chaque substance et pour chaque scénario d’exposition (inhalation et ingestion), sont tous inférieurs à 1.
De la même manière, le risque cancérogène par inhalation et ingestion est jugé acceptable (Excès de Risque Individuel inférieur à 105).
Le risque d’atteinte à la santé des riverains liée aux activités d’UBPF est donc acceptable."
Nous voila rassurés.
Sauf que tout cela est purement théorique et ne tient pas compte de manœuvres humaines malheureuses, de l’usure de l’outil industriel, d’une éventuelle sous-estimation des quantités de ces rejets basés sur les données du constructeur, de connaissances futures sur les effets sur la santé des produits chimiques rejetés…
D’ailleurs, les réponses données à l’ARS par UBPF sur les questions des rejets me semblent plus qu’évasives. UBPF ne parle que des odeurs et minimise les rejets de dioxines et de furanes qui seront « mesurées à la mise en route de l’installation »
Et après ?
Fallait-il pour autant voter contre ? Peut-être pas !
Mais il fallait montrer nos doutes, basés avant tout sur l’expérience et le vécu des effets sur notre environnement et notre santé de l’activité de cette entreprise (elle n’est certes pas la seule). Et aussi montrer que nous serons attentifs sur l’activité future envisagée et que nous souhaitons des garanties.
C’est pour cela que la délibération qui nous était proposée ne me satisfaisait pas.
J’aurais préféré le projet de délibération proposé par Viviez qui nous a été lu lors de ce conseil municipal. Outre le fait que nous aurions eu une délibération commune sur notre territoire qui aurait eu plus de poids, elle me semblait beaucoup mieux construite et prenait en compte les doutes et les souhaits que j’ai exposé.
Elle soulevait aussi un point important, celui de la réalisation de mesures de suivi de l’air en amont de la vallée, notamment vers le stade de Decazeville comme préconisé dans la CLIS de 2011 et non mis en œuvre à ce jour.
On a malheureusement appris en 1986 en France, que la pollution ne s’arrêtait pas aux frontières, même communales.
Ce point de mesure sur Decazeville aurait le mérite de prendre aussi en compte les rejets d’autres activités.
Je me suis donc abstenu de voter la délibération telle que proposée à ce conseil municipal. J’aurais bien sûr voté favorablement à une délibération qui aurait repris le projet de Viviez.
Le peu d’intérêt des citoyens et des élus pour ce genre d’enquête doit nous interroger.
Les riverains sont-ils assez renseignés ?
La publicité des enquêtes publiques est-elle assez efficace afin de toucher toutes les personnes concernées par les projets ?
La procédure d’enquête publique n’est-elle pas plutôt faite pour que tout se passe dans la plus entière discrétion ? Je pense que oui.
Pourquoi ne pas rendre obligatoire une ou plusieurs réunions publiques d’information ? Elle ne sont actuellement que facultative liées au bon plaisir du commissaire enquêteur.
Pourquoi ne pas mettre le dossier d’enquête publique sur internet ?
Pourquoi ne pas rendre les enquêtes publiques plus longues pour que les gens aient les moyens et le temps de se renseigner ?
C’est notre démocratie qui est en jeu. Oui, il faut une réforme rapide de la procédure d’enquête publique et de débat public.
En attendant, c’est demain que se termine l’enquête publique.
Le commissaire enquêteur reçoit l’après-midi à la mairie de Viviez
Téléchargez ci-dessous le résumé non technique (4,7 Mo) :
UBPF - Enquête publique - Résumé non technique.pdf
Photo en haut de note (JLC) : L’usine Umicore où l’on peut voir que la construction des locaux abritant le futur projet est déjà bien avancée. L’autorisation d’exploiter cette nouvelle unité ne fait pas de doute malgré l’enquête publique.
Cliquez sur la photo pour l'agrandir
16:06 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (3) | | Facebook | | Imprimer |
27/08/2012
Vélo et TUB
On a l’impression de découvrir maintenant les avantages du vélo à assistance électrique : énergie non polluante (lorsque l’on est abonné à Enercoop comme moi), aide important pour le pédalage qui réconcilie avec le vélo et permet de monter facilement des côtes, rapport poids de l’engin / poids de la personne à déplacer très favorable par rapport à la voiture électrique…
Ce que l’on oublie, c’est que cet engin ne date pas d’hier. En effet, les brevets ont été déposés au 19ème siècle et le premier vrai vélo a été commercialisé vers 1935. C’était un EMI-Philips construit aux Pays-Bas, pays du vélo. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir la forte ressemblance entre ce vélo et un vélo actuel (mon vélo, un Matra i-speed Tourer X480). La petite différence réside dans l’emplacement du moteur qui est maintenant inclus dans le moyeu de la roue arrière. On peut admirer les magnifiques moufles qui permettaient d’utiliser ce vélo l’hiver.
Dans ce registre, la communauté de communes Decazeville-Aubin approche les 10 subventions pour l’aide à l’achat de vélos à assistance électrique cette année. Si vous rajoutez ceux qui n’ont pas demandé cette subvention et acheté tout de même un VAE et ceux qui ont acheté un vélo normal cette année, le parc de vélo sur notre territoire est en train de prendre de l’ampleur. Il reste plus qu’à réaliser rapidement les aménagements cyclables prévus dans notre schéma modes doux datant de 2010 pour que tous ces cyclistes puissent rouler sur nos communes en toute sécurité.
De passage en vélo à Maurs hier, quelle ne fut pas ma surprise de voir le TUB faire le tour de ville. Non, il ne s’agissait pas du bus Citélis qui dessert nos communes urbaines. Pour sa fête locale, le comité des fêtes de Maurs organisait un corso fleuri et le Tub en question était un char fleuri représentant le TUB... le même qui défilait lors de la fête de Decazeville 2009. Cela n’a pas empêché le commentateur de nous dire que ce char fleuri représentant le TUB avait été construit par une association locale maursoise. Certes, les fleurs de papier décorant ce char de 2009 devaient sûrement être légèrement ternies et remplacées, mais le char d’origine a bien été monté à Decazeville. Le TUB à Maurs, c'est peut-être là un signe qu'il pourrait déborder sur certaines communes rurales du Bassin comme il en avait été question à un moment.
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25/03/2012
L'eau, un bien commun inestimable pour la planète et l'Aveyron
Retenues collinaires, microcentrales, barrages hydrauliques, renégociation des concessions pour les grand barrages du nord Aveyron, forages sur l’Aubrac… l’eau devient localement la convoitise de nombreux secteurs d’activité : agriculture, agroalimentaire, énergie, industrie, collectivités…
Les pollutions de l’eau souterraine ou de surface sont récurrentes et rarement, les responsables sont trouvés. Les réparations, lorsqu’elles elles sont possibles, sont aussi rarement assumées par les pollueurs pourtant identifiés.
L’UFC Que Choisir dénonçait il y a quelques jours, le fait que près de deux millions de personnes en France reçoivent une eau non conforme aux réglementations car trop polluée, près de 70 % de cette pollution provenant des pesticides, nitrates et sélénium.
De nouveaux dangers menacent cette ressource inestimable : sécheresses récurrentes dues au dérèglement climatique mais aussi permis pour l’extraction de gaz de schistes.
C’est aussi l’érosion des sols et l’artificialisation galopante de terres agricoles pour l’aménagement de zones d’activités, de lotissements, d’infrastructures de transport… qui menacent la circulation et la qualité des eaux de surface et empêchent cette eau de s’infiltrer dans les nappes phréatiques.
Le diagnostic est accablant.
Pourtant, les lobbies industriels et agricoles soutenus par des notables et des hommes politiques influents continuent à le nier et s’organisent pour faire face à la contestation des citoyens de plus en plus inquiets.
Heureusement la résistance s’organise.
Globalement, le succès du récent Forum Alternatif Mondial de l’Eau qui s’est déroulé à Marseille du 14 au 17 mars 2012 en parallèle du forum mondial de l’eau organisé par les multinationales de ce secteur, montre que l’on peut faire face à la manipulation et à la désinformation et faire des proposition audacieuses pour protéger et avoir une gestion citoyenne de cette ressource, bien commun de l’humanité.
Mais qu’en est-il localement ?
Pour nous en parler, Europe Ecologie – les Verts de l’ouest Aveyron a invité dans le cadre des Rencontres de l’Ecologie, deux témoins de notre département.
Yves ANGOY est un écologiste aveyronnais de la première heure. Cet Espalionnais amoureux de l’Aubrac et de ses boraldes suit tous les dossiers locaux touchant à la nature et particulièrement à l’eau.
Sa passion pour l'Aubrac l'a conduit à réaliser un film documentaire avec François Vieuxgué sur les derniers buronniers : Deux au Buron.
Marie-Claude CARLIN est élue à Rodez. Elle a suivi de nombreux dossiers touchant à l’eau, notamment lorsqu’elle était Conseillère Régionale.
Tous les deux sont impliqués depuis des dizaines d’années dans la défense de la nature, de l’environnement et dans la protection de nos eaux de surface et souterraines.
Venez les rencontrer le :
Mercredi 11 avril 2012 à 20h30
à DECAZEVILLE
Salle n° 7 de la Maison des Sociétés
Esplanade Jean Jaurès (face au giratoire de la gendarmerie)
Téléchargez le tract : EELV12- jeudis écologie DKZ-110412-web.pdf
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18/03/2012
Le scénario Négawatt expliqué à Rieupeyroux
« J’en fais le serment, nous défendrons l’industrie nucléaire française, capitale pour notre indépendance, pour notre compétitivité ». C’est la phrase qu’a prononcée le candidat Sarkozy à Villepinte le jour même, comble du cynisme, du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima et jour de la chaîne humaine contre le nucléaire dans la vallée du Rhône.
Au delà de l’idolâtrie légendaire de la droite libérale pour cette énergie mortifère, mais la droite n’est pas la seule, cette phrase contient deux fausses affirmations répétées à profusion pour qu’elles rentrent bien dans nos cerveaux.
Non, le nucléaire n’assure pas notre indépendance énergétique car l’uranium permettant de faire tourner les centrales françaises provient exclusivement de l’étranger, notamment du Niger où il est extrait dans des conditions environnementales, sociales et sanitaires déplorables.
Non le nucléaire n’est pas compétitif. Cette filière bénéficie depuis des dizaines d’années de mirobolantes subventions de l’Etat tant pour le fonctionnement que pour la recherche. De plus, la gestion des déchets durant des dizaines de milliers d’années, le démantèlement des centrales en fin de vie, la construction de centrales nouvelles (voir le doublement du coût de des EPR de Flamanville et en Finlande), la sûreté… sont très largement sous-estimés. Sans parler d’un accident sur une centrale dont la probabilité est importante comme l’a démontré Bernard Laponche.
Il faut sortir de cette énergie chère, dangereuse, qui ne supporte pas la démocratie. Et le plus tôt sera le mieux !
Mais il faut aussi anticiper la fin des énergies fossiles.
C’est ce à quoi se sont penchés les ingénieurs et spécialistes de l’association Négawatt depuis maintenant près de dix ans. Après un premier scénario en 2003, ils ont publié fin 2011 un scénario actualisé plus ambitieux, qui comprend 10 points clés.
C’est ce que viendra exposer Christian Couturier, ingénieur énergéticien membre de l’association Négawatt, à Rieupeyroux (salle Vitrée) le jeudi 22 mars, invité par Europe Ecologie - Les Verts de l'ouest Aveyron, dans le cadre des « Jeudis de l’écologie ».
Christian Couturier travaille également au pôle Energie de l’association Solagro, dont le projet est d’ouvrir d'autres voies pour l'énergie et l'agriculture, pour une gestion économe, solidaire et de long terme des ressources naturelles (énergie, biodiversité, eau, air,...).
Solagro a produit l’an passé le scénario Afterres2050, un travail important sur l'utilisation des terres agricoles et forestières en France.
Christian Couturier a également travaillé sur le projet EVAM de méthanisation du plateau de Montbazens, projet qui est né à la communauté de communes Decazeville-Aubin lors d’une réunion en juin 2005.
L'ouvrage de 370 pages expliquant en détail le scénario Négawatt, "Manifeste Négawatt", écrit par Thierry Salomon, Marc Jedliczka et Yves Marignac et édité par Actes Sud - Colibris, sera en vente le soir même de la conférence au prix de 20 euros.
L'article de La Dépêche du Midi : Rieupeyroux, une fois par mois, rime avec écologie
Covoiturage à partir de Decazeville : 0685390498
A partir de Najac: 06.86.54.74.94 (Magali BRU)
Photo : Chaîne humaine contre le nucléaire : jlc
09:36 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nucléaire, négawatt, énergies renouvelables | | Facebook | | Imprimer |
07/03/2012
Fukushima, un an après… Manifestations à Rodez et dans la Vallée du Rhône
A la mémoire des victimes de Fukushima, de Tchernobyl, et de toutes les victimes du nucléaire, une manifestation symbolique est organisée le
Samedi 10 mars 2012 à 11h
devant la Préfecture de Rodez
Cette manifestation est à l'appel d'Action Environnement, d'Attac, du Comité Causse Comtal, du Collectifs Chaîne Humaine, d'Europe Ecologie - Les Verts, de la Ligue des Droits de L'homme, du Parti de Gauche et de Serènes Sereines
Covoiturage au départ de Decazeville : 0685390498
Covoiturage au départ de Villefranche : 0676973255
N'oubliez pas dimanche, la Chaîne Humaine dans la Vallée du Rhône :
Encore des places au départ de Rodez et de Millau
Tract Fukushima EELV : Tract-1-an-Fukushima.pdf
15:07 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Présidentielles 2012 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nucléaire, fukushima | | Facebook | | Imprimer |
22/02/2012
La Découverte vue du ciel
Le site VuDuCiel propose des vidéos tournées en Aveyron à partir d'un planeur radiocommandé.
Ci-dessous, une vidéo tournée au lac de la Découverte à Decazeville par une belle journée d'automne.
Visiblement, sans aucun aménagement spécifique, le site grandiose de la Découverte est apprécié et est déjà le théâtre de nombreuses activités.
D'autres vidéos tournées en Aveyron sur ce site : Salles-la-Source, Bozouls, Marcillac, Bertholène...
VuDuCiel - La Découverte(Decazeville) - 30-10-2011 from n0va on Vimeo.
14:40 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : decazeville, la découverte | | Facebook | | Imprimer |
17/01/2012
Quelle évolution pour la Découverte
L’ancien site minier de la Découverte à Decazeville est devenu un lieu magnifique où de nombreux amoureux de la nature et du calme aiment à se retrouver, notamment les week-end. Mais c’est aussi un lieu où l’on peut pratiquer de nombreuses activités sportives et de loisir. Des itinéraires pour la pratique de la randonnée pédestre, cyclable et équestre devraient voir le jour bientôt grâce au travail du conseil de développement « Vivacité » qui a organisé ces dernières semaines des réunions dans ce sens avec les associations et les usagers du Parc Intercommunal, espace artificiel devenu naturel de 535 hectares.
Le parapente devrait pouvoir se développer grâce à l’enlèvement prochain par RTE d’une ligne à haute tension inutilisée, qui gêne fortement les parapentistes.
Mais le lac de la Découverte peut également participer à cette dynamique.
Idéalement situé en lisière de la ville, à proximité des commerces, d’un arrêt du TUB, de la zone du Centre, ce lac de 9 hectares devrait permettre la pratique de nombreuses activités.
Soyons clairs. La Découverte de Decazeville ne sera jamais Cap Découverte de Carmaux. Et c’est tant mieux pour les contribuables locaux et régionaux. Mais il y a à Decazeville la possibilité de réaliser sur cet espace, des équipements demandant des investissements modérés qui permettront de développer une activité touristique complémentaire tout en servant aux habitants de notre territoire.
Les premiers résultats d’analyses bactériologiques de l’eau pour une pratique éventuelle de la baignade sont encourageants.
Cette année, la Fédération de l’Aveyron pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique devrait réaliser une étude pour la valorisation halieutique du plan d’eau de la Découverte.
Et dimanche dernier, c’est le Club Subaquatique Ruthénois qui est venu faire une reconnaissance des lieux. Vu la température extérieure proche du 0° C, il a fallu beaucoup de courage aux plongeurs pour goûter une eau qui était entre 8 et 11° C selon la profondeur. Encore merci à ce club de plongée.
Le but était d’avoir une meilleure connaissance de ce lac qui a été créé il y a maintenant une dizaine d’années.
Comment a évolué le fond ? Y a t’il une faune aquatique ? L’eau est-elle claire ?
Mais aussi : peut-on faire de la plongée dans ces eaux et éventuellement en faire une activité pour ce site ?
La réponse est dans la petite vidéo tournée dimanche et les articles de presse ci-dessous.
PLONGÉE DANS LE LAC DE LA DECOUVERTE À DECAZEVILLE par decazeville-bassin
L’article de Centre-Presse et Midi Libre : On a plongé dans le lac de la Découverte.pdf
Les articles de La Dépêche du Midi : Des plongeurs dans le lac de la Découverte
14:41 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
15/01/2012
Les jeudis de l’écologie à Rieupeyroux le 19 janvier prochain avec Pierre Barriac
Après plusieurs réunions dans d’autres départements voisins, les jeudis de l’écologie arrivent en Aveyron. Ce sera le 19 janvier à 20h30 à la salle Vitrée de Rieupeyroux. Le thème choisi sera l’énergie et plus particulièrement les énergies renouvelables.
Le témoin de cette réunion sera Pierre BARRIAC, agriculteur à Rhôdes de Miquels sur la commune de Rieupeyroux.
Pierre Barriac a réussi de faire de sa ferme un outil de démonstration pédagogique de ces nouvelles énergies pour les scolaires, associations ou toute personne intéressée par ce sujet.
Nous profiterons donc de son expérience vraiment originale et de ses multiples connaissances sur les ressources énergétiques en France et plus particulièrement en Aveyron. Avec lui, nous aurons une meilleure compréhension des énergies fossiles et renouvelables et leurs effets sur la planète.
Nous verrons enfin comment un meilleur comportement de chacun d’entre-nous en matière de consommation d’énergies, de transport, d’alimentation… peut changer beaucoup de choses.
Cette première réunion dans l’ouest Aveyron sera suivie par d’autres à Villefranche et sur le Bassin de Decazeville durant ce premier semestre 2012.
L'article de La Dépêche du Midi du 16 janvier 2012 : Rieupeyroux - Rencontre autour de l'écologie : c'est le jeudi
L'article de Centre-Presse : Pierre Barriac - le pionner des énergies renouvelables.pdf
Photo : l'éolienne installée par Pierre Barriac sur ce magnifique paysage de Rieupeyroux
Cliquez sur les photos pour les agrandir
08:18 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Europe Ecologie, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : énergies renouvelables, jeudis de l'écologie, europe ecologie - les verts | | Facebook | | Imprimer |
20/12/2011
Stop à l'artificialisation galopante de nos zones rurales
Voie de dépassement de la Côte d’Hymes, une gabegie financière et un environnement agricole et naturel menacé
Ainsi donc, les travaux pour la création d’une voie de dépassement sur la RD 840 au lieu dit côte d’Hymes, devraient débuter.
Coût estimé de ce chantier : 6 millions d’euros. Mais on sait très bien que dans ce genre de travaux, il y a fréquemment des mauvaises surprises et le montant initial prévu est souvent largement dépassé. D’autant plus que la construction de cette nouvelle voie va nécessiter des ouvrages d’art et des terrassements importants sur des terrains qui présentent parfois des versants potentiellement instables. Des phénomènes de fluages et de glissements plus ou moins récents sont d’ailleurs biens visibles.
Sans être fondamentalement opposé à un créneau de dépassement sur ce secteur, il nous semblait possible et souhaitable de le créer sur le tracé de l’actuelle route sans empiéter sur des terres agricoles. D’autant plus qu’à la suite des divers aménagements de ce tronçon de la RD 840 (ex RN 140), le département a gardé de nombreuses emprises qui sont actuellement des dépotoirs. Le coût des travaux aurait été divisé par trois ou quatre, paramètre important dans la période difficile que vivent les collectivités et l’Etat qui se doivent donc de montrer l’exemple. Tant que rien n’est définitif, il n’y aurait d’ailleurs aucune honte à revenir sur ce projet et à réétudier cette option. Au contraire.
On ferait d’une pierre deux coups : aménager ce créneau de dépassement à moindre coût et avec un impact modéré sur l’environnement, notamment sur la circulation des eaux de surface et sur l’artificialisation de l’espace agricole.
Ce projet a également posé localement un problème d’indemnisation des agriculteurs touchés par les travaux. Si des solutions ont été trouvées pour la plupart, quelques uns sont fortement lésés alors qu'ils ne demandaient ni plus ni moins qu’un échange de parcelles sans perte de surface d'exploitation.
José Bové est intervenu auprès du Conseil général et nous sommes intervenus auprès du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement pour qu’une solution amiable soit trouvé.
Les élus régionaux EELV sont également intervenus afin de trouver une solution à ce problème car, ne l’oublions pas, la Région Midi-Pyrénées finance ce projet d’aménagement à hauteur de 2,2 millions d’euros.
A ce jour, les autorités et collectivités responsables semblent camper sur leurs positions.
Mais il n’est pas trop tard et une solution peut encore être trouvée.
Dans ce dossier, on peut également regretter la discrétion des instances agricoles, Chambre d'Agriculture et syndicats, qui interviennent pourtant fort justement pour dénoncer la consommation de foncier agricole au profit d'autres usages.
Enfin, Europe Ecologie – Les Verts de l’Ouest Aveyron sera très attentif à l’évolution de l’urbanisation sur le secteur de la Côte d’Hymes.
L’artificialisation des sols de ce secteur aurait des conséquences importantes pour la basse vallée du Riou Mort lors d’épisodes pluvieux violents. Cette zone, qui sera déjà impactée par la future voie, est située en grande partie sur des sols qui agissent en éponge en amont de Firmi et retiennent les eaux de ruissellement.
Si une urbanisation y était réalisée, les eaux de ruissellement s’écoulant de tout le secteur de la Côte d’Hymes débouleront rapidement dans la vallée du Riou Mort (via notamment le Riou Vernhe) car elles ne seront plus ralenties et les risques d’inondations brutales seraient grands.
Il faut donc arrêter tout projet d’urbanisation sur ce secteur comme plus généralement sur toute zone agricole et y favoriser au contraire le maintien et l'installation d'agriculteurs et le développement de l’agro-tourisme.
Les solutions pour créer des zones d’activité résident maintenant dans la réhabilitation des friches industrielles, dans la densification et la restructuration des zones d’activité existantes et éventuellement dans le changement éventuel de la destination des sols de certaines activités existantes.
Comme pour le projet des Portes du Tarn à Lavaur, les militants et élus locaux et régionaux Europe Ecologie – Les Verts y veilleront.
Photos :
1 – jlc - Un terrain qu'il serait souhaitable de laisser en zone agricole
2 – jlc - Une vue prise le 2 août dernier d’une partie de ce magnifique secteur agricole et naturel menacé par une route et peut-être une zone urbanisée
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Notes et annexes :
L’article de la Volonté Paysanne : B Apparu - Nous devons protéger le foncier agricole : B Apparu - Nous devons protéger le foncier agricole.pdf
Courrier envoyé à Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat, chargé du Logement, auprès du ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement : Courrier Benoist Apparu.pdf
Réponse de Benoist Apparu : Apparu - Réponse MEDDTL.pdf
Réponse de la Préfecture de l’Aveyron : Réponse Préfecture - 061211.pdf
Courrier de José Bové : Bové - Hymes - Courrier J Bové à CG 12.pdf
Avis d’Europe Ecologie – Les Verts de l’ouest Aveyron à l’enquête publique sur l’aliénation d'une partie de chemin rural au lieu dît " Igue du Moulin" : Avis EELV - Enquête publique chemin d'Auzits.doc
Un récent article de la Volonté Paysanne : Les Safer veulent stopper le gaspillage du foncier agricole : Les Safer veulent stopper le gaspillage du foncier agricole.pdf
Une étude du cabinet Opéra réalisé en 2005, « Schéma Territorial des Infrastructures sur les territoires des Pays Est Quercy et Rouergue Occidental » note les problèmes d’inondabilité que pourrait entraîner l’urbanisation du secteur de la Côte d’Hymes :
P 72 : « Le site n'est pas simple et un certain nombre de vérifications devront être faites, notamment vis à vis de l’inondabilité mais surtout parce que ce secteur sert de bassin perméable juste en amont des secteurs urbanisés du bassin »
Communiqué d'Europe Ecologie - Les Verts de l'ouest Aveyron du 20 décembre 2011 : Auzits - Voie de dépassement de la Côte d’Hymes - CP EE-LV ouest 12 - 201211.pdf
Cette note reprise sur le site d'Europe Ecologie - Les Verts Midi-Pyrénées : Stop à l'artificialisation galopante de nos zones rurales
Courrier à Madame la Préfète du 7 janvier 2012 : Hymes - Courrier Mme la Préfete - 070112.pdf
La presse et les médias audiovisuels :
Radio Totem : Flash de 6 h 30 du 21 décembre 2011 :
Radio Totem : Flash Article : cliquez sur la photo pour agrandir
Centre Presse du 21 décembre 2011 : Côte d'Hymes - Le créneau de dépassement pour 2013.pdf
La Dépêche du Midi du 21 décembre 2011 : Côte d'Hymes : le créneau de dépassement est lancé
La Dépêche du Midi du 21 décembre 2011 : Rififi foncier à Auzits
La Tribune du 21 décembre 2011 : Chaque seconde, 26 m2 de terres agricoles disparaissent en France
Centre Presse du 26 décembre 2011 : Côte d'Hymes - Les Verts dénoncent le projet routier.pdf
Je précise que la route ne passera pas au milieu du champ comme indiqué sous la photo illustrant l'article, mais sur le côteau, après la haie qui abrite le Riou Vernhe
Les 4 Saisons du jardinage bio - Janvier - Février 2012 : Campagnes - Résister au grignotage - 4 Saison jardinage bio 192 - 01-02-2012.pdf
La Volonté Paysanne du 5 janvier 2012 : Le foncier agricole pourra-t-il répondre au défi alimentaire ?.pdf
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06/11/2011
L’Aveyron, premier au palmarès de la « volonté écologique » des départements français
En tant qu’Aveyronnais, on pourrait à priori se réjouir du classement réalisé par La Vie sur la « volonté écologique » des départements. Mais ce classement ne reflète malheureusement pas la réalité vécue sur ce territoire.
De plus, cette première place constitue un encouragement à poursuivre des politiques néfastes pour notre environnement. En effet, pourquoi mettre en place des politiques réellement écologiques quand, en en faisant le minimum, on est jugé exemplaire.
On le voit d’ailleurs sur le terrain puisque cela fait plusieurs années que l’Aveyron est avantageusement classé dans ce palmarès et que le conseil général de l’Aveyron et beaucoup de collectivités locales poursuivent les mêmes actions : artificialisation des sols par l’étalement urbain, gaspillage de l’eau, aide à une agriculture productiviste, construction d’infrastructures routières de transport dévoreuses d’espaces et productrices de rejets de gaz à effet de serre…
Regardons les critères qui ont permis ce classement et analysons-les plus en détail.
Voici le classement par critère et entre parenthèses, le classement 2010.
- 6ème dans la gestion des déchets (6ème)
- 39ème pour les critères de l’Agenda 21 (Mobilisation politique : 46%))
- 9ème pour l’agriculture bio (10ème)
- 3ème pour la qualité de l’air (1er)
- 19ème pour la qualité des eaux (1er)
- 1er pour les énergies renouvelables (3ème)
Concernant la gestion des déchets, le classement ne change pas par rapport à 2010. Tout comme l’action du département. Certes les ratios analysés sont stables, stabilité surtout du à l’effort des communes et communautés de communes en charge des déchets ménagers, le nombre de quais de transit de déchets augmente légèrement, mais nous continuons malheureusement à envoyer nos déchets ménagers ultimes (la poubelle noire) dans le Tarn. Pas de quoi pavoiser !
Sur les critères de l’Agenda 21, effectivement notre département a énormément de retard. Peu de collectivités se sont lancées dans un Agenda 21, même pas le département. Mais cela n’empêche nos élus de se gargariser à longueur de discours de « développement durable » en y mettant tout et n’importe quoi. A noter que l’an passé ce classement était basé sur la mobilisation politique en faveur de l’écologie, notamment sur le nombre d’élus départementaux se réclamant de l’écologie. Effectivement, vu les modes d'élections dans notre pays privilégiant les grands partis, difficile d'avoir beaucoup d'élus écologistes en Aveyron !
Concernant l’agriculture biologique, cette 9ème place tient plus à la volonté des acteurs locaux qu’aux éventuels soutiens des collectivités locales. Les aides pour le bio sont insignifiante (un peu plus pour la Région) par rapport aux aides à l’agriculture conventionnelle et productiviste.
La troisième place pour la qualité de l’air me semble par contre largement usurpée. La récente étude de l’Oramip sur la qualité de l’air de l’agglomération Ruthénoise démontre une forte détérioration de cette qualité. Mais on peut penser que l’augmentation du trafic routier sur les grands axes (A 75, RN 88, RD 840…), notamment le trafic de transit de poids lourds, conduise inévitablement à une dégradation importante de cette qualité de l’air.
Dans ce sens, ce classement devrait prendre en compte l’impact des politiques départementales des transports et leurs conséquences en matière de production de gaz à effet de serre. Par sa politique du tout goudron et la quasi absence de transports collectifs dignes de ce nom, l’Aveyron contribue à faire de Midi-Pyrénées la région championne de France pour sa part des rejets de gaz à effet de serre due aux transports.
Le fort recul dans le classement pour la qualité des eaux est en effet inquiétant. D’autant plus que ce problème de qualité va être associé dans les années à venir à un problème de quantité des eaux et confronté aux budgets restreints des collectivités locales en matière de travaux pour la collecte et le traitement des eaux. On ne voit malheureusement pas d’évolutions positives dans les usages de l’eau. Il n’y a aucune remise en cause de certaines pratiques, notamment agricoles, et au contraire on se lance dans des projets démesurés de retenues collinaires.
Enfin, le critère qui permet à l’Aveyron de conserver cette première place est celui des énergies renouvelables. Et je m’en réjouis. Mais, ne nous cachons pas la face, il tient beaucoup notre capacité de production d’énergie hydraulique, notamment celle des grands barrages du nord Aveyron. L’éolien a du mal à se développer du fait de fortes contraintes réglementaires de l’Etat et d’opposants pas toujours objectifs. Le photovoltaïque qui avait un avenir important est maintenant freiné par le gouvernement actuel qui a choisi de baisser fortement les tarifs d’achat de l’électricité produite par ces panneaux.
« L’environnement, ça comme à bien faire » a dit il y a peu de temps notre président de la République. Jean-Claude Luche et beaucoup d’élus aveyronnais ne sont pas loin de penser la même chose.
L’Aveyron devient un territoire béni pour les camions en transit venant de toute l’Europe. Après la A 75 pratiquement gratuite, c’est une nouvelle autoroute gratuite que nos élus départementaux et régionaux veulent financer avec le doublement de la RN 88, la fameuse « diagonale du fou », alors qu’elle n’est pas de leur compétence. Les conséquences, on les connaît : artificialisation des sols, compartimentation d’espaces naturels, contribution à l’accroissement de rejets de gaz à effet de serre, incitation à l’accroissement du transports international de marchandises par la route… Rien là-dedans ne contribue à faire de l’Aveyron ce département « vert » que vante La Vie. Bien au contraire !
Est-il souhaitable pour les Aveyronnais que l’urbanisation de Rodez se poursuive jusqu’à Nuces, Bozouls et Naucelle, ou ne faut-il pas mieux aider à un développement harmonieux des petites villes et grands bourgs réparties sur le département ?
Faut-il continuer l’extension et la création de zones d’activités et de zones commerciales sur des terres agricoles ou ne vaut-il pas mieux réaménager les friches industrielles et commerciales à l’abandon et remodeler les zones existantes en les réorganisant et en les densifiant ?
Ne faut-il pas mieux aider une agriculture bio et de qualité, aider des jeunes à s’installer dans nos campagnes, plutôt que de poursuivre une agriculture consommatrice de toujours plus d’eau, d’énergie et productrice de gaz à effet de serre, de course aux volumes pour toujours plus de lait et de viande ?
Voilà les vrais questions que nous devons nous poser pour l’avenir de notre département. Et elles ne sont pas les seules.
Comme pour le Grenelle de l’Environnement, il ne faudrait pas que ce classement de La Vie deviennent pour nos responsables locaux une opération de verdissement écologique (greenwashing) qui cache en vérité la poursuite de pratiques destructrices. C’est d’ailleurs déjà bien parti puisque notre président du conseil général s’attribue en grande partie la responsabilité cette première place.
Téléchargez les 20 pages de ce dossier de La Vie avec une interview d'Eva Joly (11,5 Mo) : PALMARES 2011 DE L'ÉCOLOGIE - LA VIE.pdf
11:18 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : environnement, écologie, aveyron | | Facebook | | Imprimer |
30/09/2011
Le réseau de chaleur de Decazeville donné au privé pour 20 ans
Dans l’ordre du jour du conseil municipal d’hier figurait le mode de gestion de la nouvelle chaufferie et du réseau de chaleur.
Decazeville possède une chaufferie importante qui alimente un réseau de chaleur fournissant le centre hospitalier, le lycée, le collège, une école, un foyer logement et un EHPAD ainsi que 500 logements HLM environ.
Cette chaufferie créée au tout début des années 90 fonctionnait avec du charbon extrait de la Découverte de Decazeville. Mais depuis 2001, date de la fermeture de la mine à ciel ouvert locale, ce charbon vient de Colombie. Oui, vous avez bien lu, de Colombie !
Cela fait plusieurs années que ce dossier traîne
Dès le départ, je n’ai pas senti une réelle volonté de le prendre en main.
J’avais d’ailleurs consacré plusieurs notes sur ce sujet en 2006.
Il y eu de notre part durant quelques années un suivi aléatoire de l’exploitation technique de la chaufferie et du respect du contrat d’affermage qui a conduit l’exploitant à certaines libertés. Heureusement, ces dernières années, ce suivi a été mieux respecté.
Il y a eu au sein de la municipalité une remise en cause permanente du bois énergie, alors que nous brûlions du charbon de Colombie. Tous les faux motifs nous ont été donnés. Le bois revenait plus cher que d’autres combustibles, il est plus polluant, il n’y a pas assez de bois dans la région… Tout cela en fait pour défendre d’autres énergies : le gaz voire encore le charbon !
Il est ahurissant qu’hier soir encore, le Parti Communiste ait proposé de poursuivre l’utilisation du charbon pour alimenter cette chaufferie. Certes d’une manière masquée puisqu’on nous parle maintenant de granulés de charbon. D’autant plus ahurissant qu’il n’y a plus aucune mine de charbon en France et que même la centrale thermique au charbon de Gardanne va vraisemblablement être transformée en centrale biomasse bois et produits végétaux.
Jusqu’à la dernière seconde, le lobby de Total, qui fournit le charbon colombien de Decazeville, aura été important.
Mais également, tout a été fait pour essayer de rendre la concession inéluctable :
- Pas de discussion avec les autres clients du réseau de chaleur sur le mode de gestion en Régie
- Pas de provisions budgétaires.
Toutes ces hésitations et atermoiements ont également retardé le projet et les subventions qui l’accompagnaient. Elles étaient il y a encore trois ou quatre ans à près de 80 %. Certains en ont fort justement profité, je pense à nos voisins de Cransac avec la réussite de leur chaufferie aux noyaux de fruits.
Je ne suis pas favorable à une Délégation de Service Public
La durée du contrat de 20 ans est trop longue. Nous venons d’ailleurs d’en sortir.
Certes, nous n’assurerons pas l’investissement de départ, mais soyez assuré que les abonnés, eux, le payeront, avec en plus, les frais de fonctionnement et la marge bénéficiaire de l’exploitant durant 20 ans.
Je suis plutôt favorable à une exploitation en Régie avec une Prestation de Service
L’exploitation d’une chaufferie bois demande de la technicité et un suivi en permanence. Le prendre en Régie totale est difficile, car cela demande du personnel qualifié et peut donc être onéreux.
La Régie avec prestation de service est le système que nous avons mis en place pour le pompage et le traitement de l’eau. Il nous donne jusqu’à présent entièrement satisfaction.
La Régie avec prestation de service permet un contrôle et un suivi étroit de la collectivité sur le service et le prix pratiqué aux usagers (notamment aux locataires des HLM) . C’est la collectivité qui facture directement aux abonnés.
Il n’y a pas de contrainte temporelle comme la DSP. A tout moment, nous pouvons changer le mode de gestion.
La Régie avec prestation de service ne demanderait pas beaucoup d’heures de personnel :
- Surveillance technique des installations et analyse contractuelle de la prestation de service comme nous le faisons actuellement pour le service de l’eau
- Surveillance de l’approvisionnement en combustible (par contrat avec un fournisseur ou le prestataire de service si nous ne voulons pas l’assurer nous même)
- Facturation mensuelle à seulement cinq abonnés.
- Bilans financiers annuels (comme pour l’eau).
Mais c’est la collectivité qui assure l’investissement. Certes, il est important : 1,9 million d’euros TTC, et peut réduire fortement les possibilités d’investissement de la commune. Mais la TVA est récupérable et on peut encore espérer des subventions pouvant aller jusqu’à 56 % comme pour la chaufferie bois de Livernon dans le Lot. Le concessionnaire en bénéficiera lui aussi de toute façon.
Mais le dossier peut également être porté par une SPL (Société Publique Locale) créée à l’occasion et réunissant les cinq clients du réseau de chaleur ou bien par l’OPH (Office Public de l’Habitat) de Decazeville, principal client du réseau de chaleur.
Tout cela n’a malheureusement jamais été étudié ni même abordé.
Dimension politique de la Régie
Il ne suffit pas de défiler dans la rue ou de faire des communiqués et des tracts pour défendre les services publics pour, lorsqu’on a la possibilité de passer aux travaux pratiques localement, se débiner et choisir la Délégation de Service Public.
C’est un service important notamment pour les abonnés des HLM, mais aussi pour les autres abonnés raccordés au réseau de chaleur.
Il faut savoir que beaucoup de réseaux de chaleur sont exploités en Régie, avec ou sans prestation de service, avec la satisfaction des collectivités et des abonnés.
Il existe même de nombreuses collectivités locales qui exploitent des Régies d’énergies en France. Elles distribuent non seulement de la chaleur, mais aussi de l’électricité et du gaz. Je pense notamment à Saint-Marcellin dans l’Isère dont j’avais visité la chaufferie en 2002.
Mais il y a aussi proche de nous la RMGE de Carmaux devenue ENE’O : depuis 1881, 6 600 clients et 10 M€ de CA. Il existe aussi une deuxième régie dans le Tarn.
Toutes ces collectivités sont regroupées au sein de la FNCCR (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies).
Un peu d’histoire
En 1946 lors du projet de loi de nationalisation de l’électricité, le Vice - Président de la FNCCR de l’époque a défendu la sauvegarde des droits et prérogatives des collectivités locales, arguant du fait « qu'elles avaient très tôt su organiser la distribution "hors la loi du profit" ». Il a eu gain de cause et les Régies en place ont pu continuer à fonctionner. Ce vice-président de la FNCCR s’appelait Paul Ramadier, ancien Maire de Decazeville. Il a toujours défendu le rôle des collectivités locales en matière d’énergie, notamment au travers du FACÉ (Fonds d'Amortissement des Charges d'Electrification).
Le bois énergie, une énergie locale
Alors que l’Aveyron est un département fortement boisé où la forêt gagne du terrain chaque année, il n’y a pas de réelle volonté départementale de pousser le bois énergie.
Le Lot avec le SYDED créé au départ pour s’occuper de la collecte et du traitement des déchets, a décidé de prendre la compétence Bois Energie et s’occupe de la construction et du fonctionnement des chaufferies ainsi que de la fourniture et la distribution de combustible.
Pour conclure :
Bien que tardif, le choix de transformer la chaufferie charbon en chaufferie bois est un choix judicieux tant en termes de coûts pour les abonnés que pour l’environnement.
Mais malheureusement, le choix de gestion par une Délégation de Service Public sur 20 ans ne me convient pas
C’est pour cela que je n’ai pas voté cette délibération et que je me suis abstenu.
Les six élus de l’opposition se sont également abstenus car ils estimaient ne pas avoir assez d’informations sur ce projet.
Les autres élus présents ou représentés ont voté pour la mise une Délégation de Service Public pour 20 ans.
J'ai également voté contre la demande de subvention pour l'installation d'un système de vidéoprotection (ou vidéosurveillance ?) à la piscine municipale car je n'ai pas eu l'assurance que les caméras fonctionneraient seulement en dehors des heures d'ouverture.
Photos : jlc
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11/09/2011
Hydroélectricité et baignade naturelle
J’ai profité du CPR (Conseil Politique Régional) d’Europe Ecologie - Les Verts Midi-Pyrénées à Lannemezan (65) samedi dernier pour faire la veille quelques visites dans le secteur.
A Saint-Laurent-de-Neste, un village à environ une quinzaine de kilomètres de Lannemezan j’ai rencontré Christian Peyres, propriétaire d’une microcentrale hydraulique sur la Neste.
La particularité de cette microcentrale est que l’électricité produite est revendue non pas à EDF, mais à Enercoop, SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) dont je suis moi-même client et sociétaire, qui commercialise uniquement de l’énergie renouvelable à ses abonnés.
Laure Noualhat de Libération s’était déplacée à Saint-Laurent-de-Neste et avait consacré un récent article à ce sujet, et à la suite, Christian Peyres avait fait l’objet d’un reportage sur France 3 Sud.
J’ai donc visité l’installation avec son propriétaire.
Petite installation, mais bien entretenue, tant au niveau de la retenue d’eau que de la centrale de production. La grande échelle à poisson permet aux truites et gardons fréquentant ce cours d’eau de passer l’obstacle sans problèmes et les rapports avec les sociétés de pêche locales sont bons.
Un grand merci à Christian Peyres qui me permet d’avoir à mon domicile de l’électricité non nucléaire et sans CO2. Certes, ce n’est pas l’électricité produite sur la Neste qui arrive directement chez moi, mais ma consommation 100 % d’énergies renouvelables permet aux producteurs d’écouler leur production. De plus, compte tenu de la production excédentaire d’électricité en Aveyron (essentiellement à base d’hydraulique et dans une moindre mesure d’éolien), je pense que ce sont des électrons renouvelables qui doivent alimenter les foyers aveyronnais, même chez les plus fanatiques des tenants du nucléaire.
J’encourage donc les propriétaires locaux aveyronnais de microcentrales et d’éoliennes à avoir la même conscience environnementale et citoyenne que leur collègue des Hautes-Pyrénées et à travailler avec Enercoop.
Deuxième visite de la journée à quelques centaines de mètres de la microcentrale sur la route de Nestiers : celle de la baignade naturelle, les Ocybelles, mise en service le 9 juillet et inaugurée deux jours plus tard.
J’avais prévu cette visite afin de voir de près cette installation au cas où les eaux du lac de la Découverte n’étaient « baignables ». Il semble que ce ne sera pas le cas et que l’eau du lac devrait permettre la baignade.
Les Ôcybelles est la première installation de baignade naturelle collective dans le grand sud.
J’ai découvert là une installation séduisante. J’en ai d’ailleurs profité pour prendre ce qui sera sans doute mon dernier bain de l’été.
Quel plaisir de se baigner dans une eau claire sans odeur de chlore !
Quel bonheur de voir que cette eau est filtrée et régénérée avec des plantes installées en bordure de la baignade.
Cette baignade (on ne parle pas de piscine) a connu une fréquentation modeste en juillet à cause du mauvais temps comme partout, mais le mois d’août a vu la fréquentation exploser au point que les gestionnaires du site ont dû limiter les entrées à 250 personnes environ. Les plantes étant encore jeunes, la filtration et la régénération risquaient de ne pas s’opérer dans des bonnes conditions et l’eau subir ainsi une dégradation.
L'aménagement du site avec une baignade d’une superficie de 800 m2 a coûté un million d’euros aux « Carrières de la Neste », qui ont rétrocédé l’installation à la communauté de communes pour un euro symbolique. Joli cadeau ! Mais qui a son revers de médaille, celui de la poursuite de l’exploitation des gravières. La noria de camions passant en bordure de la baignade réduit un peu le plaisir de profiter de cette magnifique installation.
En tout cas, voilà le type d’installation collective, qui ne coûte pas plus cher qu’une piscine à l’investissement et sûrement moins en fonctionnement et en entretien, qu’il faudrait voir fleurir en Midi-Pyrénées.
Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir
09:29 Publié dans Développement durable, Energie, Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hydoélectricité, baignade naturelle | | Facebook | | Imprimer |
03/08/2011
L’Aveyron : son goudron, ses camions
Le décret relatif à « la consistance du réseau routier local soumis à la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises » a été diffusé le 27 juillet dernier.
Ce décret indique les routes locales (en fait des ex routes nationales gérées par les départements) qui seront soumises à la taxe kilométriques poids lourds.
Pour l’Aveyron, ce décret n’indique aucune route départementale soumise à la taxe kilométrique poids lourds.
Lorsque l’on sait que c’est après consultation des conseils généraux que ces routes ont été choisies, on en déduit que le conseil général de l’Aveyron ne désire pas pénaliser les camions circulant sur son territoire et au contraire, choisit de favoriser la circulation de poids lourds, notamment ceux en transit.
Lorsque l’on sait également qu’une partie de cette taxe revient aux départements pour l’entretien du réseau routier, le département de l’Aveyron choisit donc délibérément de se priver d’une recette fiscale. Mais elle devra de toute manière trouver des moyens financiers pour entretenir ce réseau routier départemental. C’est malheureusement en pénalisant d’autres domaines dont elle a directement la compétence : collèges, social, environnement, habitat, aide aux collectivités… qu’elle financera le goudron.
Pourtant certaines routes départementales (ex RN) méritaient largement d’intégrer cette liste. Je pense notamment à la RD 840, à la RD 9 et d’autres routes départementales où la circulation devient difficile et dangereuse du fait même d'une circulation de poids lourds déjà en forte augmentation.
Avec la décision prise par le conseil général de l'Aveyron, ces difficultés et cette dangerosité augmenteront encore plus sur nos routes car les camions choisiront en priorité les itinéraires non soumis à la taxe afin de réaliser des économies.
Alors que d’autres départements essaient de limiter la circulation de poids lourds en transit sur les routes nationales et départementales de leurs territoires, l’Aveyron au contraire la favorise.
Visitez l’Aveyron : son goudron, ses camions !
Il reste aussi à connaître la date de mise en œuvre de ce décret. Et ça, c'est pas gagné !
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, les supers poids lourds (25,25m - 60T) reviennent sur le tapis. Le ministre des Transports danois Hans Christian Schmidt a annoncé dans une interview avec le magazine allemand de transport DVZ ce même 27 juillet que le Danemark veut pousser l'admission à l'échelle européenne des véhicules plus longs et plus lourds (VLL) au cours de sa présidence du Conseil dans le premier semestre de 2012
Attention aux chaussées dégradées, aux giratoires grignotés et aux accidents !
10:59 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : transports routiers, camions, aveyron, routes départementales, rd 840 | | Facebook | | Imprimer |
24/05/2011
Intercommunalités : les citoyens et les écologistes oubliés
Les grandes manœuvres pour se partager les pouvoirs locaux ont débuté. Et dans cette bataille, les grands perdants sont les habitants ballottés d’un territoire à l’autre sans qu’on leur demande leur avis.
Si les cartes proposées par les Préfets doivent recueillir l’avis des instances d’élu-es, il n’est à aucun moment prévu que les citoyens soient consultés. On va encore un peu plus éloigner les habitants de décisions importantes qui les intéressent au plus haut degré. Et après, on s’étonnera qu’ils ne vont plus voter.
Que penser aussi de la composition de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale où l’on s’est soigneusement partagé les rôles entre notables Aveyronnais en évitant de demander à certaines minorités politiques, notamment aux écologistes qui représentent maintenant plus de 10 % des votes en Aveyron, si certains élus désiraient intégrer cette commission. C’est d’ailleurs un problème national puisque la représentation de l’écologie politique est quasi nulle dans toutes les CDCI.
Mais dans ces transactions pour les découpages de territoires, mon inquiétude réside dans le fait que des territoires vécus dans la vie quotidienne des habitants ne voient pas le jour parce que certains petits ou grands élus n’en veulent pas pour une vision essentiellement politique. La peur des élus des petites communes d’être « avalés » par les communes plus importantes est certes compréhensible. Mais rester coincé sur son petit territoire alors que la réalité de la vie quotidienne des habitants dépasse largement ce petit territoire conduit à un repli et à un déclin en termes d’activités économiques, culturelles et associatives. Les citoyens participent déjà à ces territoires élargis. On le voit notamment dans la fréquentation des associations où les adhérents viennent de diverses communes rurales et urbaines locales.
On le voit aussi dans les trajets domicile-travail où beaucoup d’habitants des communes rurales viennent travailler dans les communes urbaines.
On le voit dans les activités culturelles, sportives et festives où les habitants de toutes les communes participent sans tenir compte des frontières intercommunales actuelles.
Les communautés de communes du Bassin Decazeville-Aubin et celle de la Vallée du Lot ont un destin commun auquel peuvent se joindre certaines communes isolées comme Bouillac. Ce territoire constitue un vrai territoire de projets avec des complémentarités évidentes.
Quant au SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), je maintiens la position que j’avais exprimé lors du conseil municipal de décembre dernier, à savoir la création d’un SCOT sur le territoire du Pays du Rouergue Occidental. Un SCOT a une autre dimension que l’intercommunalité. Ce n’est en rien un périmètre administratif ni gestionnaire. Il vise à répondre à des menaces importantes qui pèsent globalement sur notre planète mais également sur nos territoires : étalement urbain, surconsommation d’espaces, dépérissement de certains quartiers, ségrégation sociale et inégalités écologiques, surcoût des infrastructures, déploiement des transports collectifs et écologiques, réchauffement climatique… L’aire du Pays Rouergue Occidental me semble la plus évidente pour répondre à ces enjeux et pour ne pas être écrasé face aux deux SCOT qui se précisent autour de nous : celui du Pays Ruthénois et celui du Pays de Figeac. Il est évident que des passerelles doivent être construites avec ces deux entités à travers une charte Interscot.
Quoi qu’il en soit, dans le cas de l’évolution de intercommunalité comme dans celui de la création du SCOT, il me semble maintenant nécessaire d’informer la population sur ces deux grands enjeux à travers des réunions publiques où la parole leur serait donnée.
15:57 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |