28/02/2007
Week-end « vroum-vroum » dans le Bassin
Dans un précédent billet, j’avais eu l’occasion de dire tout le mal que je pensais de la création d’un rallye automobile, « rallye des Thermes », dans le Bassin. Non content d’anéantir tous les efforts entrepris par les communes et la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin pour réduire les consommations énergétiques et agir ainsi sur l’effet de serre, ce genre d’épreuve polluante dans tous les sens du terme (gaz d'échappements, bruit, poussière…) et dangereuse constitue de plus une banalisation, voire une incitation à la violence routière.
Comme je l’avais signalé, elle constitue également une contre-publicité pour Cransac, qui se veut à juste titre la cité verte du Bassin et ainsi développer sa vocation thermale.
Suite à mon billet de novembre 2006 sur ce « rallye des Thermes », j’avais reçu un commentaire de soutien de Daniel Rouzier, vice-président de Mountain Wilderness France, qui m’a fait chaud au cœur. Cette association se bat notamment contre la « croisière blanche » dans les Alpes et contre l’envahissement de la montagne par les motos-neige.
Moutain Wilderness est l’une des 150 associations membres de la C.A.L.M.E. (Coordination pour l’Adaptation des Loisirs Motorisés à l’Environnement) qui a été reçue le 24 janvier dernier par la Ministre de l’écologie et du développement durable. Elle était venue apporter les 176 000 signatures (dont la mienne) à la pétition de soutien à l’action de la Ministre en faveur de l’application de la « loi sur la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels » et à la « circulaire Olin » du 6 septembre 2005.
Le Conseil d'Etat, dans un arrêt rendu le 10 janvier 2007, a par ailleurs jugé cette circulaire conforme au droit.
Face aux enjeux vitaux pour les générations futures que représentent la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de notre environnement, les activités mécaniques de loisir ne doivent plus être encouragées. Les collectivités ne doivent plus accorder des subventions et des facilités à ces activités.
Pour terminer sur une note d’espoir, le bureau de la communauté de communes Decazeville-Aubin vient de marquer son désaccord à une épreuve moto intitulée « course de prairie » dans la forêt de la Vaysse, qui aurait été organisée en mai prochain par MI 12, les mêmes qui organisent la « montée impossible ».
A quand l'arrêt de la "montée impossible" et du "rallye des Thermes" ? Bientôt j’espère !
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13/12/2006
Les Verts, meilleur parti politique pour défendre l’environnement
L’Alliance, regroupement de 80 associations de défense de l’environnement (WWF, Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, Greenpeace, Les Amis de la Terre…) a évalué l’action des partis politiques en faveur de l’environnement lorsqu’ils étaient aux responsabilités.
L’UMP arrive dernière avec 4,5/20. Viennent ensuite l’UDF avec 5/20, le PC avec 5,5/20 et le PS avec 6,5/20.
Les Verts arrivent en tête avec une note de 11/20.
C’est certes encore faible, mais si les Verts souhaitent installer des mesures importantes pour l’environnement lorsqu’ils sont aux responsabilités, ces mesures sont malheureusement souvent revues à la baisse par leurs collègues avec qui ils ont conclu des alliances.
Pratiquement aucune radio ou télé n’a fait mention de cette notation importante des politiques environnementales. Juste un article dans Le Monde et quelques lignes dans Libération.
Tous ont préféré titrer sur la visite de Nicolas Hulot à Ségolène Royal.
Ségolène Royal a promis d’inclure des normes environnementales, notamment pour favoriser les énergies renouvelables, dans les permis de construire. C’est bien, mais elle va avoir du boulot. Elle ne doit pas connaître les difficultés qu’ont les élus locaux Verts à simplement essayer de faire intégrer les normes environnementales actuelles (RT 2005) ou la HQE (Haute Qualité Environnementale) dans les projets de construction ou de réhabilitation de bâtiments publics ou HLM auprès de leurs collègues socialistes.
Elle va devoir organiser des grandes séances de sensibilisation et de formation des élus socialistes qui sont encore dans leur grande majorité peu sensibles à l’environnement si ce n’est pour faire des effets oratoires.
Mais, j’ai bien peur, qu’une fois les élections présidentielles et législatives passées, le naturel revienne au galop. Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Les seuls qui mettront en pratique les promesses électorales environnementales, ce sont les Verts, et cette notation de l’Alliance le montre.
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12/12/2006
Quai de transfert des déchets : un NON surprenant d’Aubin
La dérobade des conseillers municipaux d’Aubin concernant l’installation d’un quai de transfert des déchets ménagers à Combes a de quoi surprendre. C’est après avoir visité celui de Millau qu’ils s’étaient portés volontaires pour accueillir cet équipement sur leur territoire.
Il faut dire que les décharges qui accueillaient les déchets sur le territoire de la communauté de communes étaient exploitées dans des conditions désastreuses.
Il y a presque dix ans, alors membre de l’ASGE (Association de sauvegarde et de Gestion de l’Environnement), j’avais participé à une opération de comptage de camions extérieurs au Bassin qui venaient déposer à la décharge du Montet. Des camions de tout le sud de la France qui venaient porter des déchets « non toxiques » de l’industrie automobile afin de « diluer » les boues de station d’épuration de la station de Viviez, chargées en métaux lourds. Ce sont du moins les renseignements que voulaient bien nous distiller les dirigeants du SIVU à l’époque. Nous avions compté jusqu’à 30 camions par jour. Par la suite, je ne suis pas sûr que le défilé de camions ait cessé, même encore dernièrement.
Bien avant d’être élu, je m’inquiétais de la décharge de La Romiguière, notamment de ses rejets de lixiviats dans le milieu naturel. Une fois élu en 2001, ma première demande a été que nous nous penchions sérieusement sur ce problème. A mon avis, et d’après l’étude réalisée en 1999 par une bureau spécialisé, la création d’un deuxième bassin de décantation était une opération urgente à mettre en place et l’exploitation de cette décharge devait faire l’objet de plus de soins. Je n’ai malheureusement pas été écouté.
Nous avons donc décidé dernièrement de mettre un terme à ces deux importants foyers de pollution, dus il est vrai, à un désintérêt ambiant sur tout ce qui touche à l’environnement en général et aux déchets en particulier de la part de leurs responsables et donc à une mauvaise exploitation de ces équipements.
Ces deux décharges seront fermées prochainement et réhabilitées dans la suite.
A la place, nous devions indiquer au SYDOM le lieu où nous souhaiterions voir installer un quai définitif de transfert des déchets ménagers ainsi que le lieu où installer un quai provisoire durant les travaux.
Je faisais partie de la délégation d’élus du Bassin qui s’est déplacée à Millau afin de voir (et de sentir) les désagréments que pouvaient provoquer l’installation d’un tel équipement.
Tout le monde a été convaincu qu’il n’y en avait pas. Le centre de transfert de Millau comporte de plus une unité de compostage de déchets fermentescibles et est situé sur une zone industrielle ou est implanté notamment le centre de restauration municipal. Pas une seule de ces entreprises riveraines ne semble être gênée par la présence d’un quai de transfert à proximité.
Pourtant, dès l’annonce de la possible installation de cet équipement sur la zone de la Bouysonnie à Combes (commune d’Aubin), quelques particuliers, poussés par l’opposition municipale, sont montés au créneau.
Cet équipement installé là, présentait pour eux tous les défauts du monde. Les décharges de La Romiguière et du Montet devait peut-être leur paraître exemplaires.
Dans la foulée, on s’en prend même à un futur lotissement HQE prévu sur les hauteurs.
Il faut dire que l’intérêt pour la nature et l’environnement des opposants à ce quai de transfert est tout relatif. Parmi elles, figurent même des personnes qui font un lobbying incessant afin de pouvoir faire de la moto et du quad dans la magnifique forêt de la Vaysse.
En résumé, comme pour de nombreux projets, leur message était clair : on veut bien un quai de transfert, mais loin de chez nous. Le syndrome « Nimby » a encore frappé (Not In My BackYard – Pas dans mon jardin).
Mais voir des élus changer d’avis si rapidement et leur emboîter le pas me semble incompréhensible.
Qu’a-t-il pu se passer ? Est-ce une manœuvre politique pour obtenir d’éventuelles compensations ? A l’approche des élections municipales, ont-ils cédés face au mécontentement d’une poignée d’individus manœuvrés de plus par l’opposition ? Est-ce une cabale contre la Communauté de Communes ?
Espérons que le bon sens reviendra et qu’une solution apparaîtra rapidement.
09:35 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
26/11/2006
Cransac et Aubin cèdent aux desideratas du lobby des activités de loisirs motorisés
Alors qu’il semblait que le Bassin de Decazeville avancait vers un avenir où le développement durable ne serait pas un vain mot, des décisions malheureuses de certaines communes vont dans un sens inverse.
La décision d’Aubin et de Cransac d’accueillir l’année prochaine un rallye automobile, appelé « Rallye des Thermes » montre que, malgré toute la dynamique engagée pour l’environnement dans notre Agenda 21 avec notamment un Plan Climat Local, certains pensent encore qu’une activité motorisée polluante peut être vecteur de développement pour l’avenir de notre territoire.
Comment Cransac, qui s’enorgueillit à juste titre d’être une cité thermale verte, d’accueillir un Salon du Bien Etre, de réaliser un lotissement HQE chauffé par un réseau de chaleur au bois peut-elle accueillir une course automobile, synonyme de pollution, de gaspillage énergétique, de bruit, d’incitation à la violence routière…
En matière de communication, il me semble par ailleurs extrêmement préjudiciable et maladroit d’associer les thermes à une compétition automobile, d’associer gaz chauds de l’établissement thermal censés apporter une meilleure santé et gaz d’échappements d’automobiles responsables du réchauffement climatique et de ses conséquences négatives sur notre santé et notre environnement.
Après la « montée impossible », qui n’a pas connu le succès escompté, la « route des gabarres » qui n’intéresse que quelques élus suivistes du conseiller général local, les Cransacois et les Aubinois auraient dû comprendre que ce genre de manifestation n’intéresse plus personne et est même à contre courrant de la prise de conscience écologique actuelle de la population.
Il n’est pas trop tard pour changer d’avis. Pour ma part je voterai contre toute subvention de la Communauté de Commune pour cette épreuve, si par malheur ce projet voyait le jour.
14:30 Publié dans Développement durable, Environnement | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | | Imprimer |
21/11/2006
Apporter une réponse convenable au problème des animaux errants
Il faut bien avouer que le problème des animaux errants, chiens ou chats, ne bénéficie pas sur notre territoire d’une réponse convenable. Soit on l’ignore et on laisse faire, soit on se débrouille pour « porter » le problème aux communes voisines, soit on parque les animaux dans des locaux non adaptés. Quoi qu’il en soit, la réponse apportée n’est pas à la hauteur en termes de respect et d’hygiène des animaux.
L’action que nous menons sur Decazeville de capture des chats harets puis de leur stérilisation et leur identification avant leur remise sur leur site d’origine permet de stabiliser cette population. Mais, pour être efficace, cette action doit être mise en place sur tout le territoire de la communauté de commune car les chats ne s’arrêtent pas aux limites des communes.
Les chiens également.
L’article 213-3 du Code Rural stipule que chaque commune doit disposer soit d’une fourrière communale apte à l’accueil et à la garde des chiens et chats trouvés errants, abandonnés ou en état de divagation, jusqu’au terme des délais de garde (8 jours), soit du service d’une fourrière établie sur le territoire d’une autre commune avec l’accord de celle-ci.
Notre territoire n’a malheureusement pas de structure adaptée et le besoin s’en fait cruellement sentir.
La Communauté de Communes Decazeville-Aubin doit impérativement et rapidement s’intéresser à ce problème. C’est en effet à mon avis la structure adaptée pour prendre la compétence de ce problème.
Il faut rapidement trouver un lieu où implanter un refuge-chenil, établir un projet adapté à notre territoire et réfléchir au mode de gestion que nous voulons y appliquer. Ce service doit pouvoir répondre au problème des chiens errants, leur capture et leur accueil, mais également celui des chats harets de plus en plus nombreux.
La SPA et les amis des animaux doivent bien sûr être associés à cette réflexion.
Le refuge-chenil intercommunal du Nayrac à Figeac, qui vient d’être entièrement réhabilité, organisera bientôt une journée porte ouverte. J’encourage toutes les personnes concernées par ce problème à s’y rendre.
Dans les semaines qui suivent, j’organiserai une visite de ce chenil à destination des élus et des services techniques communaux et communautaires de notre territoire.
J’espère que ces visites sensibiliseront les élus et les habitants sur l’urgence à avoir une telle structure dans le Bassin.
07:20 Publié dans Environnement, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
17/11/2006
OGM : soutien du Parlement européen à Gérard Onesta
La décision que vient de prendre le Parlement européen concernant la condamnation de Gérard Onesta à trois mois d’emprisonnement pour sa participation à l’opération de fauchage volontaire d’OGM à Menville est une claque contre le gouvernement et la justice de notre pays.
La Chambre des appels correctionnels de Toulouse avait condamné Gérard Onesta à une peine plus sévère que les autres participants jugés en même temps que lui. Elle avait donné comme prétexte que, « en sa qualité de parlementaire, il disposait, plus qu'un autre citoyen, des moyens pour se faire entendre dans les enceintes politiques, en particulier avec le soutien d'autres membres élus de son parti ou de son groupe à l'assemblée et, au besoin, des médias, étant donné qu'il est, selon le juge français, expert dans l'art de la communication ».
La décision du Parlement européen considère avec raison que ce « seul motif constitue une discrimination patente contre les hommes politiques élus. cela amènerait à la conclusion inacceptable que les membres d'un parlement ne peuvent agir qu'au sein des enceintes politiques, et que, hors de celles-ci, ils jouissent de moins de droits et de moyens d'expression que les autres citoyens ».
Le Parlement européen rappelle que l’intention de Gérard Onesta dans cette action était d'attirer l'attention sur le fait que la Cour de justice des Communautés européennes a donné tort à la France pour n'avoir pas transposé la directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement
Le Parlement européen envisage des mesures de soutien si, après avoir épuisé les voies de recours nationaux, Gérard Onesta veut en tout état de cause porter son affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg.
Enfin, par cette décision, le Parlement Européen regrette même que le Protocole sur les privilèges et immunités des Communautés européennes du 8 avril 1965 n'offre pas au Parlement européen les moyens de prendre des mesures contraignantes pour protéger Gérard Onesta et décide, dès lors, de ne pas défendre l'immunité de celui-ci.
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06/11/2006
Déchets ménagers en Aveyron, ça déborde !
La commission "Déchets" des Verts Aveyron avec Bruno Berardi vient de réaliser une étude sur la gestion des déchets ménagers aveyronnais afin de "prendre une photo" de la situation en 2005. L'objectif est de comparer la situation actuelle avec les prévisions du Plan Départemental. Si nous avons constaté l'élan nouveau des collectivités qui a permis la mise en place des collectes sélectives et des déchèteries, nous avons aussi mesuré le retard important du SYDOM (Syndicat Départemental des Ordures Ménagères de l'Aveyron) dans la mise en place des quais de transfert et surtout des centres de stockage de déchets ultimes.
Voir le dossier (en pdf) çi-dessous
Verts_12-Plaquette_dechets.pdf
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T’chat vidéo avec le président de Région sur l’environnement et le développement durable
Le 26 octobre dernier, l’ARPE, l’Agence Régionale pour l’Environnement organisait un T’chat vidéo avec Martin MALVY, président de la Région Midi-Pyrénées, dont les thèmes étaient l’environnement et le développement durable. Il était accompagné de Françoise DEDIEU-CASTIES, Présidente de l'ARPE et de Didier HOUI, Directeur de l'ARPE.
Même si divers sujets régionaux ont été abordés, on reste sur sa faim avec ce genre d’exercice, tant certaines problématiques qui nous semblent importantes n’ont pas été évoqué ou d’une manière trop rapide, tandis que d’autres, plus anecdotiques ont fait l’objet d’un temps trop important.
12:02 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
05/10/2006
Quai de transfert de déchets sur le Bassin
La fermeture de la décharge de La Romiguière en mars 2007 va nous obliger à porter nos déchets vers un centre de stockage aux normes : Le Burgas à Rodez ou Solozart à Villefranche-de-Rouergue.
Nous devons donc installer sur notre territoire un quai de transfert qui évitera à nos camions de collecte d’aller jusqu’à Rodez ou Villefranche lorsqu’ils seront au maximum de leur charge et en fin de tournée. Les déchets seront alors compressés et stockés dans des bennes étanches au quai de transfert qu’il reste à construire.
Afin d’éviter de passer par un quai de transfert provisoire (qui risque peut-être de durer), la Communauté de Communes Decazeville-Aubin souhaite trouver un emplacement pour installer un quai définitif qui devra être construit rapidement.
La zone de La Bouyssonie à Combes (commune d’Aubin), laissée libre par les Houillères, pourrait accueillir ce genre de structure.
Mais comme à chaque installation de structure touchant aux déchets (ménagers ou autres) certains montent au créneau pour dire leur opposition.
« Il n’est pas question d’accueillir uniquement ce que Decazeville ne veut pas ». « Nous ne sommes pas une poubelle ». « Comment faire cohabiter des entreprises avec un quai de transfert de déchets ménagers ? ». « Le projet de lotissement HQE de Bellevue dominera le quai de transfert et ses odeurs ». J’en passe et des meilleures.
Il suffit de se rendre au centre de traitement des déchets Ecotri situé au Parc d'Activités Millau Lévézou au lieu dit les Fialets pour constater qu’un centre de transfert de déchets ne produit aucune nuisance si ce n’est le passage des camions qui enlèvent et portent les bennes ainsi que les camions de collecte qui viennent déposer nos déchets.
Ce centre est situé dans un parc d’activité avec de nombreuses entreprises industrielles, commerciales, artisanales et de services. Le centre de restauration municipal est également dans cette zone. Il y a même à Ecotri une plateforme de compostage et aucune entreprise voisine n’a eu à se plaindre d’une quelconque nuisance : bruit, odeur…
Donc la cohabitation du centre de transfert sur la zone de la Bouyssonie où ailleurs avec d’autres entreprises et le voisinage doit être possible. Ce qui est possible à Millau peut également l’être à Combes.
Comment ce fait-il que lorsque l’on parle de nos déchets certains se complaisent à exacerber des peurs souvent injustifiées ou largement exagérées ?
Concernant cette fois les plates-formes de compostage des boues, l'association aveyronnaise ACTION ENVIRONNEMENT
se dit à juste titre très inquiète suite à la suspension du projet de plate-forme de compostage de boues d'épuration de Baraqueville et à l'abandon de celui d'Auriac-Lagast, et surtout de l'impact très négatif des slogans, propos et actions des opposants, largement médiatisés, sur l'image des boues d'épuration et par ricochet sur l'image de leur utilisation en agriculture.
Elle rajoute que si l'on continue à discréditer et à diaboliser ce type d'installation ainsi que les boues elles-mêmes, il ne faudra pas s'étonner que des boues continuent à être mises dans des décharges légales ou illégales ou que des projets d'incinérateur voient le jour.
Je partage les inquiétudes d’Action Environnement.
Voir l’album photos sur la visite du centre Écotri par des élus de la Communauté de Communes Decazeville-Aubin en juillet dernier.
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28/09/2006
Ras-le-bol de la publicité
Il ne fait pas bon de s’attaquer aux panneaux publicitaires. Il est vrai que c’est le nerf de la guerre de notre société consumériste.
Lu dans la presse locale aujourd’hui.
Le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Saint Afrique (12) a procédé à l’interpellation en flagrant délit de trois jeunes majeurs des communes voisines qui se livraient à des dégradations sur des panneaux publicitaires en jetant des coquilles d’œufs remplies de peinture.
L’enquête a été menée ensuite conjointement avec les militaires de la brigade de Broquiès.
L’un des protagonistes avait été interpellé pour des tags, toujours sur le même support, en octobre dernier. Placés en garde-à-vue, ils sont cités à comparaître devant le tribunal de Millau le 6 décembre prochain.
Une telle débauche de moyens publics est disproportionnée face à un acte certes illégal, mais qui me semble salutaire face à la multiplication de panneaux publicitaires qui enlaidissent et banalisent toutes nos villes et nos villages et abêtissent nos cerveaux. Ces jeunes ont toute ma sympathie et mon soutien.
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08/08/2006
Des nouvelles du GR 65
La portion du chemin de Saint Jacques de Compostelle ou GR 65 comprise entre Le Puy et Figeac est la plus fréquentée de l’hexagone. C’est l’annonce qu’a faite le président du Comité départemental de l’Aveyron de randonnée pédestre la semaine passée. Ce sont 15 000 marcheurs par ans qui transitent donc par chez nous, mieux que le tour du Mont-Blanc et le célèbre GR 20 en Corse.
On comprend que cela attise toutes les convoitises et nous avons malheureusement constaté l’apparition et l’installation de dérives.
Le détournement de chemin est une de ces pratiques. Sous divers prétextes, certaines personnes tentent de déplacer le flux de pèlerins et de marcheurs vers d’autres voies tout en nuisant volontairement à la lisibilité de l’itinéraire, aux cheminants et à l’esprit du Chemin.
Tout le monde se souvient du détournement de chemin réalisé par la mairie de Livinhac en 2004. Elle avait fait apposer des panneaux signalant son gîte d’étape depuis la commune de Firmi (à la Méridienne verte), mais ces panneaux indiquaient un autre itinéraire qui évitait soigneusement Decazeville, pourtant sur le GR 65. Certaines informations indiquant ce détournement de chemin étaient même données aux marcheurs et pèlerins partant de Conques.
Il a fallu toute notre persévérance et l’aide de l’ACIR (Association de Coopération Interrégionale - Les Chemins de Saint Jacques de Compostelle) ainsi que de la Fédération Nationale de Randonnée Pédestre pour déjouer ce complot.
Ce détournement de chemin posait également le problème de la sécurité des marcheurs car ils empruntaient des voies goudronnées sans accotements, notamment la RD 21 dans la descente vers Livinhac où circulent près de 2 000 véhicules/jour.
Il reste malheureusement encore quelques traces de ce détournement puisque le guide 2006 « Miam-Miam-Dodo » traitant du Chemin de Saint-Jacques, au demeurant excellent, mentionne encore une « Variante vers Livinhac évitant Decazeville » du GR 65.
Un courrier a été envoyé aux « Editions du Vieux Crayon », éditeurs de ce guide, leur demandant de supprimer cette annotation sur leurs prochaines éditions.
Le département de l’Aveyron, où l’on vient randonner de fort loin, est également le département le premier de France quant au ratio population/nombre de marcheurs licenciés. C’est 1% de la population aveyronnaise qui possède une licence dans un des nombreux clubs de randonnée du département. Le Bassin n’est pas en reste.
De quoi donner des idées sur notre territoire riche en chemins mais également riche au niveau floristique et faunistique (la forêt de la Vaysse), au niveau patrimonial (géologique, paysager, architectural et industriel) et culturel.
Pourquoi ne pas envisager au printemps prochain une animation autour de la nature, la randonnée, les activités douces de pleine nature ?
Pour ma part, je suis partant.
21:10 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
26/07/2006
Après la « Montée impossible », la « Route de gabares »
Vous ne connaissez pas la « Route des gabares » ?
Sous la couverture pompeuse de « sport, culture et découverte » se cache une manifestation pétaradante et polluante qui se déroule chez-nous sur la rivière Lot. Organisée par le Club Motonautique du Grand Sud, cette manifestation n’a qu’un but : développer le motonautisme sur la rivière Lot. Comme si cette rivière avait besoin de cela !
A grand renforts de camions, de 4 X 4, de motos, d’hélicoptère cette caravane se déplace début août le long de la Gironde, de la Garonne puis du Lot pour accompagner une vingtaine de bateaux contenant des grappes de bellâtres bronzés et vociférants, surs d’être des aventuriers des temps modernes, se conduisant en terrain conquis partout où ils passent. De temps en temps on leur pose des questions sur les spécialités gastronomiques et viticoles de la région qu’ils viennent de traverser sans la voir, histoire d’attacher une touche « culturelle » à ce qui n’est qu’une manifestation promotionnelle.
A l’arrivée, des « zélus » zélés, comme dirait le romancier Christian Laborde, ne cacheront pas leur fierté d’accueillir « une épreuve magnifique qui fait la gloire de leurs villages, dans une cadre enchanteur, sur une rivière adaptée à ce genre de manifestation, dont on va parler sur FR3 aux actualités régionales et peut-être plus loin, et patati et patata… ».
On rajoutera un petit mot sur la navigabilité du Lot, due au « visionnaire » conseiller général local, comme le dit avec humour notre ami Wally. « Navigabilité, grand espoir de développement économique puisque de nombreux porteurs de projets sont sur les rangs » car, selon ce conseiller général, « c’est en allant au devant d’eux qu’on arrive à les convaincre et pas en attendant qu’ils viennent à nous ».
On entonnera peut-être la Marseillaise en ayant une pensée émue à tous ceux qui se sont battus pour cette épreuve : Les conseils généraux, EDF, Mercury, la Fédération Française Motonautique, l’Entente Vallée du Lot, le Conseil Régional Midi-Pyrénées (pas celui d’Aquitaine ?)…
Une larme perlera peut-être dans l’œil de l’élu local lorsqu’il remettra le prix au grand vainqueur de l’épreuve, après un baptême de l’air en hélicoptère et après avoir assisté à l’exhibition de « bolides » sur la rivière.
Peut-être, si son emploi du temps surchargé le permet, le « Grand Chef » du département sera là, en chair et en os et terminera son discours par ce message plein d’espoir : « je serai toujours à vos côtés, parce-que je suis né içi, à quelques kilomètres, et que ça, je ne l’oublierai jamais ».
Il ne restera plus qu’à s’émerveiller du spectacle de grande qualité offert par le « car-podium » du journal local (celui qui est pro-nucléaire et anti-ours), sponsor officiel de l’épreuve, où l’on pourra gagner des briquets, des porte-clés et peut-être si on a de la chance, un tee-shirt.
Tant pis si, pendant une semaine, la rivière subit les assauts de cette meute se moquant bien de l’état de notre rivière, de ses berges et du réchauffement climatique.
Tant pis si les eaux du Lot restent d’une piètre qualité du fait d’une agriculture intensive et de la baisse des aides de l’Etat et de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, afin d’aider les communes à s’équiper dans la modernisation des réseaux et des stations d’épuration.
Tant pis si encore rien n’est fait sur cette rivière pour éviter durant les crues, les atteintes sur les riverains et leurs biens ainsi que sur les équipements des collectivités.
Comme la « montée impossible », cette manifestation ne constitue qu’une paille dans la marche en avant qui nous conduit inexorablement vers un mur, mais elle y participe. Beaucoup n’ont pas encore conscience de ce processus, mais d’autres se réjouissent de la vitesse à laquelle ils nous y précipitent, niant ou minimisant les effets sur l’environnement de telles manifestations ou croyant dans l’avenir d’une science et d’une technique capables de guérir tous nos maux. Quelle vanité et quelle irresponsabilité !
En attendant, toujours plus de pollutions, toujours plus de dégâts environnementaux, toujours plus d’exploitation des ressources naturelles sur notre planète en général mais également sur notre petit territoire.
Jusqu’à quand ?
15:12 Publié dans Environnement, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
05/07/2006
Barrage de Charlas : une abération écologique
Communiqué des Verts Midi-Pyrénées :
En donnant son accord à la construction d’un barrage à Charlas ce lundi 3 juin, Nelly Olin apporte de l’eau au moulin des gaspilleurs d’eau. Pourtant, la ressource en eau est de plus en plus vitale, elle est un enjeu politique de premier ordre.
La sécheresse qui sévit en France est dûe aux changements climatiques et il faut en tirer des conséquences durables car la sécheresse est avant tout la conséquence de l’utilisation abusive des ressources. Les pratiques agricoles voraces en eau, notamment la culture du maïs, sont les premières responsables du tarissement des réserves.
L’Agence de L’Eau Adour Garonne a la responsabilité d’une gestion équilibré de la globalité des besoins humains, industriels et agricoles (conformément à la Directive Cadre Européenne sur l’eau). Le projet de financement par l’Agence (50 %) priverait celle-ci de moyens de gestion équilibrée et nécessaire à l’aménagement du territoire et aux besoins des collectivités. Une fois de plus, on préfère les aménagements pharaoniques aux politiques écologiques.
Pourtant, le débat public de 2003 sur ce sujet n’avait pas abouti à la conclusion que ce barrage était nécessaire. Débat public après débat public, le gouvernement fait décidément l’inverse de ce que disent les citoyens mobilisés dans ces débats !
80% de la consommation en eau est agricole. Le barrage, c’est la fuite en avant pour maintenir la gabegie de certaines cultures. A l’inverse, les Verts veulent que les pratiques agricoles peu voraces en eau soient développées en lieu et place des méthodes de production actuelles.
Nelly Olin prend ainsi la pire, la plus coûteuse et la plus anti écologique des décisions.
Il reste aux élus locaux, aux responsables politiques régionaux, de prendre leurs responsabilités et de refuser de cautionner une telle réalisation. Sans l’argent des collectivités locales, Charlas ne verra pas le jour...
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08/06/2006
Éco-citoyenneté dans le Bassin
Voici le texte de mon intervention réalisée en prologue de la présentation par Sébastien Keif des actions de sensibilisation des habitants du Bassin aux économies d’énergies et aux énergies renouvelables, dans l’hémicycle du Conseil Régional, lors de la présentation des Journées Nature de Midi-Pyrénées et de la journée/débat du 30 mai dont le thème était : éco-citoyenneté : de la théorie à la pratique.
Parler d’éco-citoyenneté pour le Bassin de Decazeville peut apparaître incongru, tant il est vrai qu’il y a encore une vingtaine années, pas grand monde dans le Bassin se préoccupait, d’environnement et notamment des conséquences des activités industrielles locales sur cet environnement.
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04/06/2006
Journées Nature en Midi-Pyrénées : nuit de l’engoulevent sur le Bassin
La Région Midi-Pyrénées organisait les 3 et 4 juin ses « Journées Nature ». Près de 300 manifestations se déroulaient durant ces deux jours.
Dans le Bassin de Decazeville, nous devions aller à la découverte d’un oiseau : l’engoulevent.
C’est guidé par Arnaud Péan, animateur à la LPO Aveyron-Grands causses que nous nous sommes rendu à une dizaine de personnes sur la route des Albres, près de la carrière, en bordure du ruisseau La Goudonnie.
À la tombée de la nuit nous avons eu la chance d’entendre l’engoulevent. Son chant est un ronronnement typique, continu, très sonore, rapide et dur. Nous avons même eu la chance d’en voir voler un.
Au-delà de cette animation fort intéressante, c’est toute une éducation environnementale qu’il faudrait mettre en place.
« L’éco-citoyenneté, de la théorie à la pratique », tel était le thème de la journée/débat organisée par le Conseil Régional le mardi 30 mai à Toulouse à l’Hôtel de Région dans le cadre des « Journées Nature ». Les actions présentées étaient toutes de qualité. Si les associations ont un rôle important à jouer, les collectivités ne doivent pas être en reste. Lors de cette journée, nous avons présenté avec Sébastien Keif, les actions de la communauté de communes pour sensibiliser les habitants aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.
La connaissance de la faune et de la flore locale doit être une des priorité avant de planifier l’implantation d’infrastructures ou d’autoriser des activités que l’on sait néfastes à l’environnement.
C’est pourquoi je persiste à demander une étude floristique et faunistique de notre territoire, notamment de la forêt de la Vaysse et des nouveaux espaces que nous allons reprendre aux Houillères.
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L’ours dans les Pyrénées : un enjeu environnemental et démocratique
Nous étions presque 2 000 hier à Toulouse pour dire que l’ours et le pastoralisme peuvent cohabiter sur ce magnifique territoire des Pyrénées. Certes, nous aurions préféré être à Luchon où nous aurions été sûrement beaucoup plus nombreux. Mais face à la violence des mots et des actes proférée par des responsables associatifs mais également par des élus locaux, la sagesse des organisateurs de transférer la manifestation à Toulouse au dernier moment a été bien comprise.
Certes les anti-ours avaient eux réunis 5 000 personnes dernièrement, principalement mobilisées par les syndicats agricoles des régions concernées (la guerre pour des places aux chambres d’agriculture n’est pas étrangère à cette mobilisation), mais les 127 000 signatures de soutien à la réintroduction de l’ours remisent hier au Préfet de Région prouvent que la population française, mais également locale, veut que le programme se poursuive. La preuve nous a été donnée dans les rues de Toulouse ou de nombreuses personnes, plutôt que de s’écarter de la manifestation, venaient faire quelques pas avec nous et nous soutenir.
Vous pouvez consulter un album photo de cette journée sur ce blog.
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15/05/2006
Arbas, de nouveau agressée
De retour d'une manif contre la réintroduction des ours dans les Pyrénées, des cars qui transportaient des manifestants ont fait un petit détour par Arbas pour saluer à leur manière ce village et son maire partisans des mangeurs de miel (sans verre pilé dedans).
Ci-dessous, un courriel envoyé par Alain Reynes, de l'association Pays de l'ours.
« En rentrant de la manifestation contre l'ours à Bagnères de Bigorre, « 5 bus d'opposants ariégeois » et plusieurs voitures ont fait un détour par Arbas pour aller agresser une fois de plus les Arbasiens.
Les enfants jouant sur la place du village ont été visés d'entrée, et les adultes venus à leur secours violement battus. Le village est sous le choc, les enfants en larmes, les habitants excédés par tant de haine et démunis, seuls face à la violence.
Au premier rang des agresseurs, il y avait, bien évidemment, l'inévitable Philippe LACUBE ...
Il ne s'agit plus du tout d'une manifestation, mais bien d'une « agression caractérisée et préméditée », Arbas n'étant pas sur leur chemin de retour !
C'est inqualifiable ! Depuis le temps que nous prévenons que la violence continuera de monter si on les arrête pas !!!
A chaque coup, nous perdons des plumes ... A chaque coup, nous rebondissons ... un peu moins haut ...
Nous commençons à perdre force et courage ...
Il faut une réaction forte de vous tous ... Nous ne pouvons pas en rester là ! Il faut réagir ! IL FAUT REAGIR !
Ce n'est plus qu'une question d'ours, mais de valeurs humaines fondamentales : le respect de chacun et la démocratie.
Si nous laissons cette minorité violente "prendre en main" l'avenir des Pyrénées, qui sait ce qu'ils en feront ?
Nous ne faisons que défendre des montagnes où chacun aurait sa place : les hommes, la nature, les animaux, l'ours ... et voici ce que l'on nous oppose : insultes, menaces, violences, agressions, saccages ...
Nous ne pouvons pas laisser passer ça, vous ne pouvez pas laisser passer ça
Chacun peut réagir à sa manière : mail de soutien aux Arbasiens, courrier de protestation aux élus, lettre à la presse ... mais tout ça, nous l'avons déjà fait, et ça ne sufit pas.
Nous appelons à une mobilisation massive pour la manifestation du 3 juin à Luchon, qui prend ainsi une nouvelle dimension.
Si vous pensez comme nous qu'il faut réagir fortement et collectivement, merci de nous aider à faire du 3 juin une journée qui compte pour les valeurs humaines universelles et la démocratie dans les Pyrénées.
Nous sommes à votre écoute, nous comptons sur vous.
Merci. Cordialement, »
Alain REYNES
Pays de l'Ours - Adet
Tel : 05 61 97 48 44
Fax : 05 61 97 48 68
Courriel : a.reynes@paysdelours.com
Site : http://www.paysdelours.com
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12/05/2006
La « montée impossible » nuit gravement à la santé et à l’environnement
Les 1 et 2 juillet prochain, va se dérouler dans le magnifique cadre de la forêt de la Vaysse, sur le site de la Martinie, une épreuve motocycliste appelée la « montée impossible »
Un site fragile :
Une telle manifestation, qui espère regrouper plus de 5 000 personnes sur ce site, n’est pas souhaitable surtout en l’état actuel de cette forêt.
Elle a en effet subi l’été dernier deux tempêtes qui ont détruit une quantité importante d’arbres et fragilisés considérablement les arbres et arbustes restants.
Les compétitions elles mêmes, mais également la présence importante de personnes qui n’ont pas réellement une conscience aiguë des problèmes environnementaux locaux et planétaires, les activités annexes (démonstrations diverses, baptêmes d’hélicoptères…), risquent de porter un coup décisif à l’état fragile de la flore et de la faune de ce site.
Une manifestation énergivore :
Lors du premier choc pétrolier de 1973, le premier ministre de l’époque, Pierre Messmer, avait fort justement interdit les courses automobiles et les rallyes. Il avait dû malheureusement céder quelques mois plus tard sous les pressions du lobby des sports automobiles.
La crise énergétique que nous vivons actuellement est différente de celle de 1973.
Elle n’est pas conjoncturelle. Elle est structurelle et durable. Elle est dû principalement à la raréfaction de la découverte de nouveaux gisements d’hydrocarbures et au contexte géopolitique que cela entraîne.
Nous sommes entré durablement dans l’ère du pétrole rare et cher.
Gaspiller tant de carburant pour un tel spectacle, alors que les messages institutionnels nous recommandent fort justement les économies d’énergies, donne réellement le mauvais exemple.
Une manifestation polluante :
En 1973, nous connaissions mal les effets néfastes des gaz d’échappement sur l’air et le climat. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Nous connaissons maintenant les conséquences catastrophiques sur la qualité de l’air et le réchauffement climatique de la consommation de carburants.
En Midi-Pyrénées, 49% des émissions énergétiques de CO2 proviennent des transports.
Les véhicules deux roues motorisés et les motos en particuliers sont très polluants. Selon un rapport de l’ADEME du 29 juin 2005, les contributions aux émissions de polluants de ces véhicules s'élèvent à plus de 10 % des émissions totales du secteur des transports individuels, alors qu'ils ne représentent que 1 % des consommations d'énergie de ce secteur.
Les motos utilisées pour des sports mécaniques sont rarement équipées de pots d’échappement catalytiques. Je ne parle même pas des motos utilisées pour la « montée impossible ».
Mais le bruit, la poussière, la mise en danger potentiel des concurrents et du public, constituent des éléments supplémentaires afin de refuser de telles manifestations.
Poursuivre la programmation d’une manifestation qui détruit notre patrimoine floristique et faunistique et qui contribue à son échelle au réchauffement de la planète est en totale contradiction avec les objectifs de l’Agenda 21 local que nous sommes en train de finaliser.
Je connais la passion et l’honnêteté de certains des organisateurs, mais il faut qu’ils comprennent que ce genre de manifestation n’a plus de raisons d’exister à notre époque. C’est le souhait de la très grande majorité des citoyens locaux, français et de notre planète en général.
Mes collègues élus communautaires doivent également le comprendre. Ils doivent réfléchir aux énormes possibilités que présente ce territoire pour le développement d’activités douces de pleine nature en vogue actuellement. Ces possibilités sont malheureusement anéanties par la « montée impossible » et autres activités mécaniques, qui continuent de donner au Bassin Decazeville-Aubin une image ringarde de région polluée qui se complait à le rester.
Voir précédentes notes sur ce sujet dans la catégorie « Environnement » :
- Non à la montée impossible !
- Richesse écologique (et économique) de notre territoire
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08/05/2006
Danse avec les ours
« Cher ours,
Je t’ai connu, j’étais tout petit, sur les boîtes de biscuits Latapie, que ma mère achetait à la boutique « Lacoste » à Aureilhan. Des biscuits fabriqués à Saint-Pé-de-Bigorre et qu’on trempait dans du vin sucré. Maman était modiste et j’usais de ses grands ciseaux pour te découper dans la boîte vide. Je te mettais sous l’oreiller, tu m’accompagnais à l’école et au catéchisme.
Je t’ai retrouvé à Jules-Soulé, sur la pelouse du Stadoceste tarbais, Audouin jouait talonneur et Bréjassou pilier. T’étais sur leur maillot. Tu seras sur celui de Dupuy, de Jean Sillières, de Nono Dargelès et de Dintrans. Dintrans sera talonneur du Quinze tricolore, ses percussions, ses coups de casque, c’est toi. Je revois ta gueule sur l’écusson et la patte prête à griffer. »
Ces mots sont tirés de « Danse avec les ours » (1), magnifique hymne aux Pyrénées que Christian Laborde, amoureux de la poésie de Manciet, avait écrit en 1992 pour protester contre la construction du couloir à camion dans la vallée d’Aspe et pour défendre le combat d’Eric Pétetin.
Pendant que le petit Christian Laborde découpait les images d’ours sur les boîtes de biscuit Latapie, les aïeuls de M. Lacube, de M. Ader et de leurs amis exterminaient les derniers ours des Pyrénées.
Il y avait encore dans les Pyrénées au début du XXème siècle quelques 200 ours, tous ont été exterminés et l’ours brun des Pyrénées a complètement disparu dans les années 80.
« Dans les Pyrénées, les habitants y sont attachés. Les éleveurs sont minoritaires en montagne. On a l'impression que la décision vient d'en haut, mais c'est faux : 64 à 80 % des Pyrénéens sont favorables à l'ours. Pour des raisons écologiques, sentimentales ou culturelles. Mais le malaise socio-économique des zones rurales provoque des réactions violentes : l'ours incarne ce mal-être. Si le pastoralisme va mal, il ne peut intégrer un prédateur. C'est une contrainte que l'on peut pourtant maîtriser : il y a 600 000 ovins dans les Pyrénées, 300 000 en zone à ours et chaque année la mort de 200 à 400 brebis lui est imputée. Mais chaque année, 10 000 à 20 000 brebis ne reviendront pas pour cause de maladies ou d'accidents » (2)
«Je suis le député des ânes et des imbéciles, puisque c'est ainsi que la ministre de l'Environnement qualifie les antiours », lançait le député PS Jean-Louis Idiart, l’autre jour à Luchon.
« Et alors ? Il ne s’agit pas d’être un homme politique d’ici. Il s’agit, ici, d’être un homme politique » répondait déjà en 1992 Christian Laborde.
Site internet de l'ADET - Pays de l'ours d'où est emprunté le dessin de Large : http://www.paysdelours.com
(1) Danse avec les ours, O.P.A. sur les Pyrénées – Christian Laborde – 1992 – Régine Deforges Edition.
(2) Farid Benhammou, géographe et spécialiste des prédateurs dans Libération du 6 mai 2006.
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04/05/2006
Succès du livre d'Yves Paccalet
L'environnement semble être une préoccupation de plus en plus importante pour les français puisque le livre d'Yves Paccalet "L'humanité disparaîtra, bon débarras" est selon Datalib (1), dans le peleton de tête des ventes de livres en France.
Il est également dans le Top 20 de l'Express.
(1) Source : Datalib et le Syndicat de la librairie française, d'après un panel de librairies indépendantes de premier niveau. Classement relevé sur un total de 38 250 titres différents vendus au cours de la semaine du 19 avril au 25 avril 2006
07:20 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |