Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/01/2010

L’hôpital de Decazeville une nouvelle fois attaqué

manif-hopital-dkz-0699.jpg

Cela en devient une habitude. Entre les menaces de suppression de services, l’étranglement budgétaire perpétuel et tous les coups bas possibles, le ministère de la santé et leurs représentants locaux ne désespèrent pas de fermer un jour l’hôpital de Decazeville, comme huit autres établissements en Midi-Pyrénées, afin d’en faire de simples hôpitaux locaux de seconde zone.

La loi HPST (Hôpital patients santé territoires) regorge de ratios à atteindre, notamment de sécurité, aussi insignifiants selon que l’on est un grand hôpital ou un hôpital de proximité comme le notre.

Comme cadeau de Noël, l’ARH a signifié à notre hôpital que les soins continus (réanimation…) ne seraient plus remboursés à partir du 1er janvier 2010 parce que n’atteignant pas certains de ces ratios. Ce qui représente un manque à gagner d’environ 300 000 euros par an et donc à terme l’arrêt de ce service. Sans ce service plus question d’assurer la maternité, la chirurgie et la prise en charge rapide d’accidentés. Voilà le programme de l’ARH.

C’est sans compter sur le degré de résistance et de pugnacité du personnel de l’hôpital et des habitants de ce territoire. La réaction s’organise. D’abord interne, puisque le CA de l’hôpital va engager un recours gracieux de cette décision auprès de la tutelle.

Ensuite externe, puisque le collectif "Tous Ensemble", au cœur des luttes locales depuis des années, a décidé d’organiser la résistance sur tout le territoire.

Dans un premier temps, il est demandé à toutes les communes dépendantes de cet hôpital de délibérer rapidement en conseil municipal sur une motion. Ensuite des réunions d’information seront organisées pour arriver à une première manifestation le 10 février 2010 vers 16 h 30 (des précisions plus tard). Ce n’est qu’un début !

Les articles de presse de La Dépêche du Midi :

Decazeville. Le personnel se mobilise face à l'asphyxie budgétaire de l'hôpital

Decazeville. Le collectif Tous ensemble organise la résistance

Les articles de Midi Libre et Centre Presse :

Hôpital : mobilisation en marche

Le CA de l'hôpital demande à la tutelle de revoir sa copie

Hôpital : une première manifestation le 10 février

Rejoignez le groupe Facebook de soutien au Centre hospitalier de Decazeville  en cliquant ici

06/12/2009

Les habitants du Bassin et la planète punis

tub-ccda.jpg

Le report de l’instauration du versement transport lors de la dernière séance du conseil de la communauté de communes est un rude coup pour notre territoire.

 

Notre service de transports collectifs, le TUB, connaît un énorme succès, et le souhait de le voir évoluer se fait de plus en plus pressant, à tel point que même des communes rurales voisines sont intéressées.

Après 20 mois d’exploitation, nous avons maintenant l’assurance que ce service correspondait bien à un besoin des habitants du Bassin et les demandes analysées à la suite de plusieurs enquêtes nous montrent qu’il faut maintenant aller vers un développement de ce service.

Avec 6 226 passagers, le mois d’octobre 2009 a vu la plus forte fréquentation depuis sa création et les abonnements sont en constante augmentation.

De nombreux témoignages de la part des organismes d’Etat et privés attestent que depuis la mise en place du TUB, ils ont constaté une nette amélioration de l'accessibilité à l’emploi et à la formation 

Beaucoup d’habitants attendent la création d’une deuxième ligne qui desservirait des quartiers encore isolés, notamment de Combes, tandis que d’autres espèrent une plus grande amplitude horaire, des cadences plus nombreuses ainsi que des trajets plus courts et plus rapides.

La loi Grenelle 1 a par ailleurs confirmé la priorité donnée aux transports collectifs : « Le développement de l’usage des transports collectifs de personnes revêt un caractère prioritaire ». Et la loi Grenelle 2 en discussion actuellement à l’Assemblée Nationale devrait donner un peu plus de moyens à cette ambition.

 

Pourquoi le versement transport ?

Instauré par la loi 71-559 du 12 juillet 1971 et exclusivement appliqué comme prélèvement obligatoire en région parisienne, le versement de transport (VT) a été étendu, de façon facultative, aux autorités organisatrices des transports urbains de province de plus de 300.000 habitants par la loi n° 73-640 du 11 juillet 1973. Le seuil minimal de population a été successivement abaissé pour être fixé à 10.000 habitants (loi 2000-1208 du 13 décembre 2000).

Il serait d’ailleurs souhaitable que lors de la discussion de la loi Grenelle 2, le prélèvement facultatif de cette taxe devienne obligatoire pour toutes les autorités organisatrices des transports urbains comme cela est la règle pour la région parisienne.

Le Versement Transport est une taxe versée par les employeurs publics et privés de plus de 9 salariés qui permet le financement des dépenses d’investissement et de fonctionnement des Transports Publics. Les collectivités, administrations et établissements publics financeront donc également ce service. Son taux maximum est de 0,55% des salaires bruts. Il peut être majoré de 0, 05%.

financement tc.jpgAucun service de transport collectif en France ne vit avec la recette de la seule billetterie. La part de la recette de billetterie dans le budget global est en moyenne de 15 %. C’est d’ailleurs pour permettre aux collectivités de mettre en place et développer les transports collectifs sur leur territoire que le versement transport a été créé.

Partout en France, les collectivités de droite ou de gauche qui instaurent un versement transport pour leurs transports collectifs ne trouvent pratiquement aucune opposition. Au contraire. La cabale contre cette taxe qui a lieu actuellement à Decazeville doit d’ailleurs paraître surréaliste pour toutes les villes qui ont un service de transports collectifs.

Actuellement, le TUB est financé à plus de 95 % par les fonds propres de la communauté de communes Decazeville-Aubin (170 000 €/an).

Avec la recette du versement transport, nous avons la possibilité de mettre en place des transports collectifs performants qui serviraient à la fois au déplacement des nombreuses personnes sans moyens de transport, mais aussi à celles et ceux se rendant à leur travail.

 

Son entrée en vigueur était prévue le 1er janvier 2009

L’idée de l’instauration du versement transport dans le Bassin ne date pas d’hier et les entreprises le savent bien. Dès 2003, lors d’un forum organisé par le conseil de développement, j’avais présenté la possibilité de la mise en place d’un service de transports collectifs sur le Bassin et l’instauration possible de cette taxe.

En 2006, lors des études pour la mise en place du TUB, le principe du versement transport était retenu.

Lors du conseil communautaire du 26 février de cette année pour l’actualisation du schéma directeur, le Président de la communauté de communes avait rappelé que « le versement transport serait nécessaire pour développer le TUB. Il avait rappelé que dans la première esquisse du schéma directeur cette instauration était prévue en 2009 et que compte tenu de la crise économique sa création éventuelle ne sera pas effective avant 2011. »

J’avais rappelé que « l’instauration de cette taxe serait un jour nécessaire. Elle existe sur l’ensemble des autres villes à proximité : Figeac, Rodez ou Millau. Il n’y aurait donc pas de distorsion de concurrence. » (1)

 

Pourquoi l’avancer d’un an, le 1er janvier 2010 ?

Premièrement, parce que arrive à cette date le projet de Sarkozy supprimant la taxe professionnelle.

Il faut savoir que la recette de la taxe professionnelle (TP) progressait chaque année de près de 3% et rapportait en 2008 environ 5 M€, mais que la communauté de communes injectait en même temps près de 8 M€ (dont 7,55 M€ pour le seul investissement) pour le seul  développement économique, c’est à dire le développement de zones d’activité, l’aide directe aux entreprises, la pépinière et l’hôtel d’entreprises…

C’est donc bien une politique dynamique qui permettait à la fois aux entreprises de bénéficier d’aides pour se développer et à la communauté de communes d’avoir des recettes supplémentaires qui est maintenant cassée.

 

Dans ce projet de loi, décrié tant par la gauche que par beaucoup d’élus de droite, rien n’est prévu pour compenser à l’euro près la perte de la taxe professionnelle après 2011 et rien n’est surtout prévu pour assurer sa progressivité.

Si vous rajoutez à cela depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, la baisse globale des dotations de l’Etat (-10% de DGF l’an passé), les compétences supplémentaires données aux collectivités sans contrepartie financière et les impayés de plus en plus fréquents avec la crise… il faut bien que nous trouvions d’autres recettes.

Certes, la suppression de la taxe professionnelle (TP) pour les entreprises est compensée par l’instauration d’une Contribution Economique Territoriale (CET).

Mais la différence entre cette CET et la TP aura pour effet immédiat de réduire de plus de 25% la contribution des entreprises au financement de l’action publique. Dans le Bassin, cette diminution représenterait globalement prés de 2 330 000 €.

Le produit du versement transport ce serait 340 000 € pour la communauté de communes, soit 1/6 du gain obtenu par la réforme de la TP et pour les plus gros employeurs du Bassin cette proportion est de 1 à10.

 

Deuxièmement argument qui nous oblige à instaurer le versement transport dès le 1er janvier 2010, c’est à cette date que rentre en vigueur l’injuste et inefficace taxe carbone à la sauce Sarkozy qui va pénaliser tous les ménages.

Il faut donc développer les transports collectifs afin que les habitants du Bassin évitent au maximum d’utiliser leurs véhicules personnels (ceux qui en ont).

Seul le versement transport nous permettait ce développement.

D’où la bonne idée de l’instaurer dès le 1er janvier 2010.

 

Des réactions injustifiées et outrancières :

La réaction de certains patrons me paraît donc totalement injustifiée et même outrancière.

Lorsque je lis dans la presse que le patron de la principale entreprise du Bassin ne veut pas verser 100 000 € de VT pour les transports collectifs du territoire où il est implanté, soit seulement 0,156 % de son chiffre d’affaire (soit 1,56 euro de versement transport pour 1 000 euros de CA) et menace de licencier 3 employés si cette taxe était votée, je trouve cela totalement déplacé.

Et ce d’autant plus que le montant de son versement transports sera vraisemblablement très inférieur à 100 000 euros et que les employés de son entreprise profiteront de ce service.

Il y a fort à parier que le montant du versement transport que devrait verser cette entreprise est de très loin inférieur au salaire, primes et rémunérations diverses que touche son seul PDG annuellement.

Des entreprises du groupe Arche doivent d’ailleurs déjà cotiser pour le versement transport dans les villes où elles sont installées. Pourquoi le refuser à Decazeville ? Peut-être juge t-on que les habitants du Bassin sont trop riches alors que le revenu salarial moyen y est très faible (16 900 € brut annuel 2008). Pour ceux qui ont la chance d’avoir un salaire.

La question est aussi celle du lien entre les entreprises et le territoire sur lequel elles sont implantées. Ces liens doivent-ils être à sens unique ? Les collectivités et les habitants doivent-ils accepter en permanence les sollicitations de demandes foncières et financières et les atteintes environnementales des entreprises sans que celles-ci ne participent en retour à la vie de la cité ? Je ne le pense pas.

 

En conclusion :

Le projet de développement des transports collectifs et donc du versement transport répond d'abord à un problème social, aider les habitants du Bassin à se déplacer à moindre frais, mais aussi écologique, se déplacer en produisant le moins de gaz à effet de serre possibles. Enfin, les transports collectifs participent à la vie économique du Bassin, directement par les emplois créés localement, et indirectement en permettant à la population d’accéder à leurs lieux de travail, aux commerces et activités diverses.

 

A quelques jours du sommet de Copenhague sur le climat, le Bassin de Decazeville avait l’occasion de montrer sa volonté d’œuvrer pour réduire les gaz à effet de serre sur son territoire en développant les transports collectifs.

Ce n’est que partie remise.

Il faut que la raison reprenne le dessus.

Il faut remettre l’instauration du versement transport à l’ordre du jour d’un prochain conseil communautaire.

Comme il était prévu, il faut dès à présent lancer une étude pour intégrer dans le projet de développement de nos transports collectifs, la création d’une deuxième ligne, le réaménagement des horaires, des fréquences et des itinéraires ainsi que les déplacements des employés des entreprises du Bassin comme cela se fait partout ailleurs en France dans des villes de droite ou de gauche.

Tout le monde serait gagnant.

 

(1) Extraits du compte-rendu de la séance du conseil communautaire du 26 février 2009

 

Les articles de la presse locale :

 

La dépêche du Midi :

Les élus oublient provisoirement l’idée de la taxe transport

Rififi sur la taxe transport

 

Midi Libre :

Le projet d’une taxe transport redonne de la voie à l’opposition

Taxe transport : la reculade

Les patrons pour un moratoire

Les explications de la collectivité

Taxe transport : le coup de gueule de J.-L. Calmettes

30/09/2009

Venez soutenir le service public postal !

laposte-livinhac.jpg

Jusqu’à samedi, nous allons pouvoir nous exprimer sur le changement de statut de La Poste en participant à la consultation nationale organisée à l’initiative du comité national contre la privatisation de La Poste pour un débat et un référendum sur le service public postal.

Le changement de statut de « La Poste » d’établissement public en société anonyme ouvre la voie à sa privatisation et fait peser de lourdes menaces sur le devenir de ce service public.

Le service public postal remplit des missions indispensables en matière d’aménagement du territoire et de lien social, surtout dans nos départements ruraux. Elles dépassent le cadre universel du courrier et de la presse, de l’accessibilité bancaire et de la présence postale territoriale dans les zones rurales comme dans les quartiers populaires.

D’ores et déjà, en France, 6 100 bureaux de poste sur 17 000 ont été transformés en « partenariats » et plusieurs milliers d’emplois ont été supprimés depuis 2002, au détriment de la qualité d’accueil des usagers, du service de distribution de courrier et des conditions de travail des salarié/es. En Europe, les privatisations postales ont engendré la baisse de qualité de service, une augmentation des tarifs et de nombreuses destructions d’emplois. 

urne-mairie.jpg

Le gouvernement et la direction de La Poste invoquent une directive européenne pour justifier leur projet. Cet argument est faux. En aucun cas l’Union européenne n’impose de modifier le statut de l’opérateur ni sa privatisation. Du point de vue financier, La Poste dispose d’autres moyens que l’ouverture du capital et la privatisation pour faire face à ses besoins de financement.

Rien ne justifie ce changement de statut. Le service public postal doit être maintenu, modernisé et rénové afin de répondre aux besoins de la population sur l’ensemble du territoire.

Les Verts  appellent  la population à venir s’exprimer lors de cette consultation. Ils ont participé à l’organisation de ce référendum et participeront à la tenue des urnes

Pour le Bassin, la plupart des mairies ont disposé une urne aux heures d’ouverture de la Mairie.

A Decazeville, une urne est disposée dans le hall d’accueil de la Mairie et une autre sera sur le marché vendredi matin.

Cliquez ici pour connaître les lieux et les horaires de votation en Aveyron : 

Photos : jlc

29/09/2009

Hervé Kempf à Rodez

hervé-kempf.jpg

J’avais eu l’occasion dans plusieurs notes de vous parler des derniers ouvrages d’Hervé Kempf : « Comment les riches détruisent la planète » et « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme ».

Hervé Kempf est journaliste. Il est spécialisé dans les questions relatives à l'environnement au journal "Le Monde". Après avoir défriché nombre de dossiers sur le changement climatique, le nucléaire, la biodiversité ou les OGM pour sa revue Reporterre, il a également travaillé à "Courrier International" et à "La Recherche".

Il sera le vendredi 2 octobre à 20 h 30 à la salle « La Doline » à Sébazac à l’invitation d’Alter Atika, ATTAC12, Comité Causse Comtal, Confédération Paysanne12, Jeudis en questions, Nature et Progrès, Panier Paysan de Nuces, pour une conférence intitulée : "Et si on profitait de la crise pour vivre autrement et mieux".

Cette conférence est la première partie d’une animation qui se poursuivra également le 10 novembre avec des ateliers-débats, des stands des associations et se terminera par une soirée festive.

Photo : jlc

31/03/2009

Et si on changeait tout !

altereco278-032009.jpgC’est le titre du dernier numéro du mensuel Alternatives Economiques.
Et c’est le thème de la conférence qu’animera Guillaume DUVAL, rédacteur en chef de cette revue économique, le jeudi 2 avril à 21 h, salle Henri Agel au cinéma La Strada à Decazeville. Cette conférence sera suivie d’un débat avec la salle.
C’est dans le cadre de la semaine du développement durable que cette conférence est donnée, semaine qui comporte localement de nombreuses animations.

03_26_09_duval.gifGuillaume Duval était l’invité d’Isabelle Giordano le 27 février dernier dans l’émission « Service public » sur France Inter pour parler justement du dernier numéro de son journal.

Quelles sont les causes réelles de ce déséquilibre économique entre nord et sud qui ont conduit à la crise que nous connaissons ?

podcast


La crise, occasion de changer ?

podcast


Le business vert peut-il nous sauver de cette crise ?

podcast


Faut-il créer de nouveaux indicateurs à la place du PIB ?

podcast


Question d'actualité. A la place de ce décret très insufisant qu'est en train de mettre en place François Fillon, faut-il plutôt instaurer un salaire maximum ?

podcast


Voilà qui donne le ton de la conférence de jeudi prochain.
Venez nombreux ! Et c’est gratuit.

21/03/2009

13 000 à Rodez

rodez manif 2 - 20090319.jpgNous étions donc 13 000 jeudi à arpenter les rues de Rodez de Bourran à la place d’Armes. Plus qu’à la manifestation du 29 janvier dernier à laquelle j’étais absent puisque j’étais à Grenoble.
Beaucoup de jeunes et de plus en plus de retraités, beaucoup de banderoles, celles des syndicats bien sûr mais de plus en plus de banderoles individuelles avec des slogans originaux, preuve que de plus en plus de personnes ne se reconnaissent pas tout à fait dans les demandes officielles des syndicats et des partis politiques classiques : « La résignation est un suicide quotidien », « Pensons le changement et non changeons le pansement »…

Pour ceux-là et pour nous tous, il ne serait pas raisonnable de programmer une manifestation seulement le 1er mai. Il est indispensable que ce mouvement soit amplifié et que des manifestations soient programmées dans les prochains jours.
Lorsque l’on voit l’arrogance de notre président et de son gouvernement, faisant semblant de reculer en ajournant certaines mesures afin de diviser, mais qui maintient droit dans ses bottes le « bouclier fiscal » qui ne profite qu’à une petite minorité, lorsque l’on voit l’arrogance de ces grands patrons qui continuent à se verser des dividendes avec l’argent public, il est indispensable de poursuivre la lutte en l’intensifiant.

Au delà des problèmes de ralentissement de l’activité que pose cette crise, il y a une catégorie de personnes dont on ne parle jamais et qui sont touchés de plein fouet : les quatre millions de personnes privées actuellement d’emplois en France, qui voient tous les mois des dizaines de milliers de chômeurs les rejoindre et reculer ainsi leurs chances d’en retrouver. Pour eux, pas un mot des médias et encore moins du gouvernement qui préfère comme à son habitude les stigmatiser en les traitant de fainéants.

ensemble-toutdevientamoi.jpgNon, on ne sortira pas de cette crise en appliquant les mêmes recettes qui nous y ont conduit : croissance du PIB, subventions aux plus riches, heures supplémentaires, endettement …
C’est notre société et nos modes de vie qu’il faut changer en profondeur et cette crise nous en offre l’opportunité. Il y a assez de travail et d’argent pour que nous ayons chacun un emploi, un revenu et une retraite décents. Mais, nous devons aussi être responsable dans nos modes de vie, nous comporter en citoyen plutôt qu’en consommateur. Il faut réinventer une société solidaire et écologique.
La reconversion de pans entiers de notre économie doit débuter : l’automobile, l’aviation, l'agriculture, la chimie.. tous ces secteurs très présent en Midi-Pyrénées. Est-il encore raisonnable de vouloir fabriquer des grosses voitures ou des carters de V6, de plus en plus d’avions, des autoroutes ou voies rapides, toutes ces activités dont on sait qu’elles participent fortement au réchauffement climatique ?
Est-il raisonnable de poursuivre cette production agricole qui détruit nos sols et fournit des produits dont on a de plus en plus de doutes sur les qualités sanitaires et nutritives ?

antimanueldecologie.jpgNe devrions-nous pas plutôt nous tourner vers des activités d’avenir comme la rénovation de l’habitat et la construction écologique, les énergies renouvelables, les transports propres, l’agriculture paysanne et biologique, les services à la personne, la protection des écosystèmes et de l’environnement, le recyclage…
Ne devrions-nous pas plutôt repenser nos modes de travail : travailler moins, travailler mieux et travailler tous.
Les solutions sont là, à moins de vouloir continuer à faire comme l’autruche de la couverture du dernier livre captivant d’Yves Cochet : Antimanuel d’écologie.

Ecoutez l'interview audio d'Yves Cochet par Laure Noualhat de Libération en cliquant ici

Photo 1 : jlc
Photo 2 : Les Verts
Photo 3 : Editions Bréal

25/12/2008

Lycéens, intermittents, même combat

mmic.jpgLes Lycéens et les enseignants du Lycée "La Découverte" de Decazeville ont terminé ce trimestre très en colère. Et on les comprend.
Déjà en novembre 2007, ils avaient fortement protesté contre ce qui n’était à l’époque qu’un projet. En tant que membre du conseil d’administration du Lycée, je faisais partie de la délégation reçue par l’inspecteur d’Académie à qui nous avions exprimé nos craintes concernant les suppressions de postes et le passage des Bac Pro en trois ans.
Le projet semble maintenant devenir réalité pour le ministre concerné. De plus, le passage en trois ans des Bac pro n’est pas compensé par un CAP dans la filière plasturgie.
Mais plus grave, c’est la disparition de la filière MMIC (Métiers de la Mode et Industries Connexes) à Decazeville qui devrait disparaître. Cette filière est très dynamique à Decazeville. C’en est trop ! Les filles choisissant la voie de la filière professionnelle n’auront plus qu’une seule solution : la filière sanitaire et sociale. Il n’y a donc pas de possibilité de choix.

Vous pouvez signer la pétition à l’initiative de l’Intersyndicale des enseignants du Lycée Polyvalent de Decazeville pour dire « Non à la diminution de l'offre de formation sur le bassin de Decazeville ».

Vous pouvez également visionner deux vidéos réalisées pour l’occasion : la première est une fausse interview de Karl Lagerfeld et la seconde met en scène des top models qui défendent la filière MMIC de Decazeville.

La rentrée sera chaude au Lycée


rodez-intermittents.jpgLes intermittents du spectacle sont inquiets. Inquiets pour leur statut, mais également inquiet sur la place des acteurs de la culture en France et plus généralement sur la place de la culture et du spectacle vivant en particulier dans les politiques nationales et locales.
Les intermittents aveyronnais et leurs syndicats (SMAR CGT et SYNPTAC CGT) organisaient mardi dernier à Rodez, alors que se tenait à Paris les discussions sur l’assurance chômage, une manifestation ou les élus locaux en charge de la culture étaient invités.
Nous n’étions malheureusement pas nombreux, mais la rencontre fut intéressante.
Avec ma collègue adjointe à la culture nous avons fait part de notre inquiétude et de notre solidarité concernant leur statut et redit notre intérêt pour poursuivre une politique culturelle à Decazeville qui leur donne la possibilité de travailler. Nous avons rappelé que nous venions de recruter une chargée de mission pour le spectacle vivant au service culturel et un adjoint au régisseur de la salle de spectacle Yves Roques afin de favoriser notamment la diffusion de spectacle vivant à Decazeville.

Téléchargez ci-dessous l’invitation à cette manifestation :
communiqué intermittent du spectacle de l'Aveyron.pdf

Téléchargez l’article de Midi Libre :
RODEZ - Les intermittents aveyronnais inquiets.pdf


05/10/2008

Crise financière et récession : une bonne occasion pour repartir du bon pied

krach1929.gifCe que promettaient les économistes les plus lucides est arrivé. Pas les chiens de garde du capitalisme, ceux au service de cette société ultra libérale que l’on voit en permanence sur les chaînes de télévision ou de radios. Non, ceux qui analysent avec pertinence ce système inégalitaire et fou dans des livres ou bien dans des revues et des émissions presque confidentielles.
La bulle spéculative a éclaté et les premiers touchés sont bien sûr les plus pauvres. Des centaines de milliers de familles sont à la rue dans le pays qui se dit le plus développé du monde.
Pour ceux-là, qui avaient cru au rêve américain, à celui d’avoir une maison bien à eux, rien !
On préfère donner des énormes quantités d’argent à ceux qui nous ont plongé dans cette crise.
On nous ressasse qu’il n’y a plus d’argent pour augmenter les salaires et les minimas sociaux, pour avoir des retraites et des assurances sociales décentes, pour supprimer la malnutrition dans le monde, pour améliorer notre environnement, pour la recherche… et du jour au lendemain, c’est une pluie de milliards qui tombe du ciel pour alimenter les banques, les entreprises, les assurances afin de sauver ce système économique mortifère et enrichir un peu plus cette oligarchie financière responsable de nos malheurs.

« Nous sommes confrontés au même type de crise qu’en 1929 (une crise sociale d’inégalité entre riches et pauvres) mais financièrement mondialisée et doublée d’une grave crise environnementale. » dit le député européen Alain Lipietz.

Crise sociale, crise écologique et crise financière, tout cela était prévisible, comme nous l’a brillement démontré Hervé Kempf, journaliste et auteur de « Comment les riches détruisent la planète » lors des dernières Journées d’Été des Verts à Toulouse.



Alors que faire ?
« Il faut inventer un nouveau modèle de développement. Redistribuer massivement les richesses… » dit Alain Lipietz.
Même en cas de récession, il y a assez d’argent et de travail en France et dans le monde pour que chacun d’entre-nous ait un emploi, un salaire, une retraite et vive une existence paisible.
Mais à cause de la cupidité et l’égoïsme d’une infime minorité, nous sommes confrontés à ces crises.
La croissance à tout prix telle que la réclame la plupart des hommes politiques n’est plus vivable.
Il est encore temps d’inverser la tendance.

« Il faut avancer très vite sur des accords internationaux type post-Kyoto. Nous devons entamer des négociations collectives à l’échelle mondiale pour diminuer les écarts de salaires d’un pays à l’autre, harmoniser les conditions de production, limiter l’empreinte écologique des plus riches… On peut commencer par l’Europe, seul bloc politique transnational en formation » conclu Alain Lipietz.

Lire le communiqué des Verts : Livret A et crise financière : un hold-up inacceptable !

25/06/2008

Pouvoir d’achat

Le lendemain où le gouvernement lance une campagne de propagande onéreuse sur les mesures prises en faveur du pouvoir d’achat, le directeur de l’Assurance maladie propose de ne rembourser qu’à 35 % certains médicaments pour les patients souffrant d’affectations de longues durées.
Pour ceux qui ont une mutuelle, la différence serait prise en charge par celle-ci. Mais les mutuelles n’auraient pas d’autre solution pour y faire face, que d’augmenter les cotisations.
Voilà qui va sûrement augmenter le pouvoir d’achat !
Mais de plus, que deviennent les plus pauvres, ceux qui n’ont pas de mutuelle ?

Il est évident que le directeur de la Sécurité sociale n’aurait pas annoncé une telle mesure s’il n’avait pas eu l’aval du gouvernement. Dans sa poursuite du démantèlement de la Sécurité sociale, et plus généralement de tout ce qui fait le ciment solidaire de notre société, voilà une étape de plus pour le gouvernement Sarkozy-Fillon.
N’y a-t-il pas d’autres solutions pour équilibrer les comptes de la Sécurité sociale ?
Ne faudrait-il pas mieux supprimer en grande partie les exonérations et baisses injustifiées des cotisations sociales des entreprises qui font d’énormes bénéfices?

Dans tous les cas, le pouvoir d’achat d’Alain Ducasse va progresser puisqu’il vient d’acquérir la nationalité monégasque. Quand va-t-on supprimer tous ces honteux petits paradis fiscaux en Europe ? La droite en a profité pour redire que les impôts supportés par les plus riches en France étaient insoutenables et étaient la cause de leurs départs à l’étranger. Le député UMP Jérôme Chartier en a rajouté dans l'ignominie en déclarant qu’il faut laisser les riches s’enrichir en France pour que les pauvres soient un peu moins pauvres. Quel cynisme ! Alors que c’est justement parce que les riches s’enrichissement que les pauvres sont de plus en plus pauvres et que les inégalités s’accroissent.

Pour illustrer ces inégalités, on apprend ce matin que le pouvoir d’achat des chômeurs sera fortement revu à la baisse puisque les indemnités seront revalorisées au 1er juillet de seulement 2,5 % alors que l’inflation est de 3,2 %.
Heureusement il y a le « bouclier fiscal ».


Parce que l'humour et la dérision aident à la réflexion et à l’action, je ne peux pas parler de pouvoir d’achat sans penser à la chanson justement intitulée « Super pouvoir d’achat » par « La chanson du dimanche ». Vous avez sûrement vu ou entendu ce duo iconoclaste et farfelu sur le net ou à la télé.
Je ne m’en lasse pas.

« La chanson du dimanche » sera le vendredi 8 août au 14ème Cap Festival à Laclau sur la commune de Vezins-de-Lévezou.

Super Pouvoir d'Achat (la chanson du dimanche s02e11)
Vidéo envoyée par lachansondudimanche

la chanson du dimanche 2 décembre 2007

Tous les dimanches, une nouvelle chanson !

http://blog.lachansondudimanche.com
www.myspace.com/lachansondudimanche

25/05/2008

Mentez, désinformez, il en restera toujours quelque chose

Difficile de trouver un peu de temps pour venir écrire sur le blog en ce moment.
Les débuts de mandats sont très intenses et le nombre de réunions tant municipales que communautaires ou autres est important. Informer et former les nouveaux élus, faire le point des dossiers et des projets avant de repartir pour six ans, toutes les commissions programment un agenda de réunions avant les vacances estivales. Rien de plus normal.

J’ai tout de même le temps de suivre l’actualité. Actualité locale et nationale.
Cette semaine Nicolas Sarkozy était à Orléans.
fb9fa6493b110716b1670f73eb903684.jpgAprès avoir visité les usines du fabricant d’éoliennes Vergnet, le seul fabricant d’éoliennes en France (et encore de petites éoliennes), il a fait un discours sur la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, dont on voit un peu plus tous les jours les renoncements : loi OGM qui bafoue le principe de précaution ainsi que les cultures traditionnelles et biologiques, poursuite des programmations d’autoroutes (A 65 Pau-Langon)…
Discours creux, comme d’habitude avec des phrases incompréhensibles : "La décentralisation, c'est fait pour que l'on gère mieux, pas pour que l'on gère moins bien. Si on gère mieux avec la décentralisation, on ira plus loin dans la décentralisation. S'il y a des éléments où la décentralisation conduit au regard stérile entre les élus, l'Etat, les pouvoirs publics devront prendre leurs responsabilités pour que les usagers ne soient pas otages de ces archaïsmes. Cela s'appelle un pays décidé à prendre en main ses problèmes."

Il a profité de ce voyage pour stigmatiser une fois de plus les chômeurs en s’appuyant sur un exemple de l’ANPE de Melun : «Un agent m’a dit qu’il recherchait des plaquistes. Il a proposé à un chercheur d’emploi qualifié dans ce domaine 63 offres dans l’année écoulée. Ce dernier les a toutes refusées. Vous pouvez vérifier»
Un seul journal à vérifié. Contactée par Libération, la direction de l’ANPE de Seine-et-Marne dément : «La personne qui lui a dit cela est déséquilibrée et n’aurait jamais dû être présente ce jour-là. Le Président aurait pu comprendre qu’il avait, face à lui, une personne souffrant de troubles graves.» L’ANPE ne comprend pas la logique sarkozyste : «63 offres annuelles de plaquiste sur Melun… mais comment a-t-il pu croire une telle chose ? Pourquoi n’a-t-il pas vérifié cette information avant de la reprendre à son compte ?»
Mais bien sûr qu’il ne va pas vérifier cette information. Il sait très bien qu'un tel cas est impossible. Mais ce que vont retenir les gens qui l’entendront dire ces absurdités, c’est que les chômeurs sont des fainéants. C’est ce message qu’il veut faire passer. Tant pis si tout est faux.
Le même jour, pour justifier la privatisation des ports, il a déclaré que les grutiers des ports de Barcelone et d’Anvers travaillaient 4000 heures par an, tandis que ceux de Marseille ne travaillaient que 2000 heures par an.
Sauf que 4000 heures par an cela représente 11 heures par jour 7 jours sur 7. Les dockers de Barcelone ont bien sûr démenti.
Une boulette de plus de notre Président. Mais ce n’est pas grave. Ce qu’il voulait faire passer c’est que les grutiers Français (en stigmatisant de plus ceux de Marseille) sont des fainéants. Le message est passé, puisque pratiquement aucun des médias traditionnels n’a relevé les inexactitudes des propos de notre Président.

Difficile de comprendre la capacité des médias à s’offusquer des augmentations du coût du pétrole. Cela fait 15 à 20 ans que nous savons que la production de pétrole atteindra son pic en ce début de siècle, et que donc, son prix va s’envoler. Si vous rajoutez les désordres géopolitiques, la spéculation, la frénésie de consommation des pays industrialisés et émergents, on sait que nous sommes entrés dans l’ère de la fin du pétrole bon marché.
Et bien sûr, nous ne nous y sommes pas préparé, reportant toujours au lendemain des dispositions que nous aurions dû prendre depuis longtemps, celle du scénario négaWatt : sobriété énergétique dans nos usages individuels et collectifs de l’énergie, efficacité énergétique dans nos équipements et moyens de production, et un recours affirmé mais maîtrisé aux énergies renouvelables.

89a044e8cd2dcbbdf0e1196bba1318c7.jpg
Cet excellent dessin de Bill Couffignal paru dans la Dépêche du Midi de dimanche dernier (cliquez sur la photo pour agrandir), traduit bien notre égoïsme dans notre capacité à nous indigner sur des sujets qui nous touchent dans la vie de tous les jours quand nous ne réagissons pas sur les horreurs qui se passent dans notre monde.
100 000 personnes meurent chaque jour de faim ou des conséquences de malnutrition. Mais ce que veulent nous faire retenir les médias, c’est le coût du baril de pétrole et le prix du diésel qui rattrape celui de l'essence.
On ne voit pratiquement pas Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation, dans nos médias traditionnels. Il est vrai que dire que nous assistons à une « nouvelle féodalisation du monde » par les grandes multinationales n’est pas politiquement correct :
« Les 500 plus puissantes d'entre elles ont contrôlé l'an passé 52 % du produit mondial brut, c'est-à-dire de toutes les richesses produites sur la planète.
Les seigneurs de la guerre économique ont mis la planète en coupe réglée. Ils attaquent le pouvoir normatif des Etats, contestent la souveraineté populaire, subvertissent la démocratie, ravagent la nature, détruisent les hommes et leurs libertés. »


Interview de Jean Ziegler sur iTELE le 16 avril 2008.



Retrouvez Jean Ziegler dans l’émission « La Bas si j’y suis » du 18 avril, et relisez son livre « L’empire de la honte » paru en 2005 et réédité en livre de poche.

Dernière info. Des associations environnementales ont remis à Renault la palme d'or du dérèglement climatique pour un 4x4 qui sera mis en vente le 12 juin et dont les émissions de CO2 se chiffrent à 210 grammes par kilomètre.
Sortir un 4 X 4 maintenant est une véritable provocation pour les générations futures et l'avenir de notre planète.
Voir l'info traitée par Rue 89 et la vidéo ci-dessous.

24/11/2007

Les lycéens de Decazeville se lancent dans un mouvement de grève

1be0275916174dcef905c8f289505ed2.jpgDepuis hier, les lycéens de Decazeville appellent à la grève et ont bloqué l’entrée du lycée.
Ils appellent tous les lycées à organiser des assemblées générales, à bloquer leurs bahuts et à se mobiliser au plus vite.

Leurs principales récriminations concernent "la suppression de 11 000 postes de profs dans les lycées et collèges, la LRU : loi dite d’ « autonomie des universités » qui organise la privatisation de l’enseignement supérieur, l’augmentation conséquente des frais d’inscription, le durcissement de la sélection à l’entrée en facs et la disparition des filières non rentables pour les entreprises."
Ils protestent également " contre la suppression des BEP au profit des bacs pro en trois ans : cette réforme est basée sur une formation plus rapide des jeunes et moins coûteuse pour l’Etat. Aujourd’hui, plusieurs interrogations apparaissent : que va devenir un élève ayant échoué à son BEP sachant qu’aucune reconversion ne lui sera possible ? D’autre part, avec la suppression de postes d’enseignants, se pose le problème des classes surchargées. Ensuite, les élèves seront plus méfiants face à ce rythme d’apprentissage plus court et opteront peut-être pour un CAP alors que le BEP prépare davantage à la réalité future du travail en entreprise, notamment avec les problèmes de décentralisation…"

Concernant le problème de la suppression des BEP, leurs craintes sont effectivement biens réelles. Une délégation du CA du Lycée polyvalent de Decazeville (dont je faisais partie) était reçue hier après-midi par l’inspecteur d’Académie.
De cet entretien, nous avons retenu que l’expérimentation du Bac pro en trois ans qui existe depuis quelques années va se poursuivre avec d’autres filières pour tenter de se généraliser.

C’est le vœu qu’a fait Xavier Darcos lors de la clôture des " Assises de la relation école-entreprise " le 22 novembre dernier.
« Je souhaite en particulier promouvoir le baccalauréat professionnel qui peine encore à attirer les élèves. En effet, seuls 46 % de ceux qui obtiennent un BEP poursuivent leur scolarité par un bac pro, alors même qu'ils sont engagés dans la voie qui y mène.
Pour mettre fin à cette situation pour le moins paradoxale, je veux clarifier la place du baccalauréat professionnel au sein du dispositif global de formation. Il s'agit d'un véritable bac, je tiens donc à ce qu'il soit préparé en trois ans comme ses homologues technologique et général. Je veux parallèlement accroître le niveau de qualification des jeunes en augmentant de 40% le nombre de ceux qui atteignent le stade du bac pro.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, j'ai adopté une méthode tout aussi raisonnable qu'efficace. Dans un premier temps, je souhaite inciter davantage d'élèves à s'engager dans la voie du bac pro trois ans. Ainsi, dès la rentrée 2008, je veux faire passer le nombre des entrants de 4 000 à 40 000. Dans un second temps, à compter de la rentrée 2009, les bacs pro en trois ans seront progressivement généralisés. Parallèlement, pour tenir compte des rythmes d'acquisition des savoirs et des pratiques, je veillerai à ce qu'une qualification intermédiaire de niveau V puisse être obtenue à l'issue de la seconde année du cursus. Par ailleurs, le CAP sera renforcé comme diplôme d'insertion de niveau V. Enfin, pour que les choix d'orientation ne soient pas irréversibles, j'ai le souci constant de développer les passerelles entre les différentes formations. »


334a8149f76934c79d91730876280e0b.jpgJe rejoins la crainte des lycéens de Decazeville. Avec comme seules alternatives en formations professionnelles que le CAP ou le Bac Pro en trois ans, beaucoup de jeunes, par peur de ne pas arriver au Bac Pro s’orienteront vers un CAP, s’il en existe à Decazeville. Pour ceux qui iront vers un Bac Pro en trois ans et qui n’y arriveront pas, il n’existera pas de diplôme intermédiaire comme le BEP pour valider leur travail, seulement une qualification intermédiaire de niveau V à l’issue de la seconde année, selon le ministre.
Le résultat risque donc d’être à l’opposé de ce qui est voulu par le ministre : une baisse du niveau de qualification des élèves en filières professionnelles.
Si 46% de ceux qui obtiennent un BEP poursuivent leur scolarité par un Bac Pro, il serait intéressant de savoir ce que deviennent les 54% autres. Entrent-ils dans la vie professionnelle avec ce diplôme ? Si c’est le cas, le BEP est un bon diplôme d’insertion, mais il reste également une bonne étape intermédiaire vers le Bac Pro pour encore beaucoup d’élèves.

Pour ma part, je pense que la seule vraie raison de cette réforme est d’ordre budgétaire. Une formation de quatre ans réduite en trois ans permettra au ministère de gagner en dotations d’heures pour les lycées et de réduire ainsi le nombre d’enseignants.
Prendre sur le budget de l’éducation nationale afin de pouvoir financer les 15 milliards de cadeaux en exonérations fiscales pour les plus riches, voilà le but réel de cette réforme.

Lire l’article de La Dépêche du Midi

22/11/2007

Nous sommes tous des cheminots

ffbe6deb69e5bc23e24b87c25c9a1a83.jpgAprès une rencontre l’après-midi avec les syndicats locaux CGT, SUD et UNSA de la SNCF, nous avons adopté à l’unanimité hier soir en conseil municipal cette motion :

Les cheminots sont dans l’action depuis 8 jours, pour la défense des régimes spéciaux de retraite. Ils demandent que lors des négociations tripartites, les points suivants soient abordés.
Premièrement, la notion de 40 ans ne doit pas être le seul critère lorsque l’on parle d’équité des salariés. Les conditions de travail, de rémunérations, de pourcentage de cotisation ainsi que de niveau de pension doivent être des éléments de comparaison. A ce titre, la continuité de service public, le niveau bas des rémunérations, la sur cotisation de 12% et un niveau de pension inférieur par rapport à d’autres régimes montre bien la légitimité des revendications des cheminots.
En y ajoutant un système de décote et de désindexation les cheminots verraient une baisse des pensions d’environ 30%.
D’autres points spécifiques à l’entreprise sont au cœur de la mobilisation. La situation du fret et la politique de la SNCF pour cette activité, acte un désengagement de la desserte d’une partie du territoire et d’une diminution des moyens notamment humains (moins 10 000 agents d’ici 2012). Le niveau des salaires et des effectifs sont étroitement liés aux points évoqués plus haut.
Nous demandons au gouvernement, à la direction SNCF de prendre en compte ces arguments et d’y amener des réponses, lors des négociations qui vont se dérouler jusqu’au 12 décembre 2007.


Alors que le progrès et le bon sens voudraient que nous allions tous vers les 37,5 ans de travail pour accéder à la retraite, nos dirigeants actuels, président en tête veulent au contraire que nous travaillions plus.
Pour eux, les progrès de l’espérance de vie doivent bénéficier à se tuer au travail. Alors que 3,5 millions de personnes sont privés d’emplois, faire travailler plus ceux qui ont un travail est une aberration.
Il y a assez d’argent, en supprimant les avantages fiscaux accordés dernièrement aux plus riches et en supprimant les exonérations de charges aux entreprises qui s’en servent pour augmenter les salaires de leurs dirigeants, pour accorder à tous une retraite décente au bout de 37,5 années de travail. Cela permettrait réellement de donner du travail aux privés d’emploi, plutôt que ces emplois à temps partiels, mal rémunérés qu’on leur oblige à prendre pour faire baisser les chiffres du chômage.

Les demandes des cheminots sont largement justifiées et sont les nôtres.
Alors que le Medef en profite pour faire de la surenchère en demandant la suppression de la durée légale du travail, soutenons le mouvement des cheminots et de tous ceux qui luttent actuellement, fonctionnaires, étudiants, lycéens… pour une société plus juste.

Ce dernier conseil municipal a également été l'occasion de renouveler la motion que nous avions adoptés au précédent conseil, demandant le maintien du conseil de prud'hommes de Decazeville.

19/11/2007

Grande soirée festive pour aider les salariés grévistes de Géant Casino

Six associations du Bassin de Decazeville organisent le samedi 24 novembre une soirée de soutien aux salariés grévistes de Géant Casino. La commune de Viviez et la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin aident également à cette manifestation.
On se souvient du combat exemplaire de plus de quinze jours de ces salariés qui s’était terminé le 3 novembre dernier par un protocole d’accord ou de nombreux points de leurs demandes étaient acceptés.
Le soutien de la population, qui avait largement boycotté le magasin durant la grève, ainsi que des élus, avait permis cette issue favorable.
Mais le préjudice financier pour ces salariés est important. C’est pour les aider que cette soirée est organisée. Tous les bénéfices seront intégralement versés à la caisse de solidarité des salariés grévistes de Géant.
De nombreux artistes du Bassin participeront à cette soirée qui se déroulera de 20 heures à 2 heures du matin le samedi 24 novembre à l’Aire Couverte de Viviez
Le programme plus en détail est sur le site de Mescladis.

GÉANT CASINO DECAZEVILLE-031107
Vidéo envoyée par calmettes

Fin de la grève exemplaire des salariés du Géant casino de Decazeville après 15 jours de lutte

04/11/2007

Fin de la grève à Géant Casino Decazeville

f78be2decd37b84737d83d4cab62b2a4.jpgC’est hier soir vers 18 heures que les salariés du Géant Casino de Decazeville ont décidé de reprendre le travail lundi prochain. Certes, ils n’ont pas obtenu tout ce qu’ils demandaient et qui était pourtant justifié. Mais ils peuvent reprendre leur travail la tête haute et être fiers de ces 16 jours de grève.
Ils ont obtenu quelques avancées dans le domaine de l’emploi et des conditions de travail, avec des temps partiels transformés en temps complets, des CDD transformés en CDI, sur des revalorisations indiciaires, sur l’ouverture de trois dimanches par an avec du personnel volontaire…
Mais ils n’ont pas réussi à faire plier la direction sur l’horaire de fermeture à 20 h 30.

La direction défend cette vision dogmatique consumériste voulant offrir à toute heure des produits à des clients pressés. Le temps de disponibilité pour l’entreprise grignote de plus en plus sur le temps personnel des salariés.
Que va-t-il leur rester pour passer du temps avec leur famille, leurs amis, se cultiver, avoir une activité physique …bref, avoir du temps pour Vivre ?

Quand tout le monde sera à 20 h 30, on leur demandera sûrement de fermer à 21 h, et puis pourquoi pas 22 h, puisque cela se fait ailleurs ?

N’allons plus faire nos courses à Géant et ailleurs après 19 h 30. C’est la meilleure façon de faire comprendre à ces nouveaux esclavagistes que les salariés ne sont pas des pantins et qu’ils ont une vie personnelle.

Bien que la grève soit terminée, les salariés ont décidé de maintenir la manifestation de mardi prochain à 17 h devant le magasin. Ce sera l’occasion de leur montrer encore notre solidarité et de les féliciter de ce combat qu’ils ont mené dans une grande dignité.


Retrouvez l’article de La Dépêche du Midi sur cette reprise du travail.

28/10/2007

Géant Casino de Decazeville toujours en grève

962c00563efe37aba5f9146cc01735ab.jpgNous étions plus de 1 000 personnes vendredi en fin d’après-midi pour soutenir le personnel de Géant Casino de Decazeville en grève à plus de 95 % depuis maintenant plus de 8 jours.
Samir Saadane, délégué CGT, a rappelé dans un discours clair les revendications justifiées qui ont conduit à ce conflit et le refus de la direction de négocier.
Il y avait dans ce rassemblement beaucoup de dignité et les employés grévistes, visiblement surpris et émus par la présence de tant de monde pour les soutenir, étaient bien décidés à ne pas céder. Cette émotion était communicative et la générosité dans les dons durant ce rassemblement l’a démontré (sans atteindre la cagnotte du Medef).
Voir le reportage incomplet de FR3 Quercy-Rouergue, qui n’a malheureusement pas eu le temps de suivre les discours pour pouvoir le présenter au journal du soir.
Le personnel de Géant Casino d’Anglet dans les Pyrénées-Atlantiques a lui débrayé durant deux heures vendredi pour les mêmes raisons (voir le reportage de FR3 Pays Basque / Euskal Herri)
Les revendications des grévistes de Decazeville sont celles de tous les salariés de la grande distribution à qui l’on demande de plus en plus de flexibilité pour des salaires de misère.
Il faudrait que la grève de Decazeville soit le départ d’une grande action de tous les salariés de cette profession. C’est apparemment ce que souhaitent beaucoup de salariés de Géant Casino dans leur forum, mais également dans d’autres groupes. Il ne faudrait pas que, pour des questions de guéguères syndicales, ces salariés soient déçus.
Enfin, les clients de Géant Casino qui vont faire leurs courses ailleurs en solidarité avec employés de Géant de Decazeville, s’aperçoivent que les prix pratiqués par cette enseigne dans cette ville sont en général supérieurs à d’autres enseignes.
Non content d’avoir une politique salariale et sociale désastreuse, Géant Casino a également une politique de prix très élevée. Cela est sûrement dû à l’absence de grande enseigne concurrente dans un rayon de 25 kilomètres.
Il faut donc que la direction de Géant réponde rapidement et favorablement aux justes revendications de son personnel et revoie sa politique tarifaire pour le bien de ses clients.

L’article de La Dépêche du Midi du 27 octobre 2007

20/10/2007

Travailler plus… pour travailler plus à Géant Casino

Décidemment, Géant Casino est habitué au passage en force de mesures touchant les horaires de leurs salariés. Après le magasin d’Onet-le-Château en mai dernier, c’est au tour du magasin de Decazeville maintenant.
Mais les salariés sont bien décidés à ne pas se laisser faire.
Un débrayage prévu vendredi matin de 6 heures à 12 heures s’est poursuivi l'après-midi après une rencontre infructueuse avec la direction. Ce matin samedi, le mouvement se poursuit.
Les salariés protestent contre la fermeture tardive de leur magasin à 20 heures 30 tout au long de l’année, alors que cette mesure ne devait concerner que l’été. Ils entendaient également dire leur ras-le-bol du mépris et du manque de considération de la direction.
Pour essayer d’essouffler le mouvement et rester ouvert, la direction a fait venir des cadres d’Aurillac, de Millau et de Rodez afin de remplacer aux caisses le personnel gréviste.

Nous étions nombreux ce matin à porter notre soutien et nos encouragements aux salariés grévistes pour qu’ils obtiennent satisfaction. Ils reçoivent aussi de nombreux soutiens de collègues du Groupe Casino et d’autres enseignes également touchées par de telles mesures.
Les clients, beaucoup moins nombreux qu’un samedi ordinaire, étaient sensibilisés à ce problème à l’entrée du magasin.
A l’image de cette cliente du reportage de FR3 (ou en podcast), soyons nombreux à aller faire nos achats ailleurs tant que la direction de l’hypermarché Géant de Decazeville n’aura pas accepté les justes revendications des salariés.

Le tract des salariés CGT de Decazeville :

Ras-le-bol :
- De nos salaires de misère, 1 000 euros net/mois, après 30 ans d’ancienneté
- De nos horaires décousus
- De notre flexibilité, de notre polyvalence non reconnue
- Du travail le dimanche, jours fériés au bon vouloir de la direction
- De nos mauvaises conditions de travail, du manque de considération, et de reconnaissance de notre savoir faire
- De la pression toujours plus exercée par notre direction
- De l’extension des heures d’ouverture du magasin, non justifiées

Aussi, devant l’absence d’écoute de notre direction lors des Comités d’établissement et de réunions de délégués du personnel, l’ensemble du personnel a décidé de débrayer ce jour vendredi 19 octobre de 6 heures à 12 heures, afin que la direction prenne en compte nos revendications et qu’elle engage de véritables négociations.

17/10/2007

A quand une Journée mondiale de la solidarité et du refus de la richesse ?

31ba5f327f30fc4e24785ddda0ea9a0d.jpgAujourd’hui 17 octobre, c’est « la journée mondiale du refus de la misère ».
Et oui, dans notre pays qui n’a jamais été aussi riche, le nombre de pauvres augmente rapidement.
Tout le monde y va de son discours dégoulinant de bonnes intentions, de mesures caritatives sensées aider ces malheureux, mais qui en fait ne servent qu’à mieux leur faire accepter la misère.
On n’oublie pas tout de même de culpabiliser ces salauds de pauvres qui font des crédits sans regarder (comme entendu ce matin sur France Inter), ces fainéants de chômeurs qui se complaisent dans leur situation (comme dit par une responsable d’association caritative), sans jamais citer et s'attaquer à la véritable cause de cette misère.
Il y a dans notre pays et même dans le monde entier assez de travail et assez d’argent pour que chacun d’entre-nous ait un emploi, un salaire et une retraite décents.
Mais à cause de la cupidité et l’égoïsme des plus nantis, avec bien sûr la complicité de nombreux responsables politiques, les pauvres sont de plus en plus nombreux.
C’est aussi simple que ça. S’il y a de plus en plus de pauvres, c’est qu’il y a des riches, certes beaucoup moins nombreux, mais qui sont de plus en plus riches.

On ne peut que plaindre ce pauvre Martin Hirch, dont on se demande ce qu’il est allé faire dans cette galère, avec ses faibles moyens financiers pour juguler toute la misère de notre pays, pendant que 15 milliards d’euros sont accordés en exonérations fiscales pour les plus riches par Nicolas Sarkozy.

A quand une Journée mondiale de la solidarité et du refus de la richesse ?

Lire le communiqué des Verts

09/05/2007

Travailler plus… pour travailler plus

medium_géant-grève.pngLa direction de l’hypermarché Géant d’Onet-le-Château a décidé unilatéralement d’élargir l’amplitude horaire d’ouverture de son magasin.
Elle entend, à partir du 4 juin, ouvrir toute l’année le magasin une demi-heure plus tôt (8 h 30) et le fermer une heure plus tard (21 h). Résultat, des caissières payées à peine 1 000 euros par mois à temps plein, verront leur journée d’ « employabilité » s’allonger d’une heure et demi avec une « pause » qui ne leur permettra pas de rentrer chez elles. Elles partiront plus tôt de leurs domiciles et rentreront plus tard au détriment de leur vie familiale et personnelle.
C’est bien sûr inacceptable !
Depuis ce matin 5 heures, elles sont en grève et ont bloqué une entrée de Rodez pour sensibiliser la population.
Flexibilité, précarité, la grande distribution n’a pas attendu l’arrivée du nouveau président pour mettre en place une politique rétrograde. On peut imaginer ce que cela va être avec les nouvelles lois que Nicolas Sarkozy entend mettre en place. Encore plus de flexibilité et de précarité, dans la grande distribution, mais également partout.

23/04/2007

Journée de réflexion économie/environnement à Onet-le-Château

medium_canfin.2.pngLes Verts du Pays ruthénois organisent une journée de réflexion autour des questions économiques et des leurs relations avec l’environnement, le SAMEDI 28 AVRIL 2007 À LA MAISON POUR TOUS D’ONET LE CHATEAU (à coté du Foyer de Jeunes Travailleurs).

La matinée est destinée aux adhérents et sympathisants qui veulent réfléchir en atelier.
Nous avons invité un journaliste de la revue « Alternatives Economiques », Pascal Canfin, par ailleurs responsable de la commission économique des Verts et auteur de « L’économie Verte expliquée à ceux qui n’y croient pas », pour animer la matinée et la soirée.

9H PRÉCISES >DÉBUT DES ATELIERS (de 9 h à 12 h).
Atelier 1 : L’avenir des Services Publics et des services d’intérêt général,
« municipalisation » des services locaux.
Atelier 2 : Conversion écologique de l’économie : la bio et l’agriculture durable, relocalisation, commerce équitable, avenir des industries polluantes,…
Atelier 3 : Quelles solidarités des territoires ? Relation Villes-campagnes. Transports

L’après-midi, à 14 heures 30, Pascal Canfin animera une réunion publique-débat sur le thème de l’économie verte, toujours à la Maison Pour Tous d’Onet-le-Château.

31/03/2007

Après Jean Puech, c’est le sénateur Bernard Seillier qui veut taper sur les Rmistes

medium_12_seillier.pngDécidemment, les sénateurs aveyronnais de droite en veulent aux Rmistes. Après jean Puech qui propose de moduler les RMI selon le département où ils résident, c’est au tour du deuxième sénateur aveyronnais de critiquer la mesure mise en place par le Conseil Régional d’Ile-de-France, mesure qui propose la gratuité des transports pour les Rmistes.
Le sénateur Villieriste Bernard Sellier, qui est de plus président du Comité national de lutte contre l'exclusion déclare au Figaro : « Je crains que cette disposition n'enkyste les bénéficiaires dans le RMI. Ce type d'avantage connexe creuse le fossé pour reprendre un emploi puisque plus les bénéficiaires disposent de possibilités de ce type, plus ils hésitent à reprendre un travail. Nous aurions préféré la mise en place d'une vraie dynamique de retour à l'emploi comme elle existe dans les pays nordiques. »
La seule dynamique de retour à l’emploi est d’abord qu’il y en ait suffisamment et que ces emplois soient mieux rémunérés. Or il manque en France 4,5 millions d’emplois (le nombre réel de personnes privées d’emploi) et ce n’est pas en faisant travailler plus ceux qui ont un emploi comme le propose Nicolas Sarkozy que les Rmistes vont retrouver un emploi.
Les 3 000 Rmistes aveyronnais sont d’ailleurs surveillés de près puisque le conseiller général Christian Tieulié a mis en place une brigade spéciale chargée de surveiller les éventuels fraudeurs.