07/10/2009
Abandon des wagons isolés : signez la pétition
J'ai signé cette pétition qui réclame la prise en compte par la SNCF des wagons isolés. En effet, ceux-ci ne seraient plus pris en charge dans le nouvel "Engagement national pour le fret ferroviaire" présenté il y a quelques jours, qui a également oublié tout le centre de la France. Tous ces wagons que nous trouvons par exemple chez-nous aux gares de Viviez et de Capdenac-Gare, partiraient par la route. Ce qui est d'un point de vue environnemental et en matière de sécurité inadmissible. Photo : jlc
APPEL en faveur du fret ferroviaire (octobre 2009)
Fret ferroviaire : agir dès maintenant pour un report modal de la route vers le rail
Refuser les dispositions du plan SNCF/Borloo qui prévoit plusieurs milliers de camions supplémentaires sur les routes dès 2010 avec la suppression des 2/3 des wagons isolés
Les investissements prévus dans le plan Fret devraient permettre de transférer sur le rail près de deux millions de parcours de camions par an, mais seulement à l’horizon 2020. Le quasi abandon du wagon isolé envisagé par la SNCF aurait pour incidence, un transfert mais dans le sens contraire, cela dès 2010 et d’une façon irréversible suite à la suppression de moyens de production (fermeture de triages, de gares, …) et de 6 000 emplois. Ce n’est pas acceptable !
C’est dès maintenant qu’il faut agir pour préserver l’existant et mettre en œuvre le transfert modal de la route vers le rail.
La SNCF est entreprise publique, il est donc de la responsabilité de la représentation nationale et de l’Etat d’assurer ses responsabilités
Nous demandons :
- Un moratoire du plan de la SNCF quant à la suppression du wagon isolé avec l'étude concrète de nouvelles offres structurées de dessertes de territoire.
- une subvention versée par l’Etat à RFF destinée à compenser un montant des péages ramenés au plus bas niveau européen tant que la qualité des prestations offertes aux opérateurs de fret ferroviaire opérant en France ne s’est pas améliorée. Le niveau de qualité de référence pourrait être la situation allemande (date de réservation du sillon, qualité du sillon, fiabilité de la réservation, …).
o En 2008, les péages payés par Fret SNCF se sont élevés à 228 M€, soit 14% des produits du trafic. En prenant en compte la médiocre qualité des prestations de RFF, les ramener, par exemple, à 5% des produits du trafic aurait permis à Fret SNCF d’économiser 150 M€ sur cet exercice (soit près de la moitié du déficit 2008 …). Face à un déficit prévisionnel 2009 de près de 600 M€, cela pourrait être un élément conséquent de transition entre une situation actuelle extrêmement dégradée et un possible rebond à moyen terme.
o Pour prendre en compte la médiocre qualité de l’accès aux infrastructures par les opérateurs de fret ferroviaire, l’Etat envisage aujourd’hui de stabiliser en euros constants le montant des péages jusqu’en 2015, un effort de l’Etat en faveur d’un report modal suppose d’aller plus loin en réduisant significativement le prix unitaire des péages. Mise en œuvre depuis plusieurs années en Suède, une telle action publique a eu des effets importants. Adressée à l’ensemble des opérateurs de fret ferroviaire opérant sur le territoire français, cette mesure serait conforme aux règles communautaires
o Une partie des ressources issues de la « taxe carbone » pourrait être utilisée à cet effet dès 2010.
- Une application rapide et un renforcement des dispositions de la loi Grenelle concernant l'éco-redevance poids lourds.
o Si les coûts/avantages écologiques et sociaux de chaque mode de transport ne sont pas pris en compte, les investissements ferroviaires prévus ne seront pas suffisants pour provoquer un report modal à la hauteur des ambitions affichées.
- La mise en place d’une réelle concertation avec les 5 composantes du Grenelle à la fois au niveau national et régional.
Merci de signer et de faire signer cet appel.
Signatures à envoyer à Jean Yves Petit : chapetit@club-internet.fr - 06 45 71 65 22
Premiers signataires :
Jean Dessessard, sénateur (Vert), Noël Mamère, député (Vert), Jean Paul Besset, eurodéputé (Europe Ecologie), Malika Benarab Attou, eurodéputée (Vert), Jean Pierre Girault, président de la commission transport du conseil régional IdF (Vert, Jean Yves Petit, conseiller municipal 13420 (Vert),
Cliquez sur "Lire la suite" pour voir les autres signataires
08:40 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fret ferroviaire, wagon isolé, report modal, camions | | Facebook | | Imprimer |
29/09/2009
Hervé Kempf à Rodez
J’avais eu l’occasion dans plusieurs notes de vous parler des derniers ouvrages d’Hervé Kempf : « Comment les riches détruisent la planète » et « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme ».
Hervé Kempf est journaliste. Il est spécialisé dans les questions relatives à l'environnement au journal "Le Monde". Après avoir défriché nombre de dossiers sur le changement climatique, le nucléaire, la biodiversité ou les OGM pour sa revue Reporterre, il a également travaillé à "Courrier International" et à "La Recherche".
Il sera le vendredi 2 octobre à 20 h 30 à la salle « La Doline » à Sébazac à l’invitation d’Alter Atika, ATTAC12, Comité Causse Comtal, Confédération Paysanne12, Jeudis en questions, Nature et Progrès, Panier Paysan de Nuces, pour une conférence intitulée : "Et si on profitait de la crise pour vivre autrement et mieux".
Cette conférence est la première partie d’une animation qui se poursuivra également le 10 novembre avec des ateliers-débats, des stands des associations et se terminera par une soirée festive.
Photo : jlc
06:45 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Société, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hervé kempf, riches, climat | | Facebook | | Imprimer |
27/09/2009
Eco-responsabilité dans l’organisation des animations et des manifestations
Tout le monde parle maintenant d’environnement et de développement durable.
Ce qui est sûr, ce que l’on a tous du mal à passer du théorique à la pratique, individuellement et collectivement.
Il y a un domaine où le message commence à passer, c’est celui de l’organisation d’animations, de manifestations et de festivals.
Cela fait deux ou trois ans que je m’aperçois que de plus en plus d’organisateurs de grandes manifestations ou festivals en France, en Midi-Pyrénées et même en Aveyron font des efforts pour prendre en compte l’environnement, la gestion des déchets, l’énergie, le climat, l’eau, le bruit, les transports…
Localement, toutes les associations sont concernées, qu’elles soient culturelles, sportives, économiques, touristiques…
Cela va de l’organisation de la petite kermesse d’école ou du petit quine au festival de pyrotechnie.
J’ai profité du Forum des associations qui s’est déroulé samedi dernier au Laminoir à Decazeville, pour présenter les initiatives en matière d’éco-responsabilité que peuvent prendre les organisateurs.
Téléchargez la présentation en cliquant ici
Photo : jlc
19:03 Publié dans Climat, Culture, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eco-responsabilité, festivals, culture, environnement | | Facebook | | Imprimer |
11/09/2009
Taxe carbone : une occasion ratée
« J’ai observé la sombre réalité du changement du climat de mes propres yeux… L’Arctique se réchauffe plus rapidement que n’importe quel autre endroit sur Terre… Nous avons le pied sur l’accélérateur et nous nous dirigeons vers un abîme » . Ce n’est pas un dangereux écologiste qui a dit cela il y a quelques jours, mais le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
A 100 jours du sommet de Copenhague, Nicolas Sarkozy avait les moyens de montrer aux yeux du monde la volonté de la France de s’engager dans un processus responsable de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Raté !
Ce qui aurait pu constituer le début d’une fiscalité écologique juste est devenu un brouet indigeste qui ne conviendra à personne, si ce n’est à ces amis les riches.
Pourquoi ?
- Parce que le coût de la tonne de CO2 à 17 euros n’incitera pas à changer ses comportements.
- Ensuite parce que l’assiette de la contribution climat énergie n’est pas assez large car elle exclut l’électricité, également émettrice de CO2 notamment en hiver pour le chauffage.
- Parce qu’elle est injuste puisqu’elle va toucher uniformément tout le monde sans prendre en compte les revenus de chacun et qu’elle va être compensé à tout le monde, y compris aux plus riches.
- Parce que rien n’est prévu pour aider les plus pauvres à s’équiper pour économiser l’énergie et pour changer leurs modes de chauffage ou de déplacement.
- Parce que rien n’est prévu pour aider les collectivités à mettre en place des transports collectifs efficaces en ville comme en zone rurale (bus, TAD, covoiturage, circulations douces…)
- Parce qu’elle n’est pas claire pour la contribution de certaines professions fortement carbonées comme l’agriculture et les transports
- Parce qu’il y a un flou sur la progressivité de cette contribution dans les années futures.
Nous avons eu droit à un discours grandiloquent de Nicolas Sarkozy avec des indignations feintes mais aussi beaucoup d’inexactitudes, pour un résultat qui est loin des efforts qu’il nous faudrait réaliser si nous voulons réellement assurer un avenir serein à nos enfants et nos petits-enfants.
Le fait que cette annonce ait eu lieu chez un fabricant de pompes à chaleur, qui n’est en fait que du chauffage électrique amélioré, en dit long sur la volonté de Sarkozy de favoriser l’industrie nucléaire, toute comme sa volonté de favoriser, comme certains malheureusement à gauche, la voiture électrique, véritable piège financier et écologique.
Enfin, n’oublions pas que la capacité à polluer et à produire des gaz à effet de serre est proportionnelle aux moyens financiers dont nous disposons chacun et que donc, les plus gros pollueurs sont en général les plus riches. Il suffit pour s’en convaincre de lire le livre d’Hervé Kempf qui sera le 2 octobre à Sébazac à l’invitation d’Attac 12 : « Comment les riches détruisent la planète ». J ‘en conclus que la meilleure taxe carbone serait sans aucun doute une forte augmentation des tranches supérieures de l’impôt sur le revenu ainsi que de l'ISF. Sauf que là aussi, avec le bouclier fiscal et les niches fiscales, Sarkozy a choisi de faire le contraire.
Des avis sur cette taxe carbone :
Libération : Taxe carbone:«révolution des comportements» ou «rendez-vous raté»?
Yves Cochet : Taxe carbone : la trahison d’une bonne idée
Dominique Voynet : Tout cela ressemble à de l'écologie, mais ça n'est que du spectacle
Les eurodéputés Europe Écologie : Taxe carbone : la fiscalité écologique fait pschitt !
Photo : jlc
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03/09/2009
Petite mise au point sur la Contribution Climat Energie
Autant je veux bien soutenir Martine Perez dans sa quête à l’abandon des financements régionaux pour le doublement de la RN 88 (voir note précédente), autant, lorsqu’elle aborde avec André Perez la problématique de la Contribution Climat énergie, je suis en total désaccord, sur le fond et sur la forme.
Je dois dire que le ton du billet d’André Perez dans la presse le 19 août dernier (voir en bas de note) assimilant Cohn-Bendit à Sarkozy m’a passablement irrité, tout comme m’a également irrité la démagogie de Ségolène Royal, grande défenseuse de la voiture nucléaire, sur ce sujet.
Comme réponse, en appelant M. Perez à plus de modération, je vais juste reproduire ici le texte de Cécile Duflot et de Jean-Paul Besset paru dans La Tribune d’aujourd’hui.
Taxe carbone : ce que nous dirons au président de la république
La Tribune.fr - 02/09/2009 | 23:46
Nicolas Sarkozy doit rendre les derniers arbitrages sur la création de la taxe carbone d'ici ce week-end. Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, et Jean-Paul Besset, député européen, qui seront reçus aujourd'hui à l'Elysée, réitèrent leur demande d'une restitution intégrale de la taxe sous forme de "chèques verts", en prenant en compte les disparités de revenus et de transports, d'éloignements domicile-travail.
Le dérèglement climatique n'est pas une menace lointaine. Dès aujourd'hui, à coups de sécheresses, inondations, tempêtes, incendies, il frappe des millions de personnes, pour la plupart les plus fragiles. En cause : nos consommations d'énergie, émettrices de gaz à effet de serre (GES). Voilà pourquoi l'instauration d'une contribution climat-énergie est nécessaire en France, en Europe et à l'échelle de la planète. La fiscalité peut être un outil puissant de réorientation écologique de l'économie ; la contribution climat-énergie - ou "taxe carbone" - en est l'un des éléments fondamentaux. Pour être socialement juste et écologiquement efficace, elle doit remplir plusieurs conditions.
D'abord, son taux doit être élevé et sa hausse progressive annoncée, pour inciter les ménages et les entreprises à adopter progressivement des modes de production et de consommation plus économes en énergie. Le rapport Rocard avait retenu 32 euros par tonne de CO2 en 2010, pour parvenir à 100 euros en 2030. Ce chiffre de 32 euros était déjà le fruit d'un compromis mais le gouvernement propose aujourd'hui d'abaisser ce prix à 15 euros la tonne. A ce niveau, la contribution perd toute efficacité : elle alourdit la facture des plus modestes sans dissuader les comportements les plus énergivores de ceux qui en ont les moyens.
En outre, même si le produit de la taxe est intégralement reversé - et reste à savoir sous quelles forme -, le volume à redistribuer sera moins important. Pour que la taxe carbone soit - aussi - un instrument de justice fiscale, son montant doit être élevé : on collecte davantage, donc on peut redistribuer davantage à ceux qui en ont le plus besoin.
Ensuite, la contribution climat-énergie doit porter sur l'ensemble des gaz à effet de serre (GES), et pas seulement sur le CO2. Il s'agit de prendre en compte notamment le méthane (18% des émissions de GES) ou le protoxyde d'azote (9% des émissions). L'agriculture et l'élevage, particulièrement concernés, doivent être partie prenante dans la lutte contre le changement climatique. De même, l'industrie ne doit pas échapper à la taxe tant qu'elle bénéficie d'un système de quotas gratuits : le principe du pollueur-payeur, qui seul permet d'encourager les changements, doit s'appliquer intégralement.
Il est par ailleurs crucial d'intégrer les consommations d'électricité dans l'assiette de la contribution. Une taxe strictement assise sur les rejets de carbone risquerait de reporter mécaniquement les consommations vers l'électricité, au risque d'augmenter encore la production d'électricité à base de charbon ou le recours au chauffage électrique, aberration énergétique et trappe à endettement pour les ménages modestes vivant dans des logements mal isolés.
Enfin, il est indispensable que le produit de la collecte soit orienté vers la lutte contre le dérèglement climatique. La contribution climat-énergie ne peut pas être le moyen de remplir des caisses de l'Etat vidées par le bouclier fiscal et les politiques de relance à l'aveugle. Le produit de la contribution climat-énergie doit donc être intégralement reversé sous forme de "chèques verts", en prenant en compte les disparités de revenus, d'infrastructures de transport, d'éloignement domicile-travail... Il ne s'agit pas, pour nous, de "plus d'impôts", et encore moins sur les plus fragiles, mais de "mieux d'impôt", afin de changer à la fois nos modes de vie et de redistribuer du pouvoir d'achat à celles et ceux pour lesquels la situation est aujourd'hui la plus difficile, et qui sera plus difficile encore si l'on ne fait rien.
La contribution climat-énergie n'est bien sûr pas une solution miracle. Elle n'est qu'un des éléments d'une politique globale de lutte contre le changement climatique, qui suppose d'autres choix que ceux portés par l'actuelle majorité. Mais face à la menace climatique, nous préférons les pas en avant aux plus belles des promesses. Il est trop tard pour esquiver nos responsabilités, trop tard pour reporter une fois encore les décisions douloureuses sur celles et ceux qui viendront après nous. Il faut des actes, maintenant.
Cécile Duflot et Jean-Paul Besset
MILLAU - Édition du mercredi 19 août 2009
« Même peinte en vert, la taxe carbone est une escroquerie »
« L'avenir de la planète est une chose trop sérieuse pour le laisser dans les mains du gouvernement Sarkozy et de ses VRP issus de la fausse gauche, Michel Rocard et Daniel Cohn Bendit. On aurait pu penser que pour lutter contre l'effet de serre et le réchauffement climatique, une mobilisation de moyens humains et financiers serait décrétée, par exemple pour rééquilibrer les moyens de transports en développant le ferroutage, pour exiger des industriels de l'automobile que l'argent octroyé récemment par Sarkozy soit utilisé dans la recherche pour une voiture propre non polluante ! Des moyens pour développer la recherche en direction d'une agriculture respectueuse de l'environnement, pour une autre gestion des déchets. Des moyens pour imposer aux entreprises polluantes des normes contraignantes en matière environnementale.
« Au lieu de cela, monsieur Rocard qui avait déjà créé l'injuste CSG, invente la taxe carbone, qui n'est rien d'autre qu'un vol manifeste destiné à compenser la suppression de la taxe professionnelle, les cadeaux fiscaux aux financiers et aux banquiers, en utilisant comme prétexte, l'urgence d'agir pour la préservation de la planète.
« En clair, cette taxe carbone coûtera 300 euros par an de plus par famille pour le seul chauffage, 8 centimes d'augmentation sur le litre de gasoil, 15 % d'augmentation sur la facture de gaz ! (...) Une nouvelle fois, Michel Rocard joue les Robin des bois à l'envers. Il vole dans la poche des travailleurs, des retraités ou des chômeurs pour donner aux nantis. Et comme si cela ne suffisait pas, Cohn Bendit exige de Sarkozy, qu'il tienne bon et ne recule pas. C'est tout simplement honteux.
A l'opposé de cette nouvelle escroquerie qui éloignera le peuple de l'écologie, le PCF préconise un vrai débat sur les moyens de changer les modes et les rapports de production, afin d'harmoniser progrès social, progrès démocratique et progrès écologique. »
André PEREZ, section de Millau du PCF
15:29 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : climat, énergie, taxe carbone, cécile duflot, jean-paul besset | | Facebook | | Imprimer |
Le Parti Communiste contre le doublement de la RN 88 ?
Bonne nouvelle. Nous ne serions donc plus les seuls à demander l’abandon du financement du doublement de la RN 88 par le Conseil Régional.
Martine Perez, conseillère régionale de la Région Midi-Pyrénées annonce ce matin dans la presse (voir en bas de note) qu'elle va proposer au président du conseil régional de surseoir à la participation de la région au financement de la mise en 2X2 voies de la RN88, tant que l'Etat n'assurera pas la pérennité de la ligne SNCF Beziers-Neussargues et n'engagera pas les travaux nécessaires à sa modernisation et à la maintenance des voies.
Bien sûr que nous soutenons cette initiative.
L’abandon de la ligne SNCF Beziers-Neussargues est catastrophique pour le transport des voyageurs et des marchandises. Nous étions d’ailleurs le 18 juillet dernier avec José Bové à la gare de Millau pour soutenir le maintien et l’amélioration de cette ligne.
Malheureusement, il ne s’agit pas pour le PC, d’une demande d’abandon définitif du financement du doublement de la RN 88 comme nous le demandons.
Le PC continue de soutenir et le rail et la route. Ce qui revient, compte tenue des investissements énormes sur les infrastructures routières et sur l’abandon du rail ces trente dernières années, à donner encore l’avantage aux transports routiers des personnes et des marchandises.
Non ! Il faut réaménager la RN 88 pour la tranquillité et la sécurité des riverains, pas pour augmenter le flux des véhicules. Seuls les financements de l’Etat (140 M€) destinés initialement au doublement doivent servir à ces aménagements.
Mais il faut des investissements massifs vers le rail si nous voulons avoir un report modal de la route vers le rail des passagers et des marchandises et lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
J’avais dénoncé dans des précédentes notes l’abandon du transport des marchandises par la SNCF, premier transporteur routier avec Geodis, et notamment en premier lieu celui des « wagons isolés ». le problème se pose en Aveyron pour certaines entreprises, notamment pour Umicore à Viviez.
La commission « Transports, déplacements » des Verts avait travaillé lors des dernières Journées d’Eté de Nîmes sur la problématique du fret ferroviaire en recevant notamment Pierre Blayau, directeur général Fret et Logistique à la SNCF et Roland Le Bris, économiste, spécialiste du fret ferroviaire.
La Commission a rendu un avis qui a fait l’objet hier d’un communiqué de presse des Verts.
Communiqué de presse des Verts du 2 septembre 2009
Les Verts s'opposent à l'abandon du trafic ferroviaire de "wagons isolés"
Dans un contexte de baisse sensible du trafic de marchandises, la SNCF s'apprête à annoncer l'abandon d'une bonne partie du transport de wagons dits isolés, accusés de coûter plus à la SNCF qu'ils ne lui rapportent.
Le manque à gagner lié à ces transports serait, pour l'entreprise publique, d'environ 400 M€ par an, quand plusieurs dizaines de milliards sont dépensées annuellement par elle-même, par Réseau Ferré de France, par l'Etat et par les collectivités territoriales pour les infrastructures et le transport de voyageurs.
Cette annonce, qui mettrait 150 000 camions supplémentaires par an sur les routes françaises (dont ceux de Géodis, groupe SNCF), intervient quelques années après la réalisation de nouveaux raccordements d'industriels au réseau ferroviaire et la rénovation de nombreuses gares pour le bois notamment. Elle contredit surtout la nécessité de réduire le trafic de camions, source de nombreux accidents graves quotidiennement, et de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre.
La SNCF annonce être opposée à la généralisation de l'augmentation du gabarit des camions. Elle se dit favorable à une redevance poids lourds, au développement des autoroutes ferroviaires, des TGV fret et des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP). Pourtant toutes ces alternatives, si elles voient le jour, ne se substitueront que très partiellement au transport des wagons isolés. Les entreprises n'auront d'autre choix, d'ici là, que de se tourner vers la route.
Comme les associations de protection de l'environnement, les Verts considèrent que les calculs économiques sur lesquels s'appuie l'analyse de la SNCF (coût de la tonne de CO2 économisée ...) ne prennent pas en compte la taxe poids lourds, une autre répartition possible des péages ferroviaires, les autres polluants et les risques pour le santé et la sécurité liés à l'augmentation du trafic de camions.
Les Verts appellent l'Etat, avec la SNCF, à travailler avec les collectivités territoriales et les industriels, à la relance du fret ferroviaire et à la mise en place, dans les 5 ans, des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) et à assumer ses obligations de service public en matière de fret ferroviaire.
Les Verts demandent à l'Etat, propriétaire du réseau ferré, d'améliorer considérablement le rapport qualité / prix des sillons ferroviaires (1) et à amplifier la politique de rénovation de l'infrastructure afin d'améliorer le volume et la qualité de l'offre de transport. La concrétisation des dispositions du Grenelle de l'environnement doit passer obligatoirement par un report modal de la route vers le rail.
Les Verts
(1) Sillon ferroviaire : capacité d'infrastructure requise pour faire circuler un train donné entre deux points d'un réseau ferré pendant une période de temps donnée. Il existe des sillons-catalogue, des sillons sur mesure, des sillons spot.
SNCF - M. Pérez : « La Région doit entrer en résistance »
« Une étude orientée selon les souhaits du gouvernement, dite " Transports, communications, déplacements pour le Massif Central ", conclut à la nécessité de fermer notre ligne SNCF. Ce sont plus de 300 000 voyageurs par an qui sont concernés et qui utiliseront la route. Ce sont des centaines de camions supplémentaires sur nos routes, mais aussi 150 emplois supprimés entre Saint-Chély et Millau.
Une telle décision est bien sûr en contradiction totale avec le Grenelle de l'Environnement, dont on mesure à sa juste valeur le degré d'honnêteté et de sincérité. Elle est à mettre en parallèle avec l'arnaque de la "taxe carbone", nouvelle trouvaille de l'ancien premier Ministre socialiste Michel Rocard. Le comité pluraliste qui, depuis 1995, lutte avec acharnement pour le maintien et le développement de cette ligne, a sollicité les élus afin qu'ils s'engagent à défendre la ligne. Ayant été de tous les combats, je n'ai aucune difficulté à répondre présente. C'est pourquoi, je souhaite que le soutien des élus ne soit pas un soutien de façade, mais qu'il repose, au contraire, sur des actes et des engagements concrets.
Précisément, la région Midi-pyrénées, présidée par Martin Malvy, a beaucoup fait en faveur du rail et du développement des transports régionaux par voie ferrée.
Elle a aujourd'hui l'occasion de s'affirmer comme un pôle de résistance efficace à la politique de casse de Sarkozy. Je vais donc proposer au président du conseil régional de surseoir à la participation de la région au financement de la mise en 2X2 voies de la RN88, tant que l'Etat n'assurera pas la pérennité de notre ligne SNCF et n'engagera pas les travaux nécessaires à sa modernisation et à la maintenance des voies. Je propose que, dans la foulée, nous sollicitions le soutien de tous les élus concernés aussi bien par la ligne que par la RN88 en leur demandant d'avoir la même démarche dans leurs collectivités. »
Martine PÉREZ, conseillère régionale PCF
14:44 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rail, aveyron, fret ferroviaire, rn 88, beziers-neussargues | | Facebook | | Imprimer |
11/08/2009
Visitez l’Aveyron, ses camions, sa pollution
En lisant le compte-rendu de la dernière commission permanente du Conseil Général de l’Aveyron dans la presse locale, je me suis demandé si je ne rêvais pas.
Le Conseil général a décidé le 27 juillet dernier d’octroyer 100 000 euros à l'Association Transports Routiers Aveyron Services pour une « campagne de promotion du département à afficher sur des poids-lourds ».
Oui, vous avez bien lu, l’Aveyron, département que l’on veut vert et encore protégé de toute pollution, va faire sa promotion sur des camions, responsables dans une part importante du réchauffement climatique, de la pollution de notre planète et de milliers d’accidents mortels.
Apparemment, les élus et les stratèges de la communication départementale n’ont vu aucune incompatibilité à la promotion d’un Aveyron « Terre de sensations et pays d’exception aux grandes régions naturelles » (comme écrit dans les dépliants touristiques du CDT), sur des camions pétaradants et polluants dans toute l’Europe.
Cela démontre une fois de plus la schizophrénie et l’obsession maladive pour le goudron et le béton de nos conseillers généraux, qui va jusqu’à financer des routes dont ils n’ont pas la compétence.
Car ne nous y trompons pas, au-delà de la promotion de l’Aveyron, cette subvention constitue une aide déguisée au transport de marchandises par la route et vise donc aussi à promotionner le doublement de la RN 88 et son financement par le département.
Heureusement, il y a des départements qui, par des mesures sociales et écologiques efficaces, préfèrent avant tout contribuer à aider en priorité leurs concitoyens et à soutenir l'économie locale.
Il y a ceux qui ont mis en place des transports interurbains nombreux et peu chers afin de faciliter leurs déplacements.
Il y a les départements qui ont basé leur politique de déplacements et leur politique touristique sur les déplacements et le tourisme doux en aménageant des véloroutes et voies vertes et des sentiers de randonnée.
Et il y a aussi les départements qui aident les particuliers à améliorer les performances énergétiques et environnementales de leurs logements, avec un objectif de réduction des gaz à effet de serre. C’est le cas du Lot-et-Garonne qui a décidé dans sa commission permanente de 24 juillet dernier d’attribuer des subventions aux particuliers pour des travaux touchant le chauffage et l’eau chaude sanitaire (bois, pompe à chaleur, production d'eau chaude sanitaire solaire avec des capteurs intégrés en toiture…), mais aussi pour l'isolation thermique et la ventilation des habitations.
Bravo à toutes ces initiatives.
L’Aveyron est à l’inverse de ces départements, préfère utiliser une grande partie de son budget pour des projets polluants et onéreux, favorisant encore la « vieille économie », celle qui nous a conduit dans la grave crise économique, sociale et écologique que nous connaissons.
La semaine passée a été marquée en Loire-Atlantique, par des manifestations pour s’opposer à la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’UMP et PS, main dans la main, soutiennent ce projet.
Promotion d’un mode de transport fortement producteur de gaz à effet de serre, destruction de terres agricoles, artificialisation des sols, bruit, étalement urbain, coût sous-estimé… tout est néfaste dans ce projet.
Les alternatives à ce projet ne manquent pas comme la construction d’une piste perpendiculaire à la piste existante sur l’ancien aéroport. Mais les élus locaux (droite et gauche confondus, sauf les Verts) et la Chambre locale de Commerce et d’Industrie veulent à tout prix la construction d’un nouvel aéroport.
On retrouve la même coalition pour défendre le doublement de la RN 88 en Aveyron : élus locaux de droite et de gauche associés à la très libérale Chambre de Commerce et d’Industrie, dirigé par le très libéral patron « OGM » de la RAGT, ainsi que le Conseil Economique et Social de Midi-Pyrénées mené par le très libéral et anti-écolo Jean-Louis Chauzy. Si l’on rajoute le soutien de certains titres de la presse locale qui ne manquent pas une courbette pour le président du Conseil Régional Martin Malvy, lui aussi grand défenseur de ce projet, vous avez le même panorama qu’à Notre-Dame-des-Landes et dans beaucoup de projets de routes, d’autoroutes, de rocades, d’aéroports, actuellement lancés en France : ces projets sont soutenus seulement par une poignée d’élus de l’UMP et du PS, de notables et de lobbies favorables à cette économie ultralibérale (BTP, transporteurs routiers et aériens, CCI, Medef…), la population étant pour une grand part indifférente quant elle n’est pas franchement hostile.
On atteint là les limites de la démocratie et on peut vraiment dire que le « Grenelle de l’Environnement » est mort-né car ce ne sont pas quelques petites mesurettes qui vont contrecarrer tous ces projets polluants et la logique libérale et productiviste qui les porte.
La manière dont réagit le PS face à ces dossiers touchant des infrastructures de transports devient même pathétique. Prenons le cas de la LGV Sud-Europe-Atlantique. Dans un courrier adressé à François Fillon, Ségolène Royal s’insurge contre le gouvernement qui veut obliger les Régions à cofinancer la future LGV SEA. Elle parle fort justement de «chantage immoral» et d’«irresponsabilité». Tout ça pour finir par dire qu’elle participera tout de même à son financement, tout comme les autres Régions concernées et détenues pourtant par la gauche. Il serait si simple que ces présidents de Régions de gauche disent au gouvernement qu’il n’y aura pas un seul centime des Régions pour la LGV, qui relève de la seule compétence de l’Etat. Certes, c’est peut-être reculer la construction de cette ligne, mais cela aurait le mérite d’être clair et cohérent.
La seule question que doivent se poser les présidents de régions sur ce projet est : la priorité des investissements régionaux en matière de déplacements de nos concitoyens doit-elle être dans la construction de la LGV ? L’urgence n’est-elle pas dans la restructuration des réseaux ferrés régionaux et des dessertes locales en train et en bus : réaménagement des voies, multiplication des lignes, achat de rames supplémentaires, amélioration des horaires et des temps de trajets, embauche de personnel… ? C’est d’ailleurs ce que commence à faire la Région Midi-Pyrénées avec le Plan Rail lancé dernièrement pour restructurer le réseau ferré. Mais les efforts dans ce sens seront malheureusement anéantis par les aides en parallèle à la route.
Le véritable progrès pour un habitant de l’Aveyron serait de pouvoir aller en train de Rodez, de Capdenac ou de Millau à Toulouse en 1 h ½ voire en 1 h ¼ et sûrement moins de pouvoir aller à Paris en 4 ou 5 h. Nos échanges avec la capitale régionale sont tout de même bien plus nombreux que nos échanges avec Paris.
Le progrès serait aussi de voir toutes les marchandises voyager par rail dans la traversée est-ouest de l’Aveyron de Tanus à Séverac et dans le sens nord-sud, par la ligne Beziers-Neussagues que certains voudraient condamner.
Voilà quelques idées qui seront sûrement d’actualité dans les prochains mois, notamment à l’occasion des prochaines élections régionales
11:33 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : routes, aveyron, conseil général, conseil régional midi-pyrénées, camions, rail, chauffe-eau solaire, lgv sud-europe-atlantique, ps | | Facebook | | Imprimer |
12/07/2009
Tarifs EDF, le nucléaire se dévoile
Le tropisme nucléaire français et la gestion calamiteuse qui en a découlé sont les véritables causes de la demande d’EDF d’augmenter ses tarifs de 20 %.
Le rachat d’entreprises étrangères pour essayer de fourguer des EPR, ainsi que le paiement des dividendes des actionnaires ont fait qu’EDF a oublié d’investir en France, notamment dans les énergies renouvelables et surtout, éprouve des difficultés dans la maintenance de ses centrales nucléaires qui ont un taux de disponibilité en baisse constante et où le climat social se détériore jour après jour.
Un excellent article de Médiapart fait une analyse en profondeur de cette gestion calamiteuse et de cette fuite en avant financière pour annoncer le départ du PDG à l’automne (Téléchargez l’article en bas de note). Mais ce n’est malheureusement pas le départ de Pierre Gadonneix qui va permettre à cette entreprise de retrouver un peu de démocratie, notamment dans les choix technologiques, puisque tout est décidé à l’Elysée.
Pour Greenpeace, cette hausse des prix de l’électricité est le prix d’un naufrage, celui du tout nucléaire : « La hausse des prix de l’électricité va permettre à EDF de boucher les trous d’une stratégie basée uniquement sur le prétendu « renouveau » du nucléaire. Cette hausse est tout à fait inadmissible. Les français ne doivent pas payer le prix de la volonté d’EDF d’implanter des réacteurs EPR partout dans le monde. »
Pour Greenpeace, les solutions sont ailleurs : « En investissant l’équivalent du prix d’un EPR dans les renouvelables, la cogénération et les économies d’énergie, on peut produire 2 fois plus d’électricité et créer 7 fois plus d’emplois pérennes. C’est vers cette stratégie que devrait se tourner EDF. »
Pour les Verts « L’augmentation des tarifs proposés, après l’emprunt lancé il y a peu, vient juste révéler à nouveau le coût exorbitant du nucléaire. Les Verts rappellent que grâce à l’efficacité énergétique et aux économies d’énergie, on peut à confort égal diminuer jusqu’à 50 % la consommation d’électricité en France et par conséquent les factures des usagers. Si financement il doit y avoir, c’est bien celui de la réduction du marché de l’électricité. L’électricité la moins chère est celle que l’on ne consomme pas. »
A l'inverse, il est désolant d’entendre les associations de consommateurs s’en tenir au seul tarif sans avoir une réflexion globale sur la production et la consommation énergétique en France en termes sociaux et économiques, mais aussi techniques, écologiques et sanitaires.
Encore une fois, je suis satisfait d’avoir comme fournisseur d’électricité Enercoop, qui me fournit une énergie propre car à partir de ressources renouvelables. Certes, le prix est supérieur à celui d’EDF, qui on le voit bien est sous-estimé, et est surtout le fruit d’une rente de situation qui perdure, payée par tous les contribuables français (même moi malheureusement, mais je n’ai pas eu le choix).
S'il fallait une preuve de plus que l'électricité fournie à partir de ressources renouvelables est moins chère que celle fournie à partir du nucléaire, il faut lire cet article de Reporter d'Espoirs, contenu dans la newsletters de l'ADEME, une sélection des "solutions environnementales mises en place à l'international". Il faut dire que cela se passe en Belgique ou Electrabel n'est pas subventionnée comme EDF. Pour une famille de trois personnes, l’offre de la coopérative Ecopower est la plus économique de Flandre, avec une économie annuelle allant de 64 € à 160 € par rapport à la concurrence.
11:25 Publié dans Climat, Energie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : energie, nucléaire, energies renouvelables, edf, tarifs électricité, gadonneix | | Facebook | | Imprimer |
21/06/2009
Vous avez dit écologie ?
Que devient le Grenelle de l’Environnement ?
Ce qui était au départ une expérience intéressante et avait permis à de nombreuses structures de notre société de se parler, fini malheureusement bien mal.
La loi de programmation Grenelle 1, en discussion depuis deux ans maintenant, a été voté mardi dernier à l’Assemblée nationale après avoir été pratiquement vidé de son contenu.
Lire le communiqué des Verts.
On continue comme avant. Voilà qui ne présage rien de bon pour le Grenelle 2, qui sera en fait l’application du Grenelle 1 et qui devrait voir le jour on ne sait pas quant. Il y a des lois qui sont plus urgentes pour la droite.
Question écologie, un autre fait est pratiquement passé inaperçu avant les élections européennes et il en dit long sur la conscience écologique de nos députés.
Le 2 juin dernier, les députés ont eu à se prononcer sur une proposition de loi portant sur la transformation écologique de l'économie présentée par les 4 députés Verts.
Cette proposition de loi n’avait rien d’excessif. Elle correspondait exactement à la réponse que doivent donner nos gouvernants s’ils veulent réellement assurer un avenir à notre planète et aux générations futures.
Le premier Titre proposait la création d’une contribution climat-énergie qui inciterait les particuliers et les entreprises à se tourner vers les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et vers les énergies propres et renouvelables.
Le deuxième Titre portait sur un changement profond de priorités dans le secteur des transports en réorientant profondément ce secteur en réduisant les investissements publics pour la route, en développant le secteur des transports en commun et en continuant à réorienter les choix de consommateurs en faveur des véhicules individuels économes et peu polluants.
Le troisième Titre portait sur la réduction des consommations d’énergie dans les bâtiments à usage de bureaux, de commerce ou de logements ainsi que sur le développement des énergies renouvelables.
Le quatrième Titre visait à développer des outils concrets facilitant la conversion écologique de l’économie dans le domaine plus spécifique de l’industrie automobile et à développer l’économie sociale et solidaire, nouveau type d’économie ancrée dans les territoires et permettant la participation directe des salariés à la vie des entreprises.
Qu’avait donc de si révolutionnaire cette proposition de loi ? Si elle allait certes beaucoup plus loin que le Grenelle 1, et c’était facile, elle était surtout beaucoup plus concrète et efficace et pour beaucoup de députés de droite comme de gauche, elle remettait en cause leur soutien historique à de nombreux lobbies : autoroutier et routier, BTP, industries pétrolière, nucléaire, automobile…
Résultat du vote : les députés Verts ont été les seuls à voter pour cette proposition de loi et François de Rugy a souhaité réagir sur ce vote qui révèle bien que la conversion écologique des autres partis est loin d'être une réalité !
« Sur la proposition de loi de « transformation écologique de l'économie » présentée par les députés Verts, l'UMP et le Nouveau Centre ont voté contre, rejoints en cela par plusieurs députés de gauche : Maxime Gremetz du Parti Communiste, Christian Bataille, Jean-Michel Boucheron, Pierre Moscovici et Plilippe Plisson du Parti Socialiste.
Plus étonnante est l'abstention de l'ensemble du groupe socialiste qui a pourtant salué l'intérêt d'un grand nombre de propositions. L'explication du vote socialiste est pour ainsi dire la même que celle du groupe UMP : le temps n'est pas encore venu de prendre des décisions ou de faire des choix clairs, notamment tout ce qui pourrait empêcher la construction des autoroutes et des aéroports ou la poursuite des subventions publiques à la filière électro-nucléaire.
Par leur vote, les députés de l'UMP, du Nouveau Centre, du PS et du PC ont clairement décidé d'en rester aux vaines paroles pour tout ce qui touche à l'écologie.
Ainsi, pour la proposition de loi de transformation écologique de l’économie dont je suis le rapporteur, les ministres concernés n’étaient même pas présents lors de la discussion générale ; le groupe UMP n’a pas utilisé la totalité de son temps de parole et il n’a déposé aucun amendement, »
Voilà qui me semble extrêmement grave. Alors que la population entend maintenant le message des écologistes, le résultat des élections européennes le montre, nos députés, droite et gauche confondus, continuent à soutenir les lobbies les plus polluants.
Téléchargez en cliquant ici, la proposition de loi en pdf.
10:49 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Verts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : environnement, grenelle, proposition de loi, verts, députés | | Facebook | | Imprimer |
20/06/2009
Moins de fret par le rail, c’est plus de camions sur les routes !
Je soulignais dans une précédente note l’aberration de transporter les pierres pour le ballast de la rénovation de la voie ferrée entre Rodez et Albi par la route.
Alors que la carrière de Bagnac dans le Lot, d’où proviennent ces pierres, est équipée d’une voie ferrée rénovée jusqu’à Figeac, On va envoyer sur la route plus de 4 000 camions. Le bilan environnemental de cette opération est catastrophique, sans parler de la dégradation rapide des routes, des risques accrus d’accidents…
Que la SNCF, qui devrait montrer l’exemple, se comporte de telle sorte en dit long sur le désir de développer le fret ferroviaire en France. Le plan « Haut débit ferroviaire » a bien prévu des « autoroutes ferroviaires » mais a complètement oublié les « nationales et départementales » ferroviaires pourtant fort utiles et même indispensables pour nos territoires.
La plateforme de fret de Viviez va fermer et des dizaines de milliers de tonnes de marchandises, notamment de l’usine Umicore , vont partir par la route. Quelle bétise !
C’est sûrement pour favoriser cette politique absurde et dangereuse que les politiques aveyronnais, au lieu de favoriser le fret ferroviaire ou des transports interurbains peu chers et nombreux, se battent pour un doublement de la RN 88.
Dernière entourloupe sur ce dossier, l’Etat, à qui revient normalement la totalité du financement de cette route, veut que le département de l’Aveyron et la région Midi-Pyrénées avancent, en plus de leurs quotes-parts, les 140 millions qu’il doit payer, sans préciser les modalités de remboursement de cette somme. Lorsque l’on voit le déficit abyssal de l’Etat, on peut conclure que ces collectivités ne seront jamais remboursées et la totalité des travaux pour cette route nationale serait alors payée par des collectivités qui n’avaient pas à la financer.
Mais, comme je l’ai précisé dans une précédente note, le financement des routes nationales par les départements fait réagir l’Assemblée des Départements de France présidée par le socialiste Claudy Lebreton qui, dans un communiqué du 9 juin, se déclare défavorable au financement des routes nationales par les départements. Le département de l’Aveyron, lui, continue droit dans ses bottes à vouloir faire financer une route nationale par les contribuables aveyronnais. Les élus de gauche n’y voient pas d’inconvénients.
Il en est de même à la Région Midi-Pyrénées.
J’ai reçu confirmation de Pierre Pommarel, président du groupe Vert au Conseil Régional d’Auvergne, que la RN 88 ne recevrait aucun financement de leur région dont le président, René Souchon, est socialiste comme Martin Malvy. Comme quoi, lorsqu’il y a des conseillers régionaux Verts dans une région, l’environnement est mieux pris en compte. A méditer.
16:23 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aveyron, rn 88, rodez, routes, transports, conseil général, conseil régional, fret | | Facebook | | Imprimer |
15/06/2009
L’ADF opposée au financement des routes nationales par les départements
Dans un communiqué paru le 9 juin dernier et repris par le Courrier des Maires, l’ADF (Assemblée des Départements de France) s’étonne de voir le gouvernement demander aux préfets de contacter les élus locaux pour cofinancer le réseau routier national alors que la réforme de l’organisation territoriale prévoit la fin des financements croisés.
Ce qui me semblait tout à fait normal.
Mais de voir l’ADF, dont le président est le socialiste Claudy Lebreton, président du Conseil Général des Côtes d’Armor, l’écrire noir sur blanc me rassure.
Les élus de droite et de gauche du Conseil Général de l’Aveyron n’ont apparemment pas le même état d’âme, puisqu’ils demandent aux contribuables aveyronnais de participer au financement du doublement d’une route nationale de la compétence de l’Etat, la RN 88.
Les élus socialistes de l’Aveyron vont-ils désavouer le président socialiste de l’ADF en votant pour la participation du Conseil Général de l'Aveyron au financement de la RN 88 ?
Les arguments de l’ADF rejoignent en partie ceux que les Verts Aveyron avaient soutenus récemment dans un communiqué et que j’avais développés dans une précédente note.
L’ADF demande instamment au gouvernement, à un moment ou les conseils généraux sont dans une situation financière très tendue, d’assumer totalement ses responsabilités juridiques et financières sans faire appel aux financements des départements.
Et je rajouterais : des régions aussi.
14:47 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aveyron, rn 88, rodez, routes, transports, conseil général, départements, adf | | Facebook | | Imprimer |
01/06/2009
Pas un centime de la Région et du Département pour la RN 88 en Aveyron
Ca y est ! On y est arrivé ! Les cris de joie poussés par les grands élus et notables locaux à l’annonce de l’entente entre la Région Midi-Pyrénées et l’Etat pour le financement du doublement de la RN 88, devraient tous nous réjouir.
He bien non ! Au contraire.
Qu’il y a-t-il de réjouissant à voir que les contribuables Aveyronnais sont condamnés dans ce dossier à la triple peine : en tant que contribuables nationaux, régionaux et départementaux.
He bien oui ! Ils vont financer sur trois niveaux pour un projet qui est seulement de la compétence de l’Etat. Oui, une route nationale est de la compétence de l’Etat seul. Merci Mrs Malvy et Luche.
Qu’il y a-t-il de réjouissant à voir un projet qui va dégrader un peu plus l’environnement de l'Aveyron. Après la balafre verticale de la A 75, c’est une balafre horizontale que nous allons infliger à notre département. Balafre qui partage en deux un même territoire avec des conséquences importantes pour la faune, la flore, les paysages, la qualité de l'air, les sols, l'eau...
Mais, plus globalement, ce projet est extrêmement préjudiciable pour le climat. Comment peut-on encore lancer des projets routiers lorsque l’on connaît maintenant les conséquences désastreuses sur le réchauffement climatique de la consommation accrue de pétrole ? Mais aussi comment peut-on lancer des projets routiers alors que les réserves de pétrole s’amenuisent et que l’on sait que le prix du baril va subir d’énormes fluctuations à la hausse dans un futur proche ?
Il faut en finir avec le mythe du désenclavement routier ! Il y a des grands axes routiers sans développement et du développement sans grands axes routiers ! De nombreuses études le démontrent maintenant. Les grands axes routiers se développement souvent au détriment des territoires voisins proches. Demandez aux habitants du Vigan (30) ce qu’ils pensent de la A75, eux qui ont vu une entreprise de 60 personnes déménager à La Cavalerie ! La dynamique d'un territoire tient souvent à l'esprit d'innovation, d'écoute et de bon sens de ses élus locaux.
Bien sûr, il faut des aménagements sur cet axe, d’abord pour la sécurité et la tranquillité des riverains. Pas pour augmenter le flux de véhicules, des poids lourds notamment.
Oui, il faut au contraire tout miser sur le rail, tant pour le transport des personnes que pour celui des marchandises. Et le moindre centime mis sur le réseau routier anéanti tous les efforts que l’on peut faire dans ce sens.
Restructurer le transport du fret ferroviaire, c'est d'abord recréer un réseau solide et ensuite réorganiser le transport sur ce réseau en ayant une véritable volonté d'enlever des camions sur les routes. Il faut bien sûr beaucoup plus de motrices et de wagons et du personnel. Le contraire de ce qua fait la SNCF actuellement avec le plan Haut Débit Ferroviaire. Il est par exemple inadmissible que les 100 000 tonnes de ballast nécessaires aux travaux de la voie ferrée entre Rodez et Tessionière venant de Bagnac dans le Lot transitent par la route en passant par la RD 840 et la RN 88.
Pour les passagers, il serait également intéressant que la Région augmente le nombre de trajets des TER Rodez-Toulouse et Figeac-Toulouse.
Oui, il faut favoriser les transports interurbains départementaux avec des bus-navettes fréquentes aux heures de pointe comme le font avec succès d’autres départements dont le Tarn, les Pyrénées-Orientales…
Oui, pour les trajets plus courts, il faut favoriser les transports collectifs dans les petites villes aveyronnaises et le transport à la demande dans les zones rurales.
Oui, pour les trajets courts, les loisirs et le tourisme, il faut créer des réseaux de pistes et voies cyclables sécurisés partout, tant en zones urbaines que rurales (il y a aussi des cyclistes sur la RN 88 - Voir la photo ci-contre !), ainsi que des aménagements sécurisés pour les piétons et les personnes à mobilité réduite.
Et surtout, il faut prévoir l’intermodalité de tous ces modes de transport. Il faut par exemple, pouvoir laisser son vélo dans un lieu sécurisé pour prendre le bus ou le train (ou pouvoir l’installer dans le bus ou le train si on ne peut pas faire autrement), planifier les horaires de bus et de trains pour les rendre complémentaires…
L’avenir de notre département et de notre planète est dans ces solutions, pas dans une course effrénée à plus de goudron, de voitures et de camions.
Enfin, si sur ce dossier, l’attitude du Conseil Général a été claire dès le début, et je le déplore, on ne peut que regretter l’attitude de M Malvy.
Après la mise en place du Plan Rail, on pouvait penser que le président du Conseil Régional ne donnerait pas un centime pour les routes, surtout si elles ne sont pas de sa compétence et rentrent en concurrence directe avec le rail.
C’est d’ailleurs ce que fait son collègue président du Conseil Régional d’Auvergne, M René Souchon. Il ne donnera pas un centime pour la RN 88 en Haute-Loire, même pour la déviation du Puy dont le maire est le ministre Laurent Vauquiez.
Il est vrai que la position de M Souchon est fortement appuyée par les élus Verts au Conseil Régional Auvergne qui ont veillé à ce que le Contrat de Projet Etat-Région Auvergne 2007-2013 ne comporte aucun investissement routier dans ce sens.
M Malvy et les élus de gauche au Conseil Général de l’Aveyron et au Conseil Régional Midi-Pyrénées feraient bien de s’inspirer de leurs collègues auvergnats.
La FNAUT (Fédération Nationales des Usagers des Transports) n'est pas en reste pour dénoncer l'incompétence de certains élus en matière de transports.
Dans une récente conférence de presse intitulé : Les défis de la politique des transports : réponses des partis, de l’Etat et des élus, elle dénonce certains exemples particulièrement affligeants dont le soutien de Martin Malvy à la RN 88.
"Les élus locaux continuent à beaucoup dépenser pour les routes et exercent de fortes pressions sur l’Etat pour la poursuite des travaux autoroutiers et aéroportuaires, tout en réclamant plus d’argent à l’Etat pour les transports collectifs.
L'objectif de fond des élus n'est pas de sauvegarder la planète mais de doter leur région d'un maximum d'infrastructures, synonyme à leurs yeux d'implantations d’entreprises nouvelles, donc d'emploi et de succès auprès de leurs électeurs (le lien entre infrastructures et emploi reste d’ailleurs à démontrer). Ils utilisent les arguments qui les arrangent pour y arriver : argument écologique pour les transports publics, arguments sociaux et économiques pour les routes. Leur attitude “attrape tout” ne repose sur aucune vision de la politique des transports : la notion de concurrence entre routes et transports publics n'a pas de sens pour eux. Ils n’ont pas compris que le réseau routier est déjà très dense, que le renforcer est devenu absurde car le trafic routier n’a pas de perspective de croissance à long terme, et qu’il faut aujourd’hui concentrer l’effort financier sur le réseau ferré. Quand on programme et du routier et du rail, l’expérience montre que c’est la route qui l’emporte. Le résultat de cette dispersion des projets et de ce refus de faire des choix est évidemment un saupoudrage inefficace sur les plans écologique et économique, et un gaspillage d’argent public.
Mais le plus irritant est le discours facile des élus territoriaux qui réclament de l’argent à l’Etat pour leurs transports publics tout en faisant pression sur lui pour obtenir ici une rocade, là une autoroute ou une 2*2 voies ou un aéroport qui concurrenceront ces transports publics.
Martin Malvy, président PS de la région Midi-Pyrénées, vient d’en donner un exemple particulièrement affligeant. Après avoir emprunté 500 millions d’euros pour financer la régénération du réseau ferré, ce qui lui a valu un Ticket Vert de la FNAUT, il se plaint du manque de moyens financiers des régions et déplore que l’Etat s’appuie sur elles pour arriver à financer les nouvelles lignes à grande vitesse. Mais il vient de proposer à l’Etat de l’aider à financer la modernisation des routes nationales de sa région et se dit prêt à y mettre une centaine de millions d’euros.
Plus lucide, René Souchon, président PS de la région Auvergne, résiste aux pressions des élus locaux et refuse à l’Etat tout cofinancement des routes nationales et du contournement du Puy."
Voir d’autres notes sur la RN 88 :
Le goudron n’intéresse pas les Aveyronnais
Quand réaliser une route en deux fois deux voies procède du « développement durable »
Foncer vers le mur en se réjouissant
Lire le communiqué des Verts de l'Aveyron :
Il ne faut pas un centime de la Région et du Département pour la RN 88 en Aveyron
Décidemment, le Grenelle de l’Environnement tourne à la farce, même en Midi-Pyrénées. Farce tragique certes, car elle se fait sur le dos de notre environnement, de notre planète et des générations futures.
09:34 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aveyron, rn 88, rodez, routes, transports | | Facebook | | Imprimer |
20/04/2009
Les dérives des services publics
Lorsque je vois comment se comporte EDF, et plus généralement l’industrie nucléaire en France, il y a des jours où je suis vraiment fier d’avoir changé de producteur d’électricité, et d’avoir choisi un fournisseur qui ne délivre que de l’électricité fabriqué à partir de ressources renouvelables : Enercoop.
L’espionnage de Yannick Jadot à l'époque ancien directeur de campagne de « Greenpeace » et de Stéphane Lhomme du réseau « Sortir du nucléaire » par EDF est une honte. Est-ce cela que l’on attend d’un fournisseur d’énergie qui devrait être exemplaire ? La démission du PDG d’EDF, Pierre Gadonneix, doit être la première réponse à ce déni de démocratie et à la liberté de penser et d’agir selon ses convictions.
Mais s’il faut changer les hommes à la tête de cette entreprise, il faut également changer en profondeur la politique énergétique de notre pays. C’est l’opacité et la corruption qui règne depuis des décennies dans le secteur des industries pétrolières et nucléaires qui permet de telles dérives.
L’appel d’intérêt public pour une diversification urgente du bouquet électrique français lancé par des salariés d’EDF et soutenu par des associations (ATTAC, les Amis de la Terre, Global Chance…) est la preuve que même à l’intérieur de l’ex-entreprise publique, les choses bougent. Et ce n’est que le début puisqu’une étude réalisée pour EDF par le centre de recherche en gestion de l’École polytechnique révèle que « 92% des salariés du nucléaire souhaiteraient quitter le secteur.
Cet appel demande « une réduction rapide et volontariste de la part du nucléaire dans le bouquet électrique français. Cette part pourrait par exemple passer, en cinq ans, des actuels 80% à 60% de l’électricité consommée et ce :
en fermant les réacteurs atomiques les plus anciens, les plus coûteux en maintenance, les plus générateurs de rejets et effluents radioactifs et chimiques, les plus irradiants, démotivants et anxiogènes pour les personnels qui y travaillent et les populations environnantes, tout en assurant le maintien sur site ou la reconversion des travailleurs ».
Comment ? « En leur substituant des moyens de production électrique moins centralisés, adaptés aux ressources locales (centrales à gaz en cogénération, susceptibles de fonctionner à terme avec du biogaz de méthanisation, et à coupler avec des réseaux de chaleur ; centrales à bois, ou centrales mixtes charbon/biomasse ; photovoltaïque ; éolien ; etc.) ».
L’avenir d’un service public de l’énergie décentralisé, démocratique et à partir de ressources propres, non dangereuses et renouvelables, ne semble malheureusement pas pour demain.
Au contraire.
Le démantèlement en cours de la filiale d’EDF, ERDF, chargé plus spécialement de l’entretien des réseaux locaux laisse craindre le pire.
L’externalisation des dépannages et des astreintes à des entreprises privées va aboutir à la dégradation des services aux usagers et à la fermeture totale d’antennes locales déjà fermées au public comme à Decazeville par exemple.
Et je le dis d’autant plus que, si j’ai choisi par éthique un autre fournisseur d’énergie qu’EDF, c’est ERDF qui doit veiller au branchement de mon compteur et à l’entretien de ma ligne (c’est compris dans ma facture).
Je suis donc tout à fait solidaire des grèves tournantes des salariés d’ERDF et des actions qu’ils entreprennent dans toute la France et en Aveyron pour maintenir un service public proche des usagers.
Comme le dit le Maire de Rodez dans la presse locale, je pense qu’« il manque à Rodez, et en Aveyron, un point d'accueil du public et un point d'information sur les énergies renouvelables ». Mais ce n’est pas à EDF, comme le demande M. Teyssèdre, à créer cette structure. On ne peut pas être un conseiller indépendant en énergies et un marchand d’énergie en même temps. Il faut une structure totalement indépendante des entreprises et lobbies énergétiques.
Même s’il existe déjà un Espace Info Energie en Aveyron, il faut aller plus loin. C’est au conseil général de l’Aveyron, dont le Maire de Rodez est également élu, qu’il faut demander la création d’une Agence Locale de l’Energie.
La création d’une telle structure, que nous demandions déjà dans le cadre des dernières élections cantonales, est seule à même de renseigner correctement les particuliers, les collectivités, les agriculteurs et les entreprises sur les possibilités en matière d’économies d’énergies, d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables.
Le département voisin du Lot a depuis des années une Agence Locale de l’Energie, Quercy-Energies, qui fait un travail énorme et qui est devenue indispensable aux lotois.
Pour info, Quercy-Energies vient de sortir son programme 2009 de visites de sites : énergies renouvelables et écoconstruction en Quercy.
Ces visites gratuites sont très enrichissantes pour ceux qui ont notamment des projets de construction ou de rénovation d’habitation ou qui s’intéressent plus généralement aux énergies renouvelables et à l’écoconstruction.
Certains sites à visiter sont proches de l’Aveyron.
Dimanche prochain, cela fera 23 ans que la centrale de Tchernobyl a explosé faisant des dizaines de milliers de morts. Les conséquences sur les hommes et l'environnement sont encore importantes. Souvenons-nous qu'en France, les autorités compétentes du nucléaire et le gouvernement en place à l'époque ont soutenu mordicus que le nuage s'était arrêté à la frontière.
Pour ne pas oublier cette catastrophe nucléaire, le réseau Sortir du nucléaire et d'autres associations organisent les Journées Internationales de Mobilisation contre le nucléaire ou "Chernobyl Day".
De nombreuses manifestations sont prévues dans toute la France et en Aveyron : Millau, Saint-Affrique et Villefranche-de-Rouergue.
Je serai pour ma part à Villefranche dimanche à 11 h devant la stèle de l'association Serènes Sereines au jardin de la Mairie.
Photos :
1 : Enercoop
2 : Europe Ecologie
3 : Sortir du nucléaire
4 et 5 : jlc
6 : Quercy-Energies
7 : Sortir du nucléaire
08:18 Publié dans Climat, Energie, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : énergie, nucléaire, espionnage, edf, erdf, service public, agence locale de l'énergie | | Facebook | | Imprimer |
15/03/2009
Et si le Bassin était maintenant en avance
En matière de protection de l'environnement, nous avions beaucoup à nous faire pardonner. Après 170 ans de développement non durable, la prise de conscience a eu lieu avec la préparation du CIADT de mai 2000 qui a vu la participation active des forces vives de la cité et de la population.
Cette dynamique s’est poursuivie et a abouti en 2007 à l’élaboration de l’Agenda 21 de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin qui a été l’un des premiers Agenda 21 en France labellisé « Agenda 21 local de France » par le Ministère de l’Ecologie dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. Avec 31 autres collectivités, nous faisions partie de la première session des collectivités récompensées. Depuis, 70 collectivités nous ont rejoint lors des sessions de 2008 et de 2009.
C’est pour marquer cette reconnaissance que nous étions invité jeudi dernier au Ministère.
Jean-Louis Borloo retenu à Berlin pour un conseil européen, c’est Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie et Michèle Pappalardo, Déléguée interministérielle au développement durable qui étaient chargées de récompenser ces collectivités en présence des représentants des associations concernées et d’élus.
C’est bien sûr une satisfaction de voir ainsi notre travail reconnu nationalement alors que, dans le Bassin, certains se complaisent en permanence à le dénigrer, noircissant le tableau à outrance.
Mais il reste beaucoup à faire, et le fait de voir notre territoire reconnu dans les plus hautes instances françaises et européennes pour ses efforts en matière de protection de l’environnement, de développement économique maîtrisé, de bonne gouvernance et de création de lien social et culturel peut nous ouvrir certaines portes.
Téléchargez ci-dessous, l'article de Midi Libre du 18 mars 2009 :
DECAZEVILLE - Environnement - l'action du Bassin reconnue.pdf
Reconnaissance encore dans la dernière lettre de janvier du « Club Planète Gagnante ». Une page entière est consacrée aux actions en matière de développement durable réalisée par la Communauté de Communes Decazeville-Aubin, notamment la mise en place du TUB.
Le Club Planète Gagnante de l’ADEME est une plate-forme d’excellence, d’innovation et d’échanges en matière de réduction des impacts environnementaux. Son rôle est de relayer les messages des campagnes de communication et de sensibilisation de l’ADEME, mais également d’encourager la mise en œuvre dans les organisations membres de plans d’action visant à réduire leur impact environnemental.
Dans cette même thématique, la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin organise de nombreuses animation dans le cadre de la semaine du développement durable qui se déroulera cette année du 1 au 7 avril.
Aubin sensibilisera sur les économies d’eau et d’énergies à travers la réhabilitation de leur gymnase, Cransac sur l’énergie avec la nouvelle chaufferie biomasse aux noyaux de fruits et son réseau de chaleur qui alimente entre autre des bâtiments tertiaires et un futur lotissement HQE et Firmi sur la protection des milieux aquatiques.
Quand à Decazeville nous avons choisi de sensibiliser sur la biodiversité avec la découverte de la faune et de la flore sauvage en milieu urbain à travers une conférence débat et une promenade pédagogique avec Boris Presseq, botaniste au Muséum d’Histoires Naturelles de Toulouse.
Points forts de cette semaine, la conférence sur l’innovation territoriale à Cransac et la conférence-débat animée par Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Economiques dont le thème sera l’intitulé du dernier numéro de la revue : « Et si on changeait tout….
Nous allons nous régaler. J’y reviendrai bien sûr dans d’autres notes
Programme détaillé à télécharger ci-dessous (680 ko).
semainedd-ccdecazevilleaubin-prog.pdf
Malgré cela, je passe encore malheureusement aux yeux de certains de mes collègues pour un martien lorsque je dénote la schizophrénie qui nous anime quand nous votons des subventions.
Alors que nous sommes donc engagés dans un Agenda 21 et que cet agenda comporte notamment un Plan Climat local destiné à réduire nos consommations énergétiques et nos productions de gaz à effet de serre, nous devions voter jeudi soir en conseil communautaire une subvention pour un rallye automobile.
Il m’est bien sûr impossible de voter une aide pour une activité qui constitue une incitation, ou tout au moins une banalisation, à la consommation de carburants et à l’accroissement de gaz à effet de serre. Sans parler du mauvais exemple en matière de violence routière.
Une fois de plus, bien que certains m'ont dit par la suite que j’avais raison, je me suis retrouvé tout seul à voter contre cette subvention.
Alors que des experts scientifiques du climat réunis à Copenhague la semaine dernière annoncent qu’il est probable que c’est le scénario le plus noir (+ 6,4 °C à la fin du siècle) qui se profile, nous en sommes encore à donner des subventions à des activités polluantes. Désolant.
Photo 1 : jlc
Photos 2 et 3 : CCDA
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11/02/2009
Séjour à Grenoble
Plus de quinze jours sans une seule note sur ce blog.
Il faut dire que j’ai été très occupé par des réunions, toujours très nombreuses et importantes à l’approche de vacances scolaires.
Mais j’étais également fin janvier à Grenoble pour assister comme j’ai l’habitude de le faire pratiquement tous les deux ans, aux Assises nationales de l’Energie et du Climat.
Elles se sont déroulé dans un climat assez morose. La crise étant là bien sûr, mais également à cause de l’annonce du président Sarkozy de la construction d’un deuxième réacteur nucléaire à Penly. La messe était dite et les participants, qui ont pour la plupart une conscience un tant soit peu « ouverte » en matière énergétique, se demandaient s’il était encore utile de parler d’économie d’énergie, d’efficacité énergétique et même d’énergies renouvelables ou de bâtiments basse consommation, dans un contexte où le président semble tout décider. Borloo, dont la présence était annoncée sur le programme, a même préféré s’adresser aux congressistes par un message insipide enregistré la veille.
Il était presque dérisoire de voir et d’entendre Olivier Epelly, directeur du service cantonal de l’Energie du canton de Genève, arborant une cravate significative, vanter sa « société à 2 000 watts sans nucléaire ». Pourtant dans ce domaine, la Suisse nous montre le chemin que nous devrions emprunter. Le canton de Genève a décidé par votation (référendum) de ne plus utiliser l’énergie nucléaire pour la production d’électricité. Il a fallu alors mettre en place toute une stratégie avec des actions concrètes à court et moyen terme, qui partent de l’interdiction du chauffage électrique à la promotion des énergies renouvelables, en passant par la réduction des déchets et les économies d’énergies dans le bâtiment (label Minergie) et les transports.
Sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelable. Cela rejoint le scénario « Négawatt »
Le contraire de ce que veut faire Sarkozy : du nucléaire partout, encore plus d’autoroutes, de voitures, de camions et d’avions.
En prélude à ces journées studieuses, il y a des visites de sites. Il faut dire que Grenoble est assez dynamique dans le domaine de l’énergie et de l’habitat écologique. La présence en nombre d’élus Verts dans les précédentes municipalités Grenobloises y est pour beaucoup.
J’avais choisi de visiter le nouveau écoquartier de Bonne. Il est situé au cœur de Grenoble sur une surface de 8 ha, à la place d’une ancienne caserne militaire. Seuls, trois bâtiments autour de la cour d’honneur ont été gardés et réhabilités. Tout le reste de la surface est en cours d’aménagement.
Ce sra réellement un quartier écologique avec des logements (850 : 35 % de logement social, des résidences pour les étudiants et les personnes âgées) consommant peu d’énergies (cogénération gaz) car très bien isolés par l'extérieur, mais aussi avec des équipements et des services de proximité, des commerces orientés vers les activités de loisirs et de nature en complément des autres commerces du centre ville, une école élémentaire magnifique, des espaces verts et bien sûr le tramway à proximité.
Un exemple que j’aimerai bien voir à Decazeville, peut-être sur la ZAC des Equipages (toute proportion gardée bien sûr ! J'entends déjà certains dire : il délire !).
Sans les Verts, puisque le Maire PS Michel Destot a préféré faire alliance avec le Modem aux dernières élections municipales, Grenoble va rapidement perdre son avance de ville pionnère de l’écologie. Après le stade des Alpes en centre ville qui a détruit une grande partie du magnifique parc Mistral, c’est un projet de rocade au nord de Grenoble qui va polluer un peu plus cette ville construite dans une cuvette et où la chaleur est étouffante l’été.
J’étais donc le 29 janvier à Grenoble et je me suis accordé une paire d’heure pour aller manifester. Nous étions 50 000 à protester de la gare à la place de Verdun contre les réformes et les mesures injustes et inefficaces du plan de relance de Sarkozy. Beaucoup de jeunes, de lycéens et d’étudiants, des chercheurs, des intermittents du spectacle, des chômeurs, des retraités, de nombreux employés d’entreprises locales menacés de licenciements (Caterpillar, Tyco…)…
On sentait beaucoup de colère et d’inquiétude dans les propos et les slogans des manifestants.
Visiblement, Sarkozy fait la sourde oreille. Préparons nous à lui infliger une piqûre de rappel le 19 mars… et plus si nécessaire.
DERNIÈRE MINUTE :
A voir ce soir sur France 3 à 20 h 35 : Pièces à convictions : « Le scandale de la France contaminée »
Un reportage édifiant sur la dispersion dans toute la France de 300 millions de tonnes de déchets radioactifs venant des 220 anciennes mines d’uranium françaises.
Areva (ex Cogema), fidèle à l’opacité et à la désinformation de la filière nucléaire, a bien sûr tout fait pour que ce reportage ne soit pas diffusé.
Areva n’a plus aucune mine d’uranium en France, ce qui fait mentir l’affirmation qu’avec le nucléaire nous avons une indépendance énergétique. Ce sont maintenant les pays où Areva exploite des mines comme au Niger, qui vont supporter les dérives en matière de déchets radioactifs amont de cette entreprise.
Rien n’est encore prévu pour les déchets radioactifs aval (sorti du réacteur).
N’oublions pas que nous avons eu plusieurs exploitations minières d'uranium en Aveyron dont une à Bertholène dans la forêt des Palanges et que des déchets radioactifs de ces exploitations ont été disséminés un peu partout dans l’Aveyron.
Téléchargez ci-dessous l"inventaire des mines d'uranium en Aveyron :
mimausa_inventaire aveyron.pdf
Sans oublier les pollutions radioactives de surface en Aveyron, dues notamment aux retombées de Tchernobyl.
Téléchargez des articles de presse sur ce sujet :
Aveyron - Retombées Tchernobyl.pdf
Ainsi que la page Aveyron de "l'Atlas des contaminations radioactives" :
Aveyron - Atlas contaminations
radioactives.pdf
Quand allons nous arrêter cette industrie mortifère et anti-démocratique !
15:39 Publié dans Climat, Energie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : energie, nucléaire, energies renouvelables, sarkozy, manifestation | | Facebook | | Imprimer |
05/01/2009
Le chauffage électrique : cher et polluant
Je suis régulièrement confronté aux aficionados d’EDF qui croient mordicus, par conviction politique, scientiste ou par mauvaise information (souvent les trois), que l’industrie nucléaire est propre, participe à notre indépendance énergétique (alors que nous n’avons plus aucune mine d'uranium en France) et est surtout indispensable à la survie de notre économie et à notre vie de tous les jours.
Qu’ils soient de droite ou bien de la gauche productiviste ou sociale démocrate, ils ont à peu près tous une vision idyllique de la construction du programme nucléaire français, préférant notamment fermer les yeux sur l’opacité des décisions concernant ce programme et sur les incidents à répétition des centrales en France (syndrome Tchernobyl). Pour eux, la fin justifie les moyens.
Mais justement, la fin risque d’être moins heureuse que nous le décrivent les tenants de cette industrie.
Le nucléaire est non seulement dangereux, secret et anti-démocratique, ça ont le sait depuis longtemps, mais il est de plus polluant et cher.
La petite vague de froid que connaît la France actuellement va être une nouvelle fois l’occasion pour celle-ci d’importer de l’électricité d’Allemagne, pays qui est engagé dans un plan de sortie du nucléaire.
En effet, si la France avec ses 58 centrales nucléaires est globalement exportatrice, la chose s’inverse au coeur de l’hiver. A ce moment-là, la consommation hebdomadaire moyenne est environ double de ce qu’elle est en été. La raison ? Tout simplement la politique unique au monde d’encouragement au recours au chauffage électrique qui est un non-sens énergétique et économique. Ce n’est pour le moment qu’un doublement, mais cela pourrait s’aggraver. Bien que plus développé qu’ailleurs, le chauffage électrique ne représente encore que de l’ordre de 11% du chauffage domestique, loin derrière le gaz naturel (35%), le fioul (25%) et même le bois (22%). Si l’on s’engage plus encore dans le chauffage électrique, jusqu’où grimpera le différentiel été - hiver ?
On peut également rajouter dans cette gabegie énergétique hivernale polluante, les éclairages de Noël (collectivités et particuliers), qui, sous prétexte que l’on utilise maintenant des Led (diodes électroluminescentes) sont beaucoup plus nombreux et durent plus longtemps (Je vais finir par adhérer au GROIN d'Yves Paccalet).
Pour faire face à ce besoin hivernal que les centrales nucléaires françaises ne peuvent satisfaire, la France importe donc. En 2007, l’Allemagne a acheté 8 TWh à la France, mais elle lui en a fourni, en hiver, 16,2 TWh venant principalement de ses centrales thermiques à flamme (gaz, fuel, charbon) . Dans un communiqué, le réseau Sortir du Nucléaire ne manque de souligner le résultat paradoxal de cet état de fait : l’utilisation du chauffage électrique, souvent présentée comme la "solution propre", entraîne « de fortes émissions de co2 qui, même si elles ont lieu en Allemagne, devraient être attribuées à la France et même au nucléaire français ».
A cette production polluante importée, on peut rajouter les 2 600 mégawatts de centrale au fuel qu’EDF vient de relancer en France.
Mycle Schneider, expert international en matière énergétique, estime dans Libération du 3 janvier 2009, le contenu en CO2 du kWh pour les besoins du chauffage électrique, entre 500 et 600 grammes, soit environ trois fois les émissions d’un chauffage central au gaz.
On peut également craindre une grosse panne électrique en cas de pic de consommation dû à une période de grand froid importante et longue, plus grave que celle que nous avons connu en 2006.
L’électricité est une énergie magnifique, mais ses applications thermiques sont catastrophiques.
Mais de plus, EDF révèle officiellement ce que tous les experts savaient déjà, que le coût prévisionnel de l'électricité du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville ne sera pas de 43 euros par MWh comme initialement affirmé en 2006 pour emporter la décision, mais de 55 euros, soit une augmentation de 28 %.
Il y a donc eu tricherie, car c’est sur l’estimation de ce bas prix que la décision a été prise de construire ce réacteur. De plus, ce prix de 55 euro est largement sous-estimé.
On comprend mieux pourquoi l’Afrique du Sud a renoncé à construire le réacteur nucléaire qu’Areva voulait lui fournir.
Mais le lobby nucléaire continu de tricher pour pouvoir imposer sa production.
Dans une tribune parue dans Les Echos du 24/12/08, Benjamin Dessus, président de Global Chance, s’alarme des conditions de préparation par le gouvernement de la Programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité (PPI), qui doit être présentée au Parlement début 2009.
« Sous le prétexte que les coûts de production de l’électricité sont « des informations commercialement sensibles dans des marchés concurrentiels tendus » on ne trouve plus, dans les « coûts de référence », d’indication sur les coûts en euros par MWh des différentes filières de production, mais seulement des valeurs indicielles comparatives de ces coûts par rapport à une énergie de référence, comme par hasard le nucléaire, de valeur arbitraire 1 » explique Benjamin Dessus.
Cette fois-ci, pour ce spécialiste de l’énergie, « le dogme nucléaire s’est substitué à la rationalité économique » et nous vivons dans une « bulle d’irréalité ».
« Il n’est pas trop tard pour reprendre l’exercice PPI sur des bases plus réalistes. Mais pour cela, il faudrait faire sortir le nucléaire du statut quasi religieux et secret qu’il connaît chez les décideurs de notre pays » conclut Benjamin Dessus.
La où le nucléaire se développe, la démocratie, la paix et l’environnement sont mis à mal.
Lire sur ce sujet, le communiqué de presse des Verts du 7 janvier 2009 :
Pic électrique : les failles du nucléaire
09:01 Publié dans Climat, Energie, Environnement, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chauffage électrique, nucléaire, énergie | | Facebook | | Imprimer |
25/12/2008
Plan climat territorial et transports collectifs sur le Bassin
La presse locale a fait écho dernièrement de deux domaines où je suis fortement impliqué au sein de la communauté de communes Decazeville-Aubin.
Le premier concerne le Plan Climat Territorial.
Nous avons été la première collectivité en Midi-Pyrénées à nous préoccuper des conséquences du réchauffement climatique et des possibilités qu’ont les collectivités pour en atténuer les effets.
Dès 2005, les domaines de l’énergie et du climat faisaient l’objet de préoccupations des groupes de travail chargés de mener à bien l’Agenda 21 local du Bassin
Notre Agenda 21, labellisé « Agenda 21 local de France » par le délégué Interministériel au Développement Durable, comporte donc un Plan Climat Local.
Un plan en cinq points :
- Réalisation d’un bilan des consommations énergétiques et des émissions de CO2 sur le patrimoine communal (éclairage public compris) et intercommunal afin de cibler les sites sur lesquels agir. Sur cette action, Decazeville est en avance, puisque depuis 2003 nous réalisons ce diagnostic.
- La formation d’un binôme agent technique/élu au niveau des communes à la gestion du suivi des consommations énergétiques. Une première formation a eu lieu dernièrement. Elle a été réalisée avec l’ARPE (l’Agence Régionale pour l’Environnement)
- L’éclairage public. Il s’agit d’abord de réaliser un diagnostic des points lumineux de chaque commune et de créer une base de donnée sur le SIG. Cette base de données permettra de proposer des pistes d’actions à entreprendre. L’adhésion de Decazeville au SIEDA devrait faciliter la mise en place rapide de travaux.
- Les bâtiments de l’OPH de Decazeville. L’ARPE a réalisé des visites conseils sur certains sites afin d’identifier les points noirs et les pistes d’amélioration.
- Et enfin, l’édition d’un guide de sensibilisation « Agir pour le climat », destiné à tous les habitants du Bassin dont j’avais déjà parlé.
Afin de diminuer les rejets de CO2, les collectivités et les particuliers peuvent être producteurs et consommateurs d’énergies renouvelables.
En terme de consommation d’énergie, je ne saurais trop vous rappeler qu’il existe des sociétés qui fournissent de l’électricité 100% renouvelable. Je suis moi-même usager et sociétaire du fournisseur Enercoop. Les collectivités peuvent également se fournir en électricité renouvelable en totalité ou en partie.
Mais on peut également être producteur d’énergies renouvelables : solaire thermique et photovoltaïque, bois énergie, hydraulique, éolien…
La commune de Cransac est en train de terminer l’installation d’une chaufferie bois qui alimentera un réseau de chaleur.
Ce Plan Climat est bien sûr appelé à évoluer car l’objectif d’un tel outil au niveau local est de pouvoir fédérer tous les acteurs d’un territoire en faveur d’une diminution des gaz à effet de serre sur celui-ci.
Le deuxième point sur lequel je suis intervenu dans la presse locale concerne les transports sur le Bassin.
Ca été l’occasion de faire un point sur le TUB et son évolution, sur le nouveau service que nous allons mettre en place : le TAD, le transport à la demande et sur les déplacements cyclables.
Concernant le TUB, les chiffres parlent : 48 000 passagers en 9 mois alors que l’étude n’en prévoyait que 12 300 (certes à 1 euro). Dès le mois de févier, suite aux deux enquêtes de juin dernier, les horaires vont être réaménagés et trois arrêts supplémentaires seront créés.
Le changement du bus pour un bus ayant une capacité bien supérieure devrait intervenir vers la fin du premier semestre avant d’envisager dans les années futures la création d’une deuxième ligne.
La mise en place du TAD (Transport à la demande) devrait intervenir vers la fin février.
Le TAD permettra de compléter l’offre actuelle dans les zones non desservies par le TUB et d’offrir aux personnes à mobilité réduite un moyen de transport facile et au plus près de leurs attentes.
Par un simple appel, vous réservez le TAD, au plus tard la veille de votre départ, en indiquant votre arrêt de départ et d’arrivée, ainsi que l’horaire et le jour du déplacement. Le TAD vient vous chercher à l’heure et à l’arrêt convenus. Vous vous acquittez du paiement de votre voyage auprès du conducteur. Mobilité pratique, écologique et intelligente car les véhicules ne se déplacent qui si les usagers en formulent la demande à certains jours et horaires prédéterminés.
Troisième volet du Plan Global de Déplacement du Bassin, les déplacements cyclables.
La Communauté de Communes va lancer en 2009 un « Schéma de référence d’Itinéraires Cyclables ».
D’or et déjà, nous devons favoriser la création d’un traversante cyclable de Viviez jusqu’à Firmi. Actuellement, la seule voie accessible aux vélos est le chemin piétons/vélos parallèle à la RD 840 entre les giratoires de la Vitarelle et de la gendarmerie.
Il est primordial qu’un aménagement en piste ou voies cyclables soit prévu en même temps que l’ouverture de la déviation de Decazeville-Viviez dans l’avenue Léon Blum, entre le rond-point de la Vitarelle et le stade. Il est également indispensable que le rond-point de la Vitarelle comporte une voie matérialisée pour les cyclistes.
C’est une obligation de la loi LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie) pour toute nouvelle création de voie, mais c’est aussi le souhait de tous les cyclistes qui ont participé en septembre dernier à la semaine européenne de la mobilité.
Cet aménagement minime en terme technique et financier ne devrait pas poser de problèmes si il y a réellement une volonté politique d'œuvrer pour un développement soutenable.
Avant la création d’autres aménagement pour les cyclistes, l’installation d’une vingtaine d’arceaux de stationnement est prévu en 2009 à Decazeville.
Téléchargez ci-dessous, l’article de presse de Midi Libre sur le Plan Climat :
Le Bassin lance son « Plan climat local » Midi Libre.pdf
Téléchargez ci-dessous, les articles de presse de Midi Libre et La Dépêche du Midi sur les transports collectifs sur le Bassin :
Après le Tub, le transport à la demande (Tad).pdf
09:48 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : climat, effet de serre, énergies renouvelables, énergie, transports collectifs, tub, tad | | Facebook | | Imprimer |
Decazeville adhère au SIEDA
C’est avec un peu de retard, que les trois dernières communes aveyronnaises (Rodez, Decazeville et Millau) qui n’avaient pas encore délégué la compétence électricité au SIEDA (Syndicat Intercommunal d'Énergies du Département de l'Aveyron) ont signé une convention d’élargissement de la concession électrique.
J’avais il y a un peu plus de deux ans exprimé en conseil municipal mon souhait que Decazeville adhère et participe à cette structure qui constituait un vrai service public pour les collectivités. Deux ans après, nous y adhérons. Certes, la part de gâteau en terme financier est plus alléchante aujourd’hui, mais que de temps perdu pour une collectivité qui a un réseau d’éclairage public obsolète et donc grandement surconsommateur.
Guy Durand, le maire de Millau a souligné fort justement qu’avec cette convention, « la solidarité départementale avec un bon équilibre entre urbain et rural est réelle ». Solidarité que nous avons tendance parfois à oublier.
Il reste maintenant à mettre rapidement en place avec les techniciens du SIEDA, un programme pluriannuel sur trois ans de remise à niveau de notre éclairage public qui en a grandement besoin. Un programme qui devra avoir comme devise : éclairer mieux et consommer beaucoup moins.
Téléchargez ci-dessous, l’article de Midi Libre du 23 décembre 2008 :
Rodez, Decazeville, Millau rejoignent le Sieda.pdf
09:31 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : électricité, decazeville, sieda, éclairage public, solidarité | | Facebook | | Imprimer |
03/11/2008
New Green Deal
Ca y est ! Les écologistes ont décidé de se réunir autour d'un manifeste et de listes pour les élections européennes de 2009 au sein d'"Europe Ecologie".
Les dernières journées d’été des Verts à Toulouse avaient vu les retrouvailles des Verts avec José Bové, avec les amis de Nicolas Hulot ainsi qu’avec Régions et Peuples Solidaires. Depuis, ce manifeste a reçu l’accord de nombreuses personnes venant du milieu associatif environnemental.
La principale question posée, surtout avec la période difficile que nous sommes en train de vivre, est de savoir si le devenir de notre planète et des générations futures est compatible avec cette société ultralibérale que s’obstinent à vouloir sauver à coups de centaines de milliards Nicolas Sarkozy et les principaux responsables mondiaux.
Faut-il donner tous les moyens financiers à la poursuite de ce système économique dont nous voyons chaque jour un peu plus qu’il nous amène vers le néant ? Le dogme de la « croissance » infini du PIB, censé arroser toutes les couches de nos sociétés est-il souhaitable, réaliste et compatible avec les limites physiques de notre planète ?
Une croissance « verte » comme proposent le tenants de cette société ultralibérale est-elle possible ou bien faut-il changer carrément de système économique ?
A toutes ces questions, Jean-Paul Besset, proche de Nicolas Hulot et membre du comité de pilotage d'"Europe Ecologie", vient de répondre clairement dans un courrier à Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'écologie et secrétaire nationale de l'UMP :
Lettre à NKM
Le 27 oct. 2008 à 11:46 par Jean-Paul Besset
Chère Nathalie Kosciusko-Morizet,
Après votre tribune parue dans Le Monde du 24 octobre, on serait tenté de vous dire : "Bienvenue au club, Madame la secrétaire d'Etat !"
Dans une belle envolée, n'appelez-vous pas à "changer les horloges" puisque, dites-vous, "nous avons changé de monde" ? Vos mots clés sont les nôtres: "équilibres naturels", "vrais besoins", "justice sociale", "régulation"... Vos rejets rejoignent nos refus : "surproduction", "surconsommation", "gains excessifs", "éphémère", "gagner", "amasser"... "Il faut voir loin" concluez-vous pour appeler à la révolution écologique. Permettez-nous d'y regarder d'abord d'un peu plus près.
Comment parvenir au lointain désiré dont nous partageons semble-t-il les valeurs ? Comment faire, par quelles voies ? Car c'est bien ce qui compte. Sauf à tracer un chemin accessible, les horizons radieux resteront dans la brume. Vous affichez, Madame, les résultats du Grenelle de l'environnement comme démarche probante. Nous ne vous chercherons pas querelle d'apothicaire là dessus. Ce Grenelle, dont vous avez été un acteur actif et convaincu, constitue sans doute le meilleur compromis possible au regard du rapport de force actuel dans la société, un morceau du chemin.
Mais pour aller où ? Pour "additionner écologie et économie" répondez-vous, espérant ainsi embarquer l'humanité sur les ailes de la "croissance verte". Patatras ! Nous voici revenus au point de départ. En reconvoquant "l'économie" sans nous dire de laquelle il s'agit, sans préciser en quoi celle-ci aura dû faire une reconversion copernicienne et en rabattre dans sa prétention à dominer l'humain et la nature, vous reprenez de facto la même : la productiviste, la polluante, l'inégalitaire, la précarisante. Vous réintroduisez en majesté la mécanique - car ce n'est qu'une mécanique - responsable du désastre. Lui ajouter un partenaire "raisonnable" - l'écologie - n'y change rien, sinon aux marges. D'autres, dans l'histoire, l'ont essayé avec le social et l'immense foule des exploités en paye toujours le prix. Si on n'en conteste pas la prééminence, l'économie continuera de tout ordonner autour de son axe, par essence insensible aux hommes et à la nature.
A preuve : vous fixez toujours, Madame, l'augmentation de la croissance - fut elle mâtinée de vert - comme objectif central. C'est toujours cette abstraction comptable qui vous obsède alors qu'on sait aujourd'hui qu'elle débouche sur... la récession.
Comment alors, dans cet esprit, l'écologie et son projet de civilisation deviendraient-ils autre chose qu'une pelletée de charbon d'appoint pour la locomotive, un truc sympa pour seulement relancer la machine économique ?
Nous, c'est l'inverse. Nous voulons changer la locomotive et faire en sorte que la mécanique économique s'y adapte. Pas pour tuer celle-ci car l'économie reste un mode incontournable d'administration des richesses et des activités entre les hommes. Mais en la mettant en quelque sorte sous tutelle. La tutelle des hommes et de la nature. Tout le monde aujourd'hui évoque une nécessaire régulation de l'économie mondiale mais beaucoup, en particulier chez vos amis politiques Madame, entretiennent un flou prudent sur les critères de cette régulation.
Pour nous, la bonne question est : qui doit réguler ? Ce qui revient à se demander qui doit dominer. Notre réponse est sans ambiguïté : nous revendiquons le primat de l'écologie - et de son indissociable compagnon de route, le social - sur l'économique. C'est çà le fond de notre New Green Deal, notre proposition de nouvelle donne à l'échelle européenne qui ne se confond pas avec votre projet de croissance verte.
Encore un effort, Madame, pour changer d'heure avant d'imaginer changer d'horloge.
Rejoignez les 2000 signataires du manifeste « Europe Ecologie »
08:08 Publié dans Climat, Développement durable, Environnement, Européennes 2009, Verts | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
18/10/2008
Le goudron n’intéresse pas les Aveyronnais
A la lecture de Centre-Presse, on s’aperçoit qu’il n’y a finalement que quelques hauts « décideurs » Aveyronnais pour croire que le doublement en 2 X 2 voies de la RN 88 est bon pour l’Aveyron.
C’est le résultat d’une enquête d’opinion réalisée du 2 au 7 octobre par la société Télécontact pour Centre-Presse.
48,5 % des Aveyronnais interrogés ne se sentent pas concernés par ce projet et seulement 7 % seraient prêts à descendre dans la rue pour manifester. Le bide.
Mais ça ne démonte pourtant pas nos décideurs.
Pour Jean-Claude Luche, président du Conseil Général : « Le relatif désintérêt des Aveyronnais pour ce dossier ne va en rien affecter la volonté du conseil général. Il en va de l’avenir du département ». Fichtre !
Cela en dit long sur l’idée qu’il a de la démocratie. Je me méfie toujours de ces gens qui veulent faire le bonheur des autres malgré eux.
Pour Martin Malvy, président de la Région et Ludovic Mouly, président de l'Agglo du Grand Rodez, c’est la faute au retard pris par les élus aux commandes depuis des années en Aveyron. Pan sur Puech et Censi !
Mais de droite ou de gauche, pas un ne remet en cause ce projet pourtant boudé par les Aveyronnais.
Même entêtement aux chambres consulaires et chez certains chefs d’entreprises.
Alain Fabre, directeur de la RAGT prend exemple sur le « succès du désenclavement » de la Bretagne pour justifier le doublement de la RN 88.
Parlons-en ! Quelle réussite ! Le « désenclavement » de la Bretagne à conduit à un exode massif des Bretons vers Paris et à l’arrivée d’une industrie agro-alimentaire polluante (élevages porcins et avicoles en surnombre, algues vertes, ruisseaux et sols extrêmement pollués…). Voilà ce que veut faire M. Fabre de notre département, en plus d’une terre pour les OGM.
Tous nous disent que ce projet va « désenclaver » l’Aveyron et attirer les entreprises.
Pour ma part, je ne me sens pas du tout enclavé. Et si la SNCF favorisait le fret ferroviaire et le Conseil Général, responsable des transports en Aveyron, décidaient de favoriser les transports collectifs et les circulations douces comme la Région aide le transport des passagers avec notamment le Plan Rail et de nouvelles lignes TER, nous aurions un territoire attractif.
Mais n’oublions pas que ce relatif isolement routier est aussi un attrait en matière touristique, de sécurité, de qualité de vie, de protection contre les pollutions…
On nous dit que cette future route va attirer les entreprises. Mais malheureusement se sera surtout des délocalisations d’entreprises proches, en grande partie du département.
Parlez des bienfaits de la A 75 aux habitants de l’est de la Lozère ou bien aux habitants du Vigan qui ont vu une entreprise de 60 personnes délocalisée à La Cavalerie !
Nous ne sommes plus dans de l’aménagement d’un territoire mais dans du déménagement du territoire.
Je ne reviendrai pas sur les effets destructeurs pour notre environnement et pour le climat du doublement de la RN 88.
Je ne reviendrai pas non plus sur l’escroquerie qui a consisté à peinturlurer ce projet en vert en l’appelant honteusement « itinéraire de développement durable » au grand dam des associations de protection de l’environnement qui ont quitté le comité de pilotage.
Enfin, la réaction de Jean Puech sur ce sujet est pitoyable. Non content de ne pas remettre en cause ce projet et de vouloir à tout prix le faire payer pour moitié par les contribuables Aveyronnais et ceux de la région Midi-Pyrénées alors qu’il s’agit d’une route nationale, il critique le « Plan Rail » mis en place par la Région.
Quand on est à ce point déconnecté des habitants et des élus de base d'un département, on comprend mieux pourquoi il a perdu les dernières élections sénatoriales.
Alors, comme semble le souhaiter la majorité des Aveyronnais, oui à des aménagements pour la tranquillité et la sécurité des riverains, non au doublement de la RN 88 qui augmenterait considérablement le flux déjà important de véhicules en transit dont beaucoup de poids lourds.
Ci-dessous, téléchargez l’enquête de Centre-Presse :
RN 88 - Indifférence aveyronnais - Centre Presse - 121008.pdf
et la conférence de presse de Jean Puech du 15 octobre vue par La Dépêche du Midi :
PUECH - LA DEPECHE 161008.pdf
14:05 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn 88, aveyron, routes, goudron, auto, climat | | Facebook | | Imprimer |