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21/11/2007

Les médias en question, réunion à Rodez

cf13bcc12c37249c2678edf294027438.jpgJe m ‘inquiétais dans un précédent billet de cette uniformisation de l’information dans les médias. A la télé et sur les radios bien sûr, il n’y a qu’à écouter et regarder comment sont traités actuellement les grèves et les mouvements sociaux. Tous dans une grande unanimité reprennent en cœur les paroles des ministres et présidents d’entreprises concernés, en vantant cette « réforme obligatoire » des régimes spéciaux. Tous nous montrent à foison ces usagers excédés par les grèves des transports, souvent les mêmes sur toutes les chaînes, comme nous le montre « @rrêt sur images », oubliant de donner la parole à ces centaines de milliers de personnes solidaires des mouvements sociaux actuels. Des pseudos économistes et des chroniqueurs, toujours les mêmes, grands pourvoyeurs de la pensée libérale, que l’on voit sur TF1 ou ailleurs, que l’on écoute sur France-Inter ou sur d’autres radios, se relaient sur les antennes pour justifier ce qu’ils appellent une « réforme » obligatoire et qui n’est en fait qu’un grand retour en arrière.
On retrouve ces mêmes « économistes » et « chroniqueurs » dans les éditoriaux ou colonnes de nos journaux quotidiens nationaux et régionaux délivrant leurs messages complaisants envers ceux qui les nourrissent et qu’ils contribuent à encore plus enrichir. On les connaît les Sylvestre, Marseille, Beytout, Camus… chiens de garde des Lagardère, Bolloré, Dassault, Arnaud, Pinault… tous grands amis de notre président.

Ce danger devient encore plus présent dans la presse quotidienne régionale avec les rachats et les regroupements de titres.
L’Aveyron n’y échappe pas. Le rachat des « Journaux du Midi » (« Midi-Libre », « Centre-Presse », « Le Journal de Millau » en Aveyron) par le groupe « Sud-Ouest » associé à « La Dépêche du Midi » représente un grand danger pour la pluralité de l’information dans notre département.
L’Acrimed, la Ligue des Droits de l’Homme, et Attac organisent sur ce sujet inquiétant une réunion-débat à Rodez le lundi 26 novembre, salle Montaigne (parking Foch), à 20 h 30.
Cette réunion sera animée par des responsables syndicaux (SNJ) des trois titres concernés, parmi lesquels Didier Labertrandie (Centre-Presse), José Navaro (Midi Libre), Olivier Cimpello (La dépêche) et Daniel Gentot. Ils incitent les citoyens et les élus à réagir, notamment en saisissant la direction générale de la concurrence, entre laquelle se trouve le dossier de rachat.

20/11/2007

Martine chez les Verts et dans le Bassin

e097ccb0379d8b85659c92d472ec6935.jpgDurant un mois, nous avons été nombreux à nous amuser avec le « Martine Cover Generator », générateur de fausses couvertures de la série « Martine ». Malheureusement, à la demande (amiable) des éditions Casterman, le site a fermé ses portes le 18 Novembre 2007.
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Voici ci-dessous et en album photo, quelques couvertures créées par des militants Verts dont Bix ainsi que quelques couvertures plus locales que j’ai imaginé.
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19/11/2007

Grande soirée festive pour aider les salariés grévistes de Géant Casino

Six associations du Bassin de Decazeville organisent le samedi 24 novembre une soirée de soutien aux salariés grévistes de Géant Casino. La commune de Viviez et la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin aident également à cette manifestation.
On se souvient du combat exemplaire de plus de quinze jours de ces salariés qui s’était terminé le 3 novembre dernier par un protocole d’accord ou de nombreux points de leurs demandes étaient acceptés.
Le soutien de la population, qui avait largement boycotté le magasin durant la grève, ainsi que des élus, avait permis cette issue favorable.
Mais le préjudice financier pour ces salariés est important. C’est pour les aider que cette soirée est organisée. Tous les bénéfices seront intégralement versés à la caisse de solidarité des salariés grévistes de Géant.
De nombreux artistes du Bassin participeront à cette soirée qui se déroulera de 20 heures à 2 heures du matin le samedi 24 novembre à l’Aire Couverte de Viviez
Le programme plus en détail est sur le site de Mescladis.

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Vidéo envoyée par calmettes

Fin de la grève exemplaire des salariés du Géant casino de Decazeville après 15 jours de lutte

18/11/2007

Conseil de prud’hommes de Decazeville : réponse cette semaine

L’Aveyron est le département français le plus touché par la réforme de la carte judiciaire : perte d’un tribunal de grande instance (Millau), de trois tribunaux d’instance (Villefranche-de-Rouergue, Espalion et Saint-Affrique, d’un pôle d’instruction et du conseil de prud’homme de Decazeville.
Paradoxe, c’est également un des départements le plus vaste de France.
Le conseil de prud’hommes de Decazeville traite une centaine d’affaires par an et ne coûte pratiquement rien aux ministères de la justice et du travail. Les locaux sont prêtés par la ville de Decazeville, il n’y a pas de greffe permanent, les juges sont bénévoles, les affaires y sont traitées plus rapidement que sur d’autres sites.
Faire déplacer les justiciables à Rodez posera des problèmes pour certains salariés et en découragera d’autres. Pour le plus grand plaisir du Medef et du gouvernement qui s'appliquent jour après jour à détricotter le Code du Travail.

DERNIÈRE MINUTE : Le directeur de cabinet de la garde des Sceaux a envoyé ce week-end un fax aux syndicats, leur communicant la liste des juridictions chargées des conflits du monde du travail supprimées. Decazeville fait partie des 63 conseils de prud'hommes sur les 271 existants qui seraient supprimés.

Retrouvez ci-dessous une vidéo de la manifestation qui a eu lieu le 1er octobre dernier pour soutenir le maintien de ce conseil de prud’hommes

DECAZEVILLE - PRUD'HOMMES - 011007
Vidéo envoyée par calmettes

Manifestation du 1er octobre 2007 pour protester contre le projet de réforme de la carte judiciaire en Aveyron et pour soutenir le maintien du conseil de prud'hommes de Decazeville

11/11/2007

Midi-Pyrénées : le PS préfère perdre seul que gagner avec les Verts

1b907f5a7b9c22ba364cd060836a3712.jpgLa Convention « Municipales et Cantonales » réunissant les Verts de Midi-Pyrénées hier à Saint-Juéry dans le Tarn a été l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des candidatures Vertes et des discussions avec nos éventuels partenaires dont le Parti Socialiste.

En Haute-Garonne, on pensait que le retrait de la candidature de Martin Malvy à la mairie de Toulouse serait l’occasion pour le Parti Socialiste de faire preuve d’un peu d’humilité et de bon sens pour remporter la ville de Toulouse. Malheureusement, malgré les propositions des Verts, ils ont semble-t-il décidé de ne rien laisser à leurs partenaires et de présenter des candidats sur Toulouse et sur les villes de l’Agglomération toulousaine. Aucune place n’est réservée pour une tête de liste Verte.
Il y aura donc très probablement une liste Verte pour les municipales sur Toulouse et sur d’autres villes de la ceinture Toulousaine.
ea493417590c153be1eee610d03730b0.jpgMême problème dans le Tarn ou les Verts locaux essuient une fin de non recevoir à la demande d’un canton réservé. Il y aura donc des candidats sur de nombreux cantons et une liste Verte pour les municipales d’Albi

En Aveyron, ce n’est pas mieux
La demande des Verts de l’Aveyron pour ces prochaines élections cantonales, d’un candidat Vert soutenu par le Parti Socialiste sur un canton gagnable sur la droite ne nous semblait pas démesurée.

Comme le dit Ludovic Mouly *, premier secrétaire du PS aveyronnais, « des cantons comme Capdenac, Decazeville, Villeneuve, Rignac sont “prenables”. Et celui de Rodez-Ouest, aussi ! ».
Il a tout à fait raison, mais un candidat socialiste est-il partout le mieux placé pour l’emporter sur la droite ? Le Parti Socialiste, s’il veut l’emporter sur certains cantons, ne doit-il pas faire une place à ses alliés sur d’autres cantons ? N’est-il pas légitime qu’un-e conseiller-e général-e Vert-e ait la possibilité d’être présent à l’assemblée départementale aveyronnaise ?
A toutes ces questions, le Parti Socialiste a semble-t-il répondu jusqu’à présent par la négative : pas question d’un candidat Vert sur Rodez-Nord, ni sur Rodez-Ouest, pas plus qu’à Capdenac, à Villeneuve, à Rignac et ailleurs, ou des candidats socialistes seront présents.

Decazeville, est le seul canton où, pour des raisons internes, il semble que le choix des socialistes n’est pas encore arrêté.
Ce serait peut-être là l’occasion au PS de prouver sa volonté d’œuvrer dans le sens d’un partenariat durable avec les Verts en soutenant un candidat des Verts dès le premier tour.
Le téléphone du premier secrétaire du PS étant sûrement en panne, nous lui avons donc remis en main propre un courrier dans ce sens lors de la venue de Martin Malvy à Sébazac il y a quinze jours. Peut-être son stylo est-il également en panne car, à ce jour, nous n’avons toujours pas reçu de réponse à ce courrier.

Devant un tel mépris et si cette proposition n’était pas retenue, il y aura un candidat des Verts sur le canton de Decazeville et sur d’autres cantons.
A l’heure où l’environnement est devenu une préoccupation importante pour nos concitoyens, il serait malheureux que les Verts ne soient pas représentés à l’occasion de cette élection.

* Sur un billet aujourd’hui disparu du blog de la Fédération du Parti Socialiste de l’Aveyron

08/11/2007

Fumel, de feu, de fer, de rock

6f359f7f5fcf203e50c82d1e910e372d.pngMescladis et le cinéma « La Strada » organisent une rencontre importante : celle de deux villes ouvrières du Sud de la France aux histoires semblables, deux villes qui sont aussi porteuses d'expériences parfois singulières: Fumel et Decazeville.
Deux villes pétries par les combats menés par la classe ouvrière tout au long des seux siècles écoulés, deux villes profondément sinistrées aussi lorsque les grands patrons de l'industrie lourde, décident d'abandonner purement et simplement ces sites, laissant sur le carreau des populations entières.
Depuis les années 80, à Decazeville comme à Fumel, la population prend conscience que la première richesse de leur ville et de leur région, c'est bel et bien les êtres humains qui vivent là et continuent à vouloir y vivre. Des expériences nouvelles émergent alors, et toute une culture se nourrit de cette volonté de vivre. A Decazeville, la population, le dos au mur, participe activement à ce mouvement social singulier que constitue le « Tous Ensemble » qui lui redonne un espoir qu'on croyait perdu. Toute la population s’est encore retrouvée dernièrement derrière les salariés de Géant Casino en grève durant seize jours.
A Fumel, lorsque l'usine, cette usine qui avait rythmé toute la vie de la ville depuis des décennies, est sur le point de fermer définitivement, les 482 ouvriers de l'entreprise décident de la racheter pour une somme symbolique et de la faire vivre en autogestion ouvrière. Expérience unique et qui maintenant perdure depuis quelques années, sauvegardant l'emploi existant et permettant même des embauches nouvelles. Expérience unique qui permet désormais à Fumel de continuer à vivre avec une dignité renforcée par ce véritable "miracle social". Et cela, malgré le silence organisé par les médias, les embûches générées par les pouvoirs publics et les banques...

22ba95545a89835a145844425eb4e965.jpgC'est cette aventure exemplaire que le film de Jacques Mitsch nous raconte, c'est ce Fumel insurgé et qui sait se prendre en main qu'il nous montre. Fumel, à juste quelques dizaines de kilomètres d'ici, à découvrir dans cette soirée si particulière autour d'un film qui illustre aussi combien la frontière entre mouvement social et mouvement culturel est poreuse, car si Fumel est bien de fer et de feu, vous verrez qu'elle est aussi de rock, comme le titre du film l'indique. Nombre d'entre nous se souviendront d'un groupe comme « Les Ablettes », qui a fait partagé à un large public, au niveau national, ce bouillonnement ouvrier fumélois au travers d'un rock'n roll qui ne peut que nous rappeler ce qui se passait et se passe encore autour de la scène rock du Bassin de Decaze, à Livinhac notamment, qui a toujours transpiré cette ébullition ouvrière et tourmentée de cette La Sala, noire et rebelle qui la nourrissait et dont elle a nourri, en retour, les après-manifs et les « apéro-luttes ».
Programmé lors des 22èmes Rencontres de Gindou dans le Lot en août 2006, ce film, à l'ambiance singulière et en même temps si familière, Mescladis et la Strada ont tenu à ce qu'il soit suivi d'une discussion avec le public. C'est pourquoi ils ont invité deux syndicalistes CGT de l'usine autogérée Fumel Technologie (dont Ignace Garay, très présent dans le film), qui nous parleront de cette expérience hors du commun et des syndicalistes decazevillois, des membres du Tous Ensemble. C'est pourquoi aussi ils ont invité Jacques Mitsch en personne, le réalisateur de ce superbe film.
Ensuite, vers 23h00, afin de continuer à discuter à bâtons rompus, dans une ambiance conviviale, Mescladis nous propose un concert où vont se rencontrer : Les Ennuis Commencent et 3 Gigs de Decazeville + Hiroshima mon amour de Fumel (à côté du cinéma, dans une ancienne usine, local de l'ASPIBD, entrée libre)

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06/11/2007

Godfrain se moque du principe de précaution

93b40abcbebeaf5cb55e07d82bdae272.jpgD’après Jacques Godfrain, Millau et est une des rares villes en France qui montre au public qu’elle est une ville de haute technologie ouverte au public en mettant le parc de l’Hôtel de Ville accessible au Wi-Fi

Tandis que d’autres villes françaises s'engagent dans cette voie, l'Autriche et l'Allemagne déconseillent le Wi-fi dans les écoles et chez les particuliers. Lorsque le Wi-fi fonctionne, une pollution électromagnétique « passive » en résulte, qui s'additionne aux rayonnements déjà existants (hertziens, gsm, umts, tnt...).
Alors que les rayonnements GSM se situent dans des fréquences de 900 ou 1.800 mégahertz (Mhz), un terminal en mode Wi-Fi "émet des ondes pulsées à 2.450 Mhz, la fréquence optimum pour agiter les molécules d'eau".
D'où, selon Michèle Rivasi, ancienne députée et présidente du Criirem (Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques), des interrogations sur son "impact sur l'eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau".
Une exposition chronique, avec un « hotspot » allumé en permanence, est donc à proscrire, surtout pour les enfants.
d2ea1cc4ad743b6c706c4167b889947c.jpgInstaller une borne Wi-Fi dans un parc ou de nombreux enfants circulent et s’amusent en permanence me semble donc dangereux.

L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) va faire la synthèse des connaissances sur les rayonnements électromagnétiques, notamment pour la Wi-Fi, à la demande des ministères de l'Ecologie et de la Santé.
Il est donc urgent d’attendre les résultats de cette étude et de mettre hors service cette borne Wi-Fi dans le parc de l’Hôtel de Ville.
Cela s’appelle simplement, appliquer le principe de précaution, principe que semble méconnaître le maire de Millau.

04/11/2007

Fin de la grève à Géant Casino Decazeville

f78be2decd37b84737d83d4cab62b2a4.jpgC’est hier soir vers 18 heures que les salariés du Géant Casino de Decazeville ont décidé de reprendre le travail lundi prochain. Certes, ils n’ont pas obtenu tout ce qu’ils demandaient et qui était pourtant justifié. Mais ils peuvent reprendre leur travail la tête haute et être fiers de ces 16 jours de grève.
Ils ont obtenu quelques avancées dans le domaine de l’emploi et des conditions de travail, avec des temps partiels transformés en temps complets, des CDD transformés en CDI, sur des revalorisations indiciaires, sur l’ouverture de trois dimanches par an avec du personnel volontaire…
Mais ils n’ont pas réussi à faire plier la direction sur l’horaire de fermeture à 20 h 30.

La direction défend cette vision dogmatique consumériste voulant offrir à toute heure des produits à des clients pressés. Le temps de disponibilité pour l’entreprise grignote de plus en plus sur le temps personnel des salariés.
Que va-t-il leur rester pour passer du temps avec leur famille, leurs amis, se cultiver, avoir une activité physique …bref, avoir du temps pour Vivre ?

Quand tout le monde sera à 20 h 30, on leur demandera sûrement de fermer à 21 h, et puis pourquoi pas 22 h, puisque cela se fait ailleurs ?

N’allons plus faire nos courses à Géant et ailleurs après 19 h 30. C’est la meilleure façon de faire comprendre à ces nouveaux esclavagistes que les salariés ne sont pas des pantins et qu’ils ont une vie personnelle.

Bien que la grève soit terminée, les salariés ont décidé de maintenir la manifestation de mardi prochain à 17 h devant le magasin. Ce sera l’occasion de leur montrer encore notre solidarité et de les féliciter de ce combat qu’ils ont mené dans une grande dignité.


Retrouvez l’article de La Dépêche du Midi sur cette reprise du travail.

28/10/2007

Géant Casino de Decazeville toujours en grève

962c00563efe37aba5f9146cc01735ab.jpgNous étions plus de 1 000 personnes vendredi en fin d’après-midi pour soutenir le personnel de Géant Casino de Decazeville en grève à plus de 95 % depuis maintenant plus de 8 jours.
Samir Saadane, délégué CGT, a rappelé dans un discours clair les revendications justifiées qui ont conduit à ce conflit et le refus de la direction de négocier.
Il y avait dans ce rassemblement beaucoup de dignité et les employés grévistes, visiblement surpris et émus par la présence de tant de monde pour les soutenir, étaient bien décidés à ne pas céder. Cette émotion était communicative et la générosité dans les dons durant ce rassemblement l’a démontré (sans atteindre la cagnotte du Medef).
Voir le reportage incomplet de FR3 Quercy-Rouergue, qui n’a malheureusement pas eu le temps de suivre les discours pour pouvoir le présenter au journal du soir.
Le personnel de Géant Casino d’Anglet dans les Pyrénées-Atlantiques a lui débrayé durant deux heures vendredi pour les mêmes raisons (voir le reportage de FR3 Pays Basque / Euskal Herri)
Les revendications des grévistes de Decazeville sont celles de tous les salariés de la grande distribution à qui l’on demande de plus en plus de flexibilité pour des salaires de misère.
Il faudrait que la grève de Decazeville soit le départ d’une grande action de tous les salariés de cette profession. C’est apparemment ce que souhaitent beaucoup de salariés de Géant Casino dans leur forum, mais également dans d’autres groupes. Il ne faudrait pas que, pour des questions de guéguères syndicales, ces salariés soient déçus.
Enfin, les clients de Géant Casino qui vont faire leurs courses ailleurs en solidarité avec employés de Géant de Decazeville, s’aperçoivent que les prix pratiqués par cette enseigne dans cette ville sont en général supérieurs à d’autres enseignes.
Non content d’avoir une politique salariale et sociale désastreuse, Géant Casino a également une politique de prix très élevée. Cela est sûrement dû à l’absence de grande enseigne concurrente dans un rayon de 25 kilomètres.
Il faut donc que la direction de Géant réponde rapidement et favorablement aux justes revendications de son personnel et revoie sa politique tarifaire pour le bien de ses clients.

L’article de La Dépêche du Midi du 27 octobre 2007

20/10/2007

Travailler plus… pour travailler plus à Géant Casino

Décidemment, Géant Casino est habitué au passage en force de mesures touchant les horaires de leurs salariés. Après le magasin d’Onet-le-Château en mai dernier, c’est au tour du magasin de Decazeville maintenant.
Mais les salariés sont bien décidés à ne pas se laisser faire.
Un débrayage prévu vendredi matin de 6 heures à 12 heures s’est poursuivi l'après-midi après une rencontre infructueuse avec la direction. Ce matin samedi, le mouvement se poursuit.
Les salariés protestent contre la fermeture tardive de leur magasin à 20 heures 30 tout au long de l’année, alors que cette mesure ne devait concerner que l’été. Ils entendaient également dire leur ras-le-bol du mépris et du manque de considération de la direction.
Pour essayer d’essouffler le mouvement et rester ouvert, la direction a fait venir des cadres d’Aurillac, de Millau et de Rodez afin de remplacer aux caisses le personnel gréviste.

Nous étions nombreux ce matin à porter notre soutien et nos encouragements aux salariés grévistes pour qu’ils obtiennent satisfaction. Ils reçoivent aussi de nombreux soutiens de collègues du Groupe Casino et d’autres enseignes également touchées par de telles mesures.
Les clients, beaucoup moins nombreux qu’un samedi ordinaire, étaient sensibilisés à ce problème à l’entrée du magasin.
A l’image de cette cliente du reportage de FR3 (ou en podcast), soyons nombreux à aller faire nos achats ailleurs tant que la direction de l’hypermarché Géant de Decazeville n’aura pas accepté les justes revendications des salariés.

Le tract des salariés CGT de Decazeville :

Ras-le-bol :
- De nos salaires de misère, 1 000 euros net/mois, après 30 ans d’ancienneté
- De nos horaires décousus
- De notre flexibilité, de notre polyvalence non reconnue
- Du travail le dimanche, jours fériés au bon vouloir de la direction
- De nos mauvaises conditions de travail, du manque de considération, et de reconnaissance de notre savoir faire
- De la pression toujours plus exercée par notre direction
- De l’extension des heures d’ouverture du magasin, non justifiées

Aussi, devant l’absence d’écoute de notre direction lors des Comités d’établissement et de réunions de délégués du personnel, l’ensemble du personnel a décidé de débrayer ce jour vendredi 19 octobre de 6 heures à 12 heures, afin que la direction prenne en compte nos revendications et qu’elle engage de véritables négociations.

19/10/2007

Grand contournement de Toulouse

2a966ac054089472aadaa027fb3af2c4.jpgDe plus en plus d’Aveyronnais doivent faire des déplacements fréquents dans la capitale régionale pour des motifs professionnels ou de loisirs. L’Aveyron est donc également concerné par le projet du grand contournement autoroutier de Toulouse.
Pour autant, le transport routier des personnes et des marchandises par la route doit-il être encouragé ? Bien sûr que non !
Le Débat public en cours doit permettre d’y voir plus clair.
Mais ce n’est pas avec des débats tronqués comme celui qui a eu lieu le 16 octobre à Puylaurens dans le Tarn qu’une réflexion sereine peut émerger. Tout le lobby routier était là : les entreprises avec en premier lieu le laboratoire Fabre, les élus favorables à l’autoroute Castres-Toulouse, et 500 personnes amenés par cars entiers par les promoteurs de tout autoroute. Un spectacle désolant, surtout en plein débat du Grenelle de l’Environnement selon Stéphane Coppey, secrétaire régional des Verts Midi-Pyrénées.

La similitude du projet de grand contournement autoroutier de Toulouse avec celui du contournement de Rodez est manifeste.
A l’heure où nous savons pertinemment que le transport routier est responsable de plus du quart des émissions de gaz à effet de serre et qu’il est également responsable de près de 5 000 morts dans notre pays, doit-on continuer à le favoriser ?
Nous savons que la circulation de transit sur les rocades actuelles est minime (environ 10 %).
Le reste de la circulation (90 %), représente des déplacement locaux que l’on pourrait réaliser avec d’autres modes de transport.
Si des aménagements pour la sécurité et la tranquillité des riverains de voies routières doivent être réalisés, doit-on pour autant dépenser des sommes folles à des grands contournements ou super rocades, ou bien favoriser le rail, les transports en commun et les circulations douces ?
Pour nous le choix est clair.

Lisez la position et les propositions des Verts sur le grand contournement de Toulouse
Lire également la demande d’expertise complémentaire sollicitée par les Verts dans le cadre de ce Débat public

17/10/2007

A quand une Journée mondiale de la solidarité et du refus de la richesse ?

31ba5f327f30fc4e24785ddda0ea9a0d.jpgAujourd’hui 17 octobre, c’est « la journée mondiale du refus de la misère ».
Et oui, dans notre pays qui n’a jamais été aussi riche, le nombre de pauvres augmente rapidement.
Tout le monde y va de son discours dégoulinant de bonnes intentions, de mesures caritatives sensées aider ces malheureux, mais qui en fait ne servent qu’à mieux leur faire accepter la misère.
On n’oublie pas tout de même de culpabiliser ces salauds de pauvres qui font des crédits sans regarder (comme entendu ce matin sur France Inter), ces fainéants de chômeurs qui se complaisent dans leur situation (comme dit par une responsable d’association caritative), sans jamais citer et s'attaquer à la véritable cause de cette misère.
Il y a dans notre pays et même dans le monde entier assez de travail et assez d’argent pour que chacun d’entre-nous ait un emploi, un salaire et une retraite décents.
Mais à cause de la cupidité et l’égoïsme des plus nantis, avec bien sûr la complicité de nombreux responsables politiques, les pauvres sont de plus en plus nombreux.
C’est aussi simple que ça. S’il y a de plus en plus de pauvres, c’est qu’il y a des riches, certes beaucoup moins nombreux, mais qui sont de plus en plus riches.

On ne peut que plaindre ce pauvre Martin Hirch, dont on se demande ce qu’il est allé faire dans cette galère, avec ses faibles moyens financiers pour juguler toute la misère de notre pays, pendant que 15 milliards d’euros sont accordés en exonérations fiscales pour les plus riches par Nicolas Sarkozy.

A quand une Journée mondiale de la solidarité et du refus de la richesse ?

Lire le communiqué des Verts

12/10/2007

Les énergies renouvelables, énergies du futur... en Allemagne

d40bdaf0bd40558b3770646804401758.pngLes détracteurs de l’éolien reprochent à cette énergie son intermittence. En effet, lorsqu’il y a moins de vent ou plus de vent du tout, les éoliennes tournent moins vite ou ne tournent plus du tout. Les Allemands, qui ont décidé la sortie du nucléaire, ont bien compris que c’est la complémentarité des énergies renouvelables qui peut assurer la régularité de la fourniture en énergie verte.

« Le projet-pilote «EE – Regenerative Kombikraftwerk» reliera 36 centrales isolées fonctionnant à l’énergie solaire, éolienne, hydraulique ou à base de biomasse. Le but : livrer de l’électricité à toute heure et quelle que soit la météo, dans tout le pays. Et permettre ainsi de compenser les inégalités régionales en termes de ressources énergétiques.
Les trois entreprises, Enercon GmbH, SolarWorld AG et Schmack Biogas AG ont présenté mardi à Berlin ce système novateur. A terme, il devrait permettre de relier et de réguler des centrales produisant chacune de manière isolée de l’électricité à partir d’énergie renouvelables. Une fois opérationnel, ce dispositif est censé couvrir 100 % des besoins en électricité de l’Allemagne.
«Le Kombikraftwerk montre que les énergies renouvelables livrent assez d’électricité, qu’elles sont régulables à tout moment, peuvent fonctionner en association et se compensent l’une l’autre via le réseau» , a souligné Ulrich Schmack, président de Schmack Biogas AG. »


Qui a entendu parler en France de cette information pourtant relayée par l’AFP ? Pas un seul journal n’y a fait mention. Seul, Batiactu y a consacré un article.
Nous assistons actuellement en France à un battage médiatique, TV et presse, pour discréditer une énergie que tous les autres pays européens développent avec l’assentiment des populations.
A qui profite le crime ?

A revoir, dans la suite de cette information, l’interview visionnaire d’Yves Frémion parlant de la complémentarité des énergies renouvelables, réalisée le 15 juin dernier à Viarouge lors de la journée européenne de l’énergie éolienne.

11/10/2007

Il n’y a plus de maïs OGM en Aveyron

f358093b3c78ca49ab5c8340ad7b08b4.jpgLe seul hectare de Maïs OGM présent sur le territoire de l’Aveyron à Lanuejouls a été détruit dans la nuit de lundi à mardi dernier. C’est une bonne nouvelle pour les agriculteurs désirant produire proprement, notamment les agriculteurs bios et en général pour la renommée des produits aveyronnais. C’est une mauvaise nouvelle pour les agro-industriels qui veulent à tout prix, contre l’avis de la majorité des Français, imposer des semences et des produits dont on ne connaît pas totalement les conséquences qu’ils peuvent avoir sur notre environnement et notre santé.
Il est impératif d’imposer un moratoire immédiat sur les cultures en plein champ des OGM, et de poursuivre la recherche dans ce domaine dans des serres fermées.

Quand les riverains du Lot tremblent à chaque épisode de pluie

e576dcda4351df0822cf401bd297d6ba.jpgFR3 Sud, dans son édition Quercy-Rouergue, consacrait hier un reportage sur les riverains du Lot qui avaient été fortement touchés par les crues de décembre 2003.
Face au désarroi de ces riverains qui voient avec anxiété chaque épisode de pluie, qu’a-t-il été fait depuis 2003 ? Rien ! Que des vagues promesses pas encore tenues.
On comprend la colère des membres du « Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 » face à cette inaction collective.
Leurs demandes d’un nettoyage du lit du Lot, l’installation de sirènes d’alerte et le respect de la loi par les exploitants de microcentrales sont parfaitement justifiées et constitueraient une première étape afin de les rassurer.
Mais, comme je le réclame depuis longtemps, elles devront être suivies d’un véritable Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI) sur tout le bassin versant du Lot, à l’image de ce qui se fait sur d’autres bassins.
f4d543971c4d8ea47404e2b0d28ea1c3.jpgCes programmes contiennent principalement des actions de régulation du débit en amont grâce à la création ou à la restauration des champs d’expansion de crues ainsi que des aménagements hydrauliques, des actions de réduction de la vulnérabilité des constructions établies en zones inondables, voire le rachat à un juste prix d’habitations de riverains désirant quitter cette zone.

Je voudrais dire également mon inquiétude face au renouvellement des concessions de l’exploitation des barrages sur le Lot et la Truyère.
Souvenons-nous qu’en 2003 nous avons frôlé la véritable catastrophe.
Si les barrages de Grandval et de Sarrans avaient été pleins et n’avaient pas pu retenir 1 000 m3/seconde, nous aurions connu une crue supérieure à une crue centennale comme celle de 1927.
Le renouvellement de la concession pour le barrage de Sarrans est prévu en 2009. L’exploitant actuel, EDF, ne bénéficie plus d’un droit de préférence, et de nombreux prétendants sont sur les rangs.
Le cahier des charges va-t-il obliger les futurs concessionnaires à prévoir un niveau des barrages leur permettant de jouer un rôle d’écrêteur en cas de fortes pluies, ainsi qu’un niveau d’étiage l’été pour maintenir une qualité des eaux acceptable et la pratique d’activités nautiques ?
Cela me semble indispensable.

Voir le reportage de FR3 (ou en podcast)

10/10/2007

Rallier Rodez à Paris le plus écologiquement possible

Nos amis de « La Dépêche du Midi » dans leur édition aveyronnaise du 9 octobre faisaient une comparaison d’un trajet aller-retour Rodez-Paris selon qu’il était réalisé en train, en voiture ou en avion.
Leur comparatif portait uniquement sur le temps de trajet et son coût.
Alors que le réchauffement climatique menace notre avenir et que le « développement durable » fleurit dans tous les médias et les discours politiques, il manque à mon avis à cette enquête une donnée importante.
Quel est l’impact sur l’effet de serre de chacun de ces déplacements ?

82efa17462c2d4cd01df39a75fdad65d.jpgC’est ce que j’ai réalisé avec l’EcoComparateur mis en place par la SNCF en collaboration avec l’ADEME (cliquez sur la première photo pour agrandir ou cliquez sur la pièce en pdf jointe plus bas).
Pour un aller-retour Rodez-Paris, la production de CO2 pour un trajet en train est de 8 kg ; elle est de 143 kg en avion et de 243 kg en voiture si vous êtes seul dans le véhicule. Mais seul le CO2 est comptabilisé.
Si l’on comptabilise tous les gaz à effet de serre, le train en produit sur le même trajet 48,6 kg, la voiture 228 kg, et l’avion 577 kg.

ec050592a5cf9bc5b432860c345d2d61.jpgPour une réelle analyse environnementale de ce déplacement, on pourrait également comptabiliser l’impact de la production de déchets nucléaires (train Brive-Paris), la SNCF ayant cédé ses parts de SHEM (barrages hydrauliques) à Electrabel (groupe Suez), les risques que ces déplacements font peser sur l’environnement (artificialisation des sols, extraction et transport du pétrole et de l’uranium, pollutions accidentelles diverses…), sans parler des risques économiques et des risques de tensions internationales dus à la raréfaction des ressources énergétiques utilisées (essence, kérosène, uranium…).
On peut toujours dire que, ramenées à un voyage individuel, ces données environnementales sont insignifiantes. Mais multipliées par un nombre important de personnes dans toute la France et tous les jours, cela devient très important.
On voit donc que, si une analyse en termes de coût et de temps de trajet est importante, une analyse poussée en incorporant les données environnementales serait souhaitable pour éclairer au maximum les futurs voyageurs dans leurs choix de mode de transport.

Je dois rajouter, qu’il y a quelques jours, La Dépêche du Midi dans son édition du Grand Toulouse avait déjà fait la comparaison uniquement en terme de temps de trajet, d’un déplacement à vélo, en voiture et en métro à l’intérieur de Toulouse, sans incorporer leurs coûts ainsi que l’impact sur l’environnement de chaque mode de déplacement.

L’environnement est devenu une composante importante dans la vie des Français, et la presse devrait y consacrer une place objective.
Mais il est vrai qu’il doit être très difficile pour les médias de remettre en cause certains modes de transport, surtout dans une ville et une région qui ont choisi de se vouer corps et âme à l’industrie aéronautique, secteur dont on voit un peu plus tous les jours les limites et les dérives, quelles soient environnementales, économiques ou sociales.

rodez-paris - ges.pdf

Voir à la suite, les deux articles de La Dépêche du Midi

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08/10/2007

Décroissance ou développement qualitatif ?

c7c1cdfd3b2ba1f8e3ca729ff5350621.jpgLe Salon Horizon Vert de Villeneuve-sur-Lot qui se tenait le week-end dernier est en passe de devenir l’événement traitant de l’écologie le plus important du grand sud-ouest avec la foire bio Biocybèle de Rabastens-Gaillac. Le nombre de stands a considérablement augmenté depuis quelques années avec notamment, un chapiteau consacré uniquement à l’éco-habitat où il était difficile de circuler et de demander des renseignements aux exposants. Cela démontre ainsi la prise de conscience et la demande nouvelle des particuliers pour ces techniques et ces produits.

Horizon Vert c’est aussi toute une série de débats avec des intervenants de qualité.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à la conférence d’Hervé Kempf vendredi soir.
Hervé Kempf est journaliste au Monde, et son dernier ouvrage « Comment les riches détruisent la planète », démontre que l’impact sur l’environnement d’un smicard même le plus inconscient possible est loin d’arriver au degré de pollution et de gaspillage d’un milliardaire.
Un milliardaire qui achète un Airbus A 380 pour ses déplacements personnels, ou tout autre excentricité de ce genre décrite dans le livre d’Hervé Kempf, devrait être conduit devant le tribunal pénal international pour crime contre l’humanité.
Cela pose évidemment le problème de la répartition des richesses : « Il nous faut comprendre que crise écologique et crise sociale sont les deux facettes d'un même désastre. Et que ce désastre est mis en oeuvre par un système de pouvoir qui n'a plus pour fin que le maintien des privilèges des classes dirigeantes » 
nous dit fort justement Hervé Kempf dans son livre.
Le PNUD estimait en 1999, que les 20% de personnes les plus riches possédaient 74 fois plus que les 20% de personnes les plus pauvres. En 1960 Ils ne possédaient que 30 fois plus.
f5fb5c778edd085b74bded4671fee245.jpgDe partage de la richesse, de décroissance ou de développement qualitatif, il en était question hier lors d’un atelier dont les intervenants étaient Jean-Marie Harribey, co-président d’Attac-France et Jean-Paul Besset, journaliste et écivain, coordinateur du Pacte Ecologique de Nicolas Hulot.
Pour Jean-Marie Harribey, il est évident que, comme le pense Hérvé Kempf, crise sociale et crise écologique proviennent d’un même mal : cette marchandisation libérale et financière.
Mais pour passer d’un mode de croissance économique tel que nous le connaissons actuellement, à un mode de croissance qualitative (moins de croissance dans la production et la consommation de produits finis et services commerciaux, mais croissance des services publics), nous devons passer par une étape de décélération. On arrête pas du jour au lendemain une machine énorme lancée à pleine vitesse.
826711307b50738204e0171f4410fdd4.jpg
Pour Jean-Paul Besset, la crise écologique semble plus urgente que la crise sociale et pour lui, la politisation de ce débat (au sens étymologique du mot), ainsi que le lien entre crise sociale et crise écologique, ne lui paraissent pas évidents.
Comme il l’écrit dans son dernier ouvrage, « Comment ne plus être progressiste sans devenir réactionnaire », la croissance infinie des biens et des services qui fonde le développement de nos sociétés est impossible. Ou, si l'on préfère, suicidaire. Elle est incompatible avec la stabilité de la biosphère et inaccessible à l'essentiel de la population mondiale. Elle ne saurait donc tenir lieu de projet de civilisation.
Tout à fait d’accord. Mais le gouvernement actuel semble bien décidé à poursuivre ce modèle de croissance économique suicidaire et de destruction sociale.
Il n’y a qu’à regarder le regard amusé de Copé pendant l’intervention à l’Assemblée Nationale d’Yves Cochet lors du débat sur le Grenelle de l’Environnement, pour comprendre le peu d’intérêt pour les questions environnementales d’une grande partie de ce gouvernement.
Pour être honnête, je doit rajouter que beaucoup, même à gauche, ne voient que par ce modèle de croissance.
Décroissance ou développement qualitatif (terme qui risque d’être aussi galvaudé que le développement durable l’est actuellement), ce dont je suis sûr, c’est qu’il faudra une forte mobilisation de nos concitoyens pour reprendre nos destinées en main.

01/10/2007

Les transports et l’habitat en Midi-Pyrénées font peser de lourdes menaces sur l’environnement

32dd732d2b96189d5c36cc115844ad88.jpgLa lecture des 46 indicateurs régionaux de développement durable, résultat d’un partenariat entre l’Insee et la Région Midi-Pyrénées qui s’est engagée dans une démarche Agenda 21, démontre les faiblesses et les risques auquel nous sommes confrontés.
Plusieurs indicateurs font ressortir l’impact d’un habitat étalé et de l’usage de la voiture individuelle dans la région. L’étalement urbain, qui se traduit par une croissance démographique plus élevée dans l’espace périurbain peu dense, fait croître le recours à la voiture individuelle et l’artificialisation de cet espace par la construction d’espaces bâtis, de routes, de parkings, de zones commerciales... . La surface bâtie par habitant augmente plus vite en Midi-Pyrénées qu’en moyenne en France, l’habitat individuel, peu dense, y étant très développé. La dispersion de l’habitat, comme les déplacements domicile-travail accroissent aussi les consommations d’énergies : l’importance de l’habitat individuel, le faible recours au chauffage urbain et l’ancienneté du parc augmentent les besoins énergétiques de chauffage.
L’accroissement des consommations d’énergie se traduit en émissions supplémentaires de gaz à effet de serre. Au total, tous ces phénomènes se traduisent dans l’empreinte écologique d’un habitant de la région.

Quelles solutions proposer face à ces menaces ?
La première est d’encourager les populations à venir habiter dans les centre-villes et les centre-bourgs en facilitant la rénovation de l’habitat existant et la construction d’un habitat de petit collectif de qualité.
L’étalement urbain et le mitage de l’habitat en zones rurales participent à l’artificialisation des sols, mais ont également un coût conséquent pour les collectivités (réseaux, voirie…).
Cet habitat doit bien sûr être de qualité, peu consommateur d’énergies (voire producteur), confortable et sain. De plus, cette densification de l’habitat permettrait d’envisager des modes de chauffage collectif (réseaux de chaleur).

Concernant le transport des personnes, l’offre de transports en commun (bus, trains) doit être multipliée, tant en zone rurale qu’urbaine. Il en est de même pour les circulations douces : l’usage du vélo et de la marche à pied doivent être encouragés par des infrastructures assurant une complète sécurité et la complémentarité avec les autres modes de déplacements.

Concernant le transport des marchandises, un indicateur nous apprends que la part du fret ferroviaire décroît en Midi-Pyrénées au profit du transport routier ; elle était à peine de 15 % en 2004.
La construction de nouvelles infrastructures routières comme le doublement de la RN 88, véritable aspirateur à camions, ou la construction d’une RN 140 bis passant par Rignac, sont à l’opposé de ce qu’il faudrait faire : doublement de la voie ferrée de Toulouse à Séverac et amélioration des plateformes de fret ferroviaire de l’ouest aveyronnais.
Le contraire de ce que font actuellement le président du Conseil Général de l’Aveyron et ses amis du gouvernement.

Télécharger ces indicateurs

28/09/2007

La ligne THT bruyante serait reconstruite

eae6afb75b96baa500f93dd78ae039e6.jpgIl y a un peu plus d’un an, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) avait procédé au changement des câbles de la ligne THT de 225 kV, partant du poste de Godin (à Aubin) et allant jusqu’à Rueyres dans le Nord-Aveyron.
Depuis, les riverains de cette ligne se plaignent à juste titre de grésillements dont l’intensité est nettement supérieure au grésillement « naturel » de ces lignes. Le bruit émis par cette ligne oscille entre 50 et 57 dB (décibels) et est permanent.


Cela constitue bien sûr une énorme gêne pour les riverains en plus des champs électromagnétiques.
RTE a procédé en septembre au nettoyage d’une partie des câbles de cette ligne. Si l’opération semble avoir eu des effets positifs par endroit (Pylône 12 au dessus des Bonnières), elle a été inefficace ailleurs. Le problème persiste donc.
Interrogé par les services techniques de la mairie de Decazeville, RTE semble s’orienter vers un nouveau changement des câbles avant la fin de l’année.

Rappelons que toutes ces lignes THT sont malheureusement rendues nécessaires à cause du système énergétique français trop centralisé, dû en grande partie aux centrales nucléaires, qui oblige le transport de l’électricité en grande quantité vers les lieux de consommation avec d’énormes pertes en ligne.

Décembre 2007 :

Les cables de cette ligne ont été remplacé sur le tronçon bruyant par RTE et les riverains se déclarent maintenant satisfaits.

23/09/2007

Où en est la véloroute de la Vallée du Lot ?

De retour des 11èmes Rencontres des Départements Cyclables qui se sont tenues à Aurillac le 20 septembre dernier, J’ai pu apprécier les progrès de la place du vélo dans notre société. Progrès en ville avec le succès des Vélib’s à Paris mis en place grâce à l’abnégation de Denis Baupin. Toutes les villes veulent mettre en place un tel système à l’approche des municipales. Mais le vélo progresse également en province grâce au développement du tourisme cyclable et à l’essor des véloroutes et voies vertes. De 600 kilomètres il y a seulement 10 ans, ce sont maintenant plus de 6 000 kilomètres qui parcourent la France. Certes très inégalement. Certaines régions et certains départements s’y sont lancés très rapidement et possèdent un réseau et une renommée enviables : la Bourgogne, l’Aquitaine.
D’autres s’y sont mis plus tardivement, mais essaient de rattraper le temps perdu. Dans la Région Auvergne, proche de nous, tous les départements ont engagé des politiques vers des réseaux cyclables grâce aux subventions données par le Conseil Régional, allant de 30 à 50 % des réalisations d’équipements.
Le Cantal a choisi de s’orienter plutôt vers les cyclotouristes en créant une vingtaine de circuits, tandis que l’Allier s’oriente vers une démarche « qualitative » en créant de toute pièce une voie verte en partie sur une voie ferrée désaffectée pour un coût de 8 M d’Euros.
Dans les années à venir, les projets devraient encore plus se développer tant le succès des véloroutes et leurs retombées économiques est énorme.

Cette journée à Aurillac a été l’occasion de rencontrer Julien Savary, vice-président de l’AF3V (Association Française pour le Développement des Véloroutes et Voies Vertes), afin de faire avec lui le point sur une véloroute qui me tient particulièrement à cœur : la véloroute de la Vallée du Lot, qui n’existe pour le moment que sur un tronçon de 80 kilomètres dans le Lot-et-Garonne.