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24/10/2006

Augustin Bonrepaux, roi de l'Ariège

medium_RESISTANCES.pngIl ne fait pas bon contredire le président du Conseil Général de l'Ariège et député socialiste Augustin Bonrepaux.
Marc Saracino, président du festival Résistances qui se déroule chaque année en juillet dans l'Ariège, vient d'en faire les frais.
Pour avoir organisé dans le cadre de ce festival un débat dont le thème était "un ours dans la civilisation", le voilà privé de la subvention du conseil général pour l'année prochaine.
On pensait ces pratiques réservées aux élus les plus réactionnaires de droite comme dans l'Aveyron par exemple, mais non, certains élus socialistes en sont également capables. Et de quelle manière. Jugez-en par les termes de son courrier :
"Informé du débat qui a eu lieu au cours du Festival Résistances à propos de l'introduction d'ours dans les Pyrénées, je suis particulièrement surpris du manque d'objectivité concernant son organisation... En fait, sous couvert du débat, il s'agissait d'une manipulation délibérément orientée où les intégristes de l'environnement ainsi que l'"Association pour la Cohabitation Pastorale", satellite du Ministère de l'Environnement qui la finance très largement, ont pu assener le discours officiel.
Plus grave, vous vous êtes livré vous-même à des insultes inqualifiables vis à vis de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Ariège Pyrénées (ASPAP) qui représente pourtant plus de 800 Ariégeois, travailleurs de la montagne, Elus ou simples citoyens.
Compte tenu de l'orientation de votre festival, je vous conseille d'adresser à l'avenir vos demandes de subvention directement au Ministère de l'Environnement ou à ses associations satellites comme l'"Association pour la Cohabitation Pastorale" qui reçoit d'importantes subventions de l'Etat et peut vous en faire bénéficier."


Voilà comment des élus, qui s'imaginent qu'une grâce divine leur est tombée dessus le jour de leur élection, traitent des personnes qui ont le défaut de ne pas penser comme eux. De telles attitudes sont inadmissibles.

Longue vie au festival Résistance et aux ours.

16/10/2006

Vallée du Lot : de la nécessité de penser en bassin versant

medium_LA-GAZETTE---BASSIN-VERSANT.pngJe réclame depuis longtemps que le problème des crues du Lot soit appréhendé sur tout le bassin versant.
Cette solution demande une structure qui prenne en charge ce problème et propose des solutions.

Un excellent dossier paru dans « La Gazette des communes » du 24 juillet 2006 (n° 29/1847), intitulé : EAU : la gestion par bassin versant coule de source, va dans ce sens et précise le type de structure qui pourrait porter un tel projet.

En voici de larges extraits.

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14/10/2006

Le prix Nobel de la Paix à la banque des pauvres : les riches peuvent dormir tranquille

Les jurés de Stockholm élisent rarement un Nobel de la Paix qui dérange l’establishment et gêne les politiques ultralibérales.
Si en 2004, la militante écologiste kenyane Wangari Maathai avait trouvé grâce à leurs yeux, ils avaient vite rectifié le tir en 2005 en élisant Mohamed El-Baradei et l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Cette année c’est au Bangladais Muhammad Yunus et la banque de micro crédit "Grameen Bank" qu'il a créé en 1976, que le prix a été attribué.

Désolé, mais je n’arrive pas à m’enthousiasmer pour un système qui prête aux pauvres pour subvenir de plus en plus à leurs besoins essentiels à des taux allant de 16 à plus de 30 % et qui préfère prêter aux femmes à 98 % parce que « elles sont d’astucieux entrepreneurs et qu‘elles ont acquis la réputation de ne pas gaspiller les fonds prêtés ».
Je n’ai peut-être pas toutes les informations me permettant d’avoir un jugement plus complaisant.
Des économies alternatives peuvent-elles avoir une influence sur l'économie libérale triomphale actuelle ou bien au contraire, allons-nous vers une économie pour les riches qui seront de plus en plus riches et une économie pour les pauvres qui se partageront les miettes ?

A quand le prix Nobel d’économie à Bernadette Chirac et à David Douillet ou celui de médecine au Téléthon ?

10/10/2006

Salon Éco-Énergies Midi-Pyrénées à Decazeville

medium_Salon-Eco-Energies-MP.2.pngLa troisième édition de ce salon devenu régional se déroulera les 20, 21 et 22 octobre 2006 sous les halls 1 et 2 de l'Espace Économique Le Laminoir à Decazeville.
La journée du 20 octobre sera réservée aux professionnels : collectivités, entreprises, établissements publics, commerçants, artisans, associations... avec un programme des plus intéressants.

9h30 - Accueil des participants

9h45 - Ouverture de la journée :
- M. Gadéa, CCDA
- M. Fraysse, ADEME-MiP
- M. Couronne, GAL-QR
- Mme Marcel, CR-MiP

Les nouveaux acteurs du marché de l’énergie
- Jean-Louis Bal - Direction des Energies Renouvelables, des Réseaux et des Marchés énergétiques - ADEME

Mettre en place un Plan Climat Local
- Martine Mathorel Responsable Energie/ Développement durable urbain - ARPE

Monter son Agence Locale de l’Energie – Le réseau « Flamme »
- Danièle Leymarie - Chargée de Mission pour l'énergie, le Développement Durable et les Territoires, Direction de l’Action Régionale - ADEME

Créer un réseau de chaleur collectif et filière bois - énergie – retours d’expériences
- Mairie Caylus
- Mairie Cransac
- Mairie Labruguière

13 h 00 - Repas

14 h 00 - Plénière :
- Réglementation Thermique 2005, diagnostic bâtiments et évolutions réglementaires - Madame BLASER – DRE - ADEME
- Présentation du Projet de "Cluster Bâtiments Economes" de Midi-Pyrénées - Bernard Reynier – Pilote du Cluster
- Les certificats d’économie d’énergie - Jérome Llobet - ADEME-MiP

15 h 00
Atelier 1 :

- CLER : « Championnat de France des Communes » - Caroline CANALE - CLER
- Le développement de l’éolien - M. Carles – Préfecture 12 + M. Maurice COMBETTES Maire de Salles Curan
- Energie et Précarité - Franck Dimitropoulos l'association BCE (Bâtiment, Climat, Energie) + Quercy Energies

Atelier 2 :
- Optimisation des éclairages dans les commerces - M. Quartier
- Construire aujourd’hui pour demain : Anne PETROV, Conseillère en énergie et assistante à maîtrise d’ouvrage HQE + François Bédrune, Architecte
- Evaluer ses performances environnementales : les bilans carbone - Jérome Llobet ADEME - Société Holisud

Inscription libre et gratuite, strictement réservée aux professionnels, en ligne sur le site du Salon

A noter également, le jeudi 19 octobre en soirée, au cinéma « La Strada » de Decazeville :
En ouverture du Salon éco-énergies Midi-Pyrénées, projection de « Une vérité qui dérange », un film de Davis Guggenheim avec Al Gore, suivi d’un débat en présence de M. Jean-Marie Fraysse, Délégué Régional de l’ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

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05/10/2006

Quai de transfert de déchets sur le Bassin

medium_SILO.pngLa fermeture de la décharge de La Romiguière en mars 2007 va nous obliger à porter nos déchets vers un centre de stockage aux normes : Le Burgas à Rodez ou Solozart à Villefranche-de-Rouergue.
Nous devons donc installer sur notre territoire un quai de transfert qui évitera à nos camions de collecte d’aller jusqu’à Rodez ou Villefranche lorsqu’ils seront au maximum de leur charge et en fin de tournée. Les déchets seront alors compressés et stockés dans des bennes étanches au quai de transfert qu’il reste à construire.
Afin d’éviter de passer par un quai de transfert provisoire (qui risque peut-être de durer), la Communauté de Communes Decazeville-Aubin souhaite trouver un emplacement pour installer un quai définitif qui devra être construit rapidement.
La zone de La Bouyssonie à Combes (commune d’Aubin), laissée libre par les Houillères, pourrait accueillir ce genre de structure.
Mais comme à chaque installation de structure touchant aux déchets (ménagers ou autres) certains montent au créneau pour dire leur opposition.
« Il n’est pas question d’accueillir uniquement ce que Decazeville ne veut pas ». « Nous ne sommes pas une poubelle ». « Comment faire cohabiter des entreprises avec un quai de transfert de déchets ménagers ? ». « Le projet de lotissement HQE de Bellevue dominera le quai de transfert et ses odeurs ». J’en passe et des meilleures.
Il suffit de se rendre au centre de traitement des déchets Ecotri situé au Parc d'Activités Millau Lévézou au lieu dit les Fialets pour constater qu’un centre de transfert de déchets ne produit aucune nuisance si ce n’est le passage des camions qui enlèvent et portent les bennes ainsi que les camions de collecte qui viennent déposer nos déchets.
Ce centre est situé dans un parc d’activité avec de nombreuses entreprises industrielles, commerciales, artisanales et de services. Le centre de restauration municipal est également dans cette zone. Il y a même à Ecotri une plateforme de compostage et aucune entreprise voisine n’a eu à se plaindre d’une quelconque nuisance : bruit, odeur…
Donc la cohabitation du centre de transfert sur la zone de la Bouyssonie où ailleurs avec d’autres entreprises et le voisinage doit être possible. Ce qui est possible à Millau peut également l’être à Combes.

Comment ce fait-il que lorsque l’on parle de nos déchets certains se complaisent à exacerber des peurs souvent injustifiées ou largement exagérées ?

Concernant cette fois les plates-formes de compostage des boues, l'association aveyronnaise ACTION ENVIRONNEMENT
se dit à juste titre très inquiète suite à la suspension du projet de plate-forme de compostage de boues d'épuration de Baraqueville et à l'abandon de celui d'Auriac-Lagast, et surtout de l'impact très négatif des slogans, propos et actions des opposants, largement médiatisés, sur l'image des boues d'épuration et par ricochet sur l'image de leur utilisation en agriculture.
Elle rajoute que si l'on continue à discréditer et à diaboliser ce type d'installation ainsi que les boues elles-mêmes, il ne faudra pas s'étonner que des boues continuent à être mises dans des décharges légales ou illégales ou que des projets d'incinérateur voient le jour.
Je partage les inquiétudes d’Action Environnement.

Voir l’album photos sur la visite du centre Écotri par des élus de la Communauté de Communes Decazeville-Aubin en juillet dernier.

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03/10/2006

Vallée du Lot : où en est-on ?

medium_PENCHOT-MOLENAT_2-41203.pngLe problème des inondations est toujours d’actualité. Le projet de remise en navigabilité du Lot amont l’est également et la préfète de l’Aveyron n’a toujours pas pris de décision concernant l’enquête publique.

L’ASVL (Association des Sinistrés de la Vallée du Lot) a tenté de sensibiliser une nouvelle fois la population locale sur les inondations et l’inertie des pouvoirs publics à réagir tant du côté de l’Etat que du Département.
Tous les élus locaux étaient invités, mais malheureusement nous n’étions pas nombreux : deux conseillers généraux et moi-même, plus quelques riverains.

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02/10/2006

Quelles potentialités pour le Carmausin ?

medium_CAP-DECOUVERTE-_COLLOQUE-300906.pngNous étions invités, Sébastien Keiff, chargé de mission Développement Durable à la Communauté de Commune Decazeville-Aubin et moi-même, à Cap Découverte pour une journée de sensibilisation et d'échange organisée par le Collectif Énergies et Territoires. Ce collectif, constitué par de nombreux élus du Carmausin et de militants écologistes a décidé d'engager une réflexion sur les potentialités sur ce territoire pour une dynamique de développement local d'un pôle "énergies renouvelalbles" et "éco-industries".
La réflexion collective engagée depuis juin 2005 avait clairement identifié la spécificité socioculturelle et historique du Carmausin : l'Energie. A partir de ce constat, il leur a paru "naturel" d'orienter leur démarche vers la problématique énergétique et de repérer les potentialités offertes par les nouvelles énergies et de manière plus ouverte, par tout ce qui peut se décliner selon les attendus de "l'économie de l'environnement" : éco-industries, énergies renouvelables, recherche et formation...

C'est devant 80 personnes que c'est déroulée cette journée studieuse et riche, dont de nombreux élus et associatifs du Carmausin et du département du Tarn.

Après une introduction de Pierre Courjault-Radé, animateur de ce collectif et de M. Raffanel, maire de Le Garric, M. Daurisson, directeur de l'Ecole des Mines d'Alès a présenté le Système Productif Local "Eco-industries" d'Alès. J'avais eu l'occasion, lors d'une visite à Alès il y a environ trois ans de voir le réveil de cette ancienne cité minière tant en matière d'amélioration de l'habitat que de développement industriel. J'avais rencontré lors de différents salons Pollutec à Lyon les animateurs du pôle éco-industries Myriapolis.

M. Madaule de la Chambre d'Agriculture du Tarn a ensuite évoqué les potentialités de l'agriculture tarnaise pour procurer des combustibles énergétiques afin de nous chauffer, mais également pour faire rouler nos véhicules.

M. Pastor, président de Trifyl, a présenté le centre de traitement de déchet ménagers du Tarn. Le Tarn, après avoir opté dans un premier temps pour l'incinération, a décidé de construire un bioréacteur pour valoriser la part non recyclable de ses déchets. Un exemple dont devrait s'inspirer l'Aveyron qui, depuis décembre 2001 que le plan départemental a été adopté, n'a pas été en mesure de proposer un terrain pour installer un centre de stockage de déchets ultimes dans un département ou la densité est de 30 habitants/km2 dont 45 % vivent de plus en zones urbaines.

M. Vialelle a ensuite présenté l'Agenda 21 du Tarn qui est un des 27 départements français à mettre en place un tel programme.

M. Praderie de la société Abo-Wind a présenté le projet Cap' Eole qui consiste à l'installation de cinq éoliennes sur la verse de Lintin au dessus de Cap Découverte. Il a raconté les embûches pour faire échouer ce projet, tant d'associations que de la ville d'Albi située pourtant à 10 kilomètres de ce site.

J'ai pour ma part noté la similitude des destinées et des démarches des trois anciens bassins miniers pour évoluer vers d'autres voies . Comme Alès, nous intégrons un Système Productif Local : la Mécanic Valley qui se situe sur un arc qui va de Tulle à Rodez en passant par Figeac (Ratier), Capdenac (Forest-Liné) et Decazeville avec la SAM (Société Aveyronnaise de Métallurgie)
Comme à Alès nous avons une pôle d'éco-industries, certes plus modeste, né notamment de la politique d'essaimage d'UMICORE (ex Vielle Montagne) avec la SOPAVE (recyclage de films plastiques agricoles), la SNAM (recyclage de piles et accumulateurs divers), SOUDETAIN (recyclage de l'étain)
Mais malheureusement nous n'avons pas comme à Carmaux et Alès une Ecole des Mines proche qui est certainement un atout supplémentaire.
J'ai ensuite décrit les diverses démarches pour essayer de sortir de la fermeture de mines et de la sidérurgie notamment le formidable élan du "Tous Ensemble". De cette réflexion engagée par les élus, les syndicats, les associations et les entreprises, un programme d'actions a débouché sur le CIADT de mai 2000 qui devait apporter au Bassin une aide financière de 28 millions d'euros dont 15 pour la requalifiquation des espaces. Malheureusement, les aides promises, notamment pour la dépollution des anciens sites industriels et l'assainissement ont depuis du mal à arriver à Decazeville.
Cette démarche participative était reconduite ensuite par la participation au programme européen D2MIP (Développement Durable en Midi-Pyrénées) pour la zone Figeac-Decazeville, piloté par l'ARPE, qui a permis d’expérimenter une méthode, notamment de diagnostic partagé de territoire, reconduite par la suite pour la création du Pays Quercy-Rouergue et de notre Agenda 21.
Le Bassin Castres-Mazamet a également bénéficié de cette démarche.
Mais c'est également cette démarche participative qui a été le moteur de la création en 2002 du Conseil de Développement Local.

Sébastien Keiff, a tout d'abord présenté le Salon Eco-Energies qui se déroulera à Decazeville les 20, 21 et 22 octobre 2006.
Il a ensuite présenté la démarche retenue pour mettre en place sur notre territoire un Agenda 21 Local. Du diagnostic réalisé par le Conseil de développement aux divers groupes de travail pour établir un questionnaire envoyé à tous les foyers du Bassin. Ce questionnaire retourné par environ 18 % de la population, au-delà de nos espérances, avec souvent des annotations manuscrites a permis de faire ressortir les points forts réclamés par la population qui croisés avec les enjeux du territoire ont défini un programme d'actions. Un forum en juin dernier réunissant environ 180 personnes a hiérarchisé les actions à mettre en place.
Le Conseil communautaire du 26 septembre dernier a approuvé la présentation de cet Agenda 21, il reste maintenant à le présenter à la population.

Un grand bravo au Collectif Energies et Territoires qui organisait cette journée de réflexion en espérant que les idées formulées ce jour-là voient le jour rapidement.

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28/09/2006

Ras-le-bol de la publicité

medium_DECAZEVILLE---STADE.pngIl ne fait pas bon de s’attaquer aux panneaux publicitaires. Il est vrai que c’est le nerf de la guerre de notre société consumériste.
Lu dans la presse locale aujourd’hui.
Le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Saint Afrique (12) a procédé à l’interpellation en flagrant délit de trois jeunes majeurs des communes voisines qui se livraient à des dégradations sur des panneaux publicitaires en jetant des coquilles d’œufs remplies de peinture.
L’enquête a été menée ensuite conjointement avec les militaires de la brigade de Broquiès.
L’un des protagonistes avait été interpellé pour des tags, toujours sur le même support, en octobre dernier. Placés en garde-à-vue, ils sont cités à comparaître devant le tribunal de Millau le 6 décembre prochain.
Une telle débauche de moyens publics est disproportionnée face à un acte certes illégal, mais qui me semble salutaire face à la multiplication de panneaux publicitaires qui enlaidissent et banalisent toutes nos villes et nos villages et abêtissent nos cerveaux. Ces jeunes ont toute ma sympathie et mon soutien.

Dernier conseil municipal

Lors du dernier conseil municipal, le 27 septembre, nous devions donner notre avis sur l’adhésion de la commune au SIEDA (Syndicat Intercommunal d’Energies du Département de l’Aveyron) et d’un éventuel transfert de compétence.

En 2001, mon intérêt pour les questions énergétiques m’avait incité à poser ma candidature pour être le représentant de la commune à cette structure. Notre adhésion au SIEDA n’était alors qu’une adhésion de principe puisque nous n’avions transféré aucune compétence. Les nouveaux statuts obligent maintenant les adhérents à transférer au moins la compétence électricité, mais nous garderons notre « taxe électricité » payée par tous les abonnés et que nous reverse EDF (environ 120 000 €).
Mon assiduité m’avait permis de constater que cette structure n’était pas pire ni meilleure dans son fonctionnement que les autres syndicats intercommunaux aveyronnais. Certes, son président, vice-président du Conseil Général, est un spécialiste du cumul de mandats et de postes importants, mais les décisions du Conseil d’Administration étaient en général unanimes. Il faut dire que l’Aveyron est un des départements ruraux les plus étendu de France et que la desserte en électricité y est un domaine important.
Ce syndicat a été un des premier en France à changer son appellation de Syndicat d’Électricité en Syndicat d’Énergies et à montrer ainsi sa volonté de s’intéresser à d’autres énergies que l’énergie électrique notamment le gaz, mais également les énergies renouvelables. Il aide activement à l’installation de centrales photovoltaïques non reliées au réseau et envisage l’installation d’une centrale photovoltaïque reliée elle au réseau, sur le toit de ses bâtiments. Il a aidé au Plan de Cohérence Départemental de Développement de l’Eolien et envisage de participer à la création du parc éolien de Salles-Curan par l’acquisition de trois éoliennes sur les trente qui seront installées.

Au moins une fois par an, le SIEDA réunit, conformément à la réglementation, la Commission Consultative des Services publics Locaux de l’Energie (CCSPLE), composée d’élus syndicaux ainsi que d’associations de consommateurs et de chambres consulaires qui analyse les comptes-rendus annuels d’activité des concessionnaires ainsi que tout élément d’appréciation du service public.

Dans les statuts que nous aurions dû adopter hier, il était prévu :
- de représenter les intérêts des usagers dans leurs relations avec les fournisseurs et les entreprises délégataires (2.3)
- de soutenir des actions en faveur des usagers en difficulté et d’initier des actions à caractère humanitaire (2.4)
- de mettre en place des actions de maîtrise de l’énergie (2.10)
- de réaliser directement ou en partenariat avec le concessionnaire ou les fournisseurs, des actions tendant à la maîtrise de la demande d’électricité (3.10)
- de réaliser et exploiter des installations de production d’électricité visant à sa propre utilisation (3.13)
- dans le domaine du gaz, de réaliser et d’exploiter dans le cadre de concession de service public ou en régie, des installations de production de gaz non fossile destinées à alimenter le réseau public de distribution de gaz relevant du syndicat (4.1.8)
- de conseiller les usagers dans le domaines de l’énergie, en matière de tarification ou de maîtrise de la demande d’électricité

Nous avons donc bien là des missions de service public. D’ailleurs le SIEDA parle « d’usagers », alors que pour EDF, nous ne sommes plus que des « clients ».

Toutes les communes de l’Aveyron (sauf Rodez et Decazeville) ont pris la décision d’adhérer au SIEDA.
Toutes les communes aveyronnaises de Gauche (sauf Decazeville) sont adhérentes au SIEDA (Onet-le-Château, Saint-Afrique, Capdenac…)
Les quatre autres communes de la Communauté de Communes Decazeville/Aubin sont adhérentes du SIEDA et s’en trouvent très satisfaites.

Nous sommes nous-même adhérents de nombreux syndicats intercommunaux aveyronnais.

De plus, avons-nous la capacité d’assurer le contrôle communal de l’énergie imposé par la loi, de vérifier les programmes d’investissement d’EDF sur notre réseau de distribution ?

Depuis l’ouverture du marché de l’électricité aux professionnels, nous devons vérifier si tous les fournisseurs nous reversent bien la "taxe électricité". L’ouverture prochaine du marché aux particuliers va encore plus compliquer cette tâche.
Avons-nous la capacité d’assurer le contrôle de la taxe municipale sur l’électricité qui doit être réalisé par un agent assermenté ?

A ces deux question je réponds non.

Tous ces éléments auraient dû pencher en faveur de notre adhésion au SIEDA.

Alors pourquoi une majorité s’est-elle opposée hier soir à notre adhésion au SIEDA ?

La peur de perdre notre « taxe électricité » dans une modification future des statuts a été l’argument annoncé.
Les statuts prévoient « la possibilité de retrait d’une commune membre conformément aux dispositions législatives et réglementaires ». Nous aurions donc la possibilité de quitter le SIEDA si une telle opération était menée (article L. 5212-29 du CGCT).

J’ai bien peur que la vraie raison soit ailleurs.
Je veillerai donc, dans les prochains budgets à ce que la « taxe électricité » et éventuellement la « taxe pylônes » servent à ce qu’elle devraient faire : améliorer la qualité de la desserte électrique, participer à des actions d’environnement (enfouissement, dissimulation de réseaux) et améliorer notre réseau d’éclairage public qui en a bien besoin.

27/09/2006

Assemblée générale des Verts Aveyron

medium_AG-VERTS-12---06004.pngDes problèmes informatiques m'ont obligé à interrompre la diffusion de notes depuis presque un mois. Tout est maintenant rétabli et je vais pouvoir reprendre mon activité.

Juste un message pour rappeler aux militants Verts aveyronnais la tenue de l'assemblée générale le 7 octobre prochain à 10 h 30, à la salle Montaigne du parking Foch de Rodez.
Cette assemblée générale sera précédée à 9 h 30 de l'assemblée générale de la circonscription 12/02 (Villefranche-de-Rouergue).

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31/08/2006

Le travail précaire de masse pour essayer de masquer le chômage de masse

medium_ANPE.pngIl y a du cynisme chez Villepin, Borloo, Breton et Larcher lorsqu’ils se réjouissent de la baisse du chiffre du chômage. Si les chiffres de la catégorie 1 des demandeurs d’emploi baissent (les seuls qui comptent pour les statistiques), c’est grâce au transfert des demandeurs d’emplois vers les autres catégories et surtout vers les emplois aidés.
Emplois aidés qui verront leurs contrats se terminer après les élections présidentielles et législatives. Il s’agit donc d’une baisse artificielle que nous payerons cher dans quelques mois.
Mais les chômeurs le payent déjà. Comment arriver à vivre avec un Contrat d’Avenir (20 heures par semaine au SMIC) parfois situé à plusieurs dizaines de kilomètres du domicile ?
De plus, la généralisation de la baisse des charges sur les bas salaires est en train de créer une génération de salariés qui resteront toute leur vie au SMIC. En effet, pourquoi les patrons augmenteraient les salaires en sachant qu’ils seraient alors obligés de payer des charges ?

Manipulation des chiffres du chômage, travailleurs pauvres et précaires, voilà les recettes de la droite.

28/08/2006

Les journées d’été des Verts vues de Decazeville

medium_JE_TOULOUSE_-_2004.pngEn neuf ans, c’est la deuxième fois que je suis absent des journées d’été. Et c’est un grand manque lorsqu’on connait la richesse des ateliers, des plénières, des formations pour les élus, mais également la convivialité présente tout le long de cette rencontre. Ces journées ont apparemment été une réussite grâce aux Verts de Basse-Normandie.
Cette année, la presse et les médias en général n’en ont malheureusement pas trop parlé si ce n’est un peu dimanche, tant ils étaient occupés à La Rochelle.
Heureusement pour les militants n’ayant pas pu être sur place, les plénières étaient enregistrées et mises ensuite sur le site internet des Verts. Grâce à cette technologie, il m’a semblé être un peu à Coutances.
La dernière plénière, « Quelles perspectives pour l’écologie politique en 2007 ? » est une preuve de la richesse des idées des Verts mais également de leur ouverture aux autres acteurs de l’écologie (http://lesverts.fr/article.php3?id_article=2862). Mon encrage « naturel » à gauche ne m ‘empêche pas d’avoir une écoute attentive aux paroles de Nicolas Hulot et à celles de Corinne Lepage avec laquelle nous nous retrouvons souvent sur le terrain. Ce serait même dommage de s’en priver. L’absence de José Bové, replié sur une position dogmatique, est regrettable. Mais on ne va pas en faire un fromage. C’est son choix.
Le discours de clôture de Dominique Voynet était un grand discours, réellement digne d’une candidate à l’élection présidentielle : clarté dans les idées, sur le positionnement des Verts dans ce scrutin, sur le devenir des Verts.

La suite voudrait que nous nous retrouvions tous avec enthousiasme derrière notre candidate et que nous vivions en décembre un Congrès apaisé.
Il serait suicidaire pour la campagne présidentielle et pour l’avenir des Verts de montrer une fois de plus une image de militants divisés. Si l’échange d’idées, de valeurs sont des pratiques normales et doivent être même encouragées, les petites phrases désobligeantes, les procédures intimidantes, les tribunes dans la presse visant à brouiller le positionnement majoritaire des Verts devraient maintenant être évitées. A moins de vouloir faire perdre les Verts et l’écologie.
Pour ma part, je m’attacherai, modestement à l’échelle de mon territoire, à soutenir Dominique Voynet dans les mois à venir.

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26/08/2006

Anches Hantées et 2B2L

medium_STAGIAIRES_CLARINET-CONQUES.pngCet été, j’ai profité de diverses animations culturelles pour aller voir le travail d’acteurs culturels soutenus par la commune de Decazeville ou la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.

Le quatuor de clarinettes Anches Hantées se produisait à Conques à l’auditorium du Centre européen d’art et de civilisation médiévale le 13 août dernier. Durant la semaine, ils avaient dirigé un stage de clarinette à l’attention de 17 stagiaires de tous niveaux venus de toute la France.
La première partie de leur spectacle était d’ailleurs consacrée à l’audition collective des stagiaires. Le travail réalisé lors de ce stage leur a permis de donner sur scène des morceaux pratiquement au point et même le fameux final du Lac des cygnes de Tchaïkovsky réécrit pour clarinettes n’est pas devenu le Lac des « canards » comme pouvait le craindre Élise Marre.

medium_ANCHES_HANTEES-CONQUES.pngLe quatuor Anches Hantées est composé de jeunes musiciens issus du Conservatoire Supérieur de Paris. La decazevilloise Élise Marre est maintenant au Conservatoire Supérieur de Genève et a travaillé avec de nombreux chefs d’orchestre prestigieux comme Jean-Claude Casadesus, Michel Plasson, Armin Jordan.
Leur concert de ce soir-là consistait à présenter leur deuxième CD que j’encourage vivement à se procurer.
Vous pourrez y entendre des morceaux spécialement arrangés pour clarinette par Bertrant Hainaut d’Anton Dvorack, de Johann Strauss ou de Philip Glass, mais également Mozart (Quatuor K 465), Debussy (Clair de Lune), Gershwin (Oh Lady be good), Katchaturian (Danse du Sabre) et Astor Piazzolla.
Tous ces morceaux ont été joués ce soir-là et le public en a redemandé.

Rappelons que le soutien de la ville de Decazeville à ce quatuor a consisté à la pré-acquisition de CD qui seront redistribués dans les établissements scolaires de la ville avec un accompagnement pédagogique.

medium_2B2L_-_AURILLAC_-_190806.pngLa troupe de théâtre 2B2L se produisait à Aurillac à l’occasion du festival international de théâtre de rue. Elle y présentait son tryptique « L’usine à réflexion », créé en grande partie dans le Bassin Decazeville-Aubin lors d’une résidence d’artiste en 2005 sur les cinq communes de la communauté de communes.
Dans « Opération Sisyphe », première partie de ce tryptique, le seul que je n’ai pu voir, c’est la valeur travail qui est interrogée.
Le deuxième volet « 1ère matière », veut nous faire voyager dans l’histoire industrielle au milieu des ouvriers mineurs, métallurgistes et sidérurgistes.
Le troisième volet donné à Aurillac le 19 août s’intitule « Machines ». Il avait été joué la première fois sur la Zone du Centre à Decazeville devant les locaux de l’ASPIBD.
« Lors d’une réunion annuelle des actionnaires, M. Godroin, le grand PDG, s’apprête à annoncer les nouvelles orientations du groupe. Restructuration et démantèlement total des machines ».
« Machines » nous interroge sur les problèmes des restructurations, démantèlements, reconversions, fusions, délocalisations, OPA… tous ces termes qui sont entrés brutalement dans notre vie.
Dans les trois volets de ce tableau, le spectateur est actif. Dans « Opération Sisyphe », il est employé dans la société et participera même à certains moments clés : l’inventaire des stocks, le recrutement, le pot de départ à la retraite, la photo d’entreprise…
Dans le deuxième volet « 1ère Matière », il manipule des cartons symbolisant des moments de la vie au travail : grèves, accidents du travail ou des moments forts comme les congés payés et est invité à danser au bal populaire final.
Dans le troisième volet « Machines », il est « spect-actionnaire », et entonne au final avec les Machines « l’Intermachinale » : « C’est la lutte finale, graissons-nous et demain, l’Intermachinale sera le genre machin ».

Dans ces spectacles, les décors sont volontairement dépouillés, mais on y voit tout de même les usines, les machines, les collègues de travail, le chômage…
L’humour y est toujours présent (parfois noir certes). On y rit beaucoup car on se reconnaît parfois dans les personnages.
Tout cela est possible grâce à la qualité des acteurs et de la mise en scène.

Ces spectacles ont été créés pour se jouer dans la rue mais n’oublions pas que cette compagnie avait réalisé à Decazeville, dans une salle Yves Roques transformée spécialement, une version époustouflante de « Violette sur la terre » de Carole Fréchette.

La compagnie 2B2L compte actuellement 7 spectacles dont 6 sont des créations originales créées au cours de résidences artistiques.
Ils sont en train de créer un site internet

Contact : cie2baies2ailes@voilà.fr

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Vallée du Lot

medium_LOT_-_BOISSE-PENCHOT_4.pngS’il fallait une preuve de plus pour demander que l’on s’occupe en priorité de la qualité des eaux du Lot plutôt que sa remise en navigabilté, il suffit de se promener le matin à Boisse-Penchot. Un dépôt blanchâtre recouvre les eaux, dû vraisemblablement à des rejets domestiques de particuliers ou de structures touristiques proches.
Les 35 millions d’euros prévus pour remettre en navigabilité 35 kilomètres de rivière seraient plus utiles à aider la remise à niveau des réseaux collectifs et des stations d’épuration ainsi que pour aider les particuliers à mettre leur assainissement autonome en conformité.
Si rien n’est fait, les futurs utilisateurs de l’écluse proche apprécieront sûrement. Je ne parle même pas des baigneurs.

medium_CYCLO-RANDONNEURS_IRLANDAIS.pngMême si la véloroute de la vallée du Lot n’est encore qu’un mirage, de nombreux cyclistes empruntent déjà son itinéraire mais dans des conditions de sécurité aléatoires. J’ai pu discuter ce matin avec deux Irlandais, Jean et Bernard qui se dirigeaient vers Cahors et qui avaient des difficultés pour trouver la bonne route à Livinhac.
Souhaitons que le Conseil Général de l’Aveyron se penche enfin sur ce projet, dont le coût reste raisonnable surtout face aux retombées économiques déjà réelles. Les cyclo-randonneurs, comme les randonneurs du GR 65, se chargent le moins possible et doivent donc se loger et manger sur leurs lieux de passage, favorisant ainsi le commerce local.

21/08/2006

Reconstruire la « valeur travail » ?

medium_A._EQUETER_-_COUP_DE_GRISOU.2.pngJ’ai toujours eu une grande méfiance envers ceux qui demandent que nous mettions plus en avant la « valeur travail ». En général, ceux qui se réclament de cette « valeur » sont les représentants de la droite capitaliste et libérale ou à l’opposé les représentants de la gauche productiviste et marxiste. Leur différence réside seulement dans la redistribution des fruits de ce travail. Mais chez tous les deux, l’homme et l’environnement ne sont plus ou moins que des variables d’ajustement.
Hier à Frangy, Ségolène Royal a mis cette « valeur » en avant dans son projet. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois.
Les 4,5 millions de français actuellement sans emplois vont sûrement méditer.
Qu’entend-t-elle par « reconstruire la valeur travail » ?
Faire travailler plus ceux qui ont un emploi ou bien permettre à ceux qui n’en ont pas de retrouver un moyen de subvenir à leurs besoins essentiels et de retrouver leur place dans la société ?
Sachant qu’il faudrait déjà 2,8 planètes si tous les habitants de la terre consommaient comme un Français, il n’y a pas besoin de grands discours. Il suffit d’un meilleur partage du travail et de la richesse.
Globalement, produire moins, mais produire mieux et produire tous.
Globalement, consommer moins, mais consommer mieux et consommer tous.

Une preuve de plus qu’il faut un candidat des Verts à l’élection présidentielle pour apporter de vrais réponses. Entre une gauche qui se satisfait des vieilles recettes du capitaliste : croissance, "valeur travail"… et une gauche de la gauche toujours tournée vers un productivisme aveugle, il y a de la place pour proposer une société où chacun-e puisse articuler à son gré, temps de travail et temps de vie pour soi, pour augmenter son autonomie tout en ayant une garantie de droits et de revenus.

14/08/2006

Voir Querbes et revivre

medium_QUERBES_2006.pngJ’avais parlé dans une précédente note de ce festival qui se situe dans un hameau entre Asprières et Capdenac-Gare. Trois jours de petits bonheurs dans un décor de vieilles pierres où la convivialité est le maître mot.
J’ai néanmoins hésité samedi à m’y rendre, tant le programme du festival de Conques qui se déroulait ce jour là était également alléchant : Didier Sandre déclamant du Rimbaud accompagné par le quatuor Ludwig. Il y a des soirées où il est difficile de faire des choix.

Je me suis donc rendu à Querbes pour écouter les Toulousains de Pulcinella, dans la grange où est installée la scène. La musique de ce quartet composé de jeunes musiciens est une sorte de jazz « tango-free-rock » envoûtant, agrémenté ce soir là par l’humour décalé de l’accordéoniste chargé de présenter les morceaux et des pannes répétitives de l’éclairage, les musiciens jouant alors dans le noir complet,
Si chacun excellait dans la pratique de leur instrument, il faut saluer les multi-intrumentalistes Ferdinand Doumerc (sax, flûte, métallophone…) et Frédéric Cavallin (batterie, percussions, mélodica…).

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Le lendemain, le festival de Querbes était délocalisé à Capdenac-Gare pour une performance sur les bords du Lot. Cette création artistique, avec la participation de la Banda d’Auvergne et de nombreuses personnes de la région, notamment des enfants, s’intitulait « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi ».
La lutte entre l’homme et la machine, incarné par un gros rouleau compresseur du XIXème siècle, mais plus symboliquement celle entre la jeunesse et le « vieux monde » ou encore celle de l’artiste solitaire contre la « machine capitaliste », étaient les thèmes de cette performance mise en scène par William Noblet. Sur les banderoles portées par les jeunes, on pouvait lire : « La musique pour écraser le silence », « Ne compressez pas nos idéaux », « Attention, les jeunes vieillissent »…
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Cette performance a débuté par les interventions truculentes de François Cancelli et de Jean-Luc Debattice dénonçant pêle-mêle le temps passé à perdre sa vie à la gagner ou le refus de donner ses enfants pour faire de la chair à canon afin de défendre les riches.
Cette jubilation à écouter Cancelli et Debaticce (qui fait parfois penser à un autre belge, Arno), nous l’avons retrouvé l’après-midi à Querbes où ils étaient chargés de lire des extraits des écrivains reçus ce jour-là.

Le premier roman d’Olivier Maulin, « En attendant le Roi du Monde » (2006, L’Esprit des Péninsules) raconte l’histoire d’un jeune couple, un peu perdu ou tout simplement parfaitement de notre temps, qui décide d’émigrer au Portugal, parce que c’est là-bas que désormais les choses se passent. Désillusions et vraies découvertes, rencontres inattendues, tel ce grutier routard et mystique qui attend le retour d’un nouveau roi du monde, situations dérisoires mais qui font grincer de vrais désespoirs. Sorti discrètement, ce roman rencontre peu à peu un public séduit par le ton et les mots. Le Prix Ouest-France Etonnants voyageurs vient de le distinguer. L’extrait lu par François Cancelli permettait de noter un certain humour, parfois de la dérision dans les propos des personnages, mais le débat a montré que c’était également le ton de l’auteur.

Le livre de François Bégaudeau « Entre les murs » est l’histoire journalière d’un collège de la région parisienne. L ‘auteur sait de quoi il parle, puisqu’il est lui-même professeur de français dans un collège parisien. Il est également chroniqueur, entre autres, aux Cahiers du cinéma. Ce livre lui a permis d’obtenir le Prix France Culture-Télérama 2006.
De la machine à café en panne de la salle des professeurs au jeune délinquant difficilement récupérable que l’on conduit au bureau du proviseur parce qu’il vient d’agresser une élève de sa classe, c’est ça le quotidien d’un collège. François Bégaudeau avoue un sentiment d’impuissance face à cette jeunesse en partie perdue et déplore l’incompréhension voire le mépris envers les enseignants en général encore plus envers ceux diffusant des matières de plus en plus dévalorisées comme le français, l’histoire, la géographie… Apparemment, il y avait quelques enseignants dans la salle qui semblaient approuver.

Originaire du Cameroun, Léonora Miano installée à Paris depuis 1991 vient de se faire remarquer avec un premier roman, L’Intérieur de la nuit, publié chez Plon en 2005.
C’est l’histoire d’une jeune fille étudiant en France qui retourne pour quelques jours dans son village natal, au cœur d’une Afrique désolée par la pauvreté et la guerre.
Là, une nuit, elle assiste à un crime commis par une bande de miliciens fanatiques, qui prétendent renouer avec des rites anciens et restaurer ainsi l’âme du peuple africain. Brutalement elle se trouve confrontée à un choix : comprendre ou rejeter un monde qui lui paraît ne plus être le sien.
Avec son deuxième roman, Contours du jour qui vient (à paraître en septembre chez Plon), elle continue son œuvre qu’elle consacre à l’Afrique.

Cette après-midi littéraire s’est terminée par un petit concert de Pulcinella.
Vivement Querbes 2007

Un seul regret, qu’il n’y ait pas plus de participants du Bassin à ce festival dont l’esprit est pourtant proche de ce que fait par exemple Mescladis à Decazeville.
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La Compagnie 2B2L, accueillie en résidence par la communauté de communes Decazeville-Aubin en 2005, proposera cette semaine son triptyque : « L’usine à réflexion ».
Le premier volet, « Opération Sisyphe » sera donné à Rodez, le mardi 15 août à 21H30 place Adrien-Rozier (à côté de la cathédrale).

« Opération Sisyphe » sera rejouée à Aurillac à l’occasion du festival de Théâtre de rue le jeudi 17 août. Le deuxième volet, « 1ère Matière », sera donné 18 août et le troisième volet de cette trilogie « Machines » sera donné le 19 août. Les séances se dérouleront place Gerbert à 12H10.

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09/08/2006

Conclusions de l’enquête publique sur la navigabilité du Lot

medium_VALLEE_DU_LOT-BOUZIES.pngLa commission d’enquête vient de rendre ses conclusions concernant l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique sur ce projet. Il n’y a pas de surprise. Elle y est bien sûr favorable pour la remise en navigabilité du tronçon La Madeleine – Port d’Agrès, et défavorable à la mise en navigation de la section de Port d’Agrès - Saint-Parthem.

Dans son rapport, elle signale avoir recueilli 155 observations soit directement sur les registres mis à disposition dans les mairies (75) soit par courrier direct à la mairie (76).
Decazeville a recueilli 18 observations (16 + 2), Livinhac, 45 (22 + 23), Boisse-Penchot, 13 (8 + 5) et Saint-Parthem, 44 (8 + 36).
A noter le peu d’intérêt des habitants de Capdenac-Gare avec seulement 6 observations (2 + 4), de Capdenac-le-Haut avec également 6 observations (5 + 1) et de Cuzac avec aucune observation. Ces deux dernières localités étant dans le département du Lot.

Sur 10 délibérations de conseils municipaux de l’Aveyron, 9 expriment un avis favorable au projet et 1 un avis défavorable : Decazeville.

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08/08/2006

Des nouvelles du GR 65

medium_GR_65-FLECHAGE_DECAZEVILLE.pngLa portion du chemin de Saint Jacques de Compostelle ou GR 65 comprise entre Le Puy et Figeac est la plus fréquentée de l’hexagone. C’est l’annonce qu’a faite le président du Comité départemental de l’Aveyron de randonnée pédestre la semaine passée. Ce sont 15 000 marcheurs par ans qui transitent donc par chez nous, mieux que le tour du Mont-Blanc et le célèbre GR 20 en Corse.
On comprend que cela attise toutes les convoitises et nous avons malheureusement constaté l’apparition et l’installation de dérives.
Le détournement de chemin est une de ces pratiques. Sous divers prétextes, certaines personnes tentent de déplacer le flux de pèlerins et de marcheurs vers d’autres voies tout en nuisant volontairement à la lisibilité de l’itinéraire, aux cheminants et à l’esprit du Chemin.

Tout le monde se souvient du détournement de chemin réalisé par la mairie de Livinhac en 2004. Elle avait fait apposer des panneaux signalant son gîte d’étape depuis la commune de Firmi (à la Méridienne verte), mais ces panneaux indiquaient un autre itinéraire qui évitait soigneusement Decazeville, pourtant sur le GR 65. Certaines informations indiquant ce détournement de chemin étaient même données aux marcheurs et pèlerins partant de Conques.
Il a fallu toute notre persévérance et l’aide de l’ACIR (Association de Coopération Interrégionale - Les Chemins de Saint Jacques de Compostelle) ainsi que de la Fédération Nationale de Randonnée Pédestre pour déjouer ce complot.
Ce détournement de chemin posait également le problème de la sécurité des marcheurs car ils empruntaient des voies goudronnées sans accotements, notamment la RD 21 dans la descente vers Livinhac où circulent près de 2 000 véhicules/jour.
Il reste malheureusement encore quelques traces de ce détournement puisque le guide 2006 « Miam-Miam-Dodo » traitant du Chemin de Saint-Jacques, au demeurant excellent, mentionne encore une « Variante vers Livinhac évitant Decazeville » du GR 65.
Un courrier a été envoyé aux « Editions du Vieux Crayon », éditeurs de ce guide, leur demandant de supprimer cette annotation sur leurs prochaines éditions.

Le département de l’Aveyron, où l’on vient randonner de fort loin, est également le département le premier de France quant au ratio population/nombre de marcheurs licenciés. C’est 1% de la population aveyronnaise qui possède une licence dans un des nombreux clubs de randonnée du département. Le Bassin n’est pas en reste.

De quoi donner des idées sur notre territoire riche en chemins mais également riche au niveau floristique et faunistique (la forêt de la Vaysse), au niveau patrimonial (géologique, paysager, architectural et industriel) et culturel.

Pourquoi ne pas envisager au printemps prochain une animation autour de la nature, la randonnée, les activités douces de pleine nature ?
Pour ma part, je suis partant.

05/08/2006

Pollution lumineuse, gaspillage énergétique et nucléaire

medium_ECLAIRAGE_NOCTURNE.pngCette note aborde plusieurs problèmes liés à l’énergie.
La « Nuit des étoiles » est l’occasion de rappeler l’énorme gaspillage énergétique dans nos villes et même dans certaines de nos communes rurales, et la pollution lumineuse que cela engendre.
Je reviendrai ensuite sur un article paru dans « La Dépêche du Midi » consacré à un « enfant du pays » travaillant au CEA.
Après un petit avis sur les déboires d’habitants de logements HLM de Mulhouse, je terminerai sur la politique nouvelle d’EDF envers les foyers ayant des difficultés pour régler leurs factures d’électricité.

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28/07/2006

Nucléaire, les Français n’en veulent pas

medium_PARIS-NON_AU_NUCLEAIRE.pngAlors que le gouvernement français s’entête à vouloir construire une nouvelle centrale nucléaire à Flamanville et ainsi relancer un nouveau programme électronucléaire, un sondage réalisé par BVA pour Agir pour l’Environnement et Greenpeace démontre que les Français rejettent très largement cette énergie.
En effet, malgré les campagnes de propagande honteuses du gouvernement et du lobby nucléaire (EDF, Cogema, Framatome, RTE…), seuls 31% des français interrogés souhaitent que le nucléaire soit développé pour répondre à la crise énergétique actuelle. 84% plaident en faveur des énergies renouvelables et 77% aimeraient voir se développer des campagnes de maîtrise de l’énergie.
Pour 81% des français, le nucléaire représente une technologie à risque.
Ils sont également à 80% favorables à un référendum sur la sortie du nucléaire.
On le voit donc, malgré les manipulations lors du pseudo débat sur l’énergie en 2003 ou le gouvernement avait annoncé en amont son intention de construire coûte que coûte un nouveau réacteur EPR, les Français dans leur grande majorité ne veulent pas poursuivre le développement de cette industrie mortifère.
Alors que le nucléaire devait être l’outil pour développer notre indépendance énergétique (alors que nous n’avons plus de mine d’uranium en France !), nous sommes obligés d’importer de l’électricité en plein été pour faire face à une consommation d’électricité due au développement anarchique de la climatisation et parce que l’eau rejetée de nos centrales provoque la surchauffe des fleuves et rivières.
Bien sûr qu’il est possible de se passer du nucléaire, peut-être pas du jour au lendemain, mais c’est sur cette voie que nous devons nous engager rapidement. C’est de toute façon ce que nous demandent les Français et c’est le devoir des hommes politiques, s’ils ne veulent pas être encore plus décrédibilisés, de mettre en place une politique énergétique développant l’efficacité énergétique, les économies d’énergies et les énergies renouvelables.
VERTS_-_ENERGIE.pdf

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