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11/10/2012

Parc Interco à Aubin et Decazeville : enfin des projets

Un pôle loisirs et un pôle vélo à l'étude.jpg

11/09/2012

Démocratie territoriale : ça commence mal en Aveyron

démocratie local,cumul de mandatsLa préparation des Etats généraux de la démocratie locale en Aveyron méritait mieux que cette petite réunion à Sébazac réunissant une poignée d’élus de notre département. Pourquoi les élus conseillers municipaux n'ont ils pas été invités à y participer ? La démocratie locale est elle uniquement l'affaire des maires, des conseillers régionaux ou généraux ? Nous aurions préféré des rencontres décentralisées dans les trois arrondissement de notre département, ouvertes également aux citoyens.

Elus aveyronnais d’Europe Ecologie – Les Verts, nous allons néanmoins porter notre pierre à l’édifice. 

Nous appelons à une nouvelle réforme territoriale qui aura pour objectif de garantir la durabilité dans la manière de porter l’action publique, de rapprocher la décision des citoyens, d’assurer une solidarité entre les territoires et d’affirmer la pertinence du niveau régional.

C’est d’abord rénover et démocratiser le fonctionnement de notre démocratie en incitant les collectivités à l’utilisation large de tous les modes de démocratie participative aujourd’hui sous utilisés. C’est aussi séparer les fonctions exécutives et délibératives au sein des collectivités, encadrer le pouvoir des présidents d’exécutifs, redéfinir le droit des élus minoritaires et définir un vrai statut de l’élu qui permettra à chacun s'il le désire de participer à la vie de la cité.

Il doit être mis fin à cette maladie bien française qu’est le cumul de mandats des élus. Visiblement, ces élus semblaient les mieux représentés à la réunion de Sébazac. Cette mesure sera complétée par la limitation dans le temps de l’occupation d’un même  mandat afin d’obliger à une véritable rotation des responsabilités.

Pour les élections communales, intercommunales et régionales, nous proposons des scrutins de liste paritaires femmes/hommes à deux tours avec seuil d’admission au deuxième tour à 5% et une prime majoritaire à 25% à la liste arrivée en tête.

Pour nous la décentralisation doit privilégier trois niveaux :

-       La Commune qui reste la cellule de base de la démocratie locale avec des missions recentrées sur les compétences de proximité.

-       L’Intercommunalité qui doit devenir une collectivité de plein exercice adaptée à des bassins de vie et d’activité. Constituée d’un territoire mixte urbain et rural, elle veillera à la cohérence des politiques publiques, la solidarité via la péréquation et à la maîtrise de l’étalement urbain. La structure intercommunale devient l’échelon intermédiaire entre les Communes et la Région. Le Conseil Général sera supprimé et ses compétences seront redistribuées au couple Commune/Intercommunalité ou aux Régions selon des modalités négociées lors d’une conférence régionale des pouvoirs locaux.

-       La Région doit être renforcée pour répondre aux enjeux économiques et sociaux, d’aménagement du territoire, de préservation de l’environnement, de déplacements (en devenant Autorité Organisatrice des Transports)… Elle doit bénéficier de la close générale de compétences, et jouer son rôle au niveau européen en gérant notamment directement les fonds structurels.

Cette réorganisation des collectivités territoriales va de pair avec la redéfinition du panier fiscal. Il faut un panier fiscal lisible, plus simple, réparti entre les différentes strates de la nouvelle organisation institutionnelle. Une des priorités est de refonder les impôts locaux pour garantir la justice fiscale, lutter contre l’étalement urbain, promouvoir les comportements écologiques et favoriser l’égalité territoriale.

Nous proposons la création d’une banque publique d’investissement au service des collectivités territoriales et la facilitation de coopérations financières entre collectivités.

Voilà rapidement résumé ce que nous aurions exprimé si nous avions été invité à la réunion de Sébazac.

Claude Alibert, adjoint au Maire de Millau

Bruno Berardi, vice-président de l’Agglo du Grand Rodez

Jean-Louis Calmettes, adjoint au Maire de Decazeville

Marie-Claude Carlin, adjointe au Maire de Rodez


Articles de La Dépêche du Midi sur la réunion de Sébazac :

Rodez. Anne-Marie Escoffier à l'écoute

Rodez. Les élus locaux font état de la démocratie

L'article de Centre Presse (cliquez dessus) :

démocratie local,cumul de mandats,








Gérard Onesta, vice-président écologiste de la région Midi_pyrénées, n'est pas loin de penser comme nous que le débat sur la démocratie territoriale n'entousiasme pas les socialistes, notamment les élus locaux.

Il s'est exprimé sur ce sujet sur le blog de Patrick Noviello et Laurent Dubois :

 

Gérard Onesta : « les barons socialistes sont inquiets »

17 heures. 5eme étage du Conseil Régional. Gérard Onesta dispose de quelques minutes avant de s’envoler pour la Cité de l’Espace. La fenêtre de tir est étroite. Mais, avec son débit de mitraillette et sa précision de sniper, l’ancien député européen fait mouche en moins d’un quart d’heure. Dimanche soir, il était devant sa télévision. Il a regardé, avec attention, l’intervention de François Hollande. Pour lui, « c’est une opération de com’ et ses conseillers lui ont dit de montrer qu’il est à la barre ».François Hollande «a répété 72 fois la phrase « je fixe le cap ». Mais il n’a fixé que des chiffres, pas de cap ». Gérard Onesta « attend toujours une direction ». En fait, pour l’élu régional, le discours présidentiel – plus d’impôts, moins de dépenses – dessine « un projet en négatif ». « Il manque une projection. Un véritable cap serait une avancée fédérale de l’Europe ou une nouvelle agriculture ». A l’hôtel de Région, un dossier hante les esprits. Il n’était pas au menu de la prestation dominicale de François Hollande. Mais il est sur la table et Gérard Onesta regrette, encore une fois, une absence de vision élyséenne. Le vice président du Conseil Régional estime que « le débat sur la réforme territoriale se réduit à un colloque dans les sous-sols du Sénat ». L’avenir des collectivités est un sujet essentiel pour la France du XXI siècle. François Hollande réduit ce chantier à « des buffets campagnards et à une réunion d’une demi-heure, à Matignon, avec chacun des leaders des partis ». Cette absence de concertation n’est pas à la hauteur des enjeux. Gérard Onesta estime que « beaucoup d’élus locaux redoutent une réforme. Ils craignent des transferts de compétence mais sans le pognon qui doit aller avec». L’élu écologiste considère que « de nombreux barons socialistes sont inquiets. Ils préfèrent pas de réforme du tout à une réforme qui accroit leurs pouvoirs mais qui ne prévoit pas de financement ».

LD

27/08/2012

Vélo et TUB

vae-1935-2012.jpgOn a l’impression de découvrir maintenant les avantages du vélo à assistance électrique : énergie non polluante (lorsque l’on est abonné à Enercoop comme moi), aide important pour le pédalage qui réconcilie avec le vélo et permet de monter facilement des côtes, rapport poids de l’engin / poids de la personne à déplacer très favorable par rapport à la voiture électrique…

Ce que l’on oublie, c’est que cet engin ne date pas d’hier. En effet, les brevets ont été déposés au 19ème siècle et le premier vrai vélo a été commercialisé vers 1935. C’était un EMI-Philips construit aux Pays-Bas, pays du vélo. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir la forte ressemblance entre ce vélo et un vélo actuel (mon vélo, un Matra i-speed Tourer X480). La petite différence réside dans l’emplacement du moteur qui est maintenant inclus dans le moyeu de la roue arrière. On peut admirer les magnifiques moufles qui permettaient d’utiliser ce vélo l’hiver.

Dans ce registre, la communauté de communes Decazeville-Aubin approche les 10 subventions pour l’aide à l’achat de vélos à assistance électrique cette année. Si vous rajoutez ceux qui n’ont pas demandé cette subvention et acheté tout de même un VAE et ceux qui ont acheté un vélo normal cette année, le parc de vélo sur notre territoire est en train de prendre de l’ampleur. Il reste plus qu’à réaliser rapidement les aménagements cyclables prévus dans notre schéma modes doux datant de 2010 pour que tous ces cyclistes puissent rouler sur nos communes en toute sécurité.

tub-maurs2.jpgDe passage en vélo à Maurs hier, quelle ne fut pas ma surprise de voir le TUB faire le tour de ville. Non, il ne s’agissait pas du bus Citélis qui dessert nos communes urbaines. Pour sa fête locale, le comité des fêtes de Maurs organisait un corso fleuri et le Tub en question était un char fleuri représentant le TUB... le même qui défilait lors de la fête de Decazeville 2009. Cela n’a pas empêché le commentateur de nous dire que ce char fleuri représentant le TUB avait été construit par une association locale maursoise. Certes, les fleurs de papier décorant ce char de 2009 devaient sûrement être légèrement ternies et remplacées, mais le char d’origine a bien été monté à Decazeville. Le TUB à Maurs, c'est peut-être là un signe qu'il pourrait déborder sur certaines communes rurales du Bassin comme il en avait été question à un moment.

02/08/2012

La démolition de la tour HLM de Combettes suivie avec émotion

combettes-2photos.jpgQuelques petites minutes séparent ces deux photos.

Hier à 11 h, la tour de Combettes construite au début des années 60 a été démolie.

Un public nombreux composé de personnes du quartier ayant même habité cette tour et de nombreux decazevillois ont suivi cette opération. Des touristes étaient également nombreux.

La courte vidéo que j’ai réalisée pour immortaliser ce moment a déjà été vue plus de 740 fois en quelques heures.


DECAZEVILLE - DÉMOLITION DE LA TOUR DE COMBETTES... par calmettes


Vous pouvez également voir la vidéo réalisée par Pascal Mazet en cliquant ici

L'article de La Dépêche du Midi est visible en cliquant ici

L'article de Centre Presse de ce matin (cliquez sur les photos pour les agrandir)

La tour de Combettes mise à terre en cinq secondes.jpg

01/07/2012

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais à l’Unesco

bassin minier,Loos-en-Gohelle,UnescoOn ne peut que se réjouir du Classement au patrimoine mondial de l’Unesco du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au titre de « paysage culturel évolutif vivant ». Le bassin minier est un paysage atypique, notamment avec les fameux terrils.

J'avais visité cette région lors des Assises nationales du Développement Durable en juin 2003. Je m’étais notamment attardé, guidé par son maire écologiste Jean-François Caron, à Loos-en-Gohelle et à la base 11/19 située au pied de deux immenses terrils. Ce lieu, qui a su garder son patrimoine historique avec la tour et le chevalet métallique, mélange maintenant de l’habitat écologique, des entreprises travaillant sur l’environnement (écoconstruction, écomatérieux, énergies renouvelables…) et abrite également la scène nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais Culture Commune.

Ce lieu abrite aussi l’association la Chaîne des Terrils qui valorise et anime depuis 1988 ce territoire. Devenue depuis CPIE, elle a contribué à lutter contre l’image négative du bassin minier et a au contraire, participé à la reconquête et à avoir une vision d’avenir sur ce patrimoine, d’abord par ses habitants eux-mêmes, mais aussi de l’extérieur.

C’est toute cette dynamique qui a permis à ce qu’un territoire au patrimoine industriel et naturel fortement dégradé par les activités humaines, mais un territoire d’une générosité et d’une richesse humaine et sociale incomparable, soit classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

bassin minier,Loos-en-Gohelle,UnescoCe classement permet d’honorer l’apport de ces milliers d’ouvriers et ouvrières à nos sociétés, à notre histoire industrielle. Si les puits de mines ont fermé il y a maintenant plusieurs décennies, leur marque est toujours prégnante sur le territoire. Il ne faut pas cacher ce patrimoine, ni effacer la mémoire ouvrière qui en est issue. Il faut au contraire l’assumer, le respecter et le mettre en valeur, dans toutes ses dimensions, même les plus douloureuses.

Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec notre territoire.

S’il était impossible financièrement de conserver l’intégralité de notre patrimoine industriel, il faut maintenant s’appliquer à conserver et à mettre en valeur ce qui reste : le chevalement, les soufflantes, les cheminées du Gua…

Mais il faut également se réapproprier notre patrimoine « artificiel devenu naturel » comme le décrivait Mr Scholler de l’ONF : les 500 hectares du Parc Intercommunal avec la Découverte, la forêt de la Vaysse…

Nous devons également redécouvrir les ruisseaux qui coulent dans nos centres villes. Ils ont retrouvé une eau limpide et les analyses montrent que la qualité écologique est maintenant convenable. Ces ruisseaux, qui il y a peu de temps encore n'étaient que des exutoires pour les rejets des industries et des particuliers, ont encore dans nos esprits une image négative. Pourtant, ils constituent un des éléments primordiaux de l'environnement et du paysage local actuel. Nous devons nous les réapproprier et les valoriser tout en veillant à modérer les effets de leurs crues.


bassin minier,Loos-en-Gohelle,UnescoComme l’a fait Europe Ecologie – Les Verts, je tiens à mon tour à féliciter Jean-François Caron, maire écologiste de Loos-en-Gohelle, initiateur de ce projet et un de ses avocats les plus constants depuis plus de 20 ans et visiblement très ému à l’annonce des résultats. On peut le comprendre.

Un article sur Loos-en-Gohelle paru dans Libération du 2 avril 2013 :

Un pionner vert en terrain minier - Loos en transition

Photos : Base 11/19, terrils de Loos-en-Gohelle et J-F Caron : jlc


L'article de Centre Presse consacré à cette note :

bassin minier,loos-en-gohelle,unesco

02/06/2012

A une semaine du premier tour

Opération affichage réussie

AFFICHE.JPGLe week-end de Pentecôte a été consacré à l’affichage des panneaux officiels.

Voici ci-dessous quelques impressions des militants afficheurs : « J'ai l'impression d'avoir passé la journée avec vous à force de vous voir en photo. Elle est sympa la photo d'ailleurs (on voit bien que ce n'est pas un photo-montage comme d'autres). J'étais avec ma fille, on vous a fait quelques rides parfois. »

« étonnant !!!...Magali est "remplaçante"  ,  les autres  sont suppléant-e-s ! »

« Nous avons affiché hier les cantons de Naucelle et Baraqueville : 8h de route, 260km, 30 affiches et de superbes paysages dont certains m'étaient totalement inconnus ;

Outre le fait que les panneaux ne sont parfois pas à l'endroit indiqué par le document de la Préfecture (ce que je ne manquerai pas de leur signaler!!!), il est arrivé que les panneaux ne soient pas encore en place (ce qu'il faudra également signaler)... Un vrai casse-tête dans certains petits villages. »

« Comme Magali et toi, j'ai apprécié les paysages, la végétation luxuriante : certains coins encore très sauvages, préservés... c'est magique ! Je me demande par contre comment les habitants y vivent (si on exclue les paysans et les riches qui se sont retirés au vert)... la petite épicerie, le boulanger et le café ayant fermé depuis longtemps, ne parlons pas de la Poste... c'est la désertification organisée !

« Même plaisir à revoir des paysages magnifiques et le bord des routes qui devient de plus en plus fleuri »

Un grand merci à Magali, Marie-Claire, Patrice, Guy, Frédéric et d’autres que j’oublie sûrement.


Les réunions publiques se poursuivent

Plusieurs réunion publiques la semaine passée : Capdenac, Naucelle et Baraqueville. Marie-Françoise Vabre, conseillère régionale Europe Ecologie – Les Verts nous a accompagné pour les deux dernières réunions. Elle était également présente au « Jeudi de l’Ecologie » du 31 mai consacré à l’agriculture. Encore merci à Françis Enjalbert, porte-parole de la confédération Paysanne, qui était le témoin de ce débat. Merci également à Jean-François Mariot qui était témoin du précédent "Jeudi" consacré à la culture.

Nous serons à Rignac le lundi 4 juin à 20h30 à la salle de réunion de l’Espace André Jarlan

Le mardi 5 juin, après une conférence de presse à 17 h, nous animerons à 20h30 une réunion publique à la salle n° 6 de la Maison des Sociétés, esplanade Jean Jaurès à Decazeville.

Le mercredi 6 juin, je serai à Figeac pour soutenir les candidats lotois de la 2ème circonscription qui étaient venus nous soutenir lors de la réunion de Capdenac.

Le jeudi 7 juin, ce sera notre dernier « Jeudi de l’Ecologie » de la campagne. Le thème sera « Se déplacer en polluant moins et en allégeant sa facture ». Problématique importante sur notre territoire. Le témoin sera ce soir là Thomas Lesay de l’association EVE (écomobilité et voyage écologique) de Millau. Comme les autres « Jeudis », celui-ci se déroulera à notre local de campagne au 11, rue Saint-Jacques à Villefranche-de-Rouergue.

Pour terminer cette campagne en beauté, nous serons le vendredi 8 juin à Najac, fief de Magali, à la salle des Aînés à 18h30.

 

La Vague Verte va déferler à Villefranche-de-Rouergue et Decazeville :

capdenac-tract.jpgLa Vague verte c’est quoi ?

C’est une opération de mobilisation du réseau écologiste pour distribuer largement la deuxième édition d’Ecologie Hebdo. Cette mobilisation aura lieu partout en France le jeudi 7 juin de 6h à 12h.

Nous serons sur le marché de Villefranche-de-Rouergue le jeudi 7 juin à partir de 9 h pour distribuer ce deuxième numéro d’Ecologie Hebdo et participer à cette Vague Verte.

Nous serons également le vendredi 8 juin sur le marché de Decazeville pour distribuer les derniers exemplaires restants.

En attendant cette vague rafraîchissante, j’étais ce matin sur le marché de Capdenac-Gare sous un soleil de plomb.

 

Visitez aussi le site de campagne

25/03/2012

L'eau, un bien commun inestimable pour la planète et l'Aveyron

eau,agriculture,pesticides,Retenues collinaires, microcentrales, barrages hydrauliques, renégociation des concessions pour les grand barrages du nord Aveyron, forages sur l’Aubrac… l’eau devient localement la convoitise de nombreux secteurs d’activité : agriculture, agroalimentaire, énergie, industrie, collectivités…

Les pollutions de l’eau souterraine ou de surface sont récurrentes et rarement, les responsables sont trouvés. Les réparations, lorsqu’elles elles sont possibles, sont aussi rarement assumées par les pollueurs pourtant identifiés.

L’UFC Que Choisir dénonçait il y a quelques jours, le fait que près de deux millions de personnes en France reçoivent une eau non conforme aux réglementations car trop polluée, près de 70 % de cette pollution provenant des pesticides, nitrates et sélénium.

De nouveaux dangers menacent cette ressource inestimable : sécheresses récurrentes dues au dérèglement climatique mais aussi permis pour l’extraction de gaz de schistes.

C’est aussi l’érosion des sols et l’artificialisation galopante de terres agricoles pour l’aménagement de zones d’activités, de lotissements, d’infrastructures de transport… qui menacent la circulation et la qualité des eaux de surface et empêchent cette eau de s’infiltrer dans les nappes phréatiques.

Le diagnostic est accablant.

eau,agriculture,pesticides,Pourtant, les lobbies industriels et agricoles soutenus par des notables et des hommes politiques influents continuent à le nier et s’organisent pour faire face à la contestation des citoyens de plus en plus inquiets.

Heureusement la résistance s’organise.

Globalement, le succès du récent Forum Alternatif Mondial de l’Eau qui s’est déroulé à Marseille du 14 au 17 mars 2012 en parallèle du forum mondial de l’eau organisé par les multinationales de ce secteur, montre que l’on peut faire face à la manipulation et à la désinformation et faire des proposition audacieuses pour protéger et avoir une gestion citoyenne de cette ressource, bien commun de l’humanité.

Mais qu’en est-il localement ?

Pour nous en parler, Europe Ecologie – les Verts de l’ouest Aveyron a invité dans le cadre des Rencontres de l’Ecologie, deux témoins de notre département.

Yves ANGOY est un écologiste aveyronnais de la première heure. Cet Espalionnais amoureux de l’Aubrac et de ses boraldes suit tous les dossiers locaux touchant à la nature et particulièrement à l’eau.

Sa passion pour l'Aubrac l'a conduit à réaliser un film documentaire avec François Vieuxgué sur les derniers buronniers : Deux au Buron.

Marie-Claude CARLIN est élue à Rodez. Elle a suivi de nombreux dossiers touchant à l’eau, notamment lorsqu’elle était Conseillère Régionale.

Tous les deux sont impliqués depuis des dizaines d’années dans la défense  de la nature, de l’environnement et dans la protection de nos eaux de surface et souterraines.

Venez les rencontrer le :

Mercredi 11 avril 2012 à 20h30

à DECAZEVILLE

Salle n° 7 de la Maison des Sociétés

Esplanade Jean Jaurès (face au giratoire de la gendarmerie) 

Téléchargez le tract : EELV12- jeudis écologie DKZ-110412-web.pdf

20/03/2012

La SAM sur France Inter

sam-viviez.jpgDans le cadre des élections présidentielles, France Inter visite 25 villes en France où des journalistes rencontrent les gens dans leur quotidien. Des portraits à travers des histoires et des thèmes abordés par les candidats qui sont ensuite diffusés dans le 7/9, l’émission matinale de Patrick Cohen. Le thème d’hier était la réindustrialisation et la ville visitée était Viviez à côté de Decazeville, au sein de la Société Aveyronnaise de Métallurgie (SAM).

Tour à tour, Antoine Giniaux, le journaliste de France Inter, a rencontré Brigitte, une employée de l’entreprise, Patrick Bellity, le PDG, Gérard Deffarge, le responsable d’exploitation, et divers autres employés.

Une bonne nouvelle à travers ce reportage : le centre de recherche promis depuis plusieurs années devrait voir le jour en 2014.

Ecoutez ci-dessous :


podcast

18/03/2012

Le scénario Négawatt expliqué à Rieupeyroux

EELV-ouest12 - Négawatt-220312-web.jpg« J’en fais le serment, nous défendrons l’industrie nucléaire française, capitale pour notre indépendance, pour notre compétitivité ». C’est la phrase qu’a prononcée le candidat Sarkozy à Villepinte le jour même, comble du cynisme, du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima et jour de la chaîne humaine contre le nucléaire dans la vallée du Rhône.

Au delà de l’idolâtrie légendaire de la droite libérale pour cette énergie mortifère, mais la droite n’est pas la seule, cette phrase contient deux fausses affirmations répétées à profusion pour qu’elles rentrent bien dans nos cerveaux.

Non, le nucléaire n’assure pas notre indépendance énergétique car l’uranium permettant de faire tourner les centrales françaises provient exclusivement de l’étranger, notamment du Niger où il est extrait dans des conditions environnementales, sociales et sanitaires déplorables.

Non le nucléaire n’est pas compétitif. Cette filière bénéficie depuis des dizaines d’années de mirobolantes subventions de l’Etat tant pour le fonctionnement que pour la recherche. De plus, la gestion des déchets durant des dizaines de milliers d’années, le démantèlement des centrales en fin de vie, la construction de centrales nouvelles (voir le doublement du coût de des EPR de Flamanville et en Finlande), la sûreté… sont très largement sous-estimés. Sans parler d’un accident sur une centrale dont la probabilité est importante comme l’a démontré Bernard Laponche.


chaine humaine 6 - piolenc - 110312.jpgIl faut sortir de cette énergie chère, dangereuse, qui ne supporte pas la démocratie. Et le plus tôt sera le mieux !

Mais il faut aussi anticiper la fin des énergies fossiles.

C’est ce à quoi se sont penchés les ingénieurs et spécialistes de l’association Négawatt depuis maintenant près de dix ans. Après un premier scénario en 2003, ils ont publié fin 2011 un scénario actualisé plus ambitieux, qui comprend 10 points clés.

C’est ce que viendra exposer Christian Couturier, ingénieur énergéticien membre de l’association Négawatt, à Rieupeyroux (salle Vitrée) le jeudi 22 mars, invité par Europe Ecologie - Les Verts de l'ouest Aveyron, dans le cadre des « Jeudis de l’écologie ».

Christian Couturier travaille également au pôle Energie de l’association Solagro, dont le projet est d’ouvrir d'autres voies pour l'énergie et l'agriculture, pour une gestion économe, solidaire et de long terme des ressources naturelles (énergie, biodiversité, eau, air,...).

Solagro a produit l’an passé le scénario Afterres2050, un travail important sur l'utilisation des terres agricoles et forestières en France.

Christian Couturier a également travaillé sur le projet EVAM de méthanisation du plateau de Montbazens, projet qui est né à la communauté de communes Decazeville-Aubin lors d’une réunion en juin 2005.

nucléaire,négawatt,énergies renouvelablesL'ouvrage de 370 pages expliquant en détail le scénario Négawatt, "Manifeste Négawatt", écrit par Thierry Salomon, Marc Jedliczka et Yves Marignac et édité par Actes Sud - Colibris, sera en vente le soir même de la conférence au prix de 20 euros.

L'article de La Dépêche du Midi : Rieupeyroux, une fois par mois, rime avec écologie

Covoiturage à partir de Decazeville : 0685390498

A partir de Najac: 06.86.54.74.94 (Magali BRU)

Photo : Chaîne humaine contre le nucléaire : jlc

02/03/2012

Faut-il augmenter actuellement la fiscalité locale des ménages ? J’ai dit non !

fiscalite.jpgLes comptes administratifs et les budgets étaient au menu du conseil communautaire d’hier soir. Je suis intervenu lors du vote concernant les taux de la fiscalité locale.

Pour le taux d’augmentation de la CFE (Contribution Foncière des Entreprises) le débat a été court puisque ce taux est limité par la plus faible évolution des taux moyens pondéré de la TH ou de celui de la totalité des trois taxes (TH + FB = FNB) de nos cinq communes entre 2009 et 2010.

Le Versement Transport avait été également fixé lors d’une précédente délibération à 0,50 % pour 2012.

Reste le taux d’augmentation des trois taxes touchant les ménages : TH : taxe d’habitation, FB : foncier bâti et FNB : foncier non bâti.

 Je dois avouer que j’aurais préféré que nous ayons ce débat sur la fiscalité et les budgets bien en amont, au cours d’un bureau communautaire ou d’un conseil communautaire privé par exemple. Cela nous aurait permis d’en discuter entre nous et d’en parler à nos collègues élus dans nos communes respectives. Nous avons malheureusement reçu ces documents il y a seulement quelques jours.

 Le taux d’augmentation de la fiscalité proposé (1,5 %) est certes moindre que le coût de l’inflation, mais la période que nous sommes en train de vivre est extrêmement difficile pour les ménages.

 Nos concitoyens prennent déjà de plein fouet depuis quelques mois les mesures d’austérité injustes décidées par le gouvernement français par trois plans de rigueur avec entre autre :

-       Le relèvement du taux de la TVA réduite (à partir d'avril) qui ne touchera certes pas encore les produits alimentaires, mais qui touchera beaucoup de produits et de services comme les transports collectifs par exemple.

-       La nouvelle taxe sur les assurances complémentaires santé (1,2 milliard)

-       Des prestations sociales revues à la baisse : économies de 500 millions (gel à 1% d’augmentation)

-       La baisse des dépenses de la sécurité sociale (700 millions d’économie)

Toutes ces mesures impactent déjà fortement le budget des ménages.

Rajoutez la hausse inéluctable des produits pétroliers, de l’énergie en général et de beaucoup d’autres produits et services indispensables à la vie de tous les jours.

Sans vouloir noircir le tableau exagérément, nous savons que nous avons sur notre territoire une population fragile :

-       Revenu salarial moyen faible : 16 900 € brut annuel en 2008 (contre 19 200€ en Aveyron)

-       Une population âgée qui ne voit pas ses retraites augmenter et qui possède des habitats surdimensionnés car elles vivent souvent seules.

-       Un large partie de la population qui bénéficie de prestations sociales…


Beaucoup de collectivités se posent actuellement la question de geler la fiscalité locale en 2012 ou de l’augmenter de façon insignifiante.

Le Conseil Général de l’Aveyron (à majorité de droite) a décidé lundi dernier de ne pas augmenter la fiscalité du département

Nos collègues de Figeac Communauté et de la ville de Figeac viennent de prendre la sage décision de geler la fiscalité locale.

Cette hausse de la fiscalité nous apporterait une somme supplémentaire d’un peu moins de 43 000 € sur un budget global de presque 32 millions d’euros, soit 0,13 %. C’est dérisoire !

Certes, je suis conscient que nous nous privons aussi de cette somme pour les années futures.

Mais, à la période que nous vivons, avec les difficultés grandissantes que rencontrent nos concitoyens, il me semble difficile de faire peser à notre tour un fardeau supplémentaire sur leurs épaules.

Je pense que nous arriverons à trouver 43 000 € d’économies à répartir sur les budgets que nous allons examiner, plutôt du côté du fonctionnement.

Bien entendu, lorsque les jours seront meilleurs pour nos concitoyens, j’espère le plus tôt possible, nous pourrons alors revoir cette fiscalité.

Je ne suis d'ailleurs pas fondamentalement opposé à une augmentation de la fiscalité. J’ai voté ces dix dernières années pour les augmentations proposées en conseil communautaire. Mais cette année, c’est impossible.


J'ai donc fait la proposition de geler la fiscalité des ménages pour cette année.

J’ai été le seul.

Tous les autres, socialistes et communistes compris, ont décidé d’augmenter la fiscalité pesant sur nos concitoyens de 1,5 %. A désespérer de la gauche locale.

26/02/2012

Des nouvelles de mon blog

blog-frequentation.jpgSix ans après l’ouverture de mon blog, je m’aperçois que je n’ai jamais parlé de sa fréquentation. Depuis le début, en février 2006, c’est une augmentation régulière des visiteurs avec il est vrai, des pointes lors des élections locales.

Actuellement, c’est une moyenne d’un peu plus de 1 600 visiteurs uniques qui visite mensuellement mon blog. Ce sont environ 9 000 visites mensuelles et entre 16 000 et 20 000 pages mensuelles qui sont visionnées.

Mon blog est répertorié dans la cartographie de la blogoshère politique qui est un visuel interactif réalisé par Le Monde et il est également répertorié sur quelques agrégateurs de blogs et sites internet comme aveyron.in.

Certaines notes connaissent plus de succès que d’autres. C’est le cas de notes traitant de dossiers locaux (Bassin ou Aveyron). Mais des notes traitant de sujets bien particuliers connaissent également une audience importante. C’est le cas notamment de notes traitant des animaux, dont une où j’expliquai ma position sur les cirques.

Par contre, je reçois peu de commentaires à travers le blog. Ils sont plutôt oraux, notamment pour les notes traitant de dossiers locaux.

Pour terminer, je tiens à remercier toutes celles et ceux qui viennent régulièrement consulter mon blog et la presse locale qui en fait régulièrement état. 

25/01/2012

RéXister : deux soirées à ne pas manquer

 

Nouvelle Industrie Lorraine - 270112.jpgVendredi 27 janvier, dès 18h, à la Strada, puis à partir de 20h à l’Espace Yves Roques

Organisée par Zumol, cette soirée débutera par des projections de vidéos suivies d'une conférence et débat sur la situation de la sidérurgie dans la vallée de la Fensch (Lorraine) entre 1991 et 2011. Cette soirée aura lieu au cinéma La Strada de Decazeville.

Enfin, à 20 heures, des concerts sont organisés à la salle Yves-Roques, « La Nouvelle Industrie Lorraine 7 » avec Muckrakers, Lith, Karbon, Aarslan et La Nef Outrenoire.

Pour le collectif RF 36, Decazeville figure dans la longue liste des villes martyres de l'industrie française, aux côtés de Longwy, Uckange, Le Creusot ou Fumel. Partout où les hommes se battent pour sauver leurs emplois, leurs usines et leur dignité, « nous voulons apporter le témoignage et le soutien de ceux qui luttent actuellement en Lorraine pour maintenir à feu les hauts fourneaux et les laminoirs qui les font vivre depuis plusieurs siècles. Aller à la rencontre de ceux qui ont refusé de courber l'échine, montrer notre travail artistique, échanger avec eux sur la nécessité de la lutte, puiser dans la force et l'expérience de ceux de Decazeville qui ont lutté jusqu'au fond de la mine, pour à notre tour trouver les meilleurs moyens de nous battre dans notre vallée de la Fensch, le dernier bastion de la sidérurgie en Lorraine : voilà le sens du travail que mèneront le collectif RF 36 et le groupe Muckrackers à Decazeville en janvier ».

A voir également jusqu’à vendredi, l'exposition « Ni pardon ni oubli », en présence du collectif RF 36, à la salle de conférence à Firmi (place de l'Hôtel-de-Ville).

Le Programme en cliquant ici.

 

Le samedi 28 janvier, dès 18h et toute la soirée, à Viviez, près de Decazeville, à l’espace Jacques Rey, appelé autrefois, "l'aire couverte".

mescladis-280112.jpgC'est une soirée à ne pas louper, c'est entièrement gratuit, avec des groupes locaux et moins locaux, avec une création musicale de circonstance et 100% bassin de Decazeville

C'est Mescladis, en partenariat avec 2kz, qui est aux manettes de cette "festa" qui s'inscrira dans le cadre de la manifestation réXister qui sévit dans le bassin de Decazeville depuis quelques semaines, et cela en constituera même la soirée finale. Elle sera marquée par l'esprit de la fête, de la lutte (celle de nos "ancêtres" mineurs qui ont fait la grande grève de 1961/62, il y a 50 ans, mais aussi  toutes les luttes actuelles et à venir) et de la musique dans tous ses états (rock, rap, chanson, etc)

Ce sera donc, tout simplement, dans l'esprit des fêtes qu'organise Mescladis depuis bientôt 17 ans: une bonne dose de création, une autre de mélange des genres, une autre encore de fête populaire avec possibilité de manger sur place grâce à des soupes préparées à la maison par des citoyens d'ici...du rock, du rap, une convivialité maximum, et puis, et puis, et puis, maximum respect aux "carbonièrs de la sala, cransac, aubin, lo gà, etc, etc"

Sur scène, des membres de groupes decazevillois, cransacois, etc des années 70, 80, 90 et 2000, ensemble pour une création qui a pour nom "braséro"..., l'occase de revoir  en action des gens comme Phil Lebrun (de Praxis), Eric Noailles (des Impies et des Archers du Roi), pour ne citer que ceux-là, rencontrant pour la 1ere fois, des rappeurs comme Junior ou des skamen comme la Girafe Bleue, des trip-hopers comme Mayanob, etc…

Sur scène encore, l'occase de découvrir "El Comunero" qui est formé de gens issus de "la Varda", de "Hurlements d'Léo" ou encore de "Electric Geisha" et qui, un peu à la manière des "motivés" ou des "100% collègues" de la grande époque, revisitent ensemble les musiques de lutte et de combat, en l'occurrence, celles de la révolution espagnole, entre autres le très connu "ay carmela", mais aussi l'hymne des anarchistes de la CNT et tout plein d'autres.

Sur scène, et dès 18h (heure de l'apero mesclé servi par les bénevoles de Mescladis et 2kz) et jusqu'à très tard: dans l'ordre: Nicolas Blaise et autres surprises apéritives, création "Braséro", El Comunero, Consensus Music, la Girafe Bleue etc

Dans la salle, soupe ou plutôt soupes populaires à gogo. Vous pouvez avoir accès à une dizaine de soupes différentes, et vous en faire servir autant que vous voulez (seulement 3€ et des soupes à volonté, c'est quand même assez "classe", non?)... Ces soupes familiales sont préparées à la maison, par plusieurs de vos concitoyens, rassemblés ou non en association, et vous pourrez passer autant que vous le désirez de la soupe marocaine à la soupe rouergate, de la soupe italienne à la soupe au fromage, ou bien espagnole, niçoise, frisonne, etc, etc, etc

DERNIÈRE MINUTE

Deux jeunes issus du groupe rom de Slovaquie "Kesaj Tchavé" que nous avions accueilli, cet été, à la Fête des Langues, sont à Decazeville pour quelques semaines, à l'invitation d'une famille du Bassin qui, en les recevant, a voulu soulager la misère actuelle de leur famille. En effet, ces jeunes rroms de Slovaquie vivent dans des bidonvilles et il arrive parfois qu'on n'y mange pas à sa faim... De ce fait, ET C'EST UNE HEUREUSE SURPRISE, ils interviendront pour un mini spectacle lors de la soirée organisée par Mescladis et 2KZ, ce samedi 28 janvier à Viviez, dans le cadre de ReXister. Ils seront accompagnés benevolement par 2 musiciens d'ici: Fred Regnouard à la guitarre et David Bros à l'accordéon qui se sont mis à répeter avec eux depuis mardi. Ces 2 jeunes tsiganes chantent, jouent de la guitarre et dansent, ils s'appellent Jaro et Shnurki et se sont donnés un nom de groupe improvisé pour la circonstance KAJ ZAS? qui signifie en langue rrom "Où vas-tu?". Ce sera donc un grand plaisir pour tous les "fans" de leur groupe habituel "Kesaj Tchavé" (et ils sont nombreux dans le Bassin et plus loin) que de venir les applaudir à Viviez, samedi, et d'ainsi leur apporter un peu de soutien, dans cette passe difficile pour eux. 

17/01/2012

Quelle évolution pour la Découverte

lac vu de cantagrel-web.jpgL’ancien site minier de la Découverte à Decazeville est devenu un lieu magnifique où de nombreux amoureux de la nature et du calme aiment à se retrouver, notamment les week-end. Mais c’est aussi un lieu où l’on peut pratiquer de nombreuses activités sportives et de loisir. Des itinéraires pour la pratique de la randonnée pédestre, cyclable et équestre devraient voir le jour bientôt grâce au travail du conseil de développement « Vivacité » qui a organisé ces dernières semaines des réunions dans ce sens avec les associations et les usagers du Parc Intercommunal, espace artificiel devenu naturel de 535 hectares.

Le parapente devrait pouvoir se développer grâce à l’enlèvement prochain par RTE d’une ligne à haute tension inutilisée, qui gêne fortement les parapentistes.

Mais le lac de la Découverte peut également participer à cette dynamique.

Idéalement situé en lisière de la ville, à proximité des commerces, d’un arrêt du TUB, de la zone du Centre, ce lac de 9 hectares devrait permettre la pratique de nombreuses activités.

Soyons clairs. La Découverte de Decazeville ne sera jamais Cap Découverte de Carmaux. Et c’est tant mieux pour les contribuables locaux et régionaux. Mais il y a à Decazeville la possibilité de réaliser sur cet espace, des équipements demandant des investissements modérés qui permettront de développer une activité touristique complémentaire tout en servant aux habitants de notre territoire.

Les premiers résultats d’analyses bactériologiques de l’eau pour une pratique éventuelle de la baignade sont encourageants.

Cette année, la Fédération de l’Aveyron pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique  devrait réaliser une étude pour la valorisation halieutique du plan d’eau de la Découverte.

Et dimanche dernier, c’est le Club Subaquatique Ruthénois qui est venu faire une reconnaissance des lieux. Vu la température extérieure proche du 0° C, il a fallu beaucoup de courage aux plongeurs pour goûter une eau qui était entre 8 et 11° C selon la profondeur. Encore merci à ce club de plongée.

Le but était d’avoir une meilleure connaissance de ce lac qui a été créé il y a maintenant une dizaine d’années.

Comment a évolué le fond ? Y a t’il une faune aquatique ? L’eau est-elle claire ?

Mais aussi : peut-on faire de la plongée dans ces eaux et éventuellement en faire une activité pour ce site ?

La réponse est dans la petite vidéo tournée dimanche et les articles de presse ci-dessous.


PLONGÉE DANS LE LAC DE LA DECOUVERTE À DECAZEVILLE par decazeville-bassin

L’article de Centre-Presse et Midi Libre : On a plongé dans le lac de la Découverte.pdf

Les articles de La Dépêche du Midi : Des plongeurs dans le lac de la Découverte

Les projets sur le site de Decazeville

15/01/2012

Les jeudis de l’écologie à Rieupeyroux le 19 janvier prochain avec Pierre Barriac

Rieupeyroux-jeudis de l'écologie.jpgAprès plusieurs réunions dans d’autres départements voisins, les jeudis de l’écologie arrivent en Aveyron. Ce sera le 19 janvier à 20h30 à la salle Vitrée de Rieupeyroux. Le thème choisi sera l’énergie et plus particulièrement les énergies renouvelables.

Le témoin de cette réunion sera Pierre BARRIAC, agriculteur à Rhôdes de Miquels sur la commune de Rieupeyroux.

Pierre Barriac a réussi de faire de sa ferme un outil de démonstration pédagogique de ces nouvelles énergies pour les scolaires, associations ou toute personne intéressée par ce sujet.

éolienne barriac.jpgNous profiterons donc de son expérience vraiment originale et de ses multiples connaissances sur les ressources énergétiques en France et plus particulièrement en Aveyron. Avec lui, nous aurons une meilleure compréhension des  énergies fossiles et renouvelables et leurs effets sur la planète.

Nous verrons enfin comment un meilleur comportement de chacun d’entre-nous en matière de consommation d’énergies, de transport, d’alimentation… peut changer beaucoup de choses.

Cette première réunion dans l’ouest Aveyron sera suivie par d’autres à Villefranche et sur le Bassin de Decazeville durant ce premier semestre 2012.

L'article de La Dépêche du Midi du 16 janvier 2012 : Rieupeyroux - Rencontre autour de l'écologie : c'est le jeudi

L'article de Centre-Presse : Pierre Barriac - le pionner des énergies renouvelables.pdf

Photo : l'éolienne installée par Pierre Barriac sur ce magnifique paysage de Rieupeyroux

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23/12/2011

Véloroute ou voie ferrée ? Les deux, mon général !

capdenac.jpgJe viens de signer la pétition demandant la réhabilitation de la voie ferrée Cahors – Capdenac. Certes, les termes de cette pétition ne me conviennent pas totalement car ils tendent à opposer la voie ferrée à la véloroute de la Vallée du Lot. On ne doit surtout pas opposer ces deux projets et je l’ai bien sûr précisé dans les commentaires à ma signature.

Il faut bien évidemment, et je le dis depuis longtemps, conserver cette voie ferrée, cinquième branche de l’étoile ferroviaire de Capdenac, et la réhabiliter.

Les élus Europe Ecologie – Les Verts du Conseil Régional Midi-Pyrénées se sont également prononcés sur cette position en commission permanente du 16 décembre 2010. Je me permets de le rappeler car des personnes mal intentionnées se permettent de dire le contraire actuellement dans certaines réunions.

Mais on doit également aménager la véloroute de la Vallée du Lot dans le département du Lot. On peut, par exemple, réétudier l’itinéraire proposé par la pré-étude de faisabilité de 2001.

Et on doit bien sûr poursuivre la réalisation de cet axe dans l’Aveyron. Mais là, c’est une autre histoire, vu l’intérêt de nos élus départementaux pour le tourisme cyclable et les déplacements à vélo en général !

20/12/2011

Stop à l'artificialisation galopante de nos zones rurales

Hymes - Agriculture OUI.jpgVoie de dépassement de la Côte d’Hymes, une gabegie financière et un environnement agricole et naturel menacé

Ainsi donc, les travaux pour la création d’une voie de dépassement sur la RD 840 au lieu dit côte d’Hymes, devraient débuter.

Coût estimé de ce chantier : 6 millions d’euros. Mais on sait très bien que dans ce genre de travaux, il y a fréquemment des mauvaises surprises et le montant initial prévu est souvent largement dépassé. D’autant plus que la construction de cette nouvelle voie va nécessiter des ouvrages d’art et des terrassements importants sur des terrains qui présentent parfois des versants potentiellement instables. Des phénomènes de fluages et de glissements plus ou moins récents sont d’ailleurs biens visibles.

Sans être fondamentalement opposé à un créneau de dépassement sur ce secteur, il nous semblait possible et souhaitable de le créer sur le tracé de l’actuelle route sans empiéter sur des terres agricoles. D’autant plus qu’à la suite des divers aménagements de ce tronçon de la RD 840 (ex RN 140), le département a gardé de nombreuses emprises qui sont actuellement des dépotoirs. Le coût des travaux aurait été divisé par trois ou quatre, paramètre important dans la période difficile que vivent les collectivités et l’Etat qui se doivent donc de montrer l’exemple. Tant que rien n’est définitif, il n’y aurait d’ailleurs aucune honte à revenir sur ce projet et à réétudier cette option. Au contraire.

On ferait d’une pierre deux coups : aménager ce créneau de dépassement à moindre coût et avec un impact modéré sur l’environnement, notamment sur la circulation des eaux de surface et sur l’artificialisation de l’espace agricole.

Ce projet a également posé localement un problème d’indemnisation des agriculteurs touchés par les travaux. Si des solutions ont été trouvées pour la plupart, quelques uns sont fortement lésés alors qu'ils ne demandaient ni plus ni moins qu’un échange de parcelles sans perte de surface d'exploitation.

José Bové est intervenu auprès du Conseil général et nous sommes intervenus auprès du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement pour qu’une solution amiable soit trouvé.

Les élus régionaux EELV sont également intervenus afin de trouver une solution à ce problème car, ne l’oublions pas, la Région Midi-Pyrénées finance ce projet d’aménagement à hauteur de 2,2 millions d’euros.

A ce jour, les autorités et collectivités responsables semblent camper sur leurs positions.

Mais il n’est pas trop tard et une solution peut encore être trouvée.

Dans ce dossier, on peut également regretter la discrétion des instances agricoles, Chambre d'Agriculture et syndicats, qui interviennent pourtant fort justement pour dénoncer la consommation de foncier agricole au profit d'autres usages.

za auzits1.jpgEnfin, Europe Ecologie – Les Verts de l’Ouest Aveyron sera très attentif à l’évolution de l’urbanisation sur le secteur de la Côte d’Hymes.

L’artificialisation des sols de ce secteur aurait des conséquences importantes pour la basse vallée du Riou Mort lors d’épisodes pluvieux violents. Cette zone, qui sera déjà impactée par la future voie, est située en grande partie sur des sols qui agissent en éponge en amont de Firmi et retiennent les eaux de ruissellement.

Si une urbanisation y était réalisée, les eaux de ruissellement s’écoulant de tout le secteur de la Côte d’Hymes débouleront rapidement dans la vallée du Riou Mort (via notamment le Riou Vernhe) car elles ne seront plus ralenties et les risques d’inondations brutales seraient grands.

Il faut donc arrêter tout projet d’urbanisation sur ce secteur comme plus généralement sur toute zone agricole et y favoriser au contraire le maintien et l'installation d'agriculteurs et le développement de l’agro-tourisme.

Les solutions pour créer des zones d’activité résident maintenant dans la réhabilitation des friches industrielles, dans la densification et la restructuration des zones d’activité existantes et éventuellement dans le changement éventuel de la destination des sols de certaines activités existantes.

Comme pour le projet des Portes du Tarn à Lavaur, les militants et élus locaux et régionaux Europe Ecologie – Les Verts y veilleront.

 

Photos :

1 – jlc - Un terrain qu'il serait souhaitable de laisser en zone agricole

2 – jlc - Une vue prise le 2 août dernier d’une partie de ce magnifique secteur agricole et naturel menacé par une route et peut-être une zone urbanisée

Cliquez sur les photos pour les agrandir.

 

Notes et annexes :

L’article de la Volonté Paysanne : B Apparu - Nous devons protéger le foncier agricole : B Apparu - Nous devons protéger le foncier agricole.pdf

Courrier envoyé à Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat, chargé du Logement, auprès du ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement : Courrier Benoist Apparu.pdf

Réponse de Benoist Apparu : Apparu - Réponse MEDDTL.pdf

Réponse de la Préfecture de l’Aveyron : Réponse Préfecture - 061211.pdf

Courrier de José Bové : Bové - Hymes - Courrier J Bové à CG 12.pdf

Avis d’Europe Ecologie – Les Verts de l’ouest Aveyron à l’enquête publique sur l’aliénation d'une partie de chemin rural au lieu dît " Igue du Moulin" : Avis EELV - Enquête publique chemin d'Auzits.doc

Un récent article de la Volonté PaysanneLes Safer veulent stopper le gaspillage du foncier agricole : Les Safer veulent stopper le gaspillage du foncier agricole.pdf

Une étude du cabinet Opéra réalisé en 2005, « Schéma Territorial des Infrastructures sur les territoires des Pays Est Quercy et Rouergue Occidental » note les problèmes d’inondabilité que pourrait entraîner l’urbanisation du secteur de la Côte d’Hymes :

P 72 : « Le site n'est pas simple et un certain nombre de vérifications devront être faites, notamment vis à vis de l’inondabilité mais surtout parce que ce secteur sert de bassin perméable juste en amont des secteurs urbanisés du bassin »

Communiqué d'Europe Ecologie - Les Verts de l'ouest Aveyron du 20 décembre 2011 : Auzits - Voie de dépassement de la Côte d’Hymes - CP EE-LV ouest 12 - 201211.pdf

Cette note reprise sur le site d'Europe Ecologie - Les Verts Midi-Pyrénées : Stop à l'artificialisation galopante de nos zones rurales

Courrier à Madame la Préfète du 7 janvier 2012 : Hymes - Courrier Mme la Préfete - 070112.pdf


La presse et les médias audiovisuels :

Radio Totem : Flash de 6 h 30 du 21 décembre 2011 : 

podcast

Radio Totem : Flash Article : cliquez sur la photo pour agrandir

Totem - Auzits - un créneau de dépassement sur la RD 840.jpg







Centre Presse du 21 décembre 2011 : Côte d'Hymes - Le créneau de dépassement pour 2013.pdf

La Dépêche du Midi du 21 décembre 2011 : Côte d'Hymes : le créneau de dépassement est lancé

La Dépêche du Midi du 21 décembre 2011 : Rififi foncier à Auzits

La Tribune du 21 décembre 2011 : Chaque seconde, 26 m2 de terres agricoles disparaissent en France

Centre Presse du 26 décembre 2011 : Côte d'Hymes - Les Verts dénoncent le projet routier.pdf

Je précise que la route ne passera pas au milieu du champ comme indiqué sous la photo illustrant l'article, mais sur le côteau, après la haie qui abrite le Riou Vernhe

Les 4 Saisons du jardinage bio - Janvier - Février 2012 : Campagnes - Résister au grignotage - 4 Saison jardinage bio 192 - 01-02-2012.pdf

La Volonté Paysanne du 5 janvier 2012 : Le foncier agricole pourra-t-il répondre au défi alimentaire ?.pdf

06/11/2011

L’Aveyron, premier au palmarès de la « volonté écologique » des départements français

environnement,écologie,Aveyron,En tant qu’Aveyronnais, on pourrait à priori se réjouir du classement réalisé par La Vie sur la « volonté écologique » des départements. Mais ce classement ne reflète malheureusement pas la réalité vécue sur ce territoire.

De plus, cette première place constitue un encouragement à poursuivre des politiques néfastes pour notre environnement. En effet, pourquoi mettre en place des politiques réellement écologiques quand, en en faisant le minimum, on est jugé exemplaire.

On le voit d’ailleurs sur le terrain puisque cela fait plusieurs années que l’Aveyron est avantageusement classé dans ce palmarès et que le conseil général de l’Aveyron et beaucoup de collectivités locales poursuivent les mêmes actions : artificialisation des sols par l’étalement urbain, gaspillage de l’eau, aide à une agriculture productiviste, construction d’infrastructures routières de transport dévoreuses d’espaces et productrices de rejets de gaz à effet de serre…

Regardons les critères qui ont permis ce classement et analysons-les plus en détail.

Voici le classement par critère et entre parenthèses, le classement 2010.

-       6ème dans la gestion des déchets (6ème)

-       39ème pour les critères de l’Agenda 21 (Mobilisation politique : 46%))

-       9ème pour l’agriculture bio (10ème)

-       3ème pour la qualité de l’air (1er)

-       19ème pour la qualité des eaux (1er)

-       1er pour les énergies renouvelables (3ème)

Concernant la gestion des déchets, le classement ne change pas par rapport à 2010. Tout comme l’action du département. Certes les ratios analysés sont stables, stabilité surtout du à l’effort des communes et communautés de communes en charge des déchets ménagers, le nombre de quais de transit de déchets augmente légèrement, mais nous continuons malheureusement à envoyer nos déchets ménagers ultimes (la poubelle noire) dans le Tarn. Pas de quoi pavoiser !

Sur les critères de l’Agenda 21, effectivement notre département a énormément de retard. Peu de collectivités se sont lancées dans un Agenda 21, même pas le département. Mais cela n’empêche nos élus de se gargariser à longueur de discours de « développement durable » en y mettant tout et n’importe quoi. A noter que l’an passé ce classement était basé sur la mobilisation politique en faveur de l’écologie, notamment sur le nombre d’élus départementaux se réclamant de l’écologie. Effectivement, vu les modes d'élections dans notre pays privilégiant les grands partis, difficile d'avoir beaucoup d'élus écologistes en Aveyron !

Concernant l’agriculture biologique, cette 9ème place tient plus à la volonté des acteurs locaux qu’aux éventuels soutiens des collectivités locales. Les aides pour le bio sont insignifiante (un peu plus pour la Région) par rapport aux aides à l’agriculture conventionnelle et productiviste.

La troisième place pour la qualité de l’air me semble par contre largement usurpée. La récente étude de l’Oramip sur la qualité de l’air de l’agglomération Ruthénoise démontre une forte détérioration de cette qualité. Mais on peut penser que l’augmentation du trafic routier sur les grands axes (A 75, RN 88, RD 840…), notamment le trafic de transit de poids lourds, conduise inévitablement à une dégradation importante de cette qualité de l’air.

Dans ce sens, ce classement devrait prendre en compte l’impact des politiques départementales des transports et leurs conséquences en matière de production de gaz à effet de serre. Par sa politique du tout goudron et la quasi absence de transports collectifs dignes de ce nom, l’Aveyron contribue à faire de Midi-Pyrénées la région championne de France pour sa part des rejets de gaz à effet de serre due aux transports.

 Le fort recul dans le classement pour la qualité des eaux est en effet inquiétant. D’autant plus que ce problème de qualité va être associé dans les années à venir à un problème de quantité des eaux et confronté aux budgets restreints des collectivités locales en matière de travaux pour la collecte et le traitement des eaux. On ne voit malheureusement pas d’évolutions positives dans les usages de l’eau. Il n’y a aucune remise en cause de certaines pratiques, notamment agricoles, et au contraire on se lance dans des projets démesurés de retenues collinaires.

environnement,écologie,Aveyron,Enfin, le critère qui permet à l’Aveyron de conserver cette première place est celui des énergies renouvelables. Et je m’en réjouis. Mais, ne nous cachons pas la face, il tient beaucoup notre capacité de production d’énergie hydraulique, notamment celle des grands barrages du nord Aveyron. L’éolien a du mal à se développer du fait de fortes contraintes réglementaires de l’Etat et d’opposants pas toujours objectifs. Le photovoltaïque qui avait un avenir important est maintenant freiné par le gouvernement actuel qui a choisi de baisser fortement les tarifs d’achat de l’électricité produite par ces panneaux.

« L’environnement, ça comme à bien faire » a dit il y a peu de temps notre président de la République. Jean-Claude Luche et beaucoup d’élus aveyronnais ne sont pas loin de penser la même chose.

L’Aveyron devient un territoire béni pour les camions en transit venant de toute l’Europe. Après la A 75 pratiquement gratuite, c’est une nouvelle autoroute gratuite que nos élus départementaux et régionaux veulent financer avec le doublement de la RN 88, la fameuse « diagonale du fou », alors qu’elle n’est pas de leur compétence. Les conséquences, on les connaît : artificialisation des sols, compartimentation d’espaces naturels, contribution à l’accroissement de rejets de gaz à effet de serre, incitation à l’accroissement du transports international de marchandises par la route… Rien là-dedans ne contribue à faire de l’Aveyron ce département « vert » que vante La Vie. Bien au contraire !

Est-il souhaitable pour les Aveyronnais que l’urbanisation de Rodez se poursuive jusqu’à Nuces, Bozouls et Naucelle, ou ne faut-il pas mieux aider à un développement harmonieux des petites villes et grands bourgs réparties sur le département ?

Faut-il continuer l’extension et la création de zones d’activités et de zones commerciales sur des terres agricoles ou ne vaut-il pas mieux réaménager les friches industrielles et commerciales à l’abandon et remodeler les zones existantes en les réorganisant et en les densifiant ?

Ne faut-il pas mieux aider une agriculture bio et de qualité, aider des jeunes à s’installer dans nos campagnes, plutôt que de poursuivre une agriculture consommatrice de toujours plus d’eau, d’énergie et productrice de gaz à effet de serre, de course aux volumes pour toujours plus de lait et de viande ?

Voilà les vrais questions que nous devons nous poser pour l’avenir de notre département. Et elles ne sont pas les seules.

Comme pour le Grenelle de l’Environnement, il ne faudrait pas que ce classement de La Vie deviennent pour nos responsables locaux une opération de verdissement écologique (greenwashing) qui cache en vérité la poursuite de pratiques destructrices. C’est d’ailleurs déjà bien parti puisque notre président du conseil général s’attribue en grande partie la responsabilité cette première place.

Téléchargez les 20 pages de ce dossier de La Vie avec une interview d'Eva Joly (11,5 Mo) : PALMARES 2011 DE L'ÉCOLOGIE - LA VIE.pdf

30/09/2011

Le réseau de chaleur de Decazeville donné au privé pour 20 ans

chaufferie dkz.jpgDans l’ordre du jour du conseil municipal d’hier figurait le mode de gestion de la nouvelle chaufferie et du réseau de chaleur.

Decazeville possède une chaufferie importante qui alimente un réseau de chaleur fournissant le centre hospitalier, le lycée, le collège, une école, un foyer logement et un EHPAD ainsi que 500 logements HLM environ.

Cette chaufferie créée au tout début des années 90 fonctionnait avec du charbon extrait de la Découverte de Decazeville. Mais depuis 2001, date de la fermeture de la mine à ciel ouvert locale, ce charbon vient de Colombie. Oui, vous avez bien lu, de Colombie ! 

Cela fait plusieurs années que ce dossier traîne

Dès le départ, je n’ai pas senti une réelle volonté de le prendre en main.

J’avais d’ailleurs consacré plusieurs notes sur ce sujet en 2006.

Il y eu de notre part durant quelques années un suivi aléatoire de l’exploitation technique de la chaufferie et du respect du contrat d’affermage qui a conduit l’exploitant à certaines libertés. Heureusement, ces dernières années, ce suivi a été mieux respecté.

Il y a eu au sein de la municipalité une remise en cause permanente du bois énergie, alors que nous brûlions du charbon de Colombie. Tous les faux motifs nous ont été donnés. Le bois revenait plus cher que d’autres combustibles, il est plus polluant, il n’y a pas assez de bois dans la région… Tout cela en fait pour défendre d’autres énergies : le gaz voire encore le charbon !

Il est ahurissant qu’hier soir encore, le Parti Communiste ait proposé de poursuivre l’utilisation du charbon pour alimenter cette chaufferie. Certes d’une manière masquée puisqu’on nous parle maintenant de granulés de charbon. D’autant plus ahurissant qu’il n’y a plus aucune mine de charbon en France et que même la centrale thermique au charbon de Gardanne va vraisemblablement être transformée en centrale biomasse bois et produits végétaux.

Jusqu’à la dernière seconde, le lobby de Total, qui fournit le charbon colombien de Decazeville, aura été  important.

Mais également, tout a été fait pour essayer de rendre la concession inéluctable :

-       Pas de discussion avec les autres clients du réseau de chaleur sur le mode de gestion en Régie

-       Pas de provisions budgétaires.

Toutes ces hésitations et atermoiements ont également retardé le projet et les subventions qui l’accompagnaient. Elles étaient il y a encore trois ou quatre ans à près de 80 %. Certains en ont fort justement profité, je pense à nos voisins de Cransac avec la réussite de leur chaufferie aux noyaux de fruits. 

Je ne suis pas favorable à une Délégation de Service Public

La durée du contrat de 20 ans est trop longue. Nous venons d’ailleurs d’en sortir.

Certes, nous n’assurerons pas l’investissement de départ, mais soyez assuré que les abonnés, eux, le payeront, avec en plus, les frais de fonctionnement et la marge bénéficiaire de l’exploitant durant 20 ans. 

Je suis plutôt favorable à une exploitation en Régie avec une  Prestation de Service

L’exploitation d’une chaufferie bois demande de la technicité et un suivi en permanence. Le prendre en Régie totale est difficile, car cela demande du personnel qualifié et peut donc être onéreux.

La Régie avec prestation de service est le système que nous avons mis en place pour le pompage et le traitement de l’eau. Il nous donne jusqu’à présent entièrement satisfaction.

La Régie avec prestation de service permet un contrôle et un suivi étroit de la collectivité sur le service et le prix pratiqué aux usagers (notamment aux locataires des HLM) . C’est la collectivité qui facture directement aux abonnés.

Il n’y a pas de contrainte temporelle comme la DSP. A tout moment, nous pouvons changer le mode de gestion.

La Régie avec prestation de service ne demanderait pas beaucoup d’heures de personnel :

-       Surveillance technique des installations et analyse contractuelle de la prestation de service comme nous le faisons actuellement pour le service de l’eau

-       Surveillance de l’approvisionnement en combustible (par contrat avec un fournisseur ou le prestataire de service si nous ne voulons pas l’assurer nous même)

-       Facturation mensuelle à seulement cinq abonnés.

-       Bilans financiers annuels (comme pour l’eau).

Mais c’est la collectivité qui assure l’investissement. Certes, il est important : 1,9 million d’euros TTC, et peut réduire fortement les possibilités d’investissement de la commune. Mais la TVA est récupérable et on peut encore espérer des subventions pouvant aller jusqu’à 56 % comme pour la chaufferie bois de Livernon dans le Lot. Le concessionnaire en bénéficiera lui aussi de toute façon.

Mais le dossier peut également être porté par une SPL (Société Publique Locale) créée à l’occasion et réunissant les cinq clients du réseau de chaleur ou bien par l’OPH (Office Public de l’Habitat) de Decazeville, principal client du réseau de chaleur.

Tout cela n’a malheureusement jamais été étudié ni même abordé. 

Dimension politique de la Régie

Il ne suffit pas de défiler dans la rue ou de faire des communiqués et des tracts pour défendre les services publics pour, lorsqu’on a la possibilité de passer aux travaux pratiques localement, se débiner et choisir la Délégation de Service Public.

C’est un service important notamment pour les abonnés des HLM, mais aussi pour les autres abonnés raccordés au réseau de chaleur.

Il faut savoir que beaucoup de réseaux de chaleur sont exploités en Régie, avec ou sans prestation de service, avec la satisfaction des collectivités et des abonnés.

ST MARCELLIN - CHAUDIÈRE.jpgIl existe même de nombreuses collectivités locales qui exploitent des Régies d’énergies en France. Elles distribuent non seulement de la chaleur, mais aussi de l’électricité et du gaz. Je pense notamment à Saint-Marcellin dans l’Isère dont j’avais visité la chaufferie en 2002.

Mais il y a aussi proche de nous la RMGE de Carmaux devenue ENE’O : depuis 1881, 6 600 clients et 10 M€ de CA. Il existe aussi une deuxième régie dans le Tarn.

Toutes ces collectivités sont regroupées au sein de la FNCCR (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies).

 

Un peu d’histoire

En 1946 lors du projet de loi de nationalisation de l’électricité, le Vice - Président de la FNCCR de l’époque a défendu la sauvegarde des droits et prérogatives des collectivités locales, arguant du fait « qu'elles avaient très tôt su organiser la distribution "hors la loi du profit" ». Il a eu gain de cause et les Régies en place ont pu continuer à fonctionner. Ce vice-président de la FNCCR s’appelait Paul Ramadier, ancien Maire de Decazeville. Il a toujours défendu le rôle des collectivités locales en matière d’énergie, notamment au travers du FACÉ (Fonds d'Amortissement des Charges d'Electrification).

 

Le bois énergie, une énergie locale

Alors que l’Aveyron est un département fortement boisé où la forêt gagne du terrain chaque année, il n’y a pas de réelle volonté départementale de pousser le bois énergie.

Le Lot avec le SYDED créé au départ pour s’occuper de la collecte et du traitement des déchets, a décidé de prendre la compétence Bois Energie et s’occupe de la construction et du fonctionnement des chaufferies ainsi que de la fourniture et la distribution de combustible.

Pour conclure :

Bien que tardif, le choix de transformer la chaufferie charbon en chaufferie bois est un choix judicieux tant en termes de coûts pour les abonnés que pour l’environnement.

Mais malheureusement, le choix de gestion par une Délégation de Service Public sur 20 ans ne me convient pas

C’est pour cela que je n’ai pas voté cette délibération et que je me suis abstenu.

Les six élus de l’opposition se sont également abstenus car ils estimaient ne pas avoir assez d’informations sur ce projet. 

Les autres élus présents ou représentés ont voté pour la mise une Délégation de Service Public pour 20 ans.

 

J'ai également voté contre la demande de subvention pour l'installation d'un système de vidéoprotection (ou vidéosurveillance ?) à la piscine municipale car je n'ai pas eu l'assurance que les caméras fonctionneraient seulement en dehors des heures d'ouverture.

Photos : jlc 

19/09/2011

Le département étranglé

equilibre.jpegDifficile de faire un budget départemental lorsque l’on s’aperçoit que depuis quelques années l’Etat a transféré de nombreuses compétences sans donner les moyens financiers de les assurer, quand on a programmé des travaux onéreux qui ne sont pas de sa compétence et que l’on veut garder tout de même une politique clientéliste pour chouchouter les conseiller généraux de son bord.

Pour pouvoir tenir ses engagements de doublement de la RN 88 qui est de la compétence seule de l’Etat, Jean-Claude Luche continue sa politique de paupérisation des budgets des transports interurbains, de la culture, des aides aux collectivités en matière d’environnement, d’aides sociales…

Mais cela ne suffit plus. Il taille donc maintenant dans le personnel, dont celui des TOS des collèges, mais aussi dans le budget de l’Adalpa, machin créé par son prédécesseur pour contrer la gauchiste Fol, dans l’aide aux gîtes ruraux (on ira tous en Aveyron dit la chanson), dans la Maison de l’Aveyron à Paris (là, on ne s’en plaindra pas), dans d’autres bricoles et surtout dans le budget des routes départementales.

Même si je ne suis pas un fanatique du goudron, ce sont justement ces routes qu’il faut au contraire essayer d’entretenir et d’améliorer pour éviter les nombreux accidents routiers qui s’y produisent.

Mais la vision dogmatique libérale de Luche et de ses amis de droite qui est de favoriser le transport routier plutôt que par le rail, les importations de toute l’Europe plutôt que les échanges locaux et les circuits courts, conduit à poursuivre la construction de cette deuxième autoroute Aveyronnaise qui va assécher économiquement le reste du département et favoriser une évasion commerciale vers la capitale régionale. Tout cela au mépris de toute considérations sociales et environnementales.

Pendant ce temps, d’autres départements donnent les livres scolaires et un ordinateurs aux collégiens, créent un vrai service public pour la création et l’entretien de chaufferies bois et de réseaux de chaleur, aident fortement les collectivités dans leurs travaux d’assainissement, de protection de l’environnement, d’énergies renouvelables, de réhabilitation du patrimoine et de l’habitat, d’aménagements touristiques, de création et d’animation de lieux de culture…

L’Aveyron est le département Français où les transports collectifs interurbains sont embryonnaires et archaïques et reste toujours le seul département Français où il n’y a pas un seul kilomètre d’aménagement cyclable départemental alors que le tourisme cyclable explose partout.

Après ce constat, on pourrait penser que les élus de gauche au conseil général montent au créneau pour proposer une vraie politique de soutien aux Aveyronnais avec des investissements réellement utiles. Et bien, c’est manqué !

Comme ils soutiennent avec la droite le doublement de la RN 88 qui étrangle les budgets tant au Département qu’à la Région, ils ne proposent en fait que quelques mesurettes qui ne changeront rien.

C’est un changement politique profond qu’il faut opérer au conseil général de l’Aveyron et plus généralement en France. Et il ne pourra pas se réaliser avec les personnes en place à l’assemblée départementale.

03/08/2011

L’Aveyron : son goudron, ses camions

Le décret relatif à « la consistance du réseau routier local soumis à la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises » a été diffusé le 27 juillet dernier.

Ce décret indique les routes locales (en fait des ex routes nationales gérées par les départements) qui seront soumises à la taxe kilométriques poids lourds.

Pour l’Aveyron, ce décret n’indique aucune route départementale soumise à la taxe kilométrique poids lourds.

Lorsque l’on sait que c’est après consultation des conseils généraux que ces routes ont été choisies, on en déduit que le conseil général de l’Aveyron ne désire pas pénaliser les camions circulant sur son territoire et au contraire, choisit de favoriser la circulation de poids lourds, notamment ceux en transit.

Lorsque l’on sait également qu’une partie de cette taxe revient aux départements pour l’entretien du réseau routier, le département de l’Aveyron choisit donc délibérément de se priver d’une recette fiscale. Mais elle devra de toute manière trouver des moyens financiers pour entretenir ce réseau routier départemental. C’est malheureusement en pénalisant d’autres domaines dont elle a directement la compétence : collèges, social, environnement, habitat, aide aux collectivités… qu’elle financera le goudron.

Pourtant certaines routes départementales (ex RN) méritaient largement d’intégrer cette liste. Je pense notamment à la RD 840, à la RD 9 et d’autres routes départementales où la circulation devient difficile et dangereuse du fait même d'une circulation de poids lourds déjà en forte augmentation.

Avec la décision prise par le conseil général de l'Aveyron, ces difficultés et cette dangerosité augmenteront encore plus sur nos routes car les camions choisiront en priorité les itinéraires non soumis à la taxe afin de réaliser des économies.

Alors que d’autres départements essaient de limiter la circulation de poids lourds en transit sur les routes nationales et départementales de leurs territoires, l’Aveyron au contraire la favorise.

Visitez l’Aveyron : son goudron, ses camions !

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Il reste aussi à connaître la date de mise en œuvre de ce décret. Et ça, c'est pas gagné !

Comme un bonheur n'arrive jamais seul, les supers poids lourds (25,25m - 60T) reviennent sur le tapis. Le ministre des Transports danois Hans Christian Schmidt a annoncé dans une interview avec le magazine allemand de transport DVZ ce même 27 juillet que le Danemark veut pousser l'admission à l'échelle européenne des véhicules plus longs et plus lourds (VLL) au cours de sa présidence du Conseil dans le premier semestre de 2012

Attention aux chaussées dégradées, aux giratoires grignotés et aux accidents !